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élections - Page 528

  • Marine refuse la mascarade de France 2

     (Présent 8468)

    Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Cambadélis ont donc obtenu ce qu’ils exigeaient : que Marine Le Pen fût empêchée de s’exprimer jeudi soir dans l’émission « Des paroles et des actes », ce qui n’a pu réussir que grâce à la servilité de France 2 à leur égard.
    Que la chaîne publique et ses journalistes ne viennent plus nous parler de leur indépendance, eux qui cèdent à la pression de deux partis sur le déclin à la première sommation !
    8468 Present

    L’émission était préparée depuis plusieurs semaines, la présidente du Front national était d’accord sur ses interlocuteurs et laissait à Pujadas le choix des thèmes et voilà que, deux jours avant, Cambadélis et Sarkozy se réveillent ! Sous prétexte que nous sommes à quelques jours de l’ouverture de la campagne officielle des Régionales, ils réclament que les adversaires de Marine Le Pen dans le Nord, puissent être présents (pas tous, les leurs seulement, Bertrand et Saintignon !).
    Pujadas hésite un instant puis se couche lamentablement.
    Dans la nuit de mercredi à jeudi, il informe Marine Le Pen qu’il a ajouté un débat supplémentaire avec ses rivaux nordistes – dans un souci d’« apaisement » (sic). Elle est priée de se soumettre. Cette muflerie est sans précédent, jamais aucun autre invité politique n’a été traité avec tant de désinvolture et d’arrogance.

    Marine Le Pen a donc refusé de participer à ce qu’elle appelle justement une « mascarade ».
    Cambadélis qui voulait l’interdire de parole a maintenant le culot de prétendre qu’elle « refuse le débat » ! Ce débat devait avoir lieu avec des seconds couteaux.
    Pour la droite, Jean-Christophe Lagarde, pour la gauche, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement ; chacun sait que, lorsque les « ténors » ne veulent pas y aller, on envoie les porte-parole au feu.

    Auparavant, France 2 avait sollicité des personnalités appartenant aux Républicains : ils se sont tous récusés, sous des prétextes divers ! Nathalie Kosciusko-Morizet, auteur de Le Front antinational, répond qu’elle se consacre aux questions économiques, le vice-président de LR, Laurent Wauquiez a une réunion électorale ce soir-là, tout comme François Baroin, Christian Estrosi n’est pas disponible non plus, il doit ferrailler avec la nièce, explique-t-il, Hortefeux, voudrait bien, mais ce n’est pas de chance, il sera à Madrid, etc.
    Qui donc se défile ?

    Comme symbole vivant de l’UMP-PS il y avait la photo de François Hollande et Nicolas Sarkozy posant ensemble à la « une » de Paris Match, en campagne pour le oui à la Constitution européenne.
    Il faudra désormais y ajouter la démarche commune du même Sarkozy et de Cambadélis pour bâillonner Marine Le Pen. Le premier a expliqué qu’il s’agissait là d’un « acte de solidarité entre partis républicains ». Rappelons que lors des attentats de janvier le même Sarkozy avait refusé de prendre au téléphone le premier secrétaire du PS sous prétexte que « ce n’était pas de son niveau ». Nous étions à l’heure de « l’union nationale » contre le terrorisme, l’ex-président ne la conçoit donc que contre Marine Le Pen. On voit qu’il peut toujours se surpasser dans la médiocrité satisfaite.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/

  • Les succès prévisibles du FN seront la conséquence d'une politique qui échoue

    Philippe Bilger offre une analyse sans concession de la situation politique actuelle. Extraits :

    "(...) Le pouvoir me fait penser à un avocat qui, en cour d'assises, perdrait tous ses procès mais s'obstinerait à n'incriminer que les jurés pour expliquer ses déconvenues systématiques sans jamais s'interroger sur sa propre responsabilité, voire son incompétence de plaideur. Il est symptomatique, en effet, de les entendre, président de la République, Premier ministre, ministres, président de l'Assemblée nationale, Premier secrétaire du PS, constater, s'émouvoir, dénoncer, faire peur, s'indigner, faire la morale mais jamais se questionner, se mettre en cause, débattre de leur politique, l'analyser pour chercher en elle, qui sait?, les causes de l'implacable, mais non inéluctable, montée du FN.

    Il y a comme une amère volupté, pour ce pouvoir, à nous décrire ce qui nous attend et ce dont il est, pourtant, le principal, voire l'exclusif maître d'œuvre ou d'inaction. Comme si prédire le désastre lui permettait de faire croire que nécessairement il ne pourrait pas y être impliqué (...)

    Mais c'est la gauche qui n'a cessé de se poser en instructeur éthique à l'égard d'un adversaire qui l'a trop longtemps accepté. Et c'est la gauche qui, depuis 2012, contemple ce phénomène qui la dépasse et qui conduit une part importante des citoyens non seulement à la rejeter mais à mettre son espérance dans un parti dont l'opposition violente et sans concession lui fait du bien.

    C'est donc que le FN n'a pas surgi de nulle part et qu'il ne s'est pas accru par magie comme une sorte d'objet partisan atypique. Son ampleur d'aujourd'hui et ses succès prévisibles de demain sont et seront la conséquence directe d'une politique sociale et économique qui échoue, d'une politique pénale calamiteuse oublieuse du peuple français et, plus généralement, de l'indifférence que manifeste l'Etat à l'égard de ces France sacrifiées au sein de la France abstraite vantée par les discours (...)

    Il y a une forme d'impudence à culpabiliser, sur le ton du deuil démocratique, les citoyens qui s'égareraient, à déplorer les avancées du FN mais de demeurer à l'abri de toute critique dans le contentement socialiste de soi et la bonne conscience d'un pouvoir qui ne saurait fauter ni mal agir puisque, de gauche, il est forcément irréprochable.Pourtant le FN progresse à cause de lui (...)

    La lamentable politique pénale de Christiane Taubira [maintenue] contre l'évidence démocratique ? (...) Je suggère encore un effort à François Hollande: il serait courageux de sa part de s'imputer toute la responsabilité. Que les populismes montent partout ne l'exonère nullement. L'impuissance ne sera jamais une circonstance atténuante en politique. Ce pouvoir, pour l'instant et face au FN, est vigilant mais les yeux fermés et les mains vides."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Des paroles, des actes et une comédie

    Si les producteurs de DPDA avaient décidé d’inviter la présidente du FN, c’était parce qu’ils étaient assurés de faire de l’audience.

    Essayons d’y voir clair dans la petite comédie fertile en rebondissements et riche d’arrière-pensées qui s’est jouée toute la journée d’avant-hier entre la direction de France 2, les responsables de l’émission Des paroles et des actes, Nicolas Sarkozy, Jean-Christophe Cambadélis, Marine Le Pen, plus un certain nombre d’intervenants extérieurs qui ne se sont peut-être pas tous manifestés publiquement. Le spectacle, très réussi, a tenu en haleine un large public jusqu’au coup de théâtre final qui a aussitôt entraîné le baisser du rideau.

    Premier point, à ne pas perdre de vue. L’actuel président de la République et son prédécesseur, candidats non encore officiellement déclarés mais dont personne, à commencer par eux, ne doute qu’ils s’affronteront de nouveau en 2017, s’ils le peuvent, développent deux stratégies parallèles pour le premier tour, et convergentes pour le second, à ce détail près, évidemment, que chacun des deux se voit y accéder et souhaite l’élimination de son rival.

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  • Dominique Reynié (LR) inéligible ?

    RUne lettre rédigée par le sénateur de l'Hérault, Jean-Pierre Grand, accuse Dominique Reynié de n'être pas vraiment domicilié dans la région et de n'avoir pas fait les démarches d'inscription sur les listes électorales à la date du 1er janvier 2015, comme l'exige l'article L339 du code électoral. Une situation qui pourrait torpiller sa candidature pour des raisons juridiques à quelques semaines du scrutin.

    Les justifications qu'il a apportées ont aggravé sa situation. Dominique Reynié a d'abord justifié par une série de documents, de sa domiciliation : il est inscrit sur les listes électorales, l'adresse d'Onet-le-Château figure sur sa carte d'identité, il dispose d'un numéro de téléphone et de plusieurs autres pièces. Il dispose d'un bail locatif et est inscrit sur les listes des impôts. Mais un examen attentif des justificatifs renforce les doutes. Le bail portant sur un appartement que Dominique Reynié affirmait louer «depuis toujours», est une chambre individuelle au domicile de sa mère, et qui ne serait louée que depuis le 1er mars 2015, ce qui pose en effet un véritable risque juridique. Ce bail a donc été signé postérieurement à la date limite d'inscription sur les fichiers fiscaux fixée au 1er janvier 2015 par le code électoral. Or ce dernier exige qu'un candidat tête de liste aux élections régionales puisse justifier d'une attache fiscale dans le département, le bail aurait donc dû être signé bien avant mars 2015. Le Conseil d'État précise clairement que le bail doit être enregistré à une «date certaine» pour pouvoir être enregistré par la recette des impôts.

    Par ailleurs cette chambre aveyronnaise s'apparente à un bail de complaisance, dans la mesure où le domicile permanent de Dominique Reynié est de notoriété publique parisien. Il paye ses impôts sur le revenu à Paris et exerce son métier dans le 7eme arrondissement de la capitale. Il semble donc improbable qu'il puisse fonder juridiquement sa domiciliation chez sa mère en cas de contestation. 

    Rappelons que Dominique Reynié est un acteur de la dérive vers la gauche de l'UMP, notamment au sein de la Fondation pour l'Innovation Politique. On se souvient que ce "think tank" chiraquien a apporté dès 2005 son soutien aumariage homosexuel : Dominique Reynié avait eu une place centrale dans cette "ouverture" vers les mouvements homophiles les plus extrémistes, dont Act-Up,notamment lors d'un colloque de décembre 2004. Hostile à la Droite Populaire (une "insulte à l'intelligence"), en 2010il estimait que la France manque d'immigrés.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les identitaires en tête des sondages pour les Législatives de samedi en Pologne

    Beata Szydlo, conduit la liste du parti conservateur identitaire de Pologne, Droit & Justice, en tête des sondages des Législatives qui auront lieu samedi prochain 25 octobre.

    La Pologne a une population homogène slave de souche, à la peau blanche et en très grande majorité catholique, ce qui hérissait sérieusement Arte jeudi, qui a consacré un reportage sur les élections polonaises. Selon le commentateur si la Pologne a un comportement aussi obscurantiste c’est la faute à l’URSS qui a maintenu ses populations repliées sur elles-mêmes et fermées au monde. Arte déplorait que le pays ne comporte que 2,5% d’étrangers et encore, souvent d’origine européenne, ce qui lui semblait être le comble du scandale.

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  • «Des paroles et des actes»: la droite se débat dans le piège du FN

    L'offensive conjointe de Jean-Christophe Cambadélis et de Nicolas Sarkozy contre la participation de Marine Le Pen à l'émission politique de France 2, avant son annulation, a provoqué des critiques chez les Républicains.

    L'offensive conjointe de Nicolas Sarkozy et de Jean-Christophe Cambadélis contre le traitement réservé à Marine Le Pen par France 2, avant même l'annulation de l'émission Des paroles et des actes, a semé l'incompréhension à droite. Le président des Républicains avait appelé le premier secrétaire du PS mercredi pour répondre de vive voix à sa lettre. Cambadélis lui écrivait notamment que l'invitation de la chaîne publique à la patronne du FN introduisait «une distorsion dans l'équité médiatique, qui plus est au profit de l'extrême droite». Le numéro un du PS a été «très surpris», rapporte son entourage, que Sarkozy prenne son téléphone et encore plus qu'il approuve sa démarche. En mai, l'ex-chef de l'État disait de lui dans une interview au Figaro «un dirigeant du PS dont j'ai oublié le nom…».

    Les deux hommes ont pris soin de saisir séparément le CSA, mais cette précaution n'a pas suffi à désarmer les critiques chez les Républicains. «Je ne commente jamais les choix des journalistes, nous a affirmé Bruno Le Maire. Ayons des propositions fortes et répondons aux préoccupations des Français, mais ne laissons pas croire que nous voulons empêcher Marine Le Pen de parler!» 

    «(Marine) Le Pen remercie les Républicains et les socialistes d'avoir assuré la promotion de l'émission de ce soir… et France 2 pour sa complaisance», a tweeté jeudi Lionnel Luca. «Cette réaction conjointe est débile, se désole le député LR des Alpes-Maritimes. On accrédite la thèse FN de la collusion entre les socialistes et Les Républicains et on fait de Marine Le Pen une martyre. C'est comme si on s'ingéniait à lui distribuer toutes les bonnes cartes.»

    Luca considère cependant que France 2 n'est pas exempte de reproches. Selon lui, la chaîne «crédibilise Marine Le Pen comme seule opposante». «Moi, je combats le FN, mais je trouve totalement normal qu'elle soit invitée à ce genre d'émission», rétorque Thierry Mariani, d'accord en revanche avec Lionnel Luca, son collègue de la Droite populaire, pour juger «maladroites» les démarches «de nature à renforcer l'idée que le débat politique français se réduit à “tous contre Le Pen”».

    Pour Éric Ciotti, l'affaire est d'autant plus malencontreuse qu'elle intervient dans un contexte favorable au Front national. «Entre les flux non contrôlés de migrants, les atteintes à l'autorité de l'État, que ce soit à Air France ou à Moirans, qui restent sans réponse, tout est de nature à nourrir chez les Français un sentiment de colère qui profite au FN», se désole le député des Alpes-Maritimes.

    Judith Waintraub

    source : Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuuVVApyApIMgneYNR.shtml

  • Changement d'époque

    La France risque fort de vivre, jusqu'aux élections présidentielles et législatives de 2017, deux années franchement décisives. Cette hypothèse comme tout pronostic peut sans doute se trouver contrariée par divers facteurs. Il ne faudrait alors pas parler de stabilisation mais d'enlisement.

    Parmi les scénarios les plus déprimants de 2017 on doit mentionner en effet, non plus seulement le match retour du second tour de 2012, entre les deux mêmes présidentiables, mais l'éventualité rationnelle, d'une reconstitution dès le premier tour des cinq mêmes candidats. Ce petit cauchemar pourrait alors annoncer une catastrophe plus grande. Le blocage institutionnel renforcerait de la sorte le discrédit attaché à l'offre politicienne.

    Avec son slogan nouveau, pardon : son "élément de langage", mortifère d'apaisement, notre président Pommade ne guérira rien, il ne fera que calmer de façon très provisoire l'aiguillon de protestation qui darde dans tous les secteurs de l'opinion française, et particulièrement parmi les classes moyennes, cette épine dorsale de la nation que l'on rançonne fiscalement chaque année encore plus et ceci depuis 50 ans.

    Au moment où cette nouvelle chronique apparaît le calendrier parlementaire a d'ailleurs entamé son illusoire débat fiscaliste englobant les deux budgets, celui de l'État et celui de la sécurité sociale. Encore plus falsifié, celui-ci prétend, depuis la réforme constitutionnelle Juppé de 1996, retracer l'activité comptable d'une organisation juridiquement non définie. Presque personne ne suit ces marathons institutionnels et les médias ne les évoquent que pour présenter l'affaire comme bouclée.

    Or, le scandale tient précisément au double discours. On parle d'économies budgétaires, comme si c'était vrai, alors même que l'on présente par ailleurs pour fatale une hausse de 2,5 % par an de la dépense publique. On avoue déplorer en même temps la fin de l'inflation qui permettait de tout maquiller.

    Mais l'écœurement légitime du public présente ceci de particulier dans la France actuelle qu'il amène nos compatriotes à rejeter l'ensemble de la classe politique, la droite comme la gauche.

    Il ne faut pas dire que cette tendance touche, sous cette forme, et avec cette intensité toute l'Europe. Dans la plupart des pays voisins, il existe certes une protestation que l'on prétend pouvoir qualifier de "populiste". Visant les excès de l'immigration, telle qu'elle est imposée à des populations qui n'en veulent pas, elle se voit souvent condamnée par les principaux partis.

    C'est à l'écrivain Renaud Camus, que l'on doit l'expression de "grand remplacement". Elle fait mouche. La formule se révèle aussi heureuse du point de vue littéraire que l'objet qu'elle décrit se profile de façon plus préoccupante.

    Le stupéfiant revirement de Mme Merkel marque, lui aussi, de ce point de vue, le changement d'époque.

    L'actuelle chancelière avait su dire, en 2010, non au multiculturalisme et au communautarisme.(1)⇓

    Elle méritait à ce titre, et à quelques autres, notre admiration et notre confiance, en quelque sorte comme la qualité des automobiles et des machines outils allemandes.

    "Cet heureux temps n'est plus tout a changé de face".

    Ceci s'est effondré en quelques semaines presque en quelques jours. Et il sera de plus en plus difficile d'investir notre foi idéelle inébranlable en la culture européenne commune en ces illusions évanouies.

    Ah ! "Comment en un plomb vil l'or pur s'est-il changé ?"

    En ouvrant les portes de façon inconsidérée à des gens qui envahissent notre continent, elle nous amène à considérer que, désormais, certainement, le temps n'est plus où on pouvait, on devait, la tenir pour moins mauvaise que nos dirigeants hexagonaux. "Merkelmußweg !" elle doit s'en aller proclament les manifestants des villes allemandes envahies. Comment ne pas les comprendre ?

    Cette femme, manifestement en perte totale de repères, a fait son temps comme patronne de l'Europe, et probablement de son pays. Sa récente démarche auprès d'Erdogan en Turquie ajoute à l'erreur remplaciste, et au vieux mirage de l'alliance avec une Turquie de rêve, une intrusion flagrante dans la politique intérieure de ce pays. Le pouvoir du chef de l'État reste, dans la constitution actuelle, très limité. Sa personnalité et sa politique pro-islam sont de plus en plus contestées. Des élections législatives doivent se tenir le 1er novembre, lesquelles risquent de remettre en cause la domination du parti AKP en place depuis 2002. Il est insoutenable de s'y impliquer à moins d'un mois de l'échéance.

    Bien entendu, de nombreuses voix en Allemagne critiquent ce virage à 180° de la chancelière. À commencer par Horst Seehofer, ministre-président du Land de Bavière le plus prospère d'Allemagne, qui y préside le parti le plus fidèlement allié du bloc conservateur, la CSU. Mais, là aussi, on s'emploie à diaboliser ces oppositions multiples. On les prétend contaminées par de prétendues liaisons sulfureuses, en général indémontrées, là où on délaisse la question des références explicites des activistes "antifas" ou de die Linke avec l'ancienne Allemagne de l'est stalinienne.

    Certes dans le reste de l'Europe, à la différence de la France, non seulement les adversaires du "remplacisme" ne contestent pas tous, en général, les grands courants d'opinion de façon globale. Ils parviennent même, dans de nombreux pays, à franchir la barrière invisible et à s'intégrer dans des coalitions de gouvernement.

    Or, cette fameuse barrière, ce cordon sanitaire, dans l'Hexagone, les voue, au contraire, à une sorte d'opposition, rageuse certes, grandissante sans doute, mais impuissante jusqu'à présent à formuler autre chose que des imprécations.

    De la sorte, et contrairement aux règles classiques de la Théorie des Jeux, la France est en train d'évoluer, au moins pour quelques années, d'un jeu à deux à une partie de trois. L'affrontement binaire a fonctionné depuis 1958, et plus particulièrement depuis les législatives de 1967. Ce furent alors d'abord "la majorité" et "les oppositions". Depuis 1977 ce furent "la gauche unie", puis "plurielle" et, en face, ce qui va de plus en plus consentir à s'appeler "la droite", celle-ci condamnant "le centre" à l'inexistence.

    Et maintenant, représentant chacune entre 25 et 30 % de l'électorat : 
    - "la gauche", où Hollande et Cambadélis s'emploient désespérément à inclure de nouveau les électorats écolo et communiste ;
    - "la droite" où l'ex-UMP semble avoir de nouveau satellisé l'UDI ; 
    - et "le front" qui n'a cessé depuis le suicide chiraquien de 1998 (2)⇓de s'éloigner de la droite.

    Force exclusivement alimentée par les mécontentements, – pour sûr un riche gisement, – le "front" semble à portée de faire jeu égal avec les deux autres séparément. Le président Pommade pense qu'il gagne, à tous les coups, dans un second tour contre sa candidate surmédiatisée. Or, cela n'est même plus assuré. Tout est devenu possible.

    La seule chose qui reste impossible c'est de faire, de la démagogie et de l'incohérence, un programme constructif et durable de gouvernement. Le combat des idées et des propositions demeure donc plus que jamais nécessaire. C'est à ce débat, et à cela seulement, que l'auteur de cette chronique considère devoir, et entend, pour sa part, s'attacher.

    JG Malliarakis

    À lire en relation avec cette chronqiue

    "La Question turque et l'Europe" à commander aux Éditions du Trident, sur la page catalogue ou par correspondace en adressant un chèque de 20 euros aux Éditions du Trident, 39 rue du Cherche-Midi 75006 Paris.

    Apostilles

    1.  cf. notre Insolent du 21 octobre 2010 "Merkel la bien pensance et le mythe multiculturel"
    2.  Je me permets ici de renvoyer au besoin à mon petit cahier de 1998 "La Droite la plus suicidaire du monde". C'est à partir de cette date que Chirac d'abord, ses successeurs par la suite, ont creusé le fossé entre droite classique et un FN qui n'a depuis cessé de rendre, de son côté, impossible l'union des droites. à commander sur la page catalogue des Éditions du Trident

    http://www.insolent.fr/

  • Encore une dernière secousse

    Dimanche dernier, Alexis Corbière, bras droit (ou gauche) de Jean-Luc Mélenchon  a remis en avant  un document  sonore, qui n’était pas inédit,  réalisé par le blogueur Politeeks. Un enregistrement de Julien Dray, réalisé avec son consentement  précise M. Corbière sur son blogue,  qui «a été effectué le 25 juillet 2009, lors d’une réunion réunissant plusieurs des meilleurs blogueurs (…)». On y entend le pote Dray amateur de Rolex  qualifiant Claude Bartolone et Jean-Christophe Cambadélis de «fainéants» et de «manipulateurs». «Moi, je les connais, il faut les démasquer. Maintenant, ils se cachent derrière Martine (Aubry), mais il y a deux patrons là-dedans, deux grands fainéants devant l’éternel… Cambadélis est le plus grand fainéant que je connaisse, ajoute Dray. C’est un député qui n’a jamais pris la parole à l’Assemblée nationale. Puis : Avec eux, c’est toujours la catastrophe». A propos de la direction du PS du moment (à l’époque essentiellement Aubry, Bartolone, Cambadélis et Hamon..), il déclare qu’ils sont : une bonne bande d’hypocrites  (Eux, c’est une caste, c’est ce que j’appelle la génération gâtée des enfants du mitterrandisme. Ils n’ont jamais rien eu qui ne leur a été donné  ou encore:  Ils n’ont aucune connaissance du mouvement ouvrier. C’est pour cela qu’ils se comportent comme ils se comportent aujourd’hui, tous, Martine Aubry, Ségolène Royal, Laurent Fabius. Aux électeurs, je leur ai dit : si vous continuez avec ces gens là, vous irez de défaite en défaite… ».

    De défaite et défaite ? Un pronostic qui est de l’ordre du très vraisemblable à deux jours du début de la campagne officielle des élections régionales. Mais gauche et droite  voudraient accréditer l’idée (dans les faits bien réel) d’une conjonction d’intérêts, d’un Système ripoublicain  uni sur l’essentiel qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. C’est de notoriété publique Nicolas Sarkozy n’a jamais voulu « s’abaisser » à parler, dialoguer, débattre, ni même à téléphoner à son  confrère, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, estimant  que ce serait déchoir et qu’il ne boxait pas dans la même catégorie.

    Pourtant,  manifestation de la panique gagnant  les Etats-majors, le président des républicains et ex chef de l’Etat « a saisi la main tendue de M. Cambadélis ». En l’espèce rapporte Le Monde une action commune pour dénoncer l’invitation faite à Marine Le Pen seule, de participer ce soir  à l’émission  Des paroles et des actes  sur France 2. Finalement les adversaires régionaux de la présidente du FN, Xavier Bertrand et Pierre de Saintignon,  a fait savoir la présidence de France télévision,  «(participeront)  en direct (à cette même émission) dans une stricte égalité de temps de parole avec Marine Le Pen. »

     «Jean-Christophe Cambadélis, avait ainsi envoyé une lettre (à  Nicolas Sarkozy), pour lui proposer de saisir conjointement le CSA sur le sujet.« II n’est pas admissible que le service public fasse plus de deux heures de publicité pour Mme Le Pen au détriment des partis républicains représentés à l’Assemblée nationale. Je crois qu’il faut porter un coup d’arrêt à la fascination, à la promotion morbide de l’extrême droite dans le pays. »

    Sarkozy qui avait même refusé «de lui parler au téléphone au moment de l’organisation de la marche républicaine du 11 janvier, a appelé M. Cambadélis pour lui dire qu’il  partageait son analyse  et qu’il y avait  une violation manifeste des règles républicaines en matière de temps de parole. Il doit y avoir dans ce contexte une solidarité des partis républicains»…

    Pourtant, et Le Monde le rappelle également, depuis la création de  Des paroles et des actes  en 2011, 88% des  invitations selon France Télévision, ont été données à des personnalités combattant le FN.  Marine, interrogée sur cette offensive socialo-sarkozyste n’a pu que noter que  « L’UMPS truste déjà 90 % du temps de parole, je trouve ça ahurissant. Mais je ne peux que les remercier de me faire autant de publicité, plus de monde va regarder mon émission.  C’est une polémique artificielle pour mettre les gens qui vont m’interroger dans l’embarras, pour les pousser à être plus agressifs.»

    Plus agressifs nous verrons, Le huffington Post, lui,  a publié  pour sa part  un article dans la tonalité de ceux qui paraissent actuellement sur le FN, à savoir sur les limites qui seraient les siennes et qui l’empêcherait  d’accéder au pouvoir, de gagner une élection présidentielle. Une thèse  développée par  les sociologues et politologues   Alexandre Dézé, Sylvain Crépon et Nonna Mayer dans un ouvrage collectif qui vient de paraître, «Les faux-semblants du Front National. Sociologie d’un parti politique», dont ce site se fait l’écho.

    «Si la nouvelle présidente a infléchi son discours est-il écrit, notamment sur l’antisémitisme (il n’y a jamais eu de discours antisémite au FN, NDLR), si son programme inclut des éléments empruntés à la gauche, notamment sur les questions sociales ou la laïcité, son fonds de commerce principal reste l’immigration. Si elle gagne des voix dans des catégories jusqu’ici réticentes, en particulier les femmes, ou partie de l’électorat de confession juive, les grands traits de cet électorat et son implantation géographique n’ont pas varié. Le FN reste un parti anti-système, tant par les valeurs inégalitaires qu’il défend que par son refus du pluralisme. Ce positionnement explique en partie son succès, tout en le condamnant, pour l’heure, à l’isolement politique .»

    «Penser que le FN est aux portes du pouvoir, c’est oublier encore que le parti frontiste reste isolé sur la scène politique française – ce que les marches républicaines du 11 janvier 2015 et les débats qui les ont précédées ont rappelé . C’est aussi oublier que cet isolement constitue un obstacle important pour accéder au pouvoir dans un système politique dominé par le scrutin majoritaire à deux tours – comme l’ont encore illustré les résultats du FN aux élections départementales. De ce point de vue, il paraît clair que l’organisation frontiste n’est pas encore une machine de second tour, comme le souligne à juste titre Gaël Brustier. La question des alliances politiques reste donc cruciale pour le FN, qui s’est mis en quête de soutiens extérieurs.»

    Il n’y a certes pas de  miracle en politique. Il est en effet évident que le FN est dans l’obligation d’élargir son socle électoral s’il veut un jour être majoritaire à l’assemblée nationale,  pour que Marine  dépasse la basse des 50% à la présidentielle. Cela passe certes par notre capacité de rassemblement des forces patriotes et  à agréger  des  soutiens extérieurs. Là aussi c’est dire l’évidence que de souligner que les événements, la conjoncture économique, sociale, migratoire conditionneront  grandement la hauteur de la vague nationale qui déferlera sur les urnes  non seulement dans quelques semaines mais en 2017.

    Or, comme le note Bruno Gollnisch et l’écrivait  René d’Argile,  «chez les peuples comme chez les individus, il suffit parfois  d’une dernière secousse s’ajoutant à une  série de secousses antérieures pour déterminer une révolution dans le comportement général». Et notamment dans le comportement électoral qui peut traduire cette révolte, ce désespoir de la France d’en bas,  de la France périphérique, de la France des oubliés, de la France profonde dans tous les sens du terme. Bossuet, dans son Histoire universelle, insistait sur «le sourd cheminement de ces événements invisibles  qui règlent en définitive la course de l’histoire humaine, comme ces eaux  longtemps cachées sous terre qui sourdent brusquement à la surface du sol… ».

    http://gollnisch.com/2015/10/22/encore-une-derniere-secousse/

  • Régionales en Paca : le débat tourne au duel entre Maréchal-Le Pen et Estrosi

    Les thèmes de la sécurité dans les trains régionaux, des repas de substitution dans les cantines ou encore des mosquées ont suscité de nombreuses passes d'armes entre les deux favoris des sondages.

    Le premier débat entre les quatre principaux candidats aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marion Maréchal Le Pen (FN), Christian Estrosi (Les Républicains), Christophe Castaner (PS) et Sophie Camard (EELV- Front de Gauche), a viré à un duel ce mercredi soir.

    Les passes d'armes ont été nombreuses notamment sur les thèmes de la sécurité dans les trains régionaux, des mosquées, des repas de substitution dans les lycées, suscitant les reproches des candidats de gauche, Christophe Castaner et Sophie Camard, sur la défensive, estimant que leurs adversaires étaient ainsi favorisés.

    Le maire Les Républicains de Nice, plutôt calme, s'est attaché à se différencier de la député du Vaucluse, très offensive, tant sur les repas de substitution (Estrosi y est favorable alors que Maréchal Le Pen y est hostile car selon elle, «après ce seront les jours fériés de substitution et les lois de substitution») que sur la sécurité ou l'économie. Ses adversaires lui ont renvoyé l'endettement sensiblement accru là où il était passé, le conseil général des Alpes-Maritimes puis la ville de Nice et enfin la Métropole. Ce à quoi il a répondu: «Madame Le Pen confond dette et investissement. Quel Français n'emprunte pas pour acheter son appartement?» Tous affirment vouloir mettre l'économie et l'emploi au centre de leurs préoccupations. Des tas de chiffres ont été jetés dans le débat, tous différents et contestés par les autres. L'électeur n'aura pas été éclairé sur ce sujet alors que la Région a été dotée de nouveaux pouvoirs en matière économique.

    Distancé par ses deux principaux concurrents dans les sondages et comptable du bilan du socialiste Michel Vauzelle dont il a été un des vice-présidents, Christophe Castaner a peiné à développer ses propositions. Mais pour se démarquer, il s'est fait le chantre d'une réhabilitation de la classe politique, ce qui passe selon lui par une «opération mains propres» pour lutter contre la corruption dont il n'a pas donné le programme. «La gauche n'a pas donné l'exemple de la probité!», lui a fait remarquer Marion Maréchal Le Pen en évoquant des «détournements de l'argent des Français».

    Christian Estrosi a ironisé sur sa jeune rivale, en lui lançant qu'elle avait un programme «celui de sa tata», Marine Le Pen, ce qui lui a valu en retour beaucoup de critiques sur les réseaux sociaux. Il a également tenté un coup en déclarant qu'il n'accepterait pas de «verser des subventions à des associations qui ne sont pas en règle avec les lois de la République», sans vouloir en dire plus.

    Estrosi et Maréchal-Le Pen au coude-à-coude

    Ce débat s'est appuyé sur un sondage réalisé du 13 au 17 octobre par Ifop pour Europe1, ITélé et La Provence. Celui-ci confirme que l'élection tourne à un duel très serré entre la benjamine de l'Assemblée nationale et le maire de Nice, la première étant créditée au premier tour de 34% des intentions de vote (32% dans un précédent sondage de l'Ifop en juin) et le second de 32% (29% en juin), soit un écart non significatif compte tenu de la marge d'erreur des sondages. Ils distancent le candidat socialiste crédité de 18% (17% en juin) et la candidate EELV-Front de Gauche, (11,5% contre 7%). Au second tour, Christian Estrosi et Marion Maréchal-Le Pen font jeu égal avec 36% des intentions de vote, huit points devant Christophe Castaner qui perd quatre points entre les deux enquêtes et ferait ainsi un score inférieur de 8 points à celui de Michel Vauzelle en 2010. Face à deux candidats bénéficiant d'une forte notoriété, Castaner peine à se faire entendre. Selon une enquête d'Odoxa réalisé du 12 au 16 octobre pour Le Parisien et BFMTV, il est un inconnu pour 69% des sondés.

    Aliette de Broqua

    source : Le Figaro 

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuuVuZFykllroNxztF.shtml

  • Pourquoi j’ai démissionné des Républicains

    C’est finalement l’ancien chef de l’État, en qui j’ai longtemps cru et qui aujourd’hui me déçoit, qui m’a fait devancer la date de mon départ.

    Je ne m’appelle pas Madeleine. Cependant, comme elle et d’autres, je viens de claquer la porte de LR.

    Cette décision me tourmentait depuis plusieurs semaines. Je l’ai prise plus tôt que je ne l’avais envisagé. De moins en moins en phase avec ceux qui représentent « Les Républicains», ne trouvant plus la force de défendre l’indéfendable dans l’attente d’une improbable prise de conscience salutaire de ces derniers, ne voulant pas assister de l’intérieur au spectacle des primaires qui ne pourra être autre que pitoyable, j’avais décidé de m’en aller vers d’autres horizons au lendemain des élections régionales.

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