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élections - Page 418

  • Trump, révolution ou simulacre ? La rébellion du peuple (partie 1)

    L’élection de Donald Trump à la présidence des États–Unis peut être un séisme américain et mondial, du jamais vu. Ou un énorme flop et une immense déception pour les populations qui l’ont élu. Analyse en trois parties, dont voici la première. 

    Victoire du populisme

    L’élection de Trump a été une surprise mondiale, tout comme le référendum du Brexit. Un milliardaire new-yorkais fantasque, défendant le peuple, la lower middle class des campagnes et des petites villes enclavées qui votent victorieusement pour lui, voici un paradoxe inexplicable pour les politologues et intellectuels officiels. C’est pourtant explicable. La rébellion du peuple de souche contre l’oligarchie cosmopolite et les politiciens, la défaite du ”politiquement correct” englué dans ses mensonges, la baisse  d’efficacité de la propagande de l’idéologie dominante (mais minoritaire) –notamment grâce aux réseaux sociaux– face à une éclatante réalité, par exemple la nocivité vécue de l’immigration de masse, expliquent en partie la victoire imprévue de Donald Trump. N’y a–t-il pas une certaine parenté avec la situation française ? Le réel contre l’idéologie.

    Ivan Rioufol écrit : « Le peuple américain a envoyé paître les mandarins de Washington […] La caste croyait régner sur un pays anesthésié. Elle avait avec elle les médias, le show–biz, Wall Street, le Vatican, l’Union européenne et tout ce que l’Occident culpabilisé produit d’esprits clonés. […] La majorité des médias s’est comportée comme le valet d’un Système à bout de souffle. […] L’évacuation du défi posé par l’islamisation de la France est venue mettre en scène la légèreté des partis, unis pour dénoncer le ”populisme”. Mais le voilà victorieux au nom du peuple contre les people […] Trump, en dénonçant le politiquement correct, la haine de soi et la tyrannie de minorités, s’est placé en premier adversaire de ce monde médiatique  acquis à la flagellation du monde libre et à la promotion de la culture musulmane. […] Poutine en Russie, Trump aux États–Unis : ce qui se dessine à rebours des codes académiques, est le produit d’une frustration populaire. La droite française peut y répondre si elle se décide à poser les bonnes questions sur l’immigration, l’islam, le communautarisme, les délocalisations ». (Le Figaro, 11/11/2016)

    Le peuple contre les people

    Cette expression d’Ivan Rioufol est particulièrement pertinente. Cette élection participe de la même lame de fond que le Brexit, la percée du FN en France, la montée des partis ”populistes” dans toute l’Europe. C’est-à-dire la révolte des populations autochtones des classes moyennes et pauvres contre des oligarchies mondialistes et l’immigration imposée.

    Trump a, sans surprise, remporté la majorité de ses suffrages chez les Blancs, les hommes, les ruraux et les petites villes et même chez les femmes blanches ; et Hillary Clinton chez les minorités raciales (de moins en moins minoritaires), les femmes latinos et noires, la bourgeoisie urbaine des côtes est et ouest, les diplômés. Les politologues ont noté un bouleversement électoral jamais encore vu : le Parti républicain devient celui pour lequel votent majoritairement la classe ouvrière et le prolétariat blancs, qui votaient jadis démocrate. Même sociologie électorale qu’en France où le FN est le premier parti ouvrier. 

    Trump est vécu par les oligarchies politiques, culturelles, intellectuelles, etc. de tout l’Occident –USA, Europe– comme le Mal, le ”populisme”, l’extrême droite, l’expression du ”petit blanc” inculte, raciste, sexiste, islamophobe. Il a cristallisé sur lui un capital de haine puissant qui s’est manifesté dans les  interventions acharnées de la planète culturelle américaine, Hollywood en tête – sauf Clint Eastwood, pro–Trump et donc maintenant détesté – mais aussi la Silicon Valley. Paranoïaques, des milliers  de ”cultureux”, d’intellectuels, d’artistes, d’écrivains  (dont Stephen King), de membres du show-biz, envisagent de s’installer au Canada, pour ne pas vivre dans des États–Unis ”trumpisés”, donc fascisés… 

    Le Pape François a déclaré à des journalistes, juste avant l’élection, à destination des catholiques américains que Donald Trump « n’était pas chrétien  », notamment à cause de son programme d’expulsion des millions de clandestins. Comme Hollywood et la bourgeoisie de la Côte Est, le Vatican diabolise le milliardaire populiste.  Mais ces gens là, charitables, humanitaires, protégés dans leurs palais ou leurs résidences sécurisées des quartiers tranquilles, vivent-ils l’angoisse, l’insécurité de ce peuple qui vote mal, incorrectement ?  

    Rejet des politiciens, hostilité de la Silicon Valley

    C’est la première fois depuis 228 ans d’indépendance américaine que le 45e président de la première puissance mondiale vient du monde des affaires sans aucune expérience politique. Ce n’est pas forcément un handicap ! C’est d’ailleurs en partie pour cela  qu’on l’a élu : à cause d’un rejet dégoûté de la classe politique professionnelle, exactement comme en Europe. Et puis, pour faire une bonne politique, il n’est pas nécessaire d’être un politicien professionnel ; des non–politiciens bien entourés, courageux, travailleurs et déterminés peuvent être beaucoup plus performants que les dinosaures ”expérimentés”.

    Hillary Clinton,  arrogante candidate de l’establishment  a subi une gifle magistrale – ainsi que le couple Obama qui l’avait soutenue avec emphase et agressivité pendant sa campagne. L’élite a sous–estimé la détestation populaire à son égard. Hillary Clinton disposait de huit fois plus de moyens que Trump, en financements et en personnel de campagne. Et elle a perdu ! Là encore, tous les pronostics ont été démentis, malgré l’insistance de 95% des  médias sur l’impossibilité du Brexit et de la victoire de Trump.    Hillary Clinton a levé plus de 15 millions de dollars dans la Silicon Valley, Trump 706.000. Il désire à juste titre réguler le numérique, notamment Internet – dont il veut fermer des pans entiers– qui est devenu un réseau anarchique hébergeur d’innombrables sites délinquants ou criminels. Selon les gourous de la Silicon Valley,  qui ont publié une lettre ouverte anti–Trump de 150 personnalités, ce serait un « désastre pour la tech et l’innovation ». Ils s’affolent aussi de l’anti–immigrationnisme de Trump, rappelant que le secteur de la nouvelle économie numérique s’appuie à 40% sur des créateurs étrangers immigrés. Argument spécieux : ce ne sont pas ceux–là, ces cadres étrangers, assez peu nombreux d’ailleurs et très souvent européens, que Trump veut interdire d’accès ou expulser !   

    Trump et la droite française

    Après avoir méprisé Trump et préféré Mme Clinton, l’imposteur et girouette professionnelle Sarkozy, depuis l’élection du milliardaire, se réjouit de « sa victoire contre la pensée unique » et se rêve en un petit Trump français créant la surprise…Il essaie de profiter d’un ”effet Trump” pour battre Juppé qu’il présente – à juste titre d’ailleurs– comme un centriste mou qui avait soutenu Hillary Clinton.

    Marine Le Pen , de son côté, voyant l’élection de Trump comme une préfiguration de la sienne, une preuve supplémentaire d’une dynamique populaire contre les élites mondialiste, comme « la fin d’un monde », a demandé à Ludovic de Danne, son conseiller aux affaires européennes, d’aller transmettre directement ses félicitations au futur président. Pour l’instant, la crédibilité électorale de Marine Le Pen sort renforcée de cet événement sismique. Néanmoins, sur l’immigration illégale, les projets de Marine Le Pen sont nettement moins audacieux que ceux de Trump : elle ne prévoit aucune expulsion massive –pourtant légale– de clandestins. Globalement, son programme est très modéré comparé à celui du nouveau président américain.

    Elle se félicite de sa volonté de rapprochement avec la Russie, de son refus des ingérences belliqueuses au nom de la morale, de sa volonté de stopper les vagues migratoires. Elle voit dans l’effet Trump une parenté avec son slogan « pour le peuple et au nom du peuple ». Pour elle, l’élection de Trump est la preuve que le plafond de verre entretenu par une oligarchie arrogante peut être brisé par la mobilisation et la révolte du peuple. Oui mais….Trump sera-t-il un exemple ? S’il déçoit, cet ”effet Trump” se retournera contre tous ses soutiens en Europe.  

     Trump et les gouvernements européens

    Le gouvernement français et la gauche sont sortis foudroyés par ce ”scénario catastrophe”. Trump donne des « haut-le–cœur » à Hollande. Il faut dire que le président français ne met pas, en proférant cette insulte irresponsable, la diplomatie française en péril face au nouveau dirigeant de la première puissance mondiale, puisqu’il est internationalement discrédité (petit Narcisse vaniteux, incompétent, indécis et ridicule, qui révèle des secrets d’État) et entrera dans les poubelles de l’histoire en mai 2017. Valls, indécrottable démagogue, dit ” comprendre” ceux qui ont voté pour Trump, tout en condamnant ce dernier. Il essaie de se construire un futur électorat. On peut toujours rêver. 

    Élu contre tous les sondages et démentant les rêves éveillés de la quasi totalité des dirigeants européens, le diable (diabolisé, plutôt) Trump, quand il s’installera dans le Bureau ovale, se posera des questions : les gouvernements européens (surtout français, allemands et polonais) auront l’air malin et se mordront les doigts de l’avoir  presque insulté pendant sa campagne, parce qu’ils ne croyaient pas une seconde à son élection. Je serais à la place de Trump, je refuserais par exemple tout contact diplomatique avec la France, toute négociation tant que François Hollande, indigne et irresponsable, ne sera pas remplacé par un autre chef d’État.  

    L’influence de l’élection de Trump sur les populismes européens

    En tout cas, avec l’élection, prétendue impossible de Donald Trump, l’Amérique donne, une fois de plus, le la. Elle montre la voie à suivre aux Européens, elle les décomplexe et les influence comme dans de nombreux autres domaines. Pour le meilleur ou pour le pire. L’élection américaine renforce – et c’est tant mieux– les populismes en Europe et le mouvement de révolte contre les élites méprisantes immigrationnistes et multiculturalistes. Cette élection va conforter la rage des électeurs européens anti-système, quatre mois après le « non » imprévu des Britanniques à l’UE. On a remarqué  les soutiens enthousiastes de Marine Le Pen, Geert Wilders (PVV néerlandais), Beatrix von Storch (AfD allemand), Beppe Grillo (Cinque Stelle italien), Heinz–Christian Strache (FPÖ autrichien) à la victoire de Trump. Cette dernière peut pousser encore plus haut toutes ces formations populistes et briser le plafond de verre du Système.

    Mais attention : en Europe les élections arriveront après l’installation de Trump à la Maison Blanche. Il y aura un gros choc de déception s’il ne tient pas ses promesses, qui amputerait le vote populaire des forces qui le soutiennent en Europe. Comme il existe une fascination imitative pour tout ce qui est américain, le basculement populiste des USA peut se répercuter en Europe. L’élection de Donald Trump  peut avoir un effet de gonflement de l’électorat populiste en Europe mais aussi de recul si Trump renonce à son programme ou échoue. 

    Le Système ne s’avoue que provisoirement vaincu

    Après le Brexit et l’élection de Trump, le Système va tout faire pour neutraliser l’un et l’autre. Mais il faut dire que Trump, par ses outrances de campagne, a fourni les verges pour se faire battre et faire détester son programme. Personne ne le donnait gagnant deux semaines avant l’élection. Il aurait fait un score encore plus fort sans ses gaffes et ses pitreries. D’ailleurs, qu’il ait été élu en dépit de ces dernières en dit long sur l’exaspération populaire envers le Système. Même les électrices blanches de la middle class du Middle West lui ont pardonné ses propos particulièrement vulgaires de dragueur macho et sexiste. Elles ont estimé que ce n’était pas très important par rapport à l’essentiel. 

    Hillary Clinton incarnait le Système dans ce qu’il a de plus caricatural : représentante de la bourgeoisie immigrationniste, de l’impérialisme donneur de leçons, arrogante promotrice des dogmes politiquement corrects (antiracisme, théorie du genre, discrimination positive, antipopulisme, multiculturalisme, hostilité à l’Amérique profonde des ”petits Blancs”) la politicienne a vécu sa défaite comme un camouflet, une injustice, un scandale. À tel point que (comme lors de la qualification de Jean–Marie Le Pen au premier tour de la présidentielle en 2002) des manifestations de ”démocrates” se succèdent pour signifier que Trump est illégitime et protester contre son élection.  Il faut s’attendre, dès que Trump prendra ses fonctions, à d’énormes pressions des vaincus (électoraux) du Système pour lui faire comprendre qu’ils sont toujours les maîtres et qu’il faut qu’il recule.   

    Chant du cygne des Blancs ?

     L’élection de Trump peut être interprétée comme le chant du cygne des Blancs des classes basses et moyennes qui – comme en Europe de l’Ouest– déclinent numériquement, faute de naissances suffisantes et du fait d’une immigration continue à natalité supérieure. Si les courbes se prolongent, les Blancs, descendants des Européens qui ont créé les États–Unis, seront minoritaires dès le milieu de ce siècle. Cette élection peut malheureusement être une ”réaction” sans suite dans les actes.  Ce serait catastrophique.

    C’est pourquoi, il s’agit peut-être de l’élection de la dernière chance. La responsabilité de Donald Trump est énorme : il lui appartient non seulement d’expulser les millions de clandestins  (que Hillary Clinton aurait évidemment régularisés) mais d’interdire toute immigration, sauf exceptions pour une minorité d’étrangers à haut potentiel scientifique ou technologique.  Le bon sens.

    La seconde partie de ce triptyque Trump : révolution ou simulacre ? s’intitulera Un programme de  choc ; et la troisième partie Risque d’échec ou d’explosion.

    http://www.gfaye.com/trump-revolution-ou-simulacre-1-la-rebellion-du-peuple/

  • Juppé va-t-il encore prétendre que l’islam est compatible avec la République ?

    Il n’est malheureusement pas le seul à fermer les yeux…

    « Tant qu’ils seront musulmans, ils ne seront jamais français. Ils attendront, plus ou moins patiemment, le jour du « medhi » et ils soumettront la France. »

    Qui a prononcé cet avertissement prémonitoire ? Le père Charles de Foucauld (dans une lettre adressée à René Bazin), assassiné il y a juste cent ans, le 1er décembre 1916, par des musulmans. Il ajoutait : « Si nous n’avons pas su faire de ces peuples [les Arabes] des Français, alors ils nous chasseront. »

    Le musulman considère l’islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans sont destinés à être, tôt ou tard, subjugués par lui ou ses descendants. Sa foi l’assure qu’il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti.

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  • ALAIN JUPPÉ CHEZ LES FRANC-MAÇONS DU GODF

    Alain Juppé en campagne ne néglige pas les loges…

    Il s’est volontiers exprimé en sa qualité de candidat à la présidentielle devant le Grand Maître du Grand Orient de France, le 24 octobre dernier, sur le thème on ne peut plus maçon de la « citoyenneté ». Pour expliquer, qui plus est, comment la République peut l’« entretenir » et la « développer » : Juppé est partant pour remettre la pression, façon Vincent Peillon ou Najat, en créant un « code de la laïcité ».

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    A quand l’obligation de prêter serment pour tout citoyen désirant bénéficier des avantages de sa condition ?

    Source : Réinformation.tv

    https://la-dissidence.org/2016/11/10/alain-juppe-chez-les-franc-macons-du-godf/

  • Fillon-Juppé : Le débat des compères

    Juppé a affirmé, il y a peu de temps, à propos de ses relations avec François Fillon qu’ils étaient « des amis de longue date qui ne se sont jamais véritablement disputés ». On en a eu confirmation lors de la campagne du premier tour où ils n’ont bataillé l’un contre l’autre qu’à fleurets mouchetés et comme la mort dans l’âme. Il faut donc saluer l’effort qu’ils ont dû accomplir jeudi soir pour trouver des terrains de mésentente. Certes, il y en a eu quelques-uns, mais ce sont ceux de boutiquiers. 35 heures, 37, 39, 48 ? Payées combien ? Pour les salariés du privé et les fonctionnaires ? Faut-il en supprimer 600 000, 500 000, 250 000 et comment ? Et les policiers ? Redéployer les effectifs ou en recruter ? On attendait des visionnaires et on a eu des experts-comptables ! L’électeur de la droite et du centre est prié de déterminer à quel endroit mettre le curseur afin de choisir entre ces deux vieux compagnons pour aller voter dimanche.

    Mais sur l’essentiel, hélas, ils sont d’accord ! Sur la loi naturelle, qui touche aux fondements de notre civilisation, ils s’entendent pour entériner ce qui la bafoue. Ils sont déterminés à conserver le « mariage pour tous » après avoir voté contre, comme la droite libérale l’a toujours fait, acceptant, sans barguigner, les lois socialistes qu’elle avait combattues : l’abrogation de la peine de mort, le Pacs et maintenant le « mariage » gay. C’est cette abdication que Juppé et Fillon appellent « rupture » et cette continuité qu’ils nomment « alternance ». L’un, certes, ne veut que l’adoption simple pour les « couples » de même sexe, l’autre l’accepte plénière, la belle affaire ! Ils ont protesté avec véhémence de leur volonté de pas toucher si peu que ce soit, au prétendu « droit à l’avortement ».

    Pour l’un, Juppé, il s’agit d’un droit « fondamental », pour l’autre, Fillon, c’est un droit « essentiel ». Cherchez la différence dans votre dictionnaire des synonymes… Le député de Paris a tenu à dissiper un « affreux » soupçon, développé par son compère, à savoir qu’il pourrait être hostile à l’avortement. Il l’a rassuré : certes, il y est opposé dans le tabernacle de sa conscience, mais qu’on ne s’alarme point, cela ne peut avoir aucune incidence sur sa gouvernance, l’homme public qui est pour ignorant l’homme privé qui est contre.

    On notera, pour l’anecdote, qu’ils sont tous les deux des anciens combattants de mai 68, avec mention spéciale pour Juppé qui a avoué avoir manifesté à la fois avec les gauchistes et les gaullistes : sous l’étudiant on voyait déjà poindre la graine de politicien qui ne met pas tous ses œufs dans le même panier. On oubliait : ils sont résolus tous les deux à combattre « les extrémismes ». On se demande pourquoi ce pluriel, puisqu’il n’a jamais été question de Nathalie Arnaud de Lutte ouvrière ni de Philippe Poutou du Nouveau parti anticapitaliste mais seulement du Front national, abusivement jugé extrémiste, en se demandant qui sera le plus efficace pour battre Marine Le Pen. Nous sommes d’accord avec eux : quel que soit le vainqueur dimanche, il n’aura qu’un adversaire sérieux en 2017, c’est la présidente du Front national.

    Guy Rouvrais

    Article paru dans Présent daté du 26 novembre 2016

  • Marion Maréchal-Le Pen au sujet de Fillon : » L’un des rares à l’Assemblée qui refuse encore de me serrer la main »

    Le 22 novembre 2016 à 19h30 sur LCI, Yves Calvi recevait Marion Maréchal-Le Pen.

    La Présidente du groupe FN en PACA a ainsi pu donner son avis sur le 2nd Tour de la Primaire Les Républicains qui opposera François Fillon à Alain Juppé.

    Marion Maréchal-Le Pen explique pourquoi François Fillon ne peut pas incarner le renouveau :

    Je ne vois pas dans ces candidats le renouveau annoncé. Concernant François Fillon, il a été député 8 ans avant ma naissance et il est ministre depuis 1993. C’est un adversaire du Front National depuis maintenant 30 ans. C’est l’un d’ailleurs des rares à l’Assemblée qui refuse encore de me serrer la main. Il est pour moi, l’un des acteurs de la décomposition française.

  • Alors Fillon ou Juppé ?

    Le billet de Patrick Parment

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    Leur programme ? La question est de savoir lequel des deux aura les « cojones » de le mettra vraiment en œuvre. Fillon n’a pas tort quand il avance que Juppé n’entend pas faire bouger radicalement le système. Juppé, à l’image de Chirac, n’est pas un homme de droite – sait-il seulement ce que cela veut dire ? On n’a jamais entendu Juppé parler de la France comme patrie charnelle. D’ailleurs Juppé évoque peu la France. En qualité de ministre des affaires étrangères, on se souvient surtout qu’il était passé sous les fourches caudines d’un certain Bernard-Henri Lévy, va-t-en guerre contre Kadhafi. La suite, on la connaît. Désastreuse. Sur Vladimir Poutine, Fillon est nettement plus réaliste qu’un Juppé qui nous a fait comprendre qu’il resterait sous le chapeau américain. Ah, oui, tiens, c’est Donald Trump ! Ca va compliquer les choses. Le logiciel Juppé va s’affoler.

    On le voit bien, Juppé appartient à cette catégorie d’homme politique qui a décidé de confisquer la démocratie à l’unique usage d’une caste de droit de lhommistes qui participent de cette délétère idéologie ambiante, dangereusement irréaliste. Pourquoi ? Parce que Juppé n’a aucune conviction à l’image de son maître Chirac et qu’il se contente d’humer l’air du temps médiatique.

    Si Fillon n’est pas la panacée, sur des thèmes comme l’immigration, l’éducation nationale et les affaires étrangères, il a l’avantage d’être le plus réaliste. Mais la Révolution est remise à plus tard.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Fillon, LR, FN : une très sérieuse envie de droite !

    Source : Polemia – « Fillon, LR, FN : une très sérieuse envie de droite ! »

    Philippe Christele s’interroge sur les conséquences du choix de François Fillon par les électeurs de la primaire de la droite et du centre sur le paysage politique :

    La très probable élection de François Fillon n’est a priori pas une bonne nouvelle pour le FN et sa campagne.

    Que ce soit juste ou pas, François Fillon coche en effet presque toutes les cases du candidat rêvé de la droite :

        Sa posture physique personnelle est présidentielle, loin du bling-bling sarkozyste ou du hollandisme chiffonné. Ce que confirme une intégrité jusque-là irréprochable ;
        Ses positions géopolitiques d’équilibre – qui représentent ses seules réelles transgressions d’avec la doxa dominante – ne peuvent pas être attaquées ;
        Sa filiation historique de plus proche collaborateur du velléitaire Philippe Séguin lui donne un vernis de souverainiste, que ses actes n’ont pourtant jamais confirmé ;
        Sa campagne, renforcée du choix – contestable – de la bourgeoisie catholique de le soutenir, donne de lui une image forte sur le plan des valeurs, même si ses positions et votes personnels précédents démontrent qu’il n’en est rien. Mais en politique, est ce qui paraît ;
        Son programme économique lui rallie à la fois ceux qui pensent aux comptes publics comme ceux qui pensent à la liberté de l’entrepreneur. Ses soutiens sont à la fois auprès du grand capital et auprès des « pigeons » et autres cénacles analogues qui lisent dans son programme l’espoir de nous débarrasser des lourdeurs ruineuses, bureaucratiques, syndicales et normatives ;
      Enfin, sa fin de campagne autour d’une attaque résolue de l’islam nommément désigné lui a assuré l’ultime décollage sondagier dont l’acmé a été le surprenant premier tour de l’élection primaire.

    A ces éléments statiques vont s’ajouter plusieurs éléments dynamiques :

        La rudesse de son programme économique va aider la gauche à se coaliser facilement contre lui, au nom de la défense des « zacquissociaux » et autres pesanteurs irréformables ;

    La disparition de l’épouvantail Sarkozy, figure préférée pour les attaques sans risques de l’extrême gauche, va laisser ces braves gens inoccupés. Ils vont vite se reprendre pour attaquer ce qui, chez Fillon, fleure bon le terroir, à savoir son prétendu enracinement et ses réseaux cathos ou conservateurs. Ce qui aura notamment pour conséquence d’en rajouter sur la dimension droitière et conservatrice dudit Fillon ;

    Bref, au programme de la prochaine présidentielle, une belle réactivation du clivage droite/gauche en lieu et place de l’affrontement système/antisystème qu’on aurait pu voir naître. 

    5 leçons à retenir pour le Front National :

        Le discours sur les valeurs n’est pas opérant. Si même un Jean-Frédéric Poisson ne parvient pas à mobiliser le vote des natios-cathos en sa faveur, ce n’est pas Marine Le Pen qui pourra faire mieux. Comme Jean-Marie Le Pen hier s’était heurté au dispositif Villiers, il y a là une section d’électorat sans doute inaccessible. Ce qui ne doit pas être une raison pour l’insulter ni l’attaquer car cet électorat reste à sa manière un électorat identitaire et que l’attaquer n’apporte rien, si ce n’est un défouloir pour petits apparatchiks ;

    Remiser le concept de la « France Apaisée ». Regarder une affiche de François Fillon devrait suffire à la démonstration : pour l’électeur de droite, il assure et il rassure. L’apaisement est déjà chez lui et avec lui ; la concurrence en apaisement ne peut être tenue ;

    Ne pas tenter le « ni droite, ni gauche » qui est, généralement, un choix de gauche. La sévérité du programme Fillon va muscler la gauche et le FN doit savoir, pour en avoir longtemps bénéficié à bon droit, que l’électeur préfère toujours l’original à la copie. Faire du FN le rempart contre le programme libéral de Fillon est bien trop risqué ;

    La seule faille réelle de Fillon est son positionnement sur les questions d’identité, de sécurité et d’immigration. Lesté du bilan du quinquennat Sarkozy, il est aussi – malgré son livre de circonstance – faible en références efficaces sur ce domaine, qui a pris peu de place dans son programme. Ces thèmes sont le défaut de sa cuirasse ; c’est là qu’il faut porter le fer ;

    C’est d’autant plus là qu’il faut porter le fer que c’est sur ces sujets qu’il y a le plus grand potentiel d’électeurs sarkozystes orphelins à récupérer. La sociologie électorale a déjà démontré la proximité des électorats ; il faut l’encourager et aller chercher le facile gisement de 3 à 4 points d’électorat (non de primaire, mais de présidentielle) qui sont à portée, qui accroîtraient la dynamique de progression du vote FN et permettraient à sa candidate de sécuriser une place en tête au premier tour.

    Séduisant comme sans doute aucun candidat de droite ne l’a été depuis longtemps, Fillon est dangereux mais pas imprenable. Futur chef de file d’une droite qui fera semblant de se rallier à lui, de Copé à NKM, il aura du mal à tenir la ligne dure de son premier tour de primaire sans risquer la cacophonie dans ses rangs ou l’évaporation des centristes et juppéistes (pléonasme assumé) vers Macron s’il va au bout.

    Assiégé entre une gauche qui va lui reprocher son programme économique et un FN qui pourrait le harceler sur ses mensonges et contradictions sur le terrain identitaire, de loin le plus porteur électoralement depuis le Brexit, Trump et le reste, abandonné par des centristes effarouchés par son programme mais peu par son autorité timide, il peut mettre un genou à terre et, qui sait, finir troisième derrière Marine Le Pen et le bon candidat qu’une gauche requinquée et raisonnable aura fini par se trouver.

    Il n’est pas trop tard pour le FN d’ajuster le tir. C’est toute la sagesse de Marine Le Pen que d’avoir su rester prudente jusqu’à ce jour pour prendre le soin de viser la cible, corriger la hausse et sortir les bonnes munitions.

    http://fr.novopress.info/201945/fillon-lr-fn-une-tres-serieuse-envie-de-droite/#more-201945

  • Juppé et les islamistes : rumeurs et vérités

  • Alain Juppé montre le vrai visage de cette fausse droite et espère le soutien de la gauche

    Billet d'Yvan Rioufol dans le Figaro :

    "Alain Juppé, dans son coming out politique, dévoile l’imposture de son passé à droite. En se rangeant aux arguments de la gauche pour contester François Fillon, il montre le vrai visage de cette fausse droite qui a toujours été plus préoccupée de plaire aux progressistes qu’à son propre électorat. Alors que le maire de Bordeaux avait regretté récemment la "nullité du débat politique", quand Nicolas Sarkozy avait évoqué "nos ancêtres les Gaulois", le voilà qui n’hésite pas à multiplier les coups bas contre son adversaire, en puisant ses arguments caricaturaux dans ceux du Camp du Bien.

    Quand L’Obs présente Fillon, ce mercredi, comme "archi-réac, ultra-libéral, pro-Poutine", Juppé ne dit pas autre chose. Son désir de courir après le modernisme lui a toujours dicté des positions faciles. Lorsque la mode était à l’altermondialisme, par exemple, il aimait envoyer des signaux de connivence vers ce mouvement aujourd’hui tombé dans l’extrême. Soucieux de flatter le féminisme, avec cette fois son épouse Isabelle en témoin d’honorabilité, il laisse entendre que le favori de la primaire, qu’il qualifie de traditionnaliste, aurait des réticences à autoriser l’avortement, ce que Fillon a démenti. Ces accusations, faux-procès et insinuations culpabilisantes laisseront des traces. Le Juppé prétendument rassembleur risque au contraire de faire exploser Les Républicains. Cela aura au moins le mérite de mettre de la clarté dans ce mouvement.

    L’homme "droit dans ses bottes" a choisi en réalité de passer dans le camp d’en face. Juppé espère en effet le soutien de la gauche, dimanche, pour remporter le second tour de la primaire, dans ce qui serait alors un hold-up démocratique. Comme lui, elle se déchaîne contre Fillon le catholique, accusé d’être soutenu par l’extrême droite (...) 

    Juppé trouve que la proximité de Fillon avec Vladimir Poutine "est un sujet". Il n’a pas entièrement tort. Mais il est savoureux que cette remarque vienne de celui qui entretient des relations ambigües avec les Frères musulmans, par l’intermédiaire de l’imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, dont il a dit récemment qu’il ne voulait pas "se plonger dans son passé". L’aveuglement de Juppé face à l’islam radical est le vrai sujet. Dans La Croix du 28 février 2012, celui qui était alors ministre des affaires étrangères demandait aux chrétiens d’Orient de faire confiance en la démocratie portée par les "printemps arabes", instrumentalisés en fait par leurs bourreaux islamistes. Juppé se plaint du sobriquet d’"Ali Juppé" que lui donne la "fachosphère", c'est-à-dire les sites non muselés par le Système. Mais il ne tient qu’à lui de rejoindre Fillon dans son combat contre le totalitarisme islamique, ce nouveau nazisme maintes fois dénoncé ici. Pourquoi n’en fait-il rien ?"

    par Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/11/alain-jupp%C3%A9-montre-le-vrai-visage-de-cette-fausse-droite-et-esp%C3%A8re-le-soutien-de-la-gauche.html

  • Mesdames et Messieurs les candidats, n'oubliez pas les pauvres !

    La question de la pauvreté contrainte est un sujet qui ne me laisse pas indifférent, et cela depuis fort longtemps, sans doute aussi parce que, en d'autres temps, j'en ai personnellement connu quelques aspects et quelques légères morsures... Lors des dernières élections européennes, au printemps 2014 et sous les couleurs de L’Alliance Royale, j'en avais même fait un de mes principaux thèmes de campagne, à la fois pour sensibiliser les électeurs à cette question toujours pendante mais souvent occultée, et pour proposer quelques pistes pour faire reculer cette insécurité sociale qui ronge nos sociétés et les affaiblit. Mais c'est un thème qui n'est pas assez électoralement porteur, sans doute, pour que les partis politiques et leurs dirigeants s'y intéressent, et il semble être « abandonné » aux associations comme le Secours catholique ou les Restos du cœur qui font, d'ailleurs, un travail important pour soulager, autant que faire se peut, la misère dans nos villes. Les royalistes du Groupe d'Action Royaliste, quant à eux, organisent régulièrement des « Soupes du Roi », et cela depuis presque dix ans, fidèles à leurs prédécesseurs du début XXe siècle mais aussi des siècles précédents, gardant en mémoire que, au Moyen âge, le Roi était « le père des pauvres ». 

    Pourtant, la pauvreté n’est pas un sujet mineur en France et les récents chiffres donnés par le Secours catholique la semaine dernière font plutôt froid dans le dos : « En 2000, on comptait 7,8 millions de personnes pauvres ; on en recense 8,8 millions aujourd’hui. Parmi ces personnes, entre 4 et 4,5 millions sont des jeunes de moins de 30 ans, ce qui devrait nous interpeller concernant l’impact de la pauvreté sur l’avenir de notre société », explique son secrétaire général Bernard Thibaud dans les colonnes de La Croix du jeudi 17 novembre dernier. Sans oublier que, selon Eurostat, 21,2 % des enfants de France sont menacés de pauvreté…

    Bien sûr, il y a toujours eu des pauvres depuis que les sociétés humaines existent, mais elle est scandaleuse aujourd’hui au regard de toutes les richesses naturelles que nous exploitons et de toutes celles qui envahissent nos sociétés au risque de l’engloutir sous une débauche de produits marchands souvent inutiles : la démesure est dans cette invasion des objets qui semble nous faire oublier notre prochain, notre voisin. 

    Le politique ne peut ignorer ceux qui souffrent de « n’avoir pas assez » quand d’autres consomment sans compter. Il ne s’agit pas de dénoncer la richesse mais plutôt la démesure et l’égoïsme, et de rappeler, comme le fait régulièrement le pape François à la suite de tant d’autres princes de l’Eglise, la valeur du partage

    J’espère que cette question de la pauvreté contrainte sera abordée dans les prochains débats présidentiels, mais, au regard des jeux médiatiques actuels, je crains que cela ne soit pas le cas : « cachez ces pauvres que je ne saurais voir »… J’entends même quelques uns dire qu’en parler serait faire du « populisme » ! C’est dans ce genre de réaction stupide que l’on mesure le grand écart qu’il y a entre des élites mondialisées et le commun des mortels, mais aussi cette absence de compassion à l’égard des « perdants de la mondialisation » : est-ce la (triste) victoire de Benjamin Franklin ? Je préfère, en bon Français, l’exemple de saint Martin de Tours, de celui qui n’hésita pas à couper son manteau pour en donner la moitié à un malheureux transi de froid, un soir d’hiver de l’an 334… Et les candidats de 2017 pourraient bien y trouver quelque source d’une inspiration sociale bienvenue en ces temps d’incertitude…

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