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élections - Page 532

  • PS : le dilemme du maintien au second tour des régionales

    Officiellement, Jean-Christophe Cambadélis n'envisage pas un retrait des listes socialistes dans les deux régions où le FN est en position de l'emporter. Mais au sein des instances dirigeantes du parti, le doute grandit.

    Le sujet, sensible, agite chaque jour un peu plus les responsables du PS. Face au risque de victoire du FN dans deux régions, Paca et Nord-Pas-de-Calais-Picardie, quelle attitude devront adopter le PS et ses alliés au soir du premier tour des régionales, le 6 décembre? Trois solutions sont sur la table: un maintien de liste, qui pourrait permettre une victoire du FN, un retrait entraînant la disparition du conseil régional pendant six ans ou une fusion de liste avec les Républicains, alimentant la dénonciation traditionnelle de l'«UMPS» par le FN. Officiellement, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis répète qu'il n'est pas question d'un retrait.

    «La responsabilité de la gauche ne sera pas de se retirer mais d'être capable de s'unifier», a-t-il déclaré le 14 septembre dans Libération .Avec un argument nouveau: «Les déclarations extrémistes de Christian Estrosi et de Xavier Bertrand sur les réfugiés empêchent désormais le front républicain.» Selon le patron du PS, «au soir du premier tour, le total des voix de gauche sera supérieur au score des Républicains». Un argument balayé par le sondage BVA en Paca: au premier tour, l'addition du score des listes de gauche est en dessous de celui des Républicains, alliés à l'UDI et au MoDem.

    «Choix cornélien»

    Pour Christophe Caresche, ce sondage conforte ses propos tenus mi-septembre. Selon le député PS de Paris, «il faut envisager l'hypothèse d'une fusion technique» de la liste PS et ses alliés avec la liste LR pour priver de victoire le FN. «À titre personnel, je pense qu'il faut épargner une expérience populiste», souligne ce réformateur. «Si on dit que la gauche, ce sont les valeurs, il est difficile de ne pas faire barrage au FN», explique-t-il. Dans le même temps, «beaucoup d'élus socialistes disent “si l'on adopte le front républicain, notre électorat ne suivra pas”».

    «Il y a quelques semaines, j'aurais dit qu'il faut se maintenir mais depuis quelques jours, j'ai changé. C'est lié à la montée du FN»

    Yann Galut (PS)

    «Il n'y a pas de bonne solution. Chaque option a ses avantages et ses inconvénients», observe Christophe Caresche. Comme ses camarades du PS, Yann Galut est lui aussi confronté à un «choix cornélien». Même s'il «ne voit pas de différence» entre Marion Maréchal-Le Pen et Christian Estrosi en Paca, le député du Cher se demande si «l'on peut laisser tomber des régions dans l'escarcelle du FN». «Les conséquences d'une victoire du FN peuvent être terribles en terme de symbolique», estime-t-il.

    Auteur, en juin 2013, d'un Guide anti-FN, Yann Galut affirmait que le PS devait en finir avec «le front républicain qui n'aurait de républicain que le nom». Aujourd'hui, il reconnaît «ne pas avoir encore tranché. À l'approche du gouffre, je me pose la question». Il a même évolué: «Il y a quelques semaines, j'aurais dit qu'il faut se maintenir mais depuis quelques jours, j'ai changé. C'est lié à la montée du FN.»

    Yann Galut souhaite que les cadres régionaux confrontés à la question arrêtent la décision dès les résultats du premier tour. Le cofondateur de la Gauche forte a déjà prévu d'en débattre à Paris le 6 décembre avec les membres de «La Fabrique socialiste», la motion D du congrès de Poitiers. «Je pense que le PS tiendra un bureau national sur le sujet», avance-t-il. Le débat s'annonce déjà très animé.

    Julien Chabrout

    source : Le Figaro ::lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuuVZVAyVpzwbCYiHE.shtml

  • Pologne : la droite conservatrice remporte les élections législatives

    Les conservateurs eurosceptiques du parti Droit et Justice (PiS) ont obtenu dimanche 25 janvier la majorité absolue aux élections législatives polonaises, selon des projections de trois chaînes de télévision publiées dimanche soir. Selon ces projections communes fondées sur un sondage sortie des urnes, Droit et Justice obtient 39,1 % des voix, ce qui lui donne 242 sièges de députés (sur 460).

    Le président du parti Droit et Justice (PiS), Jaroslaw Kaczynski et Beata Szydlo, probable future première ministre du pays. JANEK SKARZYNSKI / AFP

    Les libéraux centristes de la Plateforme civique (PO) de la première ministre sortante Ewa Kopacz ont obtenu 23,4 %, soit 133 sièges, et Mme Kopacz a reconnu la défaite de son parti.

    D’après ces résultats, le parti conservateur catholique PiS, présidé par Jaroslaw Kaczynski, pourrait gouverner seul la Pologne. Centralisation du pouvoir, politique sociale, souverainisme économique constituent les grandes lignes d’un futur gouvernement conservateur, que devrait diriger Beata Szydlo.

    Des pouvoirs renforcés pour le président

    Droit et justice (PiS), le parti favori des élections législatives du 25 octobre, veut un renforcement de l’exécutif, notamment du rôle du président, mais aussi du premier ministre, afin de mettre en place un système de pouvoir plus centralisé. Il souhaite une plus grande influence du président sur le système judiciaire (d’où des accusations de non-respect de la séparation des pouvoirs), sur les médias publics et les services secrets. Concernant la justice, l’une des mesures phares est de fusionner les rôles de ministre de la justice et de procureur général. [....]

    La suite sur Le Monde.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pologne-la-droite-conservatrice

  • Tous unis contre le FN !

    Sarko a relégué sa rancœur aux oubliettes pour faire cause commune avec Camba contre l’irrésistible ascension du FN.

    Les socialistes main dans la main avec les Républicains : cette union contre nature aurait de quoi donner des boutons ; et pourtant, c’est bel et bien une alliance de circonstance qui s’est forgée entre les seigneurs démagos, Jean-Christophe Cambadélis et Nicolas Sarkozy, affûtant leurs joutes verbales pour saborder le temps de parole de Marine Le Pen, reine des sondages. Celle qui pourrait bien les détrôner au gré des élections.

    Il y a encore quelques semaines, le grand inquisiteur du PS ne se privait pas de traiter l’ancien président d’ « excité du bocal », de l’accuser de « faire revivre tous les poncifs de la droite dure », de « vouloir détruire le modèle social », d’employer « les mêmes termes que le FN », d’inventer une « République Canada Dry », d’être « légèrement xénophobe », de ne pas aimer les Français. « Nicolas Sarkozy a lancé son OPA sur le Front national, non pour le réduire, non pour le détruire, mais pour le séduire. Nicolas Sarkozy ne souhaite pas s’allier, il veut le récupérer dans une croisade néoconservatrice contre la gauche », avait-il scandé au congrès de Poitiers, remonté comme une pendule. « Un responsable de gauche dont j’ai oublié le nom, que je ne connais même pas, a dit que j’étais presque xénophobe. Je ne vois pas comment on peut être presque xénophobe. C’est stupide. (…) En tout cas, lui , il n’est pas presque stupide », lui avait rétorqué du tac au tac le principal intéressé. Mais ça, c’était avant.

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  • La franc-maçonnerie en campagne contre le FN (Add.)

    Extrait de l'interview de Daniel Keller, grand maître du Grand Orient de France :

    "Le Front national est l’expression d’un bloc qui, finalement, n’a jamais admis la Révolution française, n’a jamais admis la République et dont les racines philosophiques, intellectuelles et politiques sont authentiquement réactionnaires. C’est un courant politique qui a toujours existé dans notre pays depuis 1789 (...) Si tout le monde baisse les bras, je le dis : la République est en danger (...)

    Au Grand Orient de France, nous sommes une association de plus de 50.000 membres. Il doit y avoir, toutes obédiences confondues, 150.000 à 170.000 maçons en France, qui partagent les mêmes valeurs. Ce qui est important, c’est qu’ils se mobilisent sur le terrain. J’aurai moi-même l’occasion d’aller dans le nord de la France d’ici le mois de décembre pour y faire des conférences publiques, pour faire ce travail de pédagogie, de hussard noir de la République, dont nous avons tant besoin. Aujourd’hui, la France souffre d’un tissu social déchiré et il faut le recoudre, réapprendre aux gens à se parler, retisser du lien. Le rôle des maçons c’est d’être les pédagogues de la République, et de rappeler que la République, ce n’est pas le populisme."

    A quand la séparation de la franc-maçonnerie et la république ?

    Addendum : Jean-Marie le Pen a sauté sur l'occasion pour réagir :

    "Les propos de Daniel KELLER devraient pousser la direction du FRONT NATIONAL à méditer sur la vacuité de son rêve de dédiabolisation. Ceux qui pensaient que la mise à l’écart de Jean-Marie LE PEN pouvait séduire des milieux qui lui sont structurellement et philosophiquement hostilesreçoivent aujourd’hui un méprisant démenti."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Voilà pourquoi Nicolas Sarkozy a écarté Nadine Morano

    Dans cet article qui décrit les petits calculs politiciens et machiavéliques du PS et des Républicains, voici une confidence d'un hiérarque LR : 

    "Sarkozy nous explique que la gauche va s'effondrer et que notre concurrent, c'est le FN. Il est donc conscient que nous avons besoin de toutes les voix. Hors de question que l'abstention profite à l'extrême droite. Et il nous précise qu'une partie de la gauche se  souviendra qu'il a écarté Nadine Morano"

    On comprend mieux l'éviction également des membres du MPF et du PCD pour les régionale. Les électeurs de droite vont finir par se rendre compte que Nicolas Sarkozy est tout sauf de droite...

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Quand la possibilité d’une victoire du FN les rend malade

    Ces derniers jours l’offensive anti-FN parmi les personnalités médiatisées confine à la psychologie clinique. Nous avons vu ainsi deux personnalités françaises s’en prendre avec hystérie au parti des patriotes. Mais si tout simplement nous étions en face de malades chroniques ?

    Prenez Enrico Macias, lui si gai d’habitude, est devenu triste, il doit passer ses journées à regarder sa montre en se lamentant, en attendant 2017 ou pire 2022 : « Les sondages donnent Marine Le Pen première au premier tour en 2017, qu’est-ce que ce sera en 2022 ? Elle pourrait avoir le pouvoir. Et si la France redevient comme du temps de Vichy, pourquoi je resterais en France ? »

    Parlant d’un ton monocorde sans véritable émotion sur son visage, il ne peut que répéter inlassablement de toute façon « je suis foutu, tout est foutu, le mieux que je puisse faire est de partir de ce pays »

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  • Régionales : le FN, nouveau bénéficiaire du mode de scrutin

    Le tripartisme. C'était jusqu'à présent une simple figure de rhétorique. Avec ces régionales, cela devient une réalité électorale.

    S'il serait imprudent de déduire le résultat des élections des chiffres des sondages, l'enquête réalisée par BVA sur l'ensemble des régions métropolitaines continentales donne la photographie d'une France divisée en trois blocs ayant chacun une réelle implantation nationale. Le Front national reste inférieur aux blocs gauche et droite (28 % au second tour contre 36 %), mais la bataille, désormais, se joue à trois.

    Non seulement parce que le FN sera présent au second tour dans toutes les régions, contre une moitié seulement en 2010, mais aussi parce qu'il ne joue plus un simple rôle de figurant ou d'arbitre. Dans les régions où il est le plus «faible», la Bretagne et les Pays de la Loire, il est à 18 % au premier tour. Et dans leurs régions de force, gauche (en Bretagne), droite (en Pays de la Loire) et FN (en Nord-Pas-de-Calais-Picardie) sont au même niveau (45-46 %).

    Ce tripartisme à l'échelle nationale a plusieurs conséquences. Il met plus bas le seuil de victoire. Il n'existe - d'après BVA - de majorité absolue nulle part, alors qu'il y en avait eu 16 sur 22 en 2010. Dans cinq régions, la liste gagnante serait en dessous de la barre des 40 %. Ce qui veut dire aussi que des bascules peuvent se produire plus facilement. La droite est donnée gagnante dans 7 régions, mais son avance sur le second est inférieure ou égale à quatre points dans 5 d'entre elles.

    La bataille des régionales aura bien lieu

    Le Front national arrive en tête dans deux régions, mais il n'est qu'à quatre points des Républicains dans le Grand Est. Dans trois régions (Est, Bourgogne, Franche-Comté, Normandie), les trois blocs se tiennent dans une fourchette de six points. Il s'en faut de peu - la marge d'erreur des sondages, l'évolution de la campagne - pour que l'ordre d'arrivée, et donc l'identité du vainqueur, soit modifié. Conclusion: la bataille des régionales aura bien lieu alors que son issue semblait connue d'avance.

    Le mode de scrutin actuel avait été instauré après une précédente percée du FN, en 1998. Jusque-là, les régionales avaient lieu à la proportionnelle intégrale. Une prime en sièges avait alors été instaurée pour garantir une majorité absolue à la liste arrivée en tête. Ce qui évacuait aussi toute pression du parti lepéniste qui arrivait partout en troisième position (même en Paca ou dans le Nord). Avec un FN s'approchant de la barre des 30 % au niveau national et donc en mesure de l'emporter dans plusieurs régions, le mode de scrutin lui devient favorable, car il lui garantira à son tour des majorités absolues en sièges là où il arrivera en tête en voix.

    La proportionnelle fait le jeu du FN, a-t-on longtemps dit, en lui permettant d'entrer dans les assemblées (nationales ou locales) tandis que le scrutin majoritaire ou le scrutin mixte avec prime majoritaire (comme aux régionales) lui bloquait l'accès au pouvoir. À partir du moment où le Front national tend à faire jeu égal avec les coalitions de gauche et de droite, c'est l'inverse qui se produit. Faute d'alliés, la proportionnelle le condamne à rester minoritaire. Alors qu'en étant simplement le plus gros des trois tiers, il peut gagner aujourd'hui des régions et demain des députés en grand nombre.

    Guillaume Tabard

    source : Le Figaro ::lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuuVyZVVuEGKhshghN.shtml

  • Marine refuse la mascarade de France 2

     (Présent 8468)

    Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Cambadélis ont donc obtenu ce qu’ils exigeaient : que Marine Le Pen fût empêchée de s’exprimer jeudi soir dans l’émission « Des paroles et des actes », ce qui n’a pu réussir que grâce à la servilité de France 2 à leur égard.
    Que la chaîne publique et ses journalistes ne viennent plus nous parler de leur indépendance, eux qui cèdent à la pression de deux partis sur le déclin à la première sommation !
    8468 Present

    L’émission était préparée depuis plusieurs semaines, la présidente du Front national était d’accord sur ses interlocuteurs et laissait à Pujadas le choix des thèmes et voilà que, deux jours avant, Cambadélis et Sarkozy se réveillent ! Sous prétexte que nous sommes à quelques jours de l’ouverture de la campagne officielle des Régionales, ils réclament que les adversaires de Marine Le Pen dans le Nord, puissent être présents (pas tous, les leurs seulement, Bertrand et Saintignon !).
    Pujadas hésite un instant puis se couche lamentablement.
    Dans la nuit de mercredi à jeudi, il informe Marine Le Pen qu’il a ajouté un débat supplémentaire avec ses rivaux nordistes – dans un souci d’« apaisement » (sic). Elle est priée de se soumettre. Cette muflerie est sans précédent, jamais aucun autre invité politique n’a été traité avec tant de désinvolture et d’arrogance.

    Marine Le Pen a donc refusé de participer à ce qu’elle appelle justement une « mascarade ».
    Cambadélis qui voulait l’interdire de parole a maintenant le culot de prétendre qu’elle « refuse le débat » ! Ce débat devait avoir lieu avec des seconds couteaux.
    Pour la droite, Jean-Christophe Lagarde, pour la gauche, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement ; chacun sait que, lorsque les « ténors » ne veulent pas y aller, on envoie les porte-parole au feu.

    Auparavant, France 2 avait sollicité des personnalités appartenant aux Républicains : ils se sont tous récusés, sous des prétextes divers ! Nathalie Kosciusko-Morizet, auteur de Le Front antinational, répond qu’elle se consacre aux questions économiques, le vice-président de LR, Laurent Wauquiez a une réunion électorale ce soir-là, tout comme François Baroin, Christian Estrosi n’est pas disponible non plus, il doit ferrailler avec la nièce, explique-t-il, Hortefeux, voudrait bien, mais ce n’est pas de chance, il sera à Madrid, etc.
    Qui donc se défile ?

    Comme symbole vivant de l’UMP-PS il y avait la photo de François Hollande et Nicolas Sarkozy posant ensemble à la « une » de Paris Match, en campagne pour le oui à la Constitution européenne.
    Il faudra désormais y ajouter la démarche commune du même Sarkozy et de Cambadélis pour bâillonner Marine Le Pen. Le premier a expliqué qu’il s’agissait là d’un « acte de solidarité entre partis républicains ». Rappelons que lors des attentats de janvier le même Sarkozy avait refusé de prendre au téléphone le premier secrétaire du PS sous prétexte que « ce n’était pas de son niveau ». Nous étions à l’heure de « l’union nationale » contre le terrorisme, l’ex-président ne la conçoit donc que contre Marine Le Pen. On voit qu’il peut toujours se surpasser dans la médiocrité satisfaite.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/

  • Les succès prévisibles du FN seront la conséquence d'une politique qui échoue

    Philippe Bilger offre une analyse sans concession de la situation politique actuelle. Extraits :

    "(...) Le pouvoir me fait penser à un avocat qui, en cour d'assises, perdrait tous ses procès mais s'obstinerait à n'incriminer que les jurés pour expliquer ses déconvenues systématiques sans jamais s'interroger sur sa propre responsabilité, voire son incompétence de plaideur. Il est symptomatique, en effet, de les entendre, président de la République, Premier ministre, ministres, président de l'Assemblée nationale, Premier secrétaire du PS, constater, s'émouvoir, dénoncer, faire peur, s'indigner, faire la morale mais jamais se questionner, se mettre en cause, débattre de leur politique, l'analyser pour chercher en elle, qui sait?, les causes de l'implacable, mais non inéluctable, montée du FN.

    Il y a comme une amère volupté, pour ce pouvoir, à nous décrire ce qui nous attend et ce dont il est, pourtant, le principal, voire l'exclusif maître d'œuvre ou d'inaction. Comme si prédire le désastre lui permettait de faire croire que nécessairement il ne pourrait pas y être impliqué (...)

    Mais c'est la gauche qui n'a cessé de se poser en instructeur éthique à l'égard d'un adversaire qui l'a trop longtemps accepté. Et c'est la gauche qui, depuis 2012, contemple ce phénomène qui la dépasse et qui conduit une part importante des citoyens non seulement à la rejeter mais à mettre son espérance dans un parti dont l'opposition violente et sans concession lui fait du bien.

    C'est donc que le FN n'a pas surgi de nulle part et qu'il ne s'est pas accru par magie comme une sorte d'objet partisan atypique. Son ampleur d'aujourd'hui et ses succès prévisibles de demain sont et seront la conséquence directe d'une politique sociale et économique qui échoue, d'une politique pénale calamiteuse oublieuse du peuple français et, plus généralement, de l'indifférence que manifeste l'Etat à l'égard de ces France sacrifiées au sein de la France abstraite vantée par les discours (...)

    Il y a une forme d'impudence à culpabiliser, sur le ton du deuil démocratique, les citoyens qui s'égareraient, à déplorer les avancées du FN mais de demeurer à l'abri de toute critique dans le contentement socialiste de soi et la bonne conscience d'un pouvoir qui ne saurait fauter ni mal agir puisque, de gauche, il est forcément irréprochable.Pourtant le FN progresse à cause de lui (...)

    La lamentable politique pénale de Christiane Taubira [maintenue] contre l'évidence démocratique ? (...) Je suggère encore un effort à François Hollande: il serait courageux de sa part de s'imputer toute la responsabilité. Que les populismes montent partout ne l'exonère nullement. L'impuissance ne sera jamais une circonstance atténuante en politique. Ce pouvoir, pour l'instant et face au FN, est vigilant mais les yeux fermés et les mains vides."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Des paroles, des actes et une comédie

    Si les producteurs de DPDA avaient décidé d’inviter la présidente du FN, c’était parce qu’ils étaient assurés de faire de l’audience.

    Essayons d’y voir clair dans la petite comédie fertile en rebondissements et riche d’arrière-pensées qui s’est jouée toute la journée d’avant-hier entre la direction de France 2, les responsables de l’émission Des paroles et des actes, Nicolas Sarkozy, Jean-Christophe Cambadélis, Marine Le Pen, plus un certain nombre d’intervenants extérieurs qui ne se sont peut-être pas tous manifestés publiquement. Le spectacle, très réussi, a tenu en haleine un large public jusqu’au coup de théâtre final qui a aussitôt entraîné le baisser du rideau.

    Premier point, à ne pas perdre de vue. L’actuel président de la République et son prédécesseur, candidats non encore officiellement déclarés mais dont personne, à commencer par eux, ne doute qu’ils s’affronteront de nouveau en 2017, s’ils le peuvent, développent deux stratégies parallèles pour le premier tour, et convergentes pour le second, à ce détail près, évidemment, que chacun des deux se voit y accéder et souhaite l’élimination de son rival.

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