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élections - Page 471

  • Eric Zemmour : « Hollande est un cynique qui se marre »

    Hier sur RTL, Eric Zemmour a consacré sa chronique à François Hollande, ce « cynique qui se marre » en partant à la conquête d’un deuxième mandat en se référant au Front populaire : « C’est la tragédie française depuis vingt ans. Tragédie et comédie. Nos hôtes de l’Elysée ne s’épanouissent qu’en campagne électorale. Mauvais président mais bons candidats. Chirac, Sarkozy, Hollande, si différents et pourtant tous pareils. L’odeur de la poudre les ressuscite, leur indécision chronique se mue en audace, leur peur du peuple se change en volonté de le séduire. »

    Hollande, a-t-il expliqué, « se pare du chapeau mou et de l’écharpe rouge de Léon Blum et reprend son imitation pour fin de banquet de François Mitterrand avec ses intonations de voix rauque pour les envolées lyriques » : « Hollande, c’est mini-Blum et mini-Mitterrand mais il distribue le maximum. […] Les calculettes s’affolent et les technocrates de Bercy s’arrachent leurs derniers cheveux. »

    « Hollande est un cynique qui se marre. Il y a quelques mois, il suivait l’opinion droitisée comme jamais par les attentats de 2015 avec la déchéance de nationalité et la loi El Khomri. La résistance inattendue de la gauche a fait basculer le culbuto présidentiel dans l’autre sens. Il est désormais l’héritier de l’histoire séculaire du mouvement ouvrier et le mariage homosexuel vaut bien à ses yeux les congés payés et l’abolition de la peine de mort. Rien ne l’arrêtera, rien ne le dissuadera. Il se souvient de Chirac qui disait à son dernier carré de fidèles au début de sa campagne victorieuse de 1995 : “Je vous étonnerai par ma démagogie.“ François Hollande n’a pas fini de nous étonner. »

     

  • Il faut oublier nos querelles d’égo, nos intérêts de boutique et se mettre ensemble

    Extrait de l'interview de Robert Ménard par Lengadoc Info à propos des journées de Béziers :

    Quel est l’objectif de ce Rendez-vous de Béziers ?

    6a00d83451619c69e201b7c8531b43970b-320wi.jpg"Il est de regrouper les droites. Je suis sidéré par, d’un côté l’affirmation des gens qui se situent à droite, « qui disent que la situation est grave, que l’identité de la France est en danger, la crise économique est une crise de civilisation » mais qui en même temps, chacun dans son pré carré dit « c’est moi le sauveur potentiel et pas celui qui est juste à côté de moi ». Je ne comprends pas ça. Si la situation est aussi grave que chacun le dit, et je partage ce diagnostic, j’en tirerai comme conséquence que peut être il faudrait oublier nos querelles d’égo, nos intérêts de boutique et se mettre ensemble pour trouver une solution (...)

    Le slogan de ces trois jours c’est « Pour ne pas attendre 2022 », pour vous il y a un risque qu’en 2017 les gouvernants soient toujours les mêmes ?

    Absolument (...) Pour moi, ça ne peut fonctionner à droite, qu’autour d’une épine dorsale qui est le Front National mais avec d’autres gens. Le Front National ne gagnera pas tout seul.

    Qu’est-ce qui manque aujourd’hui au Front National pour gagner les élections ?

    Un programme économique crédible, qui prend plus en compte la liberté des chefs d’entreprise. Aujourd’hui on a besoin, non pas de plus d’État mais de moins d’État. On a besoin de moins de fonctionnaires, de moins de lois, de moins de règlements, de moins d’administration. On a besoin que cette société respire et non pas d’instiller de la lutte des classes dans les PME et qu’au-delà des divergences que l’on peut avoir quand on est patron et salarié, on a quand même, aujourd’hui, plus de points communs que d’intérêts divergents. Et ça dans le programme actuel du Front National je ne le vois pas.

    En plus quand j’entends M. Florian Philippot expliquer qu’au fond la culture du bonsaï est aussi importante que la lutte contre le mariage pour tous, c’est insultant pour les gens comme moi, les millions de Français qui sont descendus dans les rues parce qu’ils pensent que la famille ça doit se défendre et que jusqu’à preuve du contraire, une famille c’est avec un homme et une femme.

    Je le dis à Marine Le Pen. Marine aujourd’hui tu es en position de force, ce n’est pas une faiblesse de s’ouvrir aux autres. Quand on est candidat à une élection présidentielle on est pas non plus candidat pour un parti, c’est un dialogue entre une personnalité et un pays. Honnêtement, quelle différence de fond y a-t-il entre Marine Le Pen, Marion Maréchal Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Philippe de Villiers, Henri Guaino, Jacques Myard, Eric Ciotti et Thierry Mariani ?

    Vous souhaitez une union de la droite mais pour l’instant ce n’est pas vraiment ce que l’on peut voir…

    Il faut les obliger. Je vais prendre un exemple : les Veilleurs, à la suite de La Manif Pour Tous, ils ont bousculé les choses en profondeur, toute une génération à droite qui s’est dit que finalement ils pouvaient s’intéresser à la politique, que ce n’était pas sale, la politique, et qu’il fallait en faire . D’une certaine façon également, les gens de Nuit Debout, que je ne réduis pas aux violences, disent leur déception de la politique. Je partage ce diagnostic, on ne peut plus faire de la politique de cette façon. C’est pour ça que je réunis tout ces gens là les 27,28 et 29 mai à Béziers, c’est pour ça qu’il n’y aura pas un politique à la tribune. L’objectif c’est d’obliger la classe politique, en l’occurrence la droite, à changer de fonctionnement.

    Vous avez commencé votre carrière politique à l’extrême-gauche et aujourd’hui vous voulez écrire le programme présidentiel de la droite. Comment percevez-vous votre parcours ?

    Je ne vois pas, au fond, de vraie rupture. Le milieu que je fréquente, disons « la droite de la droite », ça ressemble étrangement à l’extrême-gauche. Ce sont les mêmes comportements, la même abnégation. Vous croyez que vous faites carrière dans la vie quand vous êtes à Lutte Ouvrière ? Et quand vous militez au Front National c’est avoir que des emmerdes, personnellement, professionnellement, familialement, socialement. Il y a quelque chose dans le comportement qui est identique entre ces deux bords politiques. Et puis c’est deux façons différentes de dire la même chose : on ne veut pas du monde tel qu’il est. Moi je me suis trompé pendant des années, j’étais marxiste et j’avais sous-estimé le poids de l’identité, de la culture."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Etats-Unis : un duel Trump-Clinton se confirme pour novembre

    Qui aurait pu penser le 1er février, jour du lancement de ces primaires républicaines, que l’Indiana, Etat marginal, discret, presque humble du Midwest, coincé avec ses 6,5 millions d’habitants entre trois géants, l’Ohio, le Kentucky et l’Illinois, deviendrait trois mois plus tard l’épreuve-reine, l’obstacle décisif de cet interminable marathon ? L’alchimie électorale a parfois ses mystères : l’Indiana en fait partie. Personne ne soupçonnait que les républicains bien tranquilles de cet État plutôt conservateur allaient se muer, le temps d’une soirée, en arbitres implacables d’une course qui transformera l’Amérique tout entière, peut-être pour une génération. Donald Trump a remporté le lot de 57 délégués, ce qui hisse son total à 1 035. Déçu, meurtri par un échec aussi spectaculaire, Ted Cruz, sénateur du Texas et principal rival du New-yorkais, a abandonné, une heure après la publication des résultats, cette course devenue pour lui un véritable calvaire. Une belle victoire (plus de 16 % de voix séparent Trump et Cruz) qui revêt une triple signification.

    D’abord, le magnat de l’immobilier, que 202 délégués seulement séparent du podium de la convention nationale de Cleveland, pourra désormais les rafler pour la forme et l’honneur au cours des neuf primaires restantes – dont l’utilité sera bien évidemment symbolique. Ainsi, aucun obstacle ne subsiste pour empêcher Trump de devenir l’adversaire d’Hillary Clinton, le 8 novembre prochain.

    Ensuite, ce succès d’un iconoclaste, d’un franc-tireur, d’un homme ayant brisé toutes les règles, tous les principes, toutes les normes, confirme l’humiliation et la déroute de l’establishment républicain qui comprend non seulement l’univers politique mais aussi le monde des médias. La Pensée Unique Totalitaire a trouvé mardi soir dans un Etat insignifiant d’Amérique sa plus accablante défaite. On sent qu’elle commence à cuver sa honte avant de tenter de retrouver une partie de sa dignité perdue. Un vieux proverbe arabe dit bien les choses : « La main que tu ne peux couper, baise-la ».

    Enfin, la belle victoire de Trump signifie l’écrasement d’une imposture : ce n’est pas le moindre de ses trophées. Cette imposture porte un nom : Ted Cruz.Celui-ci représentait bien plus qu’un sénateur du Texas dévoré par une ambition présidentielle. Il fut, dans ces primaires, la personnification d’une manœuvre déloyale et scandaleuse. Cruz n’avait que 572 délégués. Depuis un mois, il savait qu’il ne pourrait jamais rattraper Trump et le battre en accumulant les places de premier. Restait pour lui une autre solution : rallier sous son nom, dans un maximum d’Etats, les délégués libres de voter pour le candidat de leur choix qui, selon les règlements, interviennent lorsque personne n’a pu atteindre le chiffre fatidique de 1 237 délégués. Dans ce cas, c’est un second scrutin qui se déroule au cœur d’une convention appelée « ouverte » ou « contestée ». Durant des semaines, Cruz et son équipe ont parcouru le pays à la recherche de ces fameux délégués « libres ». Au Colorado, dans le Wyoming, en Louisiane, ils en avaient amassé quelques dizaines qui auraient pu sérieusement inquiéter Trump si sa marche vers les 1 237 délégués avait pu être freinée.

    Avant même l’abandon de Cruz, Trump évita ce scénario sournois, furtif, à l’opposé d’un combat démocratique dans lequel seules doivent compter les voix populaires. Réduire les primaires, comme le voulaient Cruz et l’establishment républicain, à une poignée de figurants convaincus ou achetés revient à dénaturer un processus, à démonétiser un choix. Le côté sordide de cette manipulation n’a pas échappé aux Américains. C’est l’une des raisons de la médiocre deuxième place de Cruz dans ce combat de l’Indiana. Il en existe d’autres : la récente nomination par le sénateur du Texas de Carly Fiorina comme candidate à la vice-présidence a manqué de pertinence, car cette ex-PDG d’un géant de l’informatique avait conservé, depuis son retrait de la course fin février, les oripeaux de la défaite. Enfin, l’accord de désistement passé entre Cruz et John Kasich, gouverneur de l’Ohio, parut bancal dès le départ car les électeurs restèrent en grande majorité attachés à l’un des deux concurrents devenus subitement alliés contre Trump.

    Un Trump au mieux de sa forme qui a savouré dans son quartier général de New York sa victoire, devenue très vite un triomphe avec l’effacement de Cruz. Ce coup de théâtre sacre plus tôt que prévu le milliardaire champion républicain, mais laisse également des millions d’électeurs potentiels orphelins et désemparés. Ce sera le premier objectif de Trump : tenter d’unifier le parti républicain et, en même temps, persuader ceux qui ont suivi Cruz de voter pour lui, malgré la guérilla que les deux hommes se sont livrés, malgré d’implacables échanges verbaux, malgré les insultes et les attaques (« 60 000 pubs négatives », a précisé Trump, du jamais vu). Le second objectif consistera à convaincre les partisans de Bernie Sanders, le sénateur démocrate du Vermont, de sauter le pas, de franchir la barrière des partis et d’opter pour un autre adversaire de l’establishment, celui-là républicain. C’est à ce prix que Trump aurait de bonnes chances d’entrer à la Maison Blanche. Une stratégie à trois niveaux : élargir une solide base populiste avec les conservateurs de Cruz, isoler Hillary Clinton dans ses retranchements peuplés de minorités et d’ultra-libéraux, dépeindre les huit ans de Barack Obama comme le pire des cauchemars américains.

    Déjà, Trump a annoncé que la dette nationale de 19 000 milliards de dollars était sur le point de basculer à 21 000 milliards. Dès demain, Trump va s’employer à rectifier son tir et sélectionner ses cibles. Il a un mois et demi d’avance sur le programme prévu car les primaires ne devaient se terminer qu’en juin. C’est un atout pour lui. En face, la vibrionnante Hillary n’a pas encore réussi à se débarrasser de Sanders – qui, pour la narguer, s’est même offert le luxe de remporter l’Indiana.

    Christian Daisug

    Article paru dans Présent daté du 5 mai 2016

    http://fr.novopress.info/

  • Période de turbulence en vue

    Il n’y a certes pas de miracle en politique mais elle n’est pas non plus une science exacte.  Il arrive bien souvent que les électeurs trompent les calculs et les manœuvres des Etats-majors politiciens. Nous l’avons vu  encore hier avec la (nette) victoire surprise aux primaires  de Donald Trump  dans l’Indiana, face à son rival Ted Cruz (qui  vient de jeter  l’éponge). Le candidat populiste était pourtant donné perdant avec vingt points de retard sur M. Cruz dans les sondages. L’accord (la magouille) noué entre Ted Cruz et John Kasich pour monter une » convention négociée » du Parti républicain écartant Trump - voir notre article du 25 avril dernier - a été sanctionné par l’électorat traditionnel de ce parti. Les électeurs de droite, en France,  accepteront-ils eux   encore longtemps de voir le parti juppéo-sarkozyste s’allier, de manière plus ou moins implicite et conjoncturelle,  avec la gauche  pour écarter le FN du pouvoir, afin de mener une politique largement identique à celle de la gauche socialo-libérale, européiste?

    Politique du PS au gouvernement qui est aussi contestée  par les frondeurs  du Parti socialiste,  la gauche de la gauche, à travers le faux mouvement spontané Nuit Debout, décrit justement par Louis Aliot à la suite de Bruno Gollnisch comme  « un rassemblement qui dégénère »; « leur nouveau monde, c’est la chienlit, c’est la guerre civile ». Le vice-président du FN ajoutant que Manuel Valls et ce gouvernement   » sont, eux, à deux doigts de provoquer la guerre civile en France (et non pas le FN!)  s’ils continuent cette politique, alors que, s’il y avait la restauration de l’autorité de l’Etat, le respect des règles républicaines… » Nuit Debout qui, au delà même de la question des  exactions des casseurs,  est aussi un leurre pour détourner la légitime révolte contre le Système dans une impasse cornaquée notamment  par les idiots utiles du Front de Gauche comme l’a noté E&R : « La  Nuit Debout  est un attrape-jeunes médiatique, destiné à faire croire que l’opposition qui se lève contre le pouvoir, c’est elle, et elle seule. Une resucée de SOS Racisme ravalée en SOS Antifascisme. Un mouvement antiflics, anti-ordre, et anti-FN par extension. Fausse opposition à un faux pouvoir, mise en scène sous les projecteurs, quand est laissée dans l’ombre la véritable opposition au pouvoir réel. »

    Une gauche dont François Hollande aurait trahi les idéaux estime une partie de ses anciens électeurs de 2012 mais dont le président de la République  se réclamait hier en clôturant le  colloque de la Fondation Jean-Jaurès sur La Gauche et le pouvoir. « Ce que nous construisons, pas à pas, pierre après pierre, c’est un compromis dynamique et juste, à la fois économique, social, écologique et démocratique », a-t-il affirmé.  La date retenue pour ce petit raout se voulait symbolique. Elle  coïncidait  jour pour jour avec l’anniversaire de l’arrivée du Front populaire au pouvoir en 1936, qui,  sous le magistère de Léon Blum,  abstraction faite  d’avancées sociales fort bienvenues, n’a pas peu contribué à précipiter la France dans la guerre tout en la désarmant dramatiquement…. 80 ans plus tard, les mêmes causes produisant les mêmes effets, il est à  craindre que l’Histoire bégaye.

    Aujourd’hui, en France, les partis communiant dans l’européisme et l’hostilité au courant national peuvent cependant compter sur le soutien du nouveau Kaiser.  Après son compatriote Martin Schulz, président du Parlement européen  engagé dans une guerre à mort contre le FN, c’est ainsi au tour de la chancelière Angela Merkel d’annoncer son intention d’en découdre avec les patriotes Français.  En visite hier du  lycée français de Berlin, Mme Merkel  a déclaré: « Je vais essayer de contribuer à ce qu’évidemment d’autres forces politiques soient plus fortes que le Front National pour autant qu’on puisse le faire de l’étranger (…). Mais c’est une force (électorale, de propositions)  à laquelle nous devons nous confronter, exactement comme nous avons désormais en Allemagne des forces politiques qui ont un discours très négatif sur l’Europe, quand on voit la rhétorique de l’AfD (Alternativ für Deutschland,  parti populiste, national-libéral, NDLR). »

    Bruno Gollnisch n’ a pas été le seul à s’interroger ces derniers mois  sur le passé, les réelles  motivations qui sous-tendent la weltanschauung, la  vision du monde  de la chancelière. Marine Le Pen avait déjà pointé  la trouble volonté d’une dirigeante allemande  cherchant à « imposer une immigration clandestine à la schlague à toute l’Europe, après lui avoir imposé son ordre financier » . Dans un communiqué publié hier,  la présidente du FN a dénoncé  les propos « très graves »  de Mme Merkel qui « témoignent d’une ingérence dans nos affaires intérieures aussi outrancière qu’humiliante pour la France, et marquent une cruelle vérité : celle de la soumission de notre pays à l’Allemagne. »

    Soumission à un pouvoir allemand dominant une Europe bruxelloise qui est  elle même le faux-nez  de l’idéologie du déracinement planétaire, laïque et obligatoire. C’est aujourd’hui que la Commission européenne devrait honorer une partie de son contrat avec la Turquie. En échange d’un engagement d’Ankara à limiter le départ de flots de migrants vers l’Europe, les dirigeants européens ont promis  d’accéder  à une des exigences de Recep Tayip Erdogan. Outre la poursuite des négociations pour l’adhésion de pays non européen à l’UE, il est question ici d’autoriser, sans visas,  la libre-circulation des Turcs en Europe. 

     Les islamistes turcs au pouvoir ont  menacé rapporte Le Monde « de ne plus appliquer sa part de l’accord migratoire UE-Turquie du 18 mars si la  promesse européenne d’une exemption de visas n’était pas tenue. » « Pour autant,  même dans le cas d’un feu vert complet ultérieur de la Commission, l’exemption ne serait pas acquise : le Parlement européen et les États membres auront également ensuite leur mot à dire, dans un contexte de méfiance grandissante vis-à-vis du régime islamo-conservateur turc. » Inquiétude  bien légitime  des peuples européens constate Bruno Gollnisch, dont les dirigeants  sont tout de même bien forcés de tenir compte dans un contexte de méfiance également  grandissante vis-à-vis des politiciens  Bruxellois.  

     Contexte  favorable au FN ? Bernard Alidières, docteur en géopolitique de l’Institut français de géopolitique expliquait  sur le site de Libération que la vague nationale, même en cas de défaite de Marine à la présidentielle de 2017, ne manquerait pas  de déferler aux législatives. « Compte tenu de la forte progression du FN en 2015, les futures législatives ne donneront pas forcément une majorité au président nouvellement élu puisqu’il y a désormais trois forces politiques en présence (…). Marine Le Pen pourrait atteindre un score bien supérieur à celui de Jean-Marie Le Pen en 2002. Or, plus l’écart avec son adversaire sera faible, plus le FN sera en situation de jouer un rôle important aux législatives qui suivent (…).  Ainsi, sur la base des scores obtenus aux régionales de 2015 dans les limites des circonscriptions législatives (mais en appliquant la règle qui impose d’obtenir au moins 12,5 % des inscrits), le FN aurait été présent au second tour dans 353 circonscriptions (contre 61 en 2012), Les Républicains-UDI dans 402 circonscriptions et les socialistes dans seulement 279. Dans ce scénario, outre les trois circonscriptions où le FN atteint la majorité absolue dès le premier tour, il en aurait emporté au moins 43 autres (…) ».

    Et M. Alidières de conclure:  « à gauche comme à droite, le risque en 2017 n’est pas seulement de perdre l’élection présidentielle dans un duel classique (…),  mais ce pourrait bien être, pour les uns, celui de tout perdre (en n’étant pas au second tour de la présidentielle et en subissant une sévère défaite aux législatives) et, pour les autres, celui de l’emporter à la présidentielle, mais avec ensuite la contrainte de faire face à une Assemblée nationale comptant de 40 à 100 députés frontistes. Ainsi, le pouvoir exécutif pourrait ne plus disposer de majorité absolue à l’Assemblée et devrait affronter une nouvelle forme de cohabitation, beaucoup plus incertaine. » Période de turbulence en vue mais s’il faut en passer par là… 

    http://gollnisch.com/2016/05/04/periode-de-turbulence-vue/

  • L’AFD construit son alternative pour l’Allemagne

    STUTTGART (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : Le parti Alternative für Deutschland, dirigé par Frauke Petry, a récemment remporté de beaux résultats aux élections régionales partielles en Allemagne, notamment au Parlement de Saxe, où il a décroché la première vice‑présidence. Le parti populiste se tourne maintenant résolument vers les échéances nationales de septembre 2017.

    Il se réunissait dimanche en congrès à Stuttgart, notamment pour adopter son programme. L’ambiance n’était pas à la tiédeur. Le parti est d’abord apparu, aux dernières élections nationales de 2013, comme un parti national‑libéral. Il est désormais plus clairement national‑populiste. La priorité va à la lutte contre l’islamisation et à la restauration de la démocratie allemande, par davantage de démocratie directe. Le but : conquérir des majorités électorales.

    Les 2 400 participants au congrès ont beaucoup applaudi les partisans d’une ligne sans faiblesse ni concession. Ils ont voté l’inscription au programme du parti de l’interdiction des minarets, des appels à la prière du muezzin et du voile intégral. Sur le plan européen, l’AFD souhaite que l’Union européenne redevienne une simple communauté économique et que la monnaie unique soit supprimée. Sur le plan de la souveraineté, l’AFD exige le départ des militaires étrangers du sol allemand – ainsi que de leurs armes nucléaires. Enfin, sur la famille, l’avortement ne doit plus être soutenu par les pouvoirs publics.

    Le parti souhaite éviter l’étiquette infamante de l’extrémisme de droite. C’est pourquoi la fédération de Sarre, jugée trop proche des milieux extrémistes, a été exclue après un vote serré. Les adhérents ont en outre évité de se prononcer sur un rapprochement avec le Front national au Parlement européen. Pour l’instant, c’est à titre strictement individuel que Marcus Pretzell, eurodéputé de l’AFD, a rejoint le groupe Europe des nations et des libertés, coprésidé par Marine Le Pen.

    http://fr.novopress.info/200811/lafd-construit-alternative-lallemagne/

  • La logique partisane est une logique de secte

    Dans Les 4 Vérités, Guillaume de Thieulloy écrit :

    "Marion Maréchal-Le Pen a le don de mettre les pieds dans le plat, avec un charme juvénile qui exaspère les vieux crocodiles du marigot politiquement correct. Sa campagne pour les élections régionales fut un modèle de campagne de droite (comme, d’ailleurs, celle de son rival local, Jacques Bompard) : alors que, depuis des décennies, les élus de droite choisissent toujours de complaire aux médias de gauche plutôt qu’à leurs électeurs, elle assumait tranquillement que ses électeurs étaient plus fréquentables que les médias de gauche.

    Et, plus elle assumait, plus elle montait dans les sondages ; plus aussi elle gagnait de sympathie parmi les électeurs de droite qui ne votaient pourtant pas pour elle. Elle administrait ainsi la preuve que l’union des droites était parfaitement possible, non pas par des combines d’appareils partisans, mais sur des valeurs et un « programme commun » comme on disait en 1981.

    J’ai d’ailleurs entendu dire (mais, sauf erreur, la presse n’a pas relayé cette information et je ne sais donc pas si c’est une rumeur ou une réalité) que la benjamine de l’Assemblée avait proposé de soutenir des candidats non affiliés au FN, mais qui partageraient une partie du programme. Que ce soit ou non une proposition de Marion Maréchal, il me semble que c’est le bon sens même: la logique partisane est une logique de secte et il faut en sortir si nous voulons sauver la France de l’impasse où l’idéologie soixante-huitarde l’a enfermée. [...]

    Comme tout le monde, j’ignore l’avenir et, en particulier, comment les élections de 2017 vont se présenter. Mais ce qui me semble certain, c’est que, pour la droite tout entière, qu’elle soit encartée à l’ex-UMP, au FN ou nulle part (ce dernier cas étant de loin le plus fréquent), les déclarations de Marion Maréchal-Le Pen sont un signe d’espoir. Elles montrent qu’il n’est pas nécessaire de rendre hommage au politiquement correct pour progresser. Paradoxalement, d’ailleurs, les médias sont extrêmement friands de cette élue qui ne leur offre pas l’allégeance requise. Quant aux réactions à ses déclarations, elles montrent que la base est prête à l’alliance programmatique. Cette alliance est extrême- ment simple à préparer : fin du socialisme en tout domaine, c’est-à-dire fin du fiscalisme, fin de l’immigration de masse, fin de la culture de l’excuse et de la repentance... Sur ce programme, des élus et, plus encore, des électeurs FN, LR et non inscrits sont d’accord. Qu’attend-on ?"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le vent tourne pour les partis politiques

    L’union sacrée des Français apparaîtra-t-elle comme le meilleur et peut-être le seul remède contre la guerre civile… qui vient ?

    Emmanuel Macron, nouvelle étincelle dans la nuit politique, paraît avoir compris la relativité du clivage entre la droite et la gauche. En lançant son mouvement, après avoir d’abord déclaré qu’il ne serait « pas à droite, pas à gauche », il s’est rapidement repris en assurant que désormais sa marche était « et de droite et de gauche ». Dans le brouillard politique, d’autres voix tentent d’emprunter cette même démarche de camouflage.

    L’évident échec répété de ce clivage infantile, le rejet populaire d’une telle référence insignifiante et la pente fatale sur laquelle est engagé notre pays ont ouvert les yeux de quelques politiciens plus malins que les autres. Mais il ne faut pas se laisser tromper une fois de plus par les spécialistes de la manœuvre hypocrite. En fait, cette subite réaction complaisamment partagée par les différentes tendances partisanes ne constitue qu’une autre façon de récupérer un pouvoir que le peuple n’a plus envie d’abandonner à ses représentants. Les spécialistes de l’attrape-voix savent très bien jouer sur plusieurs tableaux. « Je suis oiseau, voyez mes ailes, je suis souris, vive les rats », avouent nos chauves-souris qui sentent le vent tourner.

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  • La Manif Pour Tous perturbe le meeting de Bruno Le Maire

    A Versailles :

    "Ils étaient une poignée mais ont réussi à perturber le meeting de Bruno Le Maire, lundi soir, à Versailles. Discrètement installés dans le Palais des Congrès, les partisans de la Manif pour Tous ont attendu leur heure pour prendre la parole. En l’espace de quelques échanges verbaux plutôt musclés, l’affaire a tourné au quasi-pugilat avant que le député de l’Eure ne parvienne à reprendre la parole et le cours de la soirée.

    Fabien Bouglé, conseiller municipal d’opposition de Versailles Famille Avenir, proche des anti-mariage gay, a, lui aussi, échangé quelques propos assez vifs avec le candidat. « Bruno Le Maire, c’est un cas particulier. Il a insulté par voie de presse tous ceux qui veulent revenir sur la loi Taubira. Dès que nous avons appris sa venue, nous nous sommes mobilisés pour l’accueillir à notre manière », explique-t-il. [...]"

    Michel Janva