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élections - Page 273

  • FN : Eric Dillies maintient sa candidature face à Marine Le Pen

    Eric Dillies, le patron du FN à Lille, avait fait savoir le 20 octobre qu'il souhaitait se présenter face à Marine Le Pen pour la présidence du parti. Pour être candidat, il faut le parrainage de vingt secrétaires départementaux du FN. Le candidat de dernière minute réclamait alors de changer le mode de parrainage et de reporter l'échéance du dépôt de candidature, fixé au 21 octobre.

    Le 23 octobre, le bureau politique lui avait accordé une fin de non-recevoir, confirmant la candidature unique de Marine Le Pen lors du congrès prévu à Lille les 10 et 11 mars 2018.

    Eric Dillies répond à L'Express:

    "[...] Si Marine Le Pen le souhaite, elle peut donc être parfaitement reportée. Je persiste et signe donc et maintiens ma candidature. Mais ce maintien d'une candidature est de pure forme... On ne peut pas avoir d'élection sans élection. On ne peut pas avoir de débat sans débat. Et donc, on ne peut pas avoir un seul candidat, il en faut plusieurs. Nous venons de passer une période électorale difficile. Nous ne pourrons pas en tirer d'enseignements sans débat libre, loyal et sincère. Mais pour que la liberté, la loyauté et la sincérité soient au coeur de la démarche de refondation du parti, il faut que Marine Le Pen puisse permettre que le débat ait vraiment lieu.

    En avez-vous parlé directement avec Marine Le Pen?

    Avant le bureau politique du 23 octobre, je l'avais appelée pour lui en parler. Elle m'avait alors dit que c'était une bonne idée et qu'elle me rappellerait. Mais elle ne m'a jamais rappelé. Le bureau politique a rappelé que les règles de candidature étaient "connues de tous depuis plusieurs mois".

    Est-ce que vous ne vous êtes pas réveillé un peu tard en formalisant votre candidature la veille de la date limite du dépôt des parrainages? Votre démarche n'est-elle pas simplement promotionnelle?

    Ma démarche est sans intérêt personnel. Je ne pensais pas me présenter initialement. Mais suite aux remontées de la base, qui veut un vrai débat, et de l'université d'été de élus à Poitiers le 1er octobre dernier, au cours de laquelle je me suis rendu compte du désarroi des cadres, je me suis dit qu'il fallait que quelqu'un se présente. Il n'y a pas d'urgence à clore le dépôt des parrainages. A la présidentielle, ce dépôt s'effectuait au 17 mars, soit à peine un mois et une semaine avant le premier tour de l'élection. Là, pour le FN, nous sommes à cinq mois du congrès. Le parti a pris plus que des largesses avec le temps. [...]"

    Le Salon Beige

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Un bon nombre de députés LREM pourrait voir leur élection invalidée en raison de leurs comptes de campagne

    C

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Pays-Bas : percée d’un second parti patriote européen ?

    L’information nous est transmise par le site de Lionel Baland, spécialisé dans l’information des partis patriotiques. Le sondage Maurice de Hond du 29 octobre 2017 donne le PVV de Geert Wilders à 17 sièges (contre 20 lors des législatives de mars 2017) et le Forum voor Democratie à 11 sièges (contre 2). Ce parti est en constante progression puisque donné à 7 sièges le 10 août 2017 (contre 21 au PVV, à qui le FVD semble prendre des voix)

    Le FVD a été créé en 2016 et prône l’euroscepticisme et de conservatisme. Il souhaite organiser un référendum sur l’appartenance des Pays-Bas à l’Union européenne et faire des bourgmestres ainsi que du Premier ministre des postes dont les occupants sont choisis directement par les électeurs et non plus par un système indirect. Inversement, le parti plaide pour un gouvernement apolitique constitué d’experts dans leur domaine, et une administration nationale dont les dirigeants doivent être reconfirmés dès qu’un nouveau cabinet entre en fonction.

    Son chef est l’historien Thierry Baudet, qui comme son nom l’indique est d’ascendance wallonne, sa famille ayant fui la Révolution en 1795. L’autre élu est un avocat, Theo Hiddema.  Pour les prochaines municipales de mars 2018, la journaliste Annabel Nanninga, critique de l’islamisation, sera la tête de liste du Forum voor Democratie à Amsterdam, le 21 mars 2018. Le deuxième de liste sera le publiciste d’origine indonésienne Yernaz Ramautarsing et le troisième sera l’ancien député du parti libéral de droite VVD Anton van Schijndel. Il n’y aura pas d’autres listes dans le pays, mais le FVD soutiendra Leefbaar Rotterdam dans la ville du même nom.

    Notons que le 20 mars 2017, Geert Wilders avait appelé à une Union sacrée entre le VVD [libéral de droite], PVV, CDA [chrétien-démocrate], 50Plus [plus de 50 ans], SGP [chrétien protestant ultra-conservateur] et Forum pour la Démocratie. Cette alliance disposerait d’une majorité tant à la Chambre des députés qu’au Sénat. Le PVV voit des convergences entre ces divers partis à propos d’une limitation de l’immigration, de plus d’attention à la sécurité, des soins pour les personnes âgées et pensions, et de la limitation du rôle de l’Union Européenne.

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/pays-bas-percee-dun-second-parti-patriote-europeen/82537/

     

  • CARLES PUIGDEMONT : LE MASQUE DE L’HÉROÏSME EST TOMBÉ

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    Naïf, je m’imaginais que l’honneur élémentaire, pour lui, était de rester, d’assumer.

    Il y a des départs qui sont des courages, des éloignements qui constituent des audaces. Londres n’était pas la désertion de Paris mais sa sauvegarde.

    Carles Puigdemont, ces dernières semaines, avait chauffé à blanc ses partisans, exalté l’indépendance de la Catalogne, défié le pouvoir espagnol, fait fi de la multitude qui, le 29 octobre, avait encore démontré sa force et son irrésistible entêtement en faveur d’une Espagne unie.

    Le leader, paraît-il, charismatique de l’indépendance catalane était trop intelligent pour pouvoir ignorer les conséquences de ses menaces et de ses actions et, en particulier, que la justice espagnole, s’il allait jusqu’au bout de ses provocations même approuvées par des Catalans purs et durs, n’hésiterait pas à engager contre lui et ses soutiens proches et engagés une procédure, notamment pour rébellion.

    Mais il a décampé en Belgique.

    Naïf, je m’imaginais que l’honneur élémentaire, pour lui, était de rester, d’assumer, de manifester qu’il n’avait pas mis le feu pour seulement éteindre l’incendie pour son propre compte.

    J’avoue que j’ai été édifié sur le caractère de ce professeur depuis longtemps épris de la cause catalane, héroïsé par ses troupes mais qui espérait que tout se passerait sans qu’il ait à payer la rançon de sa volonté de rupture.

    Mais il a fui en Belgique.

    Je sais bien que tous les partis, et le sien en particulier, participeront aux élections régionales annoncées par Mariano Rajoy. 

    Puigdemont veut le beurre mais aussi l’argent du beurre. La provocation catalane absolue mais aussi la tranquillité. Il veut bien troubler la mer mais refuse les vagues. 

    Il a rejoint la Belgique. D’aucuns disent que c’était organisé de longue date. Si c’est vrai, ce serait encore plus triste. Avoir préparé ses arrières alors qu’il flamboyait un temps tout devant !

    Puigdemont verra son aura s’étioler. L’épopée quitte la Catalogne et va se protéger en Belgique. Le sauve-qui-peut succède à l’incandescence qui, aussi minoritaire qu’elle soit, était porteuse d’une flamme.

    Sa fuite en Belgique l’a éteinte.

    Ce sont des choix qui me fascinent. J’ai défendu mon père qui a voulu à toute force rester afin de « composer pour décomposer ». Mais dans mon for intérieur, j’aurais rêvé de pouvoir formuler un « non » résistant, clair et net.

    Il y a des abandons qui sont des héroïsmes.

    Mais des présences, aussi, qui légitiment une cause.

    Carles Puigdemont était prêt à se battre jusqu’au dernier Catalan.

    Sauf lui.

    Extrait de : Justice au Singulier

    http://www.bvoltaire.fr/carles-puigdemont-masque-de-lheroisme-tombe/

  • Venus pour durer

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    Comment les partis populistes de droite ont changé la politique en Europe du Nord. Par Mathias Wyssuwa, journaliste au Frankfurter Allgemeine Zeitung ♦ Le soulagement fut grand au Parti du Progrès en Norvège après l’élection de la mi-septembre. La première participation au gouvernement aurait pu être la catastrophe car cette compromission aurait pu être interprétée comme la fin de la protestation. Mais les électeurs n’ont pas puni les populistes de droite. Ils ont perdu très peu, avec 15,3%. Le parti se réjouit car il peut continuer à participer au gouvernement.

    La nouvelle question qui se pose en Allemagne depuis le succès de l’AfD n’est pas une nouveauté en Europe du Nord. Comment faire avec les populistes de droite ? Ceux-ci sont présents depuis plusieurs années dans les parlements du Danemark, de Norvège, de Suède et de Finlande. Les autres partis ont donné des réponses variées à la question. Mais il y a deux constantes : les populistes ont modifié le discours politique. Ils sont toujours présents.

    La montée du Parti du Progrès norvégien date des années quatre-vingt ; elle est due au discours sur l’immigration et hostile à l’islam. En 1989, le parti a dépassé pour la première fois 10%. Même tenu à l’écart par les autres, il a eu beaucoup d’influence. La politique des migrations s’est durcie. Puis il fut dédiabolisé, d’abord au niveau local où il a pu faire des alliances. Lorsqu’en 2006, Siv Jensen a pris la direction, il fut accepté. Jensen a réduit les aspérités et a adopté d’autres sujets. En 2013, le Parti du Progrès a fait une coalition avec le premier ministre conservateur Erna Solberg. Jensen devint la ministre des finances. Le grand parti conservateur tint des propos favorables. Lorsque la crise des réfugiés toucha le pays, presque tous les députés du Parlement demandèrent de durcir le droit d’asile. La ministre de l’intégration du Parti du Progrès joua la carte de la peur et la colère. Elle provoqua ses partenaires et fut rejetée par la gauche. Mais les électeurs l’ont récompensée.

    Le Parti du peuple danois a eu autant d’influence sans participer au gouvernement. Il a soutenu les partis bourgeois minoritaires de 2001 à 2011 puis à nouveau depuis 2015. Il a obtenu un durcissement de la politique migratoire. Il a modifié le paysage politique du Danemark comme aucun autre parti ne l’a fait dans le nord.

    Le Parti du peuple danois a bénéficié des mêmes circonstances que les autres populistes de droite des autres pays du nord. Ils ont avancé dans un domaine déserté. Le langage dominant des sociaux-démocrates ne correspondait plus à ce que les gens voyaient autour d’eux : les problèmes d’intégration des immigrés, par exemple. Les partis de la droite bourgeoise se sont centrisés car ils ont cru ainsi trouver des électeurs. A cela s’ajoute ce qui a partout aidé les populistes : la déception à l’égard des élites et la crainte de la globalisation. Un espace s’est dégagé à droite que le Parti du peuple danois a occupé sans attendre. Il est entré en 1998 au Parlement. En 2015, il est devenu le deuxième parti avec 21% des voix. Cela a non seulement conduit à durcir la politique migratoire mais cela a obligé les autres partis à venir sur le terrain des populistes en durcissant le ton à l’égard des migrants et de l’islam. On alla même jusqu’à faire une conférence de presse commune entre le président du Parti social démocrate et le Parti du peuple danois où chacun a félicité l’autre pour le travail en commun ! Au Danemark, on est heureux de dire ce qui est impensable en Suède.

    Au Danemark et en Norvège, on se moque ouvertement du politiquement correct des Suédois. En Suède, on a choisi d’isoler les « Démocrates suédois ». Mais en 2010, ils sont entrés au Parlement. En 2014, ils ont atteint 13% ; lorsque les Rouges et les Verts au gouvernement, minoritaires, ont failli ne pas pouvoir faire voter leur budget, ils ont passé l’accord de décembre pour isoler les seuls populistes. Lorsque le chef de l’opposition de droite bourgeoise Anna Kindberg Batra au printemps dernier a envisagé de coopérer avec les « Démocrates suédois », la colère se déchaîna et elle dut quitter sa présidence.

    Pourtant, le problème des relations avec les démocrates suédois doit être résolu car ils font maintenant 20% dans les sondages. Jimmie Akesson, le président, a fait beaucoup pour rapprocher son parti du pouvoir. Il a abandonné les racines racistes, du moins en apparence. Il se veut posé. Il incarne une continuité personnelle. Dans tous les pays du nord, même si cela bouge dans le parti, la progression est liée à très peu de personnes qui sont là depuis longtemps.

    C’est pareil en Finlande. C’est Timo Soini qui a fait des « vrais Finlandais » un parti important. Son résultat a quintuplé en 2011 pour atteindre 19%. En 2015, il a fait 17,7% et est entré au gouvernement. Soini devint ministre des Affaires étrangères. Mais cela n’a pas vraiment plu aux électeurs. Soini fut contesté et son successeur choisi par lui fut écarté. A la place fut élu Jussi Halla Aho connu pour ses provocations xénophobes. Le premier ministre conservateur Juha Sipila fut mécontent et le gouvernement failli sauter. Soini fit alors une scission dans son parti et sauva le gouvernement. Depuis lors, le parti des Vrais Finlandais s’est stabilisé avec un bon score. Par contre, le nouveau parti de Soini « Avenir bleu » s’est effondré dans les sondages.

    Conclusions

    1/ Les partis populistes sont apparus et ont monté en puissance autour du thème de l’immigration ;

    2/ Les alliances se font toujours avec les conservateurs. L’isolement des démocrates suédois ne leur a pas nui électoralement mais le pays n’a pas durci sa politique en comparaison avec le Danemark où les populistes font partie d’une coalition au pouvoir ;

    3/ L’exemple finlandais montre que les scissionnistes modérés sont sanctionnés par les électeurs ; un discours plus brutal, par contre, n’est pas sanctionné ;

    4/ Les populistes sont tiraillés entre des électeurs très hostiles à l’immigration et la tentation de faire des alliances avec la droite modérée. L’alliance peut donner de bons résultats comme au Danemark à condition que les modérés se durcissent sur l’immigration. Par contre, l’abandon des positions dures sur l’immigration coûte toujours cher en termes électoraux.

    Mathias Wyssuwa,
    Frankfurter Allgemeine Zeitung

    29 septembre 2017, p.8

    Traduit de l’allemand par Ivan Blot

    https://www.polemia.com/venus-pour-durer/

  • Elections autrichiennes : arrêtons de crier au loup

    Par  Jean Sévillia

    TRIBUNE - Les élections en Autriche ont vu la victoire des conservateurs ( ÖVP) et la percée des « populistes » du FPÖ. Ces deux mouvements pourraient travailler ensemble. Jean Sévillia rappelle [Figarovox, 16.10] que la démocratie autrichienne ne fonctionne pas selon les critères du politiquement correct à la française. Cette tribune nous renseigne en tout cas sur la réalité de la situation politique en Autriche.  LFAR

    Un peu éclipsé, dimanche soir*, par l'intervention télévisée d'Emmanuel Macron, le résultat des élections législatives autrichiennes a provoqué des commentaires prouvant la méconnaissance ou l'incompréhension du système politique de ce pays. 

    En l'attente du dépouillement des votes par correspondance, qui sera publié jeudi, le scrutin a placé en tête les conservateurs de l'ÖVP, le Parti populaire autrichien (31,4 % des voix), suivis des populistes du FPÖ (27,4 % des suffrages), puis, au terme d'un duel très serré pour la troisième place, des sociaux-démocrates du SPÖ (26,7 % des voix, soit une différence de 25 000 voix avec les précédents, sur 4,2 millions de suffrages exprimés).

    Depuis dimanche*, le message médiatique délivré en France est que la droite conservatrice autrichienne, emmenée par le jeune Sebastian Kurz, va gouverner avec les populistes du FPÖ, ce qui signifie que « l'extrême droite » est « aux portes du pouvoir ».Or cette hypothèse est une possibilité, mais elle n'est pas la seule. Selon la Constitution autrichienne, c'est le président de la République qui nomme le chancelier chargé de former le gouvernement. Bien qu'il soit libre de son choix, il nomme celui-ci, par tradition, au sein du parti qui a gagné les élections législatives. Au chancelier pressenti, il appartient de réunir une majorité parlementaire sur son programme.Depuis 1945, sauf lors de courtes périodes, aucun parti n'a eu la majorité à lui seul, si bien que la petite République alpine est habituellement dirigée par des coalitions. Au début des années 1990, on a assisté à l'éclatement du traditionnel bipartisme autrichien (à gauche les socialistes devenus sociaux-démocrates, à droite les conservateurs devenus un centre-droit modéré et européiste) : les populistes du FPÖ, alors pilotés par le défunt Jörg Haider, ont atteint et parfois dépassé les deux grands partis, tandis que les Verts et les libéraux des NEOS complétaient la palette politique. Au terme du scrutin de 2017, si le scénario d'une coalition gouvernementale entre les conservateurs de l'ÖVP et les populistes du FPÖ parait s'imposer, il se heurte à l'engagement pris par le chef de l'Etat, Alexander van der Bellen, autrefois porte-parole des Verts, élu en 2016 contre Norbert Hofer, le candidat du FPÖ, de refuser d'investir des ministres populistes, et spécialement leur leader, Heinz Christian Strache. Le président de la République autrichienne peut avoir changé d'avis, mais rien de l'y oblige.

    Sebastian Kurz, 31 ans, actuel ministre des Affaires européennes et internationales, a pris la tête de l'ÖVP au mois de mai dernier, après une carrière éclair : responsable de la branche jeunes du parti conservateur à 23 ans, secrétaire d'Etat à 24 ans, placé aux manettes des Affaires étrangères à 27 ans. Jeune homme brillant, pressé et ambitieux, il a été comparé à Emmanuel Macron. L'analogie a ceci de vrai que c'est avec des candidats novices en politique et qui se sont présentés comme des représentants de Sebastian Kurz plus encore que de son parti que le nouveau dirigeant de la droite autrichienne a emmené à la victoire un Parti populaire autrichien qui allait de défaite en défaite depuis dix ans.A cet égard, il y a un abus de langage à qualifier de « très conservateur », comme on l'a lu et entendu çà et là, un homme qui a adopté tous les codes de la modernité, du mépris de la cravate à la distribution de préservatifs, il y a quelques années, lors de sa campagne pour l'élection au conseil municipal de Vienne. Kurz, comme Macron, a quelque chose d'un ovni politique, mais il a suivi une stratégie différente en faisant le choix non de constituer sa propre formation mais de s'emparer, avec l'ÖVP, d'un parti installé dans le paysage, et aussi de marcher sur les brisées d'un autre parti, le FPÖ, en empochant des voix sur des thèmes qui étaient naguère l'apanage des populistes : contrôle accru de l'immigration, critique du communautarisme musulman, refus de l'entrée de la Turquie dans l'Europe.

    Si Sebastian Kurz possède des chances d'être le prochain chancelier autrichien - et le plus jeune dirigeant européen -, ce n'est pas non plus acquis. Tout dépend des tractations qui vont avoir lieu dans les prochaines semaines afin de former un gouvernement rencontrant une majorité parlementaire. Reconduction, avec d'autres ministres, de la grande coalition entre les conservateurs de l'ÖVP et les sociaux-démocrates du SPÖ ? Coalition entre l'ÖVP et les populistes du FPÖ ? Ce fut le cas de 2000 à 2007, et on se souvient que les sanctions prises initialement par l'Union européenne avaient dû être levées au bout de sept mois, tant il était évident que l'Autriche restait un tranquille Etat de droit. Christian Kern, l'actuel chancelier social-démocrate, n'exclut pas non plus de discuter avec les populistes : il faut se souvenir que deux régions autrichiennes, la Haute-Autriche et le Burgenland, sont déjà gouvernées localement par une coalition SPÖ-FPÖ, illustrant le fait que la démocratie autrichienne ne fonctionne pas selon les critères du politiquement correct à la française. Tout est ouvert. Avant de crier au loup avec des mines préoccupées, les commentateurs feraient mieux d'observer la suite.  

    * 15 octobre 2017

    Journaliste, essayiste et historien, chroniqueur au Figaro Magazine et au Figaro Histoire, Jean Sévillia est un spécialiste de l'Autriche.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • La chute du parti démocrate entrainera-t-elle celle de la presse gauchiste ?

    Charles Gave évoque deux affaires qui ont « explosé » aux USA et dont les conséquences ultimes pourraient être gigantesques et entrainer dans la tourmente non seulement les Clinton mais aussi une bonne partie de l’administration du Président Obama, lui compris. A ce jour, il n'y a eu aucune mention de ces nouveaux développements dans la presse française. Notre presse est en dessous de tout lorsqu'il s'agit d'évoquer l'actualité politique américaine, à l'image de cet article de France Info sur le doigt d'honneur d'un cycliste doublé par la voiture de Trump... Le Monde les évoque très brièvement. Voici ce qu'écrit Charles Gave :

    "Chacun se souvient que quelques semaines avant l’élection US, un « dossier » complètement  ignominieux était sorti sur les relations qu’aurait eu le Donald avec des prostituées à Moscou, ce qui aurait pu rendre le Président Américain extrêmement vulnérable à des chantages menés par le gouvernement Russe. Ce dossier aurait été remis par nul autre que l’ex ambassadeur de Grande-Bretagne à Moscou au sénateur Mc Cain, Républicain, candidat à la Présidence huit ans plus tôt contre le jeune Obama, grand supporter depuis toujours des interventions militaires US un peu partout et ennemi juré de Donald Trump. Mc Cain l’aurait remis alors à James Comey patron du FBI à l’époque et ne s’en serait plus préoccupé (?). James Comey l’aurait montré au Président Obama et à monsieur Trump et presque immédiatement ce gros tas d’ordures aurait « fuité » dans la presse sans que quiconque comprenne comment, ce qui était bien sur très regrettable mais la presse ne faisait que son métier. Ça c’est l’histoire officielle.

    La réalité que nous avons apprise cette semaine est quelque peu différente. Le dossier a en fait été rédigé par un certain Christopher Steele qui n’est pas n’importe qui. Sorti de Cambridge, recruté par le MI6 les services secrets britanniques, socialiste convaincu, il fût en poste à Moscou pendant des années avant de devenir le chef du bureau « Russie » au MI6. Ayant quitté le MI6, il fonda sa propre agence de renseignement « privé » et « quelqu’un » lui demanda de créer un dossier à charge sur le Donald pour  » prouver » que Trump était vendu aux Russes. Et la plupart des faits à charge dans ce dossier venait à l’évidence de sources proches des services secrets russes.

    Et qui est ce « quelqu’un » qui fit cette demande et qui paya la note ? Je vous le donne en mille… Hillary Clinton et les instances centrales du parti Démocrate aux USA ont payé le travail fait par monsieur Steele en passant par l’intermédiaire d’une firme d’avocats qui se chargea ensuite de le diffuser dans les media. Passer par une firme d’avocats est en fait une façon de tourner la loi qui interdit à un candidat de se servir d’étrangers pour intervenir dans une campagne électorale aux USA. Madame Clinton est en fait une spécialiste de ce genre de manœuvres tordues. En 1992, elle avait payé une autre firme d’avocats pour sortir des horreurs sur un certain nombre de femmes qui avaient accusé Bill Clinton de viols, le but étant de les déconsidérer publiquement, ce qui fût fait. [...]

    Mais le plus gaulois est qu’ayant reçu le dossier des mains de Mc Cain, le chef du FBI, monsieur Comey, celui la même que Trump a viré il y a quelques mois, se crut obligé de payer $ 50000 de plus à monsieur Steele pour qu’il continue ses recherches alors même que Trump avait déjà été élu et qu’il suffisait de regarder le dossier pendant cinq minutes pour savoir qu’il était faux. Voila qui met en cause soit la compétence de monsieur Comey, soit son impartialité et qui rappelle les pires méthodes de J Edgar Hoover consistant à accumuler des dossiers compromettants sur les élus pour ne jamais être virés du FBI.

    L’ennui est que faire intervenir des non américains pour influencer le cours des choses en politique aux USA est un crime fédéral passible de trente ans de prison. Si tout ce que je viens de dire était prouvé, toute l’ancienne direction du parti démocrate avec Hillary en tête et monsieur Comey juste derrière pourrait se retrouver en tôle, ce qui serait la meilleure chose qui pourrait arriver aux Etats-Unis."

    Seconde affaire :

    "Une société Canadienne, contrôlée officiellement par un autre ami des Clinton, a réussi en 2009 à prendre le contrôle d’environ 20 % des mines d’uranium situées aux USA et cela après que toutes les autorisations aient été données par le comité spécial chargé de statuer sur les ventes d’actif stratégiques américains à des non américains. Dans ce comité siègent le représentant du ministère de la Justice, voir le ministre lui-même, un représentant du ministère des affaires étrangères ou le ministre, un représentant de la Maison Blanche, des nombreux experts et tout ce beau monde suit les recommandations du FBI présentées au conseil par son chef, qui était alors Mueller, aujourd’hui le juge d’instruction  «spécial» désigné par le Ministère de la Justice pour enquêter sur les liens que le Président Trump pourrait avoir eu avec la Russie.

    On le voit, que du beau monde et tout a dû se passer dans les règles, sans aucun doute. Euh… En fait

    • La société Canadienne n’était qu’un faux nez qui dissimulait une société… russe contrôlée par un ami de Poutine et le FBI avait toutes les preuves que cette société Russe avait cherché à corrompre toute une série de personnalités aussi bien au Canada qu’aux USA …
    • Un agent du FBI était infiltré à l’intérieur de la société et avait fait toutes sortes de rapport à sa hiérarchie sur ce qui s’y passait vraiment.Curieusement, l’ordre lui a été donné de se taire mais fort heureusement le (nouveau) ministre de la justice l’aurait délié de cette obligation, ce qui serait intéressant si l’ordre de se taire lui avait été donné par nul autre que le ministre de la Justice d’Obama (Eric Holder) seul habilité à donner un tel ordre…
    • Le fameux comité était donc parfaitement au courant que la société Canadienne n’était qu’un faux nez et que la société Russe était à l’origine de nombreux crimes commis aux USA.
    • Le ministre des affaires étrangères de l’époque n’était autre que …madame Clinton qui siégeait au conseilet le président de la société « faux nez» dès que l’autorisation de vente fut donnée fit un don de… 145 millions de dollar (excusez du peu),  à …la fondation Clinton dont tout le monde sait aujourd’hui  qu’elle n’était qu’une pompe à fric pour les Clinton, à peine 5 % des dons arrivant aux enfants du tiers monde.
    • L’ex Président des USA, Bill Clinton dès l’autorisation donnée, fut invité à Moscou pour y donner une conférence organisée par l’une des plus grandes banques russes, bien entendu sous le contrôle du Kremlin, au tarif assez remarquable de $ 500000 euro pour une demi-heure, tous frais payés, puis il fut reçu par monsieur Poutine lui-même avant que d’aller rendre visite à des spécialistes de l’industrie nucléaire. On se demande d’où venait cet intérêt soudain de Bill Clinton pour l’uranium… [...]

    Tout cela ne fait que commencer. L’effondrement à venir du parti démocrate est en train d’entrainer un effondrement parallèle de la presse et des media bien pensants ainsi que du magistère moral exercé par les soit disant intellectuels car tous ces gens là savaient.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • ROBERT MÉNARD : « VIVE LA CATALOGNE LIBRE ! »

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    « Attention, les peuples se réveillent. Et pas seulement en Catalogne… »

    À la lecture de vos tweets, on sent une certaine sympathie pour les indépendantistes catalans…

    J’ai envie de vous répondre « Vive la Catalogne libre ! » à l’instar de ce que proclamait le général de Gaulle au Québec en 1967 lors de sa visite officielle. Une visite dont il disait que l’atmosphère lui rappelait celle de la Libération… Aujourd’hui, dans les rues pavoisées de Barcelone, un peuple ne réclame, ni plus ni moins, que ce droit à disposer de lui-même, ce droit à l’autodétermination, inscrit dans l’article 1er de la Charte des Nations unies. Même si, bien sûr, parler de Catalogne « colonisée » prête à sourire… Mais je trouve un brin contradictoire d’avoir applaudi aux propos du père de la France libre et de traiter aujourd’hui, comme je l’entends ici et là, les indépendantistes catalans de « chauvinistes », de « xénophobes ».
    Comment ceux-là mêmes qui n’ont à la bouche qu’un seul mot – l’identité – peuvent-ils vouer aux gémonies un peuple – parce qu’il y a bien un peuple catalan, comme il y a un peuple français, un peuple corse, un peuple espagnol – qui veut prendre son destin en main. De plus, il y a dans la revendication catalane la volonté d’inventer une démocratie plus proche, plus vivante. Comment ne pas les entendre alors que nous ne cessons de nous plaindre des rapports distendus entre les simples citoyens et ceux qui sont censés les représenter et en être les porte-parole ?

    Vous accepteriez donc, demain, une Corse indépendante ?

    Il ne s’agit pas d’accepter ou non ! Je dis simplement qu’on n’impose pas indéfiniment à un peuple un projet, un cadre, des institutions dans lesquels il ne se retrouve pas. Si je me sens français jusqu’au plus profond de mon être, je suis prêt à entendre ceux qui partagent une autre identité. Si je ferai tout pour les convaincre de continuer à partager un destin commun, je ne vois pas au nom de quoi je m’opposerais à une volonté majoritaire si elle devait, demain, s’exprimer – à l’issue d’un processus démocratique, bien évidemment – en Corse, par exemple. Plus généralement, il s’agit, me semble-t-il, de concilier la nécessité de protéger ces liens charnels qui nous attachent à un territoire et à son histoire tout en n’enfermant pas chaque individu dans une communauté étouffante, sclérosante. Difficile exercice. Les soubresauts de la Catalogne devraient nous interroger. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la classe politique ne pipe pas mot ou presque. Si ce n’est pour témoigner, comme l’a fait le chef de l’État, de sa solidarité avec Madrid… de peur de la contagion, peut-être.

    Déclaration après déclaration, vous ne cessez de dénoncer ce que vous considérez comme des contradictions, y compris chez vos amis politiques…

    Méfions-nous des idées simplistes. Comme de cette tentation qui existe partout – et je ne m’en exonère pas, bien entendu – de transformer un adversaire en ennemi. De la même façon que je ne pense pas que l’on puisse faire de l’Europe et de sa dérive bureaucratique l’explication de tous nos maux, je me refuse à faire des flux migratoires l’origine de tous nos malheurs ou à réduire nos débats politiques et intellectuels à une guerre de religion. La vie est un peu plus compliquée, n’en déplaise aux idéologues de tout poil. Et les solutions aux questions que chacun se pose – sur son avenir, sur son identité, sur le bonheur, sur la vie – n’appartiennent pas à un seul camp. Les années passées à la tête d’une ville moyenne comme Béziers m’ont appris la complexité des problèmes et la difficulté à mettre en œuvre ce qui semble des réponses. Il ne s’agit pas d’acquiescer à ceux qui nous expliquent qu’on ne peut rien y faire. Il ne s’agit pas de se résigner. Mais, bien au contraire, de refuser de se réfugier dans des slogans, de ressasser le même bréviaire, pour mieux appréhender les problèmes que rencontrent nos concitoyens et tenter – modestement, humblement – de leur rendre leur quotidien plus supportable, leurs lendemains plus enviables.

    Mais comment tout cela peut-il se traduire dans le champ politique ?

    Je suis sidéré de voir comment des hommes et des femmes qui se sont fait élire sur le refus du clivage droite/gauche, sur le rassemblement des bonnes volontés, se sont mués en des sectaires d’une stupidité sans limite. Regardez un peu les débats à l’Assemblée. Il suffit qu’une proposition – fût-elle de bon sens, fût-elle simplement technique – émane d’un autre groupe que La République en marche pour qu’elle soit aussitôt repoussée. Et ils nous parlaient de faire de la politique différemment… La fameuse « société civile » est, en fait, le cache-sexe d’ambitieux sans autre colonne vertébrale que la fidélité aveugle à celui qui les a portés aux responsabilités. Cette dérive me conforte dans ma conviction : il y a la place, en France, pour une force, un mouvement, un rassemblement qui, fort des valeurs communes à la droite – oui, de droite –, serait capable de réinventer la démocratie, de donner toute sa place à la liberté, de chanter le bien commun, d’imaginer un enracinement qui ne soit pas un appauvrissement.

    C’est l’ambition de la plate-forme Les Amoureux de la France que vous avez lancée avec Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Frédéric Poisson et votre épouse, Emmanuelle Ménard, notamment…

    Absolument. Qu’on fasse taire les ego et qu’on écoute le peuple ! À Barcelone comme au fin fond de cette France qu’Emmanuel Macron ne fait pas qu’ignorer, mais qu’il méprise. Plus que le Président des riches, il est celui qui foule au pied, qui se rit de la France de nos campagnes, de nos villes moyennes, de ce peuple qui souffre et qui se tait tant il est inscrit dans sa mémoire que Paris le moque, que Paris se gausse de lui. Mais attention, les peuples se réveillent. Et pas seulement en Catalogne…

    http://www.bvoltaire.fr/vive-catalogne-libre/

  • Suisse : nouvelle initiative anti-immigration de l'UDC

    6a00d83451619c69e201b8d2b945eb970c-800wi.jpgD’ici à deux mois, l’UDC va lancer une nouvelle initiative populaire sur le contrôle de l’immigration. Après de longs mois de discussion, et l’étude de plusieurs variantes, le texte final a été approuvé vendredi par le comité du parti.

    Il ne s’agit plus de renégocier l’accord de libre circulation des personnes, mais de l’abroger. Le Conseil fédéral a douze mois pour convaincre l’Union européenne d’accepter cette sortie partielle des accords bilatéraux. Au terme de ce délai, si aucun accord pour un divorce à l’amiable n’a pu être trouvé, le gouvernement aura trente jours pour résilier l’accord de son propre fait!

    Le nouvel article constitutionnel 121 b précise la nouvelle donne:

    «La Suisse gère de manière autonome l’immigration des étrangers. La Confédération n’a pas le droit de conclure de nouveaux traités de droit international et de prendre des engagements pour accorder la libre circulation des personnes à des ressortissants étrangers.»

    L’immigration liée au travail reste possible pour autant qu’elle réponde aux besoins de l’économie et de la population, lorsqu’il s’agit d’occuper des postes pour lesquels on ne trouve pas de nationaux. Aucun plafond n’est articulé. Le parti estime cependant qu’un solde migratoire de 60 000 à 80 000 personnes par an, soit la moyenne de ces dernières années, est insupportable.

    En lançant cette initiative, l’UDC inscrit la question migratoire à l’agenda des élections fédérales de 2019. Mais ce n’est pas la seule que le parti veut voir davantage débattue. Ce week-end, les délégués ont aussi adopté un document, fort d’une vingtaine de revendications, pour lutter contre l’islam radical. L’UDC veut ainsi fixer des conditions strictes pour la pratique de l’islam en Suisse. Les mosquées doivent être accessibles en tout temps au public et à la police. Les prêches doivent se faire dans une langue nationale. Pas question d’introduire des jours fériés musulmans officiels. Enfin, l’UDC demande de supprimer le travail pastoral des imams dans les prisons et de les remplacer par des psychologues de prison.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Quand Wauquiez répète qu’il ne fera jamais d’alliance avec le FN, il se prosterne devant un totem devenu incongru

    D'Ivan Rioufol :

    6a00d83451619c69e201b7c92ed5aa970b-800wi.jpg"Aborder la question identitaire, c’est être d’extrême-droite. Thierry Solère débite sans cesse cette ânerie, avec d’autres égarés de la droite béate. Ils se sont auto-baptisés "constructifs". La petite bande alerte sur la dérive des Républicains, mais refuse de les quitter. "Je trouve qu’ils sont de plus en plus à droite", a également commenté le premier ministre, Edouard Philippe. Ce n’est pas la lucidité qui caractérise cette amicale des faux-culs, mise au service d’Emmanuel Macron et de sa prétention à avaler la droite libérale. La question identitaire est, en effet, partout présente en Europe. En Catalogne et en Espagne, elle accélère une histoire potentiellement conflictuelle. L’Allemagne, l’Autriche, la République Tchèque, les Pays-Bas, la Hongrie, la Pologne et bien d’autres nations voient des mouvements patriotiques qui se consolident sur le rejet de l’immigration massive et de l’islam politique. En France, le procès Merah a dévoilé, pour ceux qui en doutaient, la réalité de la contre-société islamique régulièrement décrite ici : elle ne reconnaît pas les lois françaises, mais celles de l’islam. Sur Twitter, le succès de MontreTaCroix, en réaction à la décision du Conseil d’Etat se supprimer la croix d’une statue érigée à Ploërmel (Morbihan), révèle le potentiel de résistance culturelle qui existe dans la France indignée.

    Laurent Wauquiez a donc mille fois raison de vouloir répondre politiquement à ce réveil des peuples, des nations, des mémoires. D’autant que Macron et ses joyeux caniches ne veulent rien voir du choc des cultures, partout à l’oeuvre. Leur monde désincarné et sans vision humaine se réduit à des chiffres et des techniques. Même Alain Juppé semble aujourd’hui reconnaître que son "identité heureuse" était une sottise. Mais que de temps perdu à écouter les poncifs de Solère and Co ! Ces ombres bavardes se prennent pour Jean Moulin résistant au nazisme. Les constructifs n’ont évidemment plus leur place chez les Républicains. Ceux-là devraient les mettre à la porte mardi, si le vaudeville ne réserve pas une nouvelle surprise après la fausse éviction de mardi dernier. Pour autant, il reste encore un sérieux doute sur la capacité de Wauquiez de couper les ponts avec la droite culpabilisatrice, cette infernale machine à perdre. Quand il répète sagement, et dimanche encore, qu’il ne fera jamais d’alliance avec le Front national tout en disant la même chose que lui, il se prosterne devant un totem devenu incongru. La défense de l’identité française échouera si elle en reste à des querelles de chapelles, à des confrontations d'ego, à des guerres de tranchées. Macron a pour lui de ne rien s’interdire. En ce seul domaine, il est un modèle à suivre pour Wauquiez. Sinon, il reviendra à la société civile, en ultime recours, de prendre son destin en mains."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html