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élections - Page 522

  • Le torchon brûle entre LMPT et le FN

    Voici une lettre ouverte de l'équipe de campagne de Christophe Boudot (candidat FN dans la région lyonnaise) à Ludovine de La Rochère, présidente de La Manif Pour Tous, suite au meeting LMPT du 2 novembre à Lyon, dont l'organisation a suscité quelques remous au sein de LMPT69

    "Chère Ludovine,

    Nous étions réunis le 2 novembre pour un débat avec Laurent Wauquiez, Gerbert Rambaud et Christophe Boudot. En ce qui concerne, Christophe Boudot, ce dernier était présent sans que nous n'ayons imposé aucune condition à sa venue. Par ailleurs, nous n'avons été prévenus d'aucune condition posée par les autres candidats et, ce, jusqu'au dernier moment. A 20h30, nous apprenons par la voix d'un membre de la LMPT69 que le format a changé : en l'absence du candidat UMP Wauquiez (W), qui arrivera finalement avec une heure de retard, il est procédé à un passage par ordre alphabétique. Le retard de Laurent Wauquiez n'était que stratégique : en réalité, celui-ci attendait consciencieusement le départ des candidats DLF et FN dans une rue adjacente pour faire son entrée.

    Nous savons pertinemment tous les deux que Wauquiez avait donné comme consigne de ne pas croiser le candidat FN, de ne pas être assis à côté du candidat FN, de ne pas être filmé avec le candidat FN, particulièrement en présence des media… et finalement que le candidat FN ne soit pas présent dans la salle lors de son passage à la tribune

    Qu'il est dur de faire son show auprès d'un public pro-famille lorsque que l'on est, dans le même temps, en tractation avec des centristes pro-mariage pour tous : cela méritait quelques conditions, n'est-ce pas ? Conditions que LMPT s'est empressée d'accepter…

    Ainsi, soit par connivence, soit par sottise, la LMPT étant incapable de se sortir de ses accointances politiques grégaires, ou d'exercer correctement son rôle de lobby (et on ne sais pas ce qui est le plus grave) ton mouvement s'est laissé dicter ses conditions par un candidat qui réalise l'exploit de draguer la Manif Pour Tous, tout en fondant ses listes sur une alliance avec des centristes pro mariage gay et un déclassement des candidatures issus de LMPT !

    Lors de notre conversation à l'issue du meeting de Laurent Wauquiez, il était bien bas de rejeter la faute sur l'organisation lyonnaise et sur la complexité de mettre en œuvre des débats politiques, tout comme de se plaindre au passage de ne pas avoir de nouvelles de Marine Le Pen en suggérant que son silence était une insulte à ta vénérable institution.

    A la vérité, LMPT refuse catégoriquement de prendre position dans le débat politique en arguant du seul rôle d'aiguillon mais en continuant à laisser la part belle aux Républicains. De même, LMPT refuse de voir le Front comme un partenaire politique fiable et valable et lui préfère l'inconsistance et les errements des Républicains.

    L'honnêteté intellectuelle dont nous te savons capable me pousse à porter à ta connaissance l'adage clamé au Vietnam pour combattre l'imposture communiste : "N'écoutez pas ce qu'ils disent, regardez ce qu'ils font !". En matière de défense de la famille PME, dans toute les instances où il est représenté le FN n'a jamais eu à rougir de ses actes : à l'instar du rapport Rodriguez le 10 septembre dernier voté par le PPE quand tous les élus Bleu Marine se prononçaient contre… pour ne prendre que le dernier exemple notable en date !

    Ainsi, au vu des événements de Lyon, il serait très malvenue de ta part de te désoler de l'absence éventuelle de Marine Le Pen à Lille : Le FN ayant toujours été fidèle à la défense de la famille anthropologique dans les faits, n'ayant jamais revendiqué des prébendes en reconnaissance de son engagement militant pour la Famille, et considérant la manière déloyale dont tu nous as traités, nous ne pouvons que soutenir l'engagement de Marine Le Pen et sa circonspection à participer à vos simagrées pendant que vous lancez très haut : "Je suis oiseau, voyez mes ailes ... Je suis souris, vivent les rats !" (Jean de la Fontaine)  

    L’équipe de campagne de Christophe Boudot

    P.s. : Nous tenons bien sûr, à ta disposition des courriels et des documents qui prouvent la collusion malheureuse de LMPT avec UMP/LR quand il s’agit de ses basse-œuvres. Nous osons espérer que nous n’aurons pas à les diffuser…"

    Michel Janva

  • Manuel Valls : qu’est-ce que la trouille du FN ne ferait pas faire…

    Ce n’est certes pas forcément chrétien de rigoler des malheurs des autres, mais avouez aussi qu’il y a parfois de quoi. Tenez, les ténors du Parti socialiste. Les voilà qui, s’agitant tels des rats de laboratoire paumés dans un labyrinthe, se cognent la tête contre les murs tout en cherchant désespérément la sortie. De quoi se taper les cuisses de rire, non ?

    Car les élections régionales ne sont plus que dans un mois et les sondages pas précisément au beau fixe pour ce parti persistant à faire croire qu’il est de gouvernement. Nicolas Sarkozy estime « qu’il n’y a plus autorité de l’État… » Du coup, Manuel Valls en perd une fois de plus ses nerfs en rétorquant : « Dire qu’il n’y a pas d’autorité de l’État quand soi-même on a affaibli pendant des années l’autorité de l’État. »

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  • Marine Le Pen se fera représenter au meeting LMPT

    Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous, déclare à Libération :

    «Il s’agit de questionner pendant une trentaine de minutes les candidats aux régionales sur leur projet, et notamment sur la famille. Xavier Bertrand (LR) sera là, tout comme Jean-Philippe Tanguy (Debout la France). Même Sandrine Rousseau (EE-LV) nous a fait parvenir une intéressante réponse écrite. Dans les autres régions, les têtes de liste FN sont venues ou ont promis de le faire. Mais Marine Le Pen a juste proposé de nous envoyer l’un de ses colistiers, Eric Dillies. Alors qu’elle se trouvera presque au même endroit

     «M. Dillies sera le bienvenu parmi le public, mais c’est Marine Le Pen qui est invitée à s’exprimer. Dans les autres régions, les têtes de listes FN sont venues, ou ont promis de le faire. En tout cas, il y a une logique : elle ne vient pas à nos manifestations, elle ne vient pas à notre meeting. Il y a peut-être des différences de conception sur la famille au sein du FN.»

    Eric Dillies dénonce : 

    «On n’impose pas son agenda comme ça. Là, ça prend une tournure politicienne, on est dans le règlement de compte vis-à-vis du FN. Ces gens prétendent défendre des valeurs, mais je ne sais pas où ils ont mis leur christianisme dans cette histoire 

    Le FN rappelle qu’il est favorable à l’abrogation de la loi Taubira, sans exclure une «amélioration du Pacs».

    Michel Janva

  • Étrangers: naturalisés !

    (Présent 8477)

    Il y a des sujets qu’il vaut mieux enterrer juste avant les élections. Entre deux cafouillages sur les impôts locaux des retraités et les allocations handicapés, Manuel Valls déclare renoncer au vote des étrangers : « Il ne faut pas courir derrière des totems ». La décision et la formule font hurler Libération qui parle d’« ultime reniement » sur ce marqueur historique qui porte une si belle exigence de gauche.
    8477-Une-Présent
    Selon le premier ministre, cette promesse [du candidat Hollande] ne sera pas mise en œuvre et ne sera pas reproposée à la prochaine élection présidentielle « parce qu’elle tend inutilement et que ce n’est plus le sujet ». Surtout avec l’absence d’une majorité des 3/5e nécessaire au Parlement réuni en congrès pour faire passer une telle réforme constitutionnelle. Fureur des « assoces » et de Cambadélis qui affirme que le projet est toujours à l’ordre du jour du Parti socialiste et qu’« il adviendra un jour ».

    Trêve de comédie, car derrière cette annonce si bien mise en musique par les médias, Manuel Valls a bien mieux dans sa manche. Le meilleur substitut au droit de vote des étrangers et qu’il entend encore accélérer : « Le vrai sujet est de renouer avec la naturalisation ». Comme s’il n’avait jamais rompu avec ! Lui qui, pour accélérer le nombre des naturalisations, demandait dans une circulaire à tous les préfets de France en 2012 de revenir sur les critères « discriminants » mis en place par son prédécesseur, Claude Guéant.

    Manuel Valls veut un nouvel assouplissement des conditions de naturalisation pour les étrangers qui résident en France depuis plus de cinq ans. « Pour voter, devenez Français ».

    Faciliter les démarches de naturalisation et assouplir les critères en pleine submersion migratoire alors que les clandestins entrent sur notre territoire par paquets de mille, relève de la plus haute trahison et d’une braderie de notre nationalité sans précédent. Tous Français dans cinq ans ?
    Bravo, Valls, le changement de peuple et de civilisation est bien plus certain et acquis comme cela qu’en passant par les urnes.

    Caroline Parmentier

    http://fr.novopress.info/

  • Gilles Bourdouleix démissionne de la présidence du CNIP

    Lu ici :

    Unknown-48"Le député-maire de Cholet Gilles Bourdouleix, président du Centre National des Indépendants et Paysans (CNIP) a envoyé ce jeudi une lettre au bureau politique du parti qu'il préside depuis 2009 pour leur annoncer sa démission de sa fonction de président."

    Michel Janva

  • Un Système totalement fou

    Le PS au pouvoir par éclipse depuis 1981 n’a cessé de porter des coups très durs contre les catégories populaires, le monde ouvrier, parachevant avec la complicité d’une droite euromondialiste du même tonneau le démantèlement d’un secteur clé comme celui de l’industrie, ouvrant sans protection nos frontières et nos emplois à la concurrence libre et non faussée, à tous les mauvais vents de l’ultra libre échangisme. Peu importe. Toute honte bue, c’est pourtant sur l’exaltation de ce même monde ouvrier, du petit peuple nordiste, des corons, de la «fierté régionale» et de la «dignité», que Frédéric Cuvillier tête de liste PS dans le Pas-de-Calais, a commis une chanson. Un mauvais clip contre la candidature de Marine Le Pen en région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, qui est même un appel à la haine assez retors. Cette vidéo associe en effet le FN aux heures les plus sombres en juxtaposant son nom au visuel des fortifications allemandes du Musée du Mur de l’Atlantique d’Audinghen. Clément Pouffary, conservateur de ce musée militaire, qui a découvert les images de son établissement « associées aux lettres FN», a décidé de porter plainte contre le M. Cuvillier pour «diffamation»…

    D’une diffamation l’autre, c’est sur la soi-disante débilité du programme économique du Front National que les partis du Système entendent mettre en avant pour freiner l’attractivité croissante de l’opposition nationale auprès des Français. Dans Les Echos, l’éditorialiste Cécile Cornudet relève que pour « attraper le Front National, qui menace de crever son plafond de verre aux élections régionales », « désorientées, gauche et droite tirent sur l’un des rares fils un peu solides, celui de l’économie.»

    Mme Cornudet croit savoir également que «l’économie est aussi un point de divergence au sein du FN, comme en témoignent les campagnes parallèles de Marine Le Pen dans le Nord-Pas-de-Calais -Picardie et de Marion Maréchal-Le Pen en Paca. La première ne parle que marchés publics pour les entreprises et l’agriculture locales, la seconde fait de  la baisse des charges et du coût du travail  pour les PME une priorité.»

    L’éditorialiste des Echos feint (?) de ne pas comprendre qu’il n’y a aucune incohérence entre le souci de préserver nos marchés publics à nos entreprises nationales et la lutte contre le fiscalisme confiscatoire. Ce matraquage fiscal est un très sérieux frein à l’embauche, notamment pour nos entrepreneurs, commerçants, artisans, premiers créateurs d’emplois dans notre pays. Nous invitons donc les commentateurs du programme du FN, qu’ils n’ont en général pas lu, d’en prendre connaissance et notamment dernièrement des vidéos réalisées par Thibaut de La Tocnaye, délégué national à la formation, sur le site du Front et sur son blogue latocnaye.fr.

    «Incohérence de la politique, risques en termes d’image et d’attractivité, voilà les angles que ses adversaires (du FN, NDLR) tentent de creuser. Ils ont des arguments mais deux difficultés. L’économie est pour eux aussi un talon d’Achille (…) » poursuit la journaliste.   « Avec l’UMPS, c’est mort aux pauvres, vient de lancer Marine Le Pen, après les couacs fiscaux sur les retraités et les handicapés. En outre, qu’est l’économie dans le choix d’un bulletin FN, au regard du rejet de la classe politique et du refus de l’immigration ? Sans doute pas grand-chose.»

    Un jugement un brin lapidaire car chacun a bien compris que c’est en faisant mieux comprendre la justesse de notre programme économique, qui séduit pour l’instant un moins grand nombre de nos compatriotes que les autres grands axes de notre projet de redressement national , que le FN pourra accéder demain aux fonctions suprêmes.

    Il y a en tout cas urgence au vu de la tiers-mondisation grandissante de notre pays, pointée une nouvelle fois par le dernier rapport du secours catholique portant sur l’année 2014. Il est indiqué que 96% des 1,425 million de personnes accueillies l’année dernière par l’association caritative (dont 662 200 enfants) vivent en dessous de ce seuil de pauvreté (535 euros par mois). «Il s’agit en majorité de migrants» est-il indiqué…

    Dans le même temps, du sommet de l’Etat aux collectivités diverses et variées, c’est la gabegie, particulièrement indécente en cette période de crise, qui règne à tous les étages. Dernier scandale en date, révélé par une enquête de Challenges, le coût du nouveau siège du ministère de la Défense, le pentagone français, «l’Hexagone Balard», qui est inauguré aujourd’hui par François Hollande.

    La gestion du site en partenariat public privé (PPP) apparait proprement hallucinante …A titre d’exemple, il est cité le devis reçu par un général pour modifier le sens d’ouverture de la porte de son bureau : 2 000 euros ! L’installation d’une imprimante et d’un scanner ? 13 613, 21 euros !

    Au-delà même des coûts exorbitants de ces travaux, il est légitime de s’interroger sur l’opportunité de l’emplacement retenu, sachant que l’Etat français qui est propriétaire d’un grand nombre de biens immobiliers. Le loyer annuel versé par le ministère de la Défense pour l’Hexagone Balard devait s’élever en 2016 à 154 millions d’euros ( !), il sera finalement « supérieur » à cette somme allouée, précise le secrétaire général à l’administration Jean-Paul Bodin.

    Et pendant ce temps constate Bruno Gollnisch, la sécurité des Français, les intérêts de notre pays sont directement menacés par les coupes sombres réalisées dans le budget de la défense nationale. Nos militaires, notamment ceux engagés sur les théâtres d’opérations extérieurs dans la lutte armée contre les milices djihadistes, manquent de matériel, les primes ne sont pas versées, sans même parler des retards dans le versement des salaires. Il est vraiment urgent d’en finir avec ce Système totalement fou!

    http://gollnisch.com/2015/11/05/un-systeme-totalement-fou/

  • L'affrontement triangulaire devient permanent

    Tous les observateurs de la vie politique française se focalisent désormais sur l'idée que les élections régionales de décembre préfigurent l'élection présidentielle prévue pour 2017.

    Or, la Ve république avait réussi à fonctionner, de 1958 à 2012, sur un affrontement principalement binaire. Divers mécanismes avaient largement éliminé le "Centre", le MRP, les radicaux, les indépendants, qui avaient dominé la vie politique de la IVe république.(1)⇓ Mais, comme dans de nombreux pays, d'autres forces sont apparues, qui mettent à mal le train des alternances. Et l'on ne peut plus tabler sur un simple jeu entre droite et gauche.

    En effet, les projections de sondages prévoient, à plus ou moins juste titre, une répartition des régions métropolitaines, qui étaient toutes de gauche à l'exception de l'Alsace, et qui deviendraient à hauteur de 7 pour la droite, 3 pour la gauche et 2 pour le front.

    Ouest-France, le 23 octobre, affinait ce pronostic en pronostiquant que "la gauche ne garderait que 3 à 5 régions" et en l'assortissant d'une carte coloriée, persistant à qualifier le FN "d'extrême droite".(2)⇓

    Cette appellation se veut éliminatoire, mais elle ne veut plus rien dire.

    On se trouve, à vrai dire, en présence d'un parti dont le même journal indique que sa poussée se confirme : "28 % d’intentions de vote (niveau national), plus de 30 % dans 6 régions (Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Bourgogne-Franche-Comté, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Normandie, PACA, Nord-Pas-de-Calais-Picardie)."

    Rappelons aussi qu'il s'agit désormais d'un parti au programme économique largement démagogique, très proche de celui de la gauche la plus dure. Il désigne pour cible, constamment la droite institutionnelle, sur la base d'une trouvaille de propagande fort efficace : la convergence, véritable ou supposée, entre celle-ci et le parti socialiste sous le sigle UMPS. Pourquoi continuer par conséquent à raisonner comme s'il s'agissait d'une "extrême droite" ?

    On devrait plutôt s'interroger sur la portée et les conséquences de l'actuel jeu politique.

    Il n'est plus partagé en deux blocs principaux, mais pour une période indéterminée, entre trois. La Théorie des jeux, initiée par le mathématicien américain John Nash, fort prisée par certains économistes, a ses adeptes. Ils prétendent et croient pouvoir énoncer sous forme de théorème qu'un jeu à trois se résout nécessairement à deux.

    Or, curieusement l'évolution du jeu politique depuis 30 ans a plutôt démontré, en France et pas seulement, le contraire.

    Je me permets donc d'en déduire que les brillants schémas de cette Théorie ne s'appliquent pas à court terme. Les trois camps s'inscrivent dans leurs périmètres respectifs et ne s'apprêtent à aucune véritable concession.

    Plus précisément, pour l'instant nous avons affaire à trois "galaxies", de structures différentes, où, au sein du camp "droite" par ex., le rapport LR/UDI reste fort différent de celui du PS et de ses partenaires écolos ou d'extrême gauche, et où les clivages internes du FN ne jouent pas de la même manière que ceux des appareils partisans classiques, etc.

    Les trois interlocuteurs étant inégalement friables, et tout le monde le sachant, le jeu du président de la république reste celui de l'affrontement triangulaire permanent.

    Et en même temps, il mise sur un éclatement entre, d'une part, le "centre", mou et changeant, aujourd'hui représenté par Juppé, derrière lequel se profile Bayrou – et une "droite" plus dure. Et cette distorsion reste la seule hypothèse lui permettant d'être lui-même présent au second tour. Dans une telle perspective tout deviendrait possible, y compris la victoire d'une candidate qui, jusque-là, n'était conçue par ses adversaires que comme une sorte de "sparring-partner", pour match de box truqué.

    Ce développement autorise, notamment, à se poser des questions quant aux "merveilleuses institutions" mises en place par Michel Debré en 1958. Elles étaient conçues comme taillées sur mesure pour le général De Gaulle. Or, si l’on n'en finit plus de chercher à réincarner, ou d'évoquer ce personnage atypique, on devrait au moins constater, à l'instar des musulmans chiites, à propos de leur imam "caché" depuis mille ans, sa "Grande Occultation".

    De Gaulle en janvier 1946 avait claqué la porte d'une Quatrième république naissante, déjà infestée par le tripartisme, et qui allait mourir, mais hélas seulement 12 ans plus tard, après Dien Bien-Phu en 1954, Suez en 1956, etc. Incapable de résoudre les grandes divisions du pays, elle mourut faute d'en avoir exorcisé les nuisances.

    Revanche malsaine de la Quatrième : le jeu tripartite étant revenu, la Cinquième république pourrait bien se voir à son tour menacée. Je ne la regretterais guère, pas plus que dans ma jeunesse on ne souhaitait le retour aux pratiques de la constitution précédente.

    Dussé-je surprendre, je ne vois pas d'autre issue préférable, en effet, pour les pays en proie à la crise des systèmes bi-partisans, au recours à ce qui marche, dans les nations européennes ou extrême-orientales qui ont le bonheur d'en bénéficier, en Suède comme en Angleterre, aux Pays-Bas comme en Espagne, etc. : la monarchie constitutionnelle, où l'existence une personnalité au-dessus des partis, symboliquement issue de la tradition historique assure au pays un ciment civique.

    Qu'une telle conclusion fasse hurler, en attendant qu'ils se calment, les adorateurs de la révolution française, les intégristes du laïcisme et les coupeurs de têtes de l'égalitarisme, me rend par ailleurs cette hypothèse sympathique. Il est vrai cependant que le principal bienfait de la royauté tient en principe à son caractère autant rassembleur que réparateur.(3)⇓

    JG Malliarakis

    À lire en relation avec cette chronique  : Les "Considérations" de Mallet du Pan… "sur la nature de la révolution française et sur les causes qui en prolongent la durée" à commander aux Éditions du Trident, sur la page catalogue ou par correspondance en adressant un chèque de 15 euros aux Éditions du Trident, 39 rue du Cherche-Midi 75006 Paris.

    Apostilles

    1. Seuls Giscard d'Estaing et Raymond Barre avaient semblé vouloir incarner le centrisme et, ainsi, exorciser en partie, de 1976 à 1981, cette bipolarisation : dès 1985 ils s'y étaient à nouveau enchaînés
    2. cf. "Élections régionales. Sondage : la gauche ne garderait que 3 à 5 régions".
    3. Cette solution n'entre pas dans le champ des conceptions maurrassiennes qui ont tant marqué la droite française. Cette école de pensée a toujours esquivé, en effet, pour des raisons historiques, de répondre à la question de la Constitution qui serait celle d'une monarchie "restaurée". Le "Dictionnaire politique et critique" rassemblé en 1932 sous le pseudonyme de Pierre Chardon, reste sur ce sujet étonnamment elliptique [une colonne et demie sur un total de plus de 4 000]. Son indispensable "Complément" publié à partir de 1960 par Jean Pélissier se révèle plus riche, tout en refusant de trancher. La nostalgie de Louis XIV y ouvre la voie à une indulgence pour l'étatisme bonapartiste, officiellement abhorré par la Vieux Maître du nationalisme intégral, mais non par ses épigones, et encore moins par son public.

    http://www.insolent.fr/2015/11/laffrontement-triangulaire-devient-permanent.html

  • Florian Philippot : "N'oublie pas que si tu es là, c'est parce que tu t'appelles Le Pen"

    On ne peut pas dire que les histoires de famille s'apaisent au sein du FN. La situation n'est pas simple car Marine Le Pen doit désormais gérer les tensions palpables entre, d'un côté, son éminence grise Florian Philippot et, de l'autre, sa nièce et son compagnon :

    "Le Canard Enchaîné de cette semaine rapporte quelques scènes de franche camaraderie ayant eu lieu lors de la réunion d'investiture du 21 octobre dernier.

    Premier acte : Florian Philippot s'agace devant tout le monde que Marion Maréchal-le Pen ait déjeuné avec son grand-père, quelques jours plus tôt. La tête de liste PACA pour les régionales est alors furax : "Et de quoi je me mêle ? Il faut maintenant que je demande l'autorisation pour aller déjeuner avec quelqu'un ?" Ce à quoi le vice-président du FN répond, sans mollir : "Oui". Acte deux : Marion Maréchal Le Pen s'indigne que Sophie Montel ait voulu présenter ses listes de candidats pour les régionales en Bourgogne, Franche-Comté sans passer par la case de la commission d'investiture. Compte tenu des relations privilégiées qu'entretiennent Sophie Montel, Marine Le Pen et Florian Philippot, on imagine que la jeune députée du Vaucluse ait quelques craintes sur la composition des listes et que peu - voire aucun - de ses fidèles n'y apparaissent. Le Canard dévoile la "volée de bois vert" que lui a alors envoyée Florian Philippot : "Mêle-toi de ce qui te regarde, n'oublie pas que si tu es là, c'est parce que tu t'appelles Le Pen". Des propos pas très amicaux, mais pourtant tenus sans que Marine Le Pen, qui assistait à la scène, n'intervienne... [source]

    "Militant historique, longtemps proche de Jean-Marie Le Pen, Louis Aliotsait qu'il a un avantage: son implantation locale (...) : «Je fuis, suis bien ici. La politique, ça devient très parisien, il faut courir les émissions ça flatte l'ego. Il y a des solutions: soit vous faites campagne à la télé, soit vous êtes sur le terrain». Et Louis Aliot ne fait pas mystère du cadre qu'il vise dans sa réflexion: «Florian, il est à la télé, on le voit, mais in fine, c'est quand même Marine qui décide»." [source]

    Ce que Florian Philippot a dit à Marion Maréchal-Le Pen, le dira-t-il un jour à Marine ? C'est probable...

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Bouillonnement intellectuel de la "droite hors des murs"

    Lu ici :

    "(...)L’Express met au grand jour les rapprochements opérés par les tenants de cette "droite hors des murs", sorte de pont-levis -encore levé pour l’instant- entre les ex-UMP et le FN de Marine Le Pen.

    Depuis janvier (...) les journalistes, Eric Zemmour, Philippe de Villiers et Patrick Buisson se rencontreraient régulièrement "autour de la même table parisienne (...)... "Nous sommes trois petits démons bien utiles maintenant que le grand démon [Jean-Marie Le Pen] va quitter la scène", s’amuse ainsi Patrick Buisson. Un trio en pleine effervescence il faut dire, dont deux d’entre eux cartonnent en librairies (300.000 livres vendus pour Zemmour avec Le suicide Français et 50.000 pour De Villiers et son Le moment est venu de dire ce que j’ai vu), et qui ont pour ambition affichée d’imposer leurs idées dans le débat public français. Notamment, pierre angulaire de leur réflexion commune, la dénonciation des dangers de l’immigration sur la société française. Et pour Buisson, la partie serait déjà pliée : "Ce sont les réacs qui font le spectacle et le débat d’idées. La gauche n’a plus rien à dire depuis qu’elle est redevenue ce qu’elle était originellement : l’expression politique de la domination bourgeoise", affirme-t-il.(...)

    Philippe Carhon

  • Nicolas Sarkozy et la sécurité : le retour du pompier pyromane

    Des décennies de laxisme ont permis l’émergence d’une France hors la France. Un laxisme qui n’est pas uniquement de la responsabilité de Christiane Taubira ou Bernard Cazeneuve. Nicolas Sarkozy est tout autant responsable.
    Dans un entretien accordé au Parisien, Nicolas Sarkozy plaide pour que l’« autorité de l’État » soit restaurée. Se parant une nouvelle fois des atours du « premier flic de France », le président des « Républicains » doit probablement imaginer que les Français se laisseront encore prendre à ses discours de bonimenteur. Il devrait en douter car son bilan est loin de plaider pour lui. Pendant près de dix ans au gouvernement ou comme Président, Nicolas Sarkozy a eu le temps de s’attaquer à l’insécurité.

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