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élections - Page 471

  • Le virage idéologique du FN

    Dans L'Homme Nouveau, Joël Hautebert revient sur les propos du député européen Sophie Montel lors du banquet du Front National le 1er mai. Il révèle une petite expérience réalisée avec des étudiants :

    6a00d83451619c69e201b7c8604515970b-250wi.jpg"[...] Nous partons du principe que la pensée conditionne l’action et qu’il est probable que son expression dans le discours d’investiture d’un chef de parti, futur candidat à la présidence de la République, nous informe sur les conditions requises pour prétendre exercer le pouvoir suprême en France. Afin de s’approcher de la plus grande objectivité, il n’est pas inapproprié, dans certains cas, de se dégager de la répulsion ou de la séduction qu’exercent a priori les noms des orateurs. Nous avons testé l’expérience suivante avec deux promotions d’étudiants bénéficiant d’un minimum de connaissances en philosophie politique. Ils devaient comparer et commenter des extraits significatifs des deux discours, sans aucune indication sur l’identité des auteurs, le temps et le lieu. Le résultat fut le suivant : le discours de Jean-Marie Le Pen [lors du congrès de Tours de janvier 2011] fut qualifié de discours patriotique traditionnel, défendant l’attachement à la France charnelle. Le second [de Marine Le Pen, également prononcé lors du congrès de Tours de janvier 2011] fut qualifié de jacobin, étatiste et laïciste, émanant peut-être d’un radical de la Troisième République, en tous les cas d’une personne d’un univers mental opposé au premier. Ainsi, au-delà des mots-clefs employés par les deux orateurs (nation, France, État) deux mondes intellectuels s’affrontaient, confirmant l’analyse de Jean de Viguerie sur les deux patries, la patrie charnelle versus la patrie révolutionnaire. Si l’énoncé de l’identité de l’auteur du premier discours n’a pas surpris, il n’en fut pas de même pour le second. Ce fut même une très grosse surprise pour beaucoup.

    Comment faut-il analyser ce changement brutal ? Simple stratégie discursive ou affirmation d’une profonde mutation des références intellectuelles du mouvement et du modèle civilisationnel à promouvoir ? Les propos de Sophie Montel avalisent à nos yeux le choix de la seconde option. Le constat de l’affirmation d’un nouveau marqueur intellectuel débouche nécessairement sur l’appréciation de son objectif politique. Pour espérer parvenir au pouvoir il faut prioritairement donner des garanties, en l’occurrence démontrer son ancrage républicain, au sens idéologique du terme : « Au plan des principes, parce que cette question est centrale pour la paix publique, je répète que la République n’admettra aucune tentation théocratique. Il appartient aux fidèles de mettre leur pratique religieuse en accord avec la République. (...) nous relèverons les valeurs traditionnelles de la République française ; les véritables défenseurs de la République, c’est nous ! » (Marine Le Pen). Ainsi, avant de démontrer sa capacité à gouverner, le Front National doit d’abord conquérir son droit à gouverner. Pour y parvenir, il est passé du compromis nationaliste au sein duquel la pensée catholique avait sa place, au pacte républicain dont il est l’élément nationaliste et sécuritaire, réduisant de facto la pensée catholique à une variable d’ajustement. Dans l’hypothèse d’un clash d’envergure conduisant à un légitime raidissement sécuritaire de la population, le parti de Marine Le Pen apparaîtrait alors comme une solution politique de dernier recours, acceptable pour l’idéologie républicaine, en dépit des fortes réticences de beaucoup. C’est visiblement l’objectif poursuivi, loin d’être gagné. Il faudra sans doute que ce parti concède toujours plus de garanties... [...]"

    Michel Janva

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  • La cohabitation, le dernier espoir de François Hollande

    François Hollande est pragmatique, ce qui, en politique, est souvent synonyme d’opportunisme. Il est évident qu’il ne songe qu’à sa réélection et, à cette fin, il s’efforce d’éliminer un à un tous les obstacles qui s’y opposent, ce dont nous nous sommes fait régulièrement l’écho dans votre Bulletin.

    Pour ce qui est de l’inversion de la courbe du chômage – le seul critère public – il espère qu’elle sera effective d’ici à la fin de l’année puisque « ça va mieux » et, au besoin, il n’hésitera pas à triturer les chiffres ou changera de thermomètre. Pour ce qui de la politique proprement dite, un de ses premiers objectifs est d’empêcher une autre candidature à gauche qui pourrait lui interdire d’être présent au second tour. C’est le sens de l’ouverture du gouvernement à trois écologistes, pensant ainsi affaiblir les Verts et la candidature éventuelle de Cécile Duflot. Ne se faisait-il pas fort aussi de dissuader, in fine, Mélenchon, avec la complicité du parti communiste qui a besoin d’un PS, même moribond, pour conserver députés et sénateurs ? Pour ce qui des électeurs, il arrose des deniers de l’Etat sa clientèle électorale déçue : fonctionnaires en général, enseignants en particuliers, étudiants, etc.

    Or aucune de ces mesures ne fonctionne comme il l’aurait souhaité ! Pour ce qui est des écologistes, Nicolas Hulot ne dit plus non à une candidature personnelle pour laquelle il serait soutenu par tous, bien au-delà des Verts, une concurrence plus redoutable que celle de Cécile Duflot. Mélenchon, quant à lui, est décidé à aller jusqu’au bout car certains sondages lui permettent d’espérer passer devant Hollande. Ce n’est donc pas le moment de flancher !

    Quant à ses électeurs déçus depuis 2012, les sondages ne montrent aucun frémissement en faveur du chef de l’Etat, au contraire, d’autant que les mesures annoncées ne seront effectives que l’année prochaine ou, au mieux, à la rentrée ; rien ne se passe donc maintenant qui pourrait les faire changer d’avis sur l’action menée par celui pour lequel ils ont voté en 2012.

    C’est dans ce contexte, catastrophique pour l’Elysée, qu’est intervenue la tentative de dépôt d’une motion de censure par les députés socialistes, dits « frondeurs ». Ils ont failli réussir. Ils ont rameuté écologistes opposants à Hollande, communistes, indépendants de gauche et même un centriste de la tendance Bayrou, Jean Lassalle. On notera, pour la petite histoire, qu’ils ont accepté que leur motion soit signée par Thomas Thévenoud qui est ce député – et éphémère ministre – dont ils demandaient la démission après la révélation qu’il ne payait pas ses impôts depuis plusieurs années. Là, ils n’ont pas été regardants…

    Mais malgré ce ratissage dans les travées de l’hémicycle, ils ne purent réuni que 56 signataires alors qu’il en faut 58 (10% des députés) pour que la motion soit recevable. Ils n’ont toutefois pas dit leur dernier mot ; ils promettent de récidiver et comptent réussir lors du vote en seconde lecture si Valls engage encore la responsabilité du gouvernement et prive la représentation nationale de débat grâce à (ou à cause de) l’article 49-3.

    Alors que Hollande, dans l’opposition face à Villepin, fulminait contre cette pratique au moment du CPE en 2006. Pour lui, à l’époque, « le 49-3 était une brutalité, était un déni de démocratie, une manière de freiner ou d’empêcher le débat parlementaire. » Il souhaitait même la suppression de cet article. C’est ici que se manifeste le pragmatisme de Hollande. Sa stratégie initiale pour 2017 a échoué ? Qu’à cela ne tienne, il songe à s’appuyer sur la dissidence des « frondeurs » et de leurs alliés au Palais Bourbon pour lui en dubstituer une autre, peut-être plus efficace pour le dessein qu’il pousuit.

    Alors que, Valls furieux de ce que ses « camarades » aient voulu faire tomber son gouvernement, menace les frondeurs de ne point reconduire leurs investitures pour les prochaines élections, l’Elysée reste serein car il « joue l’apaisement » si l’on en croit les gazettes. Que se passerait-il si finalement la censure des frondeurs était adoptée en seconde lecture ? La chute du gouvernement Valls, la dissolution de l’Assemblée nationale et de nouvelles élections législatives. A n’en pas douter, ce serait un raz-de-marée de députés de la droite libérale et du FN. Nous entrerions alors en cohabitation. Or, Hollande sait que sur ses quatre derniers prédécesseurs qui sollicitèrent un second mandat deux furent battus, Giscard et Sarkozy et deux furent réélus, Mitterrand et Chirac.

    Ces deux derniers n’ont pu l’être qu’à la faveur d’une cohabitation alors qu’ils étaient très impopulaires peu avant. L’impopularité s’est reportée sur leur premier ministre en charge des affaires au quotidien, Chirac pour Mitterrand, Jospin pour Chirac. Cela donne des idées à Hollande ! Si les frondeurs ne renversent pas le gouvernement, pourquoi le chef de l’Etat ne prendrait-il pas l’initiative de la dissolution ?

    Les frondeurs lui en offrent le prétexte : du fait de l’éclatement de sa majorité, le gouvernement ne peut plus réformer, il faut donc en appeler au peuple ! Certes, le délai est court entre des législatives anticipées et la date de l’élection présidentielle. Mais c’est plutôt un atout pour Hollande. Si le premier ministre probablement issu des rangs des Républicains met en oeuvre, par ordonnances, dans les cent premiers jours son programme : diminution du nombre des fonctionnaires, dégressivité des indemnités chômage, fin des 35 heures et abrogation de l’impôt sur la fortune, cela risque de mal se passer dans la rue.

    Hollande à l’Elysée dirait que lui, s’il était réélu, n’irait pas jusqu’à ce niveau de mesures « antisociales ». Est-ce dans cette perspective que le gouvernement a voulu faire voter cet amendement passé inaperçu en février dernier : « La loi portant prorogation de l’état d’urgence est caduque à l’issue d’un délai de quinze jours francs suivant la date de la démission du gouvernement ou de la dissolution de l’Assemblée nationale »

    Bulletin d’André Noël
    N°2471 16-22 mai 2016Correspondance Polémia – 18/05/2018

    http://www.polemia.com/la-cohabitation-le-dernier-espoir-de-francois-hollande/

  • Béatrice Bourges : « Béziers est la ville de France qui symbolise la Résistance »

    Béatrice Bourges, cofondatrice de la Manif pour tous et porte-parole du Printemps français, participera les 27, 28 et 29 mai prochain au Rendez-vous de Béziers et notamment à la table-ronde « École : passer au Kärcher l’école de Mai 68, on commence par quoi ? ». S’autoproclamant « altersystème », elle insiste sur la nécessité de bâtir notre civilisation sur des valeurs fortes et réelles.

    http://fr.novopress.info/

     

  • La frontière doctrinale entre la droite et la gauche passe sur les questions identitaires et sociétales

    Monde & Vie consacre son dernier numéro à la question « Ni droite, ni gauche, vraiment ? ». Guillaume Bernard, maître de conférences à l’Ices, déclare :

    6a00d83451619c69e201bb0902e385970d-250wi.jpg"Dire que le clivage droite-gauche n’existerait plus, c’est feindre de croire qu’il ne peut être fondé que sur une référence économique, comme au XXe siècle. Or, puisque l’essentiel de la gauche s’est ralliée au marché, le clivage s’est évidemment émoussé. Mais il persiste sur un autre critère dont le souverainisme est une illustration : l’alternative philosophique entre les sociabilités naturelle et artificielle. Elle concerne aussi bien la nation que la famille.

    Désormais, la frontière doctrinale entre la droite et la gauche passe sur les questions identitaires et sociétales entre les classiques et les modernes. Focaliser le débat sur l’opposition (très réelle) entre souverainisme et mondialisme, c’est de la stratégie politique : on essaie de rassembler à son profit le camp disparate du « non » au référendum de 2005. Mais c’est aussi prendre le risque de l’incohérence du discours quand sont développées, de concert, des positions plutôt classiques en matière d’ordre public (immigration) et modernes, en l’occurrence libérales, en matière d’ordre social (moeurs, bioéthique).

    Que signifie, selon vous, l’impératif « ni droite-ni gauche » ?

    Si le slogan « ni droite-ni gauche » s’applique au spectre électoral, il est assez facile d’en comprendre le sens : le rejet des partis politiques traditionnels qui ont dirigé (alternativement ou en cohabitation) le pays depuis plusieurs décennies tout en cherchant à mettre hors jeu le FN. Il faut cependant avoir à l’esprit la schizophrénie des électeurs : ils font de moins en moins confiance (depuis le milieu des années 1980) à la droite et la gauche pour gouverner, mais ils sont toujours une écrasante majorité à accepter de se classer selon ce clivage. Un tel slogan peut donc convenir à une partie des électeurs (ceux qui hésitent entre l’abstention et le vote) mais pas à tous.

    En revanche, si cette expression est appliquée à la doctrine ou au programme, elle est plus qu’ambiguë. Comment un parti peut-il renoncer à incarner et à occuper un espace politique précis ? Comment peut-il se définir non par lui-même (la “vraie” droite par exemple) mais par rapport aux autres et de manière purement négative ? La formule pourrait être très contre-productive si le FN, au nom du « ni droite ni gauche » laissait inoccupé l’espace politique faisant le pont entre lui et LR.

    Si le slogan « ni droite-ni gauche » s’applique au spectre électoral, il est assez facile d’en comprendre le sens : le rejet des partis politiques traditionnels qui ont dirigé (alternativement ou en cohabitation) le pays depuis plusieurs décennies tout en cherchant à mettre hors jeu le FN. Il faut cependant avoir à l’esprit la schizophrénie des électeurs : ils font de moins en moins confiance (depuis le milieu des années 1980) à la droite et la gauche pour gouverner, mais ils sont toujours une écrasante majorité à accepter de se classer selon ce clivage. Un tel slogan peut donc convenir à une partie des électeurs (ceux qui hésitent entre l’abstention et le vote) mais pas à tous."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/05/la-fronti%C3%A8re-doctrinale-entre-la-droite-et-la-gauche-passe-sur-les-questions-identitaires-et-soci%C3%A9ta.html

  • Pour gouverner vraiment, un président doit se libérer des contre-pouvoirs

    Suite à la parution de son ouvrage, Le Temps du phénix, récit d’anticipation 2017-2022, aux Editions Cité Liberté (328 pages, 20 €), Bruno Mégret a accepté de donner un entretien au Salon Beige.

    1) Dans votre chapitre "Le prix de l'excellence" vous développez une réforme de l'enseignement sous 2 aspects : la refonte complète des programmes du primaire au lycée, réforme que l'on peut qualifier d'autoritaire voire d'étatique, puis une plus grande autonomie des universités de façon à y favoriser la sélection à l'entrée. Ne croyez-vous pas que, comme pour l'université, l'Etat devrait favoriser la liberté scolaire : liberté des parents de choisir l'école de leurs enfants, liberté des chefs d'établissement dans le recrutement de leurs enseignants ainsi que dans le choix des programmes ?

    Dans le domaine de l’enseignement, le président de la République que je mets en scène dans mon livre Le Temps du phénix, veut aller au plus urgent et à l’essentiel. Il reporte donc à plus tard les réformes de structure et s’attaque au contenu de l’enseignement. C’est la refonte des programmes : savoir lire, écrire, compter, en revenir à une approchechronologique de l’histoire de France et de l’Europe et, en géographie, à une connaissance hiérarchisée, de notre pays d’abord, de notre continent et du monde ensuite. C’est aussi expurger les livres scolaires de tout endoctrinement politiquement correct, c’est établir des classes de niveau, permettre à chaque élève d’aller au maximum de ses potentialités. Bref, c’est rétablir l’excellence et faire vivre à nouveau l’esprit français.

    6a00d83451619c69e201bb0901e30a970d-800wi.jpgDe façon plus générale, il faut bien comprendre que mon ouvrage n'est pas un essai politique d’analyse et de propositions comme il y en a beaucoup. C’est un livre d’espoir qui cherche à montrer que, malgré le poids du système et de l’idéologie politiquement correcte, il serait possible de redresser la France de façon spectaculaire et rapide. Pour ce faire, j'ai voulu mettre en scène un président se réclamant de la droite de conviction qui serait élu en 2017 et faire le récit de son quinquennat. Dès lors, il ne s’agit pas de décrire ce qui serait l'idéal mais de montrer comment on peut rendre possible ce qui est indispensable. Car ce récit montre toutes les oppositions qu’un tel président ne manquerait pas de rencontrer et explique comment il les surmonte les unes après les autres pour mener une grande politique de rupture. Mais, pour y parvenir dans la situation dramatique que connait la France, il ne peut pas tout faire tout de suite et se consacre à quelques grandes priorités. Il se préoccupe d’abord de rétablir la liberté d’expression, de stopper l'immigration et d’engager la réémigration. Il s’attache aussi à réduire massivement les charges et la réglementation étatique et à diminuer la fiscalité sur les entreprises pour engager un processus de réindustrialisation.  Il mène aussi une action diplomatique de grande envergure pour transformer radicalement l’Union européenne et en faire une entité qui serve les nations et apporte à leur commune civilisation un outil pour défendre leur identité et leur indépendance. Parmi ses priorités figurent également la promotion des familles et le rétablissement de la sécurité publique. Et, bien sûr, comme je l’ai dit, l’enseignement.

    2) Bruno Le Maire, candidat à la primaire LR, aurait-il lu votre livre ? Il reprend une de vos idées en déclarant récemment : « Je ne négocierai pas avec les syndicats. Ma méthode est très différente, je passerai par ordonnance dès l'été 2017, et je préfère annoncer la couleur tout de suite. Je suis prêt à discuter, je suis prêt à dialoguer, je ne suis pas prêt à négocier ». Lorsque l’on voit qu’un gouvernement de gauche est tétanisé face aux extrémistes de Nuit Debout, votre méthode semble irréaliste pour un président issu des Républicains et encore moins de la Droite nationale. Pensez-vous vraiment que cette solution séduisante puisse être mise en œuvre ?

    Je ne sais pas si Bruno Le Maire a lu mon livre mais, si c'est le cas, il l’a mal lu. Car avant d'engager des réformes par ordonnance le président héros du Temps du phénix se libère d’abord des contre-pouvoirs qui empêchent aujourd'hui un président de la République d’agir vraiment. Pour cela il fait adopter, par un référendum organisé le jour même des élections législatives, une réforme de la Constitution qui porte sur deux points essentiels. D'abord, il instaure un droit de recours du président de la République sur les décisions du Conseil constitutionnel pour éviter que ce dernier, qui s'est érigé au fil des années en un véritable tribunal idéologique, ne censure toutes les lois qu'il ferait voter. La réforme prévoit que le président soumette la décision incriminée à un  référendum ou à un vote ultime de l'Assemblée nationale de façon à donner dans tous les cas le dernier mot au peuple ou à ses représentants. Ensuite, il fait modifier l'article 55 de la Constitution pour rétablir la supériorité du droit français sur le droit européen, faute de quoi toutes les initiatives contraires aux décisions de Bruxelles seraient automatiquement invalidées. De plus, le nouveau chef de l'État fait adopter des mesures très importantes pour reprendre la main face au pouvoir judiciaire et surtout face au pouvoir médiatique lesquels ont aujourd’hui pris le pas sur les politiques. Et ce n'est qu'après ces préalables indispensables, au demeurant rapidement mis en œuvre, que le président peut commencer à réformer en usant, il est vrai, de la procédure des ordonnances. Quant aux manifestations de rue dont vous semblez estimer qu'elles rendent impossible toute réforme, elles ne sont efficaces qu’à l’encontre d’un pouvoir faible. Les gouvernements du système ont toujours considéré que, plus la réforme est modeste et plus les négociations sont poussées, moins l’opposition sera forte. C’est une erreur car l’hostilité des syndicats et de l’extrême gauche est toujours maximale, comme on l’a constaté avec la loi El Khomri. Dès lors, le gouvernement ne peut que reculer, soit en abandonnant son projet soit en le dénaturant complètement, car l’épreuve de force n’est pas pour lui une option compte tenu de la faiblesse de l’enjeu. Si le pouvoir lance en revanche des réformes de grande envergure susceptibles de résoudre au fond des problèmes majeurs, la donne change complètement car l'épreuve de force peut être envisagée sans difficulté. On peut en effet accepter des grèves et un désordre importants pour imposer une réforme qui en vaut la peine.

    A suivre

    Michel Janva

  • Le FN doit s’affirmer clairement de droite et proposer des alliances à la base avec la droite

    Suite de notre entretien avec Bruno Mégret, concernant son ouvrage, Le Temps du phénix, récit d’anticipation 2017-2022, aux Editions Cité Liberté (328 pages, 20 €). Le début est à lire ici.

    3) On constate que le FN de Marine Le Pen s’éloigne de plus en plus de la défense des principes fondamentaux, tandis que Jean-Frédéric Poisson le fait plus nettement mais avec le succès que l’on sait au sein des Républicains. Pourtant ces sujets sont primordiaux comme l’a montrée la forte mobilisation autour de la Manif pour Tous. Frédéric Pichon disait récemment qu’il était pourtant « possible de conjuguer la France des oubliés et la France de la Manif pour tous ». Qu’en pensez-vous et comment vous y prendriez-vous pour consolider durablement cette double nécessité programmatique à l’image de ce que faisaient le FN et le MPF des années 90 ?

    J'ai toujours pensé que pour assurer le renouveau de notre pays, il fallait un rassemblement des droites et un programme de synthèse. Je ne pense pas qu'il y ait d'antagonisme idéologique entre la France des oubliés et celle de la Manif pour tous. Il faut donc, comme je crois l'avoir fait tout au long de mon engagement politique, défendre un projet prenant en compte tous les impératifs du redressement national, qu’ils concernent la promotion de nos valeurs européennes et chrétiennes, la défense de notre identité, le retour à une économie prospère et juste, ou l’indépendance et la puissance de la nation. Par ailleurs, je ne pense pas qu'il faille s'adresser à une catégorie sociale particulière. Nous n'avons pas à choisir entre les Français oubliés, les classes moyennes, les actifs ou les retraités, nous devons nous adresser au peuple français dans toutes ses composantes et prendre en compte tous les impératifs nécessaires à la survie de la communauté qu’ils constituent.

    4) Certains de vos compagnons de route affirment que vous avez failli rejoindre Philippe de Villiers en 2007 avant de finalement soutenir Jean-Marie Le Pen au sein de l'Union des Patriotes, qui a connu le succès que l’on sait… 

    Pouvez-vous nous donner des précisions sur ces rendez-vous manqués et proposer des clés pour qu’une véritable union des Droites voie le jour ? Plus précisément, comment le FN doit agir pour rallier des élus de droite à sa cause et ne pas se comporter comme le Combasson de votre ouvrage ?

    En 2007, ma candidature à l’élection présidentielle n’aurait été d’aucune utilité. La question se posait donc de savoir quel candidat j’allais soutenir avec le MNR que je présidais. A cette époque, j’ai en effet été contacté par Philippe de Villiers et nous avons eu des échanges très fructueux. Villiers est une personnalité que j'estime et avec laquelle je partage l'essentiel de mes convictions. Mais il se trouve que Jean-Marie Le Pen avait préalablement lancé l'idée d'une Union des patriotes à laquelle j'avais déjà répondu positivement. Et c’est donc sa candidature que j’ai finalement soutenue. Ni l'une ni l'autre n’ont eu le succès qu'elles méritaient, mais cet épisode posait déjà clairement le problème de la nécessaire union des droites. Pour ma part, j'ai toujours pensé que le renouveau de notre pays ne pourrait venir qu’après la formation d’un grand rassemblement comme celui que constitue le président dans mon livre le Temps du phénix. S’agissant du Front national qui, de par sa situation dominante, devrait prendre l’initiative d’un tel rassemblement, deux conditions sont à réunir. La première est celle de la dédiabolisation par l’arrêt des dérapages et des provocations verbales. C'est ce qui a été fait et je m'en réjouis. La deuxième condition est en revanche loin d’être réalisée car elle consiste pour le FN à s’affirmer clairement de droite et à proposer des alliances à la base avec la droite. C'est ce que nous avions réalisé à mon initiative en 1992 lorsque le Front national avait fait élire des présidents de droite dans les conseils régionaux pour barrer la route à la gauche. Ces rapprochements avaient déstabilisé le système et commencé à créer un sentiment de reconnaissance des électeurs de droite à l’égard du FN. Il est regrettable que Marine Le Pen mène aujourd’hui une stratégie totalement inverse.

    5)  A quels hommes ou femmes politiques avez-vous envoyé votre livre ? Avez-vous eu des retours, des contacts ou des propositions de collaboration ?

    J’ai envoyé mon livre à tous ceux qui comptent pour constituer ce rassemblement dont nous venons de parler. Je l’ai adressé aussi à de nombreux cadres du Front national et à tous les candidats de la primaire à droite. J’ai reçu quelques réponses et eu certains contacts. Mais, par égard pour mes correspondants qui restent attachés à la discrétion, vous me permettrez de ne pas en dire davantage.

    6) Au cours des entretiens que vous donnez, vous laissez planer le doute sur votre retour en politique. Vous avez même déclaré à La Provence le 12 avril « Si un jour je reprends des responsabilités, ce ne sera pas au niveau local ». On aimerait en savoir plus. Quelles sont donc vos intentions pour être utile au Bien commun sachant que Marine Le Pen ne vous porte pas dans son cœur ? Envisagez-vous un rôle intellectuel en rejoignant le trio de la droite hors les murs Villiers/Buisson/Zemmour ou plutôt un nouvel engagement électoral ? 

    Je ne me suis pas engagé en politique pour faire carrière. Si tel avait été le cas, je serais resté tranquillement au RPR dans les années 80. Aussi en 2008, lorsque, les circonstances ont créé une situation dans laquelle je ne pouvais plus être utile, j’ai décidé de me retirer de la vie politique. Pour autant, comme le prouve la parution de mon ouvrage le Temps du phénix, je reste moralement et psychologiquement engagé au service de mon pays et je suis révolté de le voir en aussi grande difficulté. Mais je pense que la situation politique va évoluer et déboucher tôt ou tard sur une crise majeure où tout se cristallisera pour le pire ou le meilleur. Ce jour-là, si je puis faire quelque chose, je serai présent.

    Michel Janva

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  • Annulation de l'élection de Dominique Reynié ?

    Dominique Reynié (LR pro-LGBT), après avoir été devancé par le Front national et le parti socialiste aux dernières régionales en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, pourrait bien voir son élection annulée. Le sénateur républicain de l’Hérault Jean-Pierre Grand avait déposé un recours devant le Conseil d’Etat en raison de doutes sur la domiciliation de Dominique Reynié, alors tête de liste LR dans la région.

    Ce mercredi 18 mai, une audience s’est tenue et « le rapporteur public a demandé au Conseil d’Etat d’annuler l’élection de Dominique Reynié ». L’affaire a été mise en délibéré. Cette décision devrait sans nul doute aller dans le même sens que celle préconisée par le rapporteur public. Dans ce cas, l’élection de Dominique Reynié au conseil régional devrait être annulée et son mandat lui serait retiré. Conséquence : le groupe Les Républicains du Conseil régional devra élire un nouveau président.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/05/annulation-de-l%C3%A9lection-de-dominique-reyni%C3%A9-.html

  • Les Français à François Hollande : le temps des démagogues est révolu !

    La propagande élyséenne, fille de la démagogie, présente avec cynisme un tableau idyllique du mandat présidentiel.

    Pour célébrer la date d’accession au pouvoir de François Hollande, le service de communication de l’Élysée, dont on peut se demander s’il n’est pas plutôt un service de propagande, a posté sur Internet une rétrospective des quatre premières années de son mandat. La vidéo met l’accent sur sa présence internationale, ses déplacements à l’étranger, la COP21, le mariage pour tous : qui oserait dire que la France ne va pas mieux ?

    Les Français eux-mêmes. Selon un sondage IFOP, 86 % d’entre eux pensent que ça ne va pas mieux. Même en tenant compte de la marge d’erreur (1,8 % à 3,1 %), plus de 80 % partagent cet avis : annonce d’une défaite assurée pour le locataire de l’Élysée si, d’aventure, il persistait à vouloir renouveler son bail. Si la moitié d’entre eux ne se plaignent pas de leur sort personnel, 86 % estiment que le sort de leurs concitoyens en général ne s’est pas amélioré. Beau désaveu pour François Hollande ! Il est vrai que, si l’on met en balance les aspects positifs et négatifs de son mandat, on sait de quel côté le plateau penchera inexorablement.

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  • François Hollande et Nicolas Sarkozy ont tous les deux promis d'inverser la courbe du chômage

    La campagne électorale de 2017 risque d'être difficile pour François Hollande et Nicolas Sarkozy avec de telles traces vidéos rassemblées par Marianne :

    "Inverser la courbe du chômage, la promesse est devenue emblématique de son quinquennat. Et pourtant, voici ce que dit aujourd'hui à ce sujet François Hollande, qui était l'invité ce mardi 17 mai de la matinale d'Europe 1 :

    "(...) moi je ne vais pas faire des prophéties, c'est une bataille, c'est un combat (...) La bataille n'est pas gagnée, elle ne le sera que lorsqu'on aura sur plusieurs mois une baisse continue du chômage et ça serait tout à fait téméraire, prétentieux et presque mensonger de dire : 'Ecoutez, on a presque 1,5% de croissance au maximum en 2016 et on va pouvoir diminuer massivement le chômage'. Non, ce sera une bataille".

    AH BON ? Il serait donc mensonger d'affirmer qu'avec "seulement" 1,5% de croissance (prévue en 2016, soit la meilleure perspective depuis 2012), une diminution massive du chômage est exclue ?! Pourtant, la prévision de croissance pour 2013 n'était que de 1,2% quand le président Hollande avait lâché cette phrase sur TF1 le 9 septembre 2012 : "Je pense que nous devons inverser la courbe du chômage d'ici un an". Un objectif qu'il avait maintenu en mai 2013, comme le rappelle notre vidéo ci-dessous.

    Quant aux "prophéties" dont il se garde aujourd'hui, il avait lui-même lâché celle-ci le 24 avril 2012, dans la dernière ligne droite avant la présidentielle au 20 heures de TF1 : "Moi je dis que la courbe du chômage s'inversera"… Mais ces archives, le candidat qui a de plus en plus de mal à se cacher aimerait sans doute les voir disparaître avant 2017 - tout comme un certain rival…


    Quand Sarkozy et Hollande promettaient de... by Marianne2fr

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/05/fran%C3%A7ois-hollande-et-nicolas-sarkozy-ont-tous-les-deux-promis-dinverser-la-courbe-du-ch%C3%B4mage.html

  • ORLEANS : LE KIDNAPING DE JEANNE PAR MACRON

    Le Bloc notes de Jean-Claude Rolinat

    Il est jeune, a fière allure, porte beau le costume classique. Véritable gravure de mode sacralisée par les médias à la botte du système, Emmanuel Macron est le portrait type du jeune homme que les bonnes familles voudraient avoir comme gendre. Trop tard, le monsieur est déjà marié à une dame plus âgée qui s’est confessée dans les pages glamour de « Paris Match ». Quelle idée lui a traversé l’esprit lorsqu’il accepta l’invitation du maire « Les Républicains » d’Orléans, de présider les fêtes johanniques ? Et qui a soufflé à ce dernier d’inviter le ministre ?

    OBJECTIF L’ELYSEE

    Ambitieux, fondateur d’un mouvement dont le sigle est composé de ses initiales , « EM » », comme « En Marche », en marge d’un gouvernement dont le chef n’hésite même plus à le réprimander en plein hémicycle, Emmanuel Macron a commencé, probablement, l’escalade des flancs escarpés de la montagne qui devrait le conduire, pense-t-il, à L’Elysée. Et beaucoup d’autres, membres de ces loges et autres clubs confidentiels pensent pour lui, comme lui. Pourtant, bien que d’aspect sympathique, l’homme n’a pas un charisme exceptionnel et ses états de service à Bercy ne brillent pas au firmament des réussites gouvernementales, si ce n’est par l’ingéniosité mise en actes pour tondre le contribuable. Venu des milieux bancaires il rassure un certain patronat cupide – ne représentant pas, heureusement, tout le monde des affaires - et qui ne pense qu’à ses intérêts, toujours la même courte vue sur le devenir de la société française. Etiqueté social-démocrate, européiste, mondialiste, Macron a été mis initialement sur orbite par François Hollande pour contrer les ambitions d’un Manuel Valls colérique, ne voyant plus l’objectif présidentiel que comme une ligne d’horizon. (Laquelle, comme chacun le sait, est inaccessible plus on s’en rapproche !). Alors, pourquoi fêter la Sainte de la patrie traditionnellement honorée par Jean-Marie Le Pen chaque premier mai tandis que l’Action française défile le 8 au matin et que le PDF, le CNC, le Renouveau français et l’association Véritas, eux, se rassemblent autour de sa statue équestre place Saint Augustin, à Paris ? C’est que l’homme, ne se voulant ni de droite ni de gauche, au-dessus des partis donc, une sorte de « gaullisme soft », a besoin de se confronter au public, d’enluminer son image, de se donner une stature de rassembleur à la mesure de son ambition. Ira-t-il sous ses couleurs dans la course de 2017 si, d’aventure, le Corrézien n’y va pas ? La gauche modérée a besoin d’un bon poulain et une partie du monde des affaires trouve Emmanuel Macron compatible avec le capitalisme mondialisé. Venu du sérail bancaire, il connait les ficelles du métier. Mais, pour gagner à « la Grande élection », il faut plus d’atouts. Honorer Jeanne d’Arc est une bonne occasion de renouer avec l’Histoire de France. Ce n’est pas pour rien que dans son discours prononcé devant le parvis de la cathédrale, il a fait référence à de grandes figures de notre roman national, citant Charles Péguy, Michelet ou Gambetta avant de tenter de raccrocher son destin au parcours de l’héroïne du jour : - « Jeanne (…) a su rassembler la France pour la défendre, dans un mouvement que rien n’imposait. Tant d’autres s’étaient habitués à cette guerre qu’ils avaient toujours connue. Elle a rassemblé des soldats de toutes origines. Et alors même que la France n’y croyait pas, se divisait contre elle-même, elle a eu l’intuition de son unité, de son rassemblement »… Si cela ne ressemble pas à un discours de présidentiable, je veux bien être transformé en portier du PS rue de Solferino ! Son allocution était attendue et les observateurs politiques ont scruté le moindre indice pouvant prouver les ambitions du locataire de Bercy qui aspire à changer… d’arrondissement ! Les hommes de l’ombre qui mettent le jeune homme sur orbite ont réussi un beau coup médiatique. Même si dans ce monde surinformé une info chasse l’autre, l’image du ministre de l’Economie serrant la main d’une jeune fille, à cheval, incarnant Jeanne, restera dans les mémoires, alors que celle d’un Hollande seul dans sa voiture, escorté de la garde républicaine remontant des Champs Elysées presque déserts, passera aux oubliettes de l’Histoire. Pour qui se passionne pour l’actualité, pour la vie de la « chose publique », les mois qui viennent vont être fertiles en évènements, trahisons, ralliements, éliminations, coups fourrés et coups de poignards, chausse trappes et autres coups tordus… Mais la France dans tout cela, qui s’en soucie ?

    QUID DE LA DROITE NATIONALE ?

    Il y a, c’est certain, des hommes et des femmes de bonne volonté dans tous les rangs de ce que l’on appelle, au sens large du terme, la « Droite nationale ».( Que nos adversaires et nos ennemis s’évertuent à qualifier « d’extrême-droite » !). La difficulté, pour une irruption sur la scène du pouvoir, réside d’abord dans leur dispersion. Et, surtout, dans l’imposture actuelle que représente le courant majoritaire du principal mouvement se réclamant – à peine ! – de cette mouvance. La tentative du Maire de Béziers de rassembler des personnalités de notre sensibilité pour une large confrontation de leurs idées est-elle « la » solution miracle ? Nous, qui avons pris le « parti de la France » qui, comme le dirait un vulgaire Juppé, « sommes droits dans nos bottes », nous attendons de pied ferme Mr Macron ou tout « ersatz » de social-mondialisme : cet homme et ceux qui l’accompagnent n’incarnent pas nos valeurs, et ce n’est pas le hold-up de notre héroïne nationale qui nous convaincra du contraire. Si certains voient en Emmanuel Macron le sauveur de la patrie, une sorte de « Kennedy à la française », grand bien leur fasse. Nous ne tomberons pas dans le piège de la « Macronmania ».

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