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élections - Page 422

  • [Point de vue] Après le séisme Donald Trump, Hillary Clinton mord la poussière

    «Make America Great Again»

    Ce slogan a-t-il été l’atout maître pour Donald Trump ? Les résultats des présidentielles américaines remettent totalement en question les analystes, les sondeurs, les universitaires et les média. Qui n’aurait pas misé son cheval, sa propriété,  sur Hillary, elle si professionnelle, si intelligente, si assurée de son succès, si confiante dans son avenir ? Alors que l’extravagant, grossier, vulgaire personnage qu’est Donald Trump, ignorant tout de la politique et de ses intransigeances, avait annoncé dès le début qu’il partait pour gagner en assurant à ses électeurs et électrices (si souvent humiliées parfois par ses propos orduriers) qu’il prendrait d’assaut ce fauteuil de 45ème Président des States.

    Le pire a été dit sur ce milliardaire, qui ne l’est devenu que par l’appui de son père, et qui a poursuivi sa carrière dans l’immobilier et sur son nom, étalé partout pour en devenir une obsession, tout en connaissant quelques sales affaires juteuses, dont il est ressorti, assurant que si les States permettaient ses entourloupes, pourquoi s’en priverait-il ? 

    C’est un homme puissant,  étrange et dérangeant, qui secoue les arbres avec une telle force qu’il finit par les déraciner. Habitué des plateaux de télévision, pour avoir exercé entre autres des rôles d’animateur, pendant plus de 10 ans, il joue sur scène à faire peur et à tenter de ridiculiser tout adversaire. Il se sait invincible sur ce terrain-là. Sa voix, sa gestuelle, sa coiffure, ses doigts pointés, ont été étudiés pour impressionner le public. Et il y est parvenu.

    La première cible a été le berceau de l’industrie américaine, autour de la région des Grands Lacs et  en s’imposant dans le Nord-est (en Pennsylvanie, dans l’Ohio, dans le Wisconsin), il avait fait le plein des voix conservatrices dans le Sud en raflant la Floride, ne laissant que la Virginie à Hillary Clinton. C’est grâce pourtant à la Pennsylvanie, retournée dans le giron républicain pour la première fois depuis 1988, que Donald Trump s’est assuré de recueillir au moins 279 grands électeurs. Un échec, personnel et politique pour Hillary Clinton.

    Car d’enjambées de chat botté, tout en vociférant sur Hillary,  allant même jusqu’à dire qu’il faut l’enfermer en prison, ce qui n’a jamais fait vaciller Hillary Clinton, il a réussi à franchir le cap fatidique  des 270 électeurs lui donnant accès au Bureau ovale.

    Hillary Clinton, ex-secrétaire d’État, ex-Sénatrice, largement favorite, qui avait très mal commencé la campagne en étant quelque peu souffrante, malgré ses hautes qualités professionnelles reconnues par  tous, a été écrasée par ce rouleau compresseur qu’est Donald Trump, mise à mal par les révélations du  FBI et par Wikileaks. Elle n’était pas vraiment blanche dans toutes les affaires qu’elle a menées et surtout, elle n’avait rien de sympathique, malgré cet éternel sourire. En bref, elle n’était pas aimée et dans certains cas, il vaut mieux susciter de la colère plutôt que de l’indifférence.

    Donald Trump a défié plusieurs règles considérées comme des classiques de l’analyse politique aux États-Unis. Sa stratégie et sa mise en œuvre seront certainement étudiées demain en cours de sciences politiques dans les universités du pays.

    Son calendrier pour accéder à la Maison-Blanche :

    Le futur locataire de la Maison-Blanche va devoir patienter jusqu’au 20 janvier prochain pour être officiellement investi et prêter serment sur la Bible. Ce mercredi 9 novembre, il a rencontré Barack Obama qui l’a invité à la Maison-Blanche« pour faire le point sur le planning de transition sur lequel son équipe travaille depuis presque un an. » Une période de transition de deux mois s’ouvre, pendant laquelle le pays va avoir deux chefs d’État à la fois. Donald Trump n’aura cependant aucun pouvoir, notamment sur la Constitution. Durant cette période, Donald Trump va devoir annoncer ses ministres et les 4 000 hauts fonctionnaires qui l’entoureront. Parmi eux, 1 000 devront être confirmés par une décision du Sénat. Le 12 décembre, les grands électeurs voteront dans la capitale de leurs États respectifs pour désigner le président et son vice-président.

    En s'installant à la Maison-Blanche, Donald Trump a désormais les mains libres pour mener son programme, à commencer :

    - par la lutte contre l'immigration

    - la construction d'un mur de 1600 km le long de la frontière avec le Mexique pour remplacer des barrières.

    - l’expulsion des millions d'immigrés clandestins dont la plupart travaillent aux Etats-Unis avec un coût exorbitant de ces mesures  à 166 milliards de dollars.

    Mais ne sait-il pas que certaines besognes (ou du moins non gratifiantes comme dans le bâtiment, le nettoiement des rues et autres) ont besoin d’une main d’œuvre sans col blanc, allouée généralement à une certaine catégorie de personnes.

    Sur le plan économique, l'Amérique de Trump sera encore plus libérale et protectionniste : le nouveau président mise tout sur le made in USA et veut renforcer les barrières douanières sur les produits étrangers, à commencer par la Chine. Vers la fin de l'ObamaCare ? Les entreprises américaines qui délocalisent seront surtaxées, c'est le cas de Ford, par exemple. Enfin, Donald Trump pourrait bien supprimer la réforme de santé de son prédécesseur. Il l'a clamé haut et fort : il veut abroger l'ObamaCare, l'accès aux soins pour les plus bas revenus. Cette réforme-là, si difficilement mise en place, assurait aux pauvres la possibilité d’être soignés et la supprimer nous semble à nous en Europe d’une telle injustice qu’elle nous lève le cœur.

    Quand on sait que Donald Trump est un être imprévisible, qu’il accorde à toute question 2 minutes 30, pas plus, qu’il n’a jamais eu la plus petite expérience politique et qu’il ne fait rien d’autre que ce qu’il veut, on peut être inquiets.

    L’avenir nous dira si le soutien de la famille OBAMA, a été un « plus » ou un « moins ». S’il saura déléguer, l’Amérique, ce n’est pas une scène de théâtre si immense soit-elle. S’il est à classer parmi les populistes. Dans le slogan «Make America Great Again», Donald Trump fait également référence à sa volonté de redresser l'économie des États-Unis. Et c'est là que sa réussite professionnelle devient un argument de poids auprès de son électorat. En tant qu'homme d'affaires, sera-t-il capable d'aider à sortir le pays de l'impasse financière dans laquelle elle se trouve ? De nombreux livres vont paraître et bien des explications données. En tous cas, si on admirait le comportement si élégant d’Obama et son aisance en toutes circonstances, il faudra s’habituer à ce personnage-là, aussi à l’aise sur une scène en menant un combat de catch !

    Solange Strimon

    http://www.vexilla-galliae.fr/points-de-vue/editoriaux/2247-point-de-vue-apres-le-seisme-donald-trump-hillary-clinton-mord-la-poussiere

  • La stratégie des catholiques en politique

    Dans son ouvrage La Guerre à droite aura bien lieu, Guillaume Bernard consacre un chapitre sur les catholiques en politique : "lobby or not to be". Les questions de stratégie politique des cathos/conservateurs sont centrales. Nous avions déjà vu, avec Henri Védas, que la stratégie de Sens Commun comprenaient plusieurs périls et que le crédit de ce mouvement naissant est déjà bien entamé. C'est un peu le syndrome du colonel Nicholson dans Le Pont de la rivière Kwaï, qui passe de l'opposition ferme à la collaboration active... Guillaume Bernard est encore plus sévère :

    6a00d83451619c69e201b7c8ac963a970b-250wi.jpg"L'unité et la dynamique de LMPT ont été en grande partie ruinées sinon par l'ambition du moins par la naïveté de certains de ses cadres et militants qui ont cru de bonne stratégie de faire de l'entrisme (Sens commun) dans un parti politique (les Républicains). Vu le nombre restreint d'investitures et infinitésimal d'élus obtenus, vu surtout les reniements qu'ils ont dû accepter au nom de la discipline de vote (par exemple sur le "pass contraception" dans le budget des régions), l'échec est patent. C'est peut-être cette amère constatation qui a conduit la direction de Sens commun à se lancer à corps perdu (en oubliant les engagements de "la droite que nous voulons" qui ne devait faire aucun compromis sur les valeurs) dans les combinaisons politiciennes : soutenir un supposé présidentiable (François Fillon) en délaissant un "candidat de témoignage" (Jean-Frédéric Poisson). Du slogan "On ne lâche rien" de LMPT, certains dirigeants de ce parti n'en sont arrivés qu'à être "lâches pour rien". Car que peut, en 2017, espérer leur organisation ?"

    Au-delà de ce phénomène, Guillaume Bernard critique le tropisme des catholiques :

    "la faiblesse politique des catholiques vient de ce que leur vote est extrêmement prévisible : il est, a priori, déterminé. En effet, parmi les facteurs explicatifs du vote, l'attachement aux valeurs morales et l'enracinement culturel parmi les plus prégnants. Alors que le comportement électoral des catholiques non-pratiquants est quasiment identique à celui du reste de la population, les catholiques pratiquants votent très nettement plus à droite que la moyenne nationale, leur centre de gravité se situant au sein de la droite modérée. [...] Pour la droite ils sont un électorat acquis envers lequel il n'est nul besoin de tenir d'éventuelles promesses pour obtenir ses suffrages. 

    S'il est une minorité, l'électorat catholique pratiquant est cependant indispensable à l'une des forces politiques de droite pour l'emporter ; il ne fait pas l'élection à lui seul mais il peut empêcher la victoire s'il fait défaut. C'est sous cet angle que les catholiques peuvent avoir encore un poids électoral non négligeable."

    Ainsi, il encourage les catholiques à se constituer en lobby, au-delà des structures partisanes :

    "Les catholiques doivent humblement admettre que, d'une part, ils peuvent être divisés sur certaines questions et que, d'autre part, ils ne sauraient réduire la politique aux seuls enjeux qui les unissent. Cependant, ils peuvent sérieusement envisager d'influencer la politique en faisant l'effort de s'organiser en authentiques et professionnels groupes de pression thématiques. Indépendamment de leurs possibles préférences partisanes, cela permettrait aux catholiques de s'accorder ensemble (et avec d'autres) sur des questions précises pour oeuvrer, en catholiques, au bien commun.

    S'ils veulent investir le champ politique, les catholiques doivent psychologiquement intégrer le fait que les hommes politiques professionnels ne respectent que la force pouvant leur porter préjudice. Leur déception voire leur exaspération, malgré des mobilisations de masse, n'auront aucun impact s'ils restent un électorat captif.

    Même s'il est préférable d'être aimé plutôt que craint, les catholiques ne doivent pas répugner à mettre un moyen efficace au service de leurs valeurs en s'organisant en lobbys n'ayant strictement aucun état d'âme électoral : tous les partis sans exclusive sont, à la fois, des interlocuteurs et des cibles. S'ils réussissent à convaincre le personnel politique, tant mieux. Mais s'ils n'y parviennent pas, ils doivent être prêts à s'imposer en devenant un électorat flottant apportant soutien ou faisant défection en masse. Sans cela, leur combat sera voué à l'échec car leurs principes apparaîtront comme toujours négociables."

    Michel Janva

  • Défense : Marine face à la ligne bleue du 2 %

    À l’occasion du 11 novembre, Marine Le Pen a réaffirmé sa volonté de sanctuariser le budget de la Défense car « La paix a un prix ».

    2 % : telle semble être la nouvelle ligne bleue des Vosges de notre Défense. Objectif sur lequel la plupart des responsables politiques semblent, apparemment, s’entendre : l’effort de défense de la France doit impérativement être porté à 2 % du produit intérieur brut (PIB). Demain ou… « à terme », pour reprendre l’expression technocratique d’usage, moins poétique que celle des « calendes grecques » !

    Ainsi, à l’occasion du 11 novembre, Marine Le Pen a réaffirmé sa volonté de sanctuariser le budget de la Défense car « la paix a un prix », a rappelé la candidate à l’élection présidentielle.

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  • Éditorial : « La colère des peuples »

    C’est un ouragan qui emporte tout. Les calculs des sondeurs et les prévisions des experts. Le confort des élites intellectuelles et les certitudes des milieux d’affaires. La suffisance des hommes politiques et l’arrogance des médias. Une lame de fond dont la brutalité coupe le souffle. Un raz de marée sidérant dont l’onde de choc n’épargne pas nos rivages. Dans tout l’Occident, les peuples sont en colère. Nous avions choisi de ne pas le voir. Depuis la victoire de Donald Trump, nous ne pouvons plus faire semblant.

    Dieu sait pourtant que nous nous sommes bouché les oreilles et voilé les yeux ! Les Américains, nous disait-on, n’allaient certes pas confier leur destin à ce clown, cet histrion… La première puissance économique et militaire de la planète ne s’abandonnerait pas aux pulsions populistes, forcément populistes, d’une poignée d’électeurs réputés racistes et supposés incultes…

    Mais, ces « petits Blancs », qui s’était donné la peine de les voir sans œillères, de les écouter sans préjugés ? Bien peu de monde parmi les observateurs patentés. Notre journaliste Laure Mandeville l’a fait. Elle en a tiré un livre indispensable, Qui est vraiment Donald Trump ? (Équateurs-Le Figaro), et des reportages qui disent tout de cette Amérique souffrante et révoltée, riche naguère de ses activités industrielles mais ravagée aujourd’hui par le chômage, l’alcool, l’échec scolaire et la perte de ses repères familiaux. Cette Amérique des « ghettos blancs », satisfaite autrefois de sa modeste prospérité, ulcérée aujourd’hui par les « privilèges » accordés aux minorités, les intrusions moralisatrices de l’« establishment » de Washington et par la condescendance de la majorité des grands médias. Pour comprendre ce qui advient, il fallait entendre cette Amérique-là.

    Colère « blanche », au sens littéral du terme ? Sans aucun doute, c’est l’alliance de la middle class et des poor white trash qui a fait la victoire de Donald Trump. Mais gare à la caricature ! Plus de 40 % des femmes ont voté pour Trump, plus d’un tiers des Latinos et 12 % des Afro-Américains. Les électeurs qui ont voté Trump n’ont pas obéi à un quelconque déterminisme « identitaire », ils ont tout simplement voulu dire leur colère d’habiter - de plus en plus mal - un pays qui se défait. [....]

    Alexis Brézet

    La suite sur Le Figaro.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-La-colere-des-peuples

  • Trump président … voilà c’est fait ! Les pleurs des uns, l’étonnement des autres après les élections américaines

    Analyse en image : Anne Dohlein et Armel Joubert des Ouches 
    Contre toute attente médiatique, Donald Trump sera donc le 45è Président des Etats-Unis d’Amérique. Il va remplacer Barak Obama à la Maison Blanche. Ses dernières heures, les médias américains ont inondé de photos de femmes, de jeunes filles en pleurs. Sur ces portraits, on y voit également des membres de la communauté noire, latino et musulmane, dépités par le résultat des élections, comme si on voulait faire croire à tous que ces communautés seront les premières « victimes » de l’élection américaine. Il se trouve que les Noirs ou Latinos n’ont jamais autant voté pour un candidat républicain…

    Trump président : en France, on tente … l’étonnement
    Depuis des mois, de TF1 à BFMTV, du Figaro à Libération, d’Europe 1 à RTL, tous les sondages, toutes les analyses qu’elles soient françaises (ou américaines) donnaient Donald Trump largement perdant. Trump a en fait été « gratifié » d’une campagne de dénigrement permanente, conjuguée à la hargne des ténors politiques. François Hollande et Nicolas Sarkozy qui annonçaient officiellement leur soutien … peu prudents à Clinton, Raffarin et Juppé qui fustigeaient son « populisme ». De la gauche à la droite, hormis les Le Pen, Dupont-Aignan, Asselineau ou Tauzin, la campagne anti-Trump fut alimentée par les médias français à un point tel qu’il était facile de se convaincre d’un ras de marée de voix en faveur d’Hillary Clinton. Ce fut l’inverse qui se produisit. Outre Atlantique, les médias américains vont également avoir à gérer un sérieux problème : celui d’avoir porté Clinton à la Maison Blanche … avant même qu’elle y soit.

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  • Que penser de la victoire de Trump ?

    Mardi dernier, Donald Trump a surpris le monde entier en emportant l’élection américaine, alors que tous les pronostics le donnaient perdant. Nous ne pouvons que nous réjouir de la défaite de l’establishement qui avait parié sur sa rivale, mais nous restons lucides et ne sommes pas naïfs, il est bien trop tôt pour crier victoire, tant le système sait gérer ses défaites et les transformer en victoire pour lui.

    Il y a 6 mois, les Anglais, eux aussi à la surprise générale et contre le système, votaient pour le Brexit. Depuis, que s’est-il passé hors effet d’annonce ? Rien, absolument rien, les Anglais sont toujours membres de l’Union Européenne, leur sortie est sans arrêt reportée et même renvoyée aux calendes grecques. Les gens qui n’ont que le mot démocratie à la bouche savent s’asseoir dessus quand icelle ne donne pas les résultats escomptés. Concernant Trump, le système ne peut pas faire la même chose et il est certain que le 20 janvier prochain, ce sera Trump qui succédera à Obama. Néanmoins, le système est déjà à l’oeuvre pour récupérer sa défaite, avec semble-t-il, la complicité de ce dernier lui-même.

    On sait que le système sait retourner les personnes qu’il a combattues et qui ont néanmoins gagné contre lui. Celui qui était « dangereux« , « contre nos valeurs » devient acceptable, et ce d’autant plus si lui-même donne des gages. Or, depuis son élection, Trump a bien adouci son discours. Certes, on ne peut pas lui reprocher d’avoir perdu un ton agressif pour un ton plus policé (Trump est passé de statut de candidat à statut de président), mais, et c’est bien plus gênant, le changement a également eu lieu sur le fond. Qu’on en juge, si l’on en croit la presse :

    Une proposition controversée de Donald Trump sur l’immigration musulmane retirée de son site web. Même si cette proposition est réapparue, le site web de Trump expliquant qu’il s’agit d’une erreur de manipulation.
    Donald Trump songe à demander conseil à Bill clinton. Il faut savoir que trump connaît les Clinton depuis de très nombreuses années, ont joué au golf ensemble.
    Clinton, Obamacare, Trump semble adoucir le ton, même si, selon cet article, Trump confirme le changement de diplomatie concernant la Syrie et la Russie, et semble se montrer toujours autant inflexible concernant l’immigration, bien qu’il n’aborde pas le sujet du mur qu’il a promis de construire à la frontière sud des Etats Unis.

    Enfin, last but not least, Trump veut jouer un rôle dans le conflit Israël-Palestine. Certes, Trump semble moins lié aux lobbys sionistes que ne l’était Hillary, mais on sait que ce lobby a su mettre ses deux fers aux feu, et tout semble indiqué que Trump ne défendra pas la justice, mais au contraire la puissance agressive d’autant qu’il avait soutenu durant sa campagne électorale que Jerusalem devait être la capitale d’Israël, ce qui serait un scandale absolu. Néanmoins, là encore, il reste prudent disant : son « administration peut jouer un rôle important en aidant les parties à parvenir à une paix juste et durable, qui doit être négociée entre les parties elles-mêmes, et pas imposée par d’autres. » Bref, difficile de se réjouir réellement, même si ce discours est plus rassurant que celui que tenait Hillay Clinton.

    Au final, de la victoire de Trump si elle nous réjouit pleinement en ce sens qu’elle est un camouflet pour le système, s’il ne fait aucun doute que Trump sera un meilleur président que ce qu’aurait été Clinton, nous en pensons qu’il est néanmoins trop tôt pour être totalement comblé, et on le jugera à l’usage.

    http://www.contre-info.com/que-penser-de-la-victoire-de-trump

  • Jérôme Sainte Marie : «Trump renverse le système de valeurs de la politique française»

    Donald Trump a déjoué les pronostics en battant Hillary Clinton. Pour Jérôme Sainte Marie, cette subversion électorale pourrait délégitimer le libéralisme tant économique que culturel et porter la dynamique de Marine Le Pen.

    Pour le dirigeant de Pollingvox, une société d’études et de conseil spécialisée dans les enjeux d’opinion, l’impact le plus fort et le plus durable est celui de la légitimation :

    L’hégémonie idéologique américaine perdurera, et de la même manière que l’élection de Ronald Reagan en 1980 avait transformé le débat politique en France et partout ailleurs, celle de Donald Trump modifie le cadre de l’admissible et du concevable. Le rapport à l’immigration est bien sûr un aspect essentiel de sa campagne, comme il le fut pour celle du Brexit. Si l’on considère à l’inverse les déboires électoraux d’Angela Merkel, le message envoyé aux candidats à la prochaine élection présidentielle en France est assez évident. La dynamique portant depuis des années Marine Le Pen en sera naturellement favorisée. Cette légitimation idéologique va bien plus loin, et peut bouleverser notre rapport au libéralisme. Au libéralisme économique d’abord, avec les positions iconoclastes de Donald Trump sur le protectionnisme mais aussi, et ce fut moins remarqué, sur la protection sociale, voire sur les salaires de certains désignés en bouc-émissaires de la finance, les traders. Au libéralisme culturel aussi, car, comme le sociologue Thomas Frank l’a souvent écrit, la focalisation des élites démocrates et universitaires sur les enjeux sociétaux se paie lourdement dans les urnes.

     

     
  • Les minorités raciales et le futur départ de Trump

    Tim Carney, journaliste américain, souligne que le petit blanc de Pennsylvanie qui avait voté Obama en 2008 a voté Trump en 2016. Voilà pour le soi-disant racisme du petit blanc. Il restera chômeur non recensé.

    Ceci dit, le vote des noirs en faveur de Clinton s’est monté à 92%. Le vote musulman en faveur de Hollande était identique, 93%, et c’est pour cela que Nicolas Sarkozy fut défait. Les latinos votent démocrate à 70% et les asiatiques aussi votent démocrate (73%), alors qu’on les prétend de droite. Le PS observe la même stratégie que le parti de la lointaine cousine de Hollande. Sarcler son électorat de souche pour le remplacer par un électorat de couleur, orange par exemple, celui qui veut mettre le président républicain à la porte au nom de la démocratie, et faire de Donald Trump un nouveau président ukrainien un nouveau Ianoukovitch. Car on est en démocratie occidentale, c’est-à-dire que le candidat qui n’est pas dans la ligne de la clique des minorités milliardaires et mondialistes doit ficher le camp.

    Sachant en effet qu’une minorité vote à 90% en votre faveur vous avez grandement intérêt à la favoriser, à la laisser grandir. Et vous serez réélu. Cela sonne comme une fable de La Fontaine. Selon que vous serez…

    Voici ce que dit le politiquement incorrect Emmanuel Todd au journal Médiapart (qui a cité sur ses blogs mes articles sur Juppé-Bilderbergs et sur la conspiration anglo-saxonne de mai 68) :

    « Les démocrates sont les partisans d’une société post-démocratique. La force électorale de l’Amérique impériale représentée par Clinton est constituée d’un groupe supérieur assez massif croyant à la globalisation, allié à Wall Street et disposant d’un mercenariat électoral captif, les minorités. Le simple fait que les classes moyennes et le prolétariat noirs votent de la même façon montre du reste que la question raciale n’est pas résolue. »

    Alliance des minorités et du grand capital, du rapper black et de Soros (son nom veut dire cercueil en grec). Merci de nous le dire. Todd encore :

    « Le parti démocrate repose sur l’espoir d’une évolution démographique : l’importance des minorités, alors que l’Amérique de Trump ne reposerait que sur une minorité blanche. Mais la rhétorique des minorités produit des effets de sur-mobilisation blanche (le corps électoral est encore aux 3/4 blanc). Les noirs qui votent démocrates votent contre leur intérêt économique. »

    En effet, les noirs ne savent pas qu’ils votent pour ceux qui les ruinent. Sous Obama-Yellen-Clinton, les 0.1% les plus riches ont autant que les neuf dixièmes les plus pauvres. Lisez cet article de Perry Stein (il aurait pu être censuré, mais on n’est pas en France) dans le Washington post :

    « A new study that aims to explore the historical wealth disparities between black and white residents in the D.C. region found that white households have a net worth 81 times that of black households. The Great Recession and housing crisis of 2007 to 2009 exacerbated long-persistent disparities, with black and Hispanic households losing about half of their wealth. In 2013 and 2014, white households in the D.C. area had a net worth of $284,000 while black households had a net worth of $3,500, the report said. Hispanics had a net worth of $13,000. »

    Le problème racial en Amérique été étudié par Tocqueville, et je l’ai recensé ailleurs (le noir est infantilisé, l’indien marginalisé). Il subsiste, comme le rappelle Emmanuel Todd :

    « La démocratie américaine est une démocratie raciale fondée sur la solidarité du groupe blanc contre les minorités indienne et noire. La notion de race semblant indépassable, la déségrégation issue des lois civiques a déstabilisé le système démocratique américain. Le Parti républicain s’est redéfini comme un Parti blanc. »

    Si le honni Donald est démissionné ou se fait descendre, on célébrera ce haut fait comme une révolution orange américaine ; après « on » pourra reprendre les traités de commerce et atomiser la Russie.

    Nicolas Bonnal

    http://www.voxnr.com/5823/les-minorites-raciales-et-le-futur-depart-de-trump