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élections - Page 418

  • La réussite de la campagne de JF Poisson, c'est d'avoir initié le regroupement de la droite conservatrice

    Jean-Frédéric Poisson répond au Parisien :

    "Vous plafonnez à 3 % dans les sondages mais, désormais, les Français vous connaissent. Mission accomplie ?

    Pas tout à fait car il reste à mieux identifier le projet que je porte. Je crois à une droite qui soit conservatrice de manière tranquille sur les sujets de société, souverainiste sur le plan européen, pas atlantiste, ni libérale. Cette droite-là existe depuis longtemps en France, mais elle est éclatée et doit être rassemblée. La réussite de ma campagne, c'est d'avoir initié ce regroupement, et déclenché chez beaucoup l'envie de s'engager de manière militante. Pour nous, les choses ne s'arrêtent pas dimanche.

    Qu'est-ce qui vous distingue des autres candidats ?

    Moi, je n'étais pas sur la passerelle du « Titanic » quand il a sombré le 7 mai 2012. Nous vivons les conséquences d'une très lente érosion de la puissance de l'Etat, de la cohésion sociale et nationale... Ces problèmes, que je sache, ne datent pas que de l'élection de François Hollande. Mes six concurrents veulent nous faire oublier ce qu'ils ont dit et fait quand ils étaient au pouvoir. Ils veulent aujourd'hui régler les problèmes qu'ils n'ont pas su régler hier. Contrairement à d'autres, mes convictions ne varient pas. Et je ne pompe pas certaines de mes idées chez le voisin, comme François Fillon le fait en reprenant mes thématiques et même mes mots.  

    [...] Il faut dialoguer avec le FN. Il ne m'appartient pas de dire qui fait partie de la République et qui n'en fait pas partie."

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Front républicain face à la menace Juppé !

    Ce dimanche, nous élirons probablement le prochain président de la République, que cette perspective nous plaise ou non. Quoi que l’on pense des sondages et de leur formidable capacité à être déjoués, François Hollande est dans les cordes, Manuel Valls est emprisonné dans sa loyauté au chef de l’État comme l’était le capitaine du Titanic à son navire. Marine Le Pen pourra compter sur la formidable arme de destruction massive médiatique pour lui barrer la route façon « front républicain ». Ce front républicain, organisons-le dès aujourd’hui afin de renvoyer les faiseurs d’opinion à leurs appartements haussmanniens.

    Oui, si la perspective est aussi agréable que celle d’un cours d’anglais donné par Jean-Pierre Raffarin, nous devrions aller prendre notre part à la primaire du centre et de la droite. Et j’ai mis les mots dans le bon ordre. Une fois n’est pas coutume, passé le constat, j’ose appeler clairement à faire barrage à Alain Juppé. Pas parce qu’il était déjà en politique alors que mes parents envisageaient à peine ma conception. Pas parce que cet homme méprise profondément notre police et gendarmerie, pas parce qu’il est aussi drôle qu’un spectacle de Guy Bedos. Nous devons, simplement, empêcher l’accession à la tête de l’État du frère siamois de François Hollande. Avec Juppé, ce seraient les mêmes inconvénients, mais sans les avantages.

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  • ZOOM - Robert Ménard : "Je soutiens Marine Le Pen malgré de vrais désaccords"

  • De l’impossibilité Donald à la possibilité Marine

    C’était un des axes de campagne de Donald Trump, le nouveau président américain s’est entretenu hier au téléphone avec son homologue russe, pour évoquer sa volonté de nouer des «relations fortes et durables avec la Russie et avec le peuple russe», souhait partagé par Vladimir Poutine «prêt à faire sa part du chemin difficile» pour restaurer de bonnes relations avec Washington. Ne soyons pas naïfs, il serait illusoire de penser, nous l’avions déjà noté lors de la première élection de Barack Obama, qu’un nouveau président puisse s’affranchir dans son action des impératifs géopolitiques, des intérêts permanents de son pays qui sont souvent opposés à ceux de ses partenaires et même à ceux de sesalliés. Cependant, beaucoup peut être fait quand on est animé par une volonté sincère d’en finir avec les oukases, les préceptes, les tables de la loi du mondialisme auxquels adhérent tout autant Mme Clinton que ses amis de la Fondation Soros ou de Goldman Sachs.

    L’hystérie anti Trump, souvent camouflée derrière les mantras d’excommunication habituels (raciste, sexiste, misogyne, homophobe…) est avant tout la réaction paniquée de la Caste sans-frontiériste et des messies aux troubles arrières-pensées se drapant dans les postures droits-de-lhommiste. Nous avons évoqué sur ce blogue les vraies raisons de la haine qui animent les adversaires du nouveau président américain qui aura fort à faire, y compris dans son propre camp, pour faire triompher ses vues de bon sens mais jugées hétérodoxes selon les critères de la presse progresssiste et bourgeoise.

    Dans Le Point, Michel Colomès écrivait que «ce n’est pas le FBI qui a fait échouer la candidate démocrate, mais ses erreurs tactiques. Elle n’a pas su répondre aux inquiétudes des Américains», elle qui sablait déjà le champagne en famille dans son avion de campagne 24 heures avant les résultats, certaine de triompher du candidat populiste dont la victoire était impossible disait-on. Elle fut finalement contrainte «de faire ce qu’elle n’avait jamais imaginé, même dans ses pires cauchemars : téléphoner à Donald Trump, un homme qu’elle méprise, pour le féliciter d’être le nouveau président des États-Unis.»

    Sur le site du magazine La Règle du Jeu cornaqué par le très pipo(le) BHL, qui, après le Brexit, s’est encore trompé dans ses prédictions au sujet de l’élection américaine (certes il ne fut pas le seul), David Isaac Haziza a publié un article catastrophé, ampoulé, plombé par tous les poncifs idiots imaginables et frappé au coin d’une irréductible poutinophobie.

    Mais la réponse à M. Haziza a été apportée en quelques lignes par le commentaire d’un internaute qui résume parfaitement les raisons de la victoire de « Trump (qui) a seulement posé la bonne question: Voulez vous redevenir une nation dont tout les américains profitent ou voulez vous rester le bras armé d’un empire dont les 1% se gobergent et qui met à feu et à sang le monde et qui est en train de préparer une guerre thermonucléaire avec la Russie ?».

    Et de constater une réalité que les années Obama n’ont pas fait reculer, bien au contraire, à savoir que « 13% des américains sont en état d’insécurité alimentaire (ils crèvent la dalle en bon Français), la mortalité infantile de certains états est proche du Bangladesh. Quand à l’autoritaire Russie, ils ne fallait peut être pas encenser les oligarques dépeceurs de la Russie pendant l’ère Eltsine (58 ans l’âge moyen de mortalité), Poutine engagé par Eltsine pour sécuriser la déprédation de ces ordures a regardé ses chaussures pendant 10 ans, quand il a pris le pouvoir, il a redressé le pays et il a fait inverser les courbes des naissances et de la mortalité. Désolé les nations se réveillent et seul la nation nous protège, pas l’empire

    Plus lucide que d’habitude, le très antinational Bruno Roger-Petit a publié il y a six jours sur le site de Challenges un article («Brexit, Trump et bientôt Le Pen ? Gare au vote anti-élites !») dans lequel il énonce que le temps des certitudes est fini pour les partis et les figures du Système: «La victoire de Trump est aussi la défaite de tous ceux qui ont refusé de voir jusqu’au bout que le milliardaire américain a bâti sa victoire sur le rejet d’une élite politico-médiatique et la promesse d’un retour à la dignité sociale et culturelle pour les classes moyennes et populaires (…). A force de ne pas entendre la demande de protection, de verticalité rassurante, les élites mondialisées et européistes ont perdu le fil du peuple. La cassure est nette. Et partout constatée dans les démocraties occidentales.»

    «Contre le vote Le Pen, la raison (sic) n’a plus de prise. La gauche ayant opté pour le sociétal au début des années 2000 (…) est la première victime de cette stratégie de temps court appliquée à la présidentielle 2012. Aujourd’hui, le vote des classes populaires, c’est le vote Le Pen. Qui sait si cet acquis de temps long (…) ne lui permettra pas d’entrer à l’Elysée dès 2017? Bien aventureux celui qui se hasardera à un pronostic assuré sur l’impossibilité (Marine) Le Pen…».

    A la gauche de la gauche, certains comme Jean-Luc Mélenchon ou ses frères ennemis du PC entretiennent l’illusion que là ou Mme Clinton a échoué, un immigrationniste laxiste comme Bernie Sanders aurait pu l’emporter. Un scénario qui n’est avalisé par personne ou presque aux Etats-Unis, M. Sanders n’ayant pas su capter les espoirs des classes populaires, notamment blanches, comme l’a fait M. Trump.

    Un aveuglement de la gauche française constate Bruno Gollnisch, devant les préoccupations identitaires, une demande de protection du socle culturel français, dont L’Humanité a encore apporté la démonstration ces derniers jours en attaquant Jean- Pierre Pernaut, «le présentateur le mieux payé du PAF»… c’est faux mais les mieux payés crachent sur le FN donc on les balance pas dans L’Huma ! Cela fait maintenant des années que le présentateur sur TF1 du 13 heures le plus populaire de France, les reportages franco-français, provincialo-franchouillard qui sont la marque de fabrique de ce journal télévisé, excitent la haine et les moqueries de tous les Besancenot et Yann Barthès du microcosme. 

    Mais pour L’humanité qui a reçu en son temps l’aide du grand capital (dont celle de M. Lagardère…et de TF1), M. Pernaut a commis le plus atroce des crimes: il a émis le début du commencement d’une doute sur le bien fondé de l’accueil des immigrés clandestins. «Entre un sujet sur les maraudes de la Croix-Rouge et un autre sur l’ouverture d’un centre d’accueil pour réfugiés à Paris, le chantre réactionnaire de la France éternelle (JP. Pernaut, NDLR) lâche : Voilà, plus de place pour les sans-abri, mais en même temps, les centres pour migrants continuent à ouvrir partout en France. De quoi entrevoir le fond de sa pensée, inspirée des campagnes du FN (…).»

    Libéraux-libertaires clintoniens à la sauce canal plus ou Solferino, Sociaux-démocrates atlanto-européistes ou plumitifs  communistes, leur incapacité à prendre acte de la tendance lourde que constitue le rejet du sans-frontiérisme, qu’il soit d’obédience mondialiste ou altermondialiste, est fascinante. Mais combien de temps encore ce petit monde qui contrôle ce Système (redoutable quand il s’agit de se défendre), pourra-t-il contenir la colère qui gronde? Oui, «bien aventureux celui qui se hasardera à un pronostic assuré sur l’impossibilité Le Pen…».

    http://gollnisch.com/2016/11/15/de-limpossibilite-donald-a-la-possibilite-marine/

  • La Bulgarie et la Moldavie élisent des présidents pro-russes

    Comme l'explique Yves Daoudal, il s'agit de deux sérieux revers pour l'Union européenne dont les responsables ne tirent aucune leçon du vent de révolte qui souffle à l'Est et des répercussions catastrophiques que peuvent avoir les tensions et sanctions envers la Russie :

    "Hier, il y avait l’élection présidentielle en Moldavie. C’est le socialiste Igor Dodon qui a été élu, contre la candidate européiste Maïa Sandu, diplômée de Harvard et ancienne employée de la Banque mondiale. Igor Dodon a fait campagne en prônant la dénonciation de l’accord d’association avec l’UE, et l’adhésion du pays à l’Union douanière Russie-Biélorussie-Kazakhstan. (Mais on a vu en Ukraine comment on pouvait arranger cela…)

    D’autre part, en Bulgarie, c’est aussi un socialiste qui a été élu président, Roumen Radev, ancien chef de l'armée de l'air, clairement pro-russe, très hostile aux sanctions contre la Russie, affirmant haut et fort que la Crimée est historiquement russe, mais sans intention de quitter l’UE (tant que ça rapporte, sans doute…).

    Dans les deux pays, où les gouvernements sont européistes, ces élections vont conduire à des élections législatives anticipées. Le Premier ministre bulgare a immédiatement démissionné."

    Extrait de l'analyse du Monde :

    "Le revers est évident pour l’Union européenne (UE) dans un contexte de tensions entre Bruxelles et Moscou. Les deux candidats – Igor Dodon en Moldavie, Roumen Radev en Bulgarie – ont par exemple une ligne similaire sur l’annexion de la Crimée, qu’ils considèrent comme « de facto russe ». Le général Radev s’est prononcé pour la levée des sanctions de l’UE contre la Russie. Il faut toutefois relativiser le virage que constitueraient les deux résultats de dimanche. D’abord, parce que dans ces deux pays, les présidents ont des pouvoirs très limités. Mais aussi parce que ni M. Dodon ni M. Radev n’ont fait campagne sur un rejet radical de l’Europe (...)

    En Moldavie, les pro-Européens au pouvoir depuis 2009 ont largement déçu leurs partisans. Ils ont mis le pays en coupe réglée, faisant main basse sur de larges pans de l’économie nationale et des institutions, en premier lieu la justice. Le vote prorusse y apparaît clairement comme un vote de rejet d’une élite pro-européenne perçue comme corrompue (...)

    Plus largement, les deux candidats bénéficient de la sévère panne d’attractivité dont souffre l’Europe, déjà ancienne et illustrée encore récemment par le Brexit. Pendant ce temps, dans l’ouest comme dans l’est de l’Europe, la Russie apparaît de plus en plus comme un pôle de puissance alternatif, et son président, Vladimir Poutine, comme un modèle de dirigeant charismatique (...)"

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L’élection de Donald Trump : un succès et un défi, par Bruno Mégret

    La victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine constitue, chacun en convient, un événement historique de grande ampleur. L’Etablissement, qui dirigeait les Etats-Unis et qui, depuis Washington, régentait le monde, a été vaincu. Malgré le soutien quasi unanime des médias, des sondeurs, du showbiz et des responsables du Système, le peuple américain, celui des classes moyennes, celui de la majorité silencieuse, celui qui subit depuis des décennies les méfaits de la mondialisation économique et migratoire, s’est rebellé et a refusé de voter comme on lui enjoignait de le faire.

    Trump est vulgaire, grossier, incompétent, irresponsable, agressif, leur disait-on. Peu importe, il était celui qui défiait le Système par son style, ses propos et ses projets et c’est pour cela qu’il a été élu.

    L’Etablissement a été vaincu

    Il s’agit donc d’un échec retentissant pour tous les tenants du politiquement correct en Amérique comme en Europe. Ceux-ci ne pourront plus nier la réalité des problèmes liés à la mondialisation ; ils ne pourront plus ignorer l’ampleur du refus qu’elle suscite au sein des peuples. Pis : ils vont être confrontés régulièrement à un discours non correct qu’ils ont jusqu’à présent cherché et largement réussi à occulter et à diaboliser. Comment, en effet, pourront-ils continuer cette entreprise de dissimulation et de discrédit si ce discours est maintenant tenu par « l’homme le plus puissant de la planète » ?

    A cet égard, il est intéressant d’observer que Donald Trump a obtenu cette victoire contre la pensée unique depuis l’intérieur du Système. C’est bien en tant que candidat du très institutionnel Parti républicain qu’il a été élu, et c’est bien à la très officielle Maison-Blanche qu’il va s’installer. Je ne peux pas m’empêcher, dès lors, de songer à Gorbatchev qui, lui aussi, depuis le cœur du régime, a commencé à contester la pensée officielle du système soviétique avec les conséquences que l’on connaît. Certes, la comparaison a ses limites, mais, si Trump reste lui-même dans ses fonctions de président des Etats-Unis, c’est tout le système idéologique de la pensée unique qui pourrait être profondément ébranlé en Amérique mais aussi en Europe.

    Ce succès de Donald Trump est donc incontestablement une défaite considérable de la pensée unique. Constitue-t-il pour autant une victoire pour le réenracinement identitaire et le renouveau civilisationnel ? Il est trop tôt pour le dire, car en l’état c’est plutôt un défi qui est maintenant lancé à Trump et aux Américains.

    Un grand défi à relever

    Le nouveau président va-t-il, en effet, transformer ses projets en réalité ? Sur ce plan rien n’est dit, car l’Etablissement d’outre-Atlantique demeure très puissant. N’oublions pas que le président américain dispose d’un pouvoir limité. Il est institutionnellement contraint par la Cour suprême ainsi que par le Congrès. Or si les Républicains disposent d’une majorité dans les deux chambres, beaucoup de « congressmen » sont loin d’être sur la même ligne que Trump. Ajoutons que les grandes administrations fédérales, tout comme le complexe militaro-industriel, représentent aussi des puissances autonomes et qu’elles ont toujours pesé pour empêcher les présidents successifs de s’écarter par trop de la ligne qui est la leur, notamment en politique étrangère. Enfin, il existe les contraintes de la réalité liées, par exemple, à l’endettement considérable des Américains vis-à-vis de la Chine.

    Aujourd’hui nous n’en sommes certes pas à craindre une normalisation du nouveau président mais la question de savoir s’il va pouvoir transformer ses paroles en actes est néanmoins déterminante pour l’avenir :

    – Parviendra-t-il à inverser les flux migratoires dans son pays et à montrer ainsi qu’il n’y a pas de fatalité à la submersion du monde occidental par les immigrés ?

    – Pourra-t-il mettre un terme au système actuel de libre-échange sauvage à l’échelle de la planète et jeter les bases d’un nouvel ordre économique mondial fondé sur la régulation ?

    – Réussira-t-il à changer le caractère hégémonique et interventionniste de la diplomatie américaine au profit d’une politique nouvelle qui prenne en compte la dimension multipolaire du monde d’aujourd’hui et qui réponde au choc des civilisations par une alliance privilégiée avec l’Europe et la Russie ?

    Il est clair que ce ne sera pas facile pour Donald Trump et qu’il devra affronter de nombreux obstacles, peut-être même au péril de sa vie. Sa présidence s’annonce donc comme un grand défi à relever.

    Un choc idéologique qui va frapper l’Europe

    Mais, qu’ils le veuillent ou non, le défi est aussi lancé aux dirigeants européens.Car la nouvelle politique voulue par le prochain président américain pourrait bien conduire les responsables politiques du continent à de sérieux déboires s’ils refusent de s’adapter à la nouvelle donne ainsi créée.

    S’agissant par exemple de l’Otan, le nouveau pouvoir de Washington demandera sans doute aux pays du Vieux Continent de payer pour le maintien de l’engagement militaire américain. Deux options s’ouvriront alors à eux : ou ils continuent de s’en remettre aux Etats-Unis pour assurer leur protection mais en payant désormais cette soumission au prix fort ; ou ils décident de prendre leur indépendance en consacrant cet argent à augmenter leurs budgets de défense et en créant une alliance militaire européenne autonome capable de rendre sa puissance à notre continent.

    De même, sur le plan économique, que feront nos dirigeants si l’administration Trump instaure un protectionnisme aux frontières des Etats-Unis ? Resteront-ils les bons élèves naïfs et trompés du libéralisme intégral, en tolérant que nos marchandises soient taxées à l’exportation, tout en acceptant que les produits étrangers importés chez nous ne le soient pas ? Ou créeront-ils un système d’écluses douanières aux frontières de l’Union européenne pour permettre à l’Europe de se réindustrialiser elle aussi ?

    On a coutume de dire que les événements qui se produisent aux Etats-Unis surviennent en France et en Europe quelques années plus tard. Gageons que le choc idéologique de la victoire de Donald Trump va venir frapper notre pays dans un avenir proche. Tout dépendra alors de la manière dont les responsables de la classe politique vont faire face à cette situation nouvelle.

    La victoire du 8 novembre est un succès, mais elle conduit à un formidable défi.Un défi pour Trump et son administration, un défi aussi pour les dirigeants européens.

    Bruno Mégret

    Texte repris de Polémia

    http://fr.novopress.info/

  • Un représentant de la "droite hors les murs" rejoint le FN

    Enfin ! Enfin le ralliement d'un homme politique de droite au FN : Jérôme Rivière (ex-UMP), que l'on voit à la gauche de Philppe de Villiers sur la photo où apparait également Jacques Bompard :

    "Jérôme Rivière, ancien député UMP des Alpes-Maritimes de 2002 à 2007 et conseiller régional Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) de 1998 à 2004, a annoncé samedi 12 novembre qu’il sera le candidat du FN dans la 6e circonscription du Var, celle qui s’étend autour de la ville de Brignoles en frontière des Bouches-du-Rhône.

    Ancien avocat, consultant d’entreprises de 52 ans, tête de liste en Ile-de-France pour Philippe de Villiers aux élections européennes en 2009, il franchit une courte distance pour rejoindre le FN. Toujours classé à la droite de la droite, partisan du non au traité constitutionnel européen en 2005 et du rétablissement de la peine de mort pour les terroristes, il a, dès 2006, évoqué la nécessité d’accords entre le parti qui allait devenir Les Républicains (LR) et la formation de Marine Le Pen. En 2015, son nom a déjà été évoqué comme possible candidat FN sur les listes régionales de Marion Maréchal-Le Pen en PACA (...)

    Compte tenu de mon parcours, l’élection législative s’est imposée, car je veux faire partie de ces personnes qui feront la majorité de madame Le Pen demain."

    Jérôme Rivière est fermement opposé au mariage homosexuel. Début 2006, il signe le « Manifeste parlementaire pour la défense du droit fondamental de l'enfant d'être accueilli et de s'épanouir dans une famille composée d'un père et d'une mère ». Voici ce qu'il confiait au journal Présent en 2009 :

    "Si la France devait autoriser le mariage des homosexuels et l’adoption d’enfants par des couples dits homoparentaux, ce serait, plus qu’une erreur, la plus grande faute contre notre civilisation qu’elle aurait commise depuis plusieurs décennies. [...]

    Il faut introduire l’enseignement de la culture de vie dans l’Education nationale. Il faut aussi instaurer une politique nataliste volontariste, qui valorise l’image de la famille et assure aux mamans le soutien de la nation dès le premier enfant. [...] Je fais partie des parlementaires qui ont demandé que la référence à nos racines chrétiennes soit clairement affirmée dans tous les documents qui régissent notre organisation au sein de l’Union européenne. Renoncer à le dire envoie à d’autres civilisations le signal que nous avons honte de ce que nous sommes, et que nous sommes donc ouverts à un prosélytisme forcené. C’est ce qui m’inquiète le plus dans la relation que nous avons avec le monde musulman."

    par Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/11/un-repr%C3%A9sentant-de-la-droite-hors-les-murs-rejoint-le-fn.html