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élections - Page 402

  • Lettre de ma fachosphère

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    Comprenez bien, les frileux, les tartuffes, les crédules, les égoïstes, qu’il n’y a pas de fachosphère, désolé : il n’y a que des patriotes.

    Au « Grand Jury » de RTL, Jérôme Chartier, conseiller spécial de François Fillon, s’est ému de la caricature du candidat en Farid Fillon, laquelle succède sur les médias libres à celle d’Ali Juppé. Et de faire remarquer qu’Alain lui-même attribue son échec à Ali… Ce qui est un peu facile et bien peu lucide de la part d’Alain.

    Chez François, on flaire le danger et on ressort une vieille ficelle rebaptisée la « fachosphère » dont nous, lecteurs de Boulevard Voltaire, sommes d’odieux membres.

    Penchons-nous, fachosphériens, sur ce terme.

    La fachosphère, invention médiatico-gauchiste à l’origine, procède du « plafond de verre », du « cordon sanitaire », du « front républicain ». « Tous ensemble contre les fachos, tous ensemble, tous ensemble ! » L’accusation de nazisme contre n’importe quel opposant, dans la bouche des inventeurs du « padamalgam », ils ne sont pas à une contradiction près !

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  • EN CAS DE DUEL FN-PS EN 2017, FARID FILLON APPELLERA À VOTER POUR LE CANDIDAT SOCIALISTE « SANS AUCUNE HÉSITATION »

    Et ça étonne qui ?
    On vous avait dit quoi sur cet homme, qui a passé 5 ans le cul posé sur nos impôts et qui se la joue Trump pour bourgeois naïfs ?
    Peut-être bien que si Juppé a été aussi baboucholâtre, c’était pour assurer une victoire écrasante de Fillon sans qu’il n’ait un seul mot dur à dire contre l’islam, et ainsi passer pour le défenseur de la France sans prendre le risque de choquer son électorat de connards consensuels.
     

    Y.M.

  • Le sabotage de l’élection officielle de Trump : c’est raté

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    A trois reprises, ils auront avidement cherché à barrer la route de la présidence à Donald Trump en démonétisant le personnage, en torpillant sa campagne. Ce fut d’abord durant les semaines précédant la convention républicaine, en juillet, dans l’Ohio, pour l’empêcher de monter sur le podium en vainqueur des primaires. Ce fut ensuite lors de l’ultime ligne droite avant l’élection du 8 novembre, en lâchant à ses trousses une presse haineuse qui dépassa toutes les bornes de la désinformation et de l’intoxication. Ce fut enfin, lundi 19 décembre, pendant la dernière opération de ce long processus électoral qui consista à permettre à chacun des « grands électeurs » de se prononcer en son âme et conscience pour le candidat républicain, la candidate démocrate ou pour tout autre individu. Trois tentatives de sabotage : trois échecs. L’establishment gaucho-libéral, les spadassins patentés du globalisme et les apatrides de Wall Street ont cette fois définitivement perdu la partie. Elle aura duré un an, presque jour pour jour.

    8761-20161222.jpgLundi dernier, le Collège électoral, une création qui remonte à 1787, s’est réuni au grand complet à travers tout le pays. Il y eut, répartis et mobilisés dans les enceintes législatives des cinquante Etats – ainsi que dans le District of Columbia qui recouvre la capitale, Washington – 538 notables que l’on appelle en la circonstance des grands électeurs et qui appartiennent aux deux principales formations politiques. Chaque Etat et le District furent très précisément dotés du nombre de ces grands électeurs correspondant à leur poids spécifique dans l’Union fixé une bonne fois pour toutes : à titre d’exemple, Washington en a trois, le Maine quatre et la Floride vingt-six. Mais pourquoi 538 grands électeurs ? C’est le nombre total des représentants (435) et des sénateurs (100) au Congrès, auquel on ajoute trois de plus pour Washington. Lundi, ils ont voté. En temps normal, ce vote n’aurait été qu’une formalité. Mais, l’exceptionnalisme couronnant cette année électorale 2016, le suspense dura jusqu’au soir.

    En principe, les grands électeurs se doivent de voter pour le candidat ayant remporté l’Etat auquel ils sont liés. Logique : ces notables n’apparaissent après tout que comme les hérauts de l’expression populaire. En théorie, on ne les crédite d’aucun état d’âme, d’aucun choix personnel. En théorie seulement, et c’est bien là le problème. Ni la Constitution, ni la loi fédérale ne les obligent à se soumettre aux résultats, Etat par Etat, de l’élection présidentielle. Devant ces urnes typiques du fédéralisme américain, ils sont libres de redistribuer les cartes et de faire d’un vainqueur un vaincu.

    C’est dans cette originalité, voulue par les Pères fondateurs, que se sont engouffrés les ennemis de Trump. Celui-ci a obtenu, le 8 novembre, 306 grands électeurs alors que 270 lui auraient suffi pour entrer à la Maison Blanche. La tentative de sabotage dont il fut victime consista à convaincre 37 grands électeurs républicains de voter pour toute personne autre que lui. Dans cette opération indigne d’un grand pays mais très adaptée à « leur » démocratie, la plus infecte panoplie fut déployée : intimidations, menaces de mort, corruption, manifestations… Tout parut bon pour délégitimer Trump. Durant cette épreuve, la confiance du New-yorkais resta de bronze. Il perdit deux grands électeurs seulement dans cette misérable offensive. Comble d’ironie : Hillary Clinton en perdit deux fois plus.

    Christian Daisug

    Article paru dans Présent daté du 22 décembre 2016

    http://fr.novopress.info/

  • "Dans le Grand-Est, on doit beaucoup sa place à Florian Philippot, certains devraient y réfléchir"

    Ce que Florian Philippot a désigné comme une "crisounette" pourrait bien se transformer en une purge dans le Grand-Est :

    "Toi tu la ferme jusqu’à la fin de la mandature !". La formule, directe et sans ambiguïtés, lancée par Eric Vilain  et Thomas Laval, tous deux proches de M. Philippot, à l’élu vosgien Jordan Grosse-Cruciani a jeté un froid dans l’hémicycle régional.

    "Ces deux élus ont été agacé du soutien affiché par Jordan à Marion Maréchal Le Pen sur Facebook en aimant une photo" de la députée du Vaucluse assure une source interne au FN. "C’est la chasse aux sorcières au FN, à Paris, dans les régions et ici. Philippot veut écarter tous ceux qui ne sont pas de sa ligne" souffle un élu. L’homme fort du Grand-Est qui sera de nouveau candidat aux législatives à Forbach (Moselle) en juin veut en effet s’assurer que la voie est libre: "si on n’est pas sur sa ligne et qu’on peut le contredire en se rapprochant de Marion, on est rapidement mis de côté" assure un autre sous couvert d’anonymat. Pas question de contredire le "chef" qui conseille toujours autant la candidate à la présidentielle, dit-on dans les rangs frontistes (...)

    "En l’absence du chef les divisions risquent de se durcir" assure un cadre du FN en Moselle. "Florian Philippot est bien plus présent à Paris sur les plateaux de télévision. Depuis la rentrée, je ne l’ai jamais autant vu à la télévision. Pendant ce temps-là, les troupes ne sont pas tenues ici" assure-t-il. "Il pourrait être chroniqueur sur BFMTV" raille un autre cadre de la ligne Marion-Jean-Marie Le Pen. "Pendant la présidentielle, le travail de la région Grand-Est ne va pas s’arrêter mais on sera tous en mode terrain loin des dossiers" assure un autre qui craint "une implosion en cas de faible score du FN au premier tour".

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L’actualité nous l’indique, le FN est le plus cohérent!

    La rengaine est connue, dés que les avertissements du Front National sont confirmés par l’actualité, et que les dirigeants frontistes ont l’audace de le rappeler, ces derniers sont accusés par les bien-pensants du microcosme,  de se comporter comme des salauds, des charognards abjects. On l’a vu ces dernières heures après l’attentat commis à Berlin  . Même si le premier suspect, un jeune Pakistanais,  a été relâché par la police berlinoise, la piste du terrorisme islamique est bien évidemment la plus probable (la tuerie a été revendiquée hier soir  par l’Etat islamique), sachant que les exactions et crimes commis ces derniers mois contre des Allemands l’ont été par des migrants et autres réfugiés de fraîche date. Le site de BFM TV s’en faisait l’écho, « Malgré une menace persistante depuis quelques mois, ainsi que la multiplication des attaques sur le sol allemand, les services (de renseignements allemands) », «  en sous-effectif » , « restent mal préparés (…) face à l’arrivée massive de migrants dans le pays depuis l’été 2015. »

    Cette déferlante de l’immigration, en Allemagne comme ailleurs, à l’évidence lourde de menaces de déstabilisations  (mais qui ne nous conduit pas à affirmer bien sûr  que tous les immigrés sont des terroristes en puissance),   est occultée par les figures du lobby immigrationniste en plein déni du réel.

    On l’a vu encore dernièrement suite au reportage de France 2 diffusé le 7 décembre  (retweeté par Bruno Gollnisch et Marine Le Pen notamment) dans des cafés à Sevran ( Seine-Saint-Denis), à Rilleux-la-Pape (Rhône). Il est montré une réalité que les Français minoritaires vivant (encore) dans les communes plurielles connaissent bien. A  savoir l’interdiction faite aux femmes d’entrer dans les cafés fréquentés par une clientèle soucieuse de vivre « comme au bled ».

    Invité à réagir à cette situation sur le plateau de France 3 le 18 décembre,  Benoit Hamon , candidat à la primaire de la gauche,  avouait du bout des  lèvres « une pression faite sur certaines femmes par un certain nombre de fondamentalistes religieux » (qui jouent au PMU dans les bistrots?),  « la République, là, elle doit être forte ». Mais  il expliquait doctement qu’ « historiquement, dans les cafés ouvriers, il n’y avait pas de femmes…».  « Remettons des questions sociales avant de mettre des questions religieuses sur ces sujets-là » (???) a-t-il ajouté, avant d’inviter les Gaulois(e)s à souffrir en silence et les médias à ne pas traiter ce type de sujet : « Arrêtons de créer des guerres tout le temps. Oui, il y a des problèmes, mais ce n’est pas en jetant l’opprobre systématiquement qu’on arrivera à les résoudre ».  De quoi semer la consternation au sein même des quelques électeurs socialistes  qui ne désespèrent pas d’un PS sous logiciel Terra Nova

    Ex soutien de Benoit Hamon, le député PS Michel Pouzol, qui s’est rallié à la candidature de Manuel Valls, invité de I télé hier, a tenu des propos tout aussi surréalistes, au détour d’une question sur l’attentat de Berlin : « La plupart des actes terroristes que nous avons dû affronter en France ne venaient pas de migrants mais bien de Français, je dirais, de souche, parce que des Français de nationalité parfois depuis 2 ou 3 générations ! Donc, on voit bien que la corrélation entre (terrorisme et immigration) est un raccourci qui est complètement scandaleux et qui est extrêmement abusif, mais qui est utilisé notamment par l’extrême droite, on le sait bien ! ».

    Ce cacique socialiste peut bien prendre nos compatriotes pour des imbéciles, ceux-ci ne sont pas dupes de la réalité. A savoir que ces « Français  de nationalité » qu’il évoque ne le sont que par le biais d’un délirant Code de la nationalité fabriquant à la chaîne des Français de papier, sur fond de poursuite d’une immigration de peuplement pareillement soutenue, encouragée par la droite et la gauche dites de  gouvernement depuis quarante ans.

    Une Code de la nationalité, redisons-le ici, qui sera profondément remanié si les Français accordent leur confiance à Marine et la dote d’une majorité à l’Assemblée en 2017; de la même façon que nous mettrons fin à la principale pompe aspirante de l’immigration, c’est-à-dire le regroupement familial.  Nous le savons, notamment par toutes les enquêtes d’opinion de ces dernières années, nos compatriotes estiment  qu’il y a a trop d’immigrés en France. Et que les propositions du FN sur les questions migratoires et de nationalité sont jugées  les plus judicieuses. Un tout récent sondage (14 décembre) réalisé par  le  CEVIPOF en collaboration avec  Ipsos-Steria et Le Monde , indiquait  qu’à la question posée : « quel candidat défend le mieux votre vision de ce que c’est qu’être un citoyen français« , Marine  arrive première  avec 23 %,  devant  François Fillon (22 %) et Jean-Luc Mélenchon (13 %).

    Direct matin ironisait hier sur cet objectif d’inversion des flux migratoires,  l’estimant impossible au motif  que « l’interdiction du regroupement familial contreviendrait au Droit à mener une vie privée et familiale» reconnu par l’article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales (CEDH). Difficile d’imaginer dans ces conditions qu’en cas d’élection, le FN puisse empêcher une personne régulièrement installée en France de faire venir sa famille. Surtout que 75% des gens qui souhaitent faire venir leurs proches, sont en réalité des Français » (sic)…

    Là encore, cette remarque doit permettre de comprendre que le redressement de notre pays ne pourra passer que par le refus de l’inféodation à cette Europe bruxelloise qui nous prive de notre souveraineté,  entrave notre capacité d’action, d’agir en fonction des intérêts de la France et des Français d’abord. Une façon de rappeler que c’est en marchant sur  ses deux jambes, à savoir en articulant son programme  souverainiste et  identitaire, que le FN est le plus cohérent… et sera le plus efficace !

    https://gollnisch.com/2016/12/21/lactualite-lindique-fn-plus-coherent/

  • Le nouvel Axe Rome-Berlin

    Le hiatus, instrumentalisé par Bruxelles depuis des années, entre les peuples et leurs dirigeants est devenu tellement visible que la popularité des politiques est de plus en plus brève. L’Italien Renzi vient d’en faire l’expérience. Demain Merkel ?

    Certes, dans les officines à la dévotion de Bruxelles, on se réjouit, depuis l'élection présidentielle autrichienne, de la défaite de l'« extrémiste » Norbert Hofer. Comme si l'écologiste Alexander Van der Bellen n'était pas, en réalité, le tenant d'un extrémisme beaucoup plus dangereux où la vie humaine ne pèse plus rien.

    Il convient pourtant de lire cette défaite sous l'angle européen qui est le sien. Car, si Norbert Hofer a fait campagne à peu près seul, son adversaire a bénéficié, lui, du soutien de la quasi-totalité de la classe politico-médiatique européiste. Et cela, même si le vainqueur avait profité de ce second scrutin pour « autrichianiser » son discours, autrement dit pour appâter un électorat qui, jusqu'ici, l'avait boudé...

    C'est Bruxelles le véritable monstre

    Mais l'Autriche n'aura fait oublier que le temps d'une soirée la tension très vive qui traverse désormais l'Union européenne. Et encore... puisque, ce même 4 décembre, les Italiens ont renvoyé leur président du Conseil (c'est-à-dire leur premier ministre) aux oubliettes. Par 59 % en effet, ils ont refusé la réforme constitutionnelle présentée par Matteo Renzi, et transformée par un peuple excédé en une sorte de référendum sur l'avenir d'icelui.

    Qu'importe si, en proposant aux Italiens d'intervenir dans la vie politique, le premier ministre désormais démissionnaire leur proposait de revoir l'actuel régime bicaméral afin, en réduisant la représentation sénatoriale, d'apporter à son pays un peu de stabilité, quand l'actuelle Constitution a permis de voir passer 63 gouvernements en 70 ans...

    Ce que le Rottamatore (le « démolisseur », comme l'appellent ses compatriotes) n'avait manifestement pas vu, c'est l'abattement démocratique de ses compatriotes. On ne peut multiplier les gouvernements et les réformes, les convoquer à tout bout de champ aux urnes, quand, en définitive, c'est Bruxelles qui tire les ficelles, nimbant d'une sauce indigeste les politiques menées, notamment sur les questions économique et migratoire, et malgré quelques récriminations plus oratoires qu'efficaces, par cette sarabande effrénée de responsables (?) politiques.

    « Basta ! », se sont donc écriés les Italiens. À quoi Matteo Renzi a rétorqué, au soir-même de sa défaite : « Je n'imaginais pas qu'ils me haïssaient autant ! »

    Triste aveu de ce fossé qui va s'agrandissant entre l'idéologie qui tient désormais lieu de politique universelle en Europe et les Européens.

    Il ne suffira sans doute pas à son successeur de se contenter, comme l'homme qui vient de démissionner, de quelques jérémiades contre la ligne imposée par Bruxelles, tout en en appliquant, pour la plus large part, la politique. Après le Brexit, après l'élection de Donald Trump, après même l'élection présidentielle autrichienne, les Italiens ont compris, comme un certain nombre d'autres européens, que la prison de verre qu'on leur affirmait nécessaire pouvait se fissurer...

    En France, il est sans doute trop tôt pour que cela se produise. Les Français se veulent adultes, et acceptent donc, tels les moutons de Panurge, toutes les billevesées du monstre bruxellois. Et l'élection d'une Marine Le Pen n'y changerait,

    malgré ses rodomontades, pas grand chose, tant elle a abdiqué, dans sa purge dédiabolisante, la plupart des idées de droite qui faisaient la force intellectuelle du parti reçu en héritage...

    Les doutes d'Angela Merkel

    À Berlin, en revanche, Angela Merkel semble s'inquiéter de voir le boulet contestataire se diriger vers elle. Au-delà de l'opposition marquée de l'AfD, une majorité grandissante d'Allemands manifeste qu'ils ne supportent plus sa politique. Que l'on songe que, dès janvier dernier, ils étaient 40 % à souhaiter sa démission !

    Il est vrai que l'on ne peut demander impunément à ses compatriotes d'admettre une politique qui détruit les frontières pour laisser entrer, quelque triste que soit son histoire, une faune qui viole leurs femmes et leurs filles. Du Nouvel an de Cologne au viol et au meurtre de Maria Ladenburger, fille d'un haut dignitaire européiste, par un Afghan, il n'y a plus place chez eux pour quelque commisération que ce soit. Charité bien ordonnée...

    Angela Merkel l'a bien compris, qui cherche à recouvrer sa réputation d'énergie, en dénonçant il y a quelques jours l'immigration et le multiculturalisme, et en proposant en pratique de faire interdire le voile intégral.

    En s'exprimant ainsi, elle espère bien persuader ses compatriotes de lui renouveler leur confiance l'année prochaine.

    Saura-t-elle leur faire oublier, ce disant, que la politique qu'elle dénonce verbalement aujourd'hui est celle qu'elle a menée depuis des années ?

    Mieux : saura-t-elle leur faire admettre que cela n'a rien à voir avec la mondialisation dont elle se veut l'un des principaux chantres, allant jusqu'à déclarer, sur le site officiel de la chancellerie, qu'il est hors de question de revenir à l'époque du monde « pré-mondialisé » ?

    Avant de voter, Berlin devrait méditer l'exemple de Rome...

    Hugues Dalric monde&vie 15 décembre 2016

  • Ragots, contrevérités, médiamensonges, etc. ! Obama tire ses dernières cartouches…

    Plus on approchait de la passation du relais, plus les attaques Vs Donald J. Trump ont fait florès. Du glauque à tous les étages & Une ambiance de fin de règne qui ne grandit guère le locataire sortant de l’Oval Room, Obama; qui, pourtant, n’en avait pas besoin…

     Quid, ce jour, du vote des Grands électeurs ?

    Jacques Borde. Eh, oui, nous y sommes ! Effectivement, Donald J. Trump va faire face à la décision des 538 Grands électeurs, chargés de confirmer son élection à la tête du pays.

     Et si ça n’était pas le cas ?

    Jacques Borde. Cela semble difficile comme gageure pour ses adversaires. Trump,a obtenu le vote de 306 Grands électeurs contre 232 pour Hillary R. Clinton. La barrière minimum à atteindre pour être élu étant de 270…

    Donc comme l’a noté Valérie de Graffenried, du Temps, « Il faudrait non seulement que 37 délégués pro-Trump s’abstiennent, mais en plus que leur vote se reportent sur Hillary Clinton, avec une voix de plus, pour changer le résultat et la faire élire »1. Et, encore, cela ne suffirait pas, car « … il faudrait que 37 grands électeurs s’abstiennent pour que le milliardaire ne puisse pas devenir président des États-Unis. Hautement improbable »2.

    Et, aucun ne peut changer d’avis ?

    Jacques Borde. Si. D’ailleurs, le Texan Chris Suprun a officiellement annoncé qu’il ne voterait pas pour Trump.

    Mais, en l’espèce, retourner leur veste n’est pas évident pour les Grands électeurs. « Car », rappelle encore Valérie de Graffenried, « leur mission première, outre élire le président des États-Unis, est bien de représenter le vote des électeurs de leur État. Changer d’avis reviendrait en quelque sorte à les trahir. Ils sont donc tenus de respecter leur mandat »3. Certains États ne permettent même pas de changer de vote.

    En plus, cela leur collerait pas mal à la peau, d’où leur faible nombre dans l’histoire politique du pays : 82 depuis 1787 et seulement 9 depuis la 2ème Guerre mondiale.

    Et les dernières attaques d’Obama visant la Russie et Poutine ?

    Jacques Borde. (Sourire). Quelque part, tout ça ressemble un peu aux ultimes pitreries d’un vieux clown triste ne faisant plus rire personne et venant de se faire licencier par le patron du Cirque ! Je hasarderai quelques remarques en vrac :

    1- C’est plutôt l’hôpital qui se fout de la charité. En effet, comme l’a relevé Eber Addad : « Pendant que la Secrétaire d’État Hillary Clinton signait personnellement une transaction permettant au conglomérat russe Uranium One de prendre une participation dans 20% du stock d’uranium US… juste quelques temps plus tard Uranium One faisait une donation de 2 M$US à la Fondation Clinton et Bill donnait une conférence à Moscou payée 500.000 $US et c’est Donald Trump qui serait le « complice » des Russes ! ».

    2- C’est, aussi, à peu près n’importe quoi. Obama affirme que ses entretiens avec Poutine en septembre dernier ont poussé Moscou à arrêter son hacking ! Donc, à prendre Barack H. au pied de la la lettre, les Russes ne sont pas intervenus dans les élections. Obama devrait se lancer dans une carrière d’auteur de science-fiction. En effet, il semble avoir un don assuré pour un domaine précis de ce genre littéraire : l’uchronie4 !

    3- Plus gênant, en revanche : le président sortant, Barack H. Obama, avant de passer la main au président montant, Donald J. Trump, tente bien de lui glisser un maximum de peaux de banane pour plomber la normalisation que la nouvelle administration entend entamer avec la Russie.

    Et c’est possible ?

    Jacques Borde. En géopolitique, rien n’est jamais acquis d’avance. Ni dans un sens ni dans l’autre ! Mais le challenge du président sortant n’est guère aisé. Il n’a plus beaucoup de traits dans son carquois. Et, surtout, il suffit au Kremlin de ne pas répondre à ses ultimes provocations. Ou, mieux, à y répondre en ridiculisant Obama. Ce que, pour l’instant, les Russes réussissent assez bien. Comme quoi tout arrive !

    De plus n’oublions pas que le successeur du désastreux John F. Kerry au poste de US Secretary of State, va être Rex W. Tillerson5 qui est un familier du président russe, Vladimir V. Poutine.

     Donc les relations russo-américaines ne devraient pas pâtir du combat retardateur d’Obama et son équipe ?

    Jacques Borde. Non, sérieusement, je ne pense pas. Comme l’a fait remarquer, sur BFM.TV, l’ambassadeur russe à äris, Alexandre C. Orlov, « Barack Obama n’est plus président des États-Unis. Enfin si, mais seulement officiellement. Il peut dire tout ce qu’il veut (…). Dans nos relations avec les États-Unis, on se dirige vers une normalisation grâce à Donald Trump ».

    Il y a même fort à parier que l’une des premières destinations du nouveau US Secretary of State sera la Russie. Pour y éteindre les dernière fumerolles des incendies allumés par l’administration Obama.

    Finalement, cette nouvelle donne semble vous plaire ?

    Jacques Borde. Tout à fait. Je partage là l’analyse de Caroline Galactéros, lorsqu’elle nous dit que « Trump a dit qu’il souhaitait s’entendre avec Moscou pour combattre un péril commun. C’est une véritable révolution, extraordinairement positive, que nous devrions prendre en compte au lieu de nous en indigner ! Il a choisi un secrétaire d’État de grande qualité qui connaît et aime la Russie. De quoi se plaint-on ? Nos critiques, nos doutes pusillanimes sont des enfantillages. À croire que l’on préfère la bonne vieille et stérile Guerre froide qui fait le jeu des pires démons et à coup sûr de nos ennemis qui fouillent les plaies béantes de notre Occident écartelé. Alors, plutôt que d’ouvrir les yeux, au plus haut niveau – celui du président Obama et de Hillary Clinton, vaincue mais décidée à nuire –, on fait tout ce raffut à Washington sur l’ingérence russe supposée dans la présidentielle. Et il faut craindre que tout sera tenté pour faire avorter ce projet de rapprochement pragmatique avec la Russie, si salutaire pour le monde pourtant »6.

    Un rapprochement pragmatique et salutaire. Franchement, que demander de plus ?

     Bien sûr, vous ne croyez pas à la menace géostratégique de la Russie ?

    Jacques Borde. Non. Regardons simplement les chiffres ! Que nous apprend le rapport annuel Jane’s Defense Budgets qui analyse les dépenses militaires de 105 pays ?

    Primo, que les États-Unis restent largement en tête, avec leurs 622 Md$US dépensés en 2016, soit 40% des dépenses militaires mondiales. « Depuis le 11 septembre 2001, les États-Unis ont dépensé plus de 9.350 Md$US pour leur Défense », relève le rapport. Qui dit mieux ?

    Secundo, qu’en Russie, a contrario, le budget militaire 2016 a été marqué par la première réduction des dépenses militaires depuis la fin des années 1990. Du coup, la Russie est passée au 6ème rang mondial. Une tendance qui devrait d’ailleurs se poursuivre : « Nous nous attendons à ce que le budget de la Défense russe baisse à nouveau l’an prochain et il se situera sous celui la France en septième position d’ici 2020, sur la base des plans actuels, avec un budget total de défense de 41,4 Md$US » expliquent ainsi les analystes, mandatés par Jane’s.

    Franchement étrange pour de grands méchants qui, selon nos Je Suis Partout, s’apprêteraient à se jeter à la gorge de la moitié de la planète…

    Sinon, comme l’a fait une amie sur la Toile, je finis par m’interroger sur l’intelligence – ou la mala fides, ce qui revient au même – d’Obama…

    Dans quel sens ?

    Jacques Borde. Parce que, quelque part, venir se plaindre des piratages informatiques de la Russie, sans les prouver par ailleurs, révélant les failles de sécurité dans le travail de Clinton (qui auraient influencé les électeurs), c’est stupide.

    Ce faisant, Obama révèle surtout que des dossiers sensibles ont pu être consultés et diffusés (voir le travail de Wikileaks, notamment, avant d’incriminer les SR russes) par la stupidité d’une prétendante à la Maison-Blanche, ayant occupé des fonctions importantes : celles de US Secretary of State, ce qui n’est pas rien.

    Obama, in fine, devrait remercier les Russes (et pas seulement les Russes d’ailleurs) d’avoir soulevé le problème. Eux ne s’en sont pas servis pour mener une guerre, juste pour mettre sur la table une vérité nécessaire au choix d’une des personnes les plus puissantes du monde.

    Il n’aurait pas mieux valu que l’affaire des mails ne sorte pas ?

    Jacques Borde. Ah, bon ! Et pourquoi ? Donc, si je vous suis : quand un politique fait des conneries, les électeurs doivent l’ignorer ? C’est ça l’honnêteté pour la gauche (sic) américaine ? Comme en France, finalement !

    Notes

    1 Le Temps .
    2 Le Temps .
    3 Le Temps ..
    4 Cf. Wikipédia : « genre qui repose sur le principe de la réécriture de l’Histoire à partir de la modification d’un événement du passé (…). On utilise également l’anglicisme  »histoire alternative » (alternate history). L’histoire contrefactuelle et l’uchronie se distinguent par la prééminence donnée soit à l’événement déclencheur (histoire contrefactuelle), soit à ses suites fictives (uchronie). Lorsqu’elle est associée à des moyens techniques qui permettent de remonter dans le temps et donc de modifier le passé, l’uchronie est directement associée au genre de la science-fiction ».
    5 Pdg du géant pétrolier ExxonMobil.
    6 Figaro.Vox .

    http://www.voxnr.com/7214/ragots-contreverites-mediamensonges-etc-obama-tire-ses-dernieres-cartouches

  • Journal du Lundi 19 décembre 2016 - Politique / La Belle Alliance prend déjà l’eau