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élections - Page 368

  • La prétendue radicalisation de la droite

    La renonciation définitive du maire de Bordeaux a été confirmée ce 6 mars. Il ne se portera comme candidat de substitution dans la campagne présidentielle. Or, cette nouvelle n’aurait pas dû surprendre grand monde. Seuls les médias, sans doute pour vendre du papier ou de l'espace publicitaire, ont fait semblant de présenter cette fausse question comme un objet d'attention quotidienne, et combien haletante : "demain Juppé parlera", "le dispositif Juppé se prépare", "enfin on va savoir", "Juppé plan B", ce qui devient dans Libé, royaume du calembour oblige "Juppé plombé", etc.

    Et puis, comme prévisible, et comme annoncé par l'intéressé, le maintien du candidat investi par les primaires, a privé le projet de tout objet. Entretemps, les mêmes médias ont pu chroniquer et manipuler l'évolution alléguée de résultats de sondages mal définis, approximatifs, mais toujours assénés comme autant de certitudes.

    Ceci n'est pas nouveau, et les déconvenues de l'année 2016 n'empêchent pas les mêmes de recommencer en 2017.

    Retenons toutefois, parmi les motifs avancés par Juppé, l'un d'entre eux, à la fois le plus intéressant et celui qui se voulait accusateur. L’ancien premier ministre de Chirac se prononce contre ce qu'il fait mine de tenir pour une dérive : la "radicalisation" de la droite. Il accuse son propre parti d'avoir organisé, le 5 mars, une manifestation où seraient venus les plus déterminés de ses partisans.

    Appliqué à la droite ce nouvel élément de langage la désignant comme "radicalisée" n’est pas apparu innocemment. En de dehors M. Juppé que l’on rattache un peu généreusement à la droite, ce sont surtout les perroquets du pouvoir hollandiste qui en propagent l’abus. Radicalisation en effet s’applique à l’islamo-terrorisme ou à la l’ultra-gauche violente. (1)⇓

    Il convient de mesurer l'imposture.

    Quelle "radicalité" en effet que de brandir des drapeaux tricolores sur le parvis des Droits de l'Homme ! Quel extrémisme que de chanter la Marseillaise !

    Rappelons quand même que l'article 2 de la Constitution dispose que "l'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. L'hymne national est la Marseillaise."

    Quant au droit de manifester, il résulte de l'article 11 de la Convention européenne des droits de l'Homme sur la liberté de réunion et de l'article 10 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen qui énonce : "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi".

    Deux personnages, qu’on aurait pu croire hors jeu, sont intervenus : M. Hollande dont on ne doit pas perdre de vue qu’il continue de résider au palais de l’Elysée, et sa petite camarade Hidalgo. Leurs déclarations tendaient à dénoncer la radicalisation de la droite. Elles visaient ainsi stigmatiser, dans ce rassemblement, le fait qu’il risquait de mettre en cause le pouvoir de ce qu’on appelle "la justice". Ce mot un peu pompeux s’agissant, en fait, de la magistrature syndiquée, est utilisé de manière ambiguë car, par hypothèse sémantique la justice ne saurait être que juste. Il n’en va pas de même pour tous les magistrats, que l’on doit sans doute respecter tout en sachant qu’il s’agit d’hommes, et de femmes, comme les autres.

    Dans la constitution de 1958 l’autorité judiciaire n’est pas un pouvoir démocratique comme le sont le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif et comme pourrait l’être un authentique pouvoir judiciaire conçu selon le doctrine de Montesquieu, clairement séparé par conséquent. Elle ne doit certes pas, elle ne devrait pas interférer dans les pouvoirs législatif et exécutifs issus eux-mêmes du suffrage universel.

    C’est ainsi qu’elle ne saurait s’intéresser, pour le moment, avant la fin de ce misérable quinquennat, au salaire attribué par le chef de l’Etat à son coiffeur, rémunération bien plus élevée que celle de la plupart des attachés parlementaires, etc. On ne saura donc que plus tard, eu égard à la pauvreté de la chevelure confiée à ses soins diligents et coûteux, s’il s’agit d’un emploi fictif.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. Tout cela relevant, nous assure-t-on, d'un travail de "déradicalisation", pourrait s'agissant de "soigner" la droite, prendre modèle sur l'internement psychiatrique soviétique.

    http://www.insolent.fr/

  • Yvan Rioufol : "La droite fait le ménage : voilà au moins une bonne nouvelle"

    Tribune du jour d'Yvan Rioufol :

    "Les Républicains deviendront-ils enfin un parti de droite ? Les portes qui claquent à propos de l’affaire Fillon clarifient des non-dits et des hypocrisies. Il est temps d’acter le divorce entre la droite honteuse, incapable d’aborder la question identitaire autrement qu’avec des gants et un pince-nez, et ceux qui estiment que rien n’est plus urgent que de répondre à cette crise de civilisation qui mène à la guerre civile.

    Une grande partie de ceux qui quittent le navire n’avaient en réalité rien à y faire : je veux parler des centristes et des juppéistes qui n’ont jamais accepté leur lourde défaite lors des primaires de la droite et du centre. Je rappelle que François Fillon a été plébiscité, à cette occasion, pour son programme économique libéral mais aussi pour son projet sociétal et sa désignation du totalitarisme islamique comme ennemi à vaincre. Tous les Iago qui, à l’image de l’ancien porte-parole de Fillon, Thierry Solère, ont tenté jusqu’à ce lundi matin d’imposer Alain Juppé en remplacement du candidat officiel ont démontré qu’ils n’avaient rien compris de l’opposition fondamentale entre les deux hommes sur les questions sociétales. Celles-ci restent au coeur de la campagne, en dépit des efforts de la fausse droite de les évacuer. Ce qui apparait, dans ces derniers jours d’hystérie, est une pente totalitaire : des apparatchiks sont prêts à accorder tout crédit au "procès stalinien" fait à Fillon, afin d’obtenir son limogeage et son remplacement. le nom de François Baroin est même avancé. Mais il y a un hic : la société civile, excédée par ces pratiques, n’entend plus cautionner ce jeu anti-démocratique. Il va falloir faire avec le peuple.

    Le succès, dimanche au Trocadéro, de la manifestation pro-Fillon est venu rappeler qu’il n’appartenait pas à des partis déconsidérés ni à des traitres sans vergogne d’écrire l’histoire à la place des citoyens (...). Juppé, ce lundi, a bien fait de renoncer à participer plus avant au putsch contre l’homme blessé. Il a également admis qu’il ne pouvait lui-même incarner le renouvellement. En revanche sa description de la manifestation du Trocadéro, qui aurait "montré que le noyau des militants et des sympathisants LT s’est radicalisé", illustre le conformisme de ce dirigeant, caricature d’une élite qui ne supporte pas de voir des citoyens regimber (...) La droite fait le ménage : voilà au moins une bonne nouvelle."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L’affaire Fillon, prétexte d’une vaste recomposition

    Analyse d'une recomposition politicienne, tentative de survie du Système, qui se fait sans l'assentiment et même contre la volonté d'une majorité de Français.  LFAR

    Derrière l’affaire Fillon se cache la création d’un futur « parti progressiste » voulu par le président de la République et une partie des élites financières. Cette recomposition politique a besoin de l’implosion de l’UMP. Eclairage.

    Comment expliquer l’acharnement judiciaire et médiatique sur un candidat à l’élection présidentielle qui, lors de son passage à Matignon, a montré une posture favorable à l’Union européenne, à l’immigration et aux créanciers de l’Etat français ?

    Un candidat qui, en cas de victoire, pourrait nommer comme premier ministre Henri de Castries, ancien patron du géant financier Axa et actuel président du comité de direction du lobbie mondialiste Bilderberg ?

    Les événements actuels semblent prendre racine dans la volonté déterminée de recomposer le paysage politique français. François Hollande en personne l’a affirmé : « Il faut un acte de liquidation. Il faut un hara-kiri. Il faut liquider le PS pour créer un Parti du Progrès » (Un Président ne devrait pas dire ça, propos tenus le 12 décembre 2015 et rapportés par Gérard Davet et Fabrice Lhomme – éd. Stock, 2016).
    « Liquider le PS pour créer un Parti du Progrès » (Hollande)

    Constatant la fin de course du Parti socialiste après le dernier mensonge de son candidat en 2012 (« Mon ennemi, la finance »), les scissions internes et la chute de sa popularité, face à un Front national aux portes du pouvoir, l’exécutif et ses soutiens cherchent désormais à repeindre le paysage politique.

    L’Elysée pilote la montée en puissance de son ancien homme de main, Emmanuel Macron. Le battu de la primaire du PS, Manuel Valls en personne, s’en est ému dans L’Obs du 19 janvier dernier : « J’en ai marre de voir que le secrétaire général de l’Elysée aide à lever des fonds pour celui qui veut tuer notre parti [le PS] ».

    Le ralliement soudain de François Bayrou au mouvement d’Emmanuel Macron (il aurait négocié environ 90 circonscriptions pour les prochaines élections législatives) et le départ de certains cadres du PS (dont le financier Jean Pisani-Ferry, en charge du programme), sonnent le début d’une recomposition des partis.

    L’implosion recherchée de l’UMP

    A l’heure de la montée des ‘populismes’, les enjeux sont importants. De puissants intérêts entrent dans le jeu.

    Les propriétaires de presse Pierre Bergé (Le Monde, L’Obs, Télérama, Challenges, etc) et Patrick Drahi (BFM, RMC, L’Express, Libération) affichent un soutien sans faille à Emmanuel Macron, les médias publics semblent tenus à une relative bienveillance, la banque d’affaires Rothschild – principal relais des créanciers de l’Etat français – active ses réseaux.

    Mais le projet n’est pas complet : il manque le ralliement des principales composantes du parti LR (ex UMP). La charge violente et continue contre son candidat actuel pour des emplois familiaux présumés fictifs aurait pour but de renverser François Fillon en faveur d’Alain Juppé, lequel est plus favorable à la « réunion de tous les progressistes » (Emmanuel Macron). François Baroin est également cité.

    Le FN, cible ultime

    De fait, les affaires ont fini par scinder le parti dit de droite : l’UDI, son allié de toujours, vient d’annoncer qu’il s’en détachait. Il pourrait attendre les prochaines législatives afin d’annoncer son ralliement au futur « Parti progressiste ».

    Si certains, à l’UMP, se sont félicités de leur départ (« Le QG de Fillon est nettoyé des éléments perturbateurs » affirmait Charles Beigbeder), la droite européiste perd ainsi des centaines de cadres, des financements précieux et un certain nombre de voix pour les prochaines élections.

    Les futurs scrutins pourraient voir un jeu à trois voire à quatre partis. Avec le Front national devenu arbitre, mais toujours cible ultime…  

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Intervention de Marine Le Pen à la Confédération des PME (CPME) | Marine 2017

  • Programme contre programme

    Depuis un quart de siècle le peuple de droite, majoritaire en France, aspire à une véritable alternance, incluant une rupture. Cette perspective fut chaque fois sabotée, pour raisons diverses, lors des victoires électorales successives de 1993, 1995, 2002 et 2007. De telles expériences décevantes sont ressenties comme les conséquences d'autant de trahisons, de manœuvres coulissières voire de complots. (1)⇓

    C'est en fonction de ce contexte qu'il faut apprécier l'immense rassemblement de ce dimanche pluvieux 5 mars au parvis des Droits de l'Homme du Trocadéro. On peut le considérer comme un signe venu des profondeurs de l'opinion populaire française. Tout en se regroupant autour d'un candidat précis dont le nom fut maintes fois scandé, tout en lui demandant de tenir bon, il ne s'agissait pas d'une rivalité de personnes mais de l'adhésion à un projet.

    Lors du choix de novembre 2016, c'est en effet un programme précis, clairement voué à la rupture avec le fil du déclin de la France qui fut choisi, par une majorité écrasante – et c'est le discours faussement habile de la non-rupture qui fut rejeté. Sans appel.

    Restent donc deux programmes en lice, si l'on veut bien ne pas s'attarder sur les utopies inapplicables, ruineuses et destructrices.

    On se propose dès lors de poursuivre l'examen du programme Macron révélé le 2 mars. (2)⇓

    Difficile de ne pas éprouver un terrible sentiment d’enfumage.

    Ce candidat que l'on présente comme centriste envisage de procéder à des économies résultant de la suppression d'un certain nombre de députés, arbitrairement fixé au tiers d'entre eux. On reste ici dans une forme d’antiparlementarisme d'un autre âge. Ne serait-il pas plus pertinent de s'interroger sur les moyens dont disposent députés et sénateurs dans les autres grandes démocraties, où l'on découvrira peut-être qu'un député français représente une toute petite entreprise, comparée à son homologue allemand ou américain.

    Macron et ses experts restent en revanche peu disposés à remettre en cause la prolifération du mille-feuille territorial et de la fonction publique locale. On supprime cependant dix ou vingt départements. Et allez hop.

    Il est vrai que le candidat chouchou des médias avait publié en 2016 un livre (3)⇓ qui se veut révolutionnaire. En 2007, le même personnage avait collaboré en qualité de rapporteur général adjoint de la "Commission pour la libération de la croissance française" voulue par Sarkozy et présidée par Attali. Aujourd'hui, même le mot de réforme, lui fait peur. Il préfère parler de transformation. Depuis le XVIIIe siècle ce mot est associé au principe de Lavoisier, ainsi résumé : "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme."

    Autrement dit, surtout on ne touche à rien.

    À rien... sauf au RSI. Ce régime social des indépendants, effectivement très critiqué par ses assujettis, notamment parce que son invention, en 2003, a mis une bonne dizaine d'années à fusionner les caisses monopolistes de retraite (Cancava et Organic) et de maladie (Canam). Cette "transformation" entraîna un nombre dommageable de dysfonctionnements administratifs. M. Macron a une solution simple : on le supprime et cette disposition figure même en gras dans la brochure programme. Mais nul ne sait par quoi il sera remplacé, sans doute par l'Urssaf pour le recouvrement et le régime dit général, celui des salariés du privé, pour le principe. Le remède sera pire que le mal. L'idée que l'on puisse maintenir le RSI, pour ceux qui souhaiteront y rester, et permettre le libre choix, oui : la libre assurance, pour des gens qui sont précisément les plus à même d'expérimenter cette liberté, qui fait si peur à nos technocrates, cette idée n'effleure pas ce soi-disant social-libéral… ni ses 400 ou 500 experts…

    L'étatisation ne s'arrête pas là. Quand il parle de supprimer la taxe d’habitation, presque librement fixée par la commune, et de la compenser par la dotation de l’État, il tue l’autonomie fiscale des communes et renforce l'étatisme. L'idée avait déjà été agitée par Strauss-Kahn, dans le sillage hautement bonimenteur duquel Macron a fait ses première armes.

    Dans d'autres domaines on découvre une immense ignorance de l'état des dossiers. Autonomie des universités? pas entendu parler des réformes Sarkozy Pécresse. Multiplication des commissions parlementaires ? Mais si on additionne commissions d’enquêtes, missions d’informations communes, rapports du Comité d’évluation et de contrôle des politiques publiques, missions d’évaluation et de contrôle, travaux de l’Office d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, M. Myard le porte-parole de la droite populaire en recense plus de 70 ces dernières années.

    Défense nationale ? on nous propose de renforcer l'arme du Renseignement. Excellente idée! C'est ce qui est fait par les gouvernements successifs depuis une dizaine d'années.

    "Solidarité dans la zone euro, dit-il ? A-t-il examiné le dossier de la Grèce ? Quelle solution "solidaire" envisage-t-il?

    Ne parlons même pas de propositions risibles : "nous diviserons par deux le nombre de jours de pollution atmosphérique".

    L'ISF deviendrait un impôt sur la seule fortune immobilière, mais il demeurera. Excellent pour la fortune anonyme et vagabonde. 

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. "Moi je dis, écrivait Umberto Eco, qu'il existe une société secrète avec des ramifications dans le monde entier, qui complote pour répandre la rumeur qu'il existe un complot universel".
    2. Examen que nous avons effleuré dans notre chronique précédente "Macron demandez le programme".
    3. Révolution, c’est notre combat pour la France d’Emmanuel Macron 268 pages,17,90€ XO édition.

    http://www.insolent.fr/

  • FRANCOIS HOLLANDE, UN « TONTON FLINGUEUR » ?

    Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    Nous allons développer ci-dessous une hypothèse qui en vaut bien d’autres, et qui présente l’avantage d’avoir la logique d’un puzzle dont toutes les pièces s’emboitent parfaitement :

    « Bien joué » si je puis dire, chapeau l’artiste! Du grand art, belle séquence politique fignolée sans doute par ce lecteur du « Prince » de Machiavel. Et pourtant, avec sa mine de chien battu, son allure d’ordonnateur des Pompes funèbres et son look de petit comptable de chef-lieu de canton, – pardon pour les ruraux dont je fais partie –, le Président de la République vient de réussir « un coup de maître », un hold-up sans précédent sur une élection majeure et, suprême subtilité, sans être lui-même candidat.

    « Je n’y serai pas, l’autre non plus »…

    ...s’est dit le Chef de l’Etat. Assuré d’être éliminé au soir du premier tour d’après tous les sondages, pire d’être défait par ses concurrents lors d’une primaire socialiste, il a préféré renoncer à la course et adouber, secrètement, l’un de ses affidés. Car on ne me fera pas croire que l’irruption quasi magique d’un Macron a été spontanée. Le complot remonte à loin. « Dis-moi qui te soutient, je te dirai qui tu es » : Attali, Minc, Drahi, Cohn-Bendit, Kouchner, Bayrou, rien que du beau monde…

    Le beau jeune homme n’est pas un perdreau de l’année comme voudrait nous le faire croire l’intelligentsia dominante. Le produit a été lancé à grands renforts de pub comme une vulgaire lessive : pas une « une » de magazine sans une photo du couple Macron sous toutes les coutures, des radios, des télés, des pages et des pages dans la presse, un martellement continu de la grosse Berta médiatique.

    Restait à peaufiner le scénario avec une démission à l’amiable sans que François et Emmanuel ne s’égratignent trop publiquement. Oubliés le passage à la banque Rothschild, deux ans au secrétariat-général de l’Elysée et deux autres à Bercy. Seconde phase de l’histoire, l’élimination du favori qui caracolait en tête, l’accès au palais de l’Elysée lui étant garanti après sa victoire à l’issue des primaires de la droite et du centre. Il fallait donc neutraliser François Fillon.

    Une République oligarchique des juges ?

    Le dossier, sous le coude depuis des lustres, était prêt : direction Le Canard enchainé qui s’est… déchainé, au bon moment ! Et on ne peut pas dire que le pauvre Fillon se soit défendu avec brio. Ses communicants n’ont pas été à la hauteur. Un pas en avant, un pas en arrière, un mea culpa raté et trop tardif. Il a mis la main dans le pot de confiture, légalement, - on serait tenté d’écrire « honnêtement » - , comme nombre de ses pairs. Il n’est, ni plus ni moins coupable que ses 576 autres collègues de l’Assemblée nationale.

    Chaque député dispose de trois enveloppes : une pour son indemnité personnelle, une pour ses collaborateurs dont il choisit souverainement le nombre ainsi que leur salaire et la troisième pour « arroser » sa circonscription. J’en sais quelque chose en tant qu’élu local, notre député finance ici ou là quelques travaux indispensables dans nos communes : quel est le maire, l’adjoint au maire, le conseiller municipal qui refuserait pareille aumône ? C’est le système qui est coupable, pas les hommes qui en profitent au vu et au su de tous. Et on peut voir dans les poursuites engagées contre Fillon un certain acharnement judiciaire.

    Rapide quand il le faut la justice : le lendemain même de la parution du papier dans « Le Canard », Thémis saisissait François Fillon par le cou. On connait la suite, lente descente aux enfers avec un cruel raffinement digne d’un tourmenteur Vietminh. Une hâte incroyable, pourquoi ? C’est que le 16 février, le Parlement avait voté A L’UNANIMITE une loi de réforme de la prescription qui devrait entrer en vigueur le 28.

    Pas une minute à perdre pour le Parquet. Le « Pénélopegate » allait emporter, polluer, pourrir définitivement la candidature de celui qui s’était hissé à la première place dans les sondages, paré de toutes les vertus d’un chevalier blanc. On nous dit que la justice, avec un grand « J », est indépendante, au-dessus des intérêts des uns ou des autres. Il est vrai qu’il y a bon nombre de magistrats, Dieu merci, qui appliquent la loi et instruisent les affaires en conscience, en honnêtes hommes ou femmes convaincus de l’importance de leur tâche, mettant l’impartialité au-dessus de leurs préférences naturelles, bien compréhensibles.

    Mais il en est d’autres peut-être, minoritaires sans aucun doute, qui subissent les influences d’un engagement philosophique et intellectuel, ou la pression de leur choix idéologique. Souvenons-nous du scandaleux « mur des cons » qui décorait les locaux d’un syndicat engagé à l’extrême gauche. Lorsque ses adhérents, revêtus de leurs robes et de l’hermine, dominent de leur suffisance les justiciables recroquevillés dans le prétoire, que leur passe-t-il par la tête ? Il suffit de lire certains attendus de jugements pour se rendre compte qu’il y a une justice à plusieurs vitesses. La Fontaine, plus que jamais, est toujours d’actualité : « Selon que vous serez puissant ou misérable etc… ».

    On nous dit qu’il ne faut pas critiquer la justice et que nous n’aurions pas le droit de contester un arrêt, un attendu de Cour ? Oui, respectons la Justice, mais cette institution vieille comme nos Etats n’est qu’un instrument de la force publique, financé sur nos deniers. Ses fonctionnaires, employés, greffiers, juges, procureurs etc….vivent de nos impôts et s’ils rendent la justice « Au nom du peuple français », alors ils doivent s’y soumettre. C’est-à-dire respecter une certaine hiérarchie des peines prévues par la loi,- le législateur, c’est nous et nos députés le sont par procuration ! -, en fonction de la gravité des actes commis. Il y a trop de distorsions d’un bout à l’autre de ce pays. Par exemple, les « sauvageons » de Juvisy qui ont mis «  à feu et à sang »  une cité de cette ville, s’en sortent trop bien par rapport à tel commentateur de l’actualité poursuivi pour ses propos iconoclastes pour la classe dominante, parus dans la presse ou diffusés sur une antenne.

    Aux Etats-Unis, les juges sont ELUS par le peuple. Ici, en France, ils sont nommés. Par qui ? Je n’entamerai pas ce débat, mais la question mérite bien, un jour, d’être posée.

    Après Fillon, éliminer Valls

    François Hollande ayant choisi secrètement son dauphin, écartant désormais sans aucun doute le ténor de la droite molle, il ne restait plus qu’à neutraliser son bouillant Premier ministre. C’était chose faite avec les primaires du PS, désignant le député frondeur Benoit Hamon, chouchou de beaucoup d’électeurs musulmans de sa circonscription de Trappes. Le talentueux orateur Mélenchon ayant un égo disproportionné, l’alliance de la gauche avec l’extrême-gauche ne pouvait se faire. La division de cet électorat verrouillait la porte à une union des gauches, assurant ainsi à Macron un score supérieur à chacun de ces deux candidats.

    Casser la droite et saborder Marine….

    Mais l’orfèvre du Faubourg Saint Honoré devait parachever son œuvre. Eliminer, quasiment, les rivaux potentiels de son poulain ne suffirait pas à lui assurer avec certitude la victoire. Il fallait diviser l’ennemi et freiner celle qui caracolait, à son tour, en tête des sondages. Le poison de la défaite étant inoculé chez les Républicains, - on peut se réjouir ou se lamenter, c’est selon, de voir les uns après les autres, tous les gnous LR quitter la réserve fillonesque en quête de nouveaux herbages -, on allait s’atteler à entraver la course de Marine Le Pen avec, au choix, l’affaire des emplois fictifs, des supposés démêlés avec le fisc ou une « abracadabrantesque » histoire de clichés de massacres de Dae’ch diffusés via son compte Twitter. Et le bel Emmanuel, pur comme un éphèbe de la statuaire grecque, au programme vide comme une cervelle de moineau, émergerait avec «  sa maman » dans le halo d’une lumière mystique, anesthésiant toute défense immunitaire rationnelle.

    Voici le plan supposé par l'auteur de ses lignes, d’un Chef de l’Etat en phase terminale de mandat, en train de se réaliser à moins qu’une fois encore, un grain de sable, le destin ou le hasard qui, pour les Chrétiens ne sont que les doigts de Dieu, ne contrarient le déroulé d’une élection qui était bien trop prévisible. La ficelle est tellement grosse que c’en est une corde à nœuds ! Macron, Juppé, Hamon, Mélenchon ? L’horreur absolue….

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Ils veulent confisquer l’élection ? Ils auront une grosse surprise le 23 avril

    Nous aurons un deuxième tour Fillon/Le Pen, et quel que soit le vainqueur, ce sera un mariage d’amour avec la France.

    J’en suis à mon onzième président de la République et à ma septième campagne électorale. C’est dire ! Je n’en ai guère que de mauvais souvenirs depuis mon âge électoral, commencé avec le bon Pompidou. Giscard a été le Macron de son époque, une grande intelligence, l’autorité, l’orgueil et le m’as-tu-vuisme d’un pseudo-aristocrate en plus. On n’avait toutefois pas vu venir la décadence qu’il a initiée et qui fut la cause d’un certain 10 mai 1981. J’avais démissionné le jour même de mes fonctions. Rattrapé au vol, j’en ai pris pour 14 ans !

    Toutefois, rien de comparable à ce qui se passe aujourd’hui. Jamais les médias, et encore moins les juges, ne s’étaient emparés à ce point ubuesque de la direction d’une campagne à la place des candidats. On avait bien eu droit à quelques « boules puantes » par le passé, le rappel de l’attentat bidon du Luxembourg ou les diamants de Bokassa, voire les gourmandises chiraquiennes ou les trahisons successives de Sarkozy qui, à défaut de redresser la France, rétrécit ses armées, agrémenta le vocabulaire élyséen et donna un premier statut à diverses « premières dames ». Par charité, on ne tirera pas sur le pianiste actuel qu’il faudrait inscrire au livre des records pour sa capacité à réunir tous les pires défauts de ses prédécesseurs, à avoir cassé la justice, la police et l’Éducation nationale, et agrémenté son quotidien d’une faramineuse note de coiffeur et de l’entretien de quelques maîtresses. Ô, mânes de Saint Louis, avez-vous donc quitté votre chêne ? Grand Charles, reviens !

    Mais un matraquage médiatique et judiciaire comme aujourd’hui et une telle déconnexion de l’enjeu présidentiel qu’est la direction de la France, c’est du jamais vu ! On aime ou non François Fillon.

    Selon ses convictions, on votera pour ou contre lui. De même pour Marine. Mais on finit par les adorer tous les deux, tant l’acharnement à les détruire est incroyable. Il faut vivre hors de France et être abonné aux chaînes TNT pour en saisir tout l’extraordinaire. Quelle que soit la chaîne, c’est un tsunami de bavardages infinis, d’« éléments de langage » tous à sens unique, où les plus grosses ficelles passent comme une lettre à la poste. C’est désespérant. Honte aux médias !

    De l’avenir de la France, point. Mais des perquisitions, des convocations, des assassinats médiatiques 24h/24 et 7j/7, des retournements de veste en chaîne et sans vergogne aucune, presque heure par heure. C’est un vol de démocratie, une injustice flagrante, une collusion des pouvoirs, une propagande sans précédent aucun dans l’histoire des élections présidentielles, une instrumentalisation judiciaire qui ne repose sur rien et qu’il sera d’ailleurs très comique de voir aboutir à un probable non-lieu si la justice a encore de l’honneur. Gageons qu’il sera la cause, en vue des législatives, d’un « tsunami-retour » de tous les rats qui ont quitté le navire et abandonné leur capitaine avec des justifications de faux-culs. « Ô, ministres intègres !/Conseillers vertueux ! Voilà votre façon/De servir, serviteurs qui pillez la maison !/Donc vous n’avez pas honte et vous choisissez l’heure,/L’heure sombre où l’Espagne agonisante pleure !/Donc vous n’avez ici pas d’autres intérêts/Que remplir votre poche et vous enfuir après !/Soyez flétris, devant votre pays qui tombe,/Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe ! » (Victor Hugo, Ruy Blas)

    Nous aurons un deuxième tour Fillon/Le Pen, et quel que soit le vainqueur, ce sera un mariage d’amour avec la France et un magnifique coup de pied au cul à la pensée unique post-moderne qui est en train de crever de Washington à Moscou en passant, nous l’espérons, par Paris.

    http://www.bvoltaire.fr/francoisgex/veulent-confisquer-lelection-auront-grosse-surprise-23-avril,317363

  • Marine Le Pen reçoit le parrainage du maire du Vaudoué (77) | Marine 2017