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économie et finance - Page 874

  • Alan Greenspan : couler l'Europe

    Fixant de son seul chef le cours du dollar, Alan Greenspan est à l'origine de la crise financière mondiale actuelle. Président de la Réserve fédérale américaine, il appartient à la Commission trilatérale, au Conseil des relations internationales et au B'nai B'rith. Il n'agit que pour le seul intérêt du dollar, actionnant la planche à billets lorsqu'il en a besoin.
    Alan Greenspan est né à New York le 6 mars 1926. Il est le fils de Herman Herbert et de Rose (Goldsmith) Greenspan, et il prit le nom de sa mère, remariée. Son père était un célèbre boursicoteur. Diplômé de l'université de New York « cum laude », il est également passé par l'université de Columbia (Ph.D.), sous la direction de Arthur F. Burns (de son vrai nom Bernstein, d'origine autrichienne, et représentant des seuls intérêts des Rothschild si l'on en croit l'ouvrage particulièrement documenté d'Eustace Mullins : The Secrets of the Federal Reserve), qui fut son chaperon à la Réserve fédérale. Burns travailla pour la britannique Royal School of Economies, financée par les Rothschild et la finance apatride, dont le principal théoricien fut Alfred Marsall, inventeur de la théorie monétariste (si utile dans le développement de l'économie de la drogue qui fut l'apanage des banques britanniques à la fin du XIXe siècle). Celui-ci devait fonder le National Bureau of Economie Research pour le compte des Rockefeller. Auparavant, il devait passer par la George Washington High School, en même temps qu'un certain Henry Kissinger. Dilettante, il devait également étudier la clarinette et participer à un orchestre de jazz. Il épousera le peintre américain Joan Mitchell, avant d'en divorcer et de se fiancer à nouveau ... en décembre 1996, à plus de 70 ans, puis de se remarier avec la correspondante de NBC, Andrea Mitchell. Il sortira durant des années avec Barbara Walters, l'Anne Sinclair locale, apparaissant comme une figure des soirées mondaines branchées new-yorkaises. Dès 1948, il rejoint la Board Conference, une association d'influence d'hommes d'affaires. Quatre ans plus tard, fort de ses relations, il lance son propre fonds d'investissement. À la mort de son associé, en 1958, il devient président de Townsend-Greenspan and Co,qui opta pour écrémer sa clientèle, comprenant la plupart des cent premières fortunes industrielles ou financières américaines. En parallèle, Greenspan enseigne l'économie à l'université de New York,"selon les préceptes de l'économie libérale : c'est le marché qui est le roi, et plus particulièrement le marché américain, lequel, à l'occasion, peut s'imposer, lorsqu'il le faut, avec la puissance du bâton militaro-industriel de l'Oncle Sam.
    Sa philosophie, si l'on ose le terme, découle des principes d'un économiste libéral américain, Ayn Rand, l'équivalent d'un Raymond Barre qui devait former des générations d'économistes. À noter que Rand fut aussi le maître à penser d'un des pontes de la CIA, William Buckley, et de la revue pseudo-conservatrice National Review. Dès 1967, Greenspan devient un conseiller écouté de Richard Nixon, sans doute le premier conseiller, et sera le responsable de sa politique économique durant sa campagne présidentielle de 1968. Il servira également Johnson. Durant le premier mandat de Nixon, il se prononcera en faveur de la fin de la conscription et dirigera diverses structures économiques. En 1972, il prend la présidence du bureau des conseillers économiques de Nixon, ce, jusqu'en 1974. Lorsque Gerald Ford devient président, il devient son conseiller économique n° 1, défendant la déflation, la réduction des dépenses publiques, le contrôle des salaires, etc. Bref, une politique antisociale, favorable exclusivement aux multinationales mondialistes et apatrides, dans la meilleure tradition d'un Kuhn ou d'un Warburg.
    Alan Greenspan, considéré comme républicain, est donc en fait un pur homme d'affaires et un financier. Il a été de longue date le confident de nombre de présidents républicains. Dès 1977, il devient président de la J.P. Morgan Guaranty Trust (premier banquier de la Révolution bolchevique), administrateur de Mobil Oil, d'Alcoa, du Fonds Dreyfus, de la fameuse Brookings Institution (qui forme les futurs cadres du CFR, première institution mondialiste américaine) du conseil des économistes du Times, etc. En 1981-1983, il préside la Commission sur la Sécurité sociale, qui aboutit à la conclusion que l'« assurance universelle » est en faillite, alors même qu'elle dégage des excédents colossaux : de là le développement des « nouveaux pauvres » américains, qui n'a rien à envier à la France socialiste.
    En juin 1987, il succède à Paul Volcker (qui avait lui-même succédé à Arthur Burns, de son véritable patronyme Burnsieg), au bout d'une campagne épique où rien ne fut épargné à son prédécesseur pour l'obliger à ne pas solliciter un renouvellement de mandat, à la tête de la Réserve fédérale américaine, appelée FED. Il faut savoir qu'en réalité, il a été simplement désigné secrètement au sein de cette institution purement privée comme représentant des Morgan, dans la meilleure tradition de la fondation de la FED en 1910, où c'est Henry P. Davidson, homme de Morgan, qui avait déjà été désigné. Dès sa nomination, Greenspan s'emploient à relever les taux d'intérêt américain, pour le seul profit des banquiers. Il provoque alors le" Black Monday " (Lundi noir), où le Dow Jones baissera de 508 points en une seule séance. Greenspan est coutumier du fait d'avantager les seules banques "amies", en leur faisant savoir ses décisions à l'avance, à l'encontre du "vulgum pecus". En mai 1997, Greenspan sera "réprimandé", mais gardera son poste, pour avoir ouvert les débats secrets de la FED à des non-membres : « Nous sommes profondément préoccupés, devaient déclarer deux démocrates du Congrès, d'apprendre du président Greenspan que la FED continue à inviter un groupe d'élite aux discussions concernant la politique monétaire, alors qu'elle feint publiquement de regretter que ses rencontres sur la politique monétaire fassent l'objet de fuite. » Le Monde (7 mai 1997) indiquait : « M. Greenspan a reconnu que 28 (sic) représentants de banques centrales étrangères, originaires de Bulgarie, de Chine, de Hongrie, de la République tchèque, de Pologne, de Roumanie et de Russie (NDA : donc tous communistes ou ex-communistes), avaient pris part à des réunions de la banque centrale de l'Etat du Kansas, y compris à la discussion et au vote des taux. »
    Qu'est-ce que la FED ? Le premier organisme financier mondial tout simplement, même si la plupart des Américains ignorent même son existence. L'organisme a été créé en 1910. II se réunit le troisième mardi de chaque mois, à huis clos, à Washington, avec douze personnalités du monde bancaire : les membres du "Conseil des Gouverneurs" sont les véritables maîtres du système financier américain. L'écrivain Martin Larson a donné l'origine de la FED et de son véritable créateur : « Paul Warburg (premier agent de change mondial) était un financier allemand, qui vint aux Etats-Unis en 1902 et se joignit à la firme Kuhn, Loeb et Cie. En 1911, tout en continuant à recevoir un salaire de 500 000 dollars de cette firme, il s'imposa comme l'apôtre d'une monnaie élastique et d'un système bancaire centralisé. En 1914, le président Wilson le nomma membre du premier conseil du Federal Reserve. Plus tard, il servit durant plusieurs années comme président de son Conseil consultatif fédéral. Il fut décoré en 1912 par le Kaiser pour les services rendus au Reich, alors que son frère était chef de la police secrète allemande. » De même  Eustace Mullins (dans The Federal reserve Conspiracy) note : « Du temps où nos finances étaient sous la dictature de Paul Warburg, président du Conseil des gouverneurs de la Federal Reserve, et dont la première allégeance allait à sa famille de banquiers, les Warburg de Hambourg, Maw Warburg finançait le Kaiser en guerre contre nous, tandis que la firme Kuhn, Loeb & Co de Paul Warburg avait cinq représentants au département du Trésor responsable des Liberty Laans, finançant ainsi notre guerre contre le Kaiser. » Comme les Rothschild, implantés sur les trois continents, les Warburg étaient des as du triple jeu. Dans The Federal Reserve and Our manipulated dollar, Martin Larson expose le danger de cette situation : « Le vice fondamental de la FED consiste en ceci qu'il fonctionne en agence indépendante au profit de financiers privés auxquels appartiennent les banques qui en sont membres, et sont ainsi à même de contrôler le crédit, les taux d'intérêt, et toute notre économie. »
    Pour comprendre son importance, on citera le New York Times Magazine du 21 avril 1996, dans un article intitulé « Club Fed », avec le sous-titre « Le pouvoir dans l'économie réside, non dans les mains du Président (des États-Unis) mais dans celles d'Alan Greenspan ». « Une vaste majorité des Américains n'a aucun concept de ce que la FED représente dans leurs vies. Le Congrès a toujours été incapable d'obtenir des réponses précises aux questions qu'il se pose sur la FED : que sont devenus les milliards de dollars que la FED a virés à Mexico avant les élections présidentielles durant les deux dernières décennies ? Combien dépense la FED pour soutenir le cours du dollar ? Comment la FED décide-t-elle de changer les taux d'intérêt ? ( ... ) Le pouvoir économique ne se trouve pas entre les mains du président des Etats-Unis ou de celle d'AT&T (premier groupe, de communication mondial) mais entre celles d'Alan Greenspan, président de la FED. Cela ne serait pas si grave si à la fin de chaque semaine, il s'expliquait dans un anglais compréhensible, mais il ne le fait pas. » Pour donner une idée de son langage codée, prenons par exemple la date du 8 juin 1995 : pour le New York Times du jour, qui suivait une conférence de presse, « Greenspan voit un risque de récession mondiale », tandis que le Wall Street Journal, du même jour, titrait : « Le président de la FED ne voit pas de récession à l'horizon. » Comme l'indique Le Point (15 novembre 1997), « le patron de la banque centrale exerce, sur la planète finance, un véritable magistère de la parole ». Quant à David M. Jones dans son essai The Politics of money, sous-titré The FED under Alan Greenspan (1991), il fait de son président « l'homme le plus influent en matière de politique économique mondiale ».
    Comme le dit parfois cet homme au langage totalement, et sciemment, abscons : « Je passe un temps considérable à éluder des questions et à me faire un souci terrible en imaginant que j'ai quand même été trop clair. » Il faut l'avoir entendu pour le croire, mais cet homme, totalement méprisant de la vie, ne pense que courbes et profits. Une anecdote, après la guerre du Golfe, gigantesque ratonnade américaine de la fin de siècle, il retrace ses émotions : « Ce soir-là, j'étais assis devant mon ordinateur. Au fur et à mesure que la nuit avançait, on pouvait non seulement voir le prix du pétrole baisser fortement sur les marchés mondiaux, mais suivre, minute par minute, les effets de cette décélération sur les marchés des changes et de l'or, sur les taux d'intérêt et sur les opérations d'arbitrage qui s'entrecroisent dans le monde entier. À ce moment-là, il m'est apparu clairement que la guerre ne risquait pas d'évoluer dans le sens d'une destruction majeure des installations pétrolières au Proche-Orient, » Or, durant cette nuit du 16 janvier 1991, le monde entier suivait le pilonnage massif de Bagdad et des installations stratégiques irakiennes, 350 000 soldats devaient être littéralement assassinés par les armes spéciales américaines. Pendant ce temps Greenspan croisait sur son ordinateur ses courbes pour le seul bonheur du billet vert. Car, il faut bien le comprendre, la guerre militaire n'est que la poursuite de la guerre économique. Ce n'est qu'en imposant la monnaie américaine comme devise mondiale que les États-Unis peuvent maintenir leur emprise sur le monde. Qu'il monte ou qu'il baisse, le règne du dollar est toujours la règle. Mais qu'une monnaie nouvelle de réserve s'y substitue, comme pourrait l'être l'euro s'il y avait une véritable volonté politique européenne, et s'en serait fait de la suprématie yankee.
    Aujourd'hui, la guerre américaine n'est plus militaire contre l'Irak, elle est purement financière et se concentre contre l'Europe, de manière à préserver les marchés américains face à la déconfiture du Japon et des pays émergents. Ce n'est qu'en brisant l'Europe, que Greenspan réussira à maintenir le niveau de vie des Américains obèses.
    Gabriel LINDON

  • ALAIN DE BENOIST La société capitaliste en perdition

    La réédition des Idées à l'endroit (éditions Avatar) et la parution d'un livre important sur la crise que nous traversons, Au bord du gouffre - La faillite annoncée du système de l'argent (éditions Krisis), sont l'occasion de dialoguer avec l'un des penseurs les plus aigus de notre temps.
    o L'Action Française 2000 – Depuis plusieurs années, vous développez une vigoureuse critique de la "Forme-Capital" dont votre dernier ouvrage, Au bord du gouffre, constitue l'un des points culminants. Pourquoi affirmezvous que « le système de l'argent périra par l'argent » ?
    o Alain de Benoist – Ce n'est pas seulement une formule, mais très exactement ce à quoi nous assistons aujourd'hui. La crise financière mondiale qui s'est déclenchée en 2008 aux États-Unis, et qui est encore appelée à s'aggraver dans les années qui viennent, en est la preuve. Ce ne sont assurément pas les contempteurs du capitalisme qui en sont la cause, mais bien le système de l'argent qui a évolué de lui-même vers la situation qui est la sienne actuellement. Dans le passé, on a souvent dit que le capitalisme se nourrissait de ses propres crises. Cela ne le prémunissait toutefois pas contre l'indigestion. Les crises conjoncturelles ne doivent pas être confondues avec les crises structurelles, qui sont des crises systémiques en ce sens qu'elles mettent en cause les fondements du système lui-même. La crise actuelle du système de l'argent est une crise structurelle, et c'est pourquoi les remèdes que l'on tente d'appliquer se révélèront inopérants.
    Toujours plus
    Il faut bien comprendre que le capitalisme se définit comme un régime, non seulement d'exploitation permanente du travail vivant, mais comme un système d'accumulation illimitée du capital. Il ne dégage pas des profits comme une conséquence de ce qu'il permet de produire, mais il ne produit qu'en vue d'augmenter sans cesse ses profits. L'illimitation est son principe, ce qui est d'ailleurs assez logique puisque toute quantité est toujours susceptible de s'accroître d'une unité.
    Le principe moteur de la Forme-Capital (notion empruntée à Gérard Granel), se résume en deux mots : « Toujours plus ! » Toujours plus de marché, toujours plus de marchandises, toujours plus de profits, toujours plus de réification des rapports sociaux, etc. Le déchaînement planétaire de la Forme-Capital correspond à ce que Heidegger appelait le Gestell. C'est en cela que le capitalisme n'est pas non plus seulement un système économique, mais est aussi porteur d'une anthropologie qui lui est propre, fondée sur le modèle de l'Homo oeconomicus (l'homme en tant que producteur-consommateur cherchant toujours à maximiser de manière égoïste son meilleur intérêt personnel). Ce modèle s'impose à travers la colonisation de l'imaginaire économique par les valeurs marchandes, ou plus exactement par la réduction de tout ce qui vaut à la seule valeur d'échange.
    o Comment la démocratie directe et participative que vous appelez de vos voeux pourrait-elle succéder aux démocraties libérales, que vous définissez comme des « oligarchies financières dirigées par une Nouvelle Classe capitaliste médiatique et politico-financière » ?
    o Je ne fais évidemment pas profession de lire l'avenir. On peut néanmoins penser que l'évident épuisement du système parlementaire et représentatif poussera les citoyens à s'organiser selon des formes de démocratie leur permettant de mieux décider par eux-mêmes de ce qui les concerne. Vous savez que je ne partage pas la critique "droitière" classique de la démocratie comme "loi du nombre". La démocratie se définit pour moi comme le système politique qui permet la participation de l'ensemble des citoyens aux affaires publiques. Cette notion de participation est centrale. Elle l'était déjà dans la Grèce antique. Dans cette optique, les élections ne sont qu'une technique parmi d'autres pour vérifier l'approbation ou le dissentiment. Je partage l'opinion de Rousseau, mais aussi de Carl Schmitt, selon laquelle une démocratie est d'autant moins démocratique qu'elle repose sur la représentation. La crise de la représentation, encore aggravée aujourd'hui par le fossé qui ne cesse de se creuser entre le peuple et la Nouvelle Classe politico-médiatique, pourrait par contraste faire apparaître l'intérêt de la démocratie de base, de la consultation directe et du principe de subsidiarité. Ces derniers entrent aussi en résonance avec le localisme, qui est la meilleure des réponses que l'on puisse apporter aujourd'hui à la mondialisation. Que ce soit dans le domaine politique ou économique, il faut relocaliser.
    Universalisme
    o Quelles sont les principales manifestations de ce que vous appelez l'« idéologie du Même » ?
    o Relèvent de cette idéologie toutes les doctrines, religieuses ou profanes, qui pensent que les hommes sont essentiellement identiques, et que les différences qui les distinguent ne sont que transitoires, superficielles, secondaires ou négligeables. De cette croyance, qui tend (à tort) à interpréter l'égalité dans le sens exclusif de la Mêmeté, découle évidemment l'idée que les institutions politiques et sociales peuvent et doivent être partout les mêmes, ainsi que le prétendaient les philosophes des Lumières. L'idéologie des droits de l'homme, l'idée d'une "gouvernance" mondiale, la montée généralisée de l'indistinction, et jusqu'à la théorie du "genre", dérivent elles aussi de cette conviction fondamentale, qui n'est pas seulement nocive, mais fausse. L'homme est indissociable de ses appartenances singulières parce que nul n'appartient immédiatement à l'humanité. Nous n'y appartenons que de façon médiate, c’est-à-dire par l'intermédiaire d'une culture spécifique. Un Français (un Italien, un Chinois, etc.) n'est pas "homme avant d'être français" (ou italien, ou chinois, etc.), mais homme en tant qu'il est français (italien, chinois, etc.). L'"idéologie du Même" n'est finalement qu'un autre nom de l'universalisme, que je me garde bien de confondre avec l'universel. La particularité est une médiation naturelle vers l'universel. Cervantès ou Goethe sont d'autant plus "universels" qu'ils ont été l'un plus espagnol et l'autre plus allemand. Vous connaissez peut-être ce joli mot de l'écrivain portugais Miguel Torga : « L'universel, c'est le local moins les murs. »
    Critique du Dieu unique
    o Votre critique du judaïsme et du christianisme est connue. Qu'en est-il de l'islam ?
    o Votre question laisse entendre que je manifesterais une sorte de faiblesse coupable envers la religion musulmane ! Tel n'est pas le cas. Ma critique du monothéisme se relie à ma critique de l'"idéologie du Même", qui n'en est qu'une version sécularisée. Affirmer l'existence d'un Dieu unique, c'est du même coup affirmer l'unité fondamentale de la "famille humaine", cette unité passant avant les différences entre ses membres. Cela posé, on peut discuter à l'infini des mérites comparés des trois grandes religions monothéistes. J'ai pour ma part surtout critiqué le christianisme pour cette simple raison qu'il a incontestablement participé plus que le judaïsme ou l'islam à la forme historique de la culture européenne à laquelle j'appartiens, et aussi dans la mesure où, précisément, les grandes idéologies politiques de la modernité en représentent des formes sécularisées en même temps qu'"hérétiques" (les « idées chrétiennes devenues folles » dont parlait Chesterton). Il en serait sans doute allé différemment si j'avais été juif ou musulman, ce qui n'est pas le cas.
    Ambiguïté de l'islam
    Le grand problème, c'est l'ambiguïté du mot "islam", qui tantôt décrit une religion, tantôt se rapporte à une civilisation. Je prends garde de distinguer ces deux domaines. Je peux ne pas nourrir de sympathie particulière pour la religion musulmane sans pour autant me sentir tenu d'exécrer les habitants des pays islamiques ou arabo-musulmans. Sur ce dernier plan, je m'en tiens à des analyses de type politique ou géopolitique. Elles m'enseignent que, dans le monde multipolaire qui est en train de s'instaurer sous nos yeux, il n'est pas de l'intérêt des Européens de cultiver l'inimitié envers l'Islam civilisation. C'est pourquoi je ne souscris pas à la doctrine américaine du "choc des civilisations", théorisée par Samuel Huntington. C'est pourquoi je déplore aussi que, dans les milieux de droite, on soit passé d'une légitime critique des pathologies sociales nées de l'immigration à une critique confusionniste de l'"islamisation", puis de l'"islam" tout court.
     L'excellent géopoliticien Aymeric Chauprade écrivait tout récemment : « J'ai noté, ces derniers temps, que chercher des querelles avec l'"ennemi musulman" était une pente à laquelle cédaient facilement nombre de défenseurs des identités française et européenne. Quand on entre dans ce genre de logique, il convient d'observer une règle de bon sens qui consiste à se demander "pour qui on roule vraiment". Il est évident que tout ce qui conduit à l'aggravation des relations entre les peuples européens d'un côté, les Iraniens, les Turcs et les Arabes de l'autre, sert les Américains et les Israéliens, mais certainement pas les Européens. Que les choses soient dites clairement à ceux qui pensent que Huntington a la solution : nous ne réglerons pas le problème de l'immigration extra-européenne par la guerre avec le monde musulman. » C'est aussi mon avis.
    o Comment expliquez-vous l'insatiable – et louable ! – "libido sciendi" qui vous anime ?
    o On n'explique pas un tempérament. J'ai toute ma vie été mû par la curiosité, le désir de connaître et la volonté de comprendre. Je ne pense pas que ce soit un défaut !
    Propos recueillis par Louis Montarnal L’ACTION FRANÇAISE 2000 Du 2 au 15 février 2012

  • Jean-Luc Gréau : “De la récession à la dépression”

    Analyste au scalpel de la Grande Récession qui a germé à partir de 2005 en Occident pour se déployer avec force à compter de 2008, Jean-Luc Gréau a très tôt mis en relief, malgré l’aveuglement de la plupart des économistes, la gravité «systémique» de la crise financière de 2007 et 2008, centrée sur le marché de la dette privée américaine. Il a dénoncé le leurre d’un rétablissement définitif de l’Occident après le rebond de 2009 et définit la crise européenne depuis l’hiver 2010 comme ayant sa source non pas dans la défaillance des pays les plus fragiles ou les plus irresponsables, mais dans le credo d’une concurrence illimitée, que nulle autre puissance dans le monde n’a fait sien à ce jour.

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  • Bruxelles : 45 millions d’euros à l’Algérie

    L’UE soutient la transition démocratique. La Commission européenne a débloqué jeudi quelque 45 millions d’euros dans le cadre de programmes de coopération destinés à favoriser la bonne gouvernance et la diversification de l’économie algérienne.

    Le commissaire européen chargé du dossier, Stefan Füle, a assuré vouloir “soutenir l’approfondissement du processus de réformes en Algérie, notamment l’élargissement des libertés fondamentales“, promettant de faire profiter le pays de son expérience en matière de “transition vers une démocratie solide, une économie durable qui profite à tous“.

    Un premier programme, doté d’un budget de 15 millions d’euros, interviendra “en faveur de la diversification de l’économie algérienne et appuiera le développement durable du secteur de la pêche et de l’aquaculture“, a précisé l’exécutif européen dans un communiqué.

    Le deuxième programme, doté d’un budget de 30 millions d’euros, “soutiendra la pleine mise en oeuvre de l’Accord d’association et visera à renforcer la bonne gouvernance au sein de l’administration publique“, a précisé la Commission. L’UE, qui s’est engagée à la faveur du Printemps arabe à soutenir la transition démocratique dans les pays de la région, est liée depuis 2005 à l’Algérie par un accord d’association.

    Europe 1  http://fortune.fdesouche.com/

  • Stendhal, un contre-moderne intempestif

    Stendhal, un contre-moderne intempestifLe 3 décembre 1825, Stendhal publie un opuscule ironique et cruel, le Nouveau Complot contre les industriels, qui lui valut une haine tenace des milieux de la gauche progressiste. Ce pamphlet se présente comme une charge à la hussarde contre le saint-simonisme, le parti des « industrialistes », qui prétendaient accorder à tous les membres « utiles » de la société le droit et le pouvoir de conférer à l’ensemble du corps social les valeurs à partir desquelles on jugerait chacun. Ce texte, tenu étrangement à l’écart ou déprécié par les critiques, surtout de gauche, n’a pas pris une ride.

    Les prétentions exorbitantes des industrialistes

    Stendhal s’attaque à l’auteur du Catéchisme des industriels, Saint-Simon, mort le 19 mai 1825. Le périodique qui transmet sa pensée, c’est le Producteur. Les collaborateurs de cette revue étaient un mélange de « prophètes » un peu timbrés, comme Enfantin, et de renards argentés comme Laffitte (qui la soutenait financièrement) ou ce simplet de Ternaux, que Stendhal tourne en ridicule, parce que son principal titre de gloire (qui lui donnait le droit d’imposer des règles éthiques, politiques et esthétiques) était d’avoir importé des chèvres d’Asie. La prose lyrique de cet hebdomadaire est un improbable magma où s’agglomèrent tant que faire se peut pathos humanitaire, sensiblerie droit-de-l’hommiste, économisme vulgaire, raisonnements laborieux, lourdeur moralisatrice et prophétisme déjanté. Un ragoût que nous avons coutume d’apprécier, mais qui passait à l’époque pour une nouveauté surprenante et inquiétante auprès des esprits libres, raffinés par l’épreuve impitoyable des salons littéraires et le jugement aiguisé des femmes de la haute société. C’est justement cet espace de libre pensée, d’indépendance jalouse, que Stendhal va défendre contre les revendications mégalomaniaques de la « classe industrielle », qui veut soumettre tout ce qui pense, sent, aime et rêve à son idéologie de la machine à vapeur. Sous prétexte que, prétendument, la société aurait été de tout temps régie par le principe du « besoin », tout doit être subordonné à l’impératif de l’utilité et de l’économique, donc à eux-mêmes, c’est-à-dire, comme le souligne Stendhal, fatalement aux plus riches et aux technocrates. Le cinquième de la société qui échappe encore à la logique productiviste (les « frelons ») doit être estimé à l’aune de cette vertu, et être mis en demeure d’intégrer le rang des êtres positifs, de ceux qui contribuent à l’avenir du bien commun, qui ne saurait être que lumineux. Aussi bien l’écrivain, le poète, le philosophe, le prêtre, l’instituteur, l’artiste, le penseur, doivent-ils être enrégimentés dans les bataillons de cette classe universelle des « producteurs ».

    Duplicité de la gauche champagne

    Villèle, à ce moment Président du Conseil ultra de Charles X, met la bourse au premier plan et fait appel aux banquiers « libéraux » (de gauche) comme Laffitte, ou royaliste, comme Rothschild. L’argent n’a pas d’odeur, et les principes « progressistes » peuvent se concilier avec les affaires. Certains financiers de gauche s’acoquinent par exemple avec le pacha d’Egypte, dont ils subventionnent la marine (qui sert à massacrer le peuple grec), ou bien avec le roi d’Espagne, fort occupé à pendre les résistants à l’absolutisme. Le scandale qui domine l’actualité est alors celui de l’emprunt haïtien. Pour éviter l’occupation des troupes françaises, la jeune république noire se soumet à un véritable racket, dont profitent les banquiers qui, par leurs organes publicitaires, parent cette véritable entreprise usurière d’une rhétorique humanitaire et sentimentale. Déjà !

    L’économique remis à sa juste place

    Stendhal, s’il ne nie pas la validité du progrès économique (il n’est pas rousseauiste), insiste sur sa véritable dimension, qui ne saurait être que subalterne. Tout ce qui relève des besoins matériels sera placé au plus bas des valeurs. Les responsabilités afférentes à la production et à la consommation, nécessairement particulières, ne donnent pas le droit de déterminer les valeurs globales. Pour Stendhal, la politique, d’abord, doit dominer l’économique. Avec Bonaparte, un Rothschild n’aurait pas été possible. Les lois institutionnelles sont indépendantes des réquisits du commerce et de la bourse. En outre, ce qui présente véritablement une valeur humaine, sociale et politique, c’est justement ce qui échappe à la loi d’airain du travail et du besoin. La « classe pensante » (non les « intellectuels » infestés par l’idéologie), pour exercer sa fonction, qui est de penser, de créer, de prendre des distance, de critiquer et de juger, doit échapper aux sollicitations du travail productif, acquérir une indépendance de fait, un loisir indispensable à la vraie liberté. Enfin, le seul critère moral susceptible de souder la société autour de valeurs transcendantes est l’héroïsme, militaire, intellectuel, humain. En bon héritier de l’Empire, Stendhal choisit le rouge du dépassement de soi, de l’abnégation et du panache gratuit, contre le noir de l’agent, de la tartufferie et du moralisme.
    Claude Bourrinet http://www.voxnr.com

  • Qui dénoncera cette année l’imposture criminelle du Téléthon ?

    Rien n’ayant changé, nous resservons ce billet paru l’année dernière (lu sur Daoudal Hebdo) :

    « J’ai beau chercher, je ne vois toujours personne, cette année, en dehors de Jacques Testart, pour dénoncer le Téléthon.
    Pour son 25e anniversaire, l’imposture du Téléthon est donc universellement admise, et il est universellement admis que le Téléthon va encore donner de l’argent à notre docteur Frankenstein de Lutte ouvrière, Marc Pechanski, pour ses charcutages d’embryons.

    Et cela au moment même où la société Geron, pionnière de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, jette l’éponge.
    Il y a pourtant là un argument spectaculaire contre le Téléthon, plus précisément contre le Généthon. Non, la recherche sur les cellules souches embryonnaire ne guérit rien. Non, elle ne sert à rien. Depuis 25 ans on vous raconte des bobards, on jette votre argent par les fenêtres, on se sert en pure perte des plus petits des hommes comme d’un matériau de laboratoire.

    La société américaine Geron avait été la première à obtenir une autorisation de faire des recherches sur l’embryon humain et les cellules souches embryonnaires. Elle avait lancé un programme visant à traiter les lésions de la moelle épinière. Elle vient d’y renoncer, alors que la recherche n’était qu’en phase 1 (qui consiste essentiellement à évaluer la sûreté du traitement). Geron a tenté de faire croire qu’elle arrêtait ses travaux par manque de financement. [...] Les problèmes de financement ne sont pas crédibles. Il y a toujours de l’argent pour la culture de mort. [...] Pour le Pr Privat, « Geron aurait facilement trouvé des financements supplémentaires si son traitement avait montré qu’il était capable d’apporter des améliorations à l’état des patients atteints à la moelle épinière ». « Je pense plutôt que le traitement a été arrêté, soit par manque d’efficacité, soit pour des problèmes de rejets ou de sûreté pour les patients », explique-t-il, rappelant que selon lui le type de cellules souches embryonnaires utilisées par les chercheurs américains sont « incapables de reconstruire les liaisons nerveuses sectionnées ». »

    http://www.contre-info.com

  • Florange : les syndicats critiquent le gouvernement et ArcelorMittal

    Après un nouveau rebondissement embarrassant, le gouvernement et le groupe ArcelorMittal étaient ce vendredi sous le feu des critiques pour leur gestion de l'avenir du site sidérurgique de Florange, où la colère des métallos est montée d'un cran.
    Dans la presse vendredi matin, plusieurs éditorialistes se sont déchaînés contre l'exécutif, parlant d'une "déroute" du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et d'un "échec" du président François Hollande.
    Dans ce contexte, où l'exaspération s'exprime y compris à gauche, l'opposition ne s'est pas privée de mêler sa voix au concert des critiques.
    Jean-François Copé, président proclamé mais contesté de l'UMP, a déploré vendredi un "manque de visibilité" de la politique gouvernementale. L'ancienne ministre de la Justice Rachida Dati (UMP) a regretté le "camouflet honteux" infligé par Mittal avec la "complicité" du gouvernement.
    Jeudi soir, le chef de l'État a tenté d'enrayer la polémique en promettant que les engagements pris par ArcelorMittal envers le gouvernement seraient tenus. "J'en serai, avec le gouvernement, le garant", a insisté M. Hollande.
    Le président a notamment promis de veiller à ce que l'industriel fasse en sorte que le projet expérimental Ulcos, sur lequel se fondent des espoirs de salut de l'usine lorraine, "voie le jour".
    C'est l'annonce jeudi de difficultés techniques concernant ce projet de captage/stockage du CO2, qui pourrait naître en partie sur la base de l'un des hauts fourneaux de Florange, qui a ravivé la colère des syndicats et le flot de reproches adressés au gouvernement.
    La Commission européenne a en effet annoncé qu'ArcelorMittal avait retiré une première version d'Ulcos d'un appel d'offres pour obtenir des financements communautaires. Matignon comme l'industriel ont immédiatement tenté de déminer le terrain, affirmant qu'il ne s'agissait que d'un contretemps, prévu dans leur accord passé la semaine dernière.
    ARCELORMITTAL "SORT LE PROBLÈME TECHNIQUE DU CHAPEAU"
    À bout de nerfs après ce nouveau rebondissement, des métallos CFDT conduits par Édouard Martin ont mené jeudi une action éclair devant les caméras au pied des hauts fourneaux.
    Ils ont affirmé avoir "pris le contrôle de l'alimentation en gaz" des installations et promis qu'ils occuperaient réellement les lieux dès qu'ils seront alertés d'une consigne de la direction de couper le gaz permettant leur maintien en veille.
    ArcelorMittal "n'a jamais mis sur la table les problèmes techniques d'Ulcos", s'est emporté vendredi matin Édouard Martin au micro de France Inter.
    "On l'a mis au pied du mur. La France a dit chiche, on met 150 millions d'euros sur la table" pour Ulcos et l'Europe s'apprêtait à apporter son financement, et il "nous sort le problème technique du chapeau", a-t-il poursuivi.
    "Il va être très difficile que Mittal respecte ses engagements. Ce n'est pas dans sa culture. Il n'en veut pas d'Ulcos, il n'en veut pas de la filière liquide de Florange", a assuré M. Martin.
    À Florange, recouverte de neige vendredi matin, des réunions syndicales sont prévues pour décider d'éventuelles nouvelles actions à mener la semaine prochaine.
    Des syndicalistes ont notamment l'intention d'installer "leur village gaulois" à proximité des hauts fourneaux lorrains.
    Le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly a estimé la veille que tous les syndicats pourraient "appeler à occuper" les hauts fourneaux, à la suite de l'appel lancé par la CFDT du site. "Il faut bien comprendre cette réaction de colère. On nous a bananés", a-t-il lancé.

    Avec AFP http://www.francepresseinfos.com/

  • ” …un vainqueur qui s’appelle le Front National “

    Un gouvernement d’enfumeurs : après avoir avalisée le pacte de compétitivité, le traité budgétaire européen, deux engagements déjà du sarkozysme, la gauche trahi de nouveau ses électeurs en se couchant, comme l’UMP au pouvoir avant elle à Gandrange, devant Lakshmi Mittal à Florange. Relevons par ailleurs que l’Etat Français à déjà versé au groupe Arcelor-Mittal des dizaines de millions d’euros, notamment sous forme de crédits d’impôts… M. Mittal est un magnat plus préoccupé par les avis de ses banquiers ou de ses actionnaires que par les admonestations du gouvernement français. Pour être tout à fait juste précisons que l’homme d’affaire ne fait pas plus grand cas des suppliques des exécutifs de la vingtaine de pays dans lesquels Arcelor-Mittal déploie ses dispositifs industriels.

    Enfumage encore et toujours, que l’on a vu à l’œuvre hier soir avec la prestation de Manuel Valls sur le plateau « Des paroles et des actes » sur France 2.

    Membre du club Le Siècle, comme tout bon ministre UMP qui se respecte, le patron de l’Intérieur a achevé sa mue mimétique avec Nicolas Sarkozy. A coups de menton et de formules creuses, de phrases chocs, mécaniques, visiblement apprises par cœur et pondues par ses communicants, M Valls s’est fait le héraut de l’idéologie socialo-libérale d’essence euromondialiste.

    Marine Le Pen, invitée à lui donner la contradiction, a bien mis en lumière le fait que M. Valls, derrière ses mâles déclarations contre le terrorisme et l’expulsion médiatisée de quelques imams barbus, était tout aussi immigrationniste que ses prédécesseurs dont il poursuit vaille que vaille le même projet…

    Sur Le Plus, un blog hébergé par le site du Nouvel Obs, le « communicant » (notamment auprès de l’association communautariste noire le CRAN) Philippe Moreau Chevrolet, a assez bien résumé l’avis général. Il relève que « là où Nicolas Sarkozy était parvenu -en 2002 lors de son débat face à Jean-Marie Le Pen, NDLR- à établir un rapport de force et à dominer l’échange -pas toujours en fait ! NDLR-, Manuel Valls a subi. Il a encaissé les coups et s’est retrouvé constamment sur la défensive, face à une leader populiste (sic) qui est restée sur son terrain à elle – celui de l’immigration (…) Marine Le Pen : 1 – Manuel Valls : 0. Ce tweet de Thomas Wieder, journaliste au Monde, résume la soirée. Une soirée qui ressemble bien, pour Manuel Valls, à une occasion manquée. »

     D’occasion manquée en rendez-vous ratée l’UMP pendant ce temps ne sort pas de sa crise avec l’incapacité de Jean-François Copé et de François Fillon, au terme d’une nouvelle rencontre, à s’entendre sur un calendrier pour que les adhérents puissent de nouveau voter pour désigner leur président.

     Une situation qui fait craindre le pire aux caciques de l’Etablissement et Manuel Valls, pas plus que ses autres petits camarades classés à gauche sur l’échiquier, n’a eu le coeur de se réjouir de la déconfiture du pilier droit du Système. Après Alain Juppé et le sénateur socialiste David Assouline, Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, copéiste, a affirmé lui aussi cette semaine que la mort de l’UMP serait « l’avenir » du Front National.

     Dans le quotidien genevois Le Temps, Catherine Dubouloz relevait 2 décembre que  «la situation qui s’enlise -à l’UMP, NDLR- et ses répercussions sur le FN inquiètent de plus en plus de responsables politiques, à droite comme à gauche. »

    « Il y a peu, le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, déclarait sur BFM : Ce que je crains, c’est que ça ne finisse par faire un vainqueur qui s’appelle le Front National, parce qu’il prospère sur tout ça. Il prospère quand la démocratie est dégradée, il prospère quand les idées n’existent plus.Le socialiste n’est pas le seul à pronostiquer que le foutoir ambiant, pour reprendre l’expression crue de l’ancien ministre Xavier Bertrand, risque de renforcer Marine Le Pen »

    La journaliste note comme Bruno Gollnisch avant elle, que la crainte « d’offrir un boulevard électoral à l’extrême droite », c’est-à-dire en termes mieux choisis de précipiter l’inévitable recomposition politique du paysage français, « est peut-être l’une des raisons pour lesquelles la scission de l’UMP n’est pas encore totalement consommée. »

    « Si le mouvement se redivise comme du temps de l’UDF et du RPR, le risque est grand de voir l’un et l’autre partis nés des décombres de l’actuelle formation buter sur le premier tour des futures élections. Ce danger est dans toutes les têtes car il n’est pas très éloigné : les prochaines élections municipales et européennes auront lieu en 2014, et le FN a déjà lancé sa machine préparatoire. Les dirigeants de l’UMP craignent plus que tout d’assister à une vague bleu marine, plutôt qu’à la vague bleue que promet Jean-François Copé. »

    Un premier test grandeur nature aura lieu ce dimanche 9 décembre pour la législative partielle de la 6e circonscription de l’Hérault, à la suite de l’invalidation de l’élection de la socialiste Dolorès Roqué. Le candidat UMP, le copéiste Elie Aboud, avait été battu de dix voix seulement en juin au second tour mais était arrivé en tête au premier avec 33,62 % des suffrages, contre 29,04 % pour la candidate du PS. Guillaume Vouzellaud pour le FN avait obtenu alors 22,54 %.

    C’est France Jamet –qui a reçu notamment le soutien le 30 novembre de Marion Maréchal-Le Pen, à l’occasion d’une conférence de presse commune à Béziers, qui portera dimanche les couleurs de l’opposition nationale dans cette élection. La grande inconnue reste comme souvent le poids de l’abstention. En juin dernier les électeurs de la circonscription s’étaient plus mobilisés qu’ailleurs avec un taux de participation de 61%, soit cinq points de plus par rapport à la moyenne nationale. Allez France !

    http://www.gollnisch.com

  • Budget européen : la ruine annoncée

    Le budget européen souligne que l’Europe est devenue de plus en plus une machine à fabriquer du cash au profit des Eurocrates.

    Les chamailleries sur le projet de budget européen remplissent abondamment les journaux. Chacun des pays veut tirer la couverture à lui tout en accusant bruyamment les autres de faire de même. La Grande-Bretagne et la France se signalent particulièrement à cet égard. La première réclame le maintien du chèque obtenu de haute lutte il y a longtemps par la baronne Thatcher. La deuxième veut la poursuite de la politique agricole commune ou PAC, laquelle est un instrument précieux pour les gouvernements successifs puisqu’elle asservit le monde rural à leur bon plaisir.

    Le budget qu’il est si difficile de mettre sur pied a une particularité : c’est un budget pluriannuel allant de 2014 à 2020. On comprend que la mafia des Eurocrates qui est au centre du projet y trouve son intérêt. Refusant les économies absolument nécessaires, tout en les saluant distraitement, ils rêvent d’une autorisation de dépenser sur plusieurs années. De ce fait les eurosceptiques en Grande-Bretagne deviennent de plus en plus nombreux. David Cameron osera-t-il sauter le pas et sortir de la CEE ? Cela serait un coup de tonnerre et un bienfait pour tous les Européens étant donné que l’édifice de la CEE est carrément nocif comme nous allons le voir.

    Les faits sont brutaux. L’Europe est devenue de plus en plus une machine à fabriquer du cash au profit des Eurocrates. La fortune des Commissaires européens est célèbre dans le monde entier. Un seul exemple : quand un Commissaire quitte ses fonctions il touche son traitement pendant trois ans pour lui donner le temps de se recaser. Ils sont « combinards » et se recasent tous très vite et le masquent de diverses façons. Les chômeurs qui le sont à cause de l’Europe et ne reçoivent rien pour se recaser apprécieront. Le poste de député européen est un « fromage » dont les multiples saveurs se lisent dans tous les journaux. La richesse des dirigeants s’étend selon l’usage jusqu’aux échelons les plus bas.

    Cette richesse des eurocrates est un des moteurs de l’accroissement de la dictature européenne ; c’est un principe absolu que plus les unités publiques s’agrandissent, plus la richesse des acteurs s’accroît et moins il existe de contrôles !

    La dictature

    Sur le plan économique, la CEE court vers la ruine qui s’inscrit dans les chiffres officiellement publiés. Le chômage atteint des niveaux insupportables dans la plupart des pays. La croissance est désespérément plate. Par ondes successives cette situation délétère se propage dans le monde entier et jusqu’en Chine.

    La raison principale de ces faits est que la CEE est une dictature à 27 têtes. Les 27 Commissaires, une fois nommés, exercent leur pouvoir pratiquement sans contrôle. Par ailleurs, le parlement, théoriquement chargé d’un certain contrôle, est lui-même élu d’une façon extrêmement douteuse. Les votes ont lieu à mains levées, leur convergence étant laissée au « jugement » du président de séance ! Les gouvernements exercent en principe une surveillance, par l’intermédiaire de fonctionnaires non élus, mais ce n’est qu’une gentille parodie de contrôle.

    Pourquoi et comment la ruine

    Au premier chef des explications, se trouve la gigantesque ponction fiscale nécessaire pour alimenter la fabuleuse machinerie. Une autre cause de ruine est le flot ininterrompu de directives et autres réglementations déversées par la CEE ; un Commissaire ne saurait exister sans créer des directives ; la dictature européenne s’occupe de tous les détails de la vie d’un immense continent : cela va de la pêche au thon rouge, aux ascenseurs, et jusqu’au choix des ampoules. Par cette vision socialiste de la politique, elle met le désordre dans une foule d’industries et de consommations.

    La Cour de justice aggrave l’effet du déluge : de son fait personne n’est vraiment sûr du droit et cette incertitude est meurtrière pour la richesse générale. La fraude généralisée s’ajoute : la très coûteuse Cour des comptes européenne refuse depuis plusieurs exercices de certifier les comptes de la CEE ; les dictateurs vivent sur des comptes pourris.

    L’égalitarisme mène également à la ruine. Pour mettre soi-disant à niveau les nouveaux membres, de l’argent est volé aux anciens pour investir chez ces nouveaux et il y a beaucoup de fuites. A cette fausse idéologie peuvent se rattacher des idées folles comme la convergence fiscale franco-allemande ; messieurs les Eurocrates, il faut supprimer les impôts au lieu de chercher des convergences impossibles.

    Actuellement la seule prétendue riposte imaginée à la crise est de demander plus de gouvernance européenne, c’est-à-dire d’accroissement de la dictature ! Pour leur défense, les Eurocrates prétendent que la construction européenne était nécessaire au marché commun : c’est une erreur. La libération des échanges, chemin nécessaire à l’accroissement de la richesse générale, pouvait se faire sans la création de la formidable et ruineuse bureaucratie européenne.

    La construction européenne s’est faite en partie contre la volonté affirmée des peuples. Le projet insensé de budget pluriannuel est un effort pour consolider, malgré les disputes, un édifice branlant. Ira-t-il jusqu’au bout ? Le proche avenir nous le dira.

    Michel de Poncins dans contrepoints

  • Billet du jour : Cécile Duflot a des idées... dévastatrices !

    Les français sont désormais habitués à cet anti-cléricalisme à géométrie variable, aussi féroce contre l’Eglise Catholique que soumis à Israël. La République maçonnique, dans sa tradition anti religieuse et anti-goys (non-juifs), maintient son hostilité à toute forme de contrôle de l’immigration, et persiste à classer à l’extrême droite, tout organisme ou parti politique qui affirme qu’un clandestin doit être reconduit à la frontière sans conditions. 
     
    Rappelons au passage que le Parti Solidaire Français qualifie d'extrême droite l'extrême du capitalisme. En effet, si dans une logique parlementaire la droite est la famille du capital, l'extrême droite ne peut alors être que l'extrême de cette logique financière. L'extrême droite c'était Nicolas Sarkozy, la droite aujourd'hui, c'est François Hollande! Bienvenue dans cette France ou le socialisme du P.S est pro sioniste, capitaliste et se laisse pousser par la tempête mondialiste sans opposer de résistance, bien au contraire.
     
    Le Canard Enchaîné qui n’en est pas encore à militer ouvertement pour le contrôle de l'immigration, publie deux articles qui ont toute leur places dans Minute ou Riposte Laïque, en jouant la carte de la « stigmatisation des populations déjà victimes du racisme et de la discrimination » !
     
    Dans le premier, le « journaliste », Didier Hassoux, nous apprend que l’arrivée massive de « nouveaux étrangers en situation irrégulière » dans le langage Canard Enchaîné (en clair, des clandestins sans autorisation de circuler sur le territoire) risque de mettre, cet hiver, la politique d’hébergement d’urgence dans l’impossibilité de fonctionner en région parisienne!
     
    Selon l’auteur de l’article, il y aurait en Seine-Saint-Denis, plus de 7.000 sans-papiers recensés au 31 juillet 2011, et 1000 de plus en 2012, soit une progression de 15 % en un an
     
    Les malheureux nouveaux venus, sous les conseils judicieux d'élus qui trahissent le Peuple, avaient occupés, non pas une mosquée (comme cela aurait du être le cas pour des musulmans), mais la basilique de Saint-Denis. Matignon, ne voulant pas froisser l’Union européenne, il n'était pas question de les expulser. 
     
    Le premier ministre, J.M.Ayrault a donc demandé à Cécile Duflot de trouver des solutions. Un lieu d’hébergement leur était proposé dans le Val d’Oise, mais là encore, les clandestins défendus par toutes le officines antiracistes (financées par nos impôts), se sont octroyés le luxe de le refuser, expliquant que ce lieu était trop loin de Paris. Ces derniers ont d’autre part imposés l'exigence de demeurer tous ensemble. 
     
    C'est alors que la République trouve la solution ; un hôtel trois étoiles, à 150 euros la nuit, près du Stade de France à Saint-Denis. Toujours selon l’article, l’hébergement d’urgence, dans la seule Ile-de-France, serait réservé entre 80 et 95 % à des étrangers en situation irrégulière. Ce qui coûte annuellement 410 millions d’euros au contribuable français, en plus du plan d’urgence supplémentaire de 50 millions d’euros réclamé par Cécile Duflot... Car la ministre du Logement à d'autres tours dans son sac à main en nous pondant la douce suggestion de régulariser les 8000 clandestins! Ce qui, d'après elle, leur donnerait accès plus facilement aux logements sociaux...
     
    Premier article décoiffant, mais, à côté de lui, dans le même esprit, un dénommé I.B. nous suggère un papier intitulé : « Allah santé de l’Etat ». On y apprend qu’un ancien « imam » d’Argenteuil, kurde irakien, Yashar Ali, est assigné à résidence, dans une petite ville bretonne, Arostrenen, depuis cinq années et demi. Pour le garder à l’œil, la République lui offre le gite et le couvert, à hauteur de 1.500 euros par mois. Mais avant d’être envoyé en Côtes d’Armor, le sympathique imam avait été logé, durant trois ans, dans un hôtel trois étoiles, en Lozère, à Mende. Depuis huit ans, ce brave disciple du salafisme en France, nous a donc coûté la bagatelle de 155.000 euros.
     
    On est en droit de s’interroger, à la lecture de tels articles, sur la réaction de nos compatriotes, qui, en région parisienne, fréquentent tous les jours les transports en commun, avec ses heures d'attentes interminables, dans des conditions de confort difficiles, avec des retards de plus en plus fréquents. Les clandestins exigent la proximité parisienne, et ils l’obtiennent ! 
     
    Dans un contexte où le gouvernement Hollande-Ayrault demande 33 milliards d’économies en 2013! Après le serrage de ceinture de 7 milliards pour cette année 2012, quel va être l'avenir des millions de retraités, qui ont cotisé toute leur vie, lorsqu'ils apprendront ce à quoi vont servir leurs futurs prélèvements, souvent sur de petites retraites, eux qui, déjà en grand nombre ne peuvent plus se soigner, quand les clandestins bénéficient de l’AME ou de l’ASPA! Bien entendu, sans avoir jamais donné un centime à la France. 
     
    Ceux qui ont des logements précaires ou qui dorment dans leur voiture, faute de pouvoir se payer un toit, apprécieront également les largesses de la ministre du logement. La France déjà victime des banques et de la diaspora de ses richesses, les classes moyennes, qui subissent un véritable holocauste fiscal, et qui doivent s'acquitter des loyers astronomiques, savoureront également ces quelques chiffres 
     
    L’explication est pourtant fort simple : le Parti Socialiste ose parler de justice sociale, quand les Français modestes sont victimes de sa préférence immigrée… Tout est dit... 
     
    Le Parti Solidaire Français, demande au gouvernement de suspendre toutes les aides au logement aux non français et de répondre défavorablement à la demande de régularisation de ces clandestins qui n'ont aucun passe droit sur la population française en règle! Population française qui je le rappel détient le droit à disposer comme il l'entend de l'entière surface de son territoire selon les principes bancales de la démocratie moderne (normalement souveraineté du peuple) et de la République (historiquement, cause de la plèbe et plaidée par le tribun). Toute personne qui prend la décision de quitter sa Patrie pour venir « squatter » celle des autres, se met ouvertement au service du capital apatride, et devient par conséquent un traître  Pour nous le combat de la gauche, la véritable gauche, celle des français qui aiment la France, se situe en premier lieu contre ceux qui exploitent nos travailleurs et ceux qui participent à la destruction de leur outil de travail ainsi qu'à leur droit à disposer d'eux mêmes. La Vraie gauche, reste consciente que « l'immigration est l'arme du capital » et que cette phrase de Karl Marx devrait être inscrite à la porte de tous les grands syndicats nationaux. Sans cela, démagogie, mensonges et spoliations resteront l'avenir des enfants de France! 
     
    Défendez la France face au mondialisme, rejoignez la Révolution Nationale et Socialiste!