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élections - Page 398

  • Dans les territoires occupés

    C’est toujours une question extrêmement passionnelle, et donc politiquement très délicate,  que celle du destin d’Israël et de ses limites territoriales. Contrairement à ce qui s’était passé en 2011, l’absence de veto  des Etats-Unis a permis au  Conseil de  sécurité de l’ONU, avec  la voix de la France donc, d’adopter vendredi, et c’est une première depuis 1979, une résolution condamnant Israël pour sa politique de colonisation en Cisjordanie. Malgré  le  soutien militaire sans précédent, de 38 milliards de dollars pour la décennie 2019-2028,  octroyé  à  l’État hébreu par l’administration Obama en octobre dernier, beaucoup de politiciens israéliens ont accusé le président sortant d’abandonner son allié privilégié. Et ce, juste avant de passer la main à Donald Trump qui a réagi à cette résolution  en promettant d’ores et déjà d’en limiter les effets. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a indiqué officiellement, et ce n’est  pas une surprise,  qu’«Israël rejette cette résolution anti-israélienne honteuse des Nations unies et ne s’y conformera pas.».  Pareillement et comme à son habitude, la réaction de la municipalité de Jérusalem  a été toute aussi virulente avec l’annonce de son intention de délivrer aux colons, en guise de représailles,  des centaines de nouveaux permis de construire. Une politique de colonisation qui est aussi concrètement, dans la ville sainte de Jérusalem notamment, une politique d’expulsion de leurs maisons de musulmans ou de chrétiens palestiniens.

    En France, des soutiens très marqués à l’Etat hébreu ont dénoncé cette résolution de l’ONU  fustigeant la colonisation israélienne,  sur fond de compétition démographique, de guerre des ventres entre Juifs et Arabes.  Le député LR Claude Goasguen a jugé le vote des nations unies  «dangereux» en ce qu’il « (met) l’accent sur Israël seule démocratie de la région, à un moment où la majeure partie du Moyen-Orient est en feu, (et) peut créer un nouvel abcès de fixation. » Même élément de langage dans la bouche du  président de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Christian Estrosi ,  qui a annoncé son  «départ pour Israël où il (va) témoigner (son) soutien à Benjamin Netanyahou après  une décision de l’ ONU dangereuse qui attaque la seule démocratie de la région».

    Membre au Parlement européen du groupe Europe des Nations et des Libertés (ENL),  le néerlandais Geert Wilders, dirigeant  du PVV (Parti pour la liberté), soutien lui aussi inconditionnel de l’Etat hébreu, à déclaré sur son compte tweeter  : « Obama a trahi Israël. (…) Mon conseil à mes amis israéliens : ignorez l’ONU et continuez à construire de plus en plus de localités juives ».

    La diplomatie française défend de longue date une solution à deux Etats, le droit  pour les Israéliens comme pour les Palestiniens, de vivre en paix, chacun  dans un pays viable, aux frontières sûres et reconnues, position  qui est classiquement  celle  du Front National. La France organisera d’ailleurs le 15 janvier à Paris, une énième conférence, en l’absence des Israéliens comme des Palestiniens,  pour « réitérer le soutien de la communauté internationale à une solution au conflit israélo-palestinien sur la base de deux États. »

    Bruno Gollnisch l’a souvent rappelé, y compris dans l’hémicycle du Parlement européen, les colonies juives sont illégales au regard du droit international. L’UE ne reconnait pas comme faisant partie intégrante de l’Etat hébreu  les territoires occupés depuis 1967 par les colons juifs,  à Jérusalem-est comme en  Cisjordanie, sur laquelle le royaume Hachémite de Jordanie a abandonné ses droits depuis longtemps.

    La situation est formidablement complexe  et le député européen frontiste le soulignait en novembre  2014, lors du débat sur le statut de la Palestine, «la reconnaissance de l’État palestinien ne suffira pas à restaurer la paix. C’est évident, mais le maintien du statu quo suffira-t-il à restaurer la paix? (…). Le terrorisme (est) tout à fait condamnable, mais il est évident que le terrorisme se nourrit du désespoir (…). Je crains, surtout pour Israël, qu’il ne soit trop tard. Si Israël ne négocie pas maintenant, si on n’a pas voulu négocier avec le gouvernement palestinien, on a le Hamas. Si on ne négocie pas avec le Hamas, on aura les djihadistes. »

    Une crise insoluble ? Nous rapportions les  propos du « père d’Israël » dont il fut en 1948 le premier chef de gouvernement, David Ben-Gourion,  cités par Nahum Goldmann dans « Le Paradoxe Juif » :  « Si j’étais un leader arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C’est normal ; nous avons pris leur pays. Il est vrai que Dieu nous l’a promise, mais comment cela pourrait-il les concerner ? Notre dieu n’est pas le leur. Il y a eu l’antisémitisme, les Nazis, Hitler, Auschwitz, mais était-ce leur faute ? Ils ne voient qu’une seule chose : nous sommes venus et nous avons volé leurs terres. Pourquoi devraient-ils accepter cela ? ».

    Les extrémistes juifs –mais là aussi n’est-ce pas de leur point de vue assez cohérent ? – dénoncent l’ingérence, l’absence de légitimité des conférences internationales qui entendent parler de l’avenir d’Israël. Le dirigeant du parti d’extrême droite Israël Beiteinou, et actuel ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a  affirmé que cette conférence de Paris n’est pas  « une conférence de paix mais un tribunal contre l’État d’Israël ». « C’est une version moderne du procès (d’Alfred) Dreyfus avec l’État d’Israël et le peuple juif sur le banc des accusés (…).» Avant d’ajouter à l’adresse des Juifs de France: « Si vous voulez rester juifs et que vos enfants et petits enfants restent juifs, vous devez quitter la France et venir vous installer en Israël ». « Ce n’est pas votre pays, ce n’est pas votre terre, quittez la France et venez en Israël ».

    Le très droitier  site américain  pro israélien Dreuz-info  a  lui aussi  fustigé cette résolution de l’Onu, non sans faire référence, assez curieusement au FN,  sous la plume de Jean-Patrick Grumberg . « J’ai beau ne pas avoir de sympathie pour le Front National «  écrit-il , «  il ne s’est pas rendu coupable (comme l’ONU, NDLR) de ce degré de malignité envers les juifs. Il n’a certes pas encore le pouvoir me répondrez-vous, et vous aurez raison.»

    Si M. Grumberg accrédite encore  implicitement l’idée folle que nos compatriotes d’origine ou de confession juive pourraient pâtir d’une victoire de Marine Le Pen en 2017, terminons cet article avec ce témoignage du journaliste  Michel Feltin, publié aujourd’hui sur le site de  France Inter. De retour d’Hénin-Beaumont, il a assisté aux réjouissances à l’occasion de la fête et de la procession, très populaire dans la bassin minier, de la Sainte Barbe, en présence du maire Steeve Briois et de Marine.  M. Feltin a pu  jauger de la dédiabolisation réussie du FN dans cette municipalité frontiste.

    Si les discours des Torquemada  de l’antifrontisme n’impriment plus c’est parce que dans les territoires occupés depuis trop longtemps par une crise économique, sociale, identitaire, les partis du Système sont renvoyés à leurs mensonges, à leur déni du réel. « Les habitants de la France périphérique, comme on l’appelle, sont excédés par les échecs successifs des gouvernements de droite et de gauche contre le chômage. Ils doutent des bienfaits supposés de l’Union européenne et de la mondialisation. Ils n’acceptent plus d’être moralement condamnés quand ils se tournent vers un parti qui leur donne, à tort ou à raison, l’impression d’être le seul à comprendre leurs difficultés. Surtout quand ces condamnations sont émises par un Parti socialiste dont les derniers représentants locaux ont été impliqués dans des affaires de corruption et de détournement de fonds publics.»

    «Alors, il faut rester prudent quant aux prévisions électorales les derniers mois l’ont montré, mais ce que je crois profondément, c’est qu’une scène comme la fête de la Sainte Barbe à Hénin-Beaumont, par son caractère ordinaire, peut nous aider à comprendre ce qu’il va se passer lors de la présidentielle de 2017.» Nous en acceptons l’augure!

    https://gollnisch.com/2016/12/27/dans-les-territoires-occupes/

  • L'UDI marchande 80 circonscriptions à LR

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    Selon Le Canard enchaîné :

    Yves Jégo, premier vice-président de l'UDI, et soutien de François Fillon, a dit mercredi espérer "enrichir" le programme de François Fillon pour la présidentielle.

    "Le projet politique de François Fillon, candidat à la présidentielle devant les Français, sera un peu différent de celui du projet politique de François Fillon candidat à la primaire devant les électeurs de droite". "L'UDI a intégré son comité stratégique pour être pleinement dans cette majorité, pour travailler avec lui, pour définir le périmètre de notre présence dans la future Assemblée nationale mais aussi le projet politique".

    L'élu centriste a une position divergente avec François Fillon sur la loi Taubira, n'étant "pas favorable à ce qu'on y touche", alors que François Fillon veut l'amender sur son volet adoption.

    Yves Jégo se déclare aussi favorable à ce que l'avortement devienne "un droit fondamental inscrit dans la Constitution".

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le gaullisme de François Fillon

    De quelle droite Fillon est-il le nom ? Orléaniste, légitimiste, bonapartiste ? Ou aimable synthèse de ces trois pentes naturelles à l’homme de droite, toujours balançant entre État fort, libertés individuelles et subsidiarité ?

    La question est peut-être prématurée, car il nous faut faire un peu abstraction du Fillon qu'on a connu (serviteur partisan des maîtres du moment, bradant la France sur leur ordre) et de celui qu'on verra peut-être apparaître à la faveur de la campagne présidentielle, au moment où son programme se précisera et où il essaiera de rassembler au-delà de son camp.

    Certains le voient bonapartiste, légitimé par le plébiscite de la primaire « de la droite et du centre » et bientôt porté en triomphe par l'élection présidentielle.sa légitimité numérique l'autorisant à gouverner par décrets et référendums il en annonçait cinq, déjà réduites à deux réforme des institutions et des retraites (immigration, équilibre budgétaire et organisation ne font plus partie - pour le moment - des référendums prévus). Démocratie directe, moins de représentants et moins d'échelon territoriaux ce sont autant de contre-pouvoirs qui seraient affaiblis et l'autorité de l'État qui serait renforcée-y compris vis-à-vis de l'Europe, puisque Fillon insiste sur la nécessaire souveraineté de la France.

    Pourquoi pas orléaniste, aussi, puisqu'il est censé être ultra-libéral, voulant dégraisser l'État et la dette du pays, donner le pouvoir aux patrons dans les négociations (avec un référendum d'initiative patronale si les négociations collectives avec tes partenaires sociaux échouent, au niveau des entreprises), il annonce aussi vouloir réformer une Santé trop généreuse, payer les fonctionnaires au mérite... au point que les pauvres sont les absents de son programme, ce qui en fait la grande fragilité populaire. « Le conservatisme sera social ou ne sera pas », comme le remarque François Huguenin (Le Figaro, 2 décembre). Le catholicisme du candidat ne semble pas trop le freiner quand il s'agit de lois sociétales, ce qui est assez orléaniste - et tellement en accord avec les déclarations de la Conférence des évêques de France, très orléanistes eux-mêmes en matière de relations entre l'Église et la société !.

    Mais son légitimisme paraît moins marqué. Le Fillon a un petit côté réactionnaire, certes, puisqu'il a l'air d'aimer la France, et de ne pas juger cela rétrograde ni honteux. Il n'hésite pas à parler des racines chrétiennes de la France, donc à s'enraciner dans le temps long, comme tout bon contre-révolutionnaire. Mais son conservatisme moral n'apparaît tel, qu'aux yeux des libéraux forcenés, qui rêvent d'un espace social vierge de toute morale collective.

    "Faire avec" est sa devise

    En fait, il est très clair que Fillon n'est pas du tout légitimiste souverainiste, certes, mais pas au point de remettre en cause l'Europe (dont il parle peu). Point enragé de droit à la différence, certes, mais considérant que l'époque est ce qu'elle est (à défaut d'être Antigone, il ferait donc un bon Créon, ce qui est une bonne chose à la tête d'un État). Mais surtout privilégiant l'économique, pas tellement à son corps défendant, mais parce que la chose est pour lui primordiale. Il est certain que l'économie est si dégradée que commencer par elle paraît nécessaire, même pour qui voudrait, à terme, sur des bases assainies, restaurer une autre France. On ne sent pas Fillon sur cette pente son goût pour l'histoire, c'est une manière d'être proche de toutes les générations, et son goût pour l'éducation n'est que naturel et rationnel dans un pays où maitriser l'école signifie gouverner tes consciences.

    Pour le dire autrement, le bien commun paraît moins le but à atteindre que le résultat mécanique d'une série de mesures économiques assorties d'un peu de bon sens social. Là encore, on peut saluer une manière de réalisme (qu'on retrouve dans son approche de la politique étrangère et dans son traitement des revendications communautaristes musulmanes) mais déplorer un manque de vision politique. « Faire avec » est la devise de Fillon.. Fillon est donc un orléaniste bonapartiste. Alliance de la carpe et du lapin, comme le notait finement Marcel Gaucher, en anticipant les difficultés à venir. « Imposer le libéralisme est par nature une tâche difficile, puisqu'il est foncièrement hostile au volontarisme. Prendre le risque d’affaiblir l'État quand on compte sur son autorité n’est pas chose simple. » (Le Monde, 29 septembre). Non, ce n'est pas une chose simple, mais c'est un classique de la démocratie à la française, qui a toujours su ce que l'idée de liberté recelait de totalitarisme, quitte à lui rendre un culte, pour cette raison même. On est bien dans le gaullisme, c'est-à-dire un faux conservatisme, où l'illusion de la grandeur (de la France, de l'État, de la civilisation) aveugle dans un premier temps, puis elle justifiera dans un second temps qu'on accompagne le mouvement sous prétexte de le gouverner, avec une raideur de caporal. Fillon, libéral amoureux d'un État fort, paraît bien gaulliste. Ce n'est pas lui qui synthétisera les trois droites.

    Hubert Champrun monde&vie 15 décembre 2016

  • Comme le général de Villiers a pris date avec François Fillon

    Le chef d’état-major des armées souhaite que le budget de la défense atteigne 2 % du PIB, alors que le candidat de la droite est beaucoup plus prudent. 

    Pierre de Villiers prend date.© Sipa Press Le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (Cema), a publié un « point de vue » dans Les Échos de mercredi pour rappeler que « le prix de la paix, c’est l’effort de guerre. » Sur le fond, rien de neuf. Depuis des mois, le Cema martèle le même thème devant tous ses auditoires  : face aux menaces, il faut augmenter le budget de la défense jusqu’à 2 % du PIB, contre 1,77 % aujourd’hui - soit une augmentation d’environ 4 milliards. Et il faut le faire, selon lui, « avant la fin du prochain quinquennat ». C’est là que le bât blesse, notamment avec François Fillon.

    Notes inquiétantes. Les deux hommes se connaissent bien et se fréquentent à titre privé. Et la semaine dernière, le Cema aurait rencontré Jean-Paul Faugère, ancien dircab de Fillon à Matignon et toujours proche de lui. Le général en est ressorti convaincu que la priorité du candidat LR serait le redressement des finances publiques… pas le budget militaire. Deux notes plaidant dans ce sens ont été transmises à François Fillon, que les milieux de la défense jugent « inquiétantes ». [....]

    La suite sur Secret Défense

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Comme-le-general-de-Villiers-a

  • [Point de vue] Après le séisme Donald Trump, Hillary Clinton mord la poussière

    «Make America Great Again»

    Ce slogan a-t-il été l’atout maître pour Donald Trump ? Les résultats des présidentielles américaines remettent totalement en question les analystes, les sondeurs, les universitaires et les média. Qui n’aurait pas misé son cheval, sa propriété,  sur Hillary, elle si professionnelle, si intelligente, si assurée de son succès, si confiante dans son avenir ? Alors que l’extravagant, grossier, vulgaire personnage qu’est Donald Trump, ignorant tout de la politique et de ses intransigeances, avait annoncé dès le début qu’il partait pour gagner en assurant à ses électeurs et électrices (si souvent humiliées parfois par ses propos orduriers) qu’il prendrait d’assaut ce fauteuil de 45ème Président des States.

    Le pire a été dit sur ce milliardaire, qui ne l’est devenu que par l’appui de son père, et qui a poursuivi sa carrière dans l’immobilier et sur son nom, étalé partout pour en devenir une obsession, tout en connaissant quelques sales affaires juteuses, dont il est ressorti, assurant que si les States permettaient ses entourloupes, pourquoi s’en priverait-il ? 

    C’est un homme puissant,  étrange et dérangeant, qui secoue les arbres avec une telle force qu’il finit par les déraciner. Habitué des plateaux de télévision, pour avoir exercé entre autres des rôles d’animateur, pendant plus de 10 ans, il joue sur scène à faire peur et à tenter de ridiculiser tout adversaire. Il se sait invincible sur ce terrain-là. Sa voix, sa gestuelle, sa coiffure, ses doigts pointés, ont été étudiés pour impressionner le public. Et il y est parvenu.

    La première cible a été le berceau de l’industrie américaine, autour de la région des Grands Lacs et  en s’imposant dans le Nord-est (en Pennsylvanie, dans l’Ohio, dans le Wisconsin), il avait fait le plein des voix conservatrices dans le Sud en raflant la Floride, ne laissant que la Virginie à Hillary Clinton. C’est grâce pourtant à la Pennsylvanie, retournée dans le giron républicain pour la première fois depuis 1988, que Donald Trump s’est assuré de recueillir au moins 279 grands électeurs. Un échec, personnel et politique pour Hillary Clinton.

    Car d’enjambées de chat botté, tout en vociférant sur Hillary,  allant même jusqu’à dire qu’il faut l’enfermer en prison, ce qui n’a jamais fait vaciller Hillary Clinton, il a réussi à franchir le cap fatidique  des 270 électeurs lui donnant accès au Bureau ovale.

    Hillary Clinton, ex-secrétaire d’État, ex-Sénatrice, largement favorite, qui avait très mal commencé la campagne en étant quelque peu souffrante, malgré ses hautes qualités professionnelles reconnues par  tous, a été écrasée par ce rouleau compresseur qu’est Donald Trump, mise à mal par les révélations du  FBI et par Wikileaks. Elle n’était pas vraiment blanche dans toutes les affaires qu’elle a menées et surtout, elle n’avait rien de sympathique, malgré cet éternel sourire. En bref, elle n’était pas aimée et dans certains cas, il vaut mieux susciter de la colère plutôt que de l’indifférence.

    Donald Trump a défié plusieurs règles considérées comme des classiques de l’analyse politique aux États-Unis. Sa stratégie et sa mise en œuvre seront certainement étudiées demain en cours de sciences politiques dans les universités du pays.

    Son calendrier pour accéder à la Maison-Blanche :

    Le futur locataire de la Maison-Blanche va devoir patienter jusqu’au 20 janvier prochain pour être officiellement investi et prêter serment sur la Bible. Ce mercredi 9 novembre, il a rencontré Barack Obama qui l’a invité à la Maison-Blanche« pour faire le point sur le planning de transition sur lequel son équipe travaille depuis presque un an. » Une période de transition de deux mois s’ouvre, pendant laquelle le pays va avoir deux chefs d’État à la fois. Donald Trump n’aura cependant aucun pouvoir, notamment sur la Constitution. Durant cette période, Donald Trump va devoir annoncer ses ministres et les 4 000 hauts fonctionnaires qui l’entoureront. Parmi eux, 1 000 devront être confirmés par une décision du Sénat. Le 12 décembre, les grands électeurs voteront dans la capitale de leurs États respectifs pour désigner le président et son vice-président.

    En s'installant à la Maison-Blanche, Donald Trump a désormais les mains libres pour mener son programme, à commencer :

    - par la lutte contre l'immigration

    - la construction d'un mur de 1600 km le long de la frontière avec le Mexique pour remplacer des barrières.

    - l’expulsion des millions d'immigrés clandestins dont la plupart travaillent aux Etats-Unis avec un coût exorbitant de ces mesures  à 166 milliards de dollars.

    Mais ne sait-il pas que certaines besognes (ou du moins non gratifiantes comme dans le bâtiment, le nettoiement des rues et autres) ont besoin d’une main d’œuvre sans col blanc, allouée généralement à une certaine catégorie de personnes.

    Sur le plan économique, l'Amérique de Trump sera encore plus libérale et protectionniste : le nouveau président mise tout sur le made in USA et veut renforcer les barrières douanières sur les produits étrangers, à commencer par la Chine. Vers la fin de l'ObamaCare ? Les entreprises américaines qui délocalisent seront surtaxées, c'est le cas de Ford, par exemple. Enfin, Donald Trump pourrait bien supprimer la réforme de santé de son prédécesseur. Il l'a clamé haut et fort : il veut abroger l'ObamaCare, l'accès aux soins pour les plus bas revenus. Cette réforme-là, si difficilement mise en place, assurait aux pauvres la possibilité d’être soignés et la supprimer nous semble à nous en Europe d’une telle injustice qu’elle nous lève le cœur.

    Quand on sait que Donald Trump est un être imprévisible, qu’il accorde à toute question 2 minutes 30, pas plus, qu’il n’a jamais eu la plus petite expérience politique et qu’il ne fait rien d’autre que ce qu’il veut, on peut être inquiets.

    L’avenir nous dira si le soutien de la famille OBAMA, a été un « plus » ou un « moins ». S’il saura déléguer, l’Amérique, ce n’est pas une scène de théâtre si immense soit-elle. S’il est à classer parmi les populistes. Dans le slogan «Make America Great Again», Donald Trump fait également référence à sa volonté de redresser l'économie des États-Unis. Et c'est là que sa réussite professionnelle devient un argument de poids auprès de son électorat. En tant qu'homme d'affaires, sera-t-il capable d'aider à sortir le pays de l'impasse financière dans laquelle elle se trouve ? De nombreux livres vont paraître et bien des explications données. En tous cas, si on admirait le comportement si élégant d’Obama et son aisance en toutes circonstances, il faudra s’habituer à ce personnage-là, aussi à l’aise sur une scène en menant un combat de catch !

    Solange Strimon

    http://www.vexilla-galliae.fr/points-de-vue/editoriaux/2247-point-de-vue-apres-le-seisme-donald-trump-hillary-clinton-mord-la-poussiere

  • Marine Le Pen, personnalité politique préférée des Français !

    C’est un pavé dans la mare du politiquement correct qui risque de faire déborder les limites de la bien-pensance.

     

    Le classement IFOP des personnalités préférées des Français, c’est l’aristocratie médiatique qui distribue ses quartiers de noblesse pour ordonner au quidam que nous sommes devant quelles personnalités s’extasier. Le temps d’une année.

    1.000 personnes « dites « représentatives » de la population de plus de 15 ans ont été interrogées.

    Reste à savoir ce que « représentatif » veut dire. À moins que tout soit dans le « représentatif ».

    Parmi une série de 50 personnalités françaises présélectionnées selon le principe de l’autosuggestion, la personne sondée doit répondre à la question : « Quel(le)s sont, parmi les personnalités suivantes, les dix Français(es) qui comptent le plus pour vous aujourd’hui, et que vous trouvez les plus sympathiques ? »

    Yannick Noah a dominé ce classement neuf fois consécutivement de 2007 à 2012 et dix fois au total. Yannick Noah : il est cool et sympa, beau gosse et métis, et puis, en cas de victoire de Marine Le Pen, il a dit « qu’il quitterait la France ».

    Sauf qu’il a quitté le classement et que Marine Le Pen vient d’y faire une entrée fracassante.

    Ce qui fait dire à nos médias pour le reste de l’année à venir qu’Omar Sy, frère de lait de Yannick et de la France multiculturelle, reste « la personnalité préférée des Français », enfin… des 1.000 interrogés pour l’occasion.

    Seulement voilà, la vague était trop forte et Marine Le Pen se hisse direct à la 37e place du classement.

    Elle devient ainsi, selon l’équation IFOP annuelle, la personnalité politique préférée des Français.

    De là à y voir un signe à l’aube de cette grande année électorale et c’est un pavé dans la mare du politiquement correct qui risque de faire déborder les limites de la bien-pensance.

    D’autant que la présidente du Front national arrive devant François Fillon, vainqueur de la primaire à droite (42e), Emmanuel Macron, ballon de baudruche médiatique, encore jamais élu mais candidat à l’élection suprême (46e) et tout devant Jean-Luc Mélenchon.

    Ce n’est pas une révolte c’est une révolution.

    Et les médias d’être mauvais joueurs. Car Marine Le Pen progresse dans l’opinion, même sous le prisme des sondages d’opinion à crédibilité variable.

    En octobre dernier, selon le baromètre Elabe, son taux d’opinions favorables atteignait 29 %, son plus haut niveau depuis janvier 2015, ce qui la fit entrer dans le Top 5 des personnalités politiques préférées. Mais c’est la faute au « climat ambiant », dixit Yves-Marie Cann, directeur des études politiques d’Elabe. Pas de bol, la météo lui serait donc favorable.

    Et le site Internet LCI (24 décembre) tente une réassurance à l’intention des lecteurs qui pourraient s’effrayer de cette montée en puissance de Dame Le Pen et titre « La présidente du FN fait son entrée à la 37e place du traditionnel palmarès des personnalités préférées des Français. Devançant les Fillon, Macron et Mélenchon, elle reste cependant encore très décriée ».

    On apprend ainsi, en fin d’article, que la fille de Jean-Marie Le Pen – référence généalogique peu flatteuse dans le dictionnaire des médias – « repousse autant qu’elle séduit »… Formule creuse et sans consistance visant à rassurer l’auteur. Et à effrayer le lecteur.

    Le système médiatique d’autocongratulation s’enraye donc quand les sondages d’opinion donnent la parole à l’opinion. En attendant, Marine Le Pen s’installe dans le paysage politique des Français car « elle compte et qu’elle est sympathique » (dixit) au point d’en bousculer les lignes imposées de l’arroseur arrosé.

    De là à imaginer qu’en 2017 Yannick Noah, dont la colère « n’est pas un front/Elle n’est pas nationale/Ma colère a peur aussi/C’est la peur, son ennemie… », ne soit contraint de faire ses valises… Cochon qui s’en dédit !

    http://www.bvoltaire.fr/annesophiedesir/marine-le-pen-personnalite-politique-preferee-des-francais,302320

  • Les milieux de la Défense jugent le projet de François Fillon inquiétant

    Article de Jean-Dominique Merchet pour l'Opinion :

    "Le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (Cema), a publié un « point de vue » dans Les Échos de mercredi pour rappeler que « le prix de la paix, c’est l’effort de guerre. » Sur le fond, rien de neuf. Depuis des mois, le Cema martèle le même thème devant tous ses auditoires : face aux menaces, il faut augmenter le budget de la défense jusqu'à 2 % du PIB, contre 1,77 % aujourd’hui - soit une augmentation d’environ 4 milliards. Et il faut le faire, selon lui, « avant la fin du prochain quinquennat ». C’est là que le bât blesse, notamment avec François Fillon.

    Les deux hommes se connaissent bien et se fréquentent à titre privé. Et la semaine dernière, le Cema aurait rencontré Jean-Paul Faugère, ancien dircab de Fillon à Matignon et toujours proche de lui. Le général en est ressorti convaincu que la priorité du candidat LR serait le redressement des finances publiques… pas le budget militaire. Deux notes plaidant dans ce sens ont été transmises à François Fillon, que les milieux de la défense jugent « inquiétantes ».

    Le candidat de la droite ne s’en cache d’ailleurs pas. « Mon objectif est que le budget de la défense atteigne 1,9 % du PIB en 2022 », assurait-il à l’Opinion. L’objectif des 2 % est repoussé au quinquennat suivant. Selon le rythme de progression, la différence entre les souhaits des armées et les engagements de François Fillon pourrait atteindre cinq ou six milliards sur la durée du mandat. Comme on le dit à l’état-major, l’article des Echos est « une façon de peser sur les choses. »

    En attendant, François Fillon passe de la pommade aux militaires, comme il l’a fait le week-end dernier en se rendant auprès de l’opération Barkhane au Sahel. Les mots gentils ne coûtent pas cher (...)"

    Les milieux de la Défense peuvent effectivement être inquiets car François Fillon fût le premier ministre ayant mené la diminution des effectifs militaires la plus importante de ces 30 dernières années (- 54 000 hommes) et la plus destructrice en termes d'efficacité (embasement).  

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Droite hors les murs : derrière la porte étroite, un boulevard !

    Un spectre politique est fait d'interactions , un parti n'existe pas seul, indépendamment des autres. Aussi, la désignation de François Fillon par la primaire de la droite et le renoncement de François Hollande influencent-ils l'identification et le positionnement des autres formations politiques.

    Pour l'heure, les candidats de la droite modérée et du Front national sont donnés au second tour de la prochaine présidentielle. La principale force de François Fillon vient de la déconfiture de la gauche et de l'aspiration de l'opinion publique à l'alternance. Son programme est intrinsèquement libéral bien qu'il l'ait mâtiné de marqueurs conservateurs (préconisation de l’uniforme à l'école). Ce sont ces derniers, mis en avant dans la toute fin de la campagne, qui lui ont permis de distancer ses adversaires. Il pourrait donc voir sa popularité décroître si, confronté à la concurrence d'Emmanuel Macron (qui incarne le retour à l'unité doctrinale du libéralisme dans ses versions, sociétale de gauche, et économique de droite), il accentuait son positionnement libéral.

    Quant à Marine Le Pen, elle pense sa place au second tour assurée par la division de la gauche (entre socialisme, social-démocratie et social-libéralisme). Elle se désintéresse donc voire agresse dans leurs convictions (comme sur l’avortement) les électeurs de cette droite catholique qu'elle juge, sans doute hâtivement, peu nombreux au regard du score réalisé par Jean-Frédéric Poisson au premier tour de la primaire de la droite. Elle cherche à atteindre une telle « normalisation » qu'elle gomme de son programme toute une série de marqueurs identitaires (son indifférentisme religieux la conduit à une sorte de laïcisme). Elle en devient sociétalement libérale, tout en préconisant une forme d'étatisme (sans pour autant aller jusqu'au collectivisme) en matière économique. Elle pense que cela lui permettra de réunir sur son nom les différentes catégories d'électeurs s'étant opposé, lors du référendum de 2005, au traité établissant une constitution pour l'Europe.

    L'un comme l'autre risquent donc de voir une partie de leur électoral être déçue et être susceptible de les quitter. Dans les deux cas, il s'agit de l'électorat authentiquement de droite qui ne confond pas (contrairement à François Fillon) le rejet du fiscalisme avec le libéralisme ni (à l'inverse de Marine Le Pen) l’antilibéralisme avec l'étatisme. C'est cet électorat qui, tout à la fois, regrette que François Fillon ne soit pas souverainiste et n'apprécie pas que Marine Le Pen abandonne l'organicisme social. En fonction de priorités rationnelles ou de réactions émotionnelles, il s'est déjà porté sur la droite modérée ou sur le Front national. Mais toujours faute de mieux.

    Nous sommes la droite hors-les-murs

    Dans ces conditions, contrairement à ce qui a pu être affirmé, ce qu'il est convenu d'appeler, à défaut d'une meilleure expression, la « droite hors les murs » (DHLM) a, devant elle, un boulevard. Certes, son espace politique semble a priori écrasé tant François Fillon et Marine Le Pen cherchent à étendre, au risque de l'incohérence, leurs spectres politiques. Mais, l'un comme l'autre n'ont pas du tout compris cet électorat qui fait le pont entre la droite modérée et le FN et dont une partie balance, au gré des élections, entre les deux. Sans qu'il en soit parfaitement conscient (d'où son errance électorale), il adhère à la philosophie classique.

    Celle-ci promeut la sociabilité : (où les corps sociaux sont régis par des principes inscrits dans l'ordre cosmologique des choses) à l'inverse de l'idéologie moderne qui fait l'apologie de la sociabilité artificielle (où les règles de fonctionnement des corps sociaux sont produites par la rencontre de volontés). Sur tous les sujets, qu'il s'agisse de la nation (identitaires contre multiculturalistes), de l'Europe (souverainistes contre fédéralistes), des mœurs et de la bioéthique (conservateurs contre progressistes) ou enclore des relations internationales (réalistes contre idéalistes), l'opposition est philosophiquement la même. Tous ces clivages thématiques se superposent. La ligne de fracture entre classicisme et modernisme est donc fondamentale.

    Or, si la modernité a cherché à détruire l'ordre naturel des choses, elle n'a pu qu'en obscurcir la perception et non le déraciner entièrement du cœur et de l'esprit des hommes. Une grande partie des Français sont donc toujours classiques c'est le cas quand ils veulent conserver leur identité et exiger des immigrés l'assimilation ou la remigration, quand ils voient dans l'Europe une civilisation et rejettent la bureaucratie de l’Union Européenne, quand ils approuvent les crèches de Noël dans l'espace public et refusent le laïcisme, quand ils rejettent tant la loi de la jungle libérale (travail du dimanche) que l'égalitarisme socialiste (assistanat) mais veulent un État fort (protecteur) mais limité dans ses interventions (subsidiarité) ou encore quand ils défendent la famille traditionnelle contre une atomisation hédoniste.

    C'est ce que ni François Fillon ni Marine Le Pen n'ont, semble-t-il, compris. Faisant preuve d'une incohérence doctrinale (sous prétexte d'attirer à eux différents segments électoraux), ils sont prêts à défendre une position moderne sur certains sujets tout en tendant vers une analyse classique pour d'autres. Ils ne satisfont donc vraiment personne. Voilà pourquoi l'avenir de la « droite hors les murs » s'il paraît à première vue bouché, est ouvert et prometteur, si celle-ci se fait clairement le porte-parole de la pensée classique. Encore faut-il qu'elle trouve ses incarnations tant nationales que locales.

    Guillaume Bernard monde&vie  15 décembre 2016

    Guillaume Bernard est maître de conférences à l'ICES (Institut Catholique d'Études Supérieures). Dernier ouvrage paru La guerre à droite aura bien lieu, Le mouvement dextrogyre, DdB. 2016,396 p., 19,90 €.

  • Benoist Apparu, porte-parole de François Fillon, a voté pour la loi Taubira

    D'Agnès Marion, Conseillère régionale FN Auvergne-Rhône-Alpes, présidente du cercle Fraternité, sur Boulevard Voltaire :

    "Le président de Sens commun, Christophe Billan, affirmait dans Le Point, le 22 décembre dernier, qu’au Front national « il est difficile de savoir qui parle en son nom et quelle est précisément la ligne de cette formation politique » sur les questions de la famille. Visiblement, M. Billan voit et entend ce qu’il veut voir et entendre !

    Sens commun, né du vaste mouvement de refus du mariage homosexuel, n’en finit pas de se contorsionner pour justifier son ralliement à François Fillon et, pour cela, cherche des contradictions au Front national là où, au fond, il n’y en a pas.

    On aurait légitimement pu penser que le mariage pour tous et la logique libérale-libertaire qui préside à la loi Taubira étaient, pour Sens commun, centraux et dépassaient en termes d’importance politique tous les autres thèmes ! Mme Taubira elle-même, en parlant de changement de civilisation, validait ce raisonnement. Pourtant, Sens commun, en faisant le choix de soutenir une famille politique puis un candidat pour lequel la question de l’abrogation de la loi Taubira n’est ni unanime ni centrale, est, en quelque sorte, sorti de la logique de son combat initial et fondateur. À ce titre, le virage pris par M. Fillon dans le choix de son équipe de campagne est symptomatique : faut-il rappeler que M. Apparu, aujourd’hui porte-parole, a voté pour cette loi ?

    En revanche, du côté du FN, pas de tergiversation : la loi sera abrogée. Parce qu’au FN, nous savons que la destruction des acquis familiaux ET sociaux voulue par l’ultra-libéralisme dont M. Fillon est le héraut précarise les Français en rognant les protections qui leur permettent de se projeter dans l’avenir. Or, la famille est, par définition, le lieu où les logiques de marché ne rentrent pas. Abîmée financièrement, dégradée symboliquement, la famille offre donc moins de résistance à l’ultralibéralisme. 

    C’est pourquoi la famille mérite d’être défendue économiquement mais aussi symboliquement et institutionnellement. C’est la double raison de l’opposition absolue du Front national au mariage pour tous. À l’intérêt supérieur de l’enfant d’avoir un père et une mère se lie une position antilibérale : refus du marché partout, des logiques de marché pour tous, de la marchandisation des corps où nous mènent la PMA et la GPA qui découleront, in fine, de la logique de cette loi.

    Ne nous méprenons pas si le FN s’est prononcé à l’unanimité contre le mariage pour tous, c’est qu’il a pris acte de la nécessité de structurer la société autour d’une cellule familiale solide fondée sur sa forme naturelle (un père – une mère). Une famille française sûre matériellement et solide symboliquement, c’est la France qui continue ! La question de l’abrogation ne fait pas débat pour les responsables de notre mouvement. Certes, il faut reconnaître que, pour certains membres du FN, cette question n’est pas première : ils considèrent, à juste titre, que ce sujet n’est qu’un enfumage de la part des socialistes pour cacher leur médiocrité dans le gouvernement de la France et recréer artificiellement le clivage gauche/droite. D’autres y voient un vrai changement de civilisation. Mais tous sont unanimes pour demander l’abrogation de la loi Taubira.

    À quelques mois de la présidentielle, il ne reste plus qu’un seul candidat qui propose, dans son programme, l’abrogation de la loi Taubira : c’est Marine Le Pen, soutenue par le Front national dans son ensemble et dans sa diversité. Et, pour abroger cette loi et remettre la France en ordre matériellement et anthropologiquement, elle doit être surtout soutenue par une majorité de Français. La ligne est claire !"

    Michel Janva

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