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élections - Page 473

  • J’irai voir la droite à Béziers Julien Rochedy

    Fin mai, je serai au rendez-vous de Béziers.

    Organisé par Robert Ménard dans la ville dont il est l’édile,  ce rendez-vous d’un week-end rassemblera peut-être tout ce que la « droite » sérieuse compte de représentants. Je dis « droite sérieuse », je pourrais dire : « assumée », « conséquente » ou « déterminée », mais je pourrais dire plutôt : « orpheline ». Car oui, toute cette droite saucisson-pinard, traditionnelle, catholique ou presque, « hors les murs », mousquetaire, nationale, souverainiste, identitaire, libérale et/ou colbertiste – intellectuelle surtout – oui, toute cette droite est désormais orpheline, turbide et angoissée à l’idée que la course de 2017 puisse partir sans qu’aucune de ses écuries n’y concourent.

    Une société française passée à droite

    Cette droite bouillonne comme jamais, échauffée tous les jours par l’état de la société française. Précisément, celle-ci ne semble jamais avoir été autant « à droite » dans ses idées et désidératas. C’est, en tous cas, ce que montrent les enquêtes d’opinions. Pour résumer brièvement : l’immigration est désormais rejetée ; la peur de l’Islam est revendiquée ; le besoin de sécurité est assumé ; les impôts et les taxes sont exécrés ; l’Union Européenne ne revêt plus le rêve dont elle s’était parée au départ ; la morale permanente des droits de l’homme et des valeurs sont tournées en dérision ; la gauche enfin, avec tout ce qu’elle représente, est haïe. En somme, tout porte à croire que l’heure de la droite a sonnée.

    2017 sans candidat de droite ?

    La grande peur des bien-droitards est de ne pas pouvoir supporter pleinement un homme ou une femme pour 2017.  Aux Républicains, les sondages et la tendance donnent Juppé, un radical de gauche comme Chirac, dont il fut d’ailleurs un de ses ministres. Un représentant « des élites mondialisées » comme on dit, un retraité qui n’a pas dépassé les années 90 et leur cortège de rêvasseries sur la mondialisation heureuse, le métissage idéal et le libéralisme comme seul « way of life ». Donné pour le moment gagnant aux primaires, le grand parti de droite français risque donc bien de présenter à la présidentielle un orléaniste usé ayant plus en commun avec François Hollande, Manuel Valls et Emmanuel Macron qu’avec Laurent Wauquier, Philippe de Villiers et Marion Maréchal Le Pen.

    Le problème du FN

    Cette droite a essayé, essaie encore, et essaiera à nouveau, de se rapprocher du FN. Hormis quelques irréductibles anti-lePen, ses représentants ont tous voulu, un jour, frayer avec le mouvement frontiste. Cette droite, parce qu’un peu bourgeoise, n’était pas très courageuse : elle tremblait à côté du père Le Pen et son parfum sulfureux. Cependant, la dédiabolisation opérée par la fille l’a interpellée, et nombre de ses membres ont décidé de montrer l’exemple en passant au dessus du cordon sanitaire. La plupart s’en sont retournés depuis, échaudés par les signaux toujours plus prégnants de Marine Le Pen et Florian Philippot envoyés à la seule gauche, et le mépris – voire la haine assez irrationnelle – que semblent parfois avoir ces deux dirigeants frontistes à l’encontre du cadre de droite à la raie sur le côté, catholique et un tantinet libéral. Dans l’échec patent de ce mariage autrefois annoncé, celui de la droite zemmour et d’un front mariniste, les torts sont sans doute à trouver des deux côtés. Marine Le Pen pense que sa stratégie ni-droite ni-gauche, souverno-chevenementiste, est la meilleure qui soit, et que ces hurluberlus de droite sont tous des traitres en puissance obsédés par le mariage pour tous et leur compte en banque. Les droitards pensent que Marine Le Pen est désormais sous la coupe d’un énarque de gauche qui, avec ses petits copains, se moque des valeurs et des traditions pour ne privilégier qu’une stratégie  anti-européenne aux allures dogmatiques. Autrement dit, la mésentente est consommée, les caricatures sont partout, le mariage n’eut pas lieu et n’est, pour le moment, même pas remis à une date ultérieure.

    Mariage de raison

    La modernité transpire décidemment par tous les pores de la peau politique, car si mariage d’amour il ne peut y avoir entre cette droite et le Front National, la tradition eut poussé, au moins, à un mariage de raison. Les deux auraient en effet tout à y gagner. Si ce mariage avait eu lieu, la droite se serait trouvée un leader charismatique en la personne de Marine Le Pen, ce qu’elle n’a pas. Elle y aurait trouvé aussi l’électorat populaire qui, additionné à l’électorat petit-bourgeois/classe moyenne (à qui cette droite parle très bien), peuvent seuls dépasser les 50% que l’élection demande. Le FN, lui, aurait trouvé une crédibilité, des cadres, de l’argent et des relais médiatiques. Et peut-être, aussi, un peu d’intelligence. En effet, qu’on le veuille ou non, si le peuple français n’est peut-être ni de droite ni de gauche comme les pensent les chefs frontistes, les cadres, eux, le sont. En France, il existe des cadres de gauche et des cadres de droite. Marqués. Le cadre chevènementiste et exclusivement souverainiste, n’existe pas, ou du moins pas encore. C’est la raison pour laquelle autour de Florian Philippot ne virevoltent presque que des jeunes gens à peine sortis du lycée, car ce type de cadres collant au caractère et à la stratégie purement mariniste est peut-être en gestation, mais, je le répète, n’existe pas encore en quantité suffisante. De même pour les intellectuels. On est encore de droite ou de gauche. Ceux, comme Sapir, qui se sont essayés au dépassement des clivages, ont bien vu de quoi il en retournait : partout, ils ont reçu une fin de non-recevoir. On peut le regretter, mais la politique n’est pas faite pour le regrets. Le temps que se forment autour de Marine Le Pen et de Florian Philippot des cadres souveraino-souverainistes, en quantité et en qualité suffisantes, il sera sans doute trop tard pour la France. Il faut, alors, composer le plus possible avec ce que l’on a sous la main.

    Âmes en peine

    Les conséquences politiques de cette idylle qui n’a jamais eu lieu et qui n’arrivera peut-être jamais (ou arrivera trop tard…), sont désastreuses. Sans cette droite, le Front National reste sous la menace d’un nouveau Sarkozy qui pourrait lui refaire le coup de 2007, c’est à dire savoir parler à ses électeurs sans pour autant mener une politique en ce sens une fois élu. Sans cette droite et sans toutes ses personnes âgées qu’elle rassure, le FN est condamné à réaliser de gros scores mais jamais assez pour triompher. Sans cette droite, le FN ne peut rester qu’à son stade « populiste », entrainant avec lui les mécontents sans pour autant devenir un parti de gouvernement. Sans le FN et sa puissance symbolique et populaire, la droite, elle, est condamnée à ne jamais pouvoir mener une politique véritablement « de droite ». Qu’un Sarkozy revienne et refasse du Buisson, qu’un Fillon continue sur son chemin droitier ou qu’un Wauquier émerge : celui-ci pourra gagner une élection, mais sans le Front, il partira nécessairement avec tout son lot de centristes, de radicaux, de simili-socialistes, d’orléanistes type Juppé complétement à côté de la plaque. Une fois au pouvoir, il devra composer avec cette aile là, ô combien influente. En somme, il devra (sauf coup à la Poutine…) trahir à nouveau ses électeurs. Pour résumer briévement : le FN a besoin de la droite pour prendre le pouvoir, et la droite a besoin du FN pour l'exercer. Voilà le tragique destin de la vie politique française : un électorat entier et majoritaire qui aime la France pourrait s’unir mais se trouve divisé en deux. Séparés, la droite et le FN échoueront chacun dans leur genre, et le jour où une nouvelle génération comprendra enfin l’intérêt d’un rapprochement, il sera peut-être trop tard pour la France.

    On verra à Béziers

    J’irai voir cette droite à Béziers. Dans le spectre politique, c’est sans doute d’elle que je me sens le plus proche. Pour autant, je n’ai pas d’illusion et je connais bien ses défauts. J’ai besoin d’aller voir pour essayer de sentir si cette agitation droitière, en ce moment remarquable, n’est que le symptôme de soubresauts poussifs ou, au contraire, l’annonce d’une force en train de naître. N’y verrai-je que des bourgeois de droite tout contents de se retrouver pour parler de leurs « valeurs » entre eux, les gants blancs sans mains à l’intérieur ? Ou y verrai-je des gens véritablement disposés à s’engager pour ce qu’il reste du pays, en y mettant les moyens, la force et l’envie ? Sans doute y verrai-je un peu des deux. Charge aux meilleurs d’entre nous de séparer le bon grain de l’ivraie. Je rendrai compte, quoiqu’il en soit, de ce que je verrai et ressentirai.

    J’irai  donc à Béziers. Sans illusions sans doute, mais avec tout de même un peu d’espoir. 

    http://www.rochedy.fr/2016/05/j-irai-voir-la-droite-a-beziers.html

  • Alain Juppé : le pire d’entre nous !

    Alain Juppé ? Fossoyeur venu mettre la dernière touche de vernis à la sépulture d’un peuple qu’il n’aura pas été le dernier à enterrer.

    Indubitablement, Alain Juppé est un excellent maire de Bordeaux, tout comme Philippe de Villiers n’a pas son pareil pour animer les parcs d’attractions et que François Hollande, dans le registre du sosie officiel de Casimir, demeure assez imbattable. Après, cela suffit-il pour faire de la politique au niveau national ?

    Alain Juppé semble le croire, porté par des sondages le plaçant dans la position d’un Édouard Balladur, millésime 1994. Mieux : il plairait autant, voire plus, à l’électorat de gauche qu’à celui de droite. Lors d’un meeting tenu ce mardi au Palais des Congrès, à Paris, il a annoncé la couleur : « Je vous préviens, ça ne va pas être rock and roll, ce que je vais vous dire ! » Sans blague, des fois qu’on ait pu le confondre avec Jimmy Page…

  • Pas besoin d’être Mme Irma pour prédire ce qui arrivera dans un an

    Le ministre de l’Intérieur vient d’annoncer les dates de l’élection présidentielle : les 23 avril et 7 mai 2017. Si les sondages se confirment, Marine Le Pen sera probablement largement en tête au premier tour, sinon en deuxième position, et accédera au duel final.

    Bien évidemment, d’ici là, le camp des patriotes devra, dans un premier temps, faire le dos rond, puis résister à la tempête prévisible. Facile, d’abord, de prévoir les programmes de télévision dans les derniers mois. Rediffusion tout à fait fortuite des séries de documentaires sur la Seconde Guerre mondiale et les horreurs du nazisme. Le vivre ensemble mis à toutes les sauces dans les émissions de divertissement, les reportages, Plus belle la vie, évidemment.
    Chaque geste, parole ou tweet d’un représentant du FN sera épié, grossi, déformé, travesti. Le buzz, qu’on vous dit ! Les journalistes chercheront avec malice à réveiller les tensions avec le camp de Jean-Marie Le Pen, éventuellement en le titillant sur sa vision de l’Histoire. Les questions sur les propositions économiques attendront… Et si ce n’est avec l’ex-président du mouvement, ils chercheront à le faire avec Marion Maréchal-Le Pen, comme c’est déjà le cas actuellement.
    On révèlera dans la presse que le ticket de caisse de boîtes de trombones au siège du FN reste introuvable, et qu’il s’agit là évidemment d’un grave délit financier, que ce parti a décidément des pratiques occultes inquiétantes. Pourvu que les trombones ne viennent pas du Panama !
    Cette fois-ci, le cirque autour des parrainages ne devrait logiquement pas avoir lieu, le nombre de signataires potentiels étant d’ores et déjà presque suffisant.
    Arrivera le premier tour. La joie d’être qualifié pour le second sera doublée de celle de revoir les larmes de Martine Aubry, ou les mines déconfites des jeunes bobos rue de Solférino. « La République est en danger », ânonnera Najat Belkacem, alors que Cambadélis hurlera au fascisme. Le candidat de la fausse droite, probablement lui aussi qualifié, appellera les forces républicaines et démocrates de gauche à le rejoindre, promettant l’ouverture, voire un gouvernement d’union nationale. Tout en jurant avoir entendu les électeurs, notamment sur le grave sujet de l’immigration. D’autres se lamenteront ou s’étonneront que les gens n’aient pas compris leur politique. Mais qu’ils ont bien reçu le message de désespoir et de colère des électeurs, et que, promis…
    Sur les plateaux arriveront alors les fameux spécialistes en sciences politiques ou en études statistiques. Ils expliqueront, l’air sérieux, dès 20 h 35, que les électeurs qui ont voté FN sont, au choix, des abrutis avinés, des sous-diplômés qui n’ont pas lu trois lignes du programme, des gens peut-être normaux mais qui ont été cambriolés par des Roms et qui sont en colère. Parfois tout à la fois. Les vraies études, celles qui montreront que ce sont les victimes économiques de la mondialisation, le tiers des jeunes, les agriculteurs qui meurent à petit feu, les employés de banlieue qui cherchent de plus en plus loin la tranquillité, elles, sortiront six mois plus tard.
    Suivront deux semaines de pressions de toutes sortes, de manifestations pour sauver la liberté, la démocratie, la République bien sûr. Les artistes en mal de reconnaissance se croiront obligés de nous ressortir le « J’ai mal à ma France ».
    Le scénario est écrit. Christophe Barbier a commencé le tour de chauffe avec son numéro de L’Express : « Comment démolir le FN ? »
    Pour survivre à ce long procès en sorcellerie médiatico-politique, il faudra parfois tout couper et se mettre un bon film. Mieux : prendre un livre. Tiens, par exemple, de Trémolet de Villers, l’excellent Jeanne d’Arc : le procès de Rouen (1)

    (1) https://www.amazon.fr/Jeanne-dArc-procès-Rouen-février-30/dp/2251445617/278-4786419-0685466?ie=UTF8&camp=1642&creative=19458&creativeASIN=2251445617&linkCode=as2&redirect=true&ref_=as_li_tl&tag=boulevard-voltaire-21

    Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuyklEyEEFqdVpsxIp.shtml

  • FN : le duo Philippot-Montel à la manoeuvre

    Minute nous apprend que, lors du bureau politique ayant procédé aux sanctions à l'égard de ceux qui avaient osé assister à l'hommage de Jean-Marie Le Pen à Jeanne d'Arc, Sophie Montel, présidente du groupe FN au conseil régional Bourgogne-Franche-Comté, a de nouveau attaqué Marion Maréchal-Le Pen comme elle l’avait fait la veille dans son discours au banquet de Jeanne d’Arc. Elle lui a une nouvelle fois reproché ses prises de positions sur l’avortement et sur le Planning familial, qui, selon elle, nuisent à la progression du FN. Commentaire d’un membre du Bureau Politique :

    « Elle est de plus en plus dans la provocation. Il faudrait que Marine la recadre, ça ne va pas pouvoir durer comme ça. »

    Problème : le discours agressif de Sophie Montel contre Marion Maréchal a été prémédité avec Florian Philippot, lequel avait confié à des proches quelques jours auparavant que le discours de Sophie Montel allait rester dans les mémoires. 

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/05/fn-le-duo-philippot-montel-%C3%A0-la-manoeuvre.html

  • Avis aux adversaires de Trump : écoutez Van Jones !

    Trump va mordre sur l’électorat démocrate, trahi par son élite, grâce à sa maestria médiatique.

    Le JDD résume la situation dimanche : « Trump suscite l’hostilité de huit Français sur dix », avec 50 % de très mauvaises opinions, et 22 % de plutôt mauvaises. Intéressant…

    Le 6 juillet 2015, dix mois plus tôt et un mois après sa déclaration de candidature, les commentateurs américains concluaient que 93,5 % des électeurs étaient hostiles à Trump, puisqu’il n’avait que 6,5 % de sondages favorables. Dix mois plus tard, Trump rassemble entre 55 et 60 % des votes lors des sept dernières élections primaires. Renversant…

    Voilà pourquoi l’iconoclaste réussit : d’abord, en déni de réalité, l’opposition frictionne les chiffres « trumpiens » pour se rassurer, jusqu’à ce que ce soit trop tard. On essaie alors les manœuvres politiciennes, les jeux électoralistes d’un système antique… et cela empire. Survient, enfin, l’affreuse vérité : Trump, démocrate de toute une vie, mais immigrant légal dans un parti inconscient de sa morbidité, lance et gagne une révolte d’actionnaires – les électeurs – qui vont débarquer un conseil d’administration (les élus—prisonnier du « gravy train »  -les bonnes planques - de Washington).

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  • De quoi Sadiq Khan est-il le nom ?

    Source : Boulevard Voltaire

    L’élection du nouveau maire travailliste de Londres n’a pas manqué de susciter les réactions les plus diverses. Sadiq Khan restera pour l’Histoire, quoi que puissent en dire les beaux esprits, le premier maire musulman d’une grande ville européenne, et pas des moindres. Londres bascule entre les mains des travaillistes après une longue période conservatrice, incarnée par le charismatique Boris Johnson, actuel meneur des partisans du « Brexit ».

    Néanmoins, si vous pensiez que Sadiq Khan appartenait à la faction islamo-gauchiste du grand parti de gauche britannique, vous vous trompiez. L’homme est plutôt considéré comme un bébé Tony Blair, héritier de la deuxième gauche parfois abusivement qualifiée de « libérale-libertaire » et partisan convaincu du maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne. Son modèle politique n’est autre que le baron Kinnock, chef de l’opposition travailliste de 1983 à 1992, membre de la Commission européenne de 1995 à 2004 et connu pour son engagement militant au sein de l’Association humaniste britannique (British Humanist Association). Sadiq Khan s’est aussi fait remarquer pour son zèle en faveur de l’immigration de masse, se laissant photographier muni d’une pancarte « Refugees Welcome » en plein cœur de la capitale anglaise.

    N’appartenant certes pas au courant islamo-gauchiste et antisioniste du Parti travailliste, Sadiq Khan a su se ménager cette faction importante de la formation politique, actuellement déchirée entre les partisans de Corbyn et les nostalgiques de Tony Blair. Comment ? D’abord pour ce qu’il est essentiellement, c’est-à-dire le fils d’un immigré pakistanais musulman. Même s’ils ne sont pas très exactement sur sa ligne politique, les gauchistes communautaristes savent que les symboles comptent plus que toute autre chose en politique. Sadiq Khan incarne, après Barack Obama, la revanche des anciens colonisés, des damnés de la Terre, sur ce « monde blanc » honni. Malin, il a d’ailleurs laissé les antisionistes du parti attaquer son adversaire conservateur Zac Goldsmith, milliardaire de confession juive, sans les appuyer ni les contredire.

    Quelques commentateurs informés ont jugé bon de préciser que Sadiq Khan n’était pas aimé des musulmans londoniens les plus radicaux, notamment les influents salafistes, en raison de certaines prises de position « progressistes » comme son vote en faveur du mariage homosexuel. Ce qui vaut pour des minorités agissantes ne vaut pas pour le petit peuple musulman de Londres. D’abord, une grande majorité n’était certainement pas au courant. Ensuite, ceux qui l’étaient ne pouvaient que s’en moquer car ces « choses-là » n’auront pas cours dans la « communauté ». Sadiq Khan n’a pas été élu maire de Londres uniquement en raison de ses origines ou de sa religion. Il serait faux de le dire. Il a été principalement élu maire de Londres parce que les électeurs en avaient assez d’une caste politique souvent interchangeable, mais aussi en raison d’un programme plus social dans une ville à deux vitesses.

    On aurait cependant tort de sous-estimer ce fait majeur de notre histoire contemporaine, témoignant des profonds changements démographiques à l’œuvre en Europe de l’Ouest. Ce n’est pas anodin. Sadiq Khan incarne physiquement la transformation de l’Europe par un phénomène que certains appellent le « Grand Remplacement ». Bientôt, les Européens natifs ne pourront plus gagner des élections dans les grands centres urbains. La gauche continentale l’a très bien assimilé. Pour que l’électorat issu de la « diversité », ou plus précisément extra-européen, ait envie de se déplacer, il faudra que les candidats lui ressemblent. Et c’est cet électorat-là qui fera pencher la balance en faveur de la gauche, quand la bobocratie locale lui est déjà acquise quoi qu’il advienne… Sadiq Khan est donc le nom d’un changement de paradigme : le vote ethnique dans l’Europe multiculturelle.

    Gabriel Robin

    http://fr.novopress.info/200888/sadiq-khan-il-nom/#more-200888

  • Ce que l’élection de Sadiq Khan signifie, par Anthony Florent

    C’est donc fait : après une campagne axée sur les questions identitaires, le fils d’immigrés pakistanais Sadiq Khan est devenu maire de Londres. Londres, capitale de ce qui fut l’Empire britannique, ancien phare de la civilisation européenne, est aujourd’hui dirigée par un musulman.

    La nouvelle est-elle importante ? Nous savions déjà qu’à Londres, les « Blancs britanniques » sont minoritaires [1] ; que dans certains quartiers, l’anglais est de fait une langue étrangère [2]. L’Angleterre, d’une manière plus générale, a été touchée par des affaires de prostitution où des adolescentes anglaises de souche un peu paumées étaient réduites en esclavage sexuel par des gangs pakistanais [3].

    Londres, comme Paris, a connu ses émeutes ethniques faisant suite à une pseudo-bavure policière. A Londres, encore plus qu’à Paris, les femmes en niqab intégral ne surprennent plus personne, et manger halal ne présente pas la moindre espèce de difficulté.

    Londres a toléré des mosquées radicales, comme celle de Finsbury Park, qui fut fréquentée par des opérateurs d’Al Qaïda et où on prêchait la haine de l’infidèle. Le Royaume-Uni, pendant des années, a accordé asile à Rachid Ramda, « cerveau » des attentats de 1995, et n’a accepté de l’extrader vers la France qu’après les attentats du 7 juillet 2005, qui firent 56 morts et 700 blessés.

    Alors, à coté de cette situation qui dure depuis des années, que vaut l’élection de Sadiq Khan ? Les hommes politiques d’origine européenne ne posent-ils pas, eux aussi, avec des panneaux « Refugees Welcome » ? Sadiq Khan est-il plus susceptible qu’un autre de promouvoir le remplacement de la population anglaise par des peuples extra-européens ? La gestion municipale de Sadiq Khan sera-t-elle différente de ce qu’aurait été la gestion d’un élu travailliste quelconque ?

    Sans doute pas. D’un point de vue juridique ou administratif, l’élection de Sadiq Khan est très probablement un non-évènement. Mais, symboliquement, l’accession d’un immigré extra-européen musulman à la tête d’une des plus grandes capitales européennes est d’une importance capitale. Car il s’agit d’une nouvelle étape dans la dépossession des Européens de leur destin.

    Sous l’effet du Grand Remplacement, du terrorisme, des associations antiracistes, nous, Européens, étions déjà dépossédés de portions entières de nos territoires, de nos cultures, de nos libertés. Sous l’effet de la mondialisation, nous avons perdu le contrôle de nos économies, avons laissé des territoires entiers (la France périphérique et ses équivalents chez nos voisins) devenir des déserts, sans richesse ni avenir, et condamné des millions de nos compatriotes à la misère.

    Aujourd’hui, avec l’élection de Sadiq Khan, nous sommes dépossédés de nos responsables politiques. Nous ne sommes plus dirigés par nous-mêmes. Ceux qui font les lois ne sont plus des nôtres.

    Encore une fois, cela ne change sans doute pas grand-chose sur le fond. Les très européens François Hollande, Jean-Claude Junker, Angela Merkel, ou tous les autres, sont les premiers responsables l’orientation catastrophique de notre civilisation.

    Mais symboliquement, nous sommes aujourd’hui dépossédés des derniers arpents de pouvoir que nous avions sur nos pays. Nous ne sommes plus chez nous : nous sommes désormais une minorité comme les autres.

    Mais nous ne sommes dépossédés que parce que nous le laissons faire. Il ne tient qu’à nous de reprendre le contrôle de notre continent. Il ne tient qu’à nous de refuser de perdre le contrôle de notre destin. Nous, Européens, sommes encore largement en mesure de nous lever et de proclamer que nous sommes chez nous, et que nous entendons bien rester maîtres chez nous.

    Anthony Florent, militant GI (@AnthonyFlorent)

     

    http://fr.novopress.info/

  • Lorsque les populations sont remplacées, les dirigeants aussi

    Suite à l'élection d'un maire musulman à Londres, Pascal Gannat prédit 

    https://twitter.com/pgannat/status/728915383596486657?ref_src=twsrc%5Etfw

    https://twitter.com/pgannat/status/728932965359702016?ref_src=twsrc%5Etfw

    Le Lab rapporte ces tweets en expliquant :

    "Concernant par ailleurs le "grand remplacement", certains responsables FN valident totalement et ouvertement cette théorie de l'écrivain d'extrême droite Renaud Camus. Stéphane Ravier donc, mais aussi Marion Maréchal-Le Pen ou Gilbert Collard, sans parler de Jean-Marie Le Pen.

    Marine Le Pen, de son côté, s'attache à ne pas prononcer les termes en question, tout en jugeant que la théorie qu'ils dessinent est valable."

    Pascal Gannat explique :

    "1/ Je parle d'expérience : élu municipal de ROUBAIX durant 12 ans, et conseiller régional du Nord durant 6 ans, j'ai vu progressivement cette ville se modifier radicalement dans sa composition sociologique et sa population, sous la pression de l'immigration. Les Français de souche ont quitté cette ville massivement. La majorité des habitants de cette ville est aujourd'hui d'origine immigrée et bien évidemment, un jour aura un maire issu de l'une de ses communautés non française de culture. Un colloque de la Fondation Polignac-Singer au début des années 2000 précisait qu'entre 2035 et 2045, 40 % des naisssances en France seraient d'origine arabo-musulmane, ou africano-musulmane, par la simple prolongation des courbes démograpiques de l'époque, il y a donc plus de 10 ans.

    2/ D'autre part, Sadik KHAN demeure très proche de milieux islamistes fondamentalistes, bien que pour masquer cela et faire progressiste, il se soit prononcé en faveur du mariage homo. Cette position -qui n'a d'ailleurs rien pour me plaire- n'est en rien un signe de rupture avec les milieux radicaux qui se fichent éperdument de la législation britannique, dans laquelle au passage le mariage religieux équivaut au mariage civil. Il a justifié l'infériorité des femmes pour des raisons religieuses. Durant sa campagne électorale, sa femme aparaissait les cheveux libres et en lunettes de soleil, le soir de son élection sa femme portait à nouveau le voile qui cachait ses cheveux [cf photo, NDMJ]. Un comportement typique des fondamentalistes, modernistes en apparence, mais porteurs d'un islam radical en fait.

    3/ Sadik KHAN est contre le BREXIT, c'est à dire un vote en faveur de la sortie du Royaume Uni de l'Europe : il est immigrationniste et il sait très bien que la porte d'entrée de quelques dizaines de millions d'autres immigrés dans les 20 ans à venir se trouve à Bruxelles. Socialiste, il ressemble aux socialistes de la fondation TERRA NOVA qui prônait dans un rapport le soutien de la gauche aux immigrés et l'abandon des français modestes, jugés irrécupérables, car attachés à leurs racines et à la défense de leurs intérêts légitimes de citoyens français.

    4/ En France ce sera pire, et je maintiens, car 20 % de l'Islam français n'est pas intégré et que la moitié des mosquées françaises sont administrées par des fondamentalistes."

    Michel Janva

  • Un symptôme

    La (large) victoire du travailliste (modéré) d’origine pakistanaise  Sadiq Khann, élu officiellement vendredi  maire de Londres face au conservateur eurosceptique  Zac Goldsmith (fils du célèbre magnat franco-britannique Jimmy Goldsmith, allié  le temps d’une élection  européenne à Philippe de Villiers en 1994), était pronostiquée par beaucoup. Elle  n’est pas sans ressemblance avec celles de Barack Obama dans sa  course à la Maison Blanche. Elle a été saluée pareillement par tous les « progressistes » et autres partisans du multiculturalisme échevelé, des  » sociétés (grandes ) ouvertes ». Comme le président américain,  le musulman Sadiq Khann a pu compter sur le  vote écrasant en sa faveur des « minorités »  dans cette « ville monde »  (prés d’un habitant  sur trois serait  d’origine non européenne dans la capitale britannique), à commencer par celui de la communauté mahométane  indo-pakistanaise. Mais aussi du soutien déterminant  d’une très forte minorité de l’électorat blanc, dépourvu a contrario de ce réflexe de solidarité ethnico-religieuse que l’on voit s’exercer ailleurs.  Zac Goldsmith aurait pâti nous affirme les journalistes  d’une campagne inutilement « agressive » et « basse », en rappelant notamment  les liens passés,   avérés ou supposés,  de son concurrent travailliste avec des extrémistes mahométans.  Son statut de très  grand bourgeois face à un adversaire  non dénué de talent,  ministre de 2008 à 2010,   d’origine modeste, expliquerait aussi sa défaite. Les médias ont été moins nombreux a pointer un non-dit, à savoir que les  origines juives de M. Goldsmith ont été aussi probablement un handicap pour conquérir les cœurs  dans les « quartiers populaires »… comme les appellent « nos »médias.

    Résumant le sentiment de beaucoup de Français, le sénateur-maire  de Marseille Stéphane Ravier ou encore  Pascal Gannat, membre du BP du FN,  président du groupe Front National au Conseil régional Pays de la Loire,  ont vu  dans cette victoire de Sadiq Khann la matérialisation de la bascule démographique, de la  submersion migratoire  dont sont victimes les populations européennes. Un phénomène  prophétisé,   théorisé et pointé  il y a près de  cinquante  ans déjà par Enoch Powell en Angleterre, chez nous par  Jean-Marie Le Pen Jean Raspail ou plus récemment Renaud Camus (le grand remplacement). Pascal Gannat sur twitter  a  établi aussi  le  lien fait par d’autres entre cette élection londonienne et le roman Soumission de Michel Houellebecq, qui imagine l’arrivée  à l’Elysée,  en 2022,  d’un islamiste modéré soutenu par l’ensemble de la classe politicienne… pour faire barrage à  Marine Le  Pen.

    C’est hier, date anniversaire de la capitulation de l’Allemagne hitlérienne,  fin de l’atroce  guerre civile européenne,  que Jeanne D’arc  était aussi officiellement fêtée. Et pas seulement par « l’extrême droite » mais  aussi par  certaines personnalités du Système. Hier, le ministre socialiste de l’Ecologie, Ségolène Royal,  expliquait sur France 2:  « Jeanne d’Arc c’est le patrimoine national, il y a une dizaine d’années, je suis allée à Orléans pour célébrer Jeanne d’Arc (…). C’est une figure éminente de l’histoire de France qui appartient à tous les Français, qui a longtemps été raptée par le Front National » (sic)… qui n’a jamais empêché personne de célébrer ses vertus et sa mémoire!

    Soucieux de faire le buzz, Le ministre de l’Economie (aux  ambitions présidentielles) Emmanuel Macron a lui aussi célébré  Jeanne dimanche, lors des fêtes johanniques  à Orléans.  Prétexte à un discours qui,  à travers le portrait qu’il a dressé de l’héroïne nationale, présentait surtout en creux, de manière assez peu subliminale,  les éminentes qualités et la beauté du projet dont il s’estime porteur. Bien sûr note Bruno Gollnisch,  toutes les grandes figures  de l’Histoire de France, les grands symboles   de notre Roman national , de Vercingétorix  à De Gaulle en passant par Jeanne, Henri IV, Louis XIV ou Napoléon ont été  souvent raptés, récupérés, instrumentalisés par des politiciens, des partis,  évoqués dans des  sens et/ou  au profit d’idées ou de conceptions politiques parfois  antagonistes.

    Reste que la Jeanne décrite par M. Macron, homme trop intelligent et trop érudit pour croire vraiment à la fable qu’il a débité hier,  donne  à voir  une Jeanne hors-sol, abstraite, désincarnée, social-démocrate en un mot, la condition selon lui pour  faire de la sainte une figure  « rassembleuse », la « délepéniser. » Aussi s’est-il évertué comme d’autres hommes politiques du sérail  avant lui,  à  enterrer  la sainte  guerrière, menant un combat (spirituel) libérateur,  boutant l’étranger hors de France, combattant pour  la souveraineté retrouvée du Royaume. Dans la bouche de l’ancien de la banque Rothschild, la bergère de Domrémy,  ravalée au rang d’un éléphant socialiste ou d’un aparatchik républicain  (« Il n’y a pas de femme ou d’homme providentiel » a-t-il martelé) annonce  l’asservissement à l’euromondialisme bruxellois, l’immigration choisie et subie. Le ministre de l’Economie s’est ainsi employé à décrire une Jeanne symbole de  « l’esprit de justice et de progrès » (???), d’une   France  » généreuse »   qui  « s’accomplit dans l’Europe »  qui  refuse de « subir »  pour  « peser sur le destin du monde »   qui a  » toujours accueilli l’autre et les plus faibles »… Une Jeanne dont les fils spirituels  seraient donc   à chercher  du côté d’un  Sadiq Khann, d’une  Merkel, d’ un Obama,  d’un Attali ,  d’un  Juppé ...  et d’Emmanuel Macron.

    Ce travestissement, ce négationnisme n’est pas simple rouerie politicienne, mais traduit aussi plus  profondément  un refus du réel, de ce qu’est réellement notre pays, de son génie particulier, de son identité, de sa soif retrouvé de liberté,  qui ne manque pas d’être inquiétant, d’autant qu’il  est partagé par beaucoup de politiciens du calibre de M. Macron rêvant d’un destin élyséen.  Relisons Chateaubriand: « Quand un peuple transformé par le temps, ne peut plus rester ce qu’il a été, le premier symptôme de sa maladie c’est la haine du passé et des vertus de ses pères.  » Tant qu’il restera des vigies, des (é)veilleurs, des sentinelles,  un peuple Français au sein duquel beaucoup  n’attendent  que l’étincelle pour  manifester leur instinct de survie, certes,  tout espoir n’est pas perdu.  Et tout fatalisme nous est étranger.  C’est aussi un des enseignements de la geste johannique.

    http://gollnisch.com/2016/05/09/un-symptome/

  • Un symptôme

    La (large) victoire du travailliste (modéré) d’origine pakistanaise  Sadiq Khann, élu officiellement vendredi  maire de Londres face au conservateur eurosceptique  Zac Goldsmith (fils du célèbre magnat franco-britannique Jimmy Goldsmith, allié  le temps d’une élection  européenne à Philippe de Villiers en 1994), était pronostiquée par beaucoup. Elle  n’est pas sans ressemblance avec celles de Barack Obama dans sa  course à la Maison Blanche. Elle a été saluée pareillement par tous les « progressistes » et autres partisans du multiculturalisme échevelé, des  » sociétés (grandes ) ouvertes ». Comme le président américain,  le musulman Sadiq Khann a pu compter sur le  vote écrasant en sa faveur des « minorités »  dans cette « ville monde »  (prés d’un habitant  sur trois serait  d’origine non européenne dans la capitale britannique), à commencer par celui de la communauté mahométane  indo-pakistanaise. Mais aussi du soutien déterminant  d’une très forte minorité de l’électorat blanc, dépourvu a contrario de ce réflexe de solidarité ethnico-religieuse que l’on voit s’exercer ailleurs.  Zac Goldsmith aurait pâti nous affirme les journalistes  d’une campagne inutilement « agressive » et « basse », en rappelant notamment  les liens passés,   avérés ou supposés,  de son concurrent travailliste avec des extrémistes mahométans.  Son statut de très  grand bourgeois face à un adversaire  non dénué de talent,  ministre de 2008 à 2010,   d’origine modeste, expliquerait aussi sa défaite. Les médias ont été moins nombreux a pointer un non-dit, à savoir que les  origines juives de M. Goldsmith ont été aussi probablement un handicap pour conquérir les cœurs  dans les « quartiers populaires »… comme les appellent « nos »médias.

    Résumant le sentiment de beaucoup de Français, le sénateur-maire  de Marseille Stéphane Ravier ou encore  Pascal Gannat, membre du BP du FN,  président du groupe Front National au Conseil régional Pays de la Loire,  ont vu  dans cette victoire de Sadiq Khann la matérialisation de la bascule démographique, de la  submersion migratoire  dont sont victimes les populations européennes. Un phénomène  prophétisé,   théorisé et pointé  il y a près de  cinquante  ans déjà par Enoch Powell en Angleterre, chez nous par  Jean-Marie Le Pen Jean Raspail ou plus récemment Renaud Camus (le grand remplacement). Pascal Gannat sur twitter  a  établi aussi  le  lien fait par d’autres entre cette élection londonienne et le roman Soumission de Michel Houellebecq, qui imagine l’arrivée  à l’Elysée,  en 2022,  d’un islamiste modéré soutenu par l’ensemble de la classe politicienne… pour faire barrage à  Marine Le  Pen.

    C’est hier, date anniversaire de la capitulation de l’Allemagne hitlérienne,  fin de l’atroce  guerre civile européenne,  que Jeanne D’arc  était aussi officiellement fêtée. Et pas seulement par « l’extrême droite » mais  aussi par  certaines personnalités du Système. Hier, le ministre socialiste de l’Ecologie, Ségolène Royal,  expliquait sur France 2:  « Jeanne d’Arc c’est le patrimoine national, il y a une dizaine d’années, je suis allée à Orléans pour célébrer Jeanne d’Arc (…). C’est une figure éminente de l’histoire de France qui appartient à tous les Français, qui a longtemps été raptée par le Front National » (sic)… qui n’a jamais empêché personne de célébrer ses vertus et sa mémoire!

    Soucieux de faire le buzz, Le ministre de l’Economie (aux  ambitions présidentielles) Emmanuel Macron a lui aussi célébré  Jeanne dimanche, lors des fêtes johanniques  à Orléans.  Prétexte à un discours qui,  à travers le portrait qu’il a dressé de l’héroïne nationale, présentait surtout en creux, de manière assez peu subliminale,  les éminentes qualités et la beauté du projet dont il s’estime porteur. Bien sûr note Bruno Gollnisch,  toutes les grandes figures  de l’Histoire de France, les grands symboles   de notre Roman national , de Vercingétorix  à De Gaulle en passant par Jeanne, Henri IV, Louis XIV ou Napoléon ont été  souvent raptés, récupérés, instrumentalisés par des politiciens, des partis,  évoqués dans des  sens et/ou  au profit d’idées ou de conceptions politiques parfois  antagonistes.

    Reste que la Jeanne décrite par M. Macron, homme trop intelligent et trop érudit pour croire vraiment à la fable qu’il a débité hier,  donne  à voir  une Jeanne hors-sol, abstraite, désincarnée, social-démocrate en un mot, la condition selon lui pour  faire de la sainte une figure  « rassembleuse », la « délepéniser. » Aussi s’est-il évertué comme d’autres hommes politiques du sérail  avant lui,  à  enterrer  la sainte  guerrière, menant un combat (spirituel) libérateur,  boutant l’étranger hors de France, combattant pour  la souveraineté retrouvée du Royaume. Dans la bouche de l’ancien de la banque Rothschild, la bergère de Domrémy,  ravalée au rang d’un éléphant socialiste ou d’un aparatchik républicain  (« Il n’y a pas de femme ou d’homme providentiel » a-t-il martelé) annonce  l’asservissement à l’euromondialisme bruxellois, l’immigration choisie et subie. Le ministre de l’Economie s’est ainsi employé à décrire une Jeanne symbole de  « l’esprit de justice et de progrès » (???), d’une   France  » généreuse »   qui  « s’accomplit dans l’Europe »  qui  refuse de « subir »  pour  « peser sur le destin du monde »   qui a  » toujours accueilli l’autre et les plus faibles »… Une Jeanne dont les fils spirituels  seraient donc   à chercher  du côté d’un  Sadiq Khann, d’une  Merkel, d’ un Obama,  d’un Attali ,  d’un  Juppé ...  et d’Emmanuel Macron.

    Ce travestissement, ce négationnisme n’est pas simple rouerie politicienne, mais traduit aussi plus  profondément  un refus du réel, de ce qu’est réellement notre pays, de son génie particulier, de son identité, de sa soif retrouvé de liberté,  qui ne manque pas d’être inquiétant, d’autant qu’il  est partagé par beaucoup de politiciens du calibre de M. Macron rêvant d’un destin élyséen.  Relisons Chateaubriand: « Quand un peuple transformé par le temps, ne peut plus rester ce qu’il a été, le premier symptôme de sa maladie c’est la haine du passé et des vertus de ses pères.  » Tant qu’il restera des vigies, des (é)veilleurs, des sentinelles,  un peuple Français au sein duquel beaucoup  n’attendent  que l’étincelle pour  manifester leur instinct de survie, certes,  tout espoir n’est pas perdu.  Et tout fatalisme nous est étranger.  C’est aussi un des enseignements de la geste johannique.

    http://gollnisch.com/2016/05/09/un-symptome/