élections - Page 369
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Revue de presse Elections / Macron / Trump / Union européenne 2/3
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Levée de l’immunité parlementaire de Marine Le Pen : un recul démocratique
Théoriquement, les députés français au Parlement européen sont protégés, sur le territoire national, par leur immunité parlementaire. Laquelle, immunité parlementaire, répond à la définition posée par le droit français. La levée d’une immunité parlementaire n’est pas une décision qui se prend à la légère. Songez plutôt que, sous la Ve République, l’Assemblée nationale n’a statué qu’à quarante-cinq reprises sur une demande de levée d’immunité parlementaire. Seules quinze demandes ont finalement été accordées, dont sept depuis la réforme constitutionnelle de 1995. À chaque fois, il s’agissait de cas particulièrement graves : Bernard Tapie qu’on ne présente plus ; Sylvie Andrieux, élue socialiste accusée du détournement de centaines de milliers d’euros de subventions via un montage sophistiqué d’associations fictives ; ou bien encore Georges Tron, qui était renvoyé aux assises pour des accusations de viols, affaires toujours en cours pour lesquelles il a déjà bénéficié de plusieurs non-lieux.
La différence de traitement entre les députés français au Parlement européen et leurs condisciples du Parlement national est pourtant importante. Comment l’expliquer ? Il appartient au Parlement européen, sous pavillon multikulti teuton, de lever l’immunité de ses membres en répondant à des critères différents de ceux du Parlement français.
Une fois le Parlement européen saisi par les autorités judiciaires françaises d’une demande de levée de l’immunité, la commission des affaires juridiques du Parlement européen l’examine. Bizarrement, dès qu’une demande concerne un élu du Front national, la Commission répond toujours favorablement aux autorités ! Y compris pour des motifs qui ne seraient, en aucun cas, retenus par le Parlement français.
Ainsi, le Parlement européen avait décidé de lever l’immunité parlementaire de Marine Le Pen, après avoir été saisi par le parquet de Nanterre ; lequel avait ouvert une enquête préliminaire pour « diffusion d’images violentes », suite à la diffusion d’un tweet de Marine Le Pen comprenant des images représentant des actes de barbarie réellement perpétrés par l’État islamique. En somme, Marine Le Pen est poursuivie pour avoir montré la nature de l’État islamique, en réponse à Gilles Kepel, qui établissait une comparaison honteuse entre cette engeance meurtrière et un parti politique plébiscité par des millions d’électeurs français… Il est à parier que la demande n’aurait pas trouvé satisfaction s’il s’était agi du Parlement français. En effet, la demande de levée de l’immunité parlementaire de Gilbert Collard a été rejetée le 22 février dernier car la requête de la justice n’a pas été jugée « suffisamment sérieuse ».
À quoi peut donc servir l’immunité parlementaire des députés français au Parlement européen ? Normalement, la commission des affaires juridiques doit vérifier qu’il n’y a pas fumus persecutionis (présomption suffisamment sérieuse et précise que la procédure ait été engagée dans l’intention de nuire à l’activité politique du député). C’est pourtant manifestement le cas en l’espèce, puisque l’enquête du parquet de Nanterre a été ouverte immédiatement après des déclarations enflammées du ministre de l’Intérieur d’alors, Bernard Cazeneuve. Il aurait été toutefois difficile à la commission des affaires juridiques de rejeter la demande pour fumus persecutionis, étant donné que ses membres sont tous farouchement anti-Front national. Le Parlement européen est un complice objectif de l’Élysée qui entend parasiter la campagne présidentielle avec des « affaires ». Cachez ce terrorisme qu’ils ne sauraient voir ! Cachez ces élus qu’ils ne sauraient entendre ! -
Revue de presse Elections / Macron / Trump / Union européenne 1/3
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Politique magazine, numéro de mars : « L’Élu »
Découvrez le numéro de mars !
DOSSIER : MÉDIAS ET POUVOIR
L’affaire Fillon pourrait bouleverser la physionomie de l’élection présidentielle. Le piège manifeste qui a été tendu au candidat des Républicains et la promotion simultanée d’Emmanuel Macron posent la question du rapport entre pouvoirs politique et médiatique. La presse gouverne-t-elle ?
Et aussi dans ce numéro… 54 pages d’actualité et de culture !
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Marine Le Pen aux agriculteurs : « Tenez bon ! »
Lorsqu’elle va à la rencontre de la France qui se lève tôt, il se passe quelque chose. Mais cette fois, il y a indéniablement un truc en plus. Dans l’air et sur les visages, il flotte un parfum de « Serait-ce possible alors ? »
« Je suis venue dire aux agriculteurs français de tenir bon, ils doivent pouvoir vivre décemment de leur travail. Dans cinq ans, si ça continue comme ça, honnêtement je ne sais pas ce qu’il restera. » Le contraste a de quoi frapper : après les huées, les sifflets et les injures sous lesquels François Hollande et Stéphane Le Foll ont parcouru le Salon de l’Agriculture, Marine Le Pen, visiblement heureuse de se trouver là, est ovationnée. Elle va y rester dix heures et demie, record à battre (pas par Fillon qui mercredi matin a annulé sa visite à la dernière minute). « Vas-y Marine, on y croit ! », « Marine présidente ! », « Marine sors-nous de l’Europe ! », « Marine il n’y a que toi ! ».
« A ce point-là, je n’avais jamais vu », nous confirme Philippe Loiseau agriculteur et député européen. « Année présidentielle oblige, mais c’est un indice significatif ». Alors qu’elle est entourée d’un mur vivant et quasi-impénétrable de micros et de caméras, les exposants, agriculteurs et visiteurs écrasés par la cohue, tentent de se frayer un passage pour l’apercevoir, la saluer, l’encourager, grimpant sur des bottes de pailles ou sur les épaules d’un plus costaud qu’eux. Un journaliste qui bouscule une impressionnante charolaise et piétine sa stalle pour obtenir un cliché, se fait « recadrer sévère » par un éleveur : « Oh, ça va pas non ? Racaille, va ! Pour ce que tu vas en faire de tes images, dégage ! ». Ce matin on est loin de la bobosphère et ça fait du bien.
« On est en train de crever »
« Hollande, quand il passe là, il est caché et personne ne peut l’aborder. Il ne discute pas avec nous », confie un agriculteur au micro de RTL. « On veut du changement. On est en train de crever. Et elle nous écoute et nous comprend », renchérit un éleveur. Un visiteur qui du coup ne regarde plus le moindre animal, court vers le cortège, ravi : « Je ne savais pas qu’elle serait là aujourd’hui et ma femme qui l’adore ! ». Le Point se lamente : « Les agriculteurs avouent de plus en plus facilement leur préférence (…) Le programme de Marine Le Pen est celui qui fait la part la plus belle à l’agriculture. » Ceci explique peut-être cela ?
Pas très loin de là, Xavier Bertrand connaît un grand moment de solitude, entouré de Gérald Darmanin (qui aurait dû être porte-parole de campagne de Sarko et qui se recycle péniblement), de cinq malheureux journalistes (je les ai comptés) et d’une passante énervée qui lui criera : « Casse-toi le plan B ! » en le huant copieusement.
Le patriotisme agricoleAprès s’être entretenue avec les professionnels de la filière laitière, le CNIEL et la FNPL, Marine Le Pen s’attarde près de Fine, la vache bretonne du Pays de Redon, vedette de ce 54e Salon de l’Agriculture et s’adresse aux éleveurs :
« Il faut franciser les aides versées aux agriculteurs, faire du patriotisme économique et en finir avec la PAC. Il faut arrêter de sous-traiter à l’Union européenne l’avenir de notre agriculture. Il faut sortir d’un cadre qui a abouti à la ruine de l’agriculture, et attribuer directement les aides aux agriculteurs. »
Marine Le Pen veut nationaliser la distribution des aides et organiser cette distribution sur des critères plus justes, réguler les négociations entre grande distribution et agriculteurs et mettre un terme aux traités de libre-échange, CETA et TAFTA. Alors qu’un tiers des agriculteurs vit avec moins de 354 euros par mois, elle appelle au « patriotisme agricole ». Elle préconise que « l’argent des Français serve à acheter des produits agricoles français », que les collectivités locales puissent se fournir auprès des producteurs français et que l’on donne l’avantage aux produits français dans la commande publique et notamment dans le marché des cantines. « Ce qui est interdit par l’Europe aujourd’hui ».
« Tous les autres votent FN »
Arrivée vers 8 h 30 au Salon, Marine Le Pen a déjeuné au stand des DOM-TOM où elle a reçu un accueil de rock star, rencontré la filière porcine, les jeunes agriculteurs qu’elle propose d’aider à s’installer par des mesures de défiscalisation et les vignerons indépendants : « Les vignerons indépendants participent de la grande réputation de nos vins. Il faut les aider à transmettre leurs exploitations. » La candidate a poursuivi sa visite jusqu’à la fermeture, bien après que les poules soient couchées.
Selon la dernière enquête du Cevipof pour Le Monde, Marine Le Pen est créditée de 35 % des intentions de vote chez les agriculteurs. Pour la première fois, le Front national devance Les Républicains anciennement UMP, dans le monde agricole. Agriculteur en Moselle et maire de Sainte-Barbe, Christian Perrin s’en ouvre aux journalistes : « Marine Le Pen a un discours qui est entendu par les agriculteurs, car elle promet de les sortir de la misère. » Si lui-même vote Fillon, il constate qu’ils ne sont plus que « deux-trois éleveurs » à faire comme lui dans sa commune. « Tous les autres votent FN ». Comme chez Villiers en somme…
Caroline Parmentier
Article paru dans Présent daté du 2 mars 2017
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Au Mont Saint-Michel Marine Le Pen appelle à l'unité des Français | Marine 2017
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Marine Le Pen fait face à une opération médiatique de grande ampleur
(NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
A un mois et demi des élections présidentielles, la charge politique et médiatique contre Marine Le Pen ne faiblit pas. Mise en cause de manière assez floue dans une affaire hautement médiatisée d’emplois fictifs au Parlement européen, cible de livres et d’articles sur la prétendue corruption du Front National qui sortent à point nommé et caricaturée dans un film sur un parti nationaliste, Marine Le Pen doit faire face à une opération d’une ampleur qui n’est pas sans rappeler celle menée contre Donald Trump.Où en est cette campagne médiatique ?
Dernier rebondissement : le scandale orchestré autour d’une de ses déclarations lors de son meeting nantais de dimanche. En effet, lors de son discours elle a déclaré, je cite : « Je veux dire aux fonctionnaires, à qui un personnel politique aux abois demande d’utiliser les pouvoirs d’État pour surveiller les opposants, organiser à leur encontre des persécutions, des coups tordus, ou des cabales d’État, de se garder de participer à de telles dérives. Dans quelques semaines, ce pouvoir politique aura été balayé par l’élection. Mais ses fonctionnaires, eux, devront assumer le poids de ces méthodes illégales. Ils mettent en jeu leur propre responsabilité. L’Etat que nous voulons sera patriote ». Unanimement, les responsables politiques de gauche, les médias et les syndicats, dont le très militant Syndicat de la magistrature, se sont insurgés contre ce qu’ils qualifient de « menaces édifiantes ».
Quel est l’objectif de cette opération particulière ?
En réagissant publiquement et en tirant à boulets rouges sur Marine Le Pen par voie médiatique, les différents acteurs de l’opération menée contre elle espèrent bien créer une tempête dans un verre d’eau. Marine Le Pen a, à juste titre, déploré et mis en garde contre une instrumentalisation militante de la justice par certains fonctionnaires, révélant ainsi une inquiétude légitime par rapport à leur capacité à accomplir leur devoir en cas de victoire du parti qu’ils s’évertuent à abattre. Néanmoins, la polémique médiatique entretenue par des articles qui citent les communiqués syndicaux sans citer les propos de Marine Le Pen visent à dépeindre une version tronquée et parfois mensongère de la réalité. Une version ou Marine Le Pen, dictateur en puissance, aurait menacé d’envoyer de simples fonctionnaires faisant leur travail au goulag. Une technique médiatique qui n’est pas sans rappeler celles employées contre Donald Trump lors de la campagne étatsunienne. Il nous reste donc à espérer que les électeurs aillent consulter l’intégralité des propos de Marine Le Pen avant de se faire une idée.
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Discours de Marine Le Pen à Nantes (26/02/2017)
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Peuple, le mot qui fâche les élites mondialisées
Est-ce la peur de souffrir de la comparaison avec l’accueil assez unique, particulièrement chaleureux reçu hier par Marine lors de sa visite? François Fillon a curieusement reporté sa visite au Salon de l’agriculture, prévue depuis très longtemps sur son agenda officiel, sans préciser les raisons de ce report. Son porte-parole Jérôme Chartier, en pleine pensée magique et fustigeant le populisme, expliquait pour sa part doctement ce matin sur France Inter au micro de Patrick Cohen que l’abandon de l’euro ferait perdre 450 milliards aux épargnants français! Pourquoi s’arrêter en si bon chemin et ne pas avancer le chiffre de 900 milliards? Une banqueroute complète précédant une invasion de sauterelles et de crapauds? Après tout c’est peu ou prou ce qui devait se produire après la (ré)élection de Vladimir Poutine, et récemment avec la victoire du Brexit et de Donald Trump. Le mensonge sur la monnaie unique est ressassé par une fumeuse propagande européiste aujourd’hui battue en brèche par des centaines d’économistes de premier plan et plusieurs prix Nobel. Mentir ou se cacher la tête dans le sable comme le font les écuries présidentielles bruxelloises achèveront de les discréditer.
Ce qui pour le coup n’est pas de l’ordre du fantasme ce sont les liens du candidat Fillon avec des puissances d’argent qui n’ont pas d’état d’âme souverainiste et patriotique. Libération rappelait que M. Chartier était impliqué dans « le Cercle de réflexion, think tank » baptisé Les Entretiens de Royaumont, sis en l’abbaye du même nom (Val-d’Oise). « A la manœuvre, Jérôme Chartier, élu local et intime de Fillon. Ex-maire de Domont (Val-d’Oise). » « les Entretiens de Royaumont font défiler une étonnante faune politico-financière, invitée à disserter sur des thèmes réputés transpartisans. Hollande, alors premier secrétaire du PS, s’y est collé en 2009, sur le thème Rêvons le capitalisme. Un an plus tôt, un étonnant aréopage avait colloqué pour structurer la croissance française : Valls, Sapin et Cahuzac à gauche, Fillon, Guaino ou Copé à droite. La liste des sponsors des Entretiens de Royaumont : Axa, BNP Paribas, Total, Orange… Beaucoup de leurs patrons sont des proches, voire des intimes de Fillon. C’est le cas d’Henri de Castries fidèle entre les fidèles, qui espérait bien entrer au gouvernement une fois son candidat à l’Elysée. En tant que patron d’Axa, il est d’ailleurs déjà directement client de 2F Conseil, la société de Fillon (200 000 euros). Patron de Total, Patrick Pouyanné est, lui, l’ex-directeur de cabinet de Fillon au ministère des Télécommunications. Ou encore Augustin de Romanet (secrétaire général de l’Elysée sous Chirac et président d’Aéroports de Paris), à la fois financier et intervenant aux colloques. »
Dans un autre registre, le journal du macroniste Patrick Drahi expliquait hier à ses lecteurs que l’indignation des frontistes devant la cabale judiciaire dont ils sont l’objet sentait le réchauffé: « Acharnement judiciaire en période électorale? Le FN a le même argument depuis trois ans » . Il n’est pas venu à l’idée de nos détracteurs que si cet argument est effectivement répété c’est qu’il correspond à la réalité vécue par le FN depuis que le prévaricateur socialiste Martin Schulz, épaulé alors par Christiane Taubira, a lancé cette abracadabrantesque persécution. Une justice qui a jugé également que l’épithète de fasciste (dixit Jean-Luc Mélenchon) pour qualifier Marine n’était pas condamnable. « Dans son arrêt, la Cour, qui juge la bonne application du droit, estime que les propos poursuivis, outrageants pour Marine Le Pen mais exprimant l’opinion de leur auteur, dans le contexte d’un débat politique, au sujet des idées prêtées au responsable d’un parti politique, ne dépassaient pas les limites admissibles de la liberté d’expression.» Liberté d’expression toujours à géométrie variable et dont le périmètre n’est pas le même en fonction de la personne qui en use constate Bruno Gollnisch.
C’est devant un autre tribunal que François Hollande a choisi d’attaquer le camp national et patriotique. Nous l’avions annoncé, et c’est une première sous la Ve République, il s’est rendu lundi au siège du Grand Orient de France (GODF) , dont le nouveau grand sachem est Christophe Habas, pour discourir et assister à la cérémonie 300 ans de franc-maçonnerie, 300 ans d’émancipation (sic). M Habas, qui était le candidat adoubé par son prédécesseur, le très extrémiste Daniel Keller, avait mené « dans son premier discours interne au Convent (le 26 août 2016), une charge très offensive contre le FN… et l’extrême-droitisation des politique (…). La laïcité a-t-il notamment déclaré est une laïcité d’intégration et d’émancipation et non pas la laïcité identitaire et xénophobe du Front National qui a récupéré ce principe pour masquer ce qui n’est jamais qu’un racisme dirigé contre l’Islam, contre les Islam, dans une volonté d’essencialisation dangereuse qui ne connaît pas la réalité historique et sociale de cette religion.»
Aux propos convenus, d’une grande indigence et malhonnêteté intellectuelles du nouveau grand maître de cette secte, a répondu la tirade toute aussi peu finaude et biaisée d’un François Hollande en pleine tournée d’adieux. Devant la quinzaine d’obédiences maçonniques, il a rendu hommage aux grands ancêtres se plaçant symboliquement sous leur protection et leur magistère : « La République sait ce qu’elle vous doit, et je sais que vous serez toujours là pour la défendre, et je serai moi aussi toujours là (…) pour prendre cette responsabilité». Le plus calamiteux des présidents de la Vème république a aussi fait mine de comprendre que dans son discours à Nantes, Marine avait menacé les fonctionnaires, alors qu’elle dénonçait les pressions dont ils sont victimes de la part duSystème politique, les appelant à garder leur neutralité à ne pas céder au « gouvernement des juges », à ne « pas contrecarrer la volonté du peuple ».
Peuple… encore et toujours le mot qui fâche nos élites mondialisées, peuple français dont les grands orientaux et beaucoup plus largement tous les bénéficiaires des prébendes et des fromages ripoupblicains ont tant peur qu’il siffle dans quelques semaines la fin de la récréation...
https://gollnisch.com/2017/03/01/peuple-fache-elites-mondialisees/
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BFMacron ou la grosse artillerie anti-Marine…
Le ton, sur cette chaîne, a changé du tout au tout depuis que les sondages confirment la montée en puissance de Marine Le Pen.
Si ce n’est pas un mot d’ordre, ça y ressemble beaucoup. La coïncidence serait trop forte pour qu’elle en soit vraiment une. Nous savons que tous les grands candidats du cénacle (sauf Marine Le Pen) ont derrière les bureaux rédactionnels parisiens des hommes à eux, et pas des moindres. Mais c’est le dernier-né de la galaxie politique qui semble faire la course en tête dans ce domaine. On a la nette impression que certains médias ont reçu récemment l’ordre de passer à la vitesse supérieure pour appuyer le chouchou en perte de vitesse dans les sondages et attaquer la candidate du FN.
Pour l’instant, on laisse Fillon à ses affaires sans trop l’enfoncer car Macron aura besoin d’une partie de ses voix au deuxième tour en cas d’élimination. C’est donc sur Marine que converge le feu destructeur médiatique, puisque c’est là que se trouve le plus grand danger pour le système.
Même si Le Monde de Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse caracole en tête du peloton anti-Marine Le Pen, il semble qu’au sein de la presse dite indépendante, celui qui vire en tête avant la dernière ligne droite est bien « BFMacron ».Le ton, sur cette chaîne, a changé du tout au tout depuis que les sondages confirment la montée en puissance de Marine Le Penpour le premier tour des élections présidentielles. On prend soin d’inviter Florian Philippot, qui est chargé de monter au front télévisuel pour donner le change de l’impartialité, mais on l’attend au virage en invitant, non pas des contradicteurs soucieux de débattre, mais des bombes télévisuelles chargées de lui exploser à la figure. David Doucet, rédacteur en chef des Inrocks, en est la dernière illustration la plus flagrante. Titillé par une Nathalie Levy qui avait, pour l’occasion, retourné sa veste de journaliste de service pour endosser celle de procureur anti-Marine, il n’a eu de cesse de déstabiliser Philippot, qui est resté d’un calme olympien. On couvre le meeting de Marine Le Pen à Nantes mais on s’astreint, non pas à essayer de décortiquer ses propos, mais à la détruire dans les analyses post-meeting.
L’establishment parisien a sorti sa grosse artillerie pour défendre un homme du sérail bancaire. L’ex de chez Rothschild se sent pousser des ailes puisqu’un de ses appuis, Matthieu Pigasse, vient, lui, de chez Lazard Frères et parle le même langage. Pour couronner ce tout béni par la finance internationale, il faut savoir que la nouvelle coqueluche des affaires, le Franco-Israélo-Marocain Patrick Drahi – dont la société SFR a une participation de 49 % dans NextRadioTV, maison mère de BFM TV et RMC -, doit un retour d’ascenseur à Emmanuel Macron, qui lui a ouvert beaucoup de portes et facilité quelques prises de participations.
La boucle du noyautage télévisuel est bouclée…
http://www.bvoltaire.fr/jeanpierrelenoir/bfmacron-grosse-artillerie-anti-marine,316260