Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

élections - Page 472

  • Le Front « ni droite ni gauche »

    Le slogan sonne bien : « ni droite ! ni gauche ! Front national ! ». Mais au Fn, il n’a pas toujours signifié la même chose. Poussons un peu au-delà des mots !

    « Ni Droite, ni Gauche », cet impératif résonne dans les meetings du FN depuis le milieu des années 1990, lorsque Samuel Maréchal, gendre de Jean-Marie Le Pen et patron du Front national de la jeunesse, avait popularisé cette notion dans les rangs frontistes. la développant dans un livre dont on ne cite généralement qu'une partie du titre Ni droite, ni gauche, Français, alors qu'il se trouvait explicité par une deuxième partie : Contre la pensée unique : l'autre politique. L'ensemble de l'énoncé vise à établir, d'une part que droite et gauche mènent une même politique issue de cette « pensée unique » - voire la constituent -, d'autre part à poser le Front national comme seul porteur d'une « autre politique », issue d'une autre pensée.

    Si le postulat est politiquement séduisant - les formules d'« UMPS » puis d'« LRPS » en sont des produits dérivés -, il n'est pas inutile de rappeler qu'il s'inscrit aussi - et surtout - dans le contexte interne de l'époque, qui voyait Bruno Mégret, numéro deux du FN, monter de plus en plus en puissance sur une ligne droitière. Le concept brandi par Samuel Maréchal eut d'abord pour objet d'offrir à Jean-Marie Le Pen un moyen de s'en distinguer et de reprendre de la hauteur, la personnalité de Jean-Marie Le Pen faisait toutefois de ce « ni droite ni gauche » une notion à haut risque politique, tant les milieux intellectuels étaient encore imprégnés des travaux de l'historien israélien Zeev Sternhell popularisés au début des années 1980 par son ouvrage Ni droite ni gauche, l'idéologie fasciste en France (Seuil).

    Si ce postulat, disions-nous, est politiquement séduisant, il l'est, intellectuellement, beaucoup moins. Il souffre même d'un vice fondateur qui consiste à réduire la droite et la gauche à leurs seules expressions politiciennes du moment, faisant même fi de ce qui distingue, d'un point de vue quasi anthropologique, l'homme de droite et l'homme de gauche.

    Parvenue à la présidence du Front national, Marine Le Pen a repris ce « ni droite, ni gauche ». Il a fait depuis l'objet d'une affiche éditée en 2013 et elle ne cesse de s'y accrocher, mais cette fois dans un tout autre environnement, qui est celui de l'omniprésence de Florian Philippot, issu lui de la gauche chevènementiste, de telle sorte que ce « ni droite ni gauche », qui était compris sous Jean-Marie Le Pen comme un aveu d'appartenance à l'extrême droite ou du moins à la droite dure, est devenu synonyme de son refus absolu d'être classée dans la lignée des droites françaises. Le « ni droite, ni gauche » devient un « ni droite... ni droite », la formule employée, en interne, par tous ceux, majoritaires, qui sont eux clairement de droite, ne s'en cachent pas voire le revendiquent, comme Marion Maréchal-Le Pen, qui en a la culture et la personnalité. À ce titre, il n'est pas exagéré de l'opposer à Marine Le Pen, qui, elle, a récemment avoué qu'elle ne savait pas parler à l'électoral de droite - aveu terrible qui révèle le profond malentendu qui règne entre la direction du FN et la base, entre la candidate et son électoral, et qu'une campagne présidentielle, si elle devait le faire éclater au grand jour, ne lèverait qu'à son détriment.

    Même en reléguant au second plan l'aspect uniquement électoral de la question - que cela lui plaise ou non, le réservoir de voix lui permettant d'espérer une victoire à l'élection présidentielle ne se situe nulle part ailleurs qu'à droite -, le refus de se positionner à droite plutôt qu'à gauche pose des questions majeures - et y répond. Car, par quelque bout que l'on prenne le sujet, c'est bien à droite que se situe le combat civilisationnel de refus des grandes migrations et de l'expansion de l'islam, comme c'est à droite que « l'âme française », pour citer Denis Tillinac, peut survivre, et non pas dans des « valeurs républicaines » qui, même en étant conciliant, participent à la décadence de notre civilisation - pour ne pas dire qu'elles en sont à l'origine.

    En s'arcboutant au « ni droite ni gauche », Marine Le Pen s'aliène une bonne partie de l'électoral de droite, ce qui après tout la regarde. Surtout, elle fait l'aveu de sa vraie rupture avec Jean-Marie Le Pen, dont le succès s'est bâti sur la faculté à attirer les électeurs sur sa vision de la France, quand Marine Le Pen agrège des électeurs en allant sur leurs positions. On est passé d'une situation où l'électeur qui se mettait à voter pour Jean-Marie Le Pen devenait de droite à une situation où c'est Marine Le Pen qui, pour attirer de nouveaux électeurs, adopte des positions qui se rapprochent de celles qui leur sont prêtées et qu'elle ne cherche aucunement à faire évoluer, de façon d'autant plus paradoxale - et exaspérante - que cette mutation est réalisée au moment même où la France s'est droitisée comme jamais.

    Le « ni droite ni gauche », qui n'avait déjà pas grand sens, devient ainsi le masque du vide d'une pensée qui se résume à la République et à la souveraineté, c'est-à-dire à des cadres dans lesquels il manque l'essentiel : le contenu. Si Marine Le Pen parvenait au pouvoir, elle rétablirait peut-être la souveraineté de la France,mais pour en faire quoi ?

    Bruno Larebière monde&vie  20 mai 2016

  • Le cocktail électoral gagnant, c’est l’alliance du combat pour l’identité et du combat pour les valeurs

    Jean-Yves Le Gallou livre son analyse sur le résultat de l'élection présidentielle en Autriche pour Boulevard Voltaire :

    "Caramba ! Encore raté ! Norbert Hofer manque à 30.000 voix près l’accès à la Hofburg. Grâce au vote par correspondance des expats et des maisons de retraite, le système sauve la mise. De fort peu toutefois. Mais pour la première fois à une élection nationale en Europe de l’Ouest, un candidat populiste mobilise la moitié de l’électorat pour sa cause. C’est un fait majeur.

    C’est l’invasion migratoire qui fournit la première explication de ce succès : l’Autriche a été le point de passage des migrants venus de Grèce. Son gouvernement de coalition démocrate-chrétien/socialiste a payé au prix fort son soutien initial (...) à la folle politique d’Angela Merkel : ses candidats ont été éliminés dès le premier tour de l’élection présidentielle, incapables de réunir à eux deux plus de 22 %. A contrario, le FPÖ a capitalisé sur son opposition sans faille à l’immigration, premier point de son programme.

    Norbert Hofer – un patronyme historique en Autriche – s’est révélé un bon candidat. 45 ans, ingénieur aéronautique de formation, amateur de sports aériens (grièvement blessé en 2003), vice-président du Parlement, c’est un homme d’allure modérée mais ferme dans ses convictions : militant depuis plus de 20 ans au FPÖ, c’est le principal rédacteur de son programme de 2011.

    Le FPÖ est d’abord un parti identitaire, qui considère l’Autriche comme une composante de la « communauté de langue, de peuple et de culture allemande ». Beaucoup de ses dirigeants sont issus des corporations étudiantes héritières de la culture nationale du XIXe siècle. Le point 1 du programme du FPÖ est l’arrêt de l’immigration. Il est aussi partisan, selon l’exemple suisse, de la démocratie directe et propose notamment d’interdire par référendum les minarets et le voile islamique dans l’espace public. Le FPÖ est aussi farouchement hostile à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. Ces positions expliquent son succès dans les couches populaires.

    C’est ensuite un parti conservateur, défenseur de la famille traditionnelle. Le FPÖ se montre très critique sur les évolutions sociétales prônant le mariage homosexuel ou la théorie du genre. Comme héritier assumé des révolutions « bourgeoises démocratiques » de 1848, il adhère aux valeurs morales du petit peuple d’artisans, de commerçants et de petits entrepreneurs qui ont constitué sa base électorale d’origine. Il est attaché à la liberté d’entreprendre.

    Enfin, sur les questions européennes, c’est un parti eurosceptique mais pas europhobe, Il en tient pour une autre Europe : ses principes sont« l’Autriche d’abord » et la subsidiarité. Très critique à l’égard de la Commission européenne, le FPÖ ne prône pour autant ni sortie de l’Union ni de l’euro. Il est pour une « Europe des peuples ».

    Le succès du Parti de la Liberté d’Autriche est une leçon pour tous les partis populistes européens. Elle montre que :
    La lutte contre l’immigration et la défense de l’identité constitue un ressort électoral bien plus puissant que la critique de l’Union européenne ou de l’euro ;
    – C’est cet axe programmatique qui permet de conquérir un électorat populaire sans recourir à des annonces démagogiques effrayantes pour l’électorat modéré ;
    – À l’aube du XXIe siècle, le cocktail électoral gagnant, c’est l’alliance du combat pour l’identité et du combat pour les valeurs."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • En Autriche, les Turcs ne comprennent que le turc mais votent écolo

    En image

    Turc

    Lahire

  • Pourquoi Donald Trump pourrait gagner les présidentielles

    Analyse intéressante de Vivien Hoch :

    "Nous le disons depuis un an, alors qu'il était tout en bas des sondages de la primaire républicaine, voire inexistant,  le « milliardaire insolent » Donald Trump est bâti pour gagner cette présidentielle. Il incarne de plus en plus l’homme providentiel pour une Amérique dévastée par six années catastrophiques d’Obama, quelqu'un capable de bousculer complètement les codes d'un système de bienpensant qui nous étouffe tous.

    Les campagnes de presse contre lui sont sidérantes de violence, d’acharnement, d'unanimité et, souvent, de mensonges contre Trump. Quand le Washington Post met 20 enquêteurs à plein temps pour éplucher la vie de Donald Trump et trouver des dossier à exhumer, leur liberté est clairement remise en cause : qui épluche la vie sûrement beaucoup plus obscure de madame Clinton ?

    Qualifié par la presse française de « raciste, nauséabond, misogyne et offensant » (Vanity Fair), ou encore « virulent et agressif » (Le Monde), il constitue à la fois l’antinomie de l’Obamania, et le contrepied de toutes les fausses valeurs « progressistes », « universalistes » et «démocratiques » prônées par la classe politique occidentale (en fait les valeurs déconstructrices et collectivistes). Il rappelle le sens de la frontière et de la souveraineté, tant des USA que des autres pays dans lesquels ces derniers se sont trop souvent ingérés.

    Mais, sérieusement, comment les médias peuvent-ils être aussi grossièrement et massivement anti-Trump après avoir été autant Obamalâtres ?

    Ils réagissent de manière pavlovienne, et cela Trump l'a très bien compris. On appuie sur tel bouton, ils réagissent de telle manière. Trump évoque le fait qu'il y a trop d'immigrés illégaux, les médias, les stars et même le pape réagissent et, de fait, parlent de lui. Réflexe pavlovien. Trump est omniprésent dans les médias, certes de manière extrêmement négative, mais omniprésent. Les médias ont fait l'élection d'Obama, ils feront également celle de Trump. 

    Radicalement anti-système, il traite les politiciens d’ « imbéciles » aux mains liées par les lobbys. Lui a assez d’argent pour avoir ses propres lobbyistes, « des gens super qui travaillent pour moi ». Ce candidat anti-establishment n’est pourtant pas arrivé là où il en est sans mettre les mains dans le camboui politicien avec son compte en banque estimé à plus de 4 milliards de dollars. Mais il ne le cache pas : «Bien sûr que j’ai dû donner de l’argent. Sinon, l’immeuble dans lequel nous sommes pour cette interview ne ferait que 18 étages, pas 68 », affirme-t-il tranquillement sur CNN.

    Ayant gagné par forfait la primaire républicaine, après avoir littéralement éliminé ses concurrents, tous les signaux sont aujourd'hui au mois après mois, des points à la froide démocrate Hillary Clinton, qui n'est pas aimée aux Etats-Unis (sauf par les médias et Hollywood, évidemment) (...)

    Ouvrant beaucoup plus son électorat, draguant les électeurs de Sanders qui détestent Clinton, et, surtout, explosant médiatiquement sa rivale,la dynamique est clairement de son côté. Ceux qui vomissent la campagne « téléréalité » et la politique « shobizness » de Trump ont souvent été les premiers moutons à supporter l’Obamania, qui n’a été, à bien des égards, que le même genre de spectacle, mais celui-ci, tout à fait admis. Au-delà du spectacle, il est certain que l’Amérique a davantage besoin d’un entrepreneur que d’un politicien professionnel ou d’une marionnette pour redresser le pays. L'Amérique - et le monde - a surtout besoin de quelqu'un qui peut remuer ce monde qui est, au fond, si conservateur dans sa transgression."

    Philippe Carhon

  • La droite nationale autrichienne (FPO) remporterait l’élection présidentielle

    Voici les résultats officiels de la présidentielle en Autriche sans les votes par correspondances (source: http://wahl16.bmi.gv.at/)

    Inscrits: 6 382 507
    Votants: 3 876 942
    Exprimés: 3 731 720
    Norbert HOFER (FPO, nationaliste): 1 937 863 (51,9%)
    Alexander VAN DER BELLEN (écologiste indépendant): 1 793 857 (48,1%).
    Soit une avance provisoire de 144 006 voix pour Hofer.
    La presse annonce plus de 880 000 votes par correspondance. Cela signifie que M. Norbert Hofer doit obtenir au moins 42% des suffages des votes par correspondance (et son adversaire pas plus de 58% de ces votes) pour pouvoir l’emporter.
    Selon les résultats sans ces votes par correspondance, Hofer l’emporte dans 7 des 9 provinces du pays: il n’est battu que dans la province de Vorarlberg et sans surprise, dans celle de Vienne (seule province où il avait été devancé au 1er tour). 
    De manière générale, Hofer l’emporte dans tous les districts (subdivisions des provinces, l’équivalent de nos départements) sauf dans ceux des capitales de provinces. La seule exception étant dans la province de Burgenland, où Hofer l’emporte même dans le district de la capitale (Eisenstadt). 

    Lire la suite

  • N’en déplaisent aux pieds palmés, le soleil se lève à l’est

    La 69e édition du Festival de Cannes, présidé par le cinéaste australien George Miller, « transforme l’or en plomb » relevait  Eric Neuhoff dans Le Figaro,  commentant un palmarès bien dans l’air (glauque) du temps. Pour épater le bourgeois progressiste, « le tapis rouge en a vu de toutes les couleurs. Il a même accueilli une anorexique qui vomissait l’œil de sa rivale. Dans la sélection, les scènes de sexe semblaient une figure imposée. La masturbation ne gâchait pas le décor. La nécrophilie eut ses adeptes. On constata au passage que la sodomie était déconseillée aux personnes d’un certain âge. C’est dire si les équipes de nettoyage ont intérêt à se munir de leur détergent le plus puissant… »  Le cinéaste d’extrême gauche Ken Koach a reçu sa seconde Palme d’or  pour  Moi, Daniel Blake,  narrant les difficultés d’un  chômeur souhaitant obtenir l’aide sociale. Comme à son habitude, à défaut d’attirer les catégories populaires dans les salles,  M. Loach a pourfendu lors de la remise de sa palme, le néo-libéralisme. Sans surprise non plus,  il a demandé à chacun de se mobiliser  contre  ce qu’il appelle  l’extrême droite…  pour laquelle ses salauds de pauvres ont le front de voter.

    Le Grand prix a été décerné délicat canadien Xavier Dolan,  baptisé « jeune prodige » comme il se doit, pour  Juste la fin du monde.  « Son huis clos familial survolté » explique  l’AFP, « est tiré d’une pièce de l’auteur français Jean-Luc Lagarce, mort du sida en 1995. Il est aussi doté d’un casting haut de gamme (sic), avec Gaspard Ulliel, Vincent Cassel et Marion Cotillard« .  « A 55 ans, la réalisatrice britannique Andrea Arnold a remporté le Prix de Jury pour  American Honey,  « une plongée dans l’Amérique profonde en compagnie d’une bande de jeunes déclassés qui parcourt le Midwest en bus pour vendre des abonnements à des magazines. Une étude sociologique qui se double d’une histoire d’amour. » Là aussi ça fait rêver…  Autre chouchou des Inrocks, Libé et Télérama,  Olivier Assayas a décroché le Prix de la mise en scène pour Personal Shopper,  et « la Franco-Marocaine Houda Benyamina a reçu la Caméra d’Or du premier film pour Divines,  « un film venu de banlieue parisienne et porté par des actrices. »   Mme Benyamina a ponctué « son discours de remerciements de putain, merde, et de youyous. Pour que les choses changent, il faut beaucoup de femmes décisionnaires, et dans les comités de sélection, a-t-elle plaidé, avant de lancer au délégué général de la Quinzaine des réalisateurs, Edouard Waintrop, « t’as du clito ! » Et dire que Cannes ce fut aussi à une époque  une certaine idée du glamour, du raffinement, de cette élégance française que le monde entier nous enviait…

    C’est tout dire, même  France Culture s’est émue de ce palmarès, à commencer par la palme décernée à Ken Loach : « Cannes est un festival de cinéma, pas un meeting politique, et la forme que prend ce pamphlet doloriste est d’une faiblesse dans la narration, d’un didactisme dans le propos, d’une univocité dans la construction des personnages, d’une platitude dans la réalisation tels que la seule explication à cette si imméritée distinction suprême ne peut résider que dans un jury désuni qui, comme cela arrive (trop) souvent, se retrouve sur le plus petit dénominateur commun : l’humanisme confortable où tout le monde peut se retrouver (…). »  Mérité le Prix du jury accordé à Andrea Arnold ? Pas plus : un  « très fatigant et répétitif road trip d’adolescents aussi déclassés que survitaminés, filmé comme elle le peut par une caméra indécise et rythmé comme chez Dolan de moments musicaux censés emporter le spectateur. (…). » Rideau!

    Ces derniers jours,  la palme de l’inquiétude a été  décernée haut la main à l’oligarchie européiste constate Bruno Gollnisch. Il n’est point question ici du « danger Turc » mis en exergue à la une de l’Express. Une Turquie dont les menées et l’appétit  menaceraient l’UE  indique ce magazine, et dont  le  président, le  panislamiste  Recep Tayyip Erdogan, vient de consolider son pouvoir en chargeant hier un membre de sa garde rapprochée,   Binali Yildirim, de former un nouveau gouvernement.  Non, l’objet de toutes les craintes de la Caste au pouvoir,  c’est le  second tour de l’élection présidentielle en Autriche, les préoccupations du peuple autrichien qui votait hier n’étant pas réductibles  à celles de  Conchita Wurtz, , le chanteur à barbe vainqueur de l’Eurovision 2014,  sous les félicitations alors des instances bruxelloises.

    Les résultats définitifs seront connus cet après-midi, dans attente du dépouillement  des votes par correspondance. Le verdict dans  les urnes  donne le candidat de nos amis du FPÖ, Norbert Hofer, en tête  avec 51,9% des suffrages contre 48,1% pour son adversaire écologiste  Alexander van der Bellen. Soit sur les 73 % des 6 382 486 électeurs autrichiens qui ont voté dimanche (la participation est  en hausse de cinq points par rapport au premier tour), 144.006 voix d’avance pour M. Hofer.  885.437 électeurs (14% des électeurs inscrits)  ont utilisé le vote par correspondance hier, soit 14 % du total des électeurs.

    Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker,  a sonné le tocsin, s’inquiétant de ce nouveau signe d’émancipation des Européens,  de « voir la droite pure et dure et l’extrême droite » l’emporter.  Une frousse partagée en France par les états-majors de tous les partis du Système  et, indique Louis Hausalter, sur le site de  Marianne « par le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault (qui) s’est dit « assez inquiet au Conseil des ministres de mercredi », tout comme « François Hollande (qui)  attend le verdict des urnes avec une certaine inquiétude. Il faut avoir l’œil sur le résultat autrichien. Si Hofer est élu, ça va être un choc, car ça va dédiaboliser l’extrême droite en Europe, redoute un conseiller du chef de l’Etat. Des Français pourraient se dire : après tout, si les Autrichiens l’ont fait, pourquoi pas nous ? « 

    http://gollnisch.com/2016/05/23/nen-deplaisent-aux-pieds-palmes-soleil-se-leve-a-lest/

  • Najat Vallaud-Belkacem et les « hommes blancs »

    « Aujourd’hui personne, de gauche ou droite, n’imaginerait conduire une liste sans femmes ou personnes issues de l’immigration. » Dixit Najat Vallaud-Belkacem dans une interview publiée hier par le quotidien belge Le Soir. Pour le ministre de l’Education nationale, la classe politique française peut même être donnée en exemple, par rapport, en particulier, au Brésil, où, s’indigne-t-elle, « le nouveau gouvernement est fait exclusivement d’hommes blancs ! » Le point d’exclamation est d’origine.

    Dans ce même entretien, à la question : « Manuel Valls dit que la gauche peut mourir… », Najat Vallaud-Belkacem répond : « Non, moi j’ai la plus grande foi dans la gauche. C’est la gauche qui sauvera notre modèle de société. » Une société où les hommes blancs auraient été renvoyés à leurs cuisines ?

  • Des millions de vues sur YouTube pour la vidéo qui énumère les mensonges d’Hillary

    La vidéo où l’on voit la démocrate Hillary Clinton changer d’avis sur plusieurs questions clés telles que le mariage homosexuel, les soins universels, ses liens avec des grandes banques et son expérience en politique étrangère engrange les vues.

    Cette vidéo diffusée sur YouTube par le dénommé Michael Johnston et intitulée «Hillary Clinton ment pendant 13 minutes sans s’arrêter» ne risque pas d’enrayer sa baisse dans les sondages d’opinion sur les critères d’honnêteté et de confiance.

    L’auteur de la vidéo qui a déjà récolté plus de 7,5 millions de vues a cru bon de préciser qu’il ne s’agissait pas d’une «vidéo pro-Trump» et a indiqué qu’il travaillait sur un projet similaire à propos du candidat républicain.

    Lire la suite

  • Le virage idéologique du FN

    Dans L'Homme Nouveau, Joël Hautebert revient sur les propos du député européen Sophie Montel lors du banquet du Front National le 1er mai. Il révèle une petite expérience réalisée avec des étudiants :

    6a00d83451619c69e201b7c8604515970b-250wi.jpg"[...] Nous partons du principe que la pensée conditionne l’action et qu’il est probable que son expression dans le discours d’investiture d’un chef de parti, futur candidat à la présidence de la République, nous informe sur les conditions requises pour prétendre exercer le pouvoir suprême en France. Afin de s’approcher de la plus grande objectivité, il n’est pas inapproprié, dans certains cas, de se dégager de la répulsion ou de la séduction qu’exercent a priori les noms des orateurs. Nous avons testé l’expérience suivante avec deux promotions d’étudiants bénéficiant d’un minimum de connaissances en philosophie politique. Ils devaient comparer et commenter des extraits significatifs des deux discours, sans aucune indication sur l’identité des auteurs, le temps et le lieu. Le résultat fut le suivant : le discours de Jean-Marie Le Pen [lors du congrès de Tours de janvier 2011] fut qualifié de discours patriotique traditionnel, défendant l’attachement à la France charnelle. Le second [de Marine Le Pen, également prononcé lors du congrès de Tours de janvier 2011] fut qualifié de jacobin, étatiste et laïciste, émanant peut-être d’un radical de la Troisième République, en tous les cas d’une personne d’un univers mental opposé au premier. Ainsi, au-delà des mots-clefs employés par les deux orateurs (nation, France, État) deux mondes intellectuels s’affrontaient, confirmant l’analyse de Jean de Viguerie sur les deux patries, la patrie charnelle versus la patrie révolutionnaire. Si l’énoncé de l’identité de l’auteur du premier discours n’a pas surpris, il n’en fut pas de même pour le second. Ce fut même une très grosse surprise pour beaucoup.

    Comment faut-il analyser ce changement brutal ? Simple stratégie discursive ou affirmation d’une profonde mutation des références intellectuelles du mouvement et du modèle civilisationnel à promouvoir ? Les propos de Sophie Montel avalisent à nos yeux le choix de la seconde option. Le constat de l’affirmation d’un nouveau marqueur intellectuel débouche nécessairement sur l’appréciation de son objectif politique. Pour espérer parvenir au pouvoir il faut prioritairement donner des garanties, en l’occurrence démontrer son ancrage républicain, au sens idéologique du terme : « Au plan des principes, parce que cette question est centrale pour la paix publique, je répète que la République n’admettra aucune tentation théocratique. Il appartient aux fidèles de mettre leur pratique religieuse en accord avec la République. (...) nous relèverons les valeurs traditionnelles de la République française ; les véritables défenseurs de la République, c’est nous ! » (Marine Le Pen). Ainsi, avant de démontrer sa capacité à gouverner, le Front National doit d’abord conquérir son droit à gouverner. Pour y parvenir, il est passé du compromis nationaliste au sein duquel la pensée catholique avait sa place, au pacte républicain dont il est l’élément nationaliste et sécuritaire, réduisant de facto la pensée catholique à une variable d’ajustement. Dans l’hypothèse d’un clash d’envergure conduisant à un légitime raidissement sécuritaire de la population, le parti de Marine Le Pen apparaîtrait alors comme une solution politique de dernier recours, acceptable pour l’idéologie républicaine, en dépit des fortes réticences de beaucoup. C’est visiblement l’objectif poursuivi, loin d’être gagné. Il faudra sans doute que ce parti concède toujours plus de garanties... [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html