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élections - Page 190

  • LREM passe son temps à créer des comptes anonymes sur les réseaux

    LREM  passe son temps à créer des comptes anonymes sur les réseaux

    LREM veut lutter contre l’anonymat sur les réseaux sociaux, mais ne se prive pas d’utiliser ces outils en créant des comptes fantômes.

    Un ancien cadre explique :

    « On a créé des comptes anonymes pendant la présidentielle ». « Une personnalité ou un parti, c’est une image de marque. Quand des internautes “lambda” les attaques, on ne va pas s’abaisser à répondre avec un compte institutionnel. Ces comptes anonymes militants, ça permet de faire ce boulot de riposte. »

    Baptiste Robert, chercheur indépendant, a analysé l’activité de milliers de comptes proches de la majorité entre le 29 avril et le 1er mai :

    « Il y avait une stratégie de la part de LREM de s’organiser sur les réseaux à travers un ensemble de comptes anonymes et de comptes identifiés (…) mais je n’ai pas d’éléments qui me permettent d’affirmer qu’ils étaient pilotés directement par les équipes de campagne ».

    Selon Mediapart

    LREM a tenté de manipuler le trafic sur Twitter, lors du premier meeting de Nathalie Loiseau, à l’opposé des discours présidentiels sur la régulation d’Internet.

    https://www.lesalonbeige.fr/lrem-passe-son-temps-a-creer-des-comptes-anonymes-sur-les-reseaux/

  • Après les élucubrations d’Antoine, celles de Nathalie Loiseau !

    LOISEAU.jpg

    Quoi ? Encore un papier sur Nathalie Loiseau ! Nos lecteurs, qui ont du cœur, vont bientôt nous soupçonner d’acharnement. Pourtant, à propos d’acharnement, certains, dans son propre camp, auraient plutôt tendance à penser que c’est elle qui s’acharne, en fait, à couler sa propre campagne, un peu comme les pirates des aventures d’Astérix le font parfois de leur bateau.

    Car, à chaque jour, une nouvelle sortie, généralement plus funeste que la précédente, quoique souvent moins désastreuse que celle à venir, suscite l’émerveillement des commentateurs politiques. Nathalie Loiseau sait qu’il n’y a pas de plus beaux défis que ceux qu’on se lance à soi-même.

    D’où ce long entretien qu’elle vient d’accorder au Monde. On la dit très « critiquée » ? « Pour les opposants, attaquer la tête de liste de la majorité, c’est plus important que de proposer quelque chose pour les Français. » C’est donc pour cela qu’elle concentre toutes ses attaques sur Marine Le Pen. C’est-à-dire qu’elle fait l’inverse, mais en sens contraire. T’as raison, Zébulon !

    On lui fait ensuite remarquer : « Vous avez mis en garde contre “un retour du fascisme en Europe” ? N’est-ce pas une manière de dramatiser ? » Non, car la situation est évidemment dramatique. La preuve ? « Marine Le Pen s’est rendue à Tallinn, en Estonie, mardi, pour rencontrer le ministre de l’Intérieur, qui a des gestes de suprémaciste blanc américain, qui dit “black must go back” ou qu’une femme de plus de 27 ans n’ayant pas d’enfant est un déchet de la société… »

    Confondrait-elle avec d’éventuels propos tenus par ses anciens amis du GUD ? Toujours est-il que Marine Le Pen, invitée aux « 4 Vérités », sur France 2, réfute le tout en bloc, rappelant que le ministre incriminé est membre d’un « gouvernement centriste ». Au fait, ces mouvements que Nathalie Loiseau stigmatise ne seraient-ils pas issus des urnes ? Si. C’est compliqué, la démocratie ; surtout pour quelqu’un dont c’est le baptême du feu électoral.

    Après, la question « godwinesque » : « Vous nous décrivez un retour aux années 1930… » La réponse est digne d’un dialogue entre professeur Tournesol et capitaine Haddock : « C’est justement pour cela que je me bats. Je ne veux pas d’un retour aux années 1930 ! » Je dirais même plus… Cédric Villani peut manger sa lavallière devant le concept. Car même dans ses plus folles équations, il n’aurait osé rêver de cette prospective rétroactive en forme d’incantation archéo-futuriste. Nathalie Loiseau, ce n’est plus Caliméro, c’est Capitaine Flam.

    Seulement voilà, elle se prend ensuite les escarpins dans le tapis du salon quand assurant que le RN a « toujours fait le contraire à Strasbourg et à Bruxelles de ce qu’il prônait à Paris ». Si la chose était avérée, cela signifierait donc que ce mouvement ne présente pas le moindre danger. Ou alors que cela dissimule une réalité autrement plus noire : « Le groupe d’extrême droite qu’ils veulent constituer, c’est le groupe Poutine au Parlement européen. Par ailleurs, elle nous a expliqué qu’elle allait former ses cadres grâce à Steve Bannon. »

    Au-delà de ces affirmations pour le moins fantasques, Nathalie Loiseau nous affirme que le RN serait un mouvement pro-américain et pro-russe à la fois, tout en persistant à refuser de dialoguer avec l’étranger car trop eurocentré. Là, c’est sa broche en forme d’araignée (au plafond ?) que Villani va bouffer.

    En fait, elle avoue, dans un final façon feu d’artifice : « Je préférerais avoir comme principal adversaire une autre liste qui croit à l’Europe, même avec un projet différent. » C’est sûr qu’avec une liste unique pour tout le monde, ce serait autrement plus pratique.

    Assez logiquement, on a pris la mesure du péril, chez LREM. Sur toutes les affiches électorales à venir, Nathalie Loiseau devrait ainsi disparaître, comme jadis les pigeons dans le chapeau-claque de Garcimore. À la place ? Emmanuel Macron en majesté.

    Si ce n’est pas là un réflexe misogyne typique des « années 1930 », c’est qu’on a manqué un épisode de ce feuilleton tant jouissif que consternant.

    Nicolas Gauthier

    https://www.bvoltaire.fr/apres-les-elucubrations-dantoine-celles-de-nathalie-loiseau/

  • Financement de la campagne de Macron : des millions et des puissants soutiens

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    Par Camille Galic, journaliste, essayiste ♦ On sait comment l’ex-banquier Macron a « optimisé » le mouvement des Gilets jaunes en lançant juste avant la campagne des élections européennes un grand débat itinérant qui lui a permis des semaines durant de parcourir la France à nos frais, d’occuper les unes de toute la presse, aussi bien nationale que régionale, et de s’offrir 90 heures d’antenne télévisée… non prises en cause par le CSA. Ce qui est tout bénéfice pour son parti La République en marche et sa liste Renaissance, conduite (plutôt mal que bien) par Nathalie Loiseau. L’optimisation est décidément une idée fixe chez cet ex-associé gérant de cher Rothschild puisqu’il usa de la même technique pour financer sa si coûteuse campagne de 2017.

    2017 : un budget de 16 millions d’euros

    Le second tour de l’élection présidentielle, d’où fut exclu pour la première fois depuis l’avènement de la Ve République tout représentant de la droite institutionnelle, fut une surprise pour tout le monde. Y compris pour François Hollande qui persista si longtemps à voir un « très gentil garçon » en Emmanuel que tant de ses proches lui présentaient comme un arriviste forcené, voire comme un parricide activant ses réseaux et préparant ses (mauvais) coups très à l’avance.

    Ce qui explique les fonds considérables dont il disposa pour sa campagne : près de 16 millions d’euros, le budget de très loin le plus élevé de la campagne ! 16 millions récoltés auprès des particuliers puisque, faute de parti ayant déjà fait électoralement ses preuves, Macron ne pouvait faire appel au financement public et qu’il n’était pas davantage dans la situation d’un François Fillon dont le budget (15 millions d’euros) provint en majeure partie de l’UMP.

    800 généreux parrains… et des tours de passe-passe

    Comment ce miracle fut-il possible ? « Grâce à des données obtenues récemment auprès de la Commission des comptes de campagne », deux journalistes de France Inter ont pu retracer l’origine des fonds, rendue publique dans l’émission « Secrets d’info » le 4 mai dernier, donc deux ans presque jour après l’élection du nouvel Elyséen. Presque totalement occulté par les autres médias,ce cadeau d’anniversaire futsans doute peu apprécié de son destinataire tant il confirme son étiquette de « président des riches » et justifie les préventions que les « sans-dents » reconvertis Gilets jaunes peuvent nourrir à son encontre.

    Les données fournies par la Commission des comptes de campagne révèlent en effet que 800 grands donateurs ont apporté 48% des fonds, dont on « a minimisé l’importance », puisque la légende veut que le candidature du jeune Macron, dont le pécule initial ne s’élevait qu’à 80 000 euros, ait suscité une formidable mobilisation populaire suscitant environ 99 361 contributions à partir de mars 2016.

    Certes, il y a eu des contributions de 20 ou 50 euros, mais l’essentiel du trésor de guerre provenait des gros donateurs. « La réglementation, rappelle en effet France Inter, autorise un particulier à donner 7 500 euros par an à un parti politique. Ce même particulier peut également donner jusqu’à 4 600 euros au candidat de son choix par élection. Grâce aux MacronLeaks et aux données obtenues auprès de la CNCCFP, nous avons pu retrouver des donateurs qui ont ainsi donné 7 500 euros à En Marche dès 2016, puis renouvelé leur don en 2017, et fait un troisième chèque de 4 600 euros à l’association de campagne du candidat. Certains ont également multiplié cette somme par deux au nom de leur conjoint-e, le chèque ou le virement partant du même compte commun. L’immense majorité des dons (environ 15 millions d’euros) ont été collectés par En Marche. Seul un million d’euros a atterri directement sur le compte du candidat sous la forme de 251 dons, quasiment tous au plafond de 4 600 euros.»

    Preuve de cette stratégie d’orientation des dons prioritairement — et astucieusement — vers le parti, puis vers l’association de campagne, ce courriel envoyé le 23 janvier 2017 par Julien Denormandie : «On en a déjà discuté avec CO [Cédric O, le trésorier] mais je voudrais double checker [sic] le fait que notre politique visant à solliciter les dons sans faire la distinction entre mouvement et campagne ne pose pas de problème. Je dis cela car l’esprit de la loi est bien de limiter le montant des contributions au titre de la campagne. »

    Selon France Inter, cette stratégie d’En Marche a d’ailleurs fait sourciller la Commission des comptes de campagne qui s’est opposée à ce que le parti règle directement la majorité des dépenses si bien que « l’équipe a réglé le problème en effectuant des virements vers l’association de campagne qui réglait alors les factures. » Mais, ajoutent nos confrères, « le fait d’orienter les dons vers En Marche présentait l’avantage de pouvoir recevoir des dons plus importants (plafond à 7 500 euros au lieu de 4 600 pour l’association de campagne), et pour certains de donner en 2016 puis en 2017, alors qu’on ne peut donner qu’une seule fois à un candidat. »

    Et voilà comment celui qui nous avait promis « un nouveau monde » tout de pureté, de transparence et d’intégrité a réussi son coup en contournant la législation — pardon : en l’« optimisant », comme on dit en Macronésie.

    La démocratie subvertie

    A la manœuvre dans ce que de mauvais esprits qualifieraient volontiers d’escroquerie, quelques amis banquiers dont Christian Dargnat, l’ancien patron de la branche gestion d’actifs de la BNP, banque qui refusa tout prêt à Marine Le Pen, laquelle dut se contenter d’un budget de 2 millions d’euros.Dès le 10 septembre 2016, Dargnat estime qu’« il nous reste à “trouver” 13 millions ». Rabatteur en chef des (gros) donateurs du mouvement selon la radio d’Etat,il met en place en France comme à l’étranger, particulièrement au Royaume-Uni où son candidat multipliera conférences et dîners de gala, « une stratégie fundraising (levée de fonds) » clairement orientée en direction des grossiums, tel un couple de Zurich qui allongera 24 000 euros.

    Mais la capitale française est tout aussi généreuse : 6,3 millions d’euros ont été donnés au candidat par un peu plus de 15 000 habitants de la capitale, en priorité installés dans les Vème, VIème, VIIème et XVIème arrondissements » alors que Paris intra-muros ne représente qu’un peu plus de 3 % de la population française ». Mais c’est aussi Paris, qui votera à près de 90 % pour Macron contre Marine Le Pen le 7 mai 2017 qui détiendra le record de donateurs lambda, sous l’influence de médias chantant presque unanimement le los du juvénile magicien. Comme l’a constaté Francis Bergeron dans le quotidien Présent, « 800 personnes ont permis à Macron d’être élu. Quand on réalise en parallèle qu’une dizaine de personnes possèdent 90 % des grands médias français, qui tous avaient été mis au service de Macron, il y a matière à se poser des questions sur le mot même de démocratie ».

    Rothschild et Harment, deux (vieilles) fées sur le berceau du macronisme

    Seul cité par France Inter, Christian Dargnat ne fut pas l’unique bonne fée à se pencher sur le berceau du macronisme. Dans Le tueur et le poète (éd. Albin Michel, janvier 2019), portrait complaisant et même laudatif du chef de l’Etat, NicolasDomenach et Maurice Szafran consacrent un chapitre édifiant aux « vieux » qui, après avoir des années durant couvert l’enchanteur Eliacin, se mobilisèrent en 2016 pour ses beaux yeux en tirant toutes les sonnettes : Gérard Collomb (qui a bien déchanté depuis, au point de claquer la porte du ministère de l’Intérieur en octobre 2018, peut-être parce qu’il sentait monter la grogne de la France d’en bas contre un Jupiter « qui n’écoute rien »), Michel Rocard, François Bayrou, Alain Minc, Pierre Bergé, l’avocat Jean-Michel Darrois et l’homme d’affaires Serge Weinberg, « l’un et l’autre proches de Laurent Fabius », « l’indispensable Alain Minc et l’inévitable, l’incontournable, Jacques Attali ».

    « Chacun d’eux, précisent les auteurs, est intervenu à des moments (cruciaux) différents. Chacun d’eux, influent dans son univers professionnel, l’a accompagné dans son ascension. Univers en boucle aussi : membres de la commission Attali, Darrois et Weinberg y ont rencontré Macron ; accompagnés d’Alain Minc, ils l’ont ensuite présenté à David de Rothschild qui l’a aussitôt engagé dans sa banque. Attali a sans conteste joué un rôle dans la construction idéologique, le “et en même temps” ne lui était pas tout à fait étranger ; et le rôle de Minc n’a pas été négligeable, par exemple dans le rapprochement avec Alain Juppé et les juppéistes… [Macron] est certes intelligent, cultivé, charmeur, brillant aussi, et même plus. Mais il en est d’autres, disposant d’atouts identiques, qui n’ont pas réussi à fasciner à ce point les puissants, ensuite, plus tard, les électeurs. Car voilà le mot adéquat : Emmanuel Macron les fascine. Il […] est le fils spirituel idéal qui finit par exercer une emprise incontestable sur les aînés qu’il s’est choisis, qui l’ont choisi. »

    Mais, dans le domaine électoralo-financier qui nous occupe aujourd’hui, deux « vieux » ont joué un rôle déterminant en faveur de Macron : David de Rothschild, dont Minc assure qu’il « avait une passion pour ce jeune homme », et surtout le milliardaire Henry Hermand, disparu en novembre 2016, donc avant le triomphe de son poulain, à l’âge de 92 ans. « Parrain » du supercapitalisme français après avoir fait fortune notamment dans la grande distribution mais néanmoins de gauche (membre du comité directeur du PSU, dissidence gauchiste de la défunte SFIO, administrateur de la Fondation Saint-Simon et de Terra Nova, etc.) Hermand était « à la fois conseiller, confident et grand argentier » de l’énarque, connu dans l’Oise alors qu’il y accomplissait son stage dans la préfectorale.

    Témoin de son protégé au mariage de celui-ci avec Brigitte Trogneux ex-Auzières, c’est lui qui prêta 500 000 euros au couple lorsque celui-ci voulut acheter un appartement. Lui aussi qui logera gracieusement les premiers « marcheurs » dans ses bureaux parisiens car, comme David de Rothschild, ce vieillard « s’était pris de passion pour Emmanuel Macron ».

    Renvoi d’ascenseur

    Était-ce également le cas des généreux donateurs qui, de la misérable Tirana, envoyèrent le 25 janvier 2017 un don de 4 600 euros au candidat et un autre don de 7 500 euros à En Marche ? Ou bien ces largesses expliquent-elles les amabilités de l’actuel chef de l’Etat à l’endroit du président albanais, admis sur la tribune présidentielle aux côtés d’Angela Merkel et de Donald Trump lors de la commémoration de l’armistice de 1918 alors que le président serbe, dont le pays avait, lui, participé au premier chef à la Grande Guerre, était relégué dans une tribune secondaire ? De même le ministre de l’Intérieur Castaner a-t-il reçu le 26 mars dernier avec tous les égards Sandër Lleshaj, son homologue de la République d’Albanie, « dans le contexte du processus de rapprochement de l’Albanie avec l’Union européenne », l’ouverture officielle des négociations étant prévue fin 2019 avec cet Etat, l’un des plus mafieux du monde.

    Mais ce point de détail n’est sans doute pas pour gêner le rigoureux Macron, ancien disciple et collaborateur (selon ses dires du moins) du philosophe protestant Paul Ricœur. Le problème pour la France est qu’il a sans doute bien d’autres mécènes à remercier.

    Camille Galic 14/05/2019

    Source : Correspondance Polémia

    Crédit photo : Remi Jouan [CC BY 4.0], via Wikimedia Commons

    https://www.polemia.com/financement-campagne-macron-millions-puissants-soutiens/

  • Joachim Véliocas : “La liste de l’UDMF est celle d’un parti musulman conservateur aux revendications communautaristes”

    La 34ème liste “Une Europe au service des peuples”a finalement été validée pour les élections européennes C’est celle du parti de l’Union des démocrates musulmans de France (UDMF).
    Qui sont les dirigeants de ce parti, pour quelles revendications ? Faut-il craindre l’installation d’un vote communautariste dans le paysage politique français ? Réaction de Joachim Véliocas au micro de Boulevard Voltaire.

    La liste de l’union des démocrates musulmans a fait son apparition aux élections européennes. Pouvez-vous nous parler de cette liste ?

    “L’union des démocrates musulmans” a émergé en 2012. Ils s’étaient présentés aux élections locales et régionales. Aujourd’hui, ils font leur apparition sur la scène nationale.
    À partir du moment où cette liste demande de retirer la loi de 2004 sur les signes religieux dans les écoles publiques, on comprend qu’elle comporte des revendications clairement islamistes. Lors de ses passages télévisés, Nagib Arzergui, le président de ce parti, demande le retrait de cette loi qu’il considère comme liberticide. Il veut que les petites filles soient voilées dans les collèges et les Lycées.
    Leur programme ne se résume pas à cela, mais c’en est tout de même le cœur. Il dit qu’on a trop laissé faire certains philosophes comme Alain Finkielkraut et Michel Houellebecq. Il veut combattre ces philosophes et écrivains et faire condamner, en France, ceux qui disent qu’il y a trop d’immigration musulmane. C’est vraiment un parti liberticide.
    Je cite un de leur propos : “aujourd’hui, on peut dire que nous sommes envahis par les musulmans sans être condamné’’. Il se plaint donc qu’il n’y ait pas de condamnations.
    Il a partagé une publication pour féliciter le président islamiste, Recep Tayyip Erdogan lorsqu’il a gagné les élections. Lorsqu’il félicite l’équipe de France, c’est uniquement pour louer sa diversité avec des photos illustrant Sidibé et Pogba faisant la prière islamique. Vous avez donc bien compris la logique de ce parti musulman et conservateur qui soutient malheureusement des revendications liberticides. Il veut faire condamner les propos qui critiqueraient l’islamisation de la France.

    Les organisations musulmanes à vocation politique sont toujours issues d’un mouvement ou d’un pays. L’union des démocrates musulmans concerne-t-il tous les musulmans de France ou seulement une partie de la communauté ?

    Il y a plusieurs nationalités. Le président lui, est né en France. Il est étonnant de voir sur cette liste le géopolitologue, Bassam Tahhan. Il avait eu un discours très critique contre les islamistes en Syrie et avait rétabli des vérités sur la propagande anti Bachar al-Assad et pro rebelles soi-disant modérés.
    Nagib Arzergui, le président de l’UDMF, a critiqué l’idée de déchéance de la nationalité pour les djihadistes binationaux, faisant ainsi le jeu des islamistes en France. Il est contre l’idée de retirer la nationalité française pour les binationaux qui se sont rendus coupables. J’ai fait un montage de toutes les citations de cet homme à ce sujet, et notamment de son intervention sur la chaîne salafiste saoudienne Iqra lors de laquelle il dévoile le fond de sa pensée. On se rend compte qu’il insiste à chaque fois sur le fait qu’il est horrible de déchoir les djihadistes de la nationalité.

    Le vote communautariste musulman fonctionne-t-il dans les démocraties occidentales ?

    Non, pas encore. Beaucoup de musulmans veulent voter pour des partis laïcs. Il est donc compliqué d’avoir toutes leurs voix. Ils n’ont pas envie d’avoir des islamistes au pouvoir. C’est très prématuré au niveau national.
    En revanche, aux élections locales, certaines listes peuvent faire basculer. En Belgique, la propagande de certaines de ces listes est en Turque ou en arabe. Les scores de ces listes sont un peu élevés. Concernant les élections locales en France, on a constaté des pointes à environ 5 %. C’est vraiment le balbutiement. Mais c’est un début inquiétant.

    Tribune reprise de Boulevard Voltaire

    https://fr.novopress.info/

  • Festival de hargne

    cinema.jpgLe rituel est bien rôdé, bien établi, il ne souffre pas d’exception. Le traditionnel festival de hargne contre l’opposition nationale qui se tient toujours en période électorale s’étale  dans les gros médias à quelques jours du scrutin européen. Nous assistons à une avalanche d’articles et autres reportages pour expliquer à quel point les députés FN puis RN sont non seulement des filous qui détournent l’argent de l’Europe (le feuilleton de l’affaire dite des assistants parlementaires a  débuté sous l’ère Hollande-Taubira-Schulz) mais en plus des nuls, des tocards, des feignants, des schizophrènes incapables même de voter les textes qui vont dans leur sens… Certes,  tirer à boulets rouges sur le RN c’est aussi essayer de sauver la candidate Nathalie Loiseau qui désespère même ses amis, lesquels ne cachent pas en privé et/ou en off leur consternation. Il y a fort à faire pour aider la candidate du parti macroniste qui a aussi reçu le soutien de vieux chevaux de retour comme Alain Juppé, Pierre Méhaignerie, Françoise Grossetête (vice-présidente du PPE), Daniel Cohn-Bendit ou  Jean-Pierre Raffarin. Ceci explique peut-être cela…

    A quelques heures du débat qui l’opposera ce soir sur BFMTV à Jordan Bardella, la tête de liste controversée de l’attelage LREM/MoDem,/Agir/Les Radicaux tape toujours sur le même clou. Elle se drape dans son rôle de représentante officielle des lobbies progressistes, d’ultra de la collaboration atlanto-bruxelloise. Interrogée par Le Monde, Mme Loiseau a rappelé que sa priorité était de combattre les défenseurs de l’Europe des patries, des identités et des  souverainetés nationales (ce qu’elle qualifie comme E. Macron et tous les bien-pensants sous le terme d’extrême-droite). Une sale engeance nationale  qu’elle désigne comme les «représentants de Vladimir Poutine au Parlement européen » … une attaque neuve, transgressive et originale !

    Ce qui frappe en fait dans la campagne de Mme Loiseau c’est la vétusté, la pauvreté des arguments recyclés  déjà depuis des années: une bribe de BHL par là, un morceau d’édito du Guardian , de l’Obs ou du New York Times par ci, quelques vieux restes de formules désuètes empruntées à Jacques Delors ou à Hillary Clinton pour lier le tout… Comme c’est affligeant et comme cela en dit long sur le niveau (ou le désarroi) des communicants macronistes ! Ce sont les mêmes, peut-être, qui lui ont soufflé de dire, lors son passage au Grand Jury RTL dimanche dernier que si elle était opposée à l’entrée de la Turquie dans l’UE c’est parce que… «la Turquie de Erdogan est populiste» ! Le fait que ce grand pays musulman soit culturellement, ethniquement, géographiquement non européen n’est donc pas une cause première et nécessaire aux yeux de Mme Loiseau… A ce degré de politiquement correct et d’à plat-ventrisme progressistes on touche vraiment le fond.

    En ce début de festival de Cannes, la hargne du camp du Bien s’est aussi déchaînée contre Alain Delon, à l’occasion,  rapportait Le Figaro de la remise d’une Palme d’or d’honneur  dimanche prochain pour l’ensemble de sa carrière. A l’initiative de Margherita B.,  «18.000 internautes, pour la plupart venus du monde anglo-saxon, États-Unis, Royaume-Uni et Australie, mais aussi de France et de Belgique, ont signé le texte en quelques heures»,  «contre cet hommage rendu au plus grand acteur Français…». Une pétition «pour dénoncer (l’) homophobie, (la) misogynie et (le) racisme» attribués à l’acteur, «l’accointance d’Alain Delon avec Jean-Marie Le Pen», accusé «de s’être «aligné avec le Front National, raciste et antisémite et d’avoir clamé qu’être homosexuel est «contre-nature». «Si la pétition a été attribuée à l’association américaine Women and Hollywood dans les médias, sa fondatrice Melissa Silverstein affirme ne pas en être à l’origine, bien qu’elle défende la même position. »

    «Alain Delon a le droit de penser ce qu’il pense, a répliqué Thierry Frémaux, le délégué général en charge de la sélection cannoise, lundi, regrettant également que ce qu’Alain Delon a dit ici et là soit globalisé» (sic). «Il invite ses détracteurs à faire la part des contradictions d’une existence, (…) en l’occurrence, d’un homme qui est parti très tôt à la guerre et qui est d’une autre génération». Des propos confus qui, à dire vrai, note Bruno Gollnisch,  ne veulent pas dire grand chose mais qui traduisent bien l’embarras de la grande famille du cinéma qui concentre toutes les tares et les diktats idéologiques de nos sociétés occidentales… quand elle n’en est pas elle même  le vecteur.

     Le Figaro relève encore que «L’essayiste et chroniqueur Éric Naulleau a identifié (dans cette affaire) un retour du maccarthysme et la chasse aux sorcières, qui sévissaient aux États-Unis dans les années 1950 contre les Américains soupçonnés de communisme.»

    Macarthysme contre un acteur auquel il est reproché son patriotisme et l’affirmation de sa préférence hétérosexuelle en des termes un peu rudes ? Certainement, mais surtout confusion bien dans l’air du temps ou les inquisiteurs néo-puritains confondent sciemment l’homme et son oeuvre au nom de leurs critères moraux. En quoi les idées, la vision du monde, les valeurs de Delon l’homme privé, retranchent quoi que ce soit ou contamine le talent, le charisme hors-norme de Delon l’homme de cinéma à qui l’on rend hommage? A ce compte-là,  faut-il épurer des cinémathèques ou des bibliothèques les cinéastes et les écrivains racistes? Pasolini ou Gide pour cause de pédophilie? Drieu au regard  de ses sympathies nazies ou Aragon du fait de son stalinisme ? Là aussi, l’opposition nationale ne s’était pas trompée quand elle mettait en garde, il y a plus de vingt ans déjà, contre l’avènement sur nos rivages de ce totalitarisme soft ou mou en provenance des milieux progressistes américains. Nous y sommes et il n’est guère étonnant que ces sectaires-là combattent aussi  farouchement le RN

    https://gollnisch.com/2019/05/15/festival-de-hargne/

  • Réunion publique à Cers (34) : discours de Jean-Lin Lacapelle

  • Thierry Mariani : « La fin de la campagne approche et les gens de LREM sont un peu désespérés et inventent un peu n’importe quoi »

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    Après un hypothétique emploi fictif de Jordan Bardella, le Rassemblement national est accusé d’intelligence avec une puissance étrangère (en cause, un entretien que Marine Le Pen aurait eu avec Steve Bannon). Réaction au micro de Boulevard Voltaire de Thierry Mariani, numéro 3 sur la liste du Rassemblement national aux élections européennes.

    Après un hypothétique emploi fictif de Jordan Bardella, le Rassemblement national est accusé ‘’d’intelligence avec une puissance étrangère’’. L’accusation s’appuie sur un entretien entre Marine Le Pen et Steve Bannon. Qu’avez-vous pensé de ces accusations ?

    On voit que le scrutin approche… Les amis du pouvoir essayent désespérément de trouver n’importe quoi. Cette affaire ne repose, en réalité, que sur un film où une journaliste participe à un entretien au cours duquel, à un moment, elle est priée de sortir. C’est tout !
    Ce matin, sur BFM, on demande à Marine Le Pen si elle a bénéficié de l’argent américain. C’est tout de même incroyable ! Je rappelle que la semaine dernière, on parlait d’argent russe ! Et la semaine prochaine ce sera quoi ? Coréen ou chinois peut-être ? On ne sait plus quoi inventer.
    Tout cela repose sur le fait qu’à un moment dans un entretien, les personnes disent à une journaliste : ‘’pouvez-vous nous laisser seuls’’ ?
    La fin de la campagne approche et on voit que les gens de la République En Marche sont un peu désespérés et inventent n’importe quoi.

    La création d’une commission d’enquête parlementaire serait-elle l’occasion de clarifier la situation ?

    Soyons sérieux. Une commission d’enquête parlementaire est quelque chose de lourd. Toute personne connaissant l’Assemblée sait qu’elle ne sera jamais créée. C’est juste pour faire du buzz. Quelques députés, dont on a oublié le nom, pourront ainsi faire parler d’eux. On entretient ainsi la suspicion. On jette le doute pendant les 15 jours qui nous sépare des élections.
    Ils ne sont pas assez stupides pour faire cette erreur. Ils savent que tout cela finirait par un immense flop.
    Au fond de cette affaire, il y a un vrai problème démocratique. Dans cette campagne, deux ou trois mouvements ne pouvaient pas trouver d’argent parce que les banques bloquaient tous les prêts. En fin de compte, le Rassemblement national et la France Insoumise ont réussi à se financer en faisant appel aux Français. C’est cela qui les gêne.Ces accusations de financement étranger sont récurrentes.
    N’avez-vous pas peur que vos amitiés avec la Russie vous soient un jour reprochées ?

    Mes amitiés avec les Russes sont connues depuis des années. Je m’intéresse à la Russie parce que c’était ma deuxième langue au baccalauréat. Les vraies questions à se poser sont les amitiés de monsieur Macron avec les banquiers. Lorsqu’on analyse les dons qu’il a eus pendant sa campagne électorale, notamment ceux des Français du Liban, de Londres ou d’ailleurs, on peut se poser des questions. Il est très clair que les banques nous ont refusé un prêt pour le financement de cette campagne européenne. Il aurait pourtant dû être accepté. Les Français ont rétabli la démocratie et ont largement répondu à l’appel de prêt du Rassemblement national et de la France Insoumise. Je m’en félicite parce que je combats la France Insoumise mais c’est un courant d’idée et il doit être représenté. Monsieur Macron a essayé d’empêcher deux courants d’idée de figurer dans ces élections.

    https://www.bvoltaire.fr/thierry-mariani-la-fin-de-la-campagne-approche-et-les-gens-de-lrem-sont-un-peu-desesperes-et-inventent-un-peu-nimporte-quoi/

  • Européennes : à la découverte de l’Union des démocrates musulmans – Journal du mardi 14 mai 2019

     

    Européennes : à la découverte de l’Union des démocrates musulmans

    Refusée puis finalement acceptée, la liste issue de l’Union des démocrates musulmans français sera bien sur la ligne de départ des élections européennes. Avec un programme pro-islam, la présence de ce parti fait craindre une dérive communautariste.

    Glyphosate : un rapport parlementaire dévoyé

    Alors qu’un rapport parlementaire sur le rôle des agences sanitaires doit être dévoilé jeudi, le sénateur UDI Pierre Médevielle, vice président de l’Office parlementaire, a estimé que le glyphosate, composant du pesticide de Monsanto, Round Up, était moins dangereux que la charcuterie. Une déclaration au mépris de l’embargo sur le rapport qui n’a rien à voir avec les conclusions…

    Vincent Lambert : l’acharnement mortifère

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/europeennes-decouverte-ludmf-journal-du-mardi-14-mai-2019

  • Andréa Kotarac de La France insoumise votera pour la liste du Rassemblement national

    France-insoumise1Communiqué de presse : Paris, le 14 mai 2019 – En kiosque le vendredi 17 mai, Éléments, le magazine des idées, publie un dossier sur la fin du populisme de gauche en France et en Europe.

    Fruit d’un travail de plusieurs mois d’enquête et d’entretiens menés par la rédaction, le bimestriel Éléments consacre six pages à l’abandon simultané des thématiques populistes et souverainistes par La France insoumise, Podemos (Espagne), Aufstehen (Allemagne).

    Faute de retrouver la ligne populiste qui a fait le succès de Jean-Luc Mélenchon en 2017, Andréa Kotarac, conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes de La France Insoumise et membre de l’équipe de Jean-Luc Mélenchon, annonce dans les colonnes d’Éléments n° 178, en kiosque le 18 mai, qu’il votera pour la liste menée par Jordan Bardella et Marine Le Pen, aux élections européennes du 23 mai prochain.
    « Mon choix est fait : je voterai pour la liste menée par Jordan Bardella et Marine le Pen… »

    Dans un entretien accordé à François Bousquet, rédacteur en chef d’Éléments, Andréa Kotarac explique : « Mon choix est fait: je voterai pour la liste menée par Jordan Bardella et Marine le Pen. Je suis d’autant plus à l’aise qu’ayant rencontré la présidente du Rassemblement national, je suis assez en phase avec sa fibre sociale et son attachement au caractère indivisible de la nation française. »

    Éléments n° 178 consacre également un dossier sur « Les juges contre la démocratie » qui réunit sur 18 pages, les analyses percutantes d’Alain de Benoist, d’Éric Maulin, de l’Université de Strasbourg, de Bertrand Mathieu, de l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, ainsi qu'un débat sur la liberté d’expression entre les avocats Nicolas Gardères et Eric Delcroix.

    À lire aussi : la chronique d’Hervé Juvin, un grand reportage en Chine de l’écrivain Slobodan Despot, les entretiens d’Andreï Makine de l’Académie française et du dessinateur Jacques Terpant, le coup de gueule de Didier Rykner, etc.Rédacteur en chef
    François Bousquet
    Directeur de la rédaction
    Pascal Eysseric 
    Contact : pascal.eysseric@revue-elements.com

    Elements-178À propos d’Éléments Créé en 1973, Éléments est aujourd’hui l’une des plus anciennes revues de débats et d’idées qui paraît sans interruption depuis 46 ans sans subvention ni relais médiatique. Tous les deux mois, Éléments s’attache à faire apparaître de nouvelles synthèses, au-delà des chapelles politiques, à analyser et à expliquer sans camper sur des idées toutes faites.

    https://blogelements.typepad.fr/blog/2019/05/paris-le-14-mai-2019-en-kiosque-le-vendredi-17-mai-%C3%A9l%C3%A9ments-le-magazine-des-id%C3%A9es-publie-un-dossier-explosif-sur-l.html

  • AFRIQUE DU SUD : UNE FOIS DE PLUS, LES BLANCS « SONT ROULES DANS LA FARINE » !

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    Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    L’Afrique du Sud a voté le 8 mai et, partant, a désigné de factoson Président, le leader du parti qui obtient le plus grand nombre de députés, sans compter, si nécessaire, les marchandages de dernière minute. Depuis avril 1994, c’est le règne du « one men, one vote », la catastrophique soumission de  Frédérik De Klerk, dernier leader du grand Parti national. Ce parti qui fut, par excellence, le parti afrikaner, n’existe plus, il s’est immolé et s’est dissous, - un comble ! -, au sein de l’ANC avec ses derniers renégats en quête d’un poste ministériel !

    L’Afrique du Sud des dernières années de l’apartheid, s’était pourtant bien « améliorée », si je puis dire. Les noirs, toutes ethnies confondues, majoritaires, pouvaient exercer leurs droits civiques dans leurs Etats d’origine, une dizaine, dont 4 indépendants, les fameux « TBVC », Transkei  et Ciskei pour les Xhosas, - l’ethnie de Mandela -, le Bophuthatswana pour les Tswanas et le Venda pour les… Venda. Plus 6 autres entités autonomes. Sans oublier les township, ces immenses banlieues aux toits de tôles ondulées, où les noirs détribalisés qui les habitaient, élisaient en toute indépendance leurs conseils municipaux. Les métis, peuple issu de la fusion des premiers colons blancs et de leurs domestiques, tout comme les Indiens, importés si je puis dire, par les Anglais pour travailler dans les plantations du Natal, avaient leur propre chambre élue aussi au suffrage universel, et leur propre conseil ministériel pour gérer les affaires concernant leur communauté. Certains de leurs membres, minoritaires, siégeaient au sein du cabinet national, à Pretoria. Ce système, en net progrès, avec parallèlement l’abolition de l’apartheid mesquin et la légalisation de l’African national congress (ANC), allait sur la bonne voie et n’attendait plus qu’un coup de pouce pour faire surgir les Africains, à leur tour, sur la scène politique nationale.

    A vouloir tout garder, les blancs ont tout perdu

    La grande erreur des blancs, on ne le dira jamais assez, fut  de ne pas avoir consolidé territorialement ces Etats ethniques, véritables « archipels en terre ferme ». (Le Bophuthatswana par exemple, riche en minerais, s’éparpillait en sept enclaves !). Et, à vouloir tout garder, ils ont tout perdu. Car, c’est la théorie de l’ethno mathématique électorale énoncée par le Professeur Bernard Lugan, qui s’avère prédominer partout en Afrique. Au lieu de négocier la création d’une Union fédérale, avec des garanties fondamentales pour la minorité blanche, et pas seulement elle d’ailleurs, - car on voit bien que les métis font de la part des noirs de l’ANC, l’objet de suspicion -, De Klerk a tout lâché à Nelson Mandela. Ce dernier, si je puis dire, « a roulé les blancs dans la farine ! ».

    L’African National Congress est devenu le premier parti d’Afrique du Sud grâce à sa masse électorale noire dominante. Et il l’est resté, même si ses scores se sont érodés. Pourquoi ? Il est sévèrement concurrencé sur sa gauche par le parti extrémistes, raciste et haineux, l’Economic freedom fighters, l’EFF de Julius Maléma dont les slogans sont, rappelons-les, « une balle, un blanc » ou « tuez les Boers », les Boers étant ces fameux paysans d’origine hollandaise qui devinrent ,au fil du temps, avec l’absorption de Huguenots et de réformés allemands, les Afrikaners créateurs, avec les Anglais, de l’Afrique du Sud moderne que j’ai connue, et qui n’est plus que l’ombre d’elle-même.

    Mandela, un moindre mal, mais aujourd’hui….

    Les premières années du règne de Mandela, tant bien que mal, se déroulèrent sans trop de heurts, encore que, déjà, des assassinats de blancs précipitèrent la fuite d’un grand nombre d’entre eux, un million en 25 ans. (A noter que la première épouse de Frédérik De Klerk, le dernier président « blanc » de la RSA, fut assassinée). Et pour 4 départs, on ne recense qu’un  seul retour, le mal du pays peut-être, ou la nostalgie du « biltong », cette viande sauvage séchée ! Connaissant leur savoir-faire, le Mozambique, le Congo Brazza, la Zambie et la Russie, ont proposé gratuitement des terres aux fermiers,  afin  de développer de vastes superficies. Il faut dire que les meurtres, dans des conditions abominables d’agriculteurs et de leurs familles, sans oublier la menace prégnante de la confiscation de leurs biens sans indemnisation, poussent aux départs. Par exemple, à Perth, très grande ville de l’Ouest australien, on recense plus ou moins 20 000 Sud-africains exilés, principalement anglophones.

    De sinistres exemples qui ne serviraient à rien ?

    Comme si le sinistre exemple du Zimbabwe n’avait pas servi de leçon, le président sortant Cyril Ramaphosa, ancien syndicaliste qui a brillamment réussi dans le business, comme son prédécesseur d’ailleurs, - ce Jacob Zuma remercié par l’ANC pour faits avérés de corruption et de détournement de fonds publics à usage personnel -, se préparerait-il à nationaliser les propriétés des blancs, pour les distribuer à ses frères noirs, la plupart, hélas, incapables comme leurs voisins du nord, de les exploiter correctement ? Comme si les exemples, en vrac, de l’Algérie, du Venezuela ou de leur voisin zimbabwéen ne servaient pas d’expériences maléfiques, d’exemples où l’on voit des pays bénis des Dieux, ayant tout ou presque, s’enfoncer dans la misère par la seule incurie de leurs mauvais dirigeants. Les responsables sud-africains, en agissant de même, s’enfermeraient alors dans une profonde  bêtise idéologique. Les recours juridiques suspendront-ils leurs décisions et les expropriations ? Dans ces inconfortables conditions de vie et l’incertitude planant sur leur avenir, on comprend que le taux de natalité chez les femmes d’origine européenne baisse constamment : de 3,1 en 1971 à 1,4 en  2007, pour ne retenir que ces deux chiffres. Au train où vont les choses, - baisse démographique et émigration -, un institut démographique local, le SAIRR a prédit… zéro blanc présent en RSA en 2101 ! C’est dans 82 ans, c’est-à-dire après-demain… 

    L’ANC sort affaibli de ce nouveau scrutin

    Alors, après cette sombre mais objective approche, quels sont les résultats de cette consultation ? Quelles leçons peut-on  en tirer, qui sont les perdants et les gagnants ? L’ANC est concurrencée sur sa gauche, comme sur sa droite. Les noirs éduqués et friqués, certains en tout cas, - il faut dire et redire qu’il y a plus ou moins 4 millions de noirs qui vivent, sinon comme des nababs, mais qui ont un standard de vie compatible avec les niveaux européens les plus développés -, peuvent avoir renoncé à soutenir l’ANC. Ceux-là auraient tendance à rejoindre les métis, qui votent pour l’Alliance démocratique (DA), l’alternative multiraciale, pourtant essentiellement blanche lors de sa création. Elle domine au gouvernement de la ville du Cap et dans sa province. Qu’en est-il en ce mai 2019, 25 ans après la honteuse capitulation de l’ex-président De Klerk, redisons-le, en rase campagne ?

    L’ANC garde la majorité, Cyril Ramaphosa restera président de la RSA

    Avec plus ou moins 57% des suffrages, l’African National Congress reste le parti majoritaire au sein des 400 députés de l’Assemblée nationale, mais il va perdre des sièges au profit de Julius Malema et de son mouvement, l’Economic Freedom Fighters (EEF) qui passe de 6 à 10% des voix. L’Alliance démocratique (DA), qu’a rejoint la communauté métisse et les noirs modérés , stagne à  moins de 21% des électeurs qui se sont exprimés. Le Freedom Front +, (FF ou VF selon la langue utilisée),le petit parti de la minorité afrikaner, - 6% de la population totale -, obtient 2,3% et conservera ses 4 députés, 1% des effectifs parlementaires. Il lutte contre la ségrégation à l’envers, le Black économic empowerment, une discrimination positive qui avoue son nom et qui réserve un avantageux quota de jobs aux seuls noirs, entrainant de fait, la misère chez les anciens fonctionnaires « pâles », dont certains sont devenus des abonnés à la soupe populaire. Cyril Ramaphosa aura fort à faire face à ses concurrents en interne et, surtout, face à la surenchère démagogique de l’EEF, qui joue sur le mécontentement d’une grande partie de la population, laquelle se sent toujours frustrée, en dépit de la disparition du pouvoir politique des blancs. Scolarisation, adduction d’eau, effacement progressif des bidonvilles, électrification, redistribution des terres, sont au menu du gouvernement ANC. Et en même temps, il faut  rassurer les investisseurs étrangers afin de combattre un chômage endémique touchant, officiellement, 27 % de la population active, en réalité bien plus.

    L’ANC avait déjà enregistré lors des dernières élections municipales de 2016, son plus bas score, un pourcentage historique de 54%, lui faisant perdre les mairies de Johannesburg et de Pretoria, respectivement métropole économique et capitale politique du pays. Le Président a maintenant devant lui cinq ans pour faire mentir les mauvais pronostics, sans compter que ses propres amis de l’ANC l’attendent « au coin du bois ». Un tournant majeur pour la crédibilité du pays sera la grande affaire de la redistribution des terres. Si la République d’Afrique du Sud s’entêtait à copier les modèles zimbabwéen ou algérien, c’en serait fini de la prospérité agricole, partant des rentrées de devises, avec, à la clé, d’énormes problèmes alimentaires. Ramaphosa, que l’on dit pragmatique, cèdera-t-il aux démons idéologiques ? « La suite au prochain numéro… »

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