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élections - Page 396

  • Macron à Berlin, champion toutes catégories de la mondialisation

    La coutume est désormais bien établie : le Tour de France ne peut échapper à un petit détour par l’étranger.

    Autrefois, le Tour de France cycliste faisait… le tour de France, sans pour autant passer forcément par Lapalisse ! Succès de l’épreuve et ouverture des frontières obligent, la coutume est désormais bien établie : le Tour de France ne peut échapper à un petit détour par l’étranger. Pour la campagne présidentielle, épreuve tout aussi sportive, il semble qu’il en est de même.

    Emmanuel Macron a donc fait, mardi et mercredi, sa petite échappée outre-Rhin – sans pour autant pouvoir rencontrer la chancelière. Et l’on peut dire qu’au cours de cette étape germanique, il a coché toutes les cases qui permettent, au cas où l’on aurait encore un doute, de le cataloguer définitivement comme le champion toutes catégories de la mondialisation.

    Un discours, devant l’université Humboldt à Berlin, prononcé entièrement en anglais. « Par facilité et pour que nous nous comprenions », a expliqué Emmanuel Macron. Peut-être une coquetterie de jeune homme, histoire de ringardiser tous ces politiques français incapables d’aligner trois mots d’anglais. Mais aussi, et surtout, une manière d’assumer pleinement son appartenance à ce monde « globalisé », normalisé, utilitaire.

    Présente au premier rang, la claque des soixante-huitards ébahis : Daniel Cohn-Bendit, Joschka Fischer, ancien ministre des Affaires étrangères allemand et Vert historique.

    Dans son discours, Emmanuel Macron a défendu l’idée de « construire une Europe de la souveraineté ». Curieuse inversion des mots, pudeur de jouvenceau peut-être pour ne pas oser dire, carrément, « souveraineté de l’Europe », cette ultime étape après celle, bancale, de « souveraineté partagée » inventée par François Hollande.

    Les illuminés du bocage, qui voulaient voir Emmanuel Macroncomme une sorte de Jeanne d’Arc égarée dans la City, redescendront peut-être enfin sur Terre.

    Et puis, il y a eu évidemment cette ode à la joie de l’ouverture des frontières : la photographie obligatoire au milieu d’un groupe de réfugiés en formation dans une usine de la Deutsche Bahn (l’opérateur ferroviaire allemand). Le Figaro nous rapporte qu’Emmanuel Macron a interrogé chaque réfugié sur son parcours, son avenir. Leur a-t-il posé la question à un euro de l’heure : quel sera leur salaire, lorsqu’ils seront autorisés à travailler dans le cadre d’un contrat normal… et celui, par conséquent, des Allemands ou Européens « de souche » ?

    Ode à la gloire, aussi, de la chancelière : « Je veux saluer ce qu’a fait la chancelière, c’est une fierté et une force pour l’Europe. » C’est donc ainsi qu’Emmanuel Macron voit le chaos migratoire, qui a traversé l’Europe en 2015 et s’est achevé, comme on sait, dans les rues de Cologne, un soir de Saint-Sylvestre. Un chaos « organisé » unilatéralement par Angela Merkel que notre « candide » avait déjà félicitée dans une tribune publiée dans Le Monde le 2 janvier : « La chancelière Merkel et la société allemande dans son ensemble ont été à la hauteur de nos valeurs communes ; elles ont sauvé notre dignité collective en accueillant des réfugiés en détresse, en les logeant, en les formant. » Emmanuel Macron persiste et signe.

    La semaine dernière, il faisait étape à Nevers, en terre mitterrandienne (« La France est notre patrie, l’Europe est notre avenir »). Le lendemain, changeant de braquet, il attaquait les monts d’Auvergne, sur les terres de Giscard qui se rêvait président de l’Europe. Le message est clair.

    Notre ami Gabriel Robin réaffirmait, ici même, dimanche dernier, qu’« un second tour opposant Emmanuel Macron à Marine Le Penserait le plus intéressant ». J’approuve. Ce duel, sans faux-semblants – ils ont pour nom, entre autres, Fillon et Valls – entre l’équipe de France et l’équipe d’ailleurs aura le mérite de la clarté.

     

    http://www.bvoltaire.fr/georgesmichel/macron-a-berlin-champion-toutes-categories-de-mondialisation,305855

  • L'irréversible processus de crétinisation de la gauche française

    CHRONIQUE - Manuel Valls, Ségolène Royal, Vincent Peillon, Audrey Azoulay ou Benoît Hamon... Gilles-William Goldnadel recense les « fadaises, billevesées et autres coquecigrues » qui ont ces derniers jours alimenté le débat public [Figarovox - 9.01]. Avec son style, sa dialectique percutante, ses idées, ses préoccupations propres, qu'on n'est pas forcé de toutes partager, Goldnadel dit ici les quatre vérités de la gauche d'aujourd'hui. Et il a raison.  LFAR

    Les dernières déclarations de M. Peillon m'autorisent plus que jamais à poser cette question : la gauche française n'est-elle pas entrée dans un processus irréversible de crétinisation ? Cette question est sérieuse, elle ne se veut ni blessante ni offensante, mais elle s'impose plus que jamais.

    Un livre savoureux reste à écrire pour décrire comment un parti d'intellectuels souvent prestigieux aura perdu son crédit et son sérieux par le truchement de ses fadaises, billevesées et autres coquecigrues.

    Ainsi, pour prix des voix LGBT était-il absolument nécessaire de souscrire à la théorie du genre avant que de la nier ?

    Sans parler de son jargon jargonnant pour faire société et vivre ensemble grâce à l'en commun inclusif.

    Je sais bien que les socialistes organisent une primaire qui porte en l'espèce bien son nom. Je sais bien qu'ils sont tenus de complaire, ce verbe est cruel, à leur clientèle des terres neuves, mais tout de même, un Peillon n'est pas un Hamon, pris dans une trappe électorale.

    Par quelle funeste magie un être aussi lettré peut-il se laisser aller à comparer le sort du mahométan d'aujourd'hui à l'israélite d'hier ? Pourquoi faut-il m'obliger à l'exercice ingrat de devoir rappeler que les juifs en 1940 ne massacraient personne en invoquant leur Dieu et que fort heureusement aucun enfant musulman n'a été massacré dans une école ou un supermarché ?

    Ainsi donc , en voulant fustiger niaisement Vichy et la lepenisation, M. Peillon aura contribué à la plénélisation des esprits ou du moins de ce qu'il en restait au parti socialiste.

    En réalité, on pourrait avancer que les gauches européennes sont en train de payer leur goût immodéré de l'étiquette. J'entends par là leur addiction pour l'essentialisme, autre nom du préjugé religieux, racial, sexuel ou social et leur détestation symétrique de la réalité dérangeante.

    Pour la gauche, le musulman doit porter en toutes circonstances et par tous les temps, même contre les évidences météorologiques, l'étiquette de victime.

    Sauf que les temps ayant changé et les étiquettes valsé, la gauche s'est ridiculisée.

    Mais, étrangement, elle continue à ne pas s'en apercevoir et poursuit son étiquetage saugrenu sans en mesurer le prix sur son crédit.

    C'est ainsi que la gauche télévisuelle de service public, dans le cadre de l'Émission Politique sur la deuxième chaîne continue d'échantillonner les téléspectateurs sélectionnés pour poser des questions à leur invité selon un étiquetage idéologique stéréotypé.

    Pour poser une question à M. Valls, il était apparemment indispensable de sélectionner une musulmane voilée qui se plaignait de sa condition victimaire. L'étiquetage devient rituel : c'est ainsi qu'au mois de janvier 2016, la chaîne invitait une certaine Wiam Berhouma pour porter la contradiction la plus offensante à Alain Finkielkraut dans l'émission « des paroles et des actes ».

    Cette femme était, renseignements aisément pris, une proche du Parti des Indigènes de la République, organisation que certains esprits chagrins étiquettent de raciste. Par une coïncidence cosmique la femme voilée questionnant Manuel Valls, Mme Trabelsi, est également proche du Parti précité et admiratrice de M. Ramadan. Le jeune et sympathique étudiant choisi dans l'émission politique également en 2016 pour questionner Nicolas Sarkozy présentait un profil assez voisin.

    Notons que dans la même émission, les sélectionneurs, sans doute dans un esprit d'équilibre idéologique, se sont sentis dans l'obligation d'inviter Cédric Herrou, activiste No Border en Provence et renvoyé devant le tribunal correctionnel pour avoir convoyé des sans-papiers. Dans la presse convenue, il est plus convenable d'étiqueter son geste « délit de solidarité » et tant pis s'il revient à s'octroyer le pouvoir souverain de décréter lui-même le droit d'asile au lieu et place des autorités républicaines. Il est vrai que ses amis de la Gisti, dans le cadre de la peillonnisation des esprits, se plaisent à étiqueter semblables individus comme des « Justes ». Au-delà de la comparaison scabreuse, les risques pris par les uns hier et par les autres à présent, ne semblent pas identiques, au regard de la jurisprudence pratiquée aujourd'hui par nos juges bienveillants.

    Notons encore que M. Valls, qui hier encore morigénait Mme Merkel pour l'ouverture des portes et fenêtres de l'Allemagne aux migrants venus d'Orient, était tout d'un coup bien timide devant le sans frontières arrogant. Hier encore, étiqueté Jules Moch sur son képi, qui sait si demain ce n'est pas l'étiquette de Jules Guesde que Manuel portera sur sa casquette.

    Certains - ou certaines - pratiquent un auto étiquetage essentialiste de la même farine désormais étouffante. C'est ainsi que dans Le Monde, Ségolène Royal s'affuble elle-même de l'étiquette sinon de femme battue, au moins d'injustement traitée ès qualités. En avant-première d'une émission sur la chaîne « Toute l'histoire », notre ministre explique sérieusement à un Gérard Miller, psychanalyste cathodique qui l'écoute religieusement, que les critiques qui lui ont été adressées lorsqu'elle a dit la « vérité » sur Cuba étaient de nature sexiste…

    Et d'appeler révolutionnairement à la « transgression féminine ».

    Pas moins.

    Bien entendu, la gauche n'est pas avare d'épithètes pour les étiquettes sur ses adversaires. « Fachos », « populistes », « islamophobes », « extrême droite ». Ce genre d'étiquetage ne déchiquette plus méchamment depuis que les dents des étiqueteurs sont élimées.

    Et depuis que le curseur qui fixe les extrémités du planisphère politique a changé un peu de mains.

    Les islamo-gauchistes de la Seine-Saint-Denis m'ont évidemment étiqueté de raciste et certains de nazi pour avoir moqué l'étiquetage « colonie juive de Jérusalem ». Étrange appellation géographique. La valse des étiquettes fait place aux étiquettes Valls, puisque c'est sous son ministère que l'étrange arrêté qui plaît tant dans le 93 aura été pris. À voir un terroriste, sympathisant de l'État islamique, se déchaîner hier au volant de son camion à Jérusalem, en employant contre les « colons juifs » la même conduite que son compère de Nice, on comprendra qu'il est des petits étiquetages qui grandissent.

    L'appellation sur la Toile connaît aussi la loi de l'étiquette. Ainsi du droit contesté pour les gueux et les fâcheux de contester les aristocrates de la presse convenable. Voilà la bien fâcheuse sphère rageusement étiquetée « fachosphère ». Apparemment nos aristocrates sont moins fâchés par une islamosphère ou une gauchosphère innommées et pourtant peu avares d'étiquetage racial. Rien à sphère. La gauche, c'est bien connu, a l'étiquette sélective.

    Le meilleur - ou le pire - pour la fin et l'illustration du processus de crétinisation. Dans un étrange et dernier hommage à Michel Déon, notre ministre de la Culture, Audrey Azoulay a cru devoir étiqueter politiquement et pour l'éternité le dernier des hussards : « Malgré sa proximité avec les thèses de Charles Maurras, il gardait en littérature une totale liberté dans ses choix » (Le Figaro, Bertrand de Saint-Vincent).

    Imagine-t-on un seul instant, un ministre de la Culture de droite rendant un hommage mérité à la liberté créatrice de Louis Aragon « malgré sa proximité avec les thèses de Joseph Staline » ?

    Tout est là peut-être. La gauche avait Aragon et elle avait Ferrat. Elle avait tort, sans doute, mais elle faisait rêver et chanter. Aujourd'hui, elle a Peillon, Hamon et Azoulay . Elle fait encore pleurer.   

    « "Fachos" , "populistes" , "islamophobes", "extrême-droite". Ce genre d'étiquetage ne déchiquette plus méchamment depuis que les dents des étiqueteurs sont élimées. » 

    Gilles William Goldnadel

    Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.    

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Civitas recrute des candidats pour les élections législatives de juin 2017

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    L’année 2017 sera rythmée par les élections. Bien sûr, en ce moment, beaucoup ont les yeux rivés sur les élections présidentielles. Mais les élections législatives suivront rapidement. Avec la présence d’un nouveau venu dans le camp national : Civitas devenu parti politique. 

    Petit entretien avec Alain Escada, président de Civitas.

    MPI : C’est décidé, vous présenterez des candidats aux élections législatives de juin 2017 ?

    Alain Escada : Oui, en effet, nous recrutons en ce moment nos candidats pour les élections législatives et lançons un appel aux volontaires. Nous demandons aux nouveaux venus une lettre de motivation et un CV puis un contact est pris pour vérifier que chaque candidat partage bien nos valeurs.

    Bien entendu, Civitas ne déposera pas des listes dans les 577 circonscriptions. Nous voulons concentrer nos efforts sur un nombre limité de circonscriptions de façon à y assurer un authentique travail de terrain durant les prochains mois.

    Par ailleurs, nous voulons le faire en bonne entente avec nos amis de la Ligue du Sud, du Parti de la France et des Comités Jeanne.

    MPI : En quoi Civitas se distinguera-t-il des autres partis, y compris du Front National ?

    Alain Escada : Civitas est un parti catholique, patriote, pro-vie et pro-famille. C’est un choix que nous assumons. Et ce n’est pas négociable. Nous avons déjà dit que notre action politique se veut sans concession, loin de la prostitution électoraliste qui pousse certains à renier leurs idéaux pour mendier quelques voix supplémentaires et espérer se voir accorder un tampon de respectabilité par un système aux mains de nos adversaires.

    Si des Français recherchent une organisation politique qui défendra bec et ongles la France chrétienne, qui œuvrera à l’arrêt de l’immigration et à l’organisation de la remigration, qui mettra en place une politique de préférence nationale, qui bataillera contre l’avortement, l’euthanasie, la dénaturation du mariage et la théorie du genre, c’est Civitas qu’il faut choisir.

    Si des Français veulent une organisation politique qui libérera la parole du pays réel et s’opposera aux forces occultes, aux loges et aux lobbies interlopes, c’est Civitas qu’il faut choisir.

    Si des Français veulent une France affranchie du mondialisme, c’est Civitas qu’il faut choisir. 

    Si des Français cherchent une troisième voie entre le capitalisme sauvage et le socialo-communisme, c’est avec Civitas qu’ils connaîtront une politique de justice sociale, radicalement insoumise aux puissances d’argent et aux usuriers de tout poil.

    Ce discours-là nous distingue complètement des autres partis politiques, y compris du Front National d’aujourd’hui.

    Les personnes qui voudraient contacter Civitas peuvent le faire en écrivant à secretariat@civitas-institut.com ou en téléphonant au 01.34.11.16.94

    http://www.medias-presse.info/civitas-recrute-des-candidats-pour-les-elections-legislatives-de-juin-2017/67440/

  • Elections : que le spectacle médiatique commence !

    Jean-Yves Le Gallou décrypte :

    "L’élection présidentielle française est scénarisée, séquencée, rythmée avec ce qu’il faut de suspense et de rebondissements. Il y a d’abord eu le duel annoncé Juppé/Le Pen. Puis la séquence des primaires de la droite et du centre : avec la victoire surprise de Fillon terrassant « Ali » Juppé. Avec l’abandon de Hollande on s’acheminait alors vers un duel Fillon/Le Pen. Fillon/Le Pen ? Une hypothèse médiatiquement insoutenable !

    Un duel Fillon/Le Pen est une hypothèse médiatiquement insoutenable

    Pour deux raisons :

    *L’absence de suspense sur le résultat final : sauf événement majeur interprété avec hauteur historique par Marine Le Pen, Fillon l’emporterait avec 30 points d’avance ;

    *L’aspect insupportable pour la bien-pensance d’avoir à arbitrer un duel entre le candidat de la « droite catholique réactionnaire » Fillon et la « candidate de l’extrême droite ».

    Il est donc urgent de trouver un « troisième homme ». Le troisième homme est un marronnier de l’élection présidentielle : ce fut Chirac en 1981 ; Barre en 1988 ; Chirac à nouveau en 1995 ; Chevènement (qui finit à 5%) puis Jean-Marie Le Pen en 2002 ; Bayrou en 2007 ; Marine Le Pen en 2012. Il arrive que le troisième homme se hisse en finale (Le Pen en 2002), voire la gagne (Chirac en 1995).

    Macron endosse les habits du troisième homme

    Les médias ont trouvé le « troisième homme » de 2017 : Emmanuel Macron, le candidat des banques et des puissances étrangères (sauf la Russie) et donc… le candidat des médias. Il suffit d’attendre l’échec de la primaire socialiste – c’est-à-dire une faible participation au scrutin – pour voir le scénario se mettre en place.

    Certes Macron – en provenance directe de la banque Rothschild et du secrétariat général de l’Elysée – paraît un peu hors sol. Mais il peut néanmoins coaguler un électorat non moins… hors sol :

    *Les bobos des centres villes, bénéficiaires de la mondialisation ;

    *Les minorités sexuelles et les immigrés dans la foulée de la stratégie de Terra nova.

    A cela il faut ajouter la capacité des médias à mobiliser le marais de la bien-pensance et du centrisme mou (pardon du pléonasme !). Lors des dernières élections régionales, la campagne médiatique de diabolisation du FN a mobilisé contre ses candidat(e)s entre 5% à 7% d’abstentionnistes entre les deux tours. L’un des enjeux pour Macron et les médias de propagande qui le soutiennent est de mobiliser ces électeurs dès le premier tour. Pour cela il suffira de leur seriner qu’il faut à tout prix éviter d’avoir un choix limité, selon leur vocabulaire, entre « la droite et l’extrême droite ». Dès 2016 Jacques-Henri d’Avirac avait soupesé les chances de Macron sur Polémia : http://www.polemia.com/pourquoi-macron-peut-gagner/

    Ce match à trois sera meurtrier pour les autres candidats qui risquent de pâtir du « vote utile » : Nicolas Dupont-Aignan à droite, l’écolo et Mélenchon à gauche.

    Ce match à trois sera aussi complexe ! Les enjeux en sont les suivants : pour Macron se hisser au deuxième tour ; pour Fillon arbitrer entre les centristes, les conservateurs et la France périphérique ; pour Le Pen écarter le péril du « vote utile ». [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Financements de campagne : Mélenchon et Fillon soutiennent Marine Le Pen

    Le plus scandaleux, c’est que tout se passe comme si les banques s’érigeaient en censeurs.

    « On ne prête qu’aux riches » : pris à la lettre, cet adage signifierait que Jean-Luc Mélenchon est le candidat des riches, Marine Le Pen la candidate des pauvres. Lundi matin, sur BFM TV, le président du Parti de gauche a annoncé avoir obtenu un prêt de huit millions d’euros pour financer sa campagne. D’une banque « coopérative », certes, en cohérence avec ses idées, mais d’une banque française. Dans le même temps, le Front national se plaint de ne pouvoir emprunter les six millions d’euros qui lui manquent. Comment expliquer cette discrimination ?

    On peut comprendre que les banques françaises ne veuillent pas prendre trop de risques et se montrent prudentes après des scandales comme l’affaire Bygmalion et bien d’autres, dans le passé. Mais, en l’occurrence, le parti de Marine Le Pen est solvable, quoi qu’en disent certains médias selon lesquels il ne serait pas à l’abri de déconvenues judiciaires.

    De plus, il est assuré de dépasser la barre autorisant les remboursements de l’État, ce qui a conduit le conseiller stratégique de François Fillon à déclarer, ce mardi, que le refus des banques est « incompréhensible ». Jean-Luc Mélenchon, qui ne veut pas passer pour le candidat de la finance – ce serait un comble ! – trouve « injuste » que les banques françaises ne prêtent pas d’argent au Front national pour sa campagne présidentielle.

    « Ayez pitié du FN ! », leur lance-t-il, non sans ironie.

    Il faut donc chercher ailleurs que dans la prudence les motifs de cet ostracisme. En fait, ce que les banques cherchent à éviter, c’est moins un risque financier qu’un risque d’image. Faire partie du lot des banques qui refusent tout prêt au Front national leur paraît plus confortable qu’être la banque qui lui a accordé un emprunt. Pas très sympathique pour les 25 % d’électeurs de ce parti, ni très courageux.

    Une telle attitude ne plaide pas en faveur de l’indépendance des banques : seraient-elles soumises à la pression des actionnaires, qui ne verraient pas d’un bon œil le programme économique de Marine Le Pen ? Mais, dans ce cas, elles devraient juger celui de Jean-Luc Mélenchon au moins aussi critiquable.

    Florian Philippot a eu beau jeu de souligner, tout en saluant sa « réaction de bon sens », qu’« on voit que les banques préfèrent Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen, ce qui est toujours un bon révélateur du caractère anti-système de notre candidate ». Le Front national estime que l’État devrait imposer, légalement, aux banques d’attribuer des prêts aux partis politiques, rejoint sur ce point par François Bayrou, qu’on ne peut soupçonner de complaisance.

    Mais le plus scandaleux, c’est que tout se passe comme si les banques s’érigeaient en censeurs. En revanche, elles acceptent, sans réserve aucune, l’argent de tous les Français, y compris des électeurs du Front national – avec, d’ailleurs, des frais bancaires de plus en plus importants et injustifiés.

    Jean-Luc Mélenchon et François Fillon ont réagi avec sincérité peut-être, certainement avec une habileté calculée. Ils ont compris que cette affaire profite finalement au Front national, qui peut se poser objectivement en victime du système. Et qu’il ne fallait pas froisser un électorat qui – sait-on jamais ? – pourrait leur être utile…

    http://www.bvoltaire.fr/jeanmichelleost/financements-de-campagne-melenchon-et-fillon-soutiennent-marine-le-pen,305554

  • Banksters, opportunistes, mondialistes et…séditieux?

    En septembre dernier, Jean-Luc Mélenchon s’inquiétait auprès des médias des difficultés qui étaient les  siennes dans la collecte des 500 parrainages nécessaires pour être candidat à la présidentielle. Vice-président du FN, Louis Aliot avait alors assuré qu’« une fois que nous aurons les nôtres (les parrainages nécessaires pour Marine, NDLR), ça ne (lui) poserait aucun problème d’appeler nos élus locaux à soutenir Mélenchon». Nos divergences avec le candidat de l’extrême gauche restent béantes, même si le Mélenchon nouvelle version, qui séduit toujours aussi peu l’électorat ouvrier et populaire, met désormais tactiquement un gros bémol sur son immigrationnisme, son euromondialisme. Il découvre même quelques charmes à la Russie de Poutine et ne désire plus l’anéantissement du gouvernement de la République arabe syrienne;  évolutions électoralistes  qui  froissent d’ailleurs ses soutiens gauchistes. Contacté par le scan , Louis Aliot avait précisé : «Nous nous sommes battus pour dire que la signature des maires n’était pas un soutien politique mais un moyen de permettre aux grands courants de se présenter à une élection présidentielle. Cette élection doit découpler les signatures des appareils. Nous ne voulons pas que s’applique aujourd’hui à d’autres, ce qui nous a été appliqué pendant des décennies: le chantage aux signatures»,«si le PS fait pression pour que Mélenchon n’ait pas ses signatures, c’est que ce parti n’est pas démocratique». Furieux de cette déclaration, M. Mélenchon  avait dénoncé  un «bobard  (qui) permet à la fois de reprendre pour la énième fois la thèse de la porosité de nos électorats alors que la preuve du contraire a été donnée cent fois». «Et ça vous (les médias, NDLR) fait une louche de plus pour servir la soupe de la dédiabolisation du FN».

    Moins psychorigide,  moins terrifié aussi  par le politiquement correct, nous pouvons, nous,  nous réjouir des  propos tenus hier sur BFMTV/RMC par Jean-Luc Mélenchon qui  affirme qu’ «il n’y a pas de raison pour un banquier de faire de l’ostracisme» vis-à-vis du FN. «Alors je ne plaide pas pour qu’ils aient de l’argent mais je suis d’accord pour leur en donner et dire au banquier : ayez pitié du FN (sic). Alors que d’habitude vous  (les banquiers, NDLR) n’avez pas de morale, ne faites pas semblant d’en avoir cette fois-ci». Les banquiers en tout cas n’ont pas fait semblant avec lui, puisque le candidat soutenu par le PC,  jugé certainement plus inoffensif, a confessé sur cette même antenne avoir obtenu un prêt bancaire de huit millions d’euros pour financer sa campagne…

    Un Mélenchon soupçonné comme Arnaud Montebourg par Benoit Hamon candidat à la primaire de la gauche,  d’œuvrer à la diffusion d’idées qui au final, renforceront l’opposition nationale, populaire et sociale. Il faisait part hier de son inquiétude rapporte Le Monde , «en marge d’une rencontre avec l’ancien ministre des Finances grec Yanis Varoufakis (…). On commence par dire que l’euro ce n’est plus possible, demain on remet en cause les frontières… Je ne sais pas où ça s’arrête   (…)  il faut faire attention que les concepts que l’on manipule ne conduisent pas à ce que nos électeurs choisissent d’aller voter Front National au motif que l’on aurait entretenu une forme d’euroscepticisme ».

    Plus surprenant peut-être, Beppe Grillo, le fondateur en Italie de la formation populiste Mouvement 5 étoiles (M5S) annonçait ces derniers jours son souhait de quitter le groupe eurosceptique Europe de la liberté et de la démocratie directe (EFDD) au Parlement européen, celui notamment du UKIPde Nigel Farage,  pour rejoindre  l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe (ALDE) de Guy Verhofstadt.

     Un virage à 180 dégrés puisque l’ALDE   défend l’intégration bruxelloise et  la monnaie unique! Sollicités, les sympathisants du M5S  se sont prononcés  majoritairement sur Internet pour un ralliement à l’ALDE,  M. Grillo expliquant sur son  blogue  que « les récents développements européens, comme le Brexit, nous conduisent à repenser la nature du groupe EFDD. Avec le succès extraordinaire du Leave, l’Ukip a atteint son objectif politique : sortir de l’Union européenne. Farage a déjà abandonné le leadership de son parti et les eurodéputés anglais abandonneront le Parlement européen lors de la prochaine législature ».

    Certes l’ALDE a rejeté, a-t-on appris aujourd’hui, l’offre d’alliance de M. Grillo, mais la logique de  son vœu échappe à la plupart des observateurs, à commencer par ses compatriotes. Président de la formation identitaire et antibruxelloise  Ligue du Nord,  Matteo Salvini s’est étonné de cette «  Incroyable volte-face européiste de Grillo ».  Les députés de la Ligue du Nord siégeaient jusqu’en 2014  au sein d’ EFDD avant de rejoindre le groupe Europe des Nations et des Libertés (ENL)  co-présidé par Marine Le Pen et M. Salvini constate que pour quémander à Bruxelles quelques miettes,  les 5 étoiles  étaient prêts à rejoindre  «le groupe le plus favorable à l’Europe de l’euro, des banques, des lobbies et de l’immigration ».

    Lobby  immigrationniste qui s’est ému de l’approbation par le gouvernement de la Slovénie le 5 janvier d’amendements à sa loi sur l’immigration et les étrangers qui permettront aux forces de l’ordre slovènes de fermer  au besoin les frontières pour une période donnée . Le ministre de l’Intérieur, Mme Vesna Györkös Žnidar, a précisé que son pays n’entendait pas revivre le cauchemar de l’année dernière avec l’invasion sans précédent d’immigrés économiques clandestins,  baptisés migrants ou réfugiés, désireux de gagner l’Autriche et l’Allemagne.  Amnesty International a dénoncé cette volonté de protection , ordonnant au parlement slovène de rejeter ces amendements  qui, une fois  appliquée,  enfreindraient le droit international…

    Xénophilie, xénomanie, refus des frontières, des protections, négation implicite de nos identités particulières constitutives du vraie génie européen qui sont de plus en plus  la marque de  fabrique  du candidat Macron. Qu’il paraît déjà loin le temps ou il célébrait, certes de manière bien bancale,  partiale et tronquée,  la mémoire de Jeanne d’Arc lors des fêtes johanniques de mai à Orléans, pour ne rien dire de sa visite au  créateur du Puy-du-Fou

    Le candidat  soutenu par Jacques Attali,  qui a succédé à Alain Juppé dans le rôle du chouchou des médias,  saluait  en ce début d’année dans Le Monde « La chancelière Merkel et la société allemande dans son ensemble (qui) ont été à la hauteur de nos valeurs communes ; elles ont sauvé notre dignité collective en accueillant des réfugiés en détresse, en les logeant, en les formant». Il a rappelé son refus « de reconstruire des murs dans une Europe qui en a trop souffert»  et sa volonté d’éviter « les amalgames»  après les attentats islamistes,  « les sinistres violences contre les femmes perpétrées l’an dernier à Cologne» .

     Un Emmanuel  Macron au final  susceptible  d’aspirer le PS ? Dans Les Échos, Cécile Cornudet souligne que « la primaire socialiste n’est pas passée que s’échafaudent déjà des scénarios. Si elle désigne Arnaud Montebourg ou Benoît Hamon, une partie des responsables et des élus socialistes pourraient rejoindre Emmanuel Macron (…).  Si Manuel Valls l’emporte, pas d’hémorragie immédiate, mais une question. Que faire si Emmanuel Macron continue de creuser l’écart dans les sondages ? (…). Au nom de l’unité, le Parti socialiste tente de pousser Macron à jeter l’éponge pour éviter tout risque Le Pen (…). Mais (..) s’il s’avère qu’en mars Emmanuel Macron est le seul capable d’être présent au second tour, alors cet appel s’inversera (…).  Les sondages ne sont pas prédictifs, mais ils continuent à jouer un rôle majeur dans la vie politique. Ils peuvent transformer un vote séditieux en vote utile. C’est dire. »

    Loin des leurres et des engouements soudains bien peu spontanés, le  vrai Vote séditieux, vis-à-vis de ce Système à tuer les  identités et les souverainetés populaces, et le vrai  vote utile ne font qu’un  depuis longtemps pour nos compatriotes les plus lucides affirme Bruno Gollnisch;  pour tous ceux qui entendent glisser un bulletin national dans l’urne en avril, mai et juin prochains.

    https://gollnisch.com/2017/01/10/banksters-opportunistes-mondialistes-seditieux/

  • Valls en perdition !

    Hamon, Peillon, Mélenchon, Macron et Fillon, cela fait décidément beaucoup d’obstacles sur la route élyséenne de Manuel Valls.

    Le 8 décembre, Manuel Valls lançait sa campagne pour la primaire depuis Audincourt dans le Doubs, lieu de la dernière victoire électorale socialiste. Le symbole était porteur, mais la réalité fut plus décevante : les médias retinrent surtout les invectives que des militants socialistes lui adressèrent au sujet de son bilan. L’entourage du candidat dut reconnaître que c’était là une entrée en campagne plutôt ratée, mais assurait que cela ne deviendrait inquiétant que si, « d’ici une semaine », la sauce n’avait toujours pas commencé à prendre.

    Cinq semaines et un enfarinage plus tard – le 22 décembre à Strasbourg —, la sauce semble toujours tarder à prendre.

    Si l’on en croit le sondage Kantar Sofres, publié hier par Le Figaro, Manuel Valls pourrait certes dominer le premier tour des primaires de la gauche avec plus de 35 % des voix devant Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, dans la mesure où les deux hommes se disputent la même niche électorale, celle de « la vraie gauche » qui souscrit au libéralisme sociétal mais qui tique un peu face au libéralisme économique. Mais au second tour, cette concurrence ayant disparu, le survivant du duel fratricide apparaît en mesure d’éliminer Manuel Valls : Hamon est donné au coude-à-coude avec lui, tandis que Montebourg le battrait avec un score de 53 contre 47 %.

    Les partisans de Valls peuvent toujours se rassurer en invoquant le peu de fiabilité desdits sondages, mais ils sont bien obligés de constater que, sur le terrain, les signaux ne sont guère plus encourageants. Désireux de renouer avec la culture de gauche, Manuel Valls avait organisé, dimanche 8 janvier, jour anniversaire de la mort de François Mitterrand, un meeting de campagne à Liévin dans l’ex-bassin minier. Conscient du fait que cette terre socialiste est durablement devenue une terre frontiste, l’ex-Premier ministre n’attendait que 500 ou 600 personnes dans l’hôtel de ville.

    Il n’en vint qu’un peu plus de 200 : un vrai camouflet et un premier gros caillou dans ses ballerines.

    Admettons, cependant, que notre matamore parvienne à faire oublier à son camp le passage en force de la loi El Khomri ; admettons qu’il remporte la primaire en dépit du parasitage des autres candidats à posture comme l’ultra-laïcard Peillon. Ce ne serait là que le début des vraies difficultés pour Manuel Valls, car il lui faudrait alors affronter quatre candidats prêts à dévorer son maigre capital électoral.

    Manuel Valls prétend être le candidat de la gauche mais Mélenchon sera là pour attirer à lui les nostalgiques de « la gauche populaire ».

    Manuel Valls prétend s’en distinguer en se présentant comme le candidat de la gauche crédible, mais Macron est là pour attirer à lui cette gauche libérale-libertaire avec le soutien d’une bonne partie des médias et du patronat. Un sacré caillou dans les bottines de celui que son camp juge un brin trop autoritaire. Restait à Manuel Valls la possibilité d’incarner justement le candidat de l’autorité et de la détermination, le rempart « républicain » face à l’islamisme ; l’ennui, c’est que c’est aussi sur ce créneau-là que François Fillon a construit sa victoire du 27 novembre.

    Hamon, Peillon, Mélenchon, Macron et Fillon, cela fait décidément beaucoup d’obstacles sur la route élyséenne de Manuel Valls, sans même parler des crocs-en-jambe de certaines bonnes amies comme Ségolène Royal, qui n’a pas hésité à le tacler hier au sujet du 49-3. De fait, pour l’heure, les sondages le créditent d’à peine 13 % des voix, ce qui le placerait en cinquième position derrière François Fillon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et même Jean-Luc Mélenchon ! Autant dire que la candidature Valls est déjà en perdition.

    http://www.bvoltaire.fr/francoisfalcon/hamon-peillon-melenchon-macron-fillon-et-valls-en-perdition,305332

  • Une année cruciale

    Georges Feltin-Tracol

    1917 est désignée par les historiens comme l’« année terrible », l’« année du tournant » dans la Grande Guerre. Cent ans plus tard, 2017 sera-t-elle comme le titre le nouveau numéro de l’excellente revue Conflits « l’année de tous les dangers » ? Malgré cet intitulé pessimiste, permettez-moi de vous présenter tous mes meilleurs vœux de Joie, de Grande Santé, de Force et de Prospérité pour les 359 jours qui seront certainement déterminants pour notre avenir.

    L’administration de Donald Trump entrera en fonction dans deux semaines. L’incertitude demeure totale en ce qui concerne ses orientations géopolitiques majeures à un moment où la mer de Chine méridionale devient une véritable poudrière régionale avec l’annexion rampante des archipels Spratleys et Paracels par la Chine et le décrochage des Philippines de la zone d’influence US pour un rapprochement avec Pékin. Comment Trump réagira-t-il ?

    En Europe, trois événements prévus marqueront cette année : les élections présidentielles et législatives au printemps en France, les législatives allemandes en septembre avec la possible reconduction d’Angela Merkel à un quatrième mandat (et on accuse ensuite Vladimir Poutine de s’accrocher au pouvoir !) et le déclenchement tant attendu du Brexit par l’activation de l’article 50. L’imprévu concernera d’éventuelles législatives anticipées en Italie avec une poussée prévisible des populismes du Mouvement Cinq Étoiles et de la Ligue du Nord.

    Toutes ces péripéties politiciennes ne doivent cependant pas cacher que les soi-disant « migrants » continuent à se déverser sur le Vieux Continent, aidés par des natifs adeptes de l’ethnomasochisme, que la crise fragilise les catégories sociales populaires et moyennes inférieures autochtones et que les lamentables politiques d’austérité exigées par les banques qui croulent sous les profits se poursuivent au nom d’une conception désuète des rapports économiques et sociaux.

    Comme pour toutes les années précédentes, 2017 sera surtout riche en événements inattendus et en retournements, plus ou moins considérables, de l’actualité. Une chose est déjà entérinée : la « fin de l’histoire » avancée par Francis Fukuyama est belle et bien achevée. Place donc aux « chocs de l’histoire » !

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 15, diffusée sur Radio-Libertés, le 6 janvier 2017.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Marketing ou convictions

    Dans un entretien accordé au site sputnik fin décembre, Marine Le Pen prédisait que la bulle favorable à François Fillon (allait) éclater. Force est de constater qu’il est  en tout cas à la peine en ce début d’année dans les enquêtes d’opinion. Selon le tout dernier sondage Odoxa réalisé pour France 2, 57 % des personnes interrogées disent avoir une mauvaise opinion de François Fillon, lequel est en recul de 12 points par rapport à novembre dernier. Cette même enquête indique cependant qu’il  ferait un « meilleur président » que Marine Le Pen,  Jean-Luc Mélenchon et Manuel Valls,  mais une majorité  des sondés estime  en revanche qu’il ferait un « moins bon président de la République » qu’Emmanuel Macron. Ce dernier est plus que jamais la bête noire d’un PS qui doute de son avenir. Reste que les Français ont logiquement du mal à  percevoir les différences essentielles  entre MM.  Valls et Macron.  S’appliquent à tous deux ce que Aquilino Morelle, l’ex conseiller de François Hollande,  dit   aujourd’hui  du chef de l’Etat au Parisien .  A savoir que «François Hollande est le représentant d’une gauche libérale, européiste, parfaitement à l’aise avec la mondialisation libérale, à l’essor de laquelle elle a d’ailleurs très activement participé. Pour les représentants de cette gauche-là, l’économie aurait définitivement pris le dessus, la politique ne pourrait plus grand-chose, sinon agir à la marge.»

    Prime à la nouveauté ou lame de de fond, tout cela se décantera  dans les semaines à venir, les observateurs constatent que  les réunions publiques d’Emmanuel Macron  font le plein, contrairement à celles de M. Valls…par ailleurs  donné perdant au second tour de la primaire socialiste face à Arnaud Montebourg  dans  le  tout récent sondage  Kantar Sofres-OnePoint pour RTL, Le Figaro et LCI.

    Interrogé par les lecteurs du Parisien ce lundi 9 janvier, Manuel Valls, tout à sa stratégie visant à apparaître comme le candidat légitime du  peuple de gauche  (et des minorités en martelant un discours multiculturaliste),  concentre ses attaques  sur   le « projet dur, thatchérien » de François Fillon. Il  a estimé  que la mise en avant par le candidat de la droite  de sa foi catholique, alors que  « la religion relève de l’intime » ,  « c’est faire monter les communautarismes .» Invité le 3 janvier dernier du journal de 20h  de TF1, M. Fillon s’était dit  «gaulliste et de surcroît chrétien»,  la preuve disait-il qu’il ne prendra  «jamais de décision contraire à la dignité humaine».

    Une profession de foi qui n’a pas convaincu Philippe de Villiers qui a déclaré au Figaro la semaine dernière que M. Fillon est «un piètre candidat en campagne» et qu’il «ne sera pas présent» au deuxième tour de la présidentielle. Il juge aussi sévèrement sa déclaration sur sa foi chrétienne, un vulgaire coup de communication: «Il s’en remet à Anne Méaux  pour lui souffler des idées de marketing, comme elle le fait pour les grands chefs d’entreprises ».   Présidente de la société de communication Image 7 créée en 1988, conseillère de M. Fillon, ancienne militante  d’extrême droite  (Occident, Ordre Nouveau, Gud, PFN…), Mme Méaux a suivi la même trajectoire qu’un  Alain Madelin ou d’un Gérard Longuet en ralliant les rangs de la droite libérale dés l’élection de Giscard d’Estaing en 1974.

    François  Fillon est surtout comptable, note Bruno Gollnisch,  d’un bilan lors de son passage à Matignon  que beaucoup se chargeront de rappeler au cours de cette campagne: 600 milliards de dettes de 2007 a 2012,  un million de naturalisés, l’entrée de plus d’un  million d’immigrés supplémentaires,  l’absence de lutte contre le communautarisme, l’aveuglement devant la montée du fondamentalisme salafiste dans les banlieues…  

    Dans l’entretien qu’il a accordé hier à des médias Français  (France info, RTL et LCP) le président de la République arabe syrienne, Bachar al-Assad,  relève une évidence en notant la position certes plus équilibrée de François Fillon au sujet de l’attitude qui devrait être celle de notre diplomatie vis-à-vis  de la guerre qui ravage la Syrie et de son gouvernement légal. «Sa vision (celle de M. Fillon, NDLR)  concernant les terroristes, ou disons la priorité du combat contre le terrorisme sans s’ingérer dans les affaires des autres pays, est bienvenue», se félicite-t-il tout en  rappelant prudemment que «nous avons appris dans cette région, ces dernières années, que beaucoup de responsables disent des choses et font le contraire».

    François Fillon est connu pour ses prises de position fluctuantes selon les moments et les époques et  Guillaume Faye , comme M.  de Villiers,  ne croit pas en la capacité du champion de la droite libérale, soutenu par Bilderberg,   à incarner une alternative, y compris dit-il  en matière de politique étrangère. Il pointe ses ambiguïtés et ses reculades sur la Russie de Vladimir Poutine: «François Fillon avait pris partie pour la Russie en reconnaissant que c’est le parlement ukrainien qui refuse de voter l’accord sur l’autonomie des parties orientales russophones de l’Ukraine. Mais très rapidement, il a reculé (…).  Si M. Fillon est élu, on peut parier qu’il trouvera un prétexte pour changer d’option et ne pas exiger une levée des sanctions de l’UE contre la Russie.»

     Il a d’ores et déjà «fait cette déclaration d’allégeance humiliante à Washington, empreinte d’une russophobie bas de gamme :  l’intérêt de la France n’est évidemment pas de changer d’alliance en se tournant vers la Russie plutôt que les États–Unis. (…) Nous sommes les alliés des États–Unis, nous partageons avec les États–Unis des valeurs fondamentales que nous ne partageons pas avec les Russes et nous avons une alliance de sécurité avec les États–Unis, donc nous n’allons pas la remettre en cause  (débat télévisé du 24 novembre l’opposant à Alain Juppé). Quelle soumission… Et en même temps, le pseudo pilote de course parle de retisser un lien avec la Russie et l’amarrer à l’Europe. Il juge la politique de Hollande  absurde  qui  conduit Moscou à se durcir, à s’isoler, à actionner les réflexes nationalistes. Il affirme que la Russie, puissance nucléaire, est  un pays dangereux si on le traite comme nous l’avons traité depuis cinq ans . Propos contradictoires, où l’on change d’avis comme de chemise sans affirmer une véritable position». Quand on subordonne le marketing aux convictions…

    https://gollnisch.com/2017/01/09/marketing-ou-convictions/