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élections - Page 423

  • Éditorial de L’Action Française 2943 : Élection de Trump : quel intérêt pour la France ?

    L’élection présidentielle américaine aura eu au moins le mérite de vérifier ce que, malheureusement, nous savions déjà : le tropisme américain de nos élites, ou plutôt leur aliénation qu’elles cherchent par capillarité médiatique à distiller chez les Français.

     

    Nos media officiels répercuteront-ils au printemps prochain avec la même intensité l’élection présidentielle française ? Rien n’est moins sûr. Il serait évidemment stupide de nier l’importance que peut avoir, tous les quatre ans, la présidentielle américaine, en raison du poids monétaire, économique, militaire et géopolitique des Etats-Unis. Mais il y a une différence entre la lucidité de bon aloi des élites d’un peuple libre, interprétant les éventuelles conséquences pour celui-ci ou pour le monde d’une élection dans une important pays tiers, et son assimilation comme une donnée de politique intérieure, qui conduit à intérioriser sa propre soumission. C’est que nos élites, qui ont voulu nous faire vivre l’élection de Donald Trump comme une catastrophe planétaire et française (Marine Le Pen, voire Sarkozy, qui n’est jamais à un reniement près, occupant tous les esprits), ont toujours vu depuis la fin de la deuxième guerre mondiale dans les Etats-Unis un modèle, voire le « protecteur » naturel d’un continent sorti de l’histoire. Non, nous n’en avons toujours pas fini avec les conséquences de la victoire impériale des Etats-Unis en 1945. L’American Way of Life, que le plan Marshall a imposé avec l’OTAN et l’Europe institutionnelle, en vue d’assurer la finlandisation de l’Europe occidentale, s’est aujourd’hui transmué en cette idéologie mondialiste dont Hillary Clinton était la porte-parole officielle.

    Vers la fin du mondialisme ?

    Des instances supranationales de tous ordres, dont certaines s’interpénètrent — l’ONU et ses agences spécialisées que sont l’OMS, la Banque mondiale ou les COP successives, l’OMC, les G20 et G8 — redevenu G7 pour punir la Russie de son indépendance, sans compter l’Union européenne et sa Cour de justice ou le Conseil de l’Europe et sa Cour des droits de l’homme, ou encore les différents traités en cours de signature ou de négociation : tout participe d’une même culture mondialiste qui veut en finir avec les Etats-nations et les peuples historiques souverains, comme avec les fondements même de toute société, notamment la famille, considérés comme les principaux obstacles à la réduction consumériste de l’homme. Comment, dans ces conditions, leurs représentants ne s’inquiéteraient-ils pas de la victoire d’un milliardaire présenté comme populiste à la tête de la principale puissance ordonnatrice du nouvel ordre mondial ? Il est vrai qu’on nous avait déjà fait le coup avec Ronald Reagan. Or les premières palinodies de Trump, avant même son entrée à la Maison-Blanche, qu’il s’agisse d’une politique migratoire revue à la baisse ou du mariage homo, prouvent que la démagogie est, partout, la vérité de la démocratie. C’est surtout la preuve que le dogme mondialiste n’a d’universel que le rejet qu’il provoque chez les peuples, plus encore que chez ceux qui se font élire en instrumentalisant leur colère ou leur désespoir. Et que les Etats-Unis sont avant tout puissants de cette soumission morale qu’ils ont su distiller dans l’esprit des peuples dont ils ont su dominer les élites depuis soixante-dix ans.

    Or ce n’est pas avec cette domination que souhaite rompre Donald Trump : ce qu’il refuse, c’est que les Etats-Unis continuent d’en payer le prix, sauf à imposer à ses féaux européens de mieux participer au financement de leur défense... après qu’Obama les eut convaincus qu’une Russie antimondialiste les menaçait ! Du grand art, qui prouverait surtout la cohérence de la politique extérieure américaine par-delà les aléas électoraux.

    Réjouissances déplacées

    N’en déplaise aux patriotes, souverainistes ou identitaires français qui se réjouissent inconsidérément de cette victoire, voir en Trump un modèle, de plus transposable en France, est une erreur profonde qui ne prouve qu’une seule chose : leur propre aliénation. Non, Trump n’est pas l’hirondelle annonçant un nouveau printemps des peuples. Il en a été de même du Brexit : le rejet de l’Europe par deux des quatre nations composant le Royaume-Uni ne peut inspirer un quelconque Franxit à plus ou moins brève échéance. Des tendances, assurément lourdes, d’un rejet de plus en plus clairement exprimé d’un modèle planétaire ne constituent pas une dynamique commune vers la liberté : le chemin qui y conduit appartient à chaque peuple et est le fruit de son histoire en train de se faire — et de se défaire, chacun ayant, de surcroît, sa propre conception de sa liberté. Si le patriotisme est universel, il n’y a jamais eu d’internationale des patriotes. Réjouissons-nous assurément de toute défaite de l’idéologie mondialiste, réelle dans le cas du Brexit, illusoire certainement dans le cas de l’élection de Trump : car celui-ci, comme nous avons été les seuls à le souligner aussitôt [1], n’a en rien renoncé à la volonté de puissance d’un Etat dont l’impérialisme, lié à sa prétendue « destinée manifeste », a pu s’exprimer de manière plus ou moins brutale dans l’histoire, mais n’a jamais été démenti par aucun de ses dirigeants. Trump veut simplement le beurre et l’argent du beurre.

    Alors, oui, réjouissons-nous du répit que peut représenter son élection par rapport au bellicisme à tout crin de sa rivale. Mais dans le seul dessein de recouvrer notre indépendance. Il n’y avait aucun « lâche soulagement » de la part de Maurras, lorsqu’il approuva Munich en 1938, mais le souhait, évidemment vain, que la république en profitât pour réarmer. Dans le cas présent, si les Etats-Unis sont bellicistes sur le dos des Européens avec la complicité d’une France dont la diplomatie est dans une « impasse » (dixit Villepin au Figaro du 14 novembre), ce sont notre soumission atlantiste et le carcan européen qui nous privent de toute latitude et il s’agit là, à plus ou moins brève échéance, de causes de déclin et de mort autrement terribles. Car nous subissons en même temps, comme fruit de ce même mondialisme, une invasion de peuplement qui, pour être apparemment pacifique, voire lacrymale, n’en est que plus dangereuse car elle instrumentalise la générosité des Français tout en ayant pour effet assuré la destruction de notre civilisation. Qui se trouve ainsi attaquée en même temps par deux nihilismes qui ont pour dénominateur commun le refus des cultures nationales  : le mondialisme consumériste et l’islamisme barbare qui profite de la disparition de nos défenses immunitaires provoquées par le premier pour s’installer au nom du padamalgam, avec la complicité objective de nos élites multiculturalistes. 

    Une primaire dérisoire

    En ce sens, la primaire de la droite semble bien dérisoire. Car alors que la faillite de la gauche lui offre un boulevard, la droite n’en profitera pas pour redonner à la France sa souveraineté et préserver son identité, l’une et l’autre étant indissolublement liées. C’est que les six ténors Républicains de cette primaire ont déjà tous participé, chacun à son niveau de responsabilité, à la faillite d’un pays dans lequel ils ne croient plus. Quant au septième, il lui faudra bien choisir entre les deux larrons que la mascarade du 20 novembre lui aura désignés. A moins de se lancer dans une aventure « hors les murs » incertaine dont le parti patriote auto-proclamé veut l’échec bien plus qu’il ne souhaite sa propre victoire. Ainsi le veut la logique de parti. La France peut toujours attendre.

    François Marcilhac - L’ACTION FRANÇAISE 2943

    [1] Voir notre communiqué

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-Action-Francaise,11161

  • Jean-Frédéric Poisson répond aux lecteurs du Salon Beige

    Voici les réponses du candidat à la primaire de la droite et du centre à vos questions posées cet après-midi. Nous avons synthétisé ces questions car vous avez été très nombreux à participer :

    • Comment voyez-vous la suite de la campagne (2ème tour, présidentielle, mois qui suivent la présidentielle) ?

    Si je ne devais pas être finaliste dimanche prochain, je soumettrais aux deux candidats mes exigences et j’aviserais en fonction de leur réponse. Je me garde la liberté de n’en soutenir aucun si ni l’un ni l’autre ne me fournissait de réponse satisfaisante ou crédible. Au sujet des présidentielles, je me suis engagé, en signant la Charte de la primaire, à soutenir le gagnant. J’ai donné ma parole et je la tiendrai car il est hors de question que je sois de ceux qui trahissent leurs engagement – ce dont la France meurt depuis trente ans. Néanmoins, en plus des raisons morales qui m’y poussent, je voudrais pouvoir le faire pour des raisons politiques. En ce sens, le score que je ferai à la primaire me permettra de tordre le bras du gagnant pour l’amener vers mes positions.

    Le sens de ma démarche est de montrer qu’une droite conservatrice, sociale et souverainiste existe en France. Je veux lui donner de la visibilité et la pousser à s’unir. Il se passe quelque chose en ce moment dans le monde et en France qui sont des signes très favorables pour ceux qui aspirent à cette recomposition de la droite.

    • Que diriez-vous à des personnes qui ont des difficultés à signer la charte sur les « valeurs de la république » et qui hésitent à voter aux primaires pour cela ?

    Je vois dans les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité qui font notre devise à laquelle je suis attaché leur origine indéniablement chrétienne. N’oublions pas que c’est la chrétienté qui a « inventé » la laïcité qui, sans le message évangélique de la séparation des pouvoirs entre César et Dieu, n’aurait pas existé. Par ailleurs, je tiens à souligner que votre vote le 20 novembre ne vous engage pas moralement à voter le 27.

    • Que pensez-vous de l’immigration ?

    L’immigration percute notre pays de manière brutale. Nous devons agir de toute urgence contre cette transformation profonde du paysage français. Je trouve inconscient de laisser croire qu’une immigration de 200 000 personnes par an acceptée par notre pays de puis des années n’aurait aucune conséquence. Je propose, entre autres choses, de mettre fin au regroupement familial systématique et que le droit du sang devienne le vecteur privilégié d’accession à la nationalité française.

    • Abrogeriez-vous la loi Gayssot si vous étiez président ?

    Absolument, et non seulement la loi Gayssot mais aussi toutes les lois mémorielles (ex : loi Taubira sur l’esclavage etc.). Je considère qu’il ne revient pas au Parlement de définir la vérité historique. Ces questions doivent être traitées par des arguments rationnels. Par ailleurs, je considère que ces lois sont contreproductives car elles discréditent la recherche historique. Et pire encore : elles culpabilisent à tort les Français, qui plus est les écoliers, à qui on ne cesse de dire les méfaits commis par leurs aïeux.

    • Que répondre à ceux qui sont tentés par le vote utile

    Que la France en meurt depuis 30 ans et qu’il n’y a pas d’autre vote utile que celui qui correspond à ses convictions. A force de ne pas soutenir ceux qui défendent vos valeurs, ne vous étonnez pas que ceux-ci finissent par renoncer – ce n’est pas mon cas— ou que celui pour qui vous avez voté vous oublie.

    • Pouvez-vous détailler votre vision de l’allocation universelle ?

    Le revenu de base constitue à la fois un filet de sécurité et une reconnaissance de la participation de chacun à la richesse nationale, quel que soit son statut. Il est en fait la traduction économique de la part d'héritage en partage pour tous les citoyens produits par les savoir-faire des générations passées.

    Il est également une reconnaissance de la dignité de chaque personne, en dehors de toute valeur marchande et à l'ensemble des moments de la vie. Outre les activités rémunérées, il existe d'autres activités tout aussi honorables et profitables à l'ensemble de la société : l'engagement associatif, le choix de rester auprès de ses enfants, d'aider ses parents dans leur fin de vie en sont autant d'exemples.

    Enfin, cette mesure est une mesure de réalisme. L'évolution de notre société vers une instabilité économique et sociale généralisée impose de prendre les mesures qui nous permettront d'assurer à chacun une vie digne.

    Il s'agit d'un revenu de 200€ par mois jusqu’à 18 ans (versés aux parents), puis d'un revenu de 400€, qui remplacera toutes les autres allocations.

    • Êtes-vous favorables à la sortie de l’euro, de l’UE et de l’Otan ?

    Je suis favorable à ce que la France quitte le commandement intégré de l’Otan et qu’elle renoue avec une diplomatie conforme à ses intérêts et à sa vocation propre. En ce qui concerne l’Union européenne, j’ai voté avec constance contre tous les traités depuis celui de Maastricht. Je refuse que la France devienne une puissance moyenne diluée dans un ensemble technocratique qui n’a pas de sens, c’est pourquoi je m’oppose à une Union européenne qui se préoccupe de la densité de champignons par centimètres carrés de roquefort ou qui veut imposer aux Etats membres des valeurs mortifères contre leur volonté comme prétend le faire le rapport In ‘t Veld. Pour autant, je crois que l’Union européenne a un rôle à jouer dans des grands projets stratégiques communs. Je pense à la protection de nos frontières extérieurs mais aussi à la lutte contre les géants du numériques américains qui sont en train de pomper toutes nos données sans que nous ne réagissions. Cette réorientation du projet européen que j’appelle de mes vœux nécessite une remise à plat totale – je dis bien totale – des traités. C’est ce que je souhaite. Enfin, les incertitudes et les risques qu’entraineraient pour la France la sortie de l’Euro pourraient être pire que le mal. Bien sûr, il ne s’agît pas d’une question de principe et je pense que c’est un sujet dont il faut parler.

    • Que pensez-vous de la place de la religion dans l’espace public ? Faut-il distinguer le cas de l’Islam de celui des autres religions ?

    La France doit revenir à la conception équilibrée de la laïcité inscrite dans la loi de 1905. Malgré ses défauts, cette loi est le meilleur garant de notre propre liberté de culte. Je ne suis pas favorable à un traitement spécifique de l’Islam dans la loi car il n’existe pas de principe juridique qui permette d’écrire une telle loi sans que la pratique des autres religions en soit affectée. A titre d’exemple, l’interdiction de la burqa aurait mécaniquement pour conséquence l’interdiction pour les chrétiens et les juifs de leur propres signes religieux.

    • Votre étatisme est-il contradictoire avec la doctrine sociale de l’Eglise ?

    Ma conception de l’Etat est directement inspirée de la Doctrine sociale de l’Eglise. Il ne me semble pas qu’il soit approprié de parler d’étatisme puisque je plaide pour un Etat fort et protecteur mais recentré sur ses missions régaliennes. Pour le reste, l’Etat doit laisser à chacun les moyens d’assumer ses responsabilités. Le principe de ma conception de l’organisation sociale est la subsidiarité.

    • Quelle est votre position sur la liberté scolaire ? Etes-vous favorable au chèque scolaire ?

    Je suis un défenseur affirmé et constant de la liberté de l’enseignement. L’urgence est de mettre fin au ratio de 80 établissements publics pour 20 écoles privés sous contrat mais aussi de faciliter l’ouverture de écoles hors contrat. Je suis favorable au chèque scolaire : il s’agit d’une bonne manière de garantir la liberté scolaire.

    • Que pensez-vous de la monarchie ?

    La France est un pays profondément monarchiste. Ça peut plaire ou déplaire, mais c'est un fait. L'héritage de cette tradition pèse d’un poids considérable sur nos institutions et notre façon de concevoir la politique. Voilà 223 ans que l'on cherche à panser la plaie que nous avons ouverte en 1793. Les conséquences de cet assassinat politique sont encore visibles aujourd'hui en termes de cohésion sociale comme de rapport à l'autorité. Il y a dans la conscience collective française un trouble latent dont l'origine symbolique est la décapitation de Louis XVI.

    • L’Islam pose problème en France, comment traiter ce problème ?

    L’Islam doit se conformer aux exigences de notre culture. Nous devons dire aux musulmans, calmement mais fermement, ce qu’il est possible de faire en France et ce qui est inadmissible. Je souhaite que le Conseil Français du Culte Musulman soit supprimé et que l’Etat passe avec chaque mosquée un contrat la contraignant à respecter nos exigences. L’absence de clergé ou de hiérarchie en Islam sunnite nous oblige à recourir à ce procédé. Par ailleurs, nous devons accompagner et protéger les musulmans prêts à engager une lecture critique du Coran.

    • Que pensez-vous de l’organisation territoriale actuelle ?

    La dernière réforme territoriale est un véritable scandale et constitue un terrible mépris des collectivités locales et de leur histoire. Elle participe au vaste chantier de déracinement et de perte d’identités de proximité que l’on tente de nous imposer sous des formes multiples.

    • Que pensez-vous du FN ?

    Sur certains sujets, notamment ceux liés à la défense de la vie, je suis en accord avec certains membres du FN, notamment Marion Maréchal-Le Pen. Pour autant, j’ai avec le FN des désaccords de principe. Je pense par exemple à la peine de mort à laquelle je suis opposé, à sa vision de l’économie et de la laïcité.

    • Etes-vous favorables au salaire maternel ?

    L’instauration du revenu universelle serait un moyen de reconnaitre la valeur pour la société toute entière du choix que font les femmes qui le souhaite de se consacrer à l’éducation de leurs enfants.

    Le Salon Beige

  • Jean-Yves Le Gallou : Trump aurait-il gagné avec Philippot ?

    Source Riposte laïque cliquez ici

    Jean-Yves Le Gallou organise, ce samedi 19 novembre, les 2e journées de la Dissidence. L’occasion pour notre fondateur, Pierre Cassen, de faire un tour d’horizon de la situation politique française et internationale. Et avec le président de Polemia, ce n’est jamais inintéressant…

    Riposte Laïque : Avant de parler de la 2e journée de la Dissidence que Polémia organise, ce samedi 19 novembre, si on en profitait pour parler un peu de l’actualité avec le fin observateur de la vie politique française et internationale que vous êtes. Trump ? Sa victoire ouvre-t-elle de nouvelles perspectives en France, et si oui, à quelles conditions ?

    Jean-Yves Le Gallou : Oui, la victoire de Trump ouvre de nouvelles perspectives en France et en Europe. C’est la première fois qu’un homme politique accède à un poste de grand pouvoir malgré l’hostilité de la quasi-totalité de l’oligarchie et des médias : 194 médias américains sur les 200 principaux ! C’est une défaite majeure des médias de propagande. Champagne !

    Ceci étant, comparaison n’est pas raison. Trump a bénéficié à la fois de la légitimité et de la dissidence.

    La légitimité avec l’investiture officielle d’un des deux grands partis américains, le parti républicain, et le soutien –volens, nolens- des élus de ce parti.

    La dissidence avec un discours mobilisant d’une part le peuple contre l’oligarchie, d’autre part la majorité blanche contre la coalition des minorités.

    Trump a porté un discours politiquement incorrect – contre la mondialisation, l’immigration, l’islam, la discrimination positive – mais il l’a fait dans le cadre d’un parti de gouvernement. Trump a tenu un discours radical mais à l’intérieur de l’arc constitutionnel.

    De ce point de vue la situation de Marine Le Pen est profondément différente : elle a hérité de son père et de son parti un discours radical ; un discours qu’elle « pasteurise » aujourd’hui mais qu’elle continue à tenir de l’extérieur de l’arc constitutionnel. Et ses vertueuses proclamations républicaines n’y changent rien. C’est un double handicap pour être entendue.

    Et la primaire de la droite, dont le premier tour se déroule ce dimanche ? Y êtes-vous indifférent, ou bien partagez-vous l’avis, souvent exprimé sur la réinfosphère du « Tout sauf Juppé » ?

    Juppé est sans doute le pire d’entre tous: sur l’islam, sur l’immigration, sur la mondialisation, sur le moyen Orient, sur l’école : il a tout faux ! Mais les autres valent ils mieux ? Je crois qu’il faut se méfier des discours « fermes » jamais suivis d’effets. Et d’ailleurs quel pouvoir a vraiment le président de la République ? Sur l’immigration, sur l’islamisation ? Aucun. Le pouvoir appartient aux juges : juges de la Cour européenne des droits de l’homme, juges du Conseil constitutionnel, juges du Conseil d’Etat et des tribunaux administratifs, juges de la Cour de cassation et des tribunaux judiciaires. Ce sont les juges qui décident qui a le droit d’entrer en France (au titre du regroupement familial notamment), qui a le droit d’accès à la nationalité française (à peu près tout le monde), quels clandestins peuvent être expulsés (à peu près personne), quelle place donner aux mœurs islamiques et au Coran (la plus large possible). Sur tous ces sujets les hommes politiques bavardent et font de la figuration, ce sont les juges qui gouvernent.

    Je ne croirais un candidat à la présidentielle que s’il s’engage à dénoncer la Convention européenne des droits de l’homme, à retirer du contrôle des lois par le Conseil constitutionnel l’interprétation de textes généraux, déclarations et préambules, à réaffirmer la supériorité de la loi postérieure sur le traité ou la convention antérieures. Tout le reste n’est que balivernes. Ou plus exactement quiconque – de Juppé à Marine - qui ne s’engagerait pas sur le terrain d’une réforme constitutionnelle radicale ne pourrait pas faire mieux que Sarkozy de 2007 à 2012.

    Mais que faites-vous de l’État de droit ?

    L’État de droit n’est que le paravent du gouvernement des juges qui interprètent dans le sens politiquement correct des textes généraux …sans pour autant protéger les libertés ! Pierre Cassen, Eric Zemmour, Renaud Camus, Robert Ménard, tous poursuivis pour délit d’opinion, sont bien placés pour le savoir ! L’État de droit c’est de la novlangue pour camoufler le déni de démocratie.

    Permettez-moi de citer le général De Gaulle : « en France, la cour suprême, c’est le peuple », « Souvenez-vous de ceci : il y a d’abord la France, ensuite l’Etat, enfin, autant que les intérêts majeurs des deux sont sauvegardés, le Droit. cliquez ici 

    Et la pagaille à gauche, avec un Premier ministre qui rêve de se présenter à la place du Président de la République, le phénomène Mélenchon et Macron ?

    Mélenchon c’est un vrai/faux populiste braillard qui occulte les principaux problèmes et veut marier la carpe islamique et le lapin blanc. Macron c’est un androgyne dans l’air du temps soutenu par les banques et les médias.

    Qui fait de la « politique autrement » en recrutant comme conseiller spécial l’homme du groupe de médias Drahi, Bernard Mourad, qui a négocié pour Drahi le rachat de SFR avec Macron, alors secrétaire général adjoint de l’Élysée : on baigne dans le conflit d’intérêts.

    Reste que Macron est un héros du CAC 40. L’homme de la loi Macron : le bienfaiteur des riches qui peuvent faire leurs courses chez Vuitton le dimanche et le bienfaiteur des pauvres qui peuvent s’y rendre en autocar!

    Et sur la campagne du Front national, et le mot d’ordre de « La France apaisée », quelque chose à dire ?

    Juste quelques questions :

    Trump aurait-il été élu s’il avait choisi comme slogan l’Amérique apaisée ? 

    Trump aurait-il été élu s’il avait écouté des sondeurs ? 

    Trump aurait-il été élu s’il avait évité les sujets clivant (mariage pour tous, islamisation, immigration ?) 

    Trump aurait-il été élu s’il avait choisi comme conseiller stratégique et écouté Florian Philippot ?

    Nul ne le sait mais un militant, un cadre ou un élu du FN qui tweeterait comme a tweeté Trump serait dénoncé par la « Philippot team » et viré comme un malpropre !

    Plus sérieusement, j’observe que Trump avait choisi comme directeur de campagne Stephen Bannon, un homme issu de l’alternative right, l’alt right, c’est çà dire la droite identitaire américaine. Stephen Bannon, c’est aussi le patron de Breitbart News Network, le principal site de réinformation anglo-saxon. Donald Trump, président élu, vient de le nommer conseiller stratégique de la Maison blanche. L’élection de Trump, ce n’est pas la victoire de BFM, c’est la victoire des médias alternatifs que le FN-officiel a tort de négliger !

    Notons toutefois que le slogan « La France apaisée » a cédé la place à « la parole au peuple » qui rappelle un peu la campagne de… 1988 : « Le Pen, le peuple ».

    Reste comme je l’ai dit en ouverture que comparaison n’est pas raison et que les cultures politiques américaines et françaises différent .

    Reste aussi qu’en l’état, la candidature de Marine Le Pen en mai 2017 demeure la meilleure offre politique en termes de souveraineté et – horresco referens – d’identité.

    Parlez-nous à présent de ces deuxièmes journées de la Dissidence. Le contexte est-il différent de l’an passé, et si oui, en quoi ?

    Oui. Ça bouge. L’an dernier nous avons contribué à fonder les principes à partir desquels la dissidence peut se déployer.
    Nous étions dans l’air du temps. Depuis la dissidence émerge partout. Nous voulons contribuer à la légitimer, à la répandre, nous voulons donner des armes –théoriques et pratiques – aux dissidents de terrain.

    Comment les choses vont-elles se dérouler, cette année ?

    Il y aura beaucoup de combattants à la tribune. Des figures de proue comme Robert Ménard, en pointe contre l’islamisation de la ville de Béziers et de la France, ou Marie-Claude Bompard, maire de Bollène, qui a résisté au préfet sur l’affaire des « mariages » de personnes de même sexe. Mais aussi des résistants de l’ombre : le docteur de Peretti en première ligne contre le halal, Alain Wagner qui s’oppose aux constructions de mosquées, Maurice Vidal, de Riposte laïque, témoin et acteur de la lutte contre l’islamisation à l’école. Ainsi que Valérie d’Aubigny de Versailles Familles Avenir, Thibault Audra (« Pas de migrants en Ile de France »), Aurélien Verhassel (« Collectif les Hauts de France sans migrants ») qui luttent concrètement contre la dissémination des étrangers illégaux sur l’ensemble du territoire. Nicolas Faure qui anime une plateforme d’échanges entre opposants à l’invasion sera aussi présent. Notons aussi les interventions de Michel Geoffroy, Françoise Monestier et Karim Ouchikh. Et deux reportages sur la dissidence corse et la dissidence hongroise.

    Peut-on encore s’y inscrire, ou s’y rendre sans être inscrit ? Comment faire ?

    Les deux sont faciles ! S’inscrire (NDLR : sur le site dédié cliquez ici) permet d’obtenir un billet en ligne et d’éviter toute attente à l’entrée. Il est aussi possible de venir sans inscription préalable mais c’est courir le risque d’une petite cohue à l’accueil.

    Avez-vous d’autres projets en vue, dans les prochaines semaines ?

    Oui la cérémonie des Bobards d’Or aura lieu le lundi 6 février. Nous réfléchissons aussi à récompenser par un Papon d’Or les collaborateurs les plus zélés de l’immigration-invasion.

    Trois candidats se sont déjà signalés :
    - L’excellente Fabienne Buccio, préfet du Pas de Calais, qui a protégé les coupeurs de route, excusé les incendiaires étrangers ( « une tradition dans leurs pays ») et effectué un déplacement maternant en Bretagne auprès de clandestins relogés aux frais de l’Etat. On en a tondue pour moins que ça !
    - Le président du corps préfectoral , Jean-François Carenco, préfet d’Île-de-France, qui veut installer des migrants partout et qui déclare « les maires gueulent, je m’en fous ». Avec un cynisme parfait, il réunit ses collaborateurs salle Jean Moulin pour chercher des lieux d’implantation pour les envahisseurs. On en a entarté pour moins que ca.
    - Mais le conseiller d’Etat immigrationniste Thierry Tuot tient aussi la corde !

    Que le meilleur gagne !

    Propos recueillis par Pierre Cassen

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • "Hollande démission" votera pour faire triompher les convictions avec Poisson

    David Van Hemelryck explique :

    "Samedi, je suis à l’étranger. Du coup Dimanche matin je me lèverai tôt, au total je ferai 800km pour voter… Et je voterai pour faire triompher les Convictions avec Poisson.

    Dimanche je voterai et ma petite voix sera utile

    Tellement utile que je suis prêt à faire 800 km pour enregistrer cette toute petite voix. Mais ça vaut le coup. Et il faut que je vous explique pourquoi :

    Quelle que soit la personne élue en 2017, il y aura beaucoup de chance pour que ce soit un politicien. Un politicien sans convictions, comme Fillon par exemple qui soutient l’adoption gay ou Sarkozy qui a changé d’avis et soutient la loi Taubira contre laquelle nous nous sommes battu. Et, quel qu’il soit, ce politicien élu regardera les rapports de forces. Pour avoir une chance de repousser des lois iniques, pour avoir une chance de RÉSISTER, voire mieux d’influencer, de gagner nos prochains combats, cela dépend du score de Poisson à la Primaire. En fait, aller voter, c’est plus fort que d’aller manifester. Et pour nos convictions, nous sommes allés voter en masse.

    LES MÉDIAS et le système ESSAIENT DE VOUS DÉCOURAGER

    ils ont trop peur après le triomphe du Brexit et de Trump. Peur que vous vous rendiez compte de votre force.

    Petite explication : aux primaires on attend entre 2 et 4 millions d’électeurs. La Manif Pour Gous c’etait plusieurs fois un million de personne dans la rue. Faites le calcul. Poisson peut arriver premier et même gagner. Il suffit que les manifestants se disent que leur bureau de vote c’est moins loin que d’aller à Paris. Qu’ils se rendent comptent à quel point c’est UTILE pour les 5 prochaines années.

    certains votent Marine ? Qu’à cela ne tienne : c’est l’occasion rêvée de se débarrasser de Juppé avec un super score de Poisson. C’est une stratégie Pirate, dans la droite ligne de notre esprit démocratique et courageuse incarnée par le mouvement Hollande Démission [...]"

    Michel Janva

  • Journal du Vendredi 18 Novembre 2016 : International / Les démocrates entre contestation et violence

  • Analyse à froid du scrutin américain

    Paris Vox – Dorénavant, Paris Vox publiera régulièrement la retranscription écrite de la chronique de commentaire d’actualité d’Arnaud de Robert diffusée dans la Matinale de Radio Libertés. Aujourd’hui, notre chroniqueur pose un nouveau regard “à froid” sur l’élection présidentielle américaine.

    Il est toujours intéressant de revenir à froid et en détails sur une élection. Et l’élection de Donald Trump probablement plus que beaucoup d’autres, ne serait-ce que pour la charge émotionnelle démesurée qu’elle a véhiculée.

    Important aussi de revenir sur ces résultats pour éviter de colporter de fausses impressions fussent-elle positives et favorables à nos vues. On ne gagne pas en mentant. Parlons d’abord de la participation.

    On nous a servi une mobilisation sans précédent de l’électorat populaire en faveur de Trump mais la mise en perspective des chiffres montre une participation dans la moyenne des présidentielles américaines, voire un peu inférieure aux deux élections d’Obama. Trump fait même un million de voix de moins que Rumney, le candidat républicain de 2012. Et surtout Hillary Clinton perd 5 millions de voix par rapport à Obama en 2012. Premier constat, ce n’est pas Trump qui a gagné mais Clinton qui a outrageusement perdu et contre Trump en plus, la claque est très violente et nous montre que la détestation de Clinton dont je vous avais parlé il y a quelque temps a été sous-évaluée par des médias tout acquis à sa cause.

    Ce n’est pas Trump qui a gagné mais Clinton qui a outrageusement perdu

    Second constat, les votes ethniques n’ont pratiquement pas varié. Les hispaniques, les fameux latinos, ont voté à peine plus pour Trump que pour Rumney (29 % pour Trump contre 27 % pour Rumney en 2012). Les noirs ont encore massivement voté démocrate à 88 %, comme à leur habitude. Là aussi leur vote reste stable. L’abstention quelle que soit l’ethnie a augmenté puisque Trump bien que gagnant fait moins de voix que ses deux prédécesseurs républicains qui avaient tous deux perdu devant Obama. Selon les premiers chiffres de The United State Election Project, avec 54, 2 % de participation, cette présidentielle a le taux le plus faible depuis l’an 2000. Il est donc infondé de parler de raz de marée pour Trump. Comme il est tout aussi infondé pour le moment, même si nous aimons à le penser, de parler d’une mobilisation record, d’un sursaut électoral des p’tits blancs. Cible privilégiée de la campagne du candidat républicain, les blancs des classes moyenne et populaires ont sans doute dirigé en nombre leur vote vers Trump, mais en l’état actuel des données, rien ne montre que leur vote a été déterminant.

    Alors où se trouvent les clefs de ce scrutin hors-norme ?

    Et bien tout d’abord, et malgré les outrances de Trump, les noirs et les latinos n’ont pas volé au secours de Clinton. Ensuite, et ce fait est finalement le plus important, c’est que ce sont les électeurs de Bernie Sanders, le challenger démocrate malheureux, qui ont probablement éjecté Hillary. C’est donc par la captation d’une part de l’électorat démocrate que la victoire de Trump s’est réalisée. Et d’ailleurs, le fait que Bernie Sanders propose dès le lendemain des élections ses services à Trump suffit à montrer qu’il a parfaitement compris ce phénomène.

    Malgré les outrances de Trump, les noirs et les latinos n’ont pas volé au secours de Clinton.

    Cela signifie donc, et cet enseignement est capital, que ce n’est pas l’hypothèse de la mobilisation ethnique des p’tits blancs qui a provoqué la bascule, mais bien le fait que le projet politique de Trump (détente diplomatique, contrôle de l’immigration, keynésianisme, protectionnisme, lutte contre les élites de Wall Street) ai convaincu une partie déterminante de l’électorat démocrate. Ce qui s’est formé dans l’électorat américain est un pacte inconscient, une sorte de compromis social, national-populaire et anti-mondialisation qui a su rassembler gauche et droite de l’échiquier américain autour de Trump. Le message est clair, c’est un gigantesque bras d’honneur au mondialisme comme idéologie et stratégie de gouvernement. Ce qu’incarnait parfaitement Hillary Clinton. Ce qui l’a perdue aussi car Trump a su dans les dernières semaines de campagne taper très adroitement sur les élites mondialisées soutiens déclarés Clinton.

    La leçon politique de ce scrutin est bien en définitive celle de la victoire d’un discours positif, non-pasteurisé, antisystème et tourné vers le peuple. La victoire de Trump, qui sert ici de véhicule à ce discours, s’effacerait presque devant le résultat produit par une telle diatribe : la déculottée historique du système oligarchique au cœur même de la matrice américaine. Cette victoire peut en appeler d’autres, notamment en 2017. Pour celui ou celle dont les équipes seront capables de produire ce type discours positif, clivant, transgressif et agressif, tout est possible. A bon entendeur, salut ! Bonne journée !

    http://www.parisvox.info/2016/11/17/analyse-a-froid-scrutin-americain/

  • Marine Le Pen : « Si Trump veut me rencontrer, il a mon numéro ! »

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    Dans une interview au quotidien Présent, Marine Le Pen déclare, en mode bravache : « Si Trump veut me rencontrer, il a mon numéro ! » La présidente du Front national explique en effet :

    « Nous avons des connaissances en commun, oui. Mais depuis longtemps. Depuis bien avant qu’il soit élu à la primaire, en réalité. Si demain il veut me rencontrer, à la différence de Hollande, lui, il a mon numéro ! »

    « Les Français, poursuit Marine Le Pen, ont bien analysé le fait qu’il y avait une révolution à l’œuvre aux Etats-Unis. Je pense qu’ils souhaitent cette même révolution pacifique, démocratique et populaire en France. Nous enregistrons chaque jour des victoires idéologiques, à nous de les transformer en victoire politique. Le XXe siècle s’est terminé avec la chute du mur de Berlin, le XXIe siècle est né je crois avec ce grand basculement des équilibres qui ressort de l’élection de Donald Trump. »

    http://fr.novopress.info/201811/marine-le-pen-si-trump-veut-me-rencontrer-il-a-mon-numero/

  • « Allons voir si la rose… »

    «Socialement nécessaire comme exutoire», le FN serait «politiquement inutile» affirmait l’ex directeur de Minute et conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson dans le magazine Valeurs actuelles en septembre. Présentant son  livre La Cause du peuple, il dézinguait aussi, nous l’avons dit ici, l’ex chef de l’Etat, une droite faillie, mondialisée, hors-sol, immigrationniste, sans valeurs ni colonne vertébrale. Point de salut pour le peuple français? Apparemment non puisque en accaparant un électorat de mécontents qui ne voteraient pas (plus) pour la droite honteuse républicaine, le Front National serait «la meilleure assurance-vie du Système». Une formule réitérée par M. Buisson dans l’entretien qu’il vient d’accorder au Point, et qu’il délivrait accompagné du même raisonnement dans les médias suisses fin octobre. Alors que faire comme disait Lénine? M. Buisson, ne le dit pas. Se résigner à voter pour les représentants de la droite libérale-européiste qui  s’attacheront à trahir les espoirs du peuple, mais le mènerons vers l’abîme peut-être un peu plus lentement que la gauche? Bouder les urnes? Ou tenter d’arracher la France au déclin avec un Mouvement national  qui a vu juste depuis quarante  ans, en s’efforçant de créer les conditions du sursaut, de la vague capable de faire sauter le barrage des partis du Système comme ont su le faire les partisans du Brexit et les électeurs de l’Amérique profonde?

    Bruno Gollnisch a lui choisi comme beaucoup de nationaux, de patriotes,  le refus du fatalisme, des compromissions (mais pas du nécessaire compromis) c’est-à-dire l’engagement  au Front National dans la durée. Il était hier présent à l’inauguration du QG de campagne de Marine baptisé « L’escale », rue saint-Honoré, à quelques encablures de l’Elysée.

    Les médias s’en sont parfois étonnés, Bruno Gollnisch a accepté d’être au nombre des cadres qui composent le comité stratégique de Marine. Cette présence de Bruno est «la seule surprise»  dans cette équipe de campagne placée sous la direction du sénateur maire de Fréjus, David Rachline, affirme le Huffington post. Le signe d’un «retour en grâce de Bruno Gollnisch» subodore Marianne.

    « Ma fidélité politique à Jean-Marie Le Pen ne m’empêche pas de soutenir la campagne de Marine Le Pen. J’ai toujours dit que je serais prêt à faire profiter la candidate de mon expérience », a déclaré à Marianne le député frontiste. « Oui, je sais, je suis le dernier des Mohicans, le représentant des vieux cons, fachos et réac» a t-il encore confié avec humour à la journaliste de l’Obs l’interrogeant sur  sa présence…

    La présentation du nouveau slogan de la campagne, Au nom du Peuple, mais surtout du nouveau logo, une rose bleue (sans épines!) ornée d’une tige et soulignant le prénom de Marine (on peut aussi y voir un fleuret pour engager les rudes combats électoraux à venir), a suscité de nombreux commentaires.

    Un(e) candidat(e) à la magistrature suprême n’est pas idéalement celui (celle) d’un parti mais de l’ensemble du peuple Français, c’est pourquoi même à l’époque des candidatures  de Jean-Marie Le Pen, la flamme du Front ne fut jamais utilisée comme visuel lors des  campagnes présidentielles.

    Marine a donc choisi une rose. Un «symbole de féminité» a expliqué la présidente du FN, seule (?) femme engagée dans cette présidentielle, élément graphique  qui  creuse le sillon de la précédente campagne sur le thème de  La France apaisée.

    Si l’on part du principe que la France des oubliés, périphérique, en colère, qui souffre, insoumise et rebelle, constitue le noyau dur de l’électorat fronto-mariniste, il faut être capable pour gagner, d’agréger un électorat plus âgé, plus féminin, plus bourgeois… souvent plus sensible aux campagnes anxiogènes menées contre le FN.

    Il s’agit aussi visuellement, et bien évidemment ce travail pédagogique sera effectué concrètement  par Marine et ses soutiens dans les semaines et les mois à venir, de dénoncer les intox, les  peurs, les mauvais fantasmes, les scénarios catastrophistes. Bref, de rassurer sur le saut dans l’inconnu que constituerait l’élection de Marine, comme cela fut agité sur un mode apocalyptique  par le camp du déclin  progressiste, contre les partisans du Brexit en Angleterre et de Donald Trump aux Etats-Unis.

    Une rose bleue, qui, en langage des fleurs a souligné Marine,  énonce l’idée de l’impossible devenant possible et aussi, chacun l’aura aussi compris, une volonté de se situer par delà la droite et la gauche du Système, le fameux  ni droite,  ni gauche, en colorant « la rose des socialistes» du « bleu des républicains ».

    « Les roses socialistes sont fanées, il n’en reste plus que les gratte-culs… Regardez dans le dictionnaire, c’est bien ça les gratte-culs (nom commun du cynorhodon,  le fruit de l’églantier appelé aussi rose canine, NDLR) »  a renchéri Bruno Gollnisch hier, qui partage également avec Marine non seulement son affection  pour les chats mais aussi un goût certain pour le jardinage!

    Les caciques du PS ont hurlé à la captation d’héritage de la rose socialo-mitterrandienne, tenue par un poing fermé, emblème qui fut  l’adaptation, ont affirmé à l’époque certains mauvais esprits, de celui du mouvement  pétainiste  MSR, le Mouvement social révolutionnaire (un poing tenant un glaive). Un parti  créé par le cagoulard  Eugène Deloncle, assassiné par la Gestapo en 1944, et  dont la nièce épousa le frère de François, Robert Mitterrand.  Il est vrai que les trajectoires de certains membres de la Cagoule ont plusieurs fois croisé celle du futur président socialiste… l’Histoire n’est jamais simple.

    Enfin, loin des ambiguïtés  socialistes,  la rose n’est  pas l’apanage  de la gauche politicienne.  Cette fleur est aussi avec le lys, en Occident, très présente  dans l’iconographie chrétienne, un symbole très riche, de résurrection  et de joie,  qui n’est pas sans  lien avec ce que représente  le lotus en Orient.  Dans la Rome antique n’offrait-on pas  aussi  une guirlande de roses aux vainqueurs des jeux et des compétitions?  Nous en acceptons l’augure! Marine présidente! 

    http://gollnisch.com/2016/11/17/allons-voir-rose/