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élections - Page 449

  • Selon un sondage, les Français ont une mauvaise image du PS

    Moins d’un quart des Français interrogés considère que le PS a un projet pour la France et qu’il est proche des préoccupations des Français.

    À neuf mois de l’élection présidentielle, l’image du Parti socialiste s’est globalement dégradée depuis un an auprès de l’ensemble des Français comme des seuls sympathisants socialistes, selon un sondage Ifop diffusé samedi à quelques jours de la rentrée politique.

    Moins d’un quart des Français interrogés considère que le PS a un projet pour la France (23 %, – 4) et qu’il est proche des préoccupations des Français (22 %, – 5). Seuls 19 % (- 5) estiment qu’il a « des dirigeants de qualité » et 29 % (- 14) qu’il « soutient suffisamment le gouvernement », selon cette enquête pour Dimanche Ouest France.
    La loi travail et les frondeurs expliquent la dégradation

    Sur ce dernier point, 41 % (- 14) des proches du PS considèrent que le parti soutient assez le gouvernement et les deux tiers (66 %, + 2) pensent qu’il a un projet pour la France. Pour 56 % (- 4), il a des dirigeants de qualité et pour 58 % (- 5) le PS est proche des préoccupations des Français. Selon l’Ifop, « l’impact des débats autour de la loi travail, l’affirmation de la fronde au sein du PS et l’usure de l’exécutif au cours de l’année écoulée » expliquent cette dégradation.

    Les Français attendent en priorité du Parti socialiste qu’il fasse des propositions sur la lutte contre le chômage (55 %), mais c’est 10 points de moins qu’en août 2015. Même tendance en ce qui concerne la lutte contre la dette et les déficits publics, sur laquelle 28 % (- 8) attendent aujourd’hui des propositions du PS. Ils sont 32 %, soit 9 points de plus qu’il y a un an, à attendre des propositions sur la lutte contre la délinquance. Les sympathisants socialistes attendent eux-mêmes en priorité des propositions du PS sur la lutte contre le chômage (66 %, – 3), et contre la pauvreté et l’exclusion (44 %, + 5).

    Enquête réalisée en ligne du 9 au 11 août auprès de 1 003 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

    Le Point

    http://www.voxnr.com/896/selon-sondage-francais-ont-mauvaise-image-ps

  • Trump joue à qui perd gagne… doublement

    Il reste moins de 80 jours à Donald Trump pour atteindre son objectif « métapolitique » : la création d’un empire médiatique multimédia voué à la destruction de l’oligarchie, que Trump gagne l’élection présidentielle ou non. Le vrai pouvoir…

    Il avait lancé aux primaires sa « nouvelle lutte des classes », révolte contre les « ceux-qui-savent-mieux » de la mondialisation. En désignant un ennemi – l’establishment – sans distinction partisane. Résultat : 14 millions d’électeurs grâce à des sujets qui prennent aux tripes (immigration, sécurité).

    Vint ensuite le Moyen Âge de sa campagne, période de bourgeoise respectabilité intérimaire qui, grâce à Paul Manafort, neutralisa les caciques républicains lors de la convention de juillet. Enjeu : les 33 millions d’électeurs républicains des primaires à rallier par la raison (Cour suprême, politiques économiques).

    C’est maintenant la synthèse qui prend le relais, avec la nouvelle équipe de campagne, qui s’adresse au cœur (rassemblement du« peuple tout entier ») afin de consolider les électeurs républicains comme indépendants, et de capter une portion des électorats minoritaires tenus pour acquis par les démocrates (afro-américain, hispanophone, musulman) en leur proposant une sorte de nouveau pacte social.

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  • L'un des enjeux de la campagne pour Sarkozy : montrer qu’il peut reconquérir l'électorat aspiré par le FN

    Bernard Sananès, ancien président-directeur général de l'institut CSA, explique sur son blog pourquoi Nicolas Sarkozy déclarera à Châteaurenard (13) sa candidature à la primaire et donc à la présidentielle, ville où fera son premier meeting de candidat déclaré.

    "D’abord dans une primaire la stratégie de mobilisation est clé. Pour gagner la primaire, Sarkozy doit mobiliser massivement dans les terres qui lui sont les plus favorables. La région PACA en fait partie. C’est ici qu’au deuxième tour de 2012, il a obtenu son deuxième meilleur score (57,6 %) après l’Alsace. C’est ici quand on regarde les intentions de vote, que son avantage face à Alain Juppé est le plus large.

    Mais il y un autre élément clé. Quand le 23 Avril 2017 tomberont les résultats de PACA on saura qui au niveau du pays vire en tête du 1er tour. Parce que sur ces rives de la Méditerranée la concurrence entre le FN et LR est plus qu’ailleurs, frontale. La porosité des deux électorats est extrême. En 2007, NS réalise l’excellent score de 39 % alors que JMLP ne rassemble que 13, 8 %. Le « syphonnage » [siphonnage ? NDMJ] a fonctionné. Mais en 2012, l’écart s’est considérablement réduit. L’ancien président n’y obtient plus que 32,6 % des suffrages contre 23,9 à Marine le Pen.

    Depuis le « syphonnage » se fait à l’envers. Aux Européennes les listes de droite (souverainistes inclus) totalisent 35,4 %/ les listes FN 33,2. Aux départementales même rapport de forces 35 ,8 pour les candidats de droite  / 34,2 pour les candidats FN.

    Mais  aux Régionales de décembre 2015 le rapport de forces s’inverse totalement. Au soir du premier tour Christian Estrosi avec 28,4 termine très loin de Marion-Maréchal Le Pen (41,8). On le sait, il ne devra qu’au Front Républicain son élection au second tour

    Un des enjeux de la campagne pour Sarkozy c’est donc de montrer qu’il peut reconquérir cet électorat de droite qui depuis 2012, a été aspiré par le FN. C’est d’autant plus crucial au moment où la menace terroriste, les tensions sur l’identité nationale vont accentuer la concurrence entre Droite et FN dans une région extrêmement sensible à ces questions.

    Mais Sarkozy veut faire coup double : C’est la stratégie dite « Reconquérir Madeleine », du nom de cette retraitée marseillaise qui l’avait apostrophé sur RTL. Reconquérir Madeleine, c’est la convaincre de voter Sarko plutôt que Marine Le Pen au premier tour. Mais c’est aussi espérer qu’ayant retrouvé Sarkozy, Madeleine ira dès le 20 Novembre 2016 glisser un bulletin Sarko dans l’urne de la primaire. Car pour l’ancien Président sait que pour ces deux scrutins, c’est un premier tour réussi qui façonne la victoire au second.

    Le choix de Châteaurenard n’est donc pas un simple clin d’œil à un rival. Il est le fruit d’une analyse fine des rapports de force électoraux. Preuve supplémentaire : La circonscription de Châteaurenard est une illustration de cette bataille acharnée que vont se livrer LR et FN. Alors qu’elle avait donné 60 % des voix à Sarko au deuxième tour de 2012, elle fait partie des dix circonscriptions (sur 42) qui en PACA ont donné une (courte) majorité au deuxième tour à Marion Maréchal Le Pen. (50,06 %)

    En choisissant Châteaurenard, Sarkozy désigne surtout clairement son adversaire: Pas François Hollande qu’il considère comme hors-jeu, mais bien Marine Le Pen qu’il entend affronter le 7 Mai."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Livres & Humeur • « Lettre à mon président qu'a pas d'bol »

    François Hollande aurait confié dans Conversations privées avec le président n' « avoir pas eu de bol sur le chômage ». Eloïse Lenesley a écrit une lettre [20.08] à son « président qu'a pas d'bol ».

    Cher Président qu'a pas d'bol,

    Tous les médias et les méchants de droite ne font rien qu'à se moquer de toi depuis deux jours, mais moi, je te soutiens. Pourtant, c'est pas faute de leur avoir expliqué que « le monde, il n'est pas gentil », que « c'est pas facile » d'être président de la République, même quand on se donne un mal fou pour être normal et qu'on a une belle boîte à outils nickel chrome pour faire redémarrer la croissance et inverser cette satanée courbe du chômage.

    Déjà, à peine t'avait-on intronisé à l'Élysée que ton avion s'était mangé la foudre sur l'aile gauche quand tu t'étais rendu à Berlin pour recevoir les directives de madame Merkel. Si ça, c'est pas un signe ! Ensuite, la moindre de tes apparitions publiques déchaîna une pluie battante. Puis les sifflets des électeurs abattus. Puis les deux. Avoue que t'as un peu abusé : le mantra du « ça va mieux », c'était pas une bonne idée. Tu devais bien te douter que l'alignement des planètes - une sacrée aubaine, pour le coup - n'allait pas durer indéfiniment ni te rapporter bézef.

    Faut les comprendre aussi, les sans-dents. Vivre avec moins de 1000 euros par mois, t'imagines ? Dix fois moins que ton coiffeur ! Et ils sont 15% comme ça. Alors forcément, ils s'impatientent. Comme les 6 millions de chômeurs que tu devais sortir de la panade. La moitié touche que dalle, l'autre perçoit 1100 euros bruts en moyenne. Quand tu penses qu'il y a maintenant 1,2 million de chômeurs de longue durée (enfin, si on s'en tient à ceux qui sont toujours inscrits) et qu'ils ont au mieux une chance sur trois de retrouver un job ! Et je te parle même pas des séniors. Ceux-là, dès 45 balais, ils sont bons à jeter. La gérontophobie fait rage. Sauf en politique : regarde Juppé, qui va peut-être bientôt te piquer ta place. Mais je me fais pas trop de souci pour toi ; avec ton esprit de synthèse et ton naturel blagueur, tu arriveras à te recaser facilement.

    Ton copain Macron aux vains plans s'est un peu vautré avec sa loi « pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques ». Déjà, l'intitulé est pompeux, mais passons. Son impact est évalué à 0,05% d'apport au PIB et, pour l'instant, les résultats se font attendre, sauf du côté des autocars, qui ont créé… 1500 emplois. Avec les socialistes, fallait pas s'attendre à du supersonique non plus. Cela dit, t'as vu, Macron prétend maintenant qu'il n'est pas socialiste. Quel scoop ! Ça te rappelle pas la bourde de Jospin quand il avait sorti : « Mon projet n'est pas socialiste » ? On peut pas dire que la formule lui ait refilé la baraka. Tu as vu le rapport du Sénat, qui révèle que le CICE a surtout permis de maintenir 125 000 postes et d'éviter des défaillances de PME-TPE ? Claquer 20 milliards d'euros par an pour ça, admets que c'est pas donné.

    Du coup, je conçois qu'en désespoir de cause, tu aies grugé un chouia pour déjouer ta poisse. Malin comme tu es, tu t'es dit que t'allais faire passer les chômeurs de la catégorie A vers la catégorie D, celle regroupant les inscrits en formation ou en stage, qui sont ainsi zappés des statistiques. Du pur génie ! Le problème, c'est qu'à pôle Emploi, en plus d'être incompétents et de nous coûter les yeux de la tête, ils sont pas très discrets : ils ont laissé traîner des instructions confidentielles de leur direction exigeant qu'un million de chômeurs (500 000 de plus que d'habitude) soient catapultés en formation d'ici à la fin de l'année ! Tu penses que le Canard Enchaîné leur est tombé dessus et a cuisiné les conseillers dans la foulée : « L'an dernier, au bout de six mois, on disait non à presque tout le monde, il n'y avait plus un rond pour financer les formations qui coûtent souvent cher. Maintenant, c'est tapis rouge, on dit oui à tout et sans trop de précautions, la scrupuleuse procédure de validation des stages est abandonnée », nous murmure-t-on. Ça la fout mal. Montant de l'addition : un milliard d'euros. Mais l'inversion de courbe artificielle n'a pas de prix. Avec les radiations à la pelle pour des motifs bizarroïdes ou pour « défaut d'actualisation », et tes 500 000 contrats aidés estimés à deux milliards d'euros, le subterfuge devrait opérer.

    Les attentats et les grèves à répétition, c'était pas de bol non plus : ces galères-là ont le don de te plomber illico une croissance. Dommage, juste au moment où nous avions failli être convaincus que la reprise était enfin de retour, avec + 0,7% au premier trimestre 2016 - même si, entre nous, on sait bien qu'elle est due à la consommation d'énergie des ménages durant l'hiver et aux achats de matériel électronique compatible avec le nouveau standard de diffusion TV. Et voilà que les islamo-terroristes, les Nuit Debout et les casseurs « en marge » des manifestations cégétistes nous font fuir à toutes jambes les badauds et les touristes. Caramba, encore raté ! Croissance nulle au deuxième trimestre. Pas étonnant que tu aies rechigné pendant un an à déclarer l'état d'urgence, c'est très mauvais pour le business.

    Déjà que la France n'avait pas une super bonne image depuis ton arrivée, avec toutes ces guérillas urbaines de-ci, de-là : saccage du Trocadéro par des racailles, brasier insurrectionnel par les gens du voyage à Moirans, mutinerie au centre de détention à Aiton, règlements de comptes entre bandes rivales démolissant la gare de Montargis, nuisances apocalyptiques des migrants à Calais ou ailleurs… Ça n'arrête pas. Non seulement tu n'arrives pas à juguler l'insécurité galopante ni à faire enfermer les djihadistes fichés S qui pullulent dans les cités, mais quand tu décides de faire preuve de mansuétude en graciant partiellement une femme battue qui a tué son mari, la justice refuse sa libération conditionnelle. Dans le genre traqué par la scoumoune, tu te poses là.

    C'est pour ça qu'il vaudrait mieux que tu ne te représentes pas en 2017. T'as pas de bol et, en prime, tu portes la guigne à la France. Cinq ans de malheur, c'est amplement suffisant, surtout pour les précaires. Et les classes populaires. Et les classes moyennes. Et les chefs d'entreprise. En fait, pour tout le monde. Sauf peut-être les communautaristes et les fonctionnaires. Si tu renonçais à rempiler, ça ne manquerait pas de panache ; tu aurais la classe. Pense au plaisir que tu ferais aux Français et à Manuel Valls. Finies, les cotes de popularité calamiteuses. Comme Chirac, tu redeviendrais une coqueluche hexagonale en un rien de temps après avoir été vilipendé tout au long de ton mandat. Tu pourrais passer des heures chez ton coiffeur à te faire une petite coupe. Au bol.   

    Eloïse Lenesley     

    Eloïse Lenesley est journaliste. Elle collabore notamment à Causeur

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Journal du Vendredi 19 Août 2016 : Politique / Primaires : le PS éparpillé façon puzzle

  • Opération Sarkozy : comment la CIA a placé un de ses agents à la présidence de la République française

    Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité. Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir. Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines du président de la République française. Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.

    Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays. Ils espéraient une rupture avec des années d’immobilisme et des idéologies surannées. Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française. Ils ont été stupéfaits par cet « hyper-président », se saisissant chaque jour d’un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu’à créer une complète confusion.

    Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l’ampleur des dégâts et leur naïveté. Ils refusent d’autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu’ils auraient dû s’en rendre compte depuis longtemps.

    C’est que l’homme est habile. Comme un illusionniste, il a détourné leur attention en offrant sa vie privée en spectacle et en posant dans les magazines people, jusqu’à leur faire oublier son parcours politique.

    Que l’on comprenne bien le sens de cet article : il ne s’agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d’avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre.

    Pour comprendre comment un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël a pu devenir le chef du parti gaulliste, puis le président de la République française, il nous faut revenir en arrière. Très en arrière. Il nous faut emprunter une longue digression au cours de laquelle nous présenterons les protagonistes qui trouvent aujourd’hui leur revanche.

    SECRETS DE FAMILLE

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les services secrets états-uniens s’appuient sur le parrain italo-US Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile. Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par Frank Wisner Sr. puis, lorsque le « parrain » est libéré et s’exile en Italie, par son « ambassadeur » corse, Étienne Léandri.

    En 1958, les États-Unis, inquiets d’une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l’Afrique du Nord à l’influence soviétique, décident de susciter un coup d’État militaire en France. L’opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la CIA —théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.— et par l’OTAN. Mais Wisner a déjà sombré dans la démence de sorte que c’est son successeur, Allan Dulles, qui supervise le coup. Depuis Alger, des généraux français créent un Comité de salut public qui exerce une pression sur le pouvoir civil parisien et le contraint à voter les pleins pouvoirs au général De Gaulle sans avoir besoin de recourir la force [1].

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  • Primaire de la droite : l’électorat catholique objet de toutes les convoitises

    Les candidats ont profité du 15 août pour s’adresser à l’électorat catholique, qui s’invite pleinement dans le débat politique depuis la contestation contre le mariage pour tous.

    Rarement un 15 août avait été autant suivi par des responsables politiques. Bien sûr, à droite certains comme Christian Estrosi ou Nadine Morano, sont habitués à partager publiquement leur foi à l’occasion des fêtes religieuses. Lundi, ce sont des ténors connus pour leur assiduité plus relative qui ont été aperçus à la sortie des églises. Il faut dire qu’à trois mois de la primaire, négliger l’électorat catholique serait une erreur. Surtout que celui-ci est particulièrement actif depuis le débat sur le mariage pour tous qui a fait naître une conscience politique chez certains fidèles. Une donne qui a été bien enregistrée par la plupart des candidats.

    Alain Juppé a profité de l’Assomption pour se rendre à Lourdes. Sur Twitter, il a insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’une première: «Comme à chaque passage depuis tant d’années, je ressens la même émotion. Lieu où souffle l’esprit.» L’ancien premier ministre, qui refuse de revenir sur le mariage pour tous, était en opération reconquête. Il fallait aussi rassurer les catholiques marqués par l’assassinat du père Hamel, à Saint-Etienne-du-Rouvray. «Je comprends leur inquiétude, je suis moi-même catholique», a-t-il souligné. L’élu, qui estimait en octobre dernier sur son blog que «certes notre pays a des racines chrétiennes, ce qui ne veut pas dire qu’elles soient exclusives», doit rassurer. Son concept «d’identité heureuse» peut faire douter nombre de catholiques effrayés par les polémiques qui naissent autour du communautarisme islamiste. «Je pense aussi aux chrétiens d’Orient qui sont déracinés par la guerre et la violence de leurs terres ancestrales», a poursuivi Alain Juppé en marge de la messe. Un combat qui mobilise largement à droite.

    François Fillon a été l’un de ceux qui ont été les premiers à monter au créneau sur le sujet. En juin 2015, déjà, il organisait une réunion publique au cirque d’hiver à Paris pour «engendrer des soutiens» en faveur des chrétiens d’Orient, jurant qu’il ne s’agissait pas d’une «manœuvre politicienne». A ses côtés, Valérie Pécresse, Bruno Retailleau ou encore Valérie Boyer sont autant de voix qui rassurent l’électorat catholique en réaffirmant régulièrement une concordance de points de vue. Lundi, l’ancien premier ministre est retourné à l’abbaye de Solesmes, au coeur de son fief historique sarthois, pour «retrouver nos racines chrétiennes et l’esprit de Béatitudes». L’occasion aussi de réaffirmer sur les réseaux sociaux son intention de réécrire la loi Taubira. 
    La manif pour tous à l’affût

    Nicolas Sarkozy, qui n’est pas encore officiellement candidat, n’est pas en reste. Le président des Républicains multiplie les clins d’œil. En vacances au Cap Nègre (Var), l’ex-chef de l’Etat s’est rendu lundi à l’église du Lavandou accompagné de sa femme. Pas de déclaration à la sortie de la messe mais beaucoup de photos et un tweet, relativement sobre: «En pensée avec les catholiques de France qui prient pour notre pays si durement éprouvé ces derniers mois». En mars dernier, le patron de LR s’était enorgueilli d’être reçu au Vatican par le pape François. Malgré l’absence de photo avec le souverain pontife, Nicolas Sarkozy espérait bien adresser un signal aux catholiques qui venaient d’être désarçonnés deux mois auparavant par sa volte-face sur le mariage pour tous, sur lequel il ne veut plus revenir. Il préfère s’appuyer sur un discours ferme sur l’identité chrétienne de la France et en vantant les services de Laurent Wauquiez pour gagner le cœur des catholiques.

    Chez les principaux candidats, il n’y a guère que Bruno Le Maire pour ne pas suivre le mouvement. Lundi, l’ancien ministre de l’Agriculture n’a rédigé aucun message particulier à l’occasion de l’Assomption. «Il estime que sa vie de chrétien ne regarde que lui. Cela change de l’impudeur de certains qui s’affichent un 15 août mais qui peuvent omettre que la foi catholique est avant tout des pratiques de vie et des valeurs quotidiennes», tranche un de ses proches cité dans Le Parisien-Aujourd’hui en France. Le candidat connaît quelques difficultés avec les catholiques qui lui reprochent son abstention lors du vote sur le mariage pour tous. «Quand dans les manifestations contre le mariage pour tous, je vois revenir un catholicisme politique et que l’on me dit que l’Église peut prendre des positions politiques, moi le catholique, dont toute la famille est catholique, je dis non», avait-il aussi lâché en mai dernier au magazine La Vie, suscitant l’agacement de nombreux croyants.

    Tristan Quinault Maupoil

    Le Figaro

    http://www.voxnr.com/696/primaire-de-droite-lelectorat-catholique-objet-de-toutes-convoitises

  • Alain Juppé et François Hollande : de drôles de paroissiens

    Encore un petit effort et ils vont nous entonner « Catholique et français toujours ». Qui ça, « ils » ? Je veux parler d’Alain Juppé et de François Hollande. On dirait, en effet, deux enfants de chœur qui se tirent la bourre dans la sacristie pour savoir qui aura le privilège de porter les burettes. L’un va à Lourdes, l’autre à Rome. Passeront-ils par Canossa ?

    Alain Juppé, tout d’abord, qui, naguère, relativisait le port du voile islamique dans l’espace public en déclarant : « Quand ma maman allait à la messe, elle portait un foulard. » Vu comme ça… Hier, 15 août, il a donc participé à la messe de l’Assomption à Lourdes, accompagné de son épouse qui ne portait pas de foulard, précisons-le (autres temps, autres mœurs). Le journal Sud-Ouest rapporte qu’il a même assisté à la prière pour la France en début d’après-midi. À cette occasion, si Alain Juppé n’a pas reçu le don de parler en langues, il semble néanmoins avoir été frappé d’une certaine volubilité « tweetesque » : sept tweets – chiffre symbolique, diront certains – autour de ce passage dans la cité mariale. « 15 août à Lourdes. Comme il y a 2 ans, comme à chaque passage depuis tant d’années, je ressens la même émotion. Lieu où souffle l’esprit. » Lisez : « Ma venue ici n’est pas du tout de circonstance, je suis un habitué, un fidèle, presque un pilier, pour tout vous dire. » Sans vouloir pinailler sur ce qui est peut-être un détail pour vous : à Lourdes, l’Esprit prend en général une majuscule.

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  • États-Unis : Trump veut mettre en place un « filtrage extrême » des immigrants (Màj)

    Le candidat républicain Donald Trump s’est engagé lundi 15 août à imposer un « filtrage extrêmement poussé » des migrants s’il remporte en novembre la Maison Blanche, pour protéger les États-Unis du terrorisme.


    16/08/2016

    S’il devenait président des États-Unis, le républicain Donald Trump mettrait en place un « filtrage extrême » des immigrants. Et ce, pour protéger les Américains, a-t-il déclaré, détaillant son plan de lutte contre le terrorisme.

    « Le gouvernement Trump établira un principe simple qui s’appliquera à toutes les décisions concernant l’immigration. Nous serons fermes, nous serons même extrêmes. Nous n’admettrons dans ce pays que les gens qui partagent nos valeurs et respectent notre population ».

    « Comme nous avons gagné la guerre froide en partie en exposant les maux du communisme et les vertus du marché libre, nous devons l’emporter sur l’idéologie de l’islam radical « , a insisté Donald Trump, actuellement en baisse dans les sondages face à la démocrate Hillary Clinton. Il a également indiqué qu’il « appellerait à une conférence internationale » visant à arrêter l’expansion de l’islam radical. «  Nous travaillerons avec tous ceux qui reconnaissent que cette idéologie de la mort doit être anéantie. « 

    S’il devenait président des États-Unis, Donald Trump mettrait en œuvre «  une nouvelle politique de l’immigration » qui est, à ses yeux, « em>immédiatement nécessaire ». Le candidat affirmant que le point commun des attentats commis aux États-Unis depuis le 11-Septembre était qu’ils avaient »impliqué des immigrants ou des enfants d’immigrants « .

    «  Durant la guerre froide, nous avions des tests de sélection idéologique. Il est plus que temps de mettre en place de nouveaux contrôles face aux menaces auxquelles nous sommes confrontés. Je les qualifierais de filtrage extrême« , a ajouté Donald Trump.

    Outre ces procédures de sélection «  extrême « , ce dernier a insisté sur la nécessité de « suspendre temporairement l’immigration de certaines des régions les plus dangereuses et instables du monde qui ont une histoire d’exporter le terrorisme« . Le républicain a aussi prêché pour filtrer «  tous ceux qui ont une attitude hostile envers notre pays ou ses principes« .

    Le JDD

    http://www.fdesouche.com/756145-trump-veut-mettre-en-place-un-filtrage-extreme-des-immigrants