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« Le Vrai Fillon » #1 : Ce qu'en disent ses amis
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Le camp de Marine Le Pen tente de relancer le hashtag FillonGate
Apparu fin 2014 lorsque François Fillon fut soupçonné d’avoir demandé au secrétaire général de l’Elysée Jean-Pierre Jouyet de porter l’estocade judiciaire contre Nicolas Sarkozy, le hashtag FillonGate a été repris par les partisans de Marine Le Pen. Et à une heure du passage de l’ancien premier ministre au 20 heures de TF1, les attaques redoublent d’intensité sur Twitter, mettant notamment en cause son activité professionnelle et ses revenus, dont il n’a pas communiqué la provenance.
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François Fillon a fait 107 ans de mandats cumulés
Adjointe déléguée à la Santé auprès du maire PS de Rennes, Charlotte Marchandise-Franquet a été désignée candidate à l'élection présidentielle par les internautes, avec 50,64% des voix, lors de la primaire citoyenne La Primaire.org, dont l’objectif est de porter un candidat citoyen, non encarté, à la présidentielle. Non encartée mais de gauche, puisqu'elle a été élue sur la liste PS à Rennes, elle choisirait bien Dominique de Villepin comme ministre des Affaires étrangères :
"C’est la personne qui m’a le plus convaincue, même si ça n’est pas mon bord politique théorique. Eh bien, je veux bien qu’il soit mon ministre".
Il y a eu 126000 inscrits et 16 candidats sur La Primaire.org.
La candidate avoue ne pas se retrouver dans les autres candidatures à la présidentielle :
"Ce sont des gens qui sont élus depuis très longtemps : Jean-Luc Mélenchon ça fait trente ans qu’il est élu, François Fillon ça fait 107 ans de mandats cumulés. Je ne me reconnais pas non plus dans la méthode. Il y a plein de propositions, mais il n’y a pas de méthode".
Pas mal comme méthode. J'ai compté 57 ans de mandats cumulés pour Manuel Valls. Et les autres ?
par Michel Janva
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/01/fran%C3%A7ois-fillon-a-fait-107-ans-de-mandats-cumul%C3%A9s.html
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« Farid Fillon » : attention au retour de boomerang !
Le risque est grand, aussi, que le hashtag #MaïmounaLePen fleurisse, subitement et peu subtilement, sur les réseaux sociaux.
Marine Le Pen a fait sa rentrée politique mardi matin, sur RMC, au micro de Jean-Jacques Bourdin.
Et, rapidement, la question de Farid Fillon, dernière pomme de discorde au FN, est venue sur le tapis. Florian Philippot avait parlé de « liberté d’expression », Louis Aliot et Gilbert Collard avaient jugé le surnom « minable ». Marine Le Pen convient qu’il est « désagréable » et il ne vient pas du FN « évidemment » mais, selon elle, il relève bien de la « liberté d’expression », suivant, en cela comme pour le reste, l’avis de son bras droit.
La mansuétude du très policé et pondéré Florian Philippot peut sembler, du reste, étonnante. Ordinairement très hostile aux médias alternatifs auxquels il n’accorde aucune interview — privilégiant systématiquement la presse mainstream — et très méfiant avec les réseaux sociaux — sur lesquels il ne bénéficie pas, il faut bien le dire, d’une grande popularité —, il ne trouve soudain rien à redire à la propagation, par leur biais, de ce sobriquet peu finaud, assorti en général d’un montage photo d’un goût douteux.
C’est que, n’étant point sot, il a compris — et la candidate du FN avec lui — qu’il s’agit, là, d’une arme de destruction massive. Elle a fait ses preuves avec Alain Juppé, qu’elle a, du propre aveu de l’infortuné candidat, pulvérisé.
Elle est reconnue comme telle par l’équipe de François Fillon qui clame urbi et orbi la prendre « très au sérieux » et tout mettre en œuvre pour la contrer… encourageant, par là, les snipers à redoubler d’intensité.Elle a, en sus, l’avantage d’être manipulée par des cyber-supplétifs zélés, prêts à tenir lieu, pour la cause, de chair à canon du FN, même si celui-ci, en Ponce Pilate madré, s’en lave les mains : « Pas de chez nous, évidemment » mais, que voulez-vous, c’est la « liberté d’expression ». Le fait est qu’appeler son prochain « Farid » n’est pas, par essence, insultant, sauf à considérer que porter un prénom à telles consonances est infamant.
Elle est, enfin, éminemment emblématique de la campagne électorale moderne : pas très subtile — mais après les élections américaines, qui prétendrait que les élections se gagnent aujourd’hui « subtilement » ? —, affligeante pour l’élite mais parlante pour le peuple — une petite image valant cent longs discours, comment mieux résumer en deux mots la collusion supposée de Fillon avec l’islam depuis l’inauguration de la grande mosquée d’Argenteuil et sa rencontre avec le sulfureux imam de Stains ? Sans doute, le hashtag #leVraiFillon, volontiers utilisé par Gilbert Collard, est-il plus digne mais, en soi, il ne dit rien — et à fort buzz ajouté : la Blitzkrieg dont rêve Valls, c’est, en somme, celle-là.
Mais c’est aussi une arme à double (triple ?) détente : après avoir servi François Fillon, elle s’est retournée contre lui. Et elle peut encore jouer des tours.
Alors que Le Monde titrait hier « Les identitaires investissent le FN », le journal révèle aujourd’hui que certains conseillers de Marine Le Pen l’encouragent — après avoir déclaré l’islam « compatible avec la République » — à « s’adresser aussi aux habitants des quartiers populaires issus de l’immigration ». Il est vrai que, pour ratisser large, la tentation est grande de ménager la carpe et le lapin, et d’aller braconner sur les terres des cités où le grand bourgeois sarthois Fillon aura le plus grand mal à percer. Mais le risque est grand, aussi, que le hashtag #MaïmounaLePen fleurisse, subitement et peu subtilement, sur les réseaux sociaux.
http://www.bvoltaire.fr/gabriellecluzel/farid-fillon-attention-au-retour-de-boomerang,304074
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La surprise que la gauche vous prépare pour la présidentielle
Cette fois-ci, ce ne devrait pas être les réservations du Sofitel de New York qui imposeront le calendrier et le candidat de la gauche.
Apparemment, l’élection présidentielle de 2017 semble dessiner un second tour sans surprise : François Fillon face à Marine Le Pen, et un résultat également sans surprise avec l’élection de François Fillon, grâce à un front républicain ordonné à contrecœur, mais inévitable, par les socialistes, la gauche de la gauche et les centristes.
Donc, tout paraît joué !
Et pourtant, ne pourrait-il pas y avoir une surprise, et une surprise de taille ?
Prenons l’hypothèse vraisemblable de la victoire de Manuel Valls lors de la primaire socialiste. Nous nous trouvons, alors, devant une trilogie gauchisante allant du centre gauche, représenté par Emmanuel Macron, l’extrême gauche avec comme leader Jean-Luc Mélenchon et, bien entendu, Manuel Valls.
Mais quelle gauche sera représentée par Manuel Valls ? La droite de la gauche, donc le centre gauche, tout comme Emmanuel Macron.
Supposons, une seconde, que ces deux prétendants, Valls et Macron, aient l’intelligence politique de se rendre compte que ni l’un ni l’autre ne peut se retrouver dans un second tour séparément et que leur seule chance d’y accéder serait de se réunir, de faire alliance, avec la bénédiction de François Hollande qui, après sa courageuse décision de nous quitter, retrouve la sympathie de quelques citoyens et ne manquera pas de tenter de nous convaincre que quelques réformes imposées, à l’aide justement de Valls et Macron, doivent être poursuivies !
Apparemment tout sépare les deux prétendants mais l’objectif à atteindre, si loin d’eux en ce moment, ne vaut-il pas une messe rue de Solférino pour notre Macron qui nous avouait, cet été, qu’il n’en a jamais été ? Tout en nous montrant qu’il les fréquentait beaucoup, les gens de Solférino !
Avec un deal, évidemment : Manuel Valls Président et Emmanuel Macron Premier ministre désigné (dans l’attente de 2022) et se désistant en faveur de Valls avant le premier tour de la présidentielle. Ou l’inverse ! Selon les sondages du moment car, cette fois-ci, ce ne devrait pas être les réservations du Sofitel de New York qui imposeront le calendrier et le candidat de la gauche.
Voilà qui surprendrait toute la classe politique et changerait la donne car les voix, qui se seraient divisées entre les deux candidats, rassemblées sur un seul, lui accorderaient – et donc aux socialistes – d’être présents, contre toute espérance, au second tour de la présidentielle.
Politique fiction ? Plusieurs signes récents montrent plutôt qu’il s’agit du scénario « roue de secours-divine surprise » qui nous attend.
D’abord, l’appel du Président, lors de ses vœux, à éviter la « dispersion ».
Ensuite, les confidences du « bras droit » d’Emmanuel Macron, dans Le Point, évoquant sa proximité avec M. Hollande. Un bras droit finalement très à gauche !
Enfin, les appels de la peillonniste Karine Berger au micro de France Inter vont dans le même sens :
« Emmanuel Macron propose une offre ni de droite ni de gauche mais qui, parce qu’elle séduit une partie de l’électorat de gauche, interdit au candidat de gauche issu de la primaire ou presque d’arriver au second tour de l’élection présidentielle. […] C’est la responsabilité historique d’Emmanuel Macron de prendre ce risque. Moi, je dis encore et toujours à Emmanuel : “Essayons de ne pas livrer ce pays à la droite filloniste et à l’extrême droite Marine Le Pen, et mettons-nous d’accord avant le premier tour de l’élection présidentielle”. »
Au moins, avec Mme Berger, et ses gros sabots, les choses sont plus claires et la stratégie de M. Hollande, redevenu premier secrétaire du PS, l’est aussi !
Mais face à qui se retrouverait cette gauche ?
François Fillon ou Marine Le Pen ?
Pour cette question, les choses ne dépendent plus des marionnettistes socialistes, mais de vous.
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Renaud Camus - Le grand remplacement
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Chez nous : le nouveau film propagande anti-FN et qui ne s’en cache pas !
Dans ce film, toute ressemblance avec des personnages politiques ayant existé est fortement recommandée.
À quelques mois de l’élection présidentielle, le monde de la culture, celui qui pense comme il faut, qui sait ce qu’il faut nous aider à penser, celui du monopole du cœur – à condition qu’il reste de gauche -, va pouvoir commencer son travail de propagande.
Car il a le monopole de la culture. Et il s’en sert.
Premier à ouvrir le feu, le film de Lucas Belvaux Chez nous, censé sortir stratégiquement en février prochain, à quelques mois de l’élection présidentielle.
Pour les simples d’esprit que nous sommes, les spectateurs lambda, les détenteurs d’un bulletin de vote, tentés par un vote nationaliste ? Patriotique ? Extrémiste?
Tout n’est qu’amalgame, mais dans ce sens-là, l’amalgame est toléré, voire fortement encouragé. Et dans ce film, toute ressemblance avec des personnages politiques ayant existé est fortement recommandée.
Plantage de décor: un parti nationaliste mené par des bourgeois qui manipulent leurs électeurs tentés par la haine de l’autre et insensible au vivre ensemble veut à tout prix accéder au pouvoir. Un parti politique qui ne supporte pas le Français d’origine étrangère, particulièrement le Maghrébin et pas seulement à cause de ses ancêtres qui n’étaient pas très gaulois, mais surtout pour des relents de colonialisme, qui collent à la peau des pauvres Français que nous sommes et qui seraient tentés de le rester.
Histoire de réécrire l’Histoire, pour justifier que le colonisateur devienne le colonisé.
Car le film se passe en banlieue ouvrière dans le nord de la France, à Hénard, commune imaginaire mais dont le nom rappelle celui du fief frontiste Hénin-Beaumont (fusion entre Hénin-Liétard et Beaumont-en-Artois).
Pauline, une infirmière à domicile, va se faire approcher par le « bloc patriotique » afin qu’elle se porte candidate aux municipales dans ce territoire miné par la crise métallurgique. Et pas que.
Pauline, elle est sympa, infirmière et plutôt jolie, c’est la Française de taille standard. La fille d’ouvrier, la pas bien « ouverte d’esprit » qui n’a pas pigé ce que diversité et mixité pouvaient lui apporter et qui bascule du côté obscur, juste parce que son monde est gris.
Le réalisateur, Lucas Belvaux, a voulu décrire une « parole qui se libère, disséminant une odeur abjecte qui dérange de moins en moins ».
Le film a un message à nous faire passer et son créateur nous l’explique : « Le film ne s’adresse pas en priorité et ne doit pas s’adresser qu’à des gens mobilisés, très au fait de ce qu’est vraiment l’extrême droite. Ce que Chez nous montre, raconte, tout le monde peut le savoir, mais les gens s’informent plus à travers une presse qui favorise le spectaculaire ou l’émotion que par des médias d’analyses et de réflexions. »
Dans ce navet à venir, où d’aucuns pourraient voir une caricature simpliste et vulgaire, comme cette Marine Le Pen incarnée par une Catherine Jacob dont le carré blond rigide et les rondeurs grasses évoquent plutôt une Tatie Danielle empaillée qu’une leader politique engagée, le réalisateur a donc voulu nous faire réagir « par l’émotion et par le spectaculaire ». C’est sûr que, pour l’analyse et la réflexion, on repassera.
Mais le monde de l’art est celui des « sachants », plus près du monde de Saint-Germain-des-Prés que du monde ouvrier, et Pauline, c’est un peu nous tous, tentée de penser que nous sommes « chez nous » chez nous.
Quelle idée…
Gageons que Pauline aura le sursaut nécessaire pour se rebiffer, qu’elle croisera aux pieds d’un terril du bassin minier Bernard-Henri Lévy ou Serge July pour la ramener dans le droit chemin ou que, violée par un skinhead crâne rasé, elle sera sauvée in-extrémiste par trois migrants en provenance de la jungle de Calais.
Pauline, elle finira par voter Manuels Valls aux présidentielles et la France, elle sera sauvée, parce que nos lumignons et nos ballons sont plus forts que nos haines et nos différences.
Quelle idée…
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Richelieu, Marine Le Pen : remettre la France en ordre
Marine Le Pen a offert ses vœux de combat aux Français devant le portrait du cardinal de Richelieu. Richelieu qui n’eut de cesse, toute sa vie, que le souverain soit « empereur en son royaume », pour reprendre la formule traditionnelle des légistes français. Quoi de plus cohérent, en somme, avec ce que Marine Le Pen veut pour la France !
« Je veux remettre la France en ordre, en cinq ans », déclarait-elle le 7 décembre 2016 sur le plateau de TF1. « Je veux remettre en ordre la Justice… Je veux remettre l’École en ordre. Je veux remettre la diplomatie en ordre. Je veux remettre l’économie en ordre… Je veux remettre en ordre l’organisation territoriale. Je veux remettre en ordre la laïcité. »
On est loin, en tout cas, des pleurnicheries que François Hollande nous a infligées le 31 décembre au soir, un François Hollande cravaté de gris-noir, ordonnateur de sa propre pompe funèbre, un François Hollande à qui, jusqu’au bout, cela aura arraché la gueule d’appeler un chat un chat et un islamiste un islamiste.
Des vœux de combat, donc, sous le portrait du principal ministre de Louis XIII, botté et cuirassé et néanmoins drapé de sa pourpre cardinalice, au siège de La Rochelle : le symbole ne plaira peut-être pas à tout le monde mais, cependant, il est clair. Il s’agit de remettre le bien commun au centre du débat politique.
Dans son Testament politique, Richelieu n’écrivait-il pas : « Les intérêts publics doivent être l’unique fin du prince et de ses conseillers ou, du moins, les uns et les autres sont obligés de les avoir en si singulière recommandation qu’ils les préfèrent à tous les particuliers. » On est loin des lois pour faire plaisir à certains, comme celle en faveur du mariage homosexuel, votée sous le « règne » de François Hollande…
Richelieu, c’est un « programme », un projet pour la France et son roi, en trois points.
Premièrement, assurer l’unité du royaume en réduisant les privilèges acquis par le protestantisme qui s’était constitué en véritable État dans l’État depuis l’édit de Nantes. Un protestantisme soutenu, en outre, par l’étranger : l’Angleterre. D’où le siège de La Rochelle en 1627-1628.
Deuxièmement, mettre les « Grands » au pas. La décapitation, place des Terreaux à Lyon en 1642, du jeune marquis de Cinq-Mars, soupçonné de conspiration, fut un exemple. Le Cardinal n’estima pas que la « personnalité » du grand écuyer de France, « sa réputation nationale et internationale », comme on a pu lire récemment dans le verdict du procès d’une autre « Grande », méritassent un quelconque passe-droit.
Troisièmement, rabaisser la puissance des Habsbourg dont les deux branches, l’autrichienne et l’espagnole, prenaient alors la France en tenaille.
Aujourd’hui, le programme pour la France et son souverain – le peuple – pourrait, de la même manière, tenir en trois points, assez similaires à ceux du programme du fondateur de l’Académie française.
Premièrement, mettre fin au communautarisme islamiste qui dispose de véritables places fortes en ce pays, où l’ordre républicain ne règne plus et, qui plus est, bénéficie d’appuis à l’étranger dont les troupes sont sans doute plus redoutables que celles du roi d’Angleterre.
Deuxièmement, rabaisser la puissance de ces « élites », notamment politiques, qui depuis quarante ans conduisent notre pays là où il en est aujourd’hui et n’ont de cesse de livrer la France au « parti de l’étranger ».
Troisièmement, enfin, supprimer l’emprise de l’Union européenne, cette espèce de Saint Empire romain germanique des temps modernes. Un empire qui n’est ni saint ni romain mais seulement germanique, et encore, pour combien de temps…
Remettre la France en ordre, c’est bien de cela qu’il s’agit.
« L’Ordre », ce beau mot devenu un gros mot pour ceux qui, en 68, se juchaient sur la statue de Richelieu à La Sorbonne afin d’écouter Sartre et qui, aujourd’hui, Dieu merci, crachent leurs dernières dents.
Georges Michel
http://www.bvoltaire.fr/georgesmichel/richelieu-marine-le-pen-remettre-la-france-en-ordre,303627
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François Fillon peut remercier « Ali Juppé »
À peu de frais, l’homme de la Sarthe s’est mué en champion de la droite « dure » en miroir de son adversaire bordelais.
Depuis quelques jours, les soutiens de François Fillon ont créé de toutes pièces une polémique autour d’un surnom ridicule que leur champion se serait vu attribuer par la « fachosphère » : « Farid Fillon ». Une bonne occasion, aussi, de salir le Front national et d’éviter d’aborder les vrais sujets qui engagent le susnommé François Fillon. Première chose : que disait l’impétrant quand Alain Juppé était rebaptisé Ali Juppé sur la Toile ? Rien du tout. Il n’avait pas l’air plus chagriné qu’à l’accoutumée. Et pour cause… La campagne « Ali Juppé », couplée au rejet qui plombait Nicolas Sarkozy, permettait à François Fillon de remporter haut la main les élections primaires de la droite et du centre.
À peu de frais, l’homme de la Sarthe s’est mué en champion de la droite « dure » en miroir de son adversaire bordelais. Afin de toucher l’électorat le plus âgé, qui a massivement plébiscité l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, des « chaînes de mails » ont été diffusées, avec un seul mot d’ordre : tout sauf Juppé. Ces courriels étaient souvent accompagnés d’images représentant Alain Juppé grimé en imam ou posant la première pierre d’une mosquée.
François Fillon n’en aurait-il jamais pris connaissance ? Attention, je ne dis pas qu’il a participé à la campagne de déstabilisation mais qu’il me semble étonnant que personne dans son entourage ne l’ait su… L’aubaine était trop belle.Qu’aujourd’hui Jérôme Chartier s’offusque de ce qui faisait, hier, l’essentiel du succès de son patron est d’une grande hypocrisie. Et ce, d’autant plus que Jérôme Chartier, en réagissant au surnom « Farid Fillon », a donné une immense visibilité médiatique à ce qui n’était, jusqu’alors, qu’un phénomène mineur, principalement cantonné aux réseaux sociaux. Voilà qui ressemble fort à une opération de communication rondement menée répondant à deux objectifs : construire une relation plus saine avec les centristes en démontrant que François Fillon est aussi la cible de la « fachosphère » ; répondre aux attaques légitimes relatives aux ambiguïtés des propositions de François Fillon sur les sujets de l’islam en France et de l’immigration.
Au fond, pas grand-chose ne distingue François Fillon d’Alain Juppé, comme je l’ai précédemment écrit. Il est attaqué sur ces questions parce qu’il n’est pas plus convaincant que son entourage. Nous gardons tous en mémoire ces images terribles montrant monsieur Fillon inaugurant la mosquée géante d’Argenteuil, foyer de l’islam de combat et du salafisme en France, aux côtés d’une fillette revêtue d’un voile. Mais ça n’est pas tout : son fidèle lieutenant Jérôme Chartier organisait une conférence, le 3 décembre dernier, avec El Hassane Oufker, directeur de l’école Averroès et membre de l’UOIF, officine proche des Frères musulmans. Quant à son nouveau porte-parole, Benoist Apparu, il envisage carrément de financer la construction des mosquées avec l’argent public, au mépris le plus absolu de la loi de 1905 !
Le double discours permanent de la vraie « droâte » gêne considérablement les Français, désireux de confier l’exécutif à des personnalités sincères. En outre, François Fillon négocie en ce moment même avec François Bayrou un certain nombre de circonscriptions gagnables alors qu’il accusait Alain Juppé de prévoir des alliances avec le Palois… Vous voulez vraiment élire un individu qui ferait passer l’opportuniste de la chanson de Jacques Dutronc pour un idéaliste passionné ?
http://www.bvoltaire.fr/gabrielrobin/francois-fillon-peut-remercier-ali-juppe,303132
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Le savoir faire de la CIA en matière d’élections, aux États-Unis et ailleurs
Jamais la CIA n’a autant participé aux élections américaines qu’en 2016. Par ailleurs, l’agence a aussi une riche histoire d’immixtion dans les élections d’autres nations, y compris en Russie. Les conclusions d’un rapport secret de la CIA sur une prétendue ingérence de la Russie dans les élections américaines ont été sommairement rejetées – par le directeur du renseignement national, le FBI, et plusieurs officiers de renseignement américains à la retraite – comme un outil de propagande, largement truqué, concocté par le très politisé directeur de la CIA John Brennan et ses copains.
Brennan et sa clique ont fait monter la mayonnaise en affirmant, sans aucune preuve, que le président russe Vladimir Poutine avait personnellement dirigé le piratage de systèmes informatiques liés aux élections américaines. NBC News – qui a une longue histoire de coopération avec la CIA, remontant à l’époque de la RCA / NBC, présidée par David Sarnoff dont Allen Dulles, directeur de la CIA était un ami proche – a donc consciencieusement présenté les revendications scandaleuses de Brennan comme étant des « nouvelles ».
Il est clair que les anciens fonctionnaires de la CIA qui ont prêté foi au rapport de Brennan n’auraient pas fait cela s’ils n’avaient pas reçu son autorisation et celle de la CIA pour rendre publiques leurs accusations infondées contre la Russie. Ceux qui ont fait écho aux conclusions infondées de Brennan concernant l’ingérence électorale de la Russie incluent l’ancien directeur intérimaire de la CIA Michael Morell, l’ancien directeur de l’Agence de la CIA et de la Sécurité nationale Michael Hayden, l’ancien directeur de la CIA, Leon Panetta, l’ancien agent de services clandestins de la CIA Robert Baer, Evan McMullin – un candidat présidentiel indépendant éliminé en 2016 – et Glenn Carle. Cependant, pour chacun de ces ex-fantômes, Brennan tire de son chapeau l’accusation selon laquelle le président-élu Donald Trump est un « agent russe », beaucoup d’autres disent que les preuves de la CIA concernant l’ingérence russe dans les élections de 2016 sont des balivernes pures et simples.
Brennan et sa cabale de joueurs occultes savent bien que c’est la CIA qui a été pionnière dans l’art et la science de la manipulation électorale. En 1996, c’est la Russie qui a subi le plus de manipulations électorales de la CIA, avec ses agents d’influence à Moscou et dans d’autres grandes villes – à savoir le National Endowment for Democracy (NED) et l’Open Society Institute and Foundation de George Soros – engagés dans des mauvais coups pour saper les chances électorales du candidat à la présidentielle du Parti communiste russe Gennady Zyuganov.
La CIA, les agents de Soros et le NED ont imprimé et distribué des tracts faux et diffamatoires écrits soi-disant par Zyuganov pour sa campagne électorale. Les dépliants préconisaient le retour de la Russie au stalinisme et le réveil de la guerre froide contre l’Occident. Les vicieux agents de la CIA et de Soros ont également annoncé à la presse de fausses conférences de Zyuganov où personne ne s’est montré. L’équipe des mauvais coups a également annulé des réservations faites par la campagne Zyuganov dans les hôtels et les salles de réunion publiques. La CIA et ses alliés ont également contribué à manipuler les résultats électoraux et les votes en escamotant des bulletins pour Zyuganov, en particulier au Tatarstan et au Bashkortostan. Cela a aidé le candidat préféré des États-Unis, Boris Eltsine, à obtenir une victoire au second tour avec un score de 54% contre 40% pour Zyuganov. En 2012, le président Dmitri Medvedev a déclaré : « Il n’y a guère de doute sur celui qui a remporté [l’élection de 1996]. Ce n’était pas Boris Nikolaevitch Eltsine. »
La CIA a participé au jeu de la manipulation électorale depuis sa création en 1947. En février 1948, un ancien document de la CIA a révélé les efforts déployés par les États-Unis et leur ambassadeur à Rome, James Dunn, en prévision des élections italiennes du mois d’avril 1948. Les expéditions de blé des États-Unis vers l’Italie devaient être augmentées pour empêcher une réduction des rations de pain juste avant les élections. Du matériel militaire américain devait être envoyé en Italie dans le cas où la loi martiale serait déclarée si le Parti communiste italien, qui avait été dans un gouvernement de coalition avec les démocrates chrétiens depuis 1944, avait réussi dans les urnes. Un complément d’aide à cet effort militaire fut accordé par l’endoctrinement politique de nombreux officiers et sous-officiers italiens dans les écoles militaires des États-Unis.
La CIA a également dirigé un coup sévère contre l’électorat italien, en avertissant que les Italiens ne pouvaient pas « combiner les avantages de l’aide de l’Ouest avec ceux de la sécurité politique et des avantages de l’Union soviétique ». La CIA craignait que si l’Union soviétique rendait le contrôle de la ville de Trieste à l’Italie et renonçait aux réparations de guerre dues à l’Union soviétique avant les élections d’avril, le Parti communiste italien en recueillerait les bénéfices électoraux et serait victorieux.
Les magouilles politiques de la CIA en Italie ont commencé sérieusement quand elle a envoyé secrètement un million de dollars, essentiellement en valises de billets, à des politiciens Chrétiens démocrates dirigés par le Premier ministre Alcide de Gaspari. La CIA a utilisé des journaux en Italie pour publier des lettres falsifiées, soi-disant écrites par les communistes italiens, dans une tentative pour les embarrasser publiquement. De même, la CIA a tenté de faire chanter les dirigeants du Parti socialiste italien qui faisaient partie d’une coalition de Front populaire avec les communistes. Le chantage a finalement conduit à une scission au sein du Parti socialiste entre le chef du parti Pietro Nenni et le leader anti-communiste Giuseppe Saragat. La manipulation de la CIA a payé quand les démocrates-chrétiens ont obtenu 48.5% des voix et ont formé un nouveau gouvernement sans la participation communiste.
Quand, en 1978, il est apparu que les Démocrates chrétiens, menés par l’ancien Premier ministre Aldo Moro, étaient prêts à un « compromis historique » pour partager le pouvoir politique avec le Parti communiste italien, la CIA a chargé ses agents d’influence en Italie et au Vatican, le réseau Gladio, d’organiser le kidnapping et l’assassinat de Moro et de faire porter le blâme à l’extrême-gauche des Brigades rouges italiennes. L’opération psychologique de la CIA, visant à accuser les communistes radicaux pour la mort de Moro, a été couronnée de succès lorsque l’électorat italien a voté massivement pour une faction démocrate-chrétienne, liée à la CIA, et opposée à tout accommodement avec les communistes. La CIA a montré qu’elle n’était pas opposée aux assassinats politiques pour atteindre ses objectifs électoraux dans d’autres pays.
L’implication de la CIA par tous les moyens dans les élections de 1948 en Italie a été répétée dans de nombreuses nations du monde entier. En 1964, la CIA a veillé à ce que le candidat à la présidentielle socialiste Salvador Allende, du Front populaire d’action populaire chilien (FRAP), soit battu par le leader démocrate-chrétien Eduardo Frei. La CIA a injecté 3 millions de dollars dans la campagne de Frei, principalement pour générer de la propagande anti-Allende. Allende a perdu avec 38,6% des voix contre 55,6% à Frei. En 1970, Allende a remporté l’élection présidentielle avec un mince 36,4% des voix contre l’ancien président soutenu par la CIA, Jorge Alessandri. La CIA a immédiatement mis un terme au mandat de Allende et, le 11 septembre 1973, un coup d’État militaire soutenu par la CIA a entraîné l’assassinat d’Allende. L’unique chose qui sépare la CIA des autres agences de renseignement qui cherchent à influencer les élections, c’est que les mains de la CIA sont toujours pleines de sang.
L’élection de 1956 à Ceylan – maintenant connu sous le nom de Sri Lanka – a vu le parti national impopulaire dirigé par le Premier ministre pro-Ouest, John Kotelawala, battu par le Parti de la Liberté du Sri Lanka, dirigé par Solomon Bandaranaike. Bien que le gouvernement de Kotelawala ait reçu l’aide généreuse de la CIA, financée par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, cela n’a pas suffi pour le sauver de la défaite devant les socialistes de Bandaranaike. La CIA s’est contentée de mettre en péril le gouvernement de Bandaranaike avec la cerise sur le gâteau de l’assassinat du Premier ministre en 1959, prétendument par un moine bouddhiste qui a caché un revolver sous sa robe avant une réunion avec le Premier ministre dans sa résidence privée. Les deux inspirateurs de l’assassin ont été condamnés à perpétuité, tandis que le tireur, Somarama Thero, a été baptisé chrétien deux jours avant sa pendaison.
Le programme d’opérations psychologiques de la CIA MK-Ultra avait déjà maîtrisé la science de l’organisation d’assassinats programmés. La CIA a réussi à manipuler les élections parlementaires, les élections présidentielles, les référendums populaires et les élections locales et régionales. La CIA dirige maintenant ses talents dans les chicaneries électorales vers l’électorat américain pour discréditer et saper la légitimité de la présidence de Trump.
Pour la sauvegarde de la démocratie partout dans le monde, la CIA doit être abolie.
Traduit et édité par jj, relu par Catherine pour le Saker Francophone
http://www.voxnr.com/7360/le-savoir-faire-de-la-cia-en-matiere-delections-aux-etats-unis-et-ailleurs
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