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élections - Page 412

  • Exclusif : Eric Zemmour évoque Fillon, Le Pen, Hollande et les autres

  • Il y a manifestement une droitisation de l’électorat français

    Analyse de Nicolas Chapuis pour le Monde :

    "Il y a manifestement une droitisation de l’électorat français avec aujourd’hui un FN qui représente un petit tiers des électeurs, la droite pareil, et la gauche se partage ce qui reste. Vous parlez de retournement. Je crois au contraire que c’est un lent et long mouvement. Le camp des conservateurs a remporté depuis dix ans nombre de victoires culturelles. Une partie de leurs thèmes de prédilection se sont imposés dans le débat public, qu’il s’agisse des valeurs, de l’immigration ou de la sécurité. L’extrême droite bien sûr capte une partie de cette évolution. L’épisode de la déchéance de nationalité (mesure qu’elle était la seule à prôner en 2012) n’en est que l’une des nombreuses illustrations. La responsabilité en incombe autant à la gauche qui a échoué au pouvoir, qu’à la droite qui pour vaincre le FN, lui a emprunté une partie de ses idées.

    Sur l’aspect ultraconservateur, certains ont cru que le mouvement de La Manif pour tous avait perdu avec l’adoption définitive de la loi. Mais l’enjeu était ailleurs. A cette occasion, une certaine droite, qu’on avait perdu l’habitude d’entendre dans le débat public, a repris beaucoup de vigueur. Elle a vu elle-même sa puissance et sa capacité de mobilisation. Les candidats de la primaire (excepté peut-être NKM) ont tous été très prudents avec cet électorat-là. Et c’est Fillon qui a su le mieux le capter. Ça ne suffit pas à expliquer sa victoire mais c’est l’un des facteurs majeurs."

    Philippe Carhon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Régime des partis : Le sens du vote Fillon

    Le vote Fillon a rallié toute une France que tout le système politico-médiatique voudrait ne plus voir apparaître. Il est le signal d’une dynamique nouvelle. Toute la question est de savoir si elle pourra aboutir.

    La droite catholique a voté. Tout le monde en convient. C’est le signe le plus clair des primaires de la droite. Suivant la rumeur qui s’amplifia soudain dans le corps électoral, selon aussi les consignes données sur les réseaux sociaux et sous des instigations qui se devinent, elle s’est portée sur François Fillon.

    Il s’agissait de faire barrage à Alain Juppé et à Nicolas Sarkozy : le vote utile, comme on dit toujours. Tout aussi bien ces voix auraient pu se porter sur Jean-Frédéric Poisson, quant aux convictions profondes. Il était le seul « affiché » catholique ; le mécanisme institutionnel est tel qu’il rend impossible un vote franc et massif de conviction. Les électeurs en sont réduits à faire un choix « contre ».

    Mais il est certain que derrière un tel vote, il y a un choix « pour ». « Pour » l’ordre, « pour » une restauration de l’autorité et des libertés, « pour » la vie, « pour » les familles, « pour » un redressement. Et ce vote « pour » a fait peur aux tenants du système, mot simple mais qui n’est équivoque pour personne.

    La pression dès la fin du premier tour a recommencé à s’exercer. Après le second tour il est à prévoir que ce sera pire et plus sournois. François Fillon est sommé à chaque instant, qu’il le veuille ou non, de s’expliquer sur l’avortement, sur les droits de la femme, sur ses liens supposés avec la droite catholique, voire avec l’extrême droite, sur son amitié avec Poutine, sur son libéralisme qualifié de radical.

    On feint de croire Fillon en rupture avec le système. Il a beau dire que ce n’est pas le cas, confirmer qu’il a voté toutes les lois sur l’avortement, celles qui vont le plus loin, ajouter qu’il n’est pas question pour lui de remettre en cause la loi Taubira, préciser qu’il ne touchera pas à l’organisation sociale, il est soupçonné d’intentions perverses par tous les défenseurs patentés des « valeurs républicaines ».
    L’ignoble chantage

    Les chiens aboient et vont aboyer encore plus fort. Il devra de plus en plus attester publiquement de sa soumission aux normes de la classe politique et médiatique. Lui sera refusée même la réserve la plus intime sur ses convictions les plus personnelles, philosophiques comme il dit, ou religieuses. à ce prix il sera le candidat de toute la droite ou prétendue droite et du centre. Es-tu « catho » ou non ? Es-tu « républicain » ou non ?

    Telle est encore aujourd’hui la vraie question. C’est intéressant de le noter. En dépit de tous les ralliements cléricaux à la République. Nos institutions n’en sortent pas et c’est la raison, la seule et vraie raison, pour laquelle Juppé était placé en tête dans les prévisions du premier tour.

    Tout le monde le pensait tant c’était l’homme des appareils et des habitudes du système. Les pronostics ont été déjoués, manifestation une fois de plus éclatante de l’appel profond d’une France humiliée et outragée vers l’homme d’État attendu pour une vraie rupture et qui, lui, ne décevrait pas. Tel est le sens du vote Fillon. Qui ne le sait, mais qui ose le dire ? Lui-même, cerné qu’il va être, que peut-il faire ? Faire était le titre de son opuscule de campagne.

    Soit ! Mais faire quoi au juste ? S’il doit d’abord adhérer à toutes les inepties qui font le contrat social de la politicaillerie au pouvoir et s’abaisser devant les criailleries des médias, s’il ne peut réclamer une vraie politique familiale, réanimer une morale publique, dire « non » à l’Europe de Maastricht et de Lisbonne, renouer avec notre histoire nationale ? N’a-t-il pas déjà trop acquiescé ? Un chef de l’État doit, d’abord, être libre. C’est la première chose qu’il eût fallu déclarer à la primaire. Au lieu de discuter sur l’âge auquel un enfant doit être orienté. De minimis non curat praetor.

    Ce que vit la France est typique. Tout est fait pour que Fillon ne soit un « dur » qu’en apparence. L’idée est de faire en sorte qu’il soit trop lié au système pour se permettre de rompre avec lui. Or, les primaires ont révélé une France en réalité très « à droite » selon les classifications habituelles des analystes politiques, c’est-à-dire de plus en plus soucieuse de son identité historique, attachée à ses familles, alors que tout est entrepris pour les démolir, inquiète pour son patrimoine, pour ses villages, sa ruralité, ses industries, pour la convivialité de ses villes, pour sa défense et sa sécurité, cherchant un avenir dans un ordre retrouvé.

    Fillon a donné l’impression de partager ses manières de voir et de sentir. Il a rallié naturellement toute cette France qui croit encore en la France. Mais c’est cette France que tout le système politico-médiatique ne veut plus voir apparaître ; il la pensait morte et enterrée. Elle ne l’est pas ; elle ne l’est jamais.

    C’est un très bon signe. Fillon devrait normalement en faire partie, ne serait-ce que par ses attaches familiales. Le vote en sa faveur n’est dû qu’à ce sentiment. La contrainte du mécanisme institutionnel risque de tout fausser. Déjà, sur le plan public – et pour avoir la paix –, il a remisé tout ce qui aurait pu le distinguer fondamentalement des autres.

    La croisée des chemins

    Il a si bien compris, senti même l’impasse où le mènent de telles élections, trop partisanes pour lui donner les coudées franches, qu’il se contente d’axer sa volonté de réforme essentiellement sur l’économie. Alors qu’un Trump a réussi à obtenir une liberté d’action, Fillon sait très bien comment et pourquoi il sera contrecarré. Il connaîtra très vite les limites de sa stratégie : tous ses projets seront bloqués, aussi bien à la base qu’au sommet, du côté européen comme du côté prétenduement social français.

    D’autant plus qu’il est maintenant probable qu’il sera le candidat républicain face à Marine Le Pen et qu’après avoir droitisé son discours, il sera obligé de le gauchir. D’où, pour se distinguer et pour tenter de se libérer, sa volonté de procéder par ordonnances sur ses priorités. Imagine-t-on les difficultés qu’il va rencontrer ?

    Un État en faillite, des administrations qui n’obéissent plus, une Europe qui lui mettra des bâtons dans les roues, un esprit public qui se salira et qui ne correspondra plus à l’élan patriotique et pur qui l’a soutenu aux primaires, l’immigration sauvage, le terrorisme islamique et, pire que tout, un monde politicien et médiatique assoiffé de pouvoir et de vengeance.

    « La France est poignarde », disait Maurice Barrès. Ce qui veut tout dire, surtout aujourd’hui. Guillaume Bernard dans son livre La guerre à droite aura bien lieu (Desclée de Brouwer), montre parfaitement ce qu’il appelle « le mouvement dextrogyre », c’est-à-dire ce besoin d’ordre, de sécurité, d’autorité, qui repousse maintenant vers la gauche les idées et les mouvements politiques dont l’inspiration puise encore aux sources des vieilles idéologies du xixe et du xxe siècles.

    Robert Ménard, le maire de Béziers qui, lui, n’a peur de rien, dans son Abécédaire de la France qui ne veut pas mourir (Pierre-Guilaume de Roux) explicite en termes simples et clairs les mesures sages qui s’imposent de toute évidence aujourd’hui, en réduisant les fausses objections à ce qu’elles sont en réalité : des « mots » qui permettent à des politiciens, à des journalistes, à des fonctionnaires sans responsabilité réelle, de faire semblant d’exister. Fillon ou pas Fillon, le jour viendra du choix crucial : « pour » ou « contre » la France.  

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  • Ali Juppé en tête dans des communes à forte densité islamique

    Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

    6a00d83451619c69e201b8d23ea9a9970c-800wi.jpg"Le concurrent (très) malheureux de François Fillon avait vigoureusement protesté contre le surnom d’Ali Juppé dont les méchants l’avaient affublé.

    Mais le fait est que dans les Yvelines Juppé n’arrive en tête que dans des communes à forte densité islamique : Mantes-La-Jolie, Les Mureaux, Trappes, Poissy… [Erratum : à Poissy, Alain Juppé ne fait "que" 43% NDMJ]

    Et qu’il est aussi en tête en Seine-Saint-Denis (le département où le premier prénom donné aux garçons est Mohammed)…

    D’autre part, il semble que de nombreux électeurs de gauche soient allés voter pour Juppé.

    Si on retire les musulmans et la gauche, il ne reste vraiment plus beaucoup de voix « de droite et du centre » pour Juppé, alors que les médias en avaient fait le grand candidat…"

    Que la droite ne l'oublie pas à l'heure où certains demandent à François Fillon de gauchir son programme.

    Michel Janva

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  • Sondages bidons, promesses trop précises et suppositions gratuites

    Bernard Plouvier

    Il y a une trentaine d’années, en Belgique, les élections législatives donnaient un résultat inverse de ce qu’avaient prévu les sondeurs… et un premier ministre reprit le collier qu’il pensait abandonner. Il en fut de même à plusieurs reprises chez la Gracieuse Elisabeth, où les Conservateurs damèrent plusieurs fois le pion aux Travaillistes pourtant annoncés gagnants.

    En cette belle année 2016, mémé Clinton devait l’emporter nous affirmaient tous les instituts de sondage, un mois avant le vote, et pépé Juppé devenait haut-la-main le candidat de la droite molle-centre marécageux-collaboration à l’immigration-invasion.

    Or, la réalité fut tout autre. L’alternative est simple : ou les « experts » des instituts sont des nullités, ou ils trompent volontairement le public pour influer sur les électeurs indécis, considérés comme autant de moutons de Panurge, censés voler au secours d’une victoire claironnée d’avance. Un beau jour, il faudra enquêter pour savoir réellement s’il s’agit d’incompétence, de fraude ou plus simplement d’impossibilité de prévoir quoi que soit.

    Messieurs Trump et Fillon ont ceci en commun qu’ils ont accumulé au cours de leur campagne pour l’un, de leur pré-campagne pour l’autre, bien des promesses et – en dépit des traditions politiciennes – fort précises.

    Pour le cas français, on aimerait savoir par quel coup de baguette magique Fillon-Président va remettre les Français au travail 39 heures par semaine et jusqu’à 65 ans… ce qui est du pur bon sens, mais la France a amplement démontré depuis 1981 qu’elle n’était plus la patrie du sens commun. Quant à diminuer le nombre des fonctionnaires et réduire la charge fiscale, ce sont des serpents de mer, toujours annoncés et jamais vus… le Loch Ness pré-électoral, en quelle que sorte.

    Suppression de l’adoption parentale pour les pseudo-couples homosexuels, même légalisés (en attendant que la loi sur le soi-disant mariage pour tous soit supprimée) : excellent, mais cela ne se fera ni simplement, ni sans une tempête de vociférations catégorielles. Idem pour une réglementation moins laxiste pour l’avortement de complaisance… jugé grande avancée sociale par quelques « penseurs » et dont l’anniversaire a été fêté de façon aussi abjecte que tonitruante.

    Instaurer des quotas d’immigration, pour mettre un terme à l’invasion. C’est bel et bon… mais parfaitement contraire aux oukases européens. Dire qu’il n’y a pas de question religieuse en France, mais que l’islam vociférant et djihadiste pose un énorme problème… mais oui, mon bon monsieur, et cela fait près d’un quart de siècle ! Au fait, Fillon-Premier ministre a pris un arrêté de légalisation pour 300 000 immigrés clandestins. Vielle histoire dira-t-on, mais comme anti-immigrationniste, on fait mieux. On mettra cela sur le compte de Sarkozy-Président… enfin retraité, c’est une excellente nouvelle.

    Monsieur Fillon – homme d’une grande droiture et à l’honnêteté irréprochable – fut effectivement, 5 années durant, premier ministre, eut d’excellentes idées qu’il dut abandonner sur ordre élyséen à chaque fois que les démagogues syndicaux se mettait en colère… on peut le comprendre : il y allait du maintien de leurs sinécures.

    Cette fois-ci, Fillon-Président aura–t-il le courage d’appliquer ses idées, de pratiquer les indispensables réformes ? On peut l’espérer, mais ce n’est qu’une supposition gratuite. L’expérience des années 2007-2012 a laissé un souvenir en demi-teinte : ce n’est pas tout d’avoir des idées, encore faut-il avoir la poigne, l’opiniâtreté de passer aux actes.

    Fillon-candidat rappelle à longueur de discours qu’il est gaulliste. On peut donc supposer qu’il va recourir au referendum, pour faire avaliser par la Nation souveraine les grands choix de société : immigration-invasion, avortement de complaisance, durée légale du travail (car il ne s’agit pas de prendre sa retraite à un âge donné, mais après une durée précise de travail, ce qui est tout différent), rétablissement de la peine de mort pour les assassins de policiers et d’enfants et pour les terroristes, etc.

    Tant qu’à supposer, imaginons un Fillon-Président réellement démocrate et réellement mâle.    

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Minute soutient toujours Marine Le Pen pour 2017

    Dans une lettre adressée à ses abonnés avant le résultat du 1er tour de la primaire, Minute n'excluait pas la présence de François Fillon dans le round final. Par ailleurs, l'objet de cette lettre est de contredire la rumeur selon laquelle Minute serait opposé à Marine Le Pen et au FN. Son directeur confirme donc son soutien à Marine Le Pen pour 2017 en précisant que Minute n'en est pas pour autant le journal du Front National et qu'il continuera à critiquer la ligne politique suivie et prônée par Florian Philippot et qui pourrait se résumer part "Marine Le Pen à l'Elysée, oui, Florian Philippot à Matignon, non !". (cliquez sur l'image pour l'agrandir)

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    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Ces membres de l’équipe Fillon qui collaborent avec des mosquées en mairie

    Le site de campagne de François Fillon affiche les portraits de ses soutiens parmi les parlementaires, souvent maires de grandes villes, dont au moins cinq (nous continuons de fouiller dans nos archives) ont soutenu activement des projets de mosquées, souvent radicales, sises sur des terrains municipaux.

    Capture-d’écran-2016-11-21-à-10.17.53.pngCaroline Cayeux

    Caroline Cayeux, maire de Beauvais, s’est démenée pour faire aboutir la construction de la grande mosquée, gérée par les islamistes de l’UOIF, nous écrivions dans notre livre Ces maires qui courtisent l’islamisme (Tatamis, 2015) :

    « La ville compte pourtant déjà trois mosquées, deux rue de Clermont et une rue du Faubourg Saint-Jacques, et deux salles de prière implantées dans les quartiers Saint-Jean et Argentine. « Les sites actuels sont dans un état catastrophique, estime Caroline Cayeux, maire de Beauvais dans Le Courrier Picard.[1] Le but est de ne faire plus qu’un seul site pour offrir un lieu de culte digne et sûr ». Madame le maire, membre de l’UMP, préfère une Grande Mosquée avec coupole et minaret, plutôt que des salles de prières.(…) D’une superficie de 1 951 m², les parcelles de la ville ont été vendues au prix de 120 000 euros. Une bonne affaire !

    « Vous l’avez rêvé, on l’a fait », s’exclama le maire ajoint UMP Olivier Taboureux à l’adresse du banc de l’opposition socialiste lors de ce même conseil municipal. (…)Mohrad Laghrari est adjoint au maire de Beauvais depuis la reconduction de Caroline Cayeux à la mairie en mars 2014. Proche de l’association Espoir et Fraternité qui gère la mosquée, il était sur son stand lors du salon de l’UOIF en 2012, afin d’y donner une conférence sur la citoyenneté[2]. Chaque année, ce proche de Caroline Cayeux va au congrès des islamistes comme en témoigne ses photos personnelles sur Twitter (il y était encore a l’édition 2014, où nous avions trouvé de la littérature djihadiste) Lire la suite dans l’enquête Ces Maires qui courtisent l’islamisme

    [1] La future mosquée de Beauvais, s’expose au Bourget, Harmonie, 12 avril 2012
    [2] Une mosquée après plus de vingt ans d’attente pour la communauté musulmane de Beauvais, Le Courrier Picard, 9 juillet 2010.

    Capture-d’écran-2016-11-21-à-10.15.53.pngGilbert Meyer

    Lu dans Libération/AFP, 30/09/2008 : « Annulation totale ». C’est le sens de la décision rendue mardi par le tribunal administratif de Strasbourg, devant lequel des recours avaient été déposés pour contester la réélection du maire sortant de Colmar, Gilbert Meyer(UMP), en mars dernier.

    Le tribunal invalide donc le scrutin des municipales, qui s’était joué à 149 voix d’écart entre Gilbert Meyer et son ancien adjoint Roland Wagner (DVD), l’un des plaignants. Lors de l’audience, le 16 septembre, le commissaire du gouvernement avait préconisé l’annulation des élections en raison de deux irrégularités, selon lui : l’aménagement accéléré d’un terrain de football dans une ZUP de la ville, en vertu d’une promesse faite aux jeunes du quartier quelques semaines avant le premier tour, considéré comme une « opération de propagande » ; la promesse d’une subvention de 164.000 euros pour l’agrandissement d’une mosquée faite le 25 février par courrier par Gilbert Meyer à un imam, qui l’a largement relayée auprès des fidèles. Lire la suite sur Libération

    Capture-d’écran-2016-11-21-à-10.18.59.pngMichel Heinrich

    Le 12 mars 2007, nous écrivions sur le cadeau foncier fait par le député-maire d’Epinal, Michel Heinrich, soutien de François Fillon, figurant aussi sur son site de campagne comme membre de « L’équipe » : « Epinal : 4 minarets pour une mosquée sur un terrain de 8000m2…pour l’euro symbolique » :

    La longue marche pour l’édification d’un centre islamique géant à Epinal est entrain de prendre forme, les pelleteuses sont déjà à l’action. Dévoilée en novembre 2005, la maquette a de quoi impressionner : 8000m2 de terrain, 700m2 d’emprise au sol pour la mosquée . 4 minarets, une coupole. 1,5 millions d’euros de budget. Capacité de la salle de prière : 1000 personnes

    Le Député-Maire UMP d’Epinal, Michel Heinrich, fit voter par son conseil municipal le 2 septembre 2004 une délibération approuvant « la location à l’euro symbolique, sous la forme d’un bail emphytéotique, au profit de l’Association Culturelle Musulmane des Vosges , un terrain communal d’une superficie d’environ 8 000m2 situé ZAC des Terres Saint-Jean pour la construction d’une mosquée ».

    Capture-d’écran-2016-11-21-à-11.01.43.pngJacques-Alain Bénesti

    Le député-maire Républicain de Villiers-sur-Marne, Jacques-Alain Bénisti (photo),  qui ne voulait pas jeter les bébés islamistes avec l’eau du bain de la mosquée fréquentée par les imâms ultra radicaux Béchir Ben Hassen (Frère musulman qui prescrit le meurtre des caricaturistes) et Mustafa Mraoui (parti rejoindre l’Etat Islamique avec dix fidèles de la mosquée), rencontre une défaite politique : la mosquée Islah, sise sur un terrain municipal généreusement alloué par la municipalité de droite, vient d’être fermée par l’Intérieur dans le cadre de l’Etat d’Urgence.

    Pourtant, Jacques-Alain Bénesti (LR) assurait cet été que «  ce lieu n’a jamais été salafiste ni un foyer de radicalisation  » (source), pire il avait déjà prévu de déplacer la mosquée sur un autre terrain municipal :

    « Le terrain sur le quel se trouve actuellement la mosquée (route de Bry) et celui sur lequel elle devrait être transférée (derrière la zone d’activité commerciale, en bordure des Hautes noues) nous appartiennent tous les deux et l’objectif est de faire un échange » (source).

    Capture-d’écran-2016-11-21-à-11.01.43.pngPhilippe Houillon

    En mai 2004, le député-maire de Pontoise a inauguré la mosquée salafiste de Pontoise, qui diffuse de la littérature djihadiste comme nous l’avons prouvé dans notre dernier livre-enquête Mosquées radicales, ce qu’on y dit, ce qu’on y lit(éditions DMM, 2016).

    Comme nous l’avons démontré dans nos deux éditions de Ces Maires qui courtisent l’islamisme (Tatamis, 2010 et 2015), des dizaines de maires LR aident les mosquées radicales par le biais de mise à disposition de terrains ou locaux municipaux, voire des subventions.

    1507-1-200x300.jpgLe livre Vaincre le totalitarisme islamique de François Fillon, qui avait inauguré la mosquée d’Argenteuil (photo) aux côtés d’une fillette voilée ne doit pas tromper les naïfs, il s’agit juste de séduire l’électorat bourgeois-conservateur.

    http://www.les-identitaires.com/2016/11/membres-de-lequipe-fillon-collaborent-mosquees-mairie/

  • Fillon, c’est ça un réac ?

    Les médias n’aiment pas François Fillon, mais les médias vous font aimer François Fillon. Réac, traditionaliste, apôtre d’une révolution conservatrice. Ce que la propagande médiatique dénonce, les Français en prennent systématiquement le contrepied. La campagne de diabolisation expresse que le candidat a subie, loin de lui nuire, l’a porté encore plus haut que dans les sondages les plus avantageux pour lui. La cote de popularité du désormais candidat à l’élection présidentielle atteint un niveau jamais vu depuis son entrée à l’assemblée nationale il y a plus de 35 ans.

    Cette popularité inespérée pour l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy interroge. Et attise ma curiosité lorsque je remarque que François Fillon a publié un livre thématique « Vaincre le totalitarisme islamique » en septembre dernier aux éditions Albin Michel, la maison qui publie Éric Zemmour et Philippe de Villiers. La tentation était trop forte. Je l’ai donc lu pour voir si Fillon avait pris la mesure de ce choc de civilisation et de la crise identitaire que traverse la France.

    Et d’ailleurs, c’est quoi l’identité française pour Fillon ? Il nous en donne sa définition dès le début de l’essai. « Si certains ne savent pas ce qu’est l’identité française, nos assassins, eux, le savent : la liberté d’opinion, l’égalité des sexes, la fraternité entre tous, le droit de croire ou ne pas croire, le droit de rire, de s’aimer, de voter…  ». C’est niais comme un discours socialiste.

    François Fillon n’hésite d’ailleurs pas à emprunter les coups de menton de Manuel Valls lorsqu’il s’agit de dénoncer le Front National qui « tente de prospérer sur la démonstration simpliste que tous nos maux sont issus de l’immigration ». La totalité des terroristes ayant frappé la France depuis Mohamed Merah étaient issus de l’immigration, mais François Fillon n’y voit que des Français comme vous et moi.

    Et cette révolution conservatrice dont parle Patrick Buisson au sujet de la campagne de François Fillon ? C’est ce dernier qui en parle le mieux en dénonçant en parallèle franquistes et djihadistes, «  l’un et l’autre [ayant] développé une révolution conservatrice, c’est-à-dire une haine de la modernité servie par l’instrumentalisation des techniques de propagande les plus modernes ».

    Dès lors, comment s’étonner que François Fillon soit touché par « ces images terribles du drame des réfugiés syriens » et « la brutalité de leur rejet » ?

    Un François Fillon qui se délecte à citer et appeler à son secours Mitterrand, Clémenceau, Günter Grass, Jean Birnbaum, Comte-Sponville, Jean Zay et le Front Populaire, Mohamed Sifaoui, Jacques Julliard et bien d’autres. Mais qui se sent obligé de qualifier de « controversé  » le roman Soumission de Michel Houellebecq.

    Un courage qui n’est pas la marque de fabrique du candidat Fillon, dont les envolées contre les Frères musulmans et leur islam politique réussissent l’exploit de ne presque jamais faire mention de l’UOIF. Un oubli volontaire pour un ancien Premier ministre dont on cherche encore la moindre trace de lutte contre les représentants français des Frères musulmans durant sa période à Matignon.

    Vous l’avez vu, François Fillon a les yeux de Chimène pour la gauche. Et la gauche lui rendra bien. C’est le candidat de droite que les gens de gauche adorent détester. Le candidat de la droite d’argent. Celle qui ne reviendra jamais sur les mesures sociétales de la gauche (le mariage pour tous) et qui ne parle même plus d’immigration. Mais qui usera de tout son courage pour la suppression de l’ISF.

    Avec cette droite-là, la gauche a ses repères. Quelques modestes manifestations de rue, un peu de terrorisme intellectuel, des leçons de morale, et la droite est paralysée. Voilà la gauche rassurée. François Fillon restera à ce titre le candidat de droite le moins ambitieux sur les questions identitaires des campagnes électorales des vingt dernières années, à l’exception du candidat Jacques Chirac de l’entre-deux tours de 2002. Il n’est pas certain que la France de 2017 puisse se permettre le luxe de 5 années supplémentaires de statu quo et un pays qui continue à se dégrader toujours plus rapidement.

    Frédéric Robillard

    http://www.les-identitaires.com/2016/11/fillon-cest-ca-un-reac/

  • La clarification du débat

    La dynamique du premier tour de la primaire de la droite et du centre en faveur de François Fillon s’est confirmée hier soir lors du second. L’ex Premier ministre de Nicolas Sarkozy a très largement battu Alain Juppé,  récoltant plus de 66% des suffrages des  8% de Français inscrits sur les listes électorales qui se sont déplacés pour participer à ce scrutin. Comme au premier tour, les sondages font ressortir qu’environ 15% d’électeurs de gauche s’étaient aussi mobilisés pour voter Juppé et faire barrage à Fillon. La défaite de l’ex ministre de Jacques Chirac  apparaît d’autant plus cinglante. Le New York Times l’a noté, et c’est une des clés de sa victoire,  M. Fillon est apparu plus droitier sur les questions liées à l’identité et à l’immigration, « avec ses promesses de restaurer l’identité de la France et sa grandeur nationale ainsi que son langage dur sur l’immigration et l’islam ». «  (ll) a clairement fait un appel du pied aux électeurs de Mme Le Pen ». En effet, il a beau s’être défendu d’être « réactionnaire » et « conservateur », le vainqueur de la primaire a multiplié les signaux en direction d’un l’électorat attaché à la conservation de notre identité.  

    Il n’y a pas qu’à Cuba qu’une page se tourne. La mise à l’écart d’Alain Juppé acte aussi  un changement d’époque que  le chantre de «l’identité heureuse» et selon ses propres mots hier soir  (détournant une formule mariniste), de «la France apaisée» , comprendre dans sa bouche généreuse au détriment des Français, n’a pas vu venir.

    Le rejet du maire de Bordeaux par le cœur de l’électorat de sa famille politique lui a été signifié de manière très brutale.  Pour autant, à bien y regarder les programmes défendus par les deux hommes, à quelques détails près, étaient extrêmement proches, reprenant des promesses formulées déjà en 2007 par M. Sarkozy  (TVA sociale, 35 heures, baisse des charges et du nombre de fonctionnaires…).

    Mais un candidat ou une candidate se présentant à la magistrature suprême est aussi jugé par les Français sur des critères plus subjectifs, liés  à  la perception de sa capacité à incarner la fonction. A cette aune un sondage Elab révélait que M Fillon avait été choisi par 45% des électeurs non pas tant sur son programme que sur sa personne.

    Alain Juppé  a également payé à l’évidence le soutien de la majorité des grands médias à sa candidature  et les attaques contre François Fillon qui ont agrégé les électeurs de LR derrière son rival. A l’instar de cette sortie du trouble Pierre Bergé  déclarant que « Voter Fillon c’est voter pour la France réac, la Manif pour Tous, qui m’a menacé de mort (???). La France pétainiste. Quand va-t-on à Vichy» ?  C’est ce même M. Bergé qui avait retweeté le 17 mars 2013 le message suivant: «Vous me direz, si une bombe explose le 24 mars sur les Champs à cause de la Manif pour tous, c’est pas moi qui vais pleurer. » Il fallait toute la duplicité de M.  Fillon pour estimer suite à cette attaque que le «petit microcosme», «ces gens (qui l’attaquent) sont les meilleurs agents électoraux du Front National » !  Petit microcosme qui se ralliera sans mollir derrière sa candidature quand il s’agira d’affronter Marine le Pen.

    A entendre certains commentateurs, M. Fillon serait un disciple de la droite anglo-saxonne, s’inscrivant dans la filiation de l’homme politique, philosophe  et  écrivain Edmund Burke (1729-1797), conservateur sur le plan sociétal, libéral dans le domaine de l’économie. Une manière d’appréhender le candidat de la droite eurolibérale que fait sienne le Daily Telegraph, qui comme CNN évoque un « Thatcher à la française », une « version française du thatchérisme mélangeant libéralisme économique et conservatisme social, un mélange que la France n’a encore jamais vu ».

    Dans son discours qui a suivi l’annonce des résultats, François Fillon  s’est voulu martial:  « J’ai maintenant le devoir de convaincre tout un pays. J’ai le devoir de vaincre l’immobilisme et la démagogie. La gauche, c’est l’échec, l’extrême droite, la faillite. Je vais relever avec nos compatriotes un défi original en France: celui de la vérité et d’un changement complet de logiciel.» Le député LR Henri Guaino, invité hier d’Europe 1,  était pour le moins critique sur ce changement de logiciel,  fustigeant  le programme  filloniste,  dévastateur pour les classes moyennes et populaires, celui de « la droite de M . Thiers» qui n’a « aucune générosité », « aucune humanité ». Bref,  l’antithèse d’un projet voulant une  «nation unie par la solidarité », programme qui ouvre un boulevard à Marine Le Pen et au Front National.

    Ce n’est pas la candidate  du FN  à la présidentielle  qui contredira M. Guaino. Elle  relevait hier  qu’ « On va se retrouver véritablement projet contre projet, et c’est sain ». « Jamais aucun candidat (M. Fillon, NDLR)  n’est allé aussi loin dans la soumission aux exigences ultralibérales de l’Union européenne (…). Je regarde le quinquennat de monsieur Fillon. Et pendant cinq ans, je vois qu’il a ouvert des mosquées salafistes et fermé des entreprises. » Marine défendra résolument  sa  « proposition patriote, avec la priorité nationale, avec la protection de nos entreprises face à la concurrence internationale déloyale» .

    Bruno Gollnisch s’en félicite également, les mois à venir offriront l’occasion de clarifier le débat, de rappeler les mensonges, le passif de ce vieux compagnon de route de la  droite chiraco-sarkozyste, de pointer ses incohérences et ses faux-semblants… ça promet!

    http://gollnisch.com/2016/11/28/la-clarification-du-debat/