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élections - Page 524

  • La Gauche est tellement désespérée qu’elle sait que tout enfant à naître deviendra un opposant

    Extrait du discours que Jacques Bompard n'a pas pu prononcer, sur le projet de loi santé :

    "[...] Vos bons amis des associations idéologiques n’ont d’ailleurs cessé d’insulter les médecins : je pense par exemple à l’Association Pour le Droit à Mourir dans la dignité, dont les pratiques de communication indigne revenaient à l’instrumentalisation perpétuelle de la relation entre le patient et son médecin. Décidément, ce quinquennat aura été marqué par la catastrophe des promesses du candidat Hollande.

    Vos ministères sont malades de l’idéologie et du refus de servir le bien commun, plutôt que d’imposer partout l’intrusion étatique dans les périphéries de la société. Prenons plusieurs exemples frappants : d’abord la chute de notre démographie. Cette année 2015 sera vraisemblablement la moins féconde des 15 dernières années. A force d’attaques contre la famille, il fallait s’y attendre.

    La première des protections contre les maladies et les fragilités c’est la famille. Et les chiffres de la médecine se ressentiront très longtemps des méfaits de votre gouvernement. Ne serait-ce que d’un point de vue fiscal : gel de la revalorisation des prestations familiales, baisse des allocations liées à l’accueil du jeune enfant, modulation des allocations familiales. On a l’impression que la Gauche est tellement désespérée qu’elle sait que tout enfant à naître deviendra automatiquement l’un de ses opposants !

    Le ministère de la santé devient alors tributaire de toutes les dérives idéologiques. Pensons par exemple aux remarques de la Fondation Lejeune sur vos arrêtés concernant le dépistage de la trisomie 21. Nous assistons aujourd’hui à un véritable phénomène de « fichage des fœtus ». Ainsi, ce sont toutes les données concernant les femmes enceintes faisant l’objet d’un dépistage prénatal de la trisomie 21 (85% des femmes enceintes), tous les fœtus dépistés puis diagnostiqués trisomiques 21, et toutes les issues de grossesse, qui sont fichés au niveau national. La constitution de ce fichier est couteuse : en temps, comme en argent, et créer une inertie propice aux pires dérives éthiques.

    La question de la recherche sur l’embryon est centrale et évidemment bâillonnée dans notre pays. Ainsi le 10 juin dernier, le comité de l’INSERM a encore réclamé la libéralisation de la gestion des embryons alors qu’il est censé le réguler ! On y lit une volonté de gestion améliorée des embryons non transférables. Je rappelle que le prix nobel de médecine a été attribué à un chercheur qui propose des solutions alternatives à ces méthodes affligeantes.

    Je note d’ailleurs qu’aucune réforme visant à réduire le nombre d’avortement par an n’est présente dans ce texte. Alors, vous pourrez hurler autant que vous le souhaitez, mais une France qui subit 225 000 avortements est une France blessée, blessée par un drame que personne ne veut prendre à bras le corps ! [...]"

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Retour à deux "blocs" après 2017 : quand Valls et Le Pen sont d'accord

    À l'approche des régionales, Manuel Valls n'exclut plus la thèse d'un rapprochement droite-gauche pour éviter une victoire de Marine Le Pen.

    Après un quinquennat marqué par le tripartisme, un retour à deux blocs ? Manuel Valls et Marine Le Pen partagent ce pronostic stratégique sur l'après-2017 : affrontement des "progressistes" contre les "réactionnaires" pour le premier, de l'"UMPS" contre les "patriotes" pour la seconde. "Avec un FN à ce niveau-là, il peut y avoir des recompositions", estime-t-on dans l'entourage du Premier ministre. "On ne dit pas que c'est ce qu'on souhaite. Mais qu'il faut s'y préparer ou au moins y réfléchir."

    À l'issue du scrutin de décembre, les régions pourraient se répartir entre PS, "Républicains"-UDI et, pour la première fois, FN, concrétisant une tripartition désormais largement reconnue dans l'espace politique en France. Mais ce tripartisme, "on verra combien de temps il durera", a récemment observé Manuel Valls. En 2017, le scrutin majoritaire à deux tours de la présidentielle et des législatives, les deux élections reines de la Ve République, sera un puissant facteur de rebipolarisation.

    "Le message est passé"

    Si Marine Le Pen parvient au second tour de la présidentielle, et y obtient en plus un score élevé, comme le prédisent les sondages, "il est clair qu'aux législatives les choses ne peuvent pas être comme avant", dit-on encore à Matignon. Face à cela, Manuel Valls n'exclut plus la thèse d'un rapprochement droite-gauche. Sa thèse sur les régionales est apparue concrètement cette semaine, en privé d'abord puis assumée publiquement : le Premier ministre n'exclut pas une fusion des listes du PS et des Républicains pour éviter une victoire de Marine Le Pen en Nord-Pas-de-Calais-Picardie.

    Tollé dans son camp. Mais "le message est passé dans les états-majors", juge un proche. Valls distille pourtant depuis plusieurs mois son idée, comme en octobre 2014, défendant "une maison commune des progressistes" - déjà facteur de remous au PS -, ou dans ses discours, avertissant de la montée du FN et décrivant deux blocs, "progressistes" ou "républicains" contre "réactionnaires". Cette "rebipolarisation" éventuelle de la vie politique française fait sans aucun doute le miel de Marine Le Pen. Le discours du FN depuis ses débuts consiste à se poser, avec plus ou moins d'intensité, en seul opposant aux avatars d'un "système" voué aux gémonies, de la "Bande des quatre" à l'"UMPS".

    "Pourquoi pas", répond François Bayrou

    "Merci", a donc simplement lâché le FN dans un communiqué alors que l'ensemble des têtes d'affiche frontistes se réjouissait sur Twitter. Valls, en adoptant sa thèse favorite, "clarifie le débat", juge le parti. Mais stratégiquement, outre Marine Le Pen, les principaux bénéficiaires d'un rapprochement entre centre gauche et centre droit pourraient être ceux qui se trouvent le plus au centre de l'échiquier politique, comme un certain Manuel Valls, qui pourrait ainsi dépasser un PS dont l'aile gauche risque de rechigner à en faire le chef de l'opposition. Avec ces propos, d'ailleurs, Valls écarte l'option stratégique d'une alliance générale à gauche.

    François Bayrou ne s'en plaint pas non plus. Si la fusion des listes n'est "pas réaliste", le maire de Pau a aussi glissé jeudi qu'à "toute personnalité qui est prête à faire bouger les choses" de ce point de vue, il sera "là pour dire pourquoi pas". D'autres au contraire flairent le piège politique, comme le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, qui pourfend le "choix réducteur entre d'un côté le système politique PS-Républicains et de l'autre le FN", qui l'obligerait à se rallier à l'un ou à l'autre. Chez Les Républicains, surtout, des candidats aux régionales aux ténors, à de rares exceptions près, on balaie tout rapprochement pour décembre.

    Quant à l'idée d'une présidentielle 2017 qui se résumerait au second tour à un affrontement entre un bloc centré sur le PS et un bloc autour de Marine Le Pen, c'est naturellement le parti de Nicolas Sarkozy qui aurait le plus à y perdre : "Un duel Hollande-Le Pen ? On explose", s'inquiète un ténor Républicain. "Une partie rejoindrait Le Pen. C'est un scénario catastrophe, il vaut mieux ne pas y penser !"
    source

    Afp via Le Point ::ien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuuZuFpuZphUNOxPZS.shtml

  • Maurice Gendre : Ce que cache l’opération dite de la Droite « hors les murs »

    Source : Agence Info Libre
    La démission de Chauprade n’est qu’une étape supplémentaire dans le projet buissonien de Droite « hors les murs » qui se dessine depuis déjà plusieurs semaines.
    Le démarrage médiatique de cette opération remonte à la sortie du livre de Philippe de Villiers Le moment est venu de dire ce que j’ai vu voire à la sortie de l’ouvrage de Geoffroy Lejeune intitulé Une élection ordinaire
    .

    Et depuis des éléments épars, qu’il faut faire l’effort de recouper, vont tous dans cette direction.
    Robert Ménard s’en fait le héraut dès qu’on lui tend un micro sur l’air bien connu du : « fédérer toutes les bonnes volontés de la droite patriote et populaire ». Henri Guaino, lui, chante les louanges de Marion Maréchal-Le Pen, cette dernière rencontre Patrick Buisson, Nicolas Dupont-Aignan tempère certaines de ses critiques à l’égard de membres du FN susceptibles d’abandonner Marine Le Pen, Villiers félicite Dupont-Aignan pour son parcours et sa permanence doctrinale, Aymeric Chauprade quitte le FN et demande à Villiers de reconsidérer « son abandon définitif de la politique ».
    On peut faire le pari que dans les prochaines semaines des personnages comme Christian Vanneste, Dominique Jamet et des transfuges de la Droite populaire (l’aile droitière de l’UMP) viendront se joindre au cortège.
    Le relais médiatique tout désigné de cette opération Droite « hors les murs » sera évidemment Eric Zemmour.
    Et l’organe officiel du « parti » : Valeurs actuelles.
    On mettra aussi en avant certaines « prises de guerre » venant de la rive gauche du spectre politico-intellectuel, à commencer par Michel Onfray, qui a déjà été approché par plusieurs des personnes précitées.

    Leur programme

    Maintenant le programme probable de cette Droite « hors les murs » :
    – sur le plan économique et social : orientation clairement prolibérale (Guaino et Onfray ne parviendront pas à y faire barrage seuls s’ils s’embarquent dans l’aventure) et campagne ouvertement tournée vers les PME-PMI, les artisans et commerçants.
    – en matière de politique étrangère : compromis avec l’UE (soit on garde carrément l’euro comme monnaie unique, au mieux on demande un retour à la monnaie commune), inclination prorusse (en raison de l’influence de Chauprade, Villiers, et des membres de la « Droite pop »), mais malgré tout tempéré par une prise de distance toute relative avec l’OTAN. En effet, cette Droite « hors les murs » aura pour projet de se mettre tout le grand patronat dans la poche qu’il soit proaméricain (d’où paradoxalement un ton aux accents parfois néoconservateurs, parfaitement emblématique dans les discours de Chauprade depuis plus d’un an) ou russo-compatible. Selon le bon vieux principe : ne mettons pas tous nos œufs dans le même panier.
    – conservatisme assumé sur le plan des mœurs et les questions de société.
    – fermeté affichée en matière d’immigration, reprise en main de la Justice, lutte sans merci contre la délinquance et la criminalité et probablement réforme drastique du Code de la nationalité.

    Une épine dans le pied pour Sarkozy et Marine Le Pen

    La question est : contre qui sera tournée cette tentative de reconfiguration de la Droite ?
    En premier lieu : Nicolas Sarkozy. À l’exception notable de Guaino, les figures de proue de cette Droite « hors les murs » sont tous des opposants affichés de longue date, des amoureux déçus ou des ex-amis désormais en guerre ouverte avec l’ancien locataire de l’Élysée.
    En second lieu : Marine Le Pen. Là aussi, on remarque d’anciens soutiens indéfectibles désormais fâchés à mort avec la présidente du FN, des ennemis de toujours et d’autres doutant de sa loyauté ou de sa capacité à gouverner.
    Cette Droite « hors les murs » reproche notamment au Front National un programme économique jugé trop « étatiste » ou trop « nostalgique » des Trente Glorieuses. Cette Droite « hors les murs » fustige aussi des choix qualifiés de « démagogiques » (en matière de retraite notamment) et « irréalistes » dans la lutte contre la mondialisation néo-libérale.
    Par simple déduction, en sachant à qui cette Droite « hors les murs » risque de coûter très cher (si cette opération ne reste pas lettre morte, ce qui est encore tout à fait possible), on devine aisément à qui elle profitera.
    En clair, si la Droite « hors les murs » n’avait pas surgi dans l’esprit de Patrick Buisson, Cambadélis lui aurait soufflé tendrement à l’oreille.

    Maurice Gendre http://fr.novopress.info/

  • Après un long concubinage, PS et LR vont régulariser...

    Extrait du quotidien Présent :

    6a00d83451619c69e201b7c7ebf6ba970b-320wi.jpg"Ça devait finir par arriver ! Après un long concubinage, ils vont régulariser. C’est Manuel Valls qui l’a annoncé : le temps n’est plus à la complicité, ni même à l’union, mais à la fusion entre le PS et Les Républicains. Pour l’instant, il ne s’agit que de noces nordistes. Afin d’empêcher Marine Le Pen de l’emporter lors des régionales, il faudra donc que les listes socialistes et républicaines fusionnent. Ce qu’il a confié à des journalistes en privé, il l’a répété en public au Sénat. Il a même assuré que « ceux qui écartent aujourd’hui cette hypothèse mentent aux Français : il faudra bien trouver, si cette situation se présente, une solution, le soir du premier tour ».

    Cela signifie d’abord que le plébiscite en faveur de Marine Le Pen est si puissant que le simple retrait de la liste PS ou LR – le fameux « front républicain » – ne suffirait pas à la faire battre. Et ce n’est même pas certain en cas de fusion ! Il faudrait qu’une majorité d’électeurs de gauche votent pour la droite libérale ou l’inverse, ce n’est pas gagné. Ces combines politiciennes, ces traquenards d’états-majors que vomissent les Français ne peuvent empêcher que monte encore la vague en faveur du Front national, au contraire.

    Ce que veut imposer le Premier ministre permet à ceux qui en doutaient encore de se rendre compte que ce qui sépare Les Républicains des socialistes est aussi épais qu’une feuille de papier à cigarette (...) Il se murmure déjà qu’en cas de fusion, selon l’ordre d’arrivée, la tête de liste LR pour le second tour serait Valérie Létard et celle du PS Frédéric Cuvelier.

    De toute façon, Valls ne se soucie guère des états d’âme des uns et des autres. Il voit plus loin que les régionales dans le Nord qui, pour lui, sont déjà perdues, tout comme la présidentielle de 2017. Sur les ruines du PS, il entend bâtir une nouvelle majorité, dont il jette les bases dès maintenant. Il l’a dit : « Marine Le Pen est au second tour, il faut bien être conscient que celui qui sera élu face à elle le sera avec des électeurs de droite et de gauche. » Et de donner en exemple la grande coalition en Allemagne, où conservateurs et sociaux-démocrates gouvernent ensemble (...)"

    Philippe Carhon

  • UNEF : 0,8% des étudiants, pour le plus grand malheur de tous les autres

    A l'heure des élections aux conseils centraux des universités, Julien Gonzalez déplore que le premier syndicat étudiant de France soit aussi peu représentatif, et qu'au lieu de les défendre, il pénalise les étudiants. 
    L'UNEF est sans aucun doute le syndicat étudiant le plus puissant de France. Arrivé en tête des suffrages aux dernières élections du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (CNOUS) et du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER), riche d'un important maillage territorial et d'une force de frappe militante qui n'a rien à envier aux partis politiques traditionnels, l'organisation syndicale - et ses 19 000 adhérents sur….2,4 millions d'étudiants, soit 0,8% du total! - a une influence non négligeable sur notre système politique (Michel Rocard, Jean-Luc Mélenchon, Jack Lang, Benoît Hamon, Harlem Désir, Marie-Georges Buffet, Olivier Besancenot ou encore Manuel Valls et François Hollande sont issus de ses rangs). Solidement ancré dans les paysages médiatique et associatif, sa capacité de mobilisation n'est plus à démontrer. 
    Se définissant comme un syndicat «indépendant» (sic) regroupant des individus «quelles que soient les opinions politiques» (re-sic), l'UNEF est une sorte d'expression paroxystique du naufrage d'un «certain esprit de gauche» politique et sociétal. Finkielkraut parlerait «d'idées démocratiques devenues folles». Inévitablement armé de la rhétorique du bien, ses combats ainsi présentés - pour «l'égalité» ou la «démocratisation de l'université» par exemple - ne laissent aucune place à l'alternative ; l'autre côté est celui des salauds. La supercherie a assez duré, car si le projet de l'UNEF ferait sourire en ne demeurant qu'une vague abstraction, sa mise en pratique fait office de joyeux suicide collectif
    Quand le misérabilisme remplace l'émancipation: de la méritocratie à la médiocratie 
    Oui, il s'agit bien d'une mort lente pour nos jeunes générations, symbolisée par l'opposition aveugle à tout principe de sélection à l'université initiée par le combat contre la loi Devaquet de 1986 et grand classique de nos apprentis révolutionnaires (Devaquet 1992, gouvernement De Villepin 2006, Pécresse 2007 notamment). Une course effrénée à des droits toujours plus grands, une absence de compréhension des enjeux ; le droit à l'éducation de la déclaration universelle de 1948 fait place à «un droit au diplôme» absurde et néfaste. L'idée d'émancipation est morte, le misérabilisme est roi. 
    L'enseignement supérieur est devenu un système où il ne s'agit plus tant d'apprendre que d'être certifié comme ayant appris. 
    Marie Duru-Bellat 
    Le reste s'enchaîne et s'enraye ; les «80% d'une classe d'âge au baccalauréat» de Chevènement hier, les «60% de diplômés de l'enseignement supérieur» de Hollande aujourd'hui. Le pendant de la promesse du bonheur pour tous et sans effort est l'inévitable abaissement du niveau d'exigence pour atteindre des objectifs quantitatifs déments, donnant jour à un système «où il ne s'agit plus tant d'apprendre que d'être certifié comme ayant appris» comme le dit si justement la sociologue Marie Duru-Bellat. La société de l'image et de l'hyper-communication appliquée à l'enseignement supérieur, les universités et écoles dans le rôle des agences, les diplômes dans celui des publicités, les étudiants en produits à valoriser sur le marché du travail. 
    Un égalitarisme décérébré…au grand dam des plus défavorisés 
    Le marché du travail, parlons-en. En 2014, près de 140 000 masters 2 distribués contre environ 38 000 recrutements de cadres juniors. Que faire du différentiel de plus de 100 000? Donnez-leur un travail bien rémunéré répondrait sans doute l'UNEF! Malheureusement, il n'y que trois choix possibles pour les 100 000: prendre le temps de chercher un emploi à la hauteur de leur niveau de qualification - 28% des titulaires d'un master 2 et plus de 2014 sont toujours au chômage un an après et 10% recherchent un nouveau travail! -, émigrer dans un autre pays ou occuper un emploi de niveau bac +3 voire bac +2. Dans ce dernier cas de figure, les déclassements des titulaires d'un M2 (près de 30%) se répercutent sur l'ensemble de la chaîne et affaiblissent d'autant la situation des non et/ou moins diplômés. Les conséquences étant cumulatives, les déclassés doivent en outre composer avec un implacable tassement général des salaires ; le prix d'un bien ou service se définissant par le rapport entre l'offre et la demande et la demande de travail (postes à pourvoir) étant infiniment inférieure à l'offre (jeunes diplômés recherchant un emploi), le prix sur le marché (le niveau du salaire) chute. Les militants du premier syndicat étudiant auraient-ils séchés leurs cours d'économie? 
    Enfin, le diplôme restant très inéquitablement réparti entre les différents groupes sociaux - parmi les enfants de cadres ou de professions intermédiaires âgés de 20 à 24 ans, on trouve deux fois plus d'étudiants que parmi les enfants d'ouvriers - ce sont les catégories les moins favorisées qui, in fine, paient les pots cassés de l'humanisme bêlant made in UNEF. 
    Défendre l'accès à la culture et l'élévation des consciences mais plaider pour un affaissement du niveau d'exigence dans le contrôle des connaissances (incarné par le combat contre l'instauration de notes éliminatoires), se plaindre des excès liés à l'embauche de stagiaires dans les entreprises mais favoriser les conditions d'un développement exponentiel du nombre d'étudiants recherchant un stage, se réclamer du parti des opprimés mais porter une politique précarisant les plus faibles: voilà non pas des contradictions, mais l'expression d'une profonde schizophrénie
    En attendant la psychanalyse, 99,2% des étudiants trinquent.

  • 50 millions d'euros libyens pour Sarkozy ?

    Lu ici :

    "Un expert reconnu dans le monde entier pour ses compétences vient de conclure à l'authenticité d'un document explosif révélé en avril 2012 par nos confrères de Mediapart. Quelques semaines avant l'élection présidentielle, le site d'information en ligne avait publié une note issue des archives libyennes, signée de la main de Moussa Koussa, l'ancien chef des services secrets extérieurs libyens. Daté de 2006, ce document "évoquait le déblocage par le régime de Tripoli d'une somme de 50 millions d'euros en faveur de Nicolas Sarkozy à l'occasion de la campagne présidentielle de 2007", explique Mediapart. La missive était adressée à Bachir Saleh, le directeur de cabinet du général Kadhafi, qui vit aujourd'hui en Afrique-du-sud.

    Un "faux grossier", avait rétorqué Nicolas Sarkozy, avant de déposer plainte pour "faux et usage de faux". Deux ans et demi plus tard, il semblerait que l'information judiciaire confiée aux juges d'instruction René Cros et Emmanuelle Legrand ait fait un grand pas. Dans un document de 66 pages une nouvelle fois publié par Mediapart, Roger Cozien, expert en informatique, écrit ainsi : "L'ensemble de ces résultats milite très fortement en faveur d'un document physique ayant réellement existé et qui aurait été numérisé, afin de produire une image numérique primaire." Le spécialiste ajoute : "La très grande cohérence entre l'examen et l'intuition visuelle et sémiotique, d'un côté, et les résultats de l'analyse multi-spectrale, de l'autre, nous incite à privilégier l'option d'un document authentique ayant existé sur support physique."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Bartolone en berne dans les sondages : c’est qui l’abruti ?

    Avec 22 % des voix au premier tout, il est talonné par le candidat du Front national.

    Bon ! L’affaire est entendue ! Claude Bartolone, l’actuel président de l’Assemblée nationale, rêve d’un destin régional. Normal, le principe de Peter s’applique, là, dans toute sa rigueur : « tout individu tend à s’élever jusqu’à atteindre son niveau d’incompétence ». Donc, monsieur Bartolone se « peterise ».

    Ses dernières responsabilités « de terrain » – président du département de Seine-Saint-Denis de 2008 à 2012 – ont été caractérisées, selon la Cour régionale des comptes, par une gestion incertaine, dispendieuse, opaque, empreinte de favoritisme, voire pénalement répréhensible. Le parquet de Bobigny, impressionné par ce tir groupé et flairant emplois fictifs et détournements de fonds publics, a ouvert une enquête contre X.

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  • Pourquoi l'union des droites de conviction est-elle si difficile à réaliser ?

    Liste dissidente en PACA menée par Jacques Bompard, Nicolas Dupont-Aignan qui s'accroche et rêve d'un destin national, quelques personnalités perdues au sein des Républicains qui peinent à peser (PCD, Sens commun) et un FN en pleine ascension qui se écarte des personnalités de conviction (Jean-Marie Le Pen, Aymeric Chauprade, Paul Marie Couteaux, Bruno Gollnisch...) au profit de la nouvelle garde moderniste menée par Florian Philippot. Il n'en fallait pas moins pour que les rumeurs d'un retour politique de Philippe de Villiers n'émeuve la toile. Voici quelques analyses intéressantes :

    "Cette nouvelle donne correspond aussi à la montée en puissance dans l’électorat des idées de droite, et d’une droite de conviction, sur de nombreux sujets : famille, identité, culture, sécurité. Or la droite connaît une situation très paradoxale : elle est en train de gagner la bataille des idées, aussi bien dans le peuple que chez les intellectuels les plus honnêtes et les plus lucides, et d’atteindre des niveaux historiques (55-60 %) mais elle est divisée en deux blocs incapables de concrétiser cette victoire idéologique (...) Son électorat, majoritaire à 60 %, ne se reconnaît vraiment dans aucun des deux blocs. Déficit de convictions et de ligne claire chez LR, manque de crédibilité économique au FN. Mieux qu’une union des deux blocs, c’est à une refondation de la droite qu’il aspire. Plusieurs signes révèlent ce malaise et cette aspiration à une union-refondation des droites : affaire Morano, démissions dans l’un ou l’autre bloc, comme celle de M. Chauprade, popularité de personnalités d’ouverture entre les deux camps, comme Marion Maréchal-Le Pen ou MM. Guaino, Ménard, De Villiers et Dupont-Aignan.

    La conséquence de cette situation, c’est que chacun des deux blocs se heurte à un plafond de verre de 28-30 %, ce qui risque de priver l’électorat de droite d’une juste représentation (...) Pour que le parti de Mme Le Pen réussisse cette union des droites à son profit, il va lui falloir gagner encore en crédibilité et accélérer l’ouverture en direction, non de la gauche, mais de tous les patriotes de droite. Le départ de M. Chauprade n’en est pas un bon signe." (Pascal Célérier)

    "Ses reproches [Aymeric Chauprade] plus larges à l’endroit de Marine Le Pen et son ralliement à la figure de Philippe de Villiers, sont plus intéressants, car ils illustrent l’ébullition qui règne actuellement au sein de ce que l’on peut appeler la France enracinée, par opposition à la France mondialisée, cette France enracinée dont les contours s’étendent des électeurs Front national à l’extrême pointe conservatrice des Républicains en passant par le parti de Nicolas Dupont-Aignan.

    Cette France, mêmes ses adversaires s’accordent à le dire, progresse chaque jour sur le terrain des idées. Il n’est pas évident, pourtant, qu’elle soit victorieuse in fine sur le terrain électoral, chacune de ses composantes étant en proie à des tentations mortifères (...) Tentation, pour le Front national, dénoncée par Aymeric Chauprade, de dédiabolisation, avec son corollaire, la séduction – que l’on croit – irrésistible : édulcoration du discours et mise sur la touche au moment où il y aurait enfin, non plus des coups, mais des sièges à prendre, de militants historiques ayant tracté dans le désert durant des années, pour laisser la place à quelques inconnus réputés plus « sexys » et médiatiquement corrects. Et tout cela sans ménagement, peu importe si cela gronde dans les rangs et si des portes claquent, parce qu’on se croit tout-puissant (...)On se permet de snober LMPT – qui, il est vrai, n’a pas toujours été élégante avec le FN – parce qu’on la pense négligeable. Grave erreur. On a toujours besoin de plus petit que soi, disait La Fontaine. Que Philippe de Villiers, poussé par ce joli monde courroucé, se présente aux présidentielles, et il manquera les petits pour cents fatidiques permettant de franchir le deuxième tour (...) L’exemple Chauprade le montre, la France enracinée est dispersée façon puzzle. Celui qui saura la rassembler, bon gré mal gré, en épousant tous ses contours, pourra, lui seul, la faire gagner." (Gabrielle Cluzel)

    Et enfin cet extrait du dernier numéro de Valeurs Actuelles consacré au phénomène Philippe de Villiers :

    "(...) C'est donc la présidente du FN qui aurait, à priori, le plus à pâtir d'un retour de Villiers. Mais c'est elle aussi, en cas d'appel de ce dernier à la soutenir, qui aurait le plus à gagner de son ralliement pour 2017. Le héraut de la "France éternelle" et des "valeurs traditionnelles" réalise en effet ses meilleurs scores là où Marine Le Pen séduit le moins : catholiques pratiquants (46% souhaitent son retour) et retraités (28% chez les plus de 65 ans). Deux électorats complémentaires mais qui, sur le plan des idées, se rejoignent sur l'essentiel (identité, immigration, Europe...): de quoi, s'ils se conjuguaient, donner des sueurs froides à leurs concurrents..."

    Accéder au pouvoir sans faire d'alliances étant peu réaliste, la balle semble désormais dans le camp de Marine Le Pen...à condition qu'elle soit bien conseillée.

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Une opposition fondamentale

    Les dirigeants européens et africains se réunissaient hier et aujourd’hui à Malte, lors du sommet de La Valette, pour tenter de trouver des solutions concrètes afin de limiter l’invasion migratoire de l’Europe; un conseil informel des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE est prévu jeudi sur le même thème; il se focalisera sur les moyens de convaincre la Turquie de ne pas nous envoyer les centaines de milliers d’immigrés qui transitent sur son sol. Les médias ont révélé ces dernières heures que le dénommé Hakim Marnissi, 25 ans, de nationalité Française, en lien avec l’Etat islamique, avait été interpellé le 29 octobre à Toulon par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en tentant de se procurer des armes pour assassiner des militaires de la base navale. En juillet dernier, juste avant notre fête nationale, trois autres fous d’Allah, dont un matelot qui avait été renvoyé de la marine nationale, avaient été interceptés avant de mettre leur projet à exécution : l’attaque du Centre national d’entraînement commando de l’armée de terre près de Collioure (Pyrénées-Orientales) et la décapitation d’un officier. Mais ces menaces là, sans même parler de la conjoncture économique et sociale, semblent moins importantes aux yeux du Premier ministre que son avenir politique et celui de son parti, à en juger par le caractère obsessionnel de sa lutte contre le FN. Autre certitude, autre question aussi: pourquoi la perspective, l’hypothèse d’une alternance nationale en France est elle si insupportable pour nos élites ?

    Les médias relayent assez bien l’embarras de Manuel Valls et la polémique actuelle qui agite les frères ennemis des états-majors de l’RPS : le Premier ministre étudie un projet de fusion des listes PS et Les Républicains lors du second tour des régionales « pour faire barrage au FN. »

    Sont principalement dans le collimateur les régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Paca, mais aussi Languedoc-Roussillon (la liste FN conduite par Louis Aliot est annoncée en tête au premier tour) et ALCA (Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne). L’Obs rappelait d’ailleurs que «le Grand Est est la seule région où le FN a virtuellement passé la barre des 30% en mars dernier (30,7% au premier tour). Et de ces trois grandes régions, elle est celle où le parti a le plus progressé entre les européennes et les départementales (+1,1 point) .»

    L’hypothèse d’une victoire de Florian Philippot « à laquelle les cadres du parti frontiste se surprennent à rêver au vu des récents sondages » est « plausible », « dans une des régions les plus à droite de France.» Il est incidemment rappelé que déjà, « au premier tour de la présidentielle de 1988, Jean-Marie Le Pen (était arrivé) devant Jacques Chirac en Moselle et dans le Haut-Rhin », « le vote FN a trouvé un terreau fertile en Alsace dès les années 1980 »… et progresse fortement ailleurs.

    Une progression, un enracinement du vote FN affirmait dans Le Figaro le 9 novembre l’universitaire Alexandre Dézé, codirigeant de l’ouvrage « Les Faux-semblants du Front National », qu’il doit aussi au fait qu’il ne renie pas son corpus programmatique. « Sa principale ressource en politique, c’est sa radicalité. Comme l’affirme Jean-Marie Le Pen: Un Front National gentil, ça n’intéresse personne ». Aussi le FN « continue de camper sur ses fondamentaux » (« rejet du «système », « préférence nationale », « défense de la nation », « critique de l’Union européenne », « rejet de l’immigration massive», dénonciation de l’«insécurité» comme «fléau humain et économique», «anti-mondialisme»,« restauration de la souveraineté populaire »…).

    « Le fait que le FN accorde de l’attention au social n’est par ailleurs pas nouveau » souligne le chercheur. « La rupture avec les orientations néo-libérales du parti s’est faite au début des années 1990, dans le but de capter un électorat plus populaire». «L’électorat du FN est devenu interclassiste au début des années 2000. Il n’y a plus de catégories de la population qui ne soient touchées par le vote FN, même si elles le sont dans des proportions variables (…). Cette diversité existait donc avant que Marine Le Pen ne soit élue à la présidence du FN. Globalement, le profil de l’électeur frontiste n’a pas beaucoup évolué au cours de ces dernières années (…), le FN progresse surtout dans ses bastions. Il s’est certes ruralisé, mais ce phénomène était déjà à l’œuvre avant l’arrivée de Marine Le Pen, même s’il s’est accentué.»

    « L’électorat frontiste comporte un nombre toujours croissant d’ouvriers mais qui, pour la majorité d’entre eux, proviennent de la droite de l’échiquier politique, et non de la gauche. Les anciens ouvriers de gauche se sont plutôt réfugiés dans l’abstention ou n’ont pas changé de vote. De même, les Français de confession musulmane restent très réfractaires au vote FN… ».

    Le site de BFM souligne quant à lui qu’au vu de cette situation de poussée de l’opposition patriotique aux régionales, « la fusion des listes PS et Les Républicains dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie pour empêcher Marine Le Pen de l’emporter », est une « hypothèse, étudiée sérieusement par les équipes de Matignon ». Elle «serait un pas supplémentaire comparé à ce que représente le front républicain, prôné par la gauche et refusé par la droite mais régulièrement mis en avant quand le FN est en mesure de s’imposer dans un scrutin.»

    « Le Monde estime que Manuel Valls sait pertinemment que cette fusion ne suscitera jamais l’adhésion de tous », François Hollande y est notamment « totalement opposé, assure Europe 1 car une telle coalition reviendrait à alimenter l’UMPS, tant décrié par le FN ». Mais « le Premier ministre souhaite pouvoir dire, que lui, a tout tenté face au FN.»

    « Si la gauche se retire, il n’est pas sûr que la droite l’emporte, c’est la double peine: Le Pen gagne, la gauche ne siège plus, argumente un conseiller de Manuel Valls dans les colonnes du Monde. Mais dans le Nord tout le monde ne voit pas cette idée d’un bon oeil, à commencer par Pierre de Saintignon, la tête de liste PS qui tient à garder ses distances avec le gouvernement après avoir décliné la venue d’Emmanuel Macron en meeting sur ses terres. »

    «J’en ai assez, que Manuel Valls fasse son travail de Premier ministre, a-t-il expliqué à RMC. Chez Valls, ils veulent qu’on perde cette région. Il n’est pas question de s’allier avec la droite ou de disparaître du conseil régional, dénonce un membre de son équipe dans Libération. « C’est une très bonne idée, on voudrait faire gagner le FN qu’on ne s’y prendrait pas autrement, a commenté (…) Martine Aubry sur Europe 1. »

    «Du côté des Républicains, on est sur la même logique. Valls ne se rend pas compte que ça nous coûte des voix à nous, et qu’il tire une balle dans le genou de son candidat. (…) En parler maintenant, c’est ouvrir un boulevard à Marine Le Pen, regrette-t-on dans le camp du candidat Les Républicains Xavier Bertrand.» Certes, « selon Libération, l’entourage du Premier ministre le dit agacé par ces fuites sur ses projets alors qu’il n’avait pas prévu de les exprimer avant le soir du premier tour.»

    Nous verrons si les consignes donnés par les officines antinationales, qui sans surprise, recoupent les obsessions de M. Valls, seront suivies par le membre de la secte du Grand orient à laquelle appartient Xavier Bertrand et qui reproche simplement à M. Valls d’avoir parlé trop tôt…

    Dans le JDD le 25 octobre dernier, nous y faisions allusion, le «grand maître» du Grand Orient, Daniel Keller, initié comme M. Valls dans une loge violemment anticatholique constate Bruno Gollnisch, «Vérité Ni dieu Ni maître», avait appelé à la mobilisation de toutes les obédiences contre l’opposition nationale.

    Le grand sachem Keller invitait les partis euromondialistes à se désister en cas de triangulaire lors des élections régionales ; « En ce qui concerne les élections à venir, le désistement républicain est, selon moi, le minimum à faire. Il faut éviter au maximum des triangulaires au second tour des régionales. Le désistement, ce n’est pas une magouille. C’est accepter de sacrifier ses propres couleurs pour l’intérêt général » (sic). Qu’ajouter de plus après ce trait d’humour (?)…

    http://gollnisch.com/2015/11/12/une-opposition-fondamentale/