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élections - Page 263

  • JEAN LASSALLE : « JE NE VEUX PLUS FAIRE SEMBLANT PENDANT QUE NOTRE PAYS S’ÉCROULE ET QUE NOTRE CIVILISATION S’EFFONDRE ! »

    Jean Lassalle sort d’une année riche en combat, avec notamment « la reine des campagnes », comme il l’appelle, celle pour l’élection présidentielle dont Emmanuel Macron est sorti victorieux. Quel bilan tire-t-il des premiers mois de celui-ci à l’Élysée ? Les Français peuvent-ils encore se « lassalliser » ? La France peut-elle se relever ? Jean Lassalle – l’homme qui se targue de toujours avoir eu « la baraka » – se confie en exclusivité à Boulevard Voltaire.

    Jean Lassalle, vous sortez d’une année 2017 riche en combats puisque vous avez été notamment candidat à l’élection présidentielle. Quel bilan tirez-vous de ces premiers mois du Président Macron ? Selon vous, dans quel état est la France aujourd’hui ?

    Comment en sommes-nous arrivés là ?
    Pourquoi la France se promène-t-elle avec une telle dette, avec un tel sentiment de stress ? Cette angoisse assaille la plupart d’entre nous, quelles que soient d’ailleurs les couches sociales, même si celle qui n’a rien la vit évidemment beaucoup plus difficilement.

    Selon vous, la France est-elle perdue ? Les Français, aujourd’hui, savent-ils encore à quel saint se vouer ?

    À vrai dire, il n’y a pas que les Français dans cette situation. Mais restons en France.
    Il s’agissait de la campagne présidentielle, donc de la reine des campagnes, celle qui permet d’élire un nouveau Président.
    Ensuite, j’ai écrit Résistons ! C’était mon projet pour la France. Et je suis le seul à avoir présenté un projet en tant que tel. Les autres ont tous présenté un programme. Un programme consiste à vous dire : « On vous arrache une dent, on vous fait les ongles, on vous taille les cheveux, on vous refait un peu les rides, etc. »
    Mon projet pour la France, au contraire, c’est : « Qu’est-ce que je suis ? Que faut-il envisager pour que je puisse rester sur la trajectoire de vie ? » La France est un très vieux pays. Comment peut-on retaper la France ?

    L’absence totale d’équité dans l’expression des candidats. Voilà ce qui m’a frappé. Je ne savais pas que nous en étions rendus si bas. D’ailleurs, je ne sais quel institut a donné les chiffres ces derniers jours. C’est mon fils qui me les a rapportés. Je suis à un jour et quelque de temps de télévision, radio, presse écrite, tout réuni. Messieurs Macron et Fillon sont à quelque chose de l’ordre d’un mois et demi.

    Je ne pensais pas qu’on pouvait empêcher un candidat de parler comme cela a été fait.
    Du jour au lendemain, tous les médias, sauf le vôtre et quelques autres peu nombreux, m’ont fermé les portes comme si on ne me connaissait plus.

    Je ne pensais pas que cela pouvait se produire au pays des droits de l’homme. Là, précisément, où le peuple s’est déclaré souverain, entraînant dans son sillage des dizaines d’autres pays. Cela a été une grande surprise.
    Puis, j’ai enclenché les législatives dans un contexte de scepticisme monstrueux. Je sentais que je n’avais pas le droit d’interrompre ce que j’avais engagé si jeune. Cette décision me dépassait. Mettre moi-même un terme à ma destinée n’était pas concevable. Que le peuple me sanctionne s’il le voulait ; je lui en donnais l’occasion.

    Êtes-vous convaincu de votre destin présidentiel ?

     

    Les téléspectateurs vont probablement me prendre pour pire que je ne le suis. Mais nous vivons depuis une vingtaine d’années une période très instable. Nous en avons perdu totalement le sens. Rendez-vous compte, perdre le sens, perdre de vue à ce point le bien commun et ignorer à ce point qui nous sommes !
    Et bien, je pense que, comme dans toutes les périodes instables, les Français voudront d’une manière ou d’une autre reprendre leur destin en main. Il suffira d’un simple incident. J’espère que ce ne sera pas sanglant, car je suis pour les combats pacifiques.

    Vous lancez votre mouvement Résistons ! S’agit-il d’un mouvement qui veut fédérer toutes les autres oppositions contre Emmanuel Macron et sa vision mondialiste ?

    Tout cela n’est que péripéties. On ne me coupe pas en tranches. Je suis quand même le premier qui ait marché. Je me suis tapé 6.000 kilomètres à pied. J’ai fait un tour de France tandis que Macron a fait trois fois le tour de sa cuisine. Et si ceux qui l’ont suivi ont fait chacun deux kilomètres, c’est déjà beaucoup.
    Je revendique toujours cette posture du marcheur.

    Lorsque j’ai entrepris ce tour de France, c’était pour aller à la rencontre de nos concitoyens. C’était, aussi, déjà pour poser un acte de résistance et d’opposition au système qui s’est emparé de nous et qui est en train de nous dénaturer. Il nous fait basculer de la civilisation dans laquelle nous avons joué un très grand rôle vers un matérialisme absolu qui nous dépouille de tout.

    Je reste le marcheur du tour de France à pied. Les autres parlent beaucoup, mais moi je reste celui-là. Comme c’était prévu, j’ai affiné le caractère résistant de mon mouvement. Cela a été le fil conducteur de toute ma vie et me marque de plus en plus, car je sens que les temps l’exigent. Donc, résistons dans le cadre de Résistons !
    Je suis donc tout cela à la fois. Mais je suis aussi celui qui sait chanter, celui qui se sert de toutes les possibilités qui lui ont été données par la nature. À chaque fois, c’était pour attirer, ou essayer au moins, l’attention de nos compatriotes sur le fait que notre pays se faisait beaucoup de mal à lui-même.
    Je crains ne pas voir, du point de vue du citoyen, de continuité dans mon action. Lassalle pourrait apparaître comme un certain nombre de coups qui lui ont valu, comme ce fut le cas cette année, de se « lassalliser ».
    « Lassalliser », cela veut dire : « Ce type a quelque chose. Il a un fort accent, on ne comprend pas tout ce qu’il dit, mais il a quelque chose. Mais après, il disparaît et il ne raconte plus ce qui lui arrive. »

    À force d’accuser le gouvernement d’être soutenu par de grands groupes, de parler de grands lobbyings financiers, n’avez-vous pas peur d’être considéré comme un complotiste ?

    Je suis effectivement de plus en plus qualifié de complotiste. Plus aucune émission télévisée ne m’invite et plus un journal ne me consacre un bout de papier. Pour la énième fois, je suis en train de traverser tous les déserts du monde. Je crois que je vais, effectivement, faire l’objet de très violentes attaques. Mais c’est le propre de tous ceux qui se lèvent un jour en disant : « Je ne supporte plus, je ne veux plus faire cela, je ne veux plus faire semblant à ce point pendant que notre pays s’effondre et pendant que notre civilisation s’écroule sous nos yeux. »

    Pour autant, l’opinion publique ne me lâche pas. Et j’ai la baraka. J’ai toujours eu la chance de m’en sortir. En tout cas, je ne peux plus continuer à faire semblant dans ce contexte vichyste que j’ai dénoncé.
    Vichy, c’était la peur. 1 % de résistants, 20 % de collabos et 80 % de Français qui attendaient de voir de quel côté allait tourner le vent ! On y est un peu. Alors, on m’a dit : « Mais Vichy, tu te rends compte, on n’a pas eu de déportation massive. » J’ai répondu : « Je ne pense pas qu’il y ait de déportation massive, mais on n’a pas besoin de tout cela aujourd’hui puisqu’on contraint des hommes et des femmes au suicide par le désespoir. »

    Je veux que la France retrouve l’espace et la place qui doit être la sienne et en Europe et dans le monde.

    http://www.bvoltaire.fr/ne-veux-plus-faire-semblant-pendant-pays-secroule-civilisation-seffondre/

  • L’absentéisme parlementaire français devient célèbre en Allemagne

    Une image en dit parfois bien plus qu’un long discours.

    Deux photos prises cette semaine permettent une comparaison significative.

    Celle du dessus montre l’Assemblée nationale française recevant le Président du Parlement allemand. A peine un tiers des parlementaires français étaient présents.

    Celle du dessous montre le parlement allemand recevant le président de l’Assemblée nationale française. Tous les députés allemands faisaient acte de présence.

    Il paraît que le Président du parlement allemand l’a mal pris.

    Et les députés macronistes viennent ensuite vous bassiner avec l’importance de l’axe franco-allemand. Pitoyables pitres…

    rencontre-franco-allemande-1.jpg

    http://www.medias-presse.info/labsenteisme-parlementaire-francais-devient-celebre-en-allemagne/86686/

  • Il est plus tard que vous ne pensez!

    Comme chaque année, a débuté cette semaine à Davos (Suisse), la quarante-huitième édition du World Economic Forum (Forum économique mondial), qui réuni environ 3000 personnes, lespuissants du monde financier, politique, économique, ONG, chercheurs et autres hommes d’influence(s). Un concept qui en soi  n’a rien d’aberrant, ce besoin d’échanger directement, sans filtre, a son utilité pratique, mais  une réunion  qui regroupe hélas à une écrasante majorité, et c’est là que le bât blesse, des personnalités partageant la même vision du monde, ce qui est pour le coup nettement plus problématique. Politiquement correct féministe oblige,  et réponse peut être aussi à la campagne médiatique qui a déferlé sur les pays occidentaux (et occidentalisés)  suite à l’affaire Wenstein, sept femmes ont été choisies cette année pour présider les débats. Une  gent féminine s’agacent les pointilleux comptables de la mixité-diversité, qui est encore peu représentée au sein de ce forum   -21% de participantes. Mais rassurons nous (?), ces dernières partagent l’essentiel du tropisme mondialiste qui imprègne très largement  les analyses, les souhaits (et les anathèmes)  développés  à Davos,  là où les peuples, eux, réclament frontières, protections accrues, respect des souverainetés et de identités nationales… Emmanuel Macron sera à Davos  pour la première fois en tant que président de la république et Donald Trump pour la première fois tout court.  Le Monde le rapporte, le président américain « aura été prévenu. Dès le premier jour des travaux du Forum économique mondial (hier), le Premier ministre indien, Narendra Modi, puis, quelques heures plus tard, son homologue canadien, Justin Trudeau, ont lancé une offensive contre le protectionnisme et l’isolationnisme, qui, sans jamais citer le président américain, a clairement posé les termes du débat qui les oppose.»

    Au nombre des questions qui fâchent nous retrouvons bien évidemment celle des flux migratoires, la volonté de les limiter drastiquement sur le sol américain étant d’ailleurs pour beaucoup dans le succès remporté par M. Trump face à Mme Clinton dans la course à la Maison blanche.  Il y a deux ans, la banque UBS qui  était présente à Davos,  préconisait dans un rapport qui,  lui,  a été peu médiatisé dans les gros médias l’accueil en Europe de 18 millions d’immigrés dans les dix ans à venir pour soutenir la croissance et accélérer l’avènement des sociétés ouvertes faisant table rase du passé.  Apparemment,  les robots ne seraient pas la solution unique,  dans l’esprit de nos bonnes consciences planétariennes,  pour pallier à l’affaissement de la natalité du monde blanc, au  besoin (?)  de main d’oeuvre. Une  robotisation vue notamment dans un pays comme le Japon en plein hiver démographique,  comme la solution alternative, efficace, sûre et à moindre coût,  en lieu et place de  l’immigration…

    Foin de complotisme déplacé, si les journalistes ne sont pas conviés à ce Forum,  (si ce n’est comme participants-invités-convaincus pour faire rayonner la bonne parole dans leurs organes médiatiques respectifs), ce rendez-vous n’est pas secret et les débats assez souvent relatés. Ils  se traduisent aussi  par des décisions politiques impactant la vie quotidienne des citoyens. Le quotidien  gratuit 20 minutes l’affirme comme beaucoup d’autres, « C’est peut-être là, dans cette petite ville suisse cachée sous la neige, que se décide le sort du monde (…). Depuis 1971, Klaus Schawb, professeur d’économie suisse-allemand, réunit la fine fleur mondiale au Forum économique mondial à Davos.  C’est la mission fondamentale du Forum que d’organiser un dialogue global entre les différents intervenants privés, entre privé et public, entre acteurs et experts, avec aussi les grandes organisations internationales, les ONG, les médias , expliquait son fondateur dans les Echos en 2016 (…). Davos permet aux entreprises de se constituer un joli réseau (…).  Davos, c’est la machine à café du monde, l’endroit où s’échangent des idées, mais il n’y a pas d’organe de gouvernance de Davos qui prendrait des décisions pour le reste du monde. Ça n’est pas vrai du tout , racontait à Francetvinfo Jacques Attali, habitué de ces réunions au sommet.»

    M. Attali a raison en ce sens que les différents dirigeants  réunis à Davos communiant  comme nous l’avons dit  peu ou prou  dans la même idéologie transnationale, un organe de gouvernance unique, visible, n’est absolument, en l’état, pas nécessaire  pour appliquer concrètement les vues qui sont  développés lors de ce Forum.

    Le 11 janvier dernier  sur le site polemiaMichel Geoffroy rappelait que lors de l’édition  2017,  ce World Economic Forum a  examiné le rapport Global Risk 2017. Il y était dit « que le Brexit, l’élection de Donald Trump et l’échec du référendum de Matteo Renzi en Italie constituaient des  risques  qu’il fallait  endiguer. Le rapport affirmait surtout que les campagnes électorales avaient  mis en évidence le phénomène de désinformation rapide des opinions publiques. Les participants au Forum soulignaient alors  le besoin de mieux protéger nos systèmes de contrôle qualité de l’information. Et Global Risks 2017 concluait que  les principaux facteurs de risque peuvent être endigués en créant des sociétés plus inclusives basées sur la coopération internationale et une vision à long terme (…). Les mondialistes de Davos, on le voit, ne cachent nullement leurs intentions ! Ils reconnaissent, en effet, que, pour empêcher les électeurs de  mal voter , il faut renforcer leurs systèmes de contrôle de l’information… »

    M.  Geoffroy relevait pareillement que « le pouvoir médiatique sert à enfermer la population dans une information et une réalité virtuelle (…). En 2015, le Forum de Davos avait d’ailleurs abordé la question de l’utilisation des neurosciences comportementales pour améliorer les politiques publiques  et aussi pour  mieux diagnostiquer la pathologie mentale. Sans doute une démarche désintéressée, lorsque l’on se rappelle que l’oligarchie affirme, par exemple, que les dissidents politiques souffriraient de  phobies  maladives ou que les terroristes islamistes seraient des  déséquilibrés  ! Il s’agit en clair de mobiliser les neurosciences de mener une guerre cognitive contre les peuplesLe pouvoir judiciaire sert de son côté à interdire de décrire le monde tel qu’il est, donc de sortir de la bulle médiatique dans laquelle on veut nous enfermer. Il sert aussi à criminaliser la critique du Système et de la politique qu’il conduit. Il sert enfin à mettre en tutelle les législateurs pour qu’ils ne dévient pas de la doxa libérale libertaire et cosmopolite.»

     Or, « manifestement Emmanuel Macron, a bien assimilé la leçon (…). Car les projets présidentiels auront justement pour effet de confier au juge le pouvoir de se prononcer sur la véracité des informations diffusées dans les médias alternatifs, qui sont la véritable cible de cette initiative. Son mentor, Jacques Attali, dans une tribune de l’hebdomadaire l’Express, n’a-t-il pas proposé une réforme constitutionnelle afin de déterminer quels  sujets qu’un seul vote majoritaire du peuple ne pourrait suffire à trancher  et qui  seraient sanctuarisés en les inscrivant dans la Constitution ? Sa tribune s’intitulait d’ailleurs  Sanctuariser le progrès  : ce qui signifie, en novlangue, museler le peuple. Au nom de la  démocratie , bien sûr…»

    Le site Le Salon Beige  le notait de la même façon en se faisant l’écho de la tribune publié dans Ouest-France par le député LREM  Florian Bachelier, Premier Questeur de l’Assemblée Nationale.  Celui-ci   explique le plus sérieusement du monde que les seules fausses nouvelles que ce gouvernement entend éradiquer sont celles qui  « procèdent de la seule volonté de tromper insidieusement. » M. Bachelier souhaite-t-il inclure au nombre de ses trompeurs insidieux  ses amis politiques, médiatiques qui affirment aux Français que le grand remplacement  est un mythe propagé par des paranoïaques complotistes, quand bien même selon l’INSEE, «En Île-de-France, 38 % des femmes ayant eu un enfant en 2015 sont immigrées » ?

    Point d’exemples précis de cette nature  dans la tribune de M. Bachelier qui, avec ses gros sabots équipés du point godwin, s’inquiète de la « la concomitance du succès croissant des théories complotistes et de la défiance envers les médias traditionnels. À l’extrême droite allemande, l’AfD joue de ce trouble et fait circuler ses propres réinformations  pour corriger cette Lügenpresse – la presse menteuse – un terme employé par les nazis pour les journaux d’opposition. » Ben voyons!

    La fake news poursuit-il,  est  « une arme de déstabilisation massive. Elle est à même de porter atteinte à la souveraineté de l’État. C’est pour cela que le président de la République a souhaité une nouvelle loi et des mesures fortes pour combattre les fake news (…)  En 2018, la loi sur la presse datant de 1881 n’est plus adaptée à l’ère d’Internet et des réseaux sociaux, où les flux d’informations sont constants, sans frontière ni intermédiaire. C’est précisément parce que la liberté de la presse demeure un des droits les plus précieux que la loi doit évoluer (…). La réponse doit être plus véloce que la menace en agissant directement sur les hébergeurs (…)  les premiers concernés par ce fléau sont avant tout les journalistes dont la rigueur et le long labeur peuvent être fatalement balayés par l’émission et la transmission industrielles de ces rumeurs trompeuses. C’est pour cela qu’ils seront très largement associés à la réflexion et à la construction de cette nouvelle loi. » 

    Bref comme l’a bien noté  Michel Janva,  « la loi sur les Fakes news est une loi de censure au profit de la grosse presse. Il s’agit bien de garantir le monopole de la presse étatique, celle qui est largement subventionnée par l’argent public et qui passe son temps à manipuler l’opinion et à pratiquer la désinformation. »

    Bruno Gollnisch comme beaucoup de nos compatriotes, s’interroge: comment ces grossières manœuvres contre la liberté d’expression, et nos libertés tout court, peuvent-elles échapper aux esprits éclairés? Comment  expliquer les faibles réponses et indignations que lesdites manœuvres suscitent  au sein des partis, des élites intellectuelles ? Oui, le totalitarisme mondialiste est en marche. Plus que jamais. Totalitarisme qui emprunte aux mêmes ressorts, qui utilise,  si ce n’est les mêmes méthodes,  les mêmes faiblesses et lâchetés que ceux qui l’ont précédé. Dans son livre-enquête sur Edward Limonov, Emmanuel Carrère écrivait: « le privilège que saint Thomas d’Aquin déniait à Dieu, faire que n’ait pas eu lieu ce qui a eu lieu, le pouvoir soviétique se l’est arrogé, et ce n’est pas à George Orwell mais à un compagnon de Lénine, Piatakov, qu’on doit cette phrase extraordinaire: un vrai bolchevik, si le Parti l’exige, est prêt à croire que le noir est blanc et le blanc noir» Remplacez soviétique et bolchevik par mondialiste, européiste ou  militant-citoyen du monde et nous y sommes Le système mondialiste ne manque pas  de zélés petits  bolcheviks 2.0 pour faire le jobRéveillez-vous Français  amoureux de la liberté, il est plus tard que vous ne pensez! 

    https://gollnisch.com/2018/01/24/plus-tard-ne-pensez/

  • Vers le début d'une union des droites pour les européennes ?

    6a00d83451619c69e201bb09ebf329970d-320wi.jpgMarine le Pen ne souhaitant pas conduire la liste FN aux européennes de 2019, l'idée de David Rachline, responsable du pôle communication du FN, de proposer à Nicolas Dupont-Aignan la tête d'une liste souverainiste rassemblant les candidats FN et DLF consisterait une première assez remarquable :

    "David Rachline, maire FN de Fréjus, « souhaite » travailler avec Nicolas Dupont-Aignan. L’ancien directeur de campagne de Marine Le Pen à la présidentielle s’est dit favorable ce mardi dans l’Instant Politique sur FranceInfo à ce que le leader de Debout le France soit la tête de liste du Front national pour les élections européennes en 2019.

    « Je pense que cela pourrait être une des idées dont nous discuterons ensemble. Ce n’est pas aberrant au moment où nous souhaitons rassembler plus large », a expliqué David Rachline au journaliste Gilles Bornstein. « Nous devons faire face au pôle des européistes rassemblés autour de Macron, il nous faut donc nous aussi être en mesure et en capacité de rassembler autour des patriotes et des souverainistes », a-t-il ajouté.

    Un article assez complet du Figaro analysait récemment les raisons pour lesquelles il n'y jamais eu de véritable rassemblement souverainiste :

    "(...) C'est précisément la dispersion qui a toujours signé la faiblesse du courant souverainiste. Son chemin de croix sur la voie du rassemblement ne date pas d'hier: les échecs de Philippe Séguin et de Jean-Pierre Chevènement à rassembler au-delà de leur cercle politique et à séduire massivement en sont les plus insignes exemples. Pour s'en convaincre, il suffit aujourd'hui même d'observer la poussière de chapelles souverainistes dont les chefs, divisés qu'ils sont dans leurs querelles d'égo, n'égalent par ailleurs ni en hauteur de vue ni en compétence technique leurs augustes quoique malheureux prédécesseurs." 

    Lorsqu'on sait qu'Alain Juppé n'exclut pas de participer à une liste commune avec LREM et que LR n'arrive pas à se positionner de manière cohérente sur l'Union européenne, un boulevard s'ouvre effectivement pour une liste unique des souverainistes, même si Florian Philippot espère jouer également sa carte.

    Espérons que la bataille des ego et l'enjeu des rétributions financières attachées aux postes de députés européens ne viennent pas gâcher ce premier élan... Les électeurs ne leur pardonneraient pas !

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

     

  • Sortie d'un nouveau journal de droite : Recomposition (à droite ?)

    Mediapart annonce la sortie d'un semestriel :

    6a00d83451619c69e201b7c9483dd6970b-250wi.jpg"RecompositionLe titre du semestriel que s’apprête à lancer Alexandre Devecchio, le journaliste du très droitier FigaroVox, pouvait difficilement être plus explicite. Six mois après l’élection d’Emmanuel Macron, alors que les partis traditionnels sont au tapis, les grandes manœuvres de recomposition à droite, encore embryonnaires dans les formations traditionnelles, commencent à prendre corps dans le paysage médiatique.

    « Après les cuisantes défaites électorales fillonistes et frontistes, il est évident que personne n’a d'espoir politique à court terme de ce côté-là. Tout le monde essaie donc de travailler sur des idées et sur le fond, à travers les médias notamment », analyse Jacques de Guillebon, directeur de la rédaction de L’Incorrect, le mensuel « des droites » lancé à la rentrée par des proches de Marion Maréchal-Le Pen. « Le renouvellement ne passe plus par les partis, ça se joue ailleurs », estime pour sa part le fondateur de TV Libertés, Martial Bild. Un certain paysage médiatique semble revigoré par l’éclatement des lignes partisanes habituelles.

    [...] Au Centre de formation des journalistes (CFJ), Alexandre Devecchio affirme avoir côtoyé « des étudiants qui avaient une vision avant tout technique du métier, pas franchement passionnés par le débat d’idées. D’ailleurs, il y avait une totale uniformité idéologique », assène-t-il. [...]

    À RecompositionAlexandre Devecchio espère faire vivre un débat d’idées forcément bousculé par la nouvelle ère Macron. « L’idée est de faire une version du Débat au XXIe siècle avec des longs formats, plus arides aussi peut-être que dans le FigaroVox. » Ce semestriel qui devrait sortir son premier numéro au mois de mai, pour le premier anniversaire de la présidence Macron, souhaite accueillir  dans ses colonnes des intellectuels étrangers. « Il se passe des choses intéressantes en Europe centrale, aux États-Unis. On voit que tout bouge et que les repères sont en train d’évoluer », explique le jeune journaliste. L’ultra-droitier sociologue canadien Mathieu Bock-Côté, pourfendeur du multiculturalisme, assurera la rédaction en chef de la revue. Preuve que « tout bouge», le vallsiste Laurent Bouvet, figure du Printemps républicain et probable membre du « Conseil des sages de la laïcité », sera l’un des contributeurs de la revue aux côtés du politologue Jérôme Sainte-Marie et du journaliste de France Culture Brice Couturier. [...]

    Martial Bild est beaucoup plus optimiste. « Je crois que c’est fait. La bataille culturelle serait gagnée par la droite si on arrêtait les soins palliatifs pour la gauche. » Autrement dit, si les mécènes cessaient de maintenir sous respirateur artificiel les grands groupes de l'audiovisuel public ou Canal+. « On est en train de clore Mai-68 », se félicite le chef de TV Libertés. 2018, année de la révolution conservatrice ?"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Elections présidentielles russes : Vladimir Poutine dans un fauteuil

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    RUSSIE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Le premier tour des élections présidentielles en Russie aura lieu le 18 mars prochain

    Près de 80% des électeurs russes ont l’intention d’aller voter. Avec à peine un demi pourcent, le chiffre annoncé des votes blancs est exceptionnellement faible. Vladimir Poutine l’emporterait avec plus de 80% des suffrages dès le premier tour, recueillant ainsi le vote de près de 65% des Russes. Une légitimité dont aucun dirigeant occidental ne peut se prévaloir. Rappelons ainsi qu’en France, au second tour des présidentielles 2007, seuls 43% des inscrits ont voté Sarkozy ; 39% pour Hollande en 2012 ; 38% pour Macron en 2017, dont près des deux-tiers pour faire barrage à la « bête immonde »…

    Les deux principaux concurrents de Poutine sont loin derrière

    Pavel Groudinine, patron du Parti communiste de la Fédération de Russie, le suit en effet avec 7,6% des intentions de votes. Quant à Vladimir Jirinovski du Parti libéral-démocrate de Russie, il est sous la barre des 5% d’intentions de vote…

    Des précisions sur le « dissident » Alexeï Navalny ?

    Rappelons qu’en juillet 2013, Navalny était condamné à cinq ans de camp avec sursis pour détournement de fonds d’une société forestière. Les États-Unis et l’Union européenne avaient alors dénoncé, je cite, « un procès politique ». En juin 2017, s’appuyant sur cette condamnation, la commission électorale a invalidé la candidature de Navalny aux futures présidentielles de 2018. En octobre 2011, la publication par un haker de la correspondance électronique de Navalny avait montré que Da ! le mouvement politique qu’il a créé en 2006, a été financé par la fondation américaine National Endowment for Democracy. Les autorités russes ont soupçonné une tentative des services américains pour promouvoir une « révolution de couleur » en Russie, sur le modèle des mouvements « spontanés » (guillemets de rigueur…) qui ont secoué la Géorgie, l’Ukraine, le Kirghizistan et la Biélorussie, dans les années 2003-2006.

    Dans le cadre de sa campagne pour l’élection à la mairie de Moscou en 2013, Alexeï Navalny a obtenu des financements étrangers émanant de plus de 300 personnes physiques et entités juridiques étrangères issus de 46 pays dont les Etats-Unis, la Finlande, la Grande-Bretagne, la Suisse et le Canada. Pour l’économiste et journaliste américain Paul Craig Roberts, je cite : « la Russie a toutes les raisons d’avoir des doutes sur l’opposition politique réunie autour d’Alexeï Navalny, une opposition en fait financée par les Etats-Unis. », fin de citation. Adulé par la presse occidentale, Navalny est totalement discrédité en Russie : même s’il avait pu se présenter en 2018, il aurait recueilli moins de 2% des suffrages selon les derniers sondages. Pas de quoi fouetter un « dissident »…

    https://fr.novopress.info/

  • La démocratie directe

    Le lien entre la démocratie et la nation est exprimé notamment dans l'article 3 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 qui figure dans nos textes constitutionnels : "le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément."
         L'article 3 de la Constitution, lui, exprime le refus de toute oligarchie : "la souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice."
         L'article 4 précise même l'intention des partis politiques : "ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie" : le font-ils réellement ? On sait que les partis sont des structures oligarchiques où la direction impose sa volonté aux militants et non l'ivresse. De plus, les partis se sont opposés souvent à la démocratisation des institutions, montrant souvent une hostilité réelle à l'égard du référendum. Quant à la souveraineté, ce n'est pas leur préoccupation première comme le montre le fait qu'ils ont accepté de contourner le référendum sur la constitution européenne où le peuple avait clairement dit "non". Le Général de Gaulle avait critiqué le régime des partis qui avait mis la France hors d'état de résister à l'armée allemande en 1940.
         Autrement dit, les principes constitutionnels de la démocratie directe existent en France mais ne sont pas appliqués. Et l'on s'étonne que beaucoup de Français montrent de la méfiance à l'égard des institutions politiques, de 40% de confiance dans le parlement à 12% seulement de confiance pour les partis politiques ! 
         Si l'on veut combler le fossé entre les gouvernants et le peuple, il faut que les gouvernants renoncent à l'oligarchie de fait et acceptent d'introduire en France la démocratie directe comme beaucoup de nos voisins.
    Extension géographique
    La démocratie directe qui permet au peuple, et pas seulement à ses représentants élus, d'abroger ou d'adopter des lois, est encore très minoritaire dans le monde. C'est la démocratie représentative pure, où seuls les représentants élus du peuple adoptent formellement les lois, qui demeure encore la règle de droit commun.
         La démocratie directe fonctionne depuis 1848 en Suisse (au niveau fédéral, cantonal et local) et aux États-Unis (au niveau de 27 États fédérés sur 50 et au niveau local). Le petit Liechtenstein la pratique aussi ainsi que l'Uruguay en Amérique latine. Depuis 1970, le référendum d'initiative populaire pour abroger une loi existe en Italie. Depuis la réunification allemande du 3 octobre 1990, la démocratie directe a été progressivement introduite dans tous les Länder allemands et souvent aussi au niveau communal. Peu à peu, la démocratie directe gagne en extension.
    Outils de la démocratie directe
    Il y a deux outils essentiels, le référendum veto et l'initiative populaire, un frein et un moteur.
         Le référendum veto consiste à permettre au peuple d'annuler une loi votée par le parlement. Il faut une pétition de citoyens (50 000 en Suisse, 500 000 en Italie) qui demande l'annulation de la loi. Si le nombre minimum de signatures est atteint, un débat est lancé et le référendum populaire a lieu environ six mois plus tard. Si le non l'emporte, la loi est annulée. Si le "oui" l'emporte, la loi est confirmée. C'est un frein pour s'assurer que les élus ne votent pas une loi que la majorité des citoyens réprouve, ce qui peut arriver compte tenu des puissants lobbies qui font aujourd'hui pression sur le gouvernement ou le parlement. C'est un moyen de redonner la parole aux citoyens non organisés en lobbies, en groupes de pression.
         L'initiative populaire est une pétition pour soumettre au référendum un projet de loi voulu par les citoyens signataires sur un sujet que le gouvernement ou le parlement ignorent ou ont peur d'aborder. En Suisse, le chiffre pour qu'une pétition soit valable a été relevé à 100 000 signatures. Aux États-Unis, le chiffre à atteindre est un pourcentage des électeurs, et il varie selon les États. Si le nombre de signatures est atteint, un débat est organisé sur les médias et le parlement donne son avis sur le projet en question. Il peut aussi rédiger un contre-projet qui sera soumis le même jour au référendum. Ainsi, le parlement n'est nullement mis à l'écart. La démocratie directe organise plutôt une saine concurrence entre les citoyens et les élus pour faire les lois : personne ne doit être exclu alors que la démocratie représentative pure exclut les citoyens de la fonction législative.
    Effets
    Des études universitaires très poussées en Suisse, en Allemagne, aux États-Unis notamment ont montré que les décisions du peuple étaient toujours modérées et raisonnables. Par exemple, les Suisses ont rejeté des mesures démagogiques comme l'adoption des 35 heures ou bien la suppression de l'armée. 
         Sur le plan des finances publiques, les travaux des professeurs Feld et Kirchgässner ont montré en étudiant les résultats des référendums financiers aux États-Unis et dans les cantons suisses que là où la démocratie directe existe; les impôts et les dépenses publiques sont un tiers plus bas que dans les pays où la démocratie est purement représentative. L'endettement public est de moitié plus faible. Ce résultat est d'une extrême importance à la fois pour le respect de la liberté de chacun que pour accroître la liberté de tous. 
         Plus généralement, la démocratie directe permet au peuple de faire de libres choix, hors des canaux réducteurs des consignes des partis politiques. Comme le dit Michael Barone dans sa préface au livre de Patrick Mc Guigan, The Politics of Direct Democracy : "Peut-être le meilleur argument classique en faveur de la démocratie directe est qu'elle permet de prendre en considération dans la décision politique des problèmes qui étaient ignorés pour des raisons institutionnelles ou idéologiques."
    Yvan Blot, L'oligarchie au pouvoir

  • Recompositions

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    Par François Marcilhac

    2614059888.jpgLa recomposition de la classe politique ne fait que commencer, en ce début d’année 2018. À gauche, le Parti socialiste voit chaque jour un nouveau candidat se déclarer pour le prochain congrès qui devrait désigner, en avril, à Aubervilliers, le nouveau Premier secrétaire. Najat Vallaud-Belkacem ayant renoncé à se présenter et s’étant, comme son clone du centre-droit, Nathalie Kosciusko-Morizet, retirée provisoirement de la vie politique, la députée Delphine Batho est pour l’heure la seule femme, aux côtés des députés Olivier Faure et Luc Carvounas, de Stéphane Le Foll, député et ancien ministre, et d’Emmanuel Maurel, député européen, avant que Julien Dray, dinosaure mitterrandien, ne franchisse bientôt lui aussi le pas, à prétendre à la direction d’une organisation qu’il serait prématuré de déclarer moribonde. Si le PS est dans cet état, c’est non pas parce que la tradition sociale, laïque et républicaine de gauche, qu’il était censé incarner, est morte, mais bien parce qu’il n’a plus su la représenter, s’étant contenté, de 2012 à 2017, de gérer les affaires courantes pour Bruxelles et Mme Merkel. Le mariage pour tous, c’est bien maigre comme bilan, quand l’industrialisation du pays continue de s’effondrer, le chômage d’augmenter, la pauvreté de s’aggraver, l’immigration et l’insécurité de peser toujours davantage sur le pays réel.

    La vocation de l’Action française

    Il est vrai que le Parti socialiste a connu d’autres creux dans son histoire  : Gaston Defferre fait 5  % – moins qu’Hamon en 2017 – à la présidentielle de 1969, ce qui n’empêche pas, douze ans plus tard, Mitterrand de succéder au centriste Giscard. Or douze ans, à l’échelle de l’histoire d’un pays, ce n’est rien, ou presque. Du moins lorsque la nation n’est pas menacée d’une disparition programmée. Ou qu’elle n’a pas à affronter un tragédie nationale. Dans le cas contraire, c’est beaucoup. Beaucoup trop  ! En disant cela, nous ne pensons évidemment pas au temps nécessaire au PS pour se refaire, puisque les patriotes que nous sommes n’attendent rien de lui  : internationaliste, européiste, immigrationniste, sociétaliste, communautariste, écologiste au sens le plus démagogique du terme, dépourvu de tout projet industriel pour la nation, le PS n’a, d’une certaine façon, pas besoin de se refaire puisque son programme est appliqué à la tête de l’État. Et que sa tendance libérale-libertaire, devenue majoritaire en son sein depuis 2005 – le débat sur le traité constitutionnel européen fut décisif en la matière – a fait sa mue dans cette République en marche qui a réussi à concilier son projet avec celui d’un centre qui lui a toujours fait les yeux doux. Macron a réussi ce que Valls a lamentablement échoué à réaliser  : la création d’une force centripète neutralisant une gauche et une droite de conviction. Tel avait été le projet de Giscard en 1974, mais celui-ci dépendait encore trop de l’électorat gaulliste pour pouvoir voler de ses propres ailes, ce que Chirac lui a rappelé tout d’abord en démissionnant en 1976 puis en le faisant battre en 1981. Las pour la droite  ! C’est Chirac qui, ensuite, faisant une politique de centre après avoir succédé à Mitterrand, en trahissant – une vocation chez lui – les espoirs que la campagne menée sur le thème de la fracture sociale avait suscités, a lui-même scié la branche sur laquelle il était assis en se coupant de son électorat populaire de droite et en offrant au centre l’hégémonie. En quelque sorte, c’est Chirac qui a réalisé le plan de Giscard, l’imposture sarkozyste n’ayant réussi que provisoirement à freiner la progression d’un FN qui recueillait les déçus de la droite parlementaire tout autant que ceux de la gauche.

    Telle est la situation dont Wauquiez hérite, au lendemain d’une élection tout à fait honorable à la tête des Républicains  : la recomposition annoncée du mouvement à droite voit les barons du centrisme partir ou se mettre en congé les uns après les autres. Le dernier en date  : le Macron-compatible Juppé qui vient d’annoncer qu’il ne paiera pas sa cotisation l’année prochaine. Nous nous demandions dans un précédent éditorial si le costume ne serait pas trop grand pour Wauquiez  : à savoir s’il comprendrait que ces départs sont, pour lui, la chance historique de rompre définitivement avec le chiraquisme, dont l’impasse politique a fini d’écarter la droite parlementaire du retour aux affaires. Il est évidemment encore trop tôt pour le dire, et une nomination maladroite ici ou là (notamment celle du centriste et déplorable Leonetti à la tête du Conseil national du mouvement, lequel détermine, dans l’intervalle des sessions du Congrès, les orientations politiques) n’augure rien de bon sans toutefois hypothéquer l’avenir.

    Un boulevard devant Wauquiez

    C’est que Wauquiez, entre un PS inaudible au moins jusqu’en mai prochain, une France insoumise qui se discrédite devant les Français en devenant le canal politique, au Parlement, de l’islamo-gauchisme et un Front national qui s’abîme dans des considérations nombrilistes plutôt que de porter la voix du pays réel – seule Emmanuelle Ménard, qui n’a du reste pas sa carte au FN, est activement présente à l’Assemblée –, oui, Wauquiez a devant lui un boulevard, s’il le veut, pour recréer un grand mouvement de droite populaire. Car la question n’est pas déjà, ni peut-être du tout, de savoir si, à terme, il convient de parier pour une alliance, au moins électorale, entre la droite parlementaire et un FN rénové. La question est de savoir si Wauquiez saura prendre sa part de l’essentiel, à savoir dans la renaissance d’une droite de conviction, c’est-à-dire qui n’ait plus honte d’elle-même, et d’achever ainsi le cycle né, il y a cinquante ans, avec 1968. Il a toujours existé, à droite, et c’est heureux, différentes sensibilités – plus ou moins sociales, étatistes, conservatrices –, mais toutes doivent s’appuyer sur un même socle  : indépendance de la nation, respect de la loi naturelle, s’agissant notamment de la famille, partage d’une même culture fondée sur plus de quinze siècles de christianisme. Face à la politique mortifère de Macron, dont l’embellie dans les sondages ne fait que traduire le vide actuel de la vie politique française, il est nécessaire de créer une dynamique patriotique forte  : les préoccupations politiciennes viendront prendre leur part du phénomène – et le dénaturer – bien assez tôt. L’essentiel est de créer cette dynamique, pour changer la donne politique, condition du renouveau. Savoir se hisser au niveau des intérêts vitaux de la nation est la marque des hommes d’État. Malheureusement, il n’est pas certain que la République, qui en a évidemment déjà fourni dans son histoire, soit encore capable de le faire.

    Nos princes toujours parmi nous

    Nous disions plus haut qu’il avait fallu douze ans au Parti socialiste pour renaître au siècle dernier. Nous ne sommes pas certain que les patriotes aient encore douze ans devant eux pour agir  : que sera la France en 2030  ? Quel visage lui auront donné l’Europe, l’immigration, le communautarisme, le reniement de sa culture, les réformes sociétales, son déclin industriel et agricole  ? Les royalistes ne sont pas de meilleurs patriotes que les républicains  ; ils sont des patriotes plus conséquents. Définissant la monarchie comme le nationalisme intégral, ils ont compris que c’est en écartant le pouvoir suprême de la compétition qu’on assure au pays les conditions de l’indépendance et de la prospérité – la seconde n’allant pas sans la première. Or nos princes, descendants des quarante rois qui en mille ans ont fait la France, sont toujours parmi nous. Ils ne demandent qu’à servir, puisque c’est leur raison d’être. Ce serait folie que de ne pas faire appel à eux. L’Action française en tout cas n’a pas d’autre vocation que d’en convaincre les Français.   

  • L'Union européenne est au bord de la dépression

    6a00d83451619c69e201bb09e92900970d-250wi.jpgEt c'est George Soros qui l'affirme. Selon lui, l'idéologie dominante dans le monde est maintenant le nationalisme L'UE est une institution au bord de la dépression. Et la Russie est maintenant la puissance résurgente, basée sur le nationalisme.

    Ce matin il y avait au Parlement européen un débat avec Jüri Ratas, le Premier ministre estonien, sur la présidence estonienne de l’UE qui s’est achevée au 31 décembre. Au début de son allocution, il y avait 30 députés présents. A la fin, 40. Puis, lors de l’allocution de Jean-Claude Juncker, 50. Il n’y en aura pas davantage au cours du débat. Soit 6,7% des députés.

    En juillet dernier, lors du débat suivant la présidence maltaise, Jean-Claude Juncker s’était emporté, en comptant 30 députés :

    « Le Parlement européen est ridicule ! Vraiment ridicule ! je ne viendrai plus jamais à une réunion de ce genre ! »

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • JUPPÉ L’IMPOSTEUR

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    On se contentera de rappeler qu’il a remis la Légion d’honneur à Tareq Oubrou, grand recteur de la mosquée de Bordeaux, membre de l’UOIF, c’est-à-dire des Frères musulmans.

    Juppé a cessé de cotiser au parti qui lui a assuré la carrière que l’on sait et, par le fait même, dévoilé ce qu’il a toujours été : un membre caricatural de la caste qui a géré et continue de gérer le déclin et la décadence de la France.

    « Le meilleur d’entre nous », selon Chirac, a toujours fait preuve d’une arrogance froide et d’un mépris peu compatible avec l’esprit de la démocratie française. On cherche, en vain, dans son parcours les raisons du respect admiratif qu’il suscite.
    Interrogé, le 2 octobre 2014, par Pujadas au sujet des « états généraux de l’immigration » du RPR du 31 mars 1990 qui proposaient la fermeture des frontières, l’incompatibilité de l’islam avec la France et la préférence nationale, Alain Juppé a paru surpris. Celui qui était à l’époque secrétaire général du RPR s’est vite repris : « Vous avez marqué un point ». Tout est dit.

    Les idées et les valeurs, en politique, n’ont d’importance que pour la plèbe ignorante. Mais le parcours du génie est semé d’erreurs et de fautes. Passons sur celles qui lui ont valu d’être condamné.

    En revanche, ce sont les bourdes politiques qui doivent d’abord retenir l’attention. Bénéficiant toujours du succès du mouvement conduit par Chirac et animé par Pasqua, il s’est fait élire à Paris. Sans doute est-il considéré comme un excellent maire de Bordeaux, mais cette ville, dirigée par Jacques Chaban-Delmas depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, n’a jamais été à gauche et lui a été offerte en héritage.
    Sur le plan national, le bilan est beaucoup moins brillant. À deux reprises, en 1986, lorsqu’il est au Budget, puis en 1993, quand il participe à son gouvernement, Juppé est aux côtés d’Édouard Balladur. En 1995, il choisit néanmoins de soutenir Chirac et de participer à son élection, grâce à une campagne démagogique au nom de la lutte contre la fracture sociale. Devenu Premier ministre, il continue d’une manière plus brutale et moins habile la politique de redressement voulue par Balladur : privatisations maladroites, augmentation de la pression fiscale de l’ISF à la CSG et tentative de modification des régimes spéciaux des retraites.

    Son impopularité s’envole. Après avoir congédié les « Jupettes » sans ménagement, le Premier ministre s’associe au secrétaire général de l’Élysée, Dominique de Villepin, pour suggérer au Président la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette incompréhensible décision ramena la gauche au pouvoir.

    Cinq années pendant lesquelles la gauche profita de la croissance mondiale d’alors et ajouta, aux mesures de 1981 et de 1988, de nouveaux boulets aux pieds de l’économie française et développa sans vergogne des politiques laxistes sur le plan de l’immigration et de la sécurité.

    Son imposture confine aussi à la trahison quand, en 1969, il vote Krivine parce qu’il trouve que Pompidou « manque de punch ».

    Il se dit gaulliste, en participant de plus en plus ouvertement à l’abandon de la défense de la souveraineté et de l’identité de la France.

    Ardent européiste, il deviendra carrément communautariste en disant tout le bien qu’il pense des Frères musulmans. Lors de l’intervention militaire contre Kadhafi en Libye, il est ministre des Affaires étrangères et parle d’un investissement pour l’avenir, justifié par le contexte du « printemps arabe ». Quelques années plus tard, il reconnaîtra que cette opération a été un chaos et un fiasco.

    Cela ne l’empêchera pas de récidiver contre Bachar el-Assad, qui « fait le lit de Daech «  (l’État islamique) et tombera nécessairement.

    On se contentera de rappeler qu’il a remis la Légion d’honneur à Tareq Oubrou, grand recteur de la mosquée de Bordeaux, membre de l’UOIF, c’est-à-dire des Frères musulmans.

    « Homme de droite » préféré des médias, pour lesquels il a d’abord été une cible, puis un chouchou, puisque la gauche allait perdre. Finalement, ils ont eu encore mieux avec Macron.

    Juppé veut maintenant conduire la prochaine liste macroniste aux élections européennes, sans s’abaisser à rejoindre le mouvement présidentiel. Il faut espérer qu’aucun électeur « de droite » ne se laissera encore duper.

    http://www.bvoltaire.fr/juppe-limposteur/