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élections - Page 419

  • Jean-Frédéric Poisson répond aux lecteurs du Salon Beige

    Voici les réponses du candidat à la primaire de la droite et du centre à vos questions posées cet après-midi. Nous avons synthétisé ces questions car vous avez été très nombreux à participer :

    • Comment voyez-vous la suite de la campagne (2ème tour, présidentielle, mois qui suivent la présidentielle) ?

    Si je ne devais pas être finaliste dimanche prochain, je soumettrais aux deux candidats mes exigences et j’aviserais en fonction de leur réponse. Je me garde la liberté de n’en soutenir aucun si ni l’un ni l’autre ne me fournissait de réponse satisfaisante ou crédible. Au sujet des présidentielles, je me suis engagé, en signant la Charte de la primaire, à soutenir le gagnant. J’ai donné ma parole et je la tiendrai car il est hors de question que je sois de ceux qui trahissent leurs engagement – ce dont la France meurt depuis trente ans. Néanmoins, en plus des raisons morales qui m’y poussent, je voudrais pouvoir le faire pour des raisons politiques. En ce sens, le score que je ferai à la primaire me permettra de tordre le bras du gagnant pour l’amener vers mes positions.

    Le sens de ma démarche est de montrer qu’une droite conservatrice, sociale et souverainiste existe en France. Je veux lui donner de la visibilité et la pousser à s’unir. Il se passe quelque chose en ce moment dans le monde et en France qui sont des signes très favorables pour ceux qui aspirent à cette recomposition de la droite.

    • Que diriez-vous à des personnes qui ont des difficultés à signer la charte sur les « valeurs de la république » et qui hésitent à voter aux primaires pour cela ?

    Je vois dans les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité qui font notre devise à laquelle je suis attaché leur origine indéniablement chrétienne. N’oublions pas que c’est la chrétienté qui a « inventé » la laïcité qui, sans le message évangélique de la séparation des pouvoirs entre César et Dieu, n’aurait pas existé. Par ailleurs, je tiens à souligner que votre vote le 20 novembre ne vous engage pas moralement à voter le 27.

    • Que pensez-vous de l’immigration ?

    L’immigration percute notre pays de manière brutale. Nous devons agir de toute urgence contre cette transformation profonde du paysage français. Je trouve inconscient de laisser croire qu’une immigration de 200 000 personnes par an acceptée par notre pays de puis des années n’aurait aucune conséquence. Je propose, entre autres choses, de mettre fin au regroupement familial systématique et que le droit du sang devienne le vecteur privilégié d’accession à la nationalité française.

    • Abrogeriez-vous la loi Gayssot si vous étiez président ?

    Absolument, et non seulement la loi Gayssot mais aussi toutes les lois mémorielles (ex : loi Taubira sur l’esclavage etc.). Je considère qu’il ne revient pas au Parlement de définir la vérité historique. Ces questions doivent être traitées par des arguments rationnels. Par ailleurs, je considère que ces lois sont contreproductives car elles discréditent la recherche historique. Et pire encore : elles culpabilisent à tort les Français, qui plus est les écoliers, à qui on ne cesse de dire les méfaits commis par leurs aïeux.

    • Que répondre à ceux qui sont tentés par le vote utile

    Que la France en meurt depuis 30 ans et qu’il n’y a pas d’autre vote utile que celui qui correspond à ses convictions. A force de ne pas soutenir ceux qui défendent vos valeurs, ne vous étonnez pas que ceux-ci finissent par renoncer – ce n’est pas mon cas— ou que celui pour qui vous avez voté vous oublie.

    • Pouvez-vous détailler votre vision de l’allocation universelle ?

    Le revenu de base constitue à la fois un filet de sécurité et une reconnaissance de la participation de chacun à la richesse nationale, quel que soit son statut. Il est en fait la traduction économique de la part d'héritage en partage pour tous les citoyens produits par les savoir-faire des générations passées.

    Il est également une reconnaissance de la dignité de chaque personne, en dehors de toute valeur marchande et à l'ensemble des moments de la vie. Outre les activités rémunérées, il existe d'autres activités tout aussi honorables et profitables à l'ensemble de la société : l'engagement associatif, le choix de rester auprès de ses enfants, d'aider ses parents dans leur fin de vie en sont autant d'exemples.

    Enfin, cette mesure est une mesure de réalisme. L'évolution de notre société vers une instabilité économique et sociale généralisée impose de prendre les mesures qui nous permettront d'assurer à chacun une vie digne.

    Il s'agit d'un revenu de 200€ par mois jusqu’à 18 ans (versés aux parents), puis d'un revenu de 400€, qui remplacera toutes les autres allocations.

    • Êtes-vous favorables à la sortie de l’euro, de l’UE et de l’Otan ?

    Je suis favorable à ce que la France quitte le commandement intégré de l’Otan et qu’elle renoue avec une diplomatie conforme à ses intérêts et à sa vocation propre. En ce qui concerne l’Union européenne, j’ai voté avec constance contre tous les traités depuis celui de Maastricht. Je refuse que la France devienne une puissance moyenne diluée dans un ensemble technocratique qui n’a pas de sens, c’est pourquoi je m’oppose à une Union européenne qui se préoccupe de la densité de champignons par centimètres carrés de roquefort ou qui veut imposer aux Etats membres des valeurs mortifères contre leur volonté comme prétend le faire le rapport In ‘t Veld. Pour autant, je crois que l’Union européenne a un rôle à jouer dans des grands projets stratégiques communs. Je pense à la protection de nos frontières extérieurs mais aussi à la lutte contre les géants du numériques américains qui sont en train de pomper toutes nos données sans que nous ne réagissions. Cette réorientation du projet européen que j’appelle de mes vœux nécessite une remise à plat totale – je dis bien totale – des traités. C’est ce que je souhaite. Enfin, les incertitudes et les risques qu’entraineraient pour la France la sortie de l’Euro pourraient être pire que le mal. Bien sûr, il ne s’agît pas d’une question de principe et je pense que c’est un sujet dont il faut parler.

    • Que pensez-vous de la place de la religion dans l’espace public ? Faut-il distinguer le cas de l’Islam de celui des autres religions ?

    La France doit revenir à la conception équilibrée de la laïcité inscrite dans la loi de 1905. Malgré ses défauts, cette loi est le meilleur garant de notre propre liberté de culte. Je ne suis pas favorable à un traitement spécifique de l’Islam dans la loi car il n’existe pas de principe juridique qui permette d’écrire une telle loi sans que la pratique des autres religions en soit affectée. A titre d’exemple, l’interdiction de la burqa aurait mécaniquement pour conséquence l’interdiction pour les chrétiens et les juifs de leur propres signes religieux.

    • Votre étatisme est-il contradictoire avec la doctrine sociale de l’Eglise ?

    Ma conception de l’Etat est directement inspirée de la Doctrine sociale de l’Eglise. Il ne me semble pas qu’il soit approprié de parler d’étatisme puisque je plaide pour un Etat fort et protecteur mais recentré sur ses missions régaliennes. Pour le reste, l’Etat doit laisser à chacun les moyens d’assumer ses responsabilités. Le principe de ma conception de l’organisation sociale est la subsidiarité.

    • Quelle est votre position sur la liberté scolaire ? Etes-vous favorable au chèque scolaire ?

    Je suis un défenseur affirmé et constant de la liberté de l’enseignement. L’urgence est de mettre fin au ratio de 80 établissements publics pour 20 écoles privés sous contrat mais aussi de faciliter l’ouverture de écoles hors contrat. Je suis favorable au chèque scolaire : il s’agit d’une bonne manière de garantir la liberté scolaire.

    • Que pensez-vous de la monarchie ?

    La France est un pays profondément monarchiste. Ça peut plaire ou déplaire, mais c'est un fait. L'héritage de cette tradition pèse d’un poids considérable sur nos institutions et notre façon de concevoir la politique. Voilà 223 ans que l'on cherche à panser la plaie que nous avons ouverte en 1793. Les conséquences de cet assassinat politique sont encore visibles aujourd'hui en termes de cohésion sociale comme de rapport à l'autorité. Il y a dans la conscience collective française un trouble latent dont l'origine symbolique est la décapitation de Louis XVI.

    • L’Islam pose problème en France, comment traiter ce problème ?

    L’Islam doit se conformer aux exigences de notre culture. Nous devons dire aux musulmans, calmement mais fermement, ce qu’il est possible de faire en France et ce qui est inadmissible. Je souhaite que le Conseil Français du Culte Musulman soit supprimé et que l’Etat passe avec chaque mosquée un contrat la contraignant à respecter nos exigences. L’absence de clergé ou de hiérarchie en Islam sunnite nous oblige à recourir à ce procédé. Par ailleurs, nous devons accompagner et protéger les musulmans prêts à engager une lecture critique du Coran.

    • Que pensez-vous de l’organisation territoriale actuelle ?

    La dernière réforme territoriale est un véritable scandale et constitue un terrible mépris des collectivités locales et de leur histoire. Elle participe au vaste chantier de déracinement et de perte d’identités de proximité que l’on tente de nous imposer sous des formes multiples.

    • Que pensez-vous du FN ?

    Sur certains sujets, notamment ceux liés à la défense de la vie, je suis en accord avec certains membres du FN, notamment Marion Maréchal-Le Pen. Pour autant, j’ai avec le FN des désaccords de principe. Je pense par exemple à la peine de mort à laquelle je suis opposé, à sa vision de l’économie et de la laïcité.

    • Etes-vous favorables au salaire maternel ?

    L’instauration du revenu universelle serait un moyen de reconnaitre la valeur pour la société toute entière du choix que font les femmes qui le souhaite de se consacrer à l’éducation de leurs enfants.

    Le Salon Beige

  • Jean-Yves Le Gallou : Trump aurait-il gagné avec Philippot ?

    Source Riposte laïque cliquez ici

    Jean-Yves Le Gallou organise, ce samedi 19 novembre, les 2e journées de la Dissidence. L’occasion pour notre fondateur, Pierre Cassen, de faire un tour d’horizon de la situation politique française et internationale. Et avec le président de Polemia, ce n’est jamais inintéressant…

    Riposte Laïque : Avant de parler de la 2e journée de la Dissidence que Polémia organise, ce samedi 19 novembre, si on en profitait pour parler un peu de l’actualité avec le fin observateur de la vie politique française et internationale que vous êtes. Trump ? Sa victoire ouvre-t-elle de nouvelles perspectives en France, et si oui, à quelles conditions ?

    Jean-Yves Le Gallou : Oui, la victoire de Trump ouvre de nouvelles perspectives en France et en Europe. C’est la première fois qu’un homme politique accède à un poste de grand pouvoir malgré l’hostilité de la quasi-totalité de l’oligarchie et des médias : 194 médias américains sur les 200 principaux ! C’est une défaite majeure des médias de propagande. Champagne !

    Ceci étant, comparaison n’est pas raison. Trump a bénéficié à la fois de la légitimité et de la dissidence.

    La légitimité avec l’investiture officielle d’un des deux grands partis américains, le parti républicain, et le soutien –volens, nolens- des élus de ce parti.

    La dissidence avec un discours mobilisant d’une part le peuple contre l’oligarchie, d’autre part la majorité blanche contre la coalition des minorités.

    Trump a porté un discours politiquement incorrect – contre la mondialisation, l’immigration, l’islam, la discrimination positive – mais il l’a fait dans le cadre d’un parti de gouvernement. Trump a tenu un discours radical mais à l’intérieur de l’arc constitutionnel.

    De ce point de vue la situation de Marine Le Pen est profondément différente : elle a hérité de son père et de son parti un discours radical ; un discours qu’elle « pasteurise » aujourd’hui mais qu’elle continue à tenir de l’extérieur de l’arc constitutionnel. Et ses vertueuses proclamations républicaines n’y changent rien. C’est un double handicap pour être entendue.

    Et la primaire de la droite, dont le premier tour se déroule ce dimanche ? Y êtes-vous indifférent, ou bien partagez-vous l’avis, souvent exprimé sur la réinfosphère du « Tout sauf Juppé » ?

    Juppé est sans doute le pire d’entre tous: sur l’islam, sur l’immigration, sur la mondialisation, sur le moyen Orient, sur l’école : il a tout faux ! Mais les autres valent ils mieux ? Je crois qu’il faut se méfier des discours « fermes » jamais suivis d’effets. Et d’ailleurs quel pouvoir a vraiment le président de la République ? Sur l’immigration, sur l’islamisation ? Aucun. Le pouvoir appartient aux juges : juges de la Cour européenne des droits de l’homme, juges du Conseil constitutionnel, juges du Conseil d’Etat et des tribunaux administratifs, juges de la Cour de cassation et des tribunaux judiciaires. Ce sont les juges qui décident qui a le droit d’entrer en France (au titre du regroupement familial notamment), qui a le droit d’accès à la nationalité française (à peu près tout le monde), quels clandestins peuvent être expulsés (à peu près personne), quelle place donner aux mœurs islamiques et au Coran (la plus large possible). Sur tous ces sujets les hommes politiques bavardent et font de la figuration, ce sont les juges qui gouvernent.

    Je ne croirais un candidat à la présidentielle que s’il s’engage à dénoncer la Convention européenne des droits de l’homme, à retirer du contrôle des lois par le Conseil constitutionnel l’interprétation de textes généraux, déclarations et préambules, à réaffirmer la supériorité de la loi postérieure sur le traité ou la convention antérieures. Tout le reste n’est que balivernes. Ou plus exactement quiconque – de Juppé à Marine - qui ne s’engagerait pas sur le terrain d’une réforme constitutionnelle radicale ne pourrait pas faire mieux que Sarkozy de 2007 à 2012.

    Mais que faites-vous de l’État de droit ?

    L’État de droit n’est que le paravent du gouvernement des juges qui interprètent dans le sens politiquement correct des textes généraux …sans pour autant protéger les libertés ! Pierre Cassen, Eric Zemmour, Renaud Camus, Robert Ménard, tous poursuivis pour délit d’opinion, sont bien placés pour le savoir ! L’État de droit c’est de la novlangue pour camoufler le déni de démocratie.

    Permettez-moi de citer le général De Gaulle : « en France, la cour suprême, c’est le peuple », « Souvenez-vous de ceci : il y a d’abord la France, ensuite l’Etat, enfin, autant que les intérêts majeurs des deux sont sauvegardés, le Droit. cliquez ici 

    Et la pagaille à gauche, avec un Premier ministre qui rêve de se présenter à la place du Président de la République, le phénomène Mélenchon et Macron ?

    Mélenchon c’est un vrai/faux populiste braillard qui occulte les principaux problèmes et veut marier la carpe islamique et le lapin blanc. Macron c’est un androgyne dans l’air du temps soutenu par les banques et les médias.

    Qui fait de la « politique autrement » en recrutant comme conseiller spécial l’homme du groupe de médias Drahi, Bernard Mourad, qui a négocié pour Drahi le rachat de SFR avec Macron, alors secrétaire général adjoint de l’Élysée : on baigne dans le conflit d’intérêts.

    Reste que Macron est un héros du CAC 40. L’homme de la loi Macron : le bienfaiteur des riches qui peuvent faire leurs courses chez Vuitton le dimanche et le bienfaiteur des pauvres qui peuvent s’y rendre en autocar!

    Et sur la campagne du Front national, et le mot d’ordre de « La France apaisée », quelque chose à dire ?

    Juste quelques questions :

    Trump aurait-il été élu s’il avait choisi comme slogan l’Amérique apaisée ? 

    Trump aurait-il été élu s’il avait écouté des sondeurs ? 

    Trump aurait-il été élu s’il avait évité les sujets clivant (mariage pour tous, islamisation, immigration ?) 

    Trump aurait-il été élu s’il avait choisi comme conseiller stratégique et écouté Florian Philippot ?

    Nul ne le sait mais un militant, un cadre ou un élu du FN qui tweeterait comme a tweeté Trump serait dénoncé par la « Philippot team » et viré comme un malpropre !

    Plus sérieusement, j’observe que Trump avait choisi comme directeur de campagne Stephen Bannon, un homme issu de l’alternative right, l’alt right, c’est çà dire la droite identitaire américaine. Stephen Bannon, c’est aussi le patron de Breitbart News Network, le principal site de réinformation anglo-saxon. Donald Trump, président élu, vient de le nommer conseiller stratégique de la Maison blanche. L’élection de Trump, ce n’est pas la victoire de BFM, c’est la victoire des médias alternatifs que le FN-officiel a tort de négliger !

    Notons toutefois que le slogan « La France apaisée » a cédé la place à « la parole au peuple » qui rappelle un peu la campagne de… 1988 : « Le Pen, le peuple ».

    Reste comme je l’ai dit en ouverture que comparaison n’est pas raison et que les cultures politiques américaines et françaises différent .

    Reste aussi qu’en l’état, la candidature de Marine Le Pen en mai 2017 demeure la meilleure offre politique en termes de souveraineté et – horresco referens – d’identité.

    Parlez-nous à présent de ces deuxièmes journées de la Dissidence. Le contexte est-il différent de l’an passé, et si oui, en quoi ?

    Oui. Ça bouge. L’an dernier nous avons contribué à fonder les principes à partir desquels la dissidence peut se déployer.
    Nous étions dans l’air du temps. Depuis la dissidence émerge partout. Nous voulons contribuer à la légitimer, à la répandre, nous voulons donner des armes –théoriques et pratiques – aux dissidents de terrain.

    Comment les choses vont-elles se dérouler, cette année ?

    Il y aura beaucoup de combattants à la tribune. Des figures de proue comme Robert Ménard, en pointe contre l’islamisation de la ville de Béziers et de la France, ou Marie-Claude Bompard, maire de Bollène, qui a résisté au préfet sur l’affaire des « mariages » de personnes de même sexe. Mais aussi des résistants de l’ombre : le docteur de Peretti en première ligne contre le halal, Alain Wagner qui s’oppose aux constructions de mosquées, Maurice Vidal, de Riposte laïque, témoin et acteur de la lutte contre l’islamisation à l’école. Ainsi que Valérie d’Aubigny de Versailles Familles Avenir, Thibault Audra (« Pas de migrants en Ile de France »), Aurélien Verhassel (« Collectif les Hauts de France sans migrants ») qui luttent concrètement contre la dissémination des étrangers illégaux sur l’ensemble du territoire. Nicolas Faure qui anime une plateforme d’échanges entre opposants à l’invasion sera aussi présent. Notons aussi les interventions de Michel Geoffroy, Françoise Monestier et Karim Ouchikh. Et deux reportages sur la dissidence corse et la dissidence hongroise.

    Peut-on encore s’y inscrire, ou s’y rendre sans être inscrit ? Comment faire ?

    Les deux sont faciles ! S’inscrire (NDLR : sur le site dédié cliquez ici) permet d’obtenir un billet en ligne et d’éviter toute attente à l’entrée. Il est aussi possible de venir sans inscription préalable mais c’est courir le risque d’une petite cohue à l’accueil.

    Avez-vous d’autres projets en vue, dans les prochaines semaines ?

    Oui la cérémonie des Bobards d’Or aura lieu le lundi 6 février. Nous réfléchissons aussi à récompenser par un Papon d’Or les collaborateurs les plus zélés de l’immigration-invasion.

    Trois candidats se sont déjà signalés :
    - L’excellente Fabienne Buccio, préfet du Pas de Calais, qui a protégé les coupeurs de route, excusé les incendiaires étrangers ( « une tradition dans leurs pays ») et effectué un déplacement maternant en Bretagne auprès de clandestins relogés aux frais de l’Etat. On en a tondue pour moins que ça !
    - Le président du corps préfectoral , Jean-François Carenco, préfet d’Île-de-France, qui veut installer des migrants partout et qui déclare « les maires gueulent, je m’en fous ». Avec un cynisme parfait, il réunit ses collaborateurs salle Jean Moulin pour chercher des lieux d’implantation pour les envahisseurs. On en a entarté pour moins que ca.
    - Mais le conseiller d’Etat immigrationniste Thierry Tuot tient aussi la corde !

    Que le meilleur gagne !

    Propos recueillis par Pierre Cassen

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • "Hollande démission" votera pour faire triompher les convictions avec Poisson

    David Van Hemelryck explique :

    "Samedi, je suis à l’étranger. Du coup Dimanche matin je me lèverai tôt, au total je ferai 800km pour voter… Et je voterai pour faire triompher les Convictions avec Poisson.

    Dimanche je voterai et ma petite voix sera utile

    Tellement utile que je suis prêt à faire 800 km pour enregistrer cette toute petite voix. Mais ça vaut le coup. Et il faut que je vous explique pourquoi :

    Quelle que soit la personne élue en 2017, il y aura beaucoup de chance pour que ce soit un politicien. Un politicien sans convictions, comme Fillon par exemple qui soutient l’adoption gay ou Sarkozy qui a changé d’avis et soutient la loi Taubira contre laquelle nous nous sommes battu. Et, quel qu’il soit, ce politicien élu regardera les rapports de forces. Pour avoir une chance de repousser des lois iniques, pour avoir une chance de RÉSISTER, voire mieux d’influencer, de gagner nos prochains combats, cela dépend du score de Poisson à la Primaire. En fait, aller voter, c’est plus fort que d’aller manifester. Et pour nos convictions, nous sommes allés voter en masse.

    LES MÉDIAS et le système ESSAIENT DE VOUS DÉCOURAGER

    ils ont trop peur après le triomphe du Brexit et de Trump. Peur que vous vous rendiez compte de votre force.

    Petite explication : aux primaires on attend entre 2 et 4 millions d’électeurs. La Manif Pour Gous c’etait plusieurs fois un million de personne dans la rue. Faites le calcul. Poisson peut arriver premier et même gagner. Il suffit que les manifestants se disent que leur bureau de vote c’est moins loin que d’aller à Paris. Qu’ils se rendent comptent à quel point c’est UTILE pour les 5 prochaines années.

    certains votent Marine ? Qu’à cela ne tienne : c’est l’occasion rêvée de se débarrasser de Juppé avec un super score de Poisson. C’est une stratégie Pirate, dans la droite ligne de notre esprit démocratique et courageuse incarnée par le mouvement Hollande Démission [...]"

    Michel Janva

  • Journal du Vendredi 18 Novembre 2016 : International / Les démocrates entre contestation et violence

  • Analyse à froid du scrutin américain

    Paris Vox – Dorénavant, Paris Vox publiera régulièrement la retranscription écrite de la chronique de commentaire d’actualité d’Arnaud de Robert diffusée dans la Matinale de Radio Libertés. Aujourd’hui, notre chroniqueur pose un nouveau regard “à froid” sur l’élection présidentielle américaine.

    Il est toujours intéressant de revenir à froid et en détails sur une élection. Et l’élection de Donald Trump probablement plus que beaucoup d’autres, ne serait-ce que pour la charge émotionnelle démesurée qu’elle a véhiculée.

    Important aussi de revenir sur ces résultats pour éviter de colporter de fausses impressions fussent-elle positives et favorables à nos vues. On ne gagne pas en mentant. Parlons d’abord de la participation.

    On nous a servi une mobilisation sans précédent de l’électorat populaire en faveur de Trump mais la mise en perspective des chiffres montre une participation dans la moyenne des présidentielles américaines, voire un peu inférieure aux deux élections d’Obama. Trump fait même un million de voix de moins que Rumney, le candidat républicain de 2012. Et surtout Hillary Clinton perd 5 millions de voix par rapport à Obama en 2012. Premier constat, ce n’est pas Trump qui a gagné mais Clinton qui a outrageusement perdu et contre Trump en plus, la claque est très violente et nous montre que la détestation de Clinton dont je vous avais parlé il y a quelque temps a été sous-évaluée par des médias tout acquis à sa cause.

    Ce n’est pas Trump qui a gagné mais Clinton qui a outrageusement perdu

    Second constat, les votes ethniques n’ont pratiquement pas varié. Les hispaniques, les fameux latinos, ont voté à peine plus pour Trump que pour Rumney (29 % pour Trump contre 27 % pour Rumney en 2012). Les noirs ont encore massivement voté démocrate à 88 %, comme à leur habitude. Là aussi leur vote reste stable. L’abstention quelle que soit l’ethnie a augmenté puisque Trump bien que gagnant fait moins de voix que ses deux prédécesseurs républicains qui avaient tous deux perdu devant Obama. Selon les premiers chiffres de The United State Election Project, avec 54, 2 % de participation, cette présidentielle a le taux le plus faible depuis l’an 2000. Il est donc infondé de parler de raz de marée pour Trump. Comme il est tout aussi infondé pour le moment, même si nous aimons à le penser, de parler d’une mobilisation record, d’un sursaut électoral des p’tits blancs. Cible privilégiée de la campagne du candidat républicain, les blancs des classes moyenne et populaires ont sans doute dirigé en nombre leur vote vers Trump, mais en l’état actuel des données, rien ne montre que leur vote a été déterminant.

    Alors où se trouvent les clefs de ce scrutin hors-norme ?

    Et bien tout d’abord, et malgré les outrances de Trump, les noirs et les latinos n’ont pas volé au secours de Clinton. Ensuite, et ce fait est finalement le plus important, c’est que ce sont les électeurs de Bernie Sanders, le challenger démocrate malheureux, qui ont probablement éjecté Hillary. C’est donc par la captation d’une part de l’électorat démocrate que la victoire de Trump s’est réalisée. Et d’ailleurs, le fait que Bernie Sanders propose dès le lendemain des élections ses services à Trump suffit à montrer qu’il a parfaitement compris ce phénomène.

    Malgré les outrances de Trump, les noirs et les latinos n’ont pas volé au secours de Clinton.

    Cela signifie donc, et cet enseignement est capital, que ce n’est pas l’hypothèse de la mobilisation ethnique des p’tits blancs qui a provoqué la bascule, mais bien le fait que le projet politique de Trump (détente diplomatique, contrôle de l’immigration, keynésianisme, protectionnisme, lutte contre les élites de Wall Street) ai convaincu une partie déterminante de l’électorat démocrate. Ce qui s’est formé dans l’électorat américain est un pacte inconscient, une sorte de compromis social, national-populaire et anti-mondialisation qui a su rassembler gauche et droite de l’échiquier américain autour de Trump. Le message est clair, c’est un gigantesque bras d’honneur au mondialisme comme idéologie et stratégie de gouvernement. Ce qu’incarnait parfaitement Hillary Clinton. Ce qui l’a perdue aussi car Trump a su dans les dernières semaines de campagne taper très adroitement sur les élites mondialisées soutiens déclarés Clinton.

    La leçon politique de ce scrutin est bien en définitive celle de la victoire d’un discours positif, non-pasteurisé, antisystème et tourné vers le peuple. La victoire de Trump, qui sert ici de véhicule à ce discours, s’effacerait presque devant le résultat produit par une telle diatribe : la déculottée historique du système oligarchique au cœur même de la matrice américaine. Cette victoire peut en appeler d’autres, notamment en 2017. Pour celui ou celle dont les équipes seront capables de produire ce type discours positif, clivant, transgressif et agressif, tout est possible. A bon entendeur, salut ! Bonne journée !

    http://www.parisvox.info/2016/11/17/analyse-a-froid-scrutin-americain/

  • Marine Le Pen : « Si Trump veut me rencontrer, il a mon numéro ! »

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    Dans une interview au quotidien Présent, Marine Le Pen déclare, en mode bravache : « Si Trump veut me rencontrer, il a mon numéro ! » La présidente du Front national explique en effet :

    « Nous avons des connaissances en commun, oui. Mais depuis longtemps. Depuis bien avant qu’il soit élu à la primaire, en réalité. Si demain il veut me rencontrer, à la différence de Hollande, lui, il a mon numéro ! »

    « Les Français, poursuit Marine Le Pen, ont bien analysé le fait qu’il y avait une révolution à l’œuvre aux Etats-Unis. Je pense qu’ils souhaitent cette même révolution pacifique, démocratique et populaire en France. Nous enregistrons chaque jour des victoires idéologiques, à nous de les transformer en victoire politique. Le XXe siècle s’est terminé avec la chute du mur de Berlin, le XXIe siècle est né je crois avec ce grand basculement des équilibres qui ressort de l’élection de Donald Trump. »

    http://fr.novopress.info/201811/marine-le-pen-si-trump-veut-me-rencontrer-il-a-mon-numero/

  • « Allons voir si la rose… »

    «Socialement nécessaire comme exutoire», le FN serait «politiquement inutile» affirmait l’ex directeur de Minute et conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson dans le magazine Valeurs actuelles en septembre. Présentant son  livre La Cause du peuple, il dézinguait aussi, nous l’avons dit ici, l’ex chef de l’Etat, une droite faillie, mondialisée, hors-sol, immigrationniste, sans valeurs ni colonne vertébrale. Point de salut pour le peuple français? Apparemment non puisque en accaparant un électorat de mécontents qui ne voteraient pas (plus) pour la droite honteuse républicaine, le Front National serait «la meilleure assurance-vie du Système». Une formule réitérée par M. Buisson dans l’entretien qu’il vient d’accorder au Point, et qu’il délivrait accompagné du même raisonnement dans les médias suisses fin octobre. Alors que faire comme disait Lénine? M. Buisson, ne le dit pas. Se résigner à voter pour les représentants de la droite libérale-européiste qui  s’attacheront à trahir les espoirs du peuple, mais le mènerons vers l’abîme peut-être un peu plus lentement que la gauche? Bouder les urnes? Ou tenter d’arracher la France au déclin avec un Mouvement national  qui a vu juste depuis quarante  ans, en s’efforçant de créer les conditions du sursaut, de la vague capable de faire sauter le barrage des partis du Système comme ont su le faire les partisans du Brexit et les électeurs de l’Amérique profonde?

    Bruno Gollnisch a lui choisi comme beaucoup de nationaux, de patriotes,  le refus du fatalisme, des compromissions (mais pas du nécessaire compromis) c’est-à-dire l’engagement  au Front National dans la durée. Il était hier présent à l’inauguration du QG de campagne de Marine baptisé « L’escale », rue saint-Honoré, à quelques encablures de l’Elysée.

    Les médias s’en sont parfois étonnés, Bruno Gollnisch a accepté d’être au nombre des cadres qui composent le comité stratégique de Marine. Cette présence de Bruno est «la seule surprise»  dans cette équipe de campagne placée sous la direction du sénateur maire de Fréjus, David Rachline, affirme le Huffington post. Le signe d’un «retour en grâce de Bruno Gollnisch» subodore Marianne.

    « Ma fidélité politique à Jean-Marie Le Pen ne m’empêche pas de soutenir la campagne de Marine Le Pen. J’ai toujours dit que je serais prêt à faire profiter la candidate de mon expérience », a déclaré à Marianne le député frontiste. « Oui, je sais, je suis le dernier des Mohicans, le représentant des vieux cons, fachos et réac» a t-il encore confié avec humour à la journaliste de l’Obs l’interrogeant sur  sa présence…

    La présentation du nouveau slogan de la campagne, Au nom du Peuple, mais surtout du nouveau logo, une rose bleue (sans épines!) ornée d’une tige et soulignant le prénom de Marine (on peut aussi y voir un fleuret pour engager les rudes combats électoraux à venir), a suscité de nombreux commentaires.

    Un(e) candidat(e) à la magistrature suprême n’est pas idéalement celui (celle) d’un parti mais de l’ensemble du peuple Français, c’est pourquoi même à l’époque des candidatures  de Jean-Marie Le Pen, la flamme du Front ne fut jamais utilisée comme visuel lors des  campagnes présidentielles.

    Marine a donc choisi une rose. Un «symbole de féminité» a expliqué la présidente du FN, seule (?) femme engagée dans cette présidentielle, élément graphique  qui  creuse le sillon de la précédente campagne sur le thème de  La France apaisée.

    Si l’on part du principe que la France des oubliés, périphérique, en colère, qui souffre, insoumise et rebelle, constitue le noyau dur de l’électorat fronto-mariniste, il faut être capable pour gagner, d’agréger un électorat plus âgé, plus féminin, plus bourgeois… souvent plus sensible aux campagnes anxiogènes menées contre le FN.

    Il s’agit aussi visuellement, et bien évidemment ce travail pédagogique sera effectué concrètement  par Marine et ses soutiens dans les semaines et les mois à venir, de dénoncer les intox, les  peurs, les mauvais fantasmes, les scénarios catastrophistes. Bref, de rassurer sur le saut dans l’inconnu que constituerait l’élection de Marine, comme cela fut agité sur un mode apocalyptique  par le camp du déclin  progressiste, contre les partisans du Brexit en Angleterre et de Donald Trump aux Etats-Unis.

    Une rose bleue, qui, en langage des fleurs a souligné Marine,  énonce l’idée de l’impossible devenant possible et aussi, chacun l’aura aussi compris, une volonté de se situer par delà la droite et la gauche du Système, le fameux  ni droite,  ni gauche, en colorant « la rose des socialistes» du « bleu des républicains ».

    « Les roses socialistes sont fanées, il n’en reste plus que les gratte-culs… Regardez dans le dictionnaire, c’est bien ça les gratte-culs (nom commun du cynorhodon,  le fruit de l’églantier appelé aussi rose canine, NDLR) »  a renchéri Bruno Gollnisch hier, qui partage également avec Marine non seulement son affection  pour les chats mais aussi un goût certain pour le jardinage!

    Les caciques du PS ont hurlé à la captation d’héritage de la rose socialo-mitterrandienne, tenue par un poing fermé, emblème qui fut  l’adaptation, ont affirmé à l’époque certains mauvais esprits, de celui du mouvement  pétainiste  MSR, le Mouvement social révolutionnaire (un poing tenant un glaive). Un parti  créé par le cagoulard  Eugène Deloncle, assassiné par la Gestapo en 1944, et  dont la nièce épousa le frère de François, Robert Mitterrand.  Il est vrai que les trajectoires de certains membres de la Cagoule ont plusieurs fois croisé celle du futur président socialiste… l’Histoire n’est jamais simple.

    Enfin, loin des ambiguïtés  socialistes,  la rose n’est  pas l’apanage  de la gauche politicienne.  Cette fleur est aussi avec le lys, en Occident, très présente  dans l’iconographie chrétienne, un symbole très riche, de résurrection  et de joie,  qui n’est pas sans  lien avec ce que représente  le lotus en Orient.  Dans la Rome antique n’offrait-on pas  aussi  une guirlande de roses aux vainqueurs des jeux et des compétitions?  Nous en acceptons l’augure! Marine présidente! 

    http://gollnisch.com/2016/11/17/allons-voir-rose/

  • Marine Le Pen sera-t-elle la Daisy Trump française ?

    De Jean-Pierre Maugendre :

    6a00d83451619c69e201b7c8b0f177970b-800wi.jpg"L’élection à la présidence des États-Unis de Donald Trump a déchaîné les hurlements hystériques des tenants du système et l’enthousiasme, non moins frénétique, des soutiens de Marine Le Pen. L’élection du milliardaire texan annoncerait celle, inéluctable, de la fille de Jean-Marie Le Pen à la présidence de la République française. Ce parallèle n’est-il pas un peu rapide ?

    Des points communs

    Donald Trump et Marine Le Pen ont en commun de se présenter comme des opposants au système en place et d’affirmer être les représentants du peuple contre des élites dévoyées, corrompues et acquises aux utopies mondialistes qui ont réduit au chômage et à l’insécurité sociale et physique le « petit blanc » de Détroit comme celui de Belfort. On peut cependant penser que le parallèle s’arrête là.

    De nombreuses différences

    En effet, tout opposant déclaré au système qu’il soit Donald Trump était le candidat d’un parti qui a déjà gouverné les États-Unis pendant de nombreuses mandatures. Durant la campagne électorale le parti républicain a mis au service de son candidat son réseau d’élus : gouverneurs, députés, sénateurs, etc. La situation du Front national n’est pas du tout la même. Son réseau d’élus est en cours de constitution mais est encore embryonnaire par rapport à celui des autres partis. Sous cet aspect la comparaison pertinente serait celle de l’élection de Marine Le Pen à la présidence des Républicains ce qui ne semble pas à l’ordre du jour.

    De plus le numéro deux du dispositif républicain était le vice-président Mike Pence, ancien membre de la chambre des représentants et gouverneur de l’Indiana, représentant la droite religieuse- il est évangéliste- très attaché à la défense de la vie humaine innocente. Il a donné du crédit à la campagne de Trump où les enjeux économiques ont certes été présents mais éclipsés par de véritables questions de société : arrêt de l’immigration en provenance du Mexique, lutte contre l’Islam, opposition à l’avortement, etc. Tout au long de cette campagne, Trump est resté fidèle à sa ligne de conduite : « pas d’ennemi à droite ». Mutatis mutandis, dans le dispositif du Front national l’homologue de Mike Pence est Florian Philippot. Ancien élève de l’ENA, gaulliste revendiqué, inverti notoire et chevènementiste non repenti, celui-ci se fait régulièrement remarquer par ses attaques contre tout ce qui représente, à ses yeux, la droite chrétienne et conservatrice. Il a ainsi déclaré que l’abolition du mariage dit pour tous avait la même importance que la culture du bonsaï. De son côté dans un entretien à Valeurs Actuelles le 7 juillet 2016 Marine Le Pen tenait à se démarquer publiquement de « Certains qui ont une vision confessionnelle de la politique » affirmant « Je n’ai rien de commun avec eux ». Jean Madiran aurait relevé en quoi cette affirmation, déjà politiquement maladroite, était surtout objectivement inepte. Entre Marine Le Pen et ces présumés « théocrates », a priori catholiques-on ne les imagine pas musulmans ou adorateurs de l’oignon- on peut penser qu’il y a au moins en commun la nature humaine et l’amour de la France. Cette déclaration manifeste surtout un refus de considérer les enjeux de civilisation comme les véritables questions qui engagent l’avenir de la France.Donald Trump a fait une campagne de transgression par rapport au politiquement correct sur des enjeux de civilisation. Ce n’est pas la campagne que mène Marine Le Pen, très attachée à être dédiabolisée, sur l’Islam, l’avortement, la liberté scolaire, etc.Il est paradoxal que dans le mouvement général de droitisation de la société française le Front national estime nécessaire de se « gauchir » distinguant islam et islamisme, cherchant à promouvoir les « minorités visibles », faisant l’apologie de l’avortement comme « droit des femmes », etc.

    Donald Trump a su rassembler autour de lui les différentes composantes du parti républicain. Marine Le Pen semble avoir plus de mal à rassembler autour d’elle la famille souverainiste. Les intellectuels (Zemmour, Buisson, Couteaux, Chauprade, etc.) comme les politiques (de Villiers, Ménard, Poisson, Ouchikh, etc.) sont peu nombreux à se rallier et ceux qui font ce choix peinent à être fidélisés. Il ne s’agit pas là d’un jugement mais d’une observation que chacun peut faire.

    Ensuite, les personnalités de Donald Trump et de Marine Le Pen sont sensiblement différentes. Donald Trump est un authentique « self made man » issu de la société civile où il a fait fortune. Il n’est venu à la politique que sur le tard. Marine Le Pen a hérité de son père la direction du Front national et, élue depuis l’âge de 30 ans, a toujours fait de la politique l’essentiel de sa vie professionnelle après une brève expérience comme avocate, puis conseiller juridique (du FN !). Elle a incontestablement mené le Front national à des scores électoraux supérieurs à ceux de son père mais il est difficile de distinguer ce qui est la conséquence de sa personnalité et des nouvelles orientations qu’elle a donnée au parti de ce qui ressort de l’évolution de la société. Ainsi, bien malin qui peut faire, sur une seule course, la distinction, à propos des bonnes performances d’un voilier, entre la qualité intrinsèque du skipper, sa maîtrise à régler et ajuster au mieux les voiles ou le gréement et tout simplement des vents particulièrement favorables.

    La victoire est possible

    L’élection américaine a montré que l’idéologie dominante pouvait être battue, malgré la pression médiatique, par l’attachement au pays réel d’une majorité trop souvent silencieuse. Cette réaction vitale est portée, en France comme aux États-Unis, par ce qui reste de « petits blancs » de culture chrétienne fondamentalement angoissés par la peur de voir leur mode de vie non seulement matériellement se dégrader mais substantiellement se modifier. Il faut être idéologue comme les évêques de France pour croire que, sur le fond, les Français accordent leurs suffrages au Font national parce que le bureau de poste de leur village a fermé. La campagne électorale de 2017 sera, selon moi, soit gagnée par le peuple de France encore majoritaire chez lui sur des thèmes de civilisation soit emportée par l’une des variantes du système en place, acquise à une vision matérialiste et consumériste de l’homme."

    par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/11/marine-le-pen-sera-t-elle-la-daisy-trump-fran%C3%A7aise-.html

  • République : fin de partie (article paru dans L’Action Française n°2943 du 17 novembre 2016)

    Les joueurs sont fatigués, les arbitres sont nuls et il n’y a plus grand monde sur les gradins ; les matchs sont sans intérêt, les commentateurs ressassent les mêmes formules et plus personne n’a envie. C’est la République française, non pas telle que nous la dénonçons mais telle que les Français la décrivent. Les Français eux-mêmes, à travers les sondages, les enquêtes d’opinion, les chiffres records de l’abstention. La République telle que les politiques refusent de la considérer : si le peuple n’est pas content, c’est qu’il est sot, qu’il a peur, qu’il se referme sur lui-même, qu’il ne veut pas faire confiance à ceux qui savent et même qu’il a le toupet de se passer des journalistes pour s’informer, réfléchir et décider. Où va la République si le peuple se croit égal aux élites, se sent libre de penser par lui-même et développe une fraternité de misère qui échappe aux institutions ?

    Le constat n’est pas neuf : les Français n’ont plus confiance dans la classe politique, ni même dans les institutions. Le baromètre du Cevipof, année après année, révèle l’effondrement constant des partis, des syndicats, des hommes politiques, et la méfiance croissante envers les députés, les assemblées, tous ces représentants qui paraissent bien ne représenter qu’eux-mêmes. Plusieurs enquêtes viennent néanmoins apporter des éléments nouveaux. Évoquons rapidement l’enquête de l’institut Montaigne : elle établissait que la population musulmane, forte de plusieurs millions d’individus de moins en moins immigrés, car nés et élevés en France, était réfractaire à la République pour 28 %, le restant ne s’accommodant de la République que dans la mesure où il peut la faire évoluer (voir l’analyse d’Hubert Champrun dans Monde & Vie, n° 931, novembre 2016). C’est un état dans l’État qui est en train de se former, fort de l’aveuglement ou de la complicité du pays légal, et un État contestataire.

    La démocratie fonctionne mal

    Cette population musulmane réfractaire aux valeurs de la République partage en fait sa défiance, son inquiétude, voire son hostilité avec une partie de plus en plus importante de l’ensemble de la population française : ironique et paradoxal effet de la bien-pensance à l’œuvre. Selon une enquête Ipsos parue dans Le Monde le 6 novembre, 57 % des Français pensent que la démocratie fonctionne mal, 77 % pensent qu’elle fonctionne de moins en moins bien (ce qui est supérieur de 14 points à la même enquête publiée en 2014). Et pourquoi ? Parce que les élus sont corrompus (74 %), que les élections ne changent rien (70 %), que les citoyens sont mal représentés (62 %). Si les sympathisants du Front national et du Front de gauche sont les plus insatisfaits, la grogne a gagné les électeurs LR et ceux du PS, qui sont désormais 57 % à penser que ça va de plus en plus mal, contre 42 % en 2014.

    Hantise du populisme

    La conclusion logique ? Le système démocratique n’est plus « irremplaçable », ses bienfaits devenant imperceptibles : 32 % des Français jugent que « d’autres systèmes politiques peuvent être aussi bons que la démocratie », quand en février 2014 ils n’étaient que 24 %, les cadres et les employés progressant de même manière vers la révélation. Et pourquoi diable cela va-t-il aussi mal ? À cause des partis (78 %), des syndicats (62 %) et des médias (57 %) – autrement dit, à cause de ceux qui prétendent rassembler et représenter mais en fait sont des freins.

    Ce désaveu démocratique a plusieurs sources : échec patent des politiques économiques successives, insécurité culturelle grandissante, exaspération croissante vis-à-vis des donneurs de leçons, bien sûr, mais aussi une “culture démocratique” mise à mal par les démocrates eux-mêmes. La disqualification permanente des populismes, l’assimilation de tous les populistes comme faisant partie d’un même camp, la volonté affirmée de ne pas respecter les résultats des élections si elles favorisent les populistes, bref l’émergence d’une sanior pars autoproclamée, le fameux “camp du Bien”, a achevé de déconsidérer la démocratie. Si une part minoritaire mais donnant de la voix peut d’une part faire constamment reculer les gouvernements sur des sujets comme l’écotaxe ou l’aéroport Notre-Dame-des Landes, d’autre part avoir toutes les tribunes de tous les journaux pour insulter les partisans du Brexit, les opposants à Clinton, les militants de Marine Le Pen, les inquiets de l’immigration et les étonnés de la délinquance, comment s’étonner qu’un peuple constamment contredit, morigéné et désavoué ne finisse pas par considérer que le régime ne le représente pas – et donc que la fable de sa souveraineté déléguée n’est au mieux qu’une spoliation, au pire un mensonge ?

    Des élus irresponsables

    Viavoice a aussi réalisé une enquête, en septembre 2016, pour le compte de la fondation Jean Jaurès. Le sondage « L’observatoire de la démocratie » avait déjà été publié en mai 2014. Les résultats diffèrent légèrement : on sait que la méthodologie des enquêtes ne garantit aucune vérité absolue mais une tendance statistique, et on sait aussi que les sondages, aujourd’hui, sont entrés dans une phase d’incertitude complète, aucun analyste ne réussissant à modéliser de façon vraisemblable les populations étudiées. Que dit l’enquête ? Que la démocratie est en danger (l’observatoire témoigne d’une discrète et élégante inquiétude, à cet égard) et que ceux qui la mettent en danger sont ses représentants. Pour 60 % des sondés, la démocratie « fonctionne mal », sentiment vif chez les jeunes, le peuple et le Front national. Ce qui fonctionne bien, c’est le suffrage universel (à 23 %, son principe sinon ses résultats) et la liberté d’expression (20 %) ; ce qui fonctionne mal c’est à 27 % le comportements des élus, irresponsables, magouilleurs, privilégiés et sourds, et à 17 % le système politique, qui ne laisse en fait aucune place au citoyen. Alors, la démocratie est-elle en danger ? Oui. À cause de l’extrême droite, bien sûr, mais aussi du « ras-le-bol généralisé » et de l’autoritarisme sournois du pouvoir ; où l’on voit que le peuple est moins aveugle que ses maîtres.

    Inquiétude des technocrates

    C’est d’ailleurs très logiquement le Gouvernement, l’Assemblée nationale et le Sénat qu’il faut réformer en priorité (46 % à 44 %), c’est-à-dire les organes qui trustent indument le pouvoir. Comment les réformer ? En supprimant le Sénat (43 %), en clarifiant les rôles de la présidence, de l’Assemblée et du Conseil des ministres (sans augmenter leur pouvoir) et en augmentant considérablement le pouvoir des conseils municipaux, qui échappent au discrédit général. Bref, ce que les Français veulent, ce sont des lois faites par ceux qui les connaissent, les fréquentent et les vivent avec eux, en s’y soumettant. On comprend bien l’inquiétude des technocrates.

    Que veut le peuple ?

    Les enquêtes disent clairement le désaveu. Elles explorent aussi les aspirations réelles de ce peuple que les gouvernements prétendent écouter mais qu’ils déçoivent en permanence. Assez curieusement, les Français se plaignent d’insécurité : 67 % trouvent que la démocratie fonctionne mal car il y a « trop d’insécurité et de zones de non-droit » (sondage Ipsos), et trop d’inégalités. On pourrait aligner les griefs à loisir, rien ne serait étonnant : le peuple se sent en danger, appauvri, insulté et surtout nié.

    Laissez-nous la place !

    La grande réforme institutionnelle que le peuple appelle de ses vœux, ce n’est pas tant que les hommes politiques fassent de la politique autrement (comme tous les vieux ânes des vieux partis le braient depuis trois ans), c’est que les politiques laissent leur place au peuple. C’est la représentativité qui est en crise, évidemment, par la faute des représentants. Nous avons pu, dans ces colonnes, aborder à plusieurs reprises ce thème, qui n’est d’ailleurs pas qu’un fantasme populiste. Pour ne donner qu’un exemple, la loi de modernisation des règles applicables à l’élection présidentielle, en avril 2016, a substitué le principe d’équité au principe d’égalité, c’est-à-dire a renforcé la présence (et donc le pouvoir) des grands partis sur tous les autres candidats. Quand les Français disent que les élus sont corrompus (74 %), c’est aussi à ces mesures, qu’ils songent : ils voient que le pouvoir en place fait tout pour proroger les mêmes acteurs dans les mêmes fonctions. Quand ils souhaitent à 71 % que le vote blanc soit intégré dans les suffrages exprimés ou à 54 % qu’il y ait « plus de proportionnelle dans les assemblées élues » (Viavoice), c’est d’une révocation générale de la classe politique qu’ils rêvent.

    Ipsos a donc proposé aux sondés de choisir entre trois scénarios. Primo, un gouvernement technocratique, c’est-à-dire sans élus ni partis, composé d’experts qui proposeraient des solutions (sic…) aux citoyens, adoptées par référendum. Idée rejetée à 54 % mais assez en faveur auprès des jeunes, des électeurs du FN et des non-cadres (les cadres doivent savoir ce que valent les experts). Secundo, un gouvernement autoritaire, c’est-à-dire avec un chef élu, des partenaires sociaux sans trop de pouvoir, un parlement au rôle limité et un recours au référendum. Les électeurs LR et les vieux adorent l’idée mais à 60 % il paraît que ça ne marcherait pas mieux que la démocratie. L’idée est soutenue par 33 % des Français, confirmant le sondage paru il y a quelques semaines. Tertio, un gouvernement participatif : à l’idée d’exercer réellement le pouvoir, les cœurs se dilatent. De quoi s’agit-il ? « Des groupes de citoyens volontaires ou tirés au sort travaillent ensemble, échangent via Internet ou en se réunissant et se mettent progressivement d’accord sur des propositions à mettre en œuvre. Chaque groupe confie ensuite son programme politique à l’homme politique dont il se sent le plus proche, lequel se l’approprie, accepte de le mettre en œuvre s’il est élu et va le défendre devant tous les Français lors de l’élection. » Les deux tiers des Français adorent ça, surtout les partis extrémistes et les ouvriers et employés. Ça ne peut fonctionner que mieux.

    Primaires inutiles

    Si les élus sont corrompus, autant ne pas cumuler les mandats (83 %), mais aussi limiter le nombre de parlementaires (86 %), ne serait-ce que pour les rendre efficaces, et même démettre les élus (64 %), et « s’engager politiquement en dehors des partis traditionnels » (60 %). Les primaires ne servent à rien, dans cette volonté de reconquête d’une démocratie directe : à 59 %, les Français jugent qu’elles ne servent qu’à « encourager les oppositions de personnalités » et ne favorisent que les grands partis (Viavoice). Mais alors ? Le référendum, bien que l’Écosse et le Brexit l’aient condamné chez les beaux esprits. Un référendum qui porterait d’abord sur l’aménagement du territoire (64 %), ce qui en dit long sur la faveur dont jouit la métropolisation, les politiques sociales, l’éducation, la santé et « les décisions de la France dans l’Union européenne » (58 %). Le référendum d’initiative populaire, outil enterré à peine que né, est souhaité par 75 %. Le peuple veut le pouvoir qu’on lui a promis, mais entend respecter les fonctions régaliennes : ils ne sont plus que 3 4% à souhaiter que la politique étrangère et la défense soient soumises à référendum.

    Des bons à rien

    Les Français veulent une France qui fonctionne, et ils pensent, au regard de son état, que les politiques sont des bons à rien, ou plutôt qu’ils ont organisé à leur avantage un mode de fonctionnement obscur, inefficace et lent, dont la dramaturgie les exaspère. Sans exagérer leurs compétences, ils se disent qu’à eux tous, ils pourraient faire aussi bien, surtout en donnant aux communes tous les pouvoirs, en appliquant très naturellement un principe assez sain : quand c’est chez toi, tu fais attention. Le centralisme jacobin a fait la preuve de son inefficacité, le gouvernement par les statistiques nationales ne peut voiler les misères locales. Le peuple a faim de pouvoir car il a faim d’une autorité qui exerce une fonction. Il ne manque aux sondages et aux sondeurs que de pousser plus loin leurs questionnements pour découvrir que le peuple est prêt à adopter le Roi, son seul véritable représentant.

    Sources : Ipsos-Le Monde, « Les Français, la démocratie et ses alternatives », sondage réalisé par Internet, du 21 au 25 octobre 2016, auprès de 1 002 personnes ; Viavoice-La Fondation Jean Jaurès, « L’observatoire de la démocratie », interviews effectuées en ligne, du 5 au 9 septembre 2016, auprès de 1 006 personnes ; Ifop-Paris Match. « Les Français : regard sur leurs identités et valeurs, attentes et projections dans l’avenir », enquête menée par questionnaire auto-administré en ligne du 16 au 20 septembre 2016 auprès de 1 505 personnes.

    Philippe Mesnard

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