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élections - Page 535

  • Voilà pourquoi Nicolas Sarkozy a écarté Nadine Morano

    Dans cet article qui décrit les petits calculs politiciens et machiavéliques du PS et des Républicains, voici une confidence d'un hiérarque LR : 

    "Sarkozy nous explique que la gauche va s'effondrer et que notre concurrent, c'est le FN. Il est donc conscient que nous avons besoin de toutes les voix. Hors de question que l'abstention profite à l'extrême droite. Et il nous précise qu'une partie de la gauche se  souviendra qu'il a écarté Nadine Morano"

    On comprend mieux l'éviction également des membres du MPF et du PCD pour les régionale. Les électeurs de droite vont finir par se rendre compte que Nicolas Sarkozy est tout sauf de droite...

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Quand la possibilité d’une victoire du FN les rend malade

    Ces derniers jours l’offensive anti-FN parmi les personnalités médiatisées confine à la psychologie clinique. Nous avons vu ainsi deux personnalités françaises s’en prendre avec hystérie au parti des patriotes. Mais si tout simplement nous étions en face de malades chroniques ?

    Prenez Enrico Macias, lui si gai d’habitude, est devenu triste, il doit passer ses journées à regarder sa montre en se lamentant, en attendant 2017 ou pire 2022 : « Les sondages donnent Marine Le Pen première au premier tour en 2017, qu’est-ce que ce sera en 2022 ? Elle pourrait avoir le pouvoir. Et si la France redevient comme du temps de Vichy, pourquoi je resterais en France ? »

    Parlant d’un ton monocorde sans véritable émotion sur son visage, il ne peut que répéter inlassablement de toute façon « je suis foutu, tout est foutu, le mieux que je puisse faire est de partir de ce pays »

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  • Régionales : le FN, nouveau bénéficiaire du mode de scrutin

    Le tripartisme. C'était jusqu'à présent une simple figure de rhétorique. Avec ces régionales, cela devient une réalité électorale.

    S'il serait imprudent de déduire le résultat des élections des chiffres des sondages, l'enquête réalisée par BVA sur l'ensemble des régions métropolitaines continentales donne la photographie d'une France divisée en trois blocs ayant chacun une réelle implantation nationale. Le Front national reste inférieur aux blocs gauche et droite (28 % au second tour contre 36 %), mais la bataille, désormais, se joue à trois.

    Non seulement parce que le FN sera présent au second tour dans toutes les régions, contre une moitié seulement en 2010, mais aussi parce qu'il ne joue plus un simple rôle de figurant ou d'arbitre. Dans les régions où il est le plus «faible», la Bretagne et les Pays de la Loire, il est à 18 % au premier tour. Et dans leurs régions de force, gauche (en Bretagne), droite (en Pays de la Loire) et FN (en Nord-Pas-de-Calais-Picardie) sont au même niveau (45-46 %).

    Ce tripartisme à l'échelle nationale a plusieurs conséquences. Il met plus bas le seuil de victoire. Il n'existe - d'après BVA - de majorité absolue nulle part, alors qu'il y en avait eu 16 sur 22 en 2010. Dans cinq régions, la liste gagnante serait en dessous de la barre des 40 %. Ce qui veut dire aussi que des bascules peuvent se produire plus facilement. La droite est donnée gagnante dans 7 régions, mais son avance sur le second est inférieure ou égale à quatre points dans 5 d'entre elles.

    La bataille des régionales aura bien lieu

    Le Front national arrive en tête dans deux régions, mais il n'est qu'à quatre points des Républicains dans le Grand Est. Dans trois régions (Est, Bourgogne, Franche-Comté, Normandie), les trois blocs se tiennent dans une fourchette de six points. Il s'en faut de peu - la marge d'erreur des sondages, l'évolution de la campagne - pour que l'ordre d'arrivée, et donc l'identité du vainqueur, soit modifié. Conclusion: la bataille des régionales aura bien lieu alors que son issue semblait connue d'avance.

    Le mode de scrutin actuel avait été instauré après une précédente percée du FN, en 1998. Jusque-là, les régionales avaient lieu à la proportionnelle intégrale. Une prime en sièges avait alors été instaurée pour garantir une majorité absolue à la liste arrivée en tête. Ce qui évacuait aussi toute pression du parti lepéniste qui arrivait partout en troisième position (même en Paca ou dans le Nord). Avec un FN s'approchant de la barre des 30 % au niveau national et donc en mesure de l'emporter dans plusieurs régions, le mode de scrutin lui devient favorable, car il lui garantira à son tour des majorités absolues en sièges là où il arrivera en tête en voix.

    La proportionnelle fait le jeu du FN, a-t-on longtemps dit, en lui permettant d'entrer dans les assemblées (nationales ou locales) tandis que le scrutin majoritaire ou le scrutin mixte avec prime majoritaire (comme aux régionales) lui bloquait l'accès au pouvoir. À partir du moment où le Front national tend à faire jeu égal avec les coalitions de gauche et de droite, c'est l'inverse qui se produit. Faute d'alliés, la proportionnelle le condamne à rester minoritaire. Alors qu'en étant simplement le plus gros des trois tiers, il peut gagner aujourd'hui des régions et demain des députés en grand nombre.

    Guillaume Tabard

    source : Le Figaro ::lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuuVyZVVuEGKhshghN.shtml

  • Marine refuse la mascarade de France 2

     (Présent 8468)

    Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Cambadélis ont donc obtenu ce qu’ils exigeaient : que Marine Le Pen fût empêchée de s’exprimer jeudi soir dans l’émission « Des paroles et des actes », ce qui n’a pu réussir que grâce à la servilité de France 2 à leur égard.
    Que la chaîne publique et ses journalistes ne viennent plus nous parler de leur indépendance, eux qui cèdent à la pression de deux partis sur le déclin à la première sommation !
    8468 Present

    L’émission était préparée depuis plusieurs semaines, la présidente du Front national était d’accord sur ses interlocuteurs et laissait à Pujadas le choix des thèmes et voilà que, deux jours avant, Cambadélis et Sarkozy se réveillent ! Sous prétexte que nous sommes à quelques jours de l’ouverture de la campagne officielle des Régionales, ils réclament que les adversaires de Marine Le Pen dans le Nord, puissent être présents (pas tous, les leurs seulement, Bertrand et Saintignon !).
    Pujadas hésite un instant puis se couche lamentablement.
    Dans la nuit de mercredi à jeudi, il informe Marine Le Pen qu’il a ajouté un débat supplémentaire avec ses rivaux nordistes – dans un souci d’« apaisement » (sic). Elle est priée de se soumettre. Cette muflerie est sans précédent, jamais aucun autre invité politique n’a été traité avec tant de désinvolture et d’arrogance.

    Marine Le Pen a donc refusé de participer à ce qu’elle appelle justement une « mascarade ».
    Cambadélis qui voulait l’interdire de parole a maintenant le culot de prétendre qu’elle « refuse le débat » ! Ce débat devait avoir lieu avec des seconds couteaux.
    Pour la droite, Jean-Christophe Lagarde, pour la gauche, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement ; chacun sait que, lorsque les « ténors » ne veulent pas y aller, on envoie les porte-parole au feu.

    Auparavant, France 2 avait sollicité des personnalités appartenant aux Républicains : ils se sont tous récusés, sous des prétextes divers ! Nathalie Kosciusko-Morizet, auteur de Le Front antinational, répond qu’elle se consacre aux questions économiques, le vice-président de LR, Laurent Wauquiez a une réunion électorale ce soir-là, tout comme François Baroin, Christian Estrosi n’est pas disponible non plus, il doit ferrailler avec la nièce, explique-t-il, Hortefeux, voudrait bien, mais ce n’est pas de chance, il sera à Madrid, etc.
    Qui donc se défile ?

    Comme symbole vivant de l’UMP-PS il y avait la photo de François Hollande et Nicolas Sarkozy posant ensemble à la « une » de Paris Match, en campagne pour le oui à la Constitution européenne.
    Il faudra désormais y ajouter la démarche commune du même Sarkozy et de Cambadélis pour bâillonner Marine Le Pen. Le premier a expliqué qu’il s’agissait là d’un « acte de solidarité entre partis républicains ». Rappelons que lors des attentats de janvier le même Sarkozy avait refusé de prendre au téléphone le premier secrétaire du PS sous prétexte que « ce n’était pas de son niveau ». Nous étions à l’heure de « l’union nationale » contre le terrorisme, l’ex-président ne la conçoit donc que contre Marine Le Pen. On voit qu’il peut toujours se surpasser dans la médiocrité satisfaite.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/

  • Les succès prévisibles du FN seront la conséquence d'une politique qui échoue

    Philippe Bilger offre une analyse sans concession de la situation politique actuelle. Extraits :

    "(...) Le pouvoir me fait penser à un avocat qui, en cour d'assises, perdrait tous ses procès mais s'obstinerait à n'incriminer que les jurés pour expliquer ses déconvenues systématiques sans jamais s'interroger sur sa propre responsabilité, voire son incompétence de plaideur. Il est symptomatique, en effet, de les entendre, président de la République, Premier ministre, ministres, président de l'Assemblée nationale, Premier secrétaire du PS, constater, s'émouvoir, dénoncer, faire peur, s'indigner, faire la morale mais jamais se questionner, se mettre en cause, débattre de leur politique, l'analyser pour chercher en elle, qui sait?, les causes de l'implacable, mais non inéluctable, montée du FN.

    Il y a comme une amère volupté, pour ce pouvoir, à nous décrire ce qui nous attend et ce dont il est, pourtant, le principal, voire l'exclusif maître d'œuvre ou d'inaction. Comme si prédire le désastre lui permettait de faire croire que nécessairement il ne pourrait pas y être impliqué (...)

    Mais c'est la gauche qui n'a cessé de se poser en instructeur éthique à l'égard d'un adversaire qui l'a trop longtemps accepté. Et c'est la gauche qui, depuis 2012, contemple ce phénomène qui la dépasse et qui conduit une part importante des citoyens non seulement à la rejeter mais à mettre son espérance dans un parti dont l'opposition violente et sans concession lui fait du bien.

    C'est donc que le FN n'a pas surgi de nulle part et qu'il ne s'est pas accru par magie comme une sorte d'objet partisan atypique. Son ampleur d'aujourd'hui et ses succès prévisibles de demain sont et seront la conséquence directe d'une politique sociale et économique qui échoue, d'une politique pénale calamiteuse oublieuse du peuple français et, plus généralement, de l'indifférence que manifeste l'Etat à l'égard de ces France sacrifiées au sein de la France abstraite vantée par les discours (...)

    Il y a une forme d'impudence à culpabiliser, sur le ton du deuil démocratique, les citoyens qui s'égareraient, à déplorer les avancées du FN mais de demeurer à l'abri de toute critique dans le contentement socialiste de soi et la bonne conscience d'un pouvoir qui ne saurait fauter ni mal agir puisque, de gauche, il est forcément irréprochable.Pourtant le FN progresse à cause de lui (...)

    La lamentable politique pénale de Christiane Taubira [maintenue] contre l'évidence démocratique ? (...) Je suggère encore un effort à François Hollande: il serait courageux de sa part de s'imputer toute la responsabilité. Que les populismes montent partout ne l'exonère nullement. L'impuissance ne sera jamais une circonstance atténuante en politique. Ce pouvoir, pour l'instant et face au FN, est vigilant mais les yeux fermés et les mains vides."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Des paroles, des actes et une comédie

    Si les producteurs de DPDA avaient décidé d’inviter la présidente du FN, c’était parce qu’ils étaient assurés de faire de l’audience.

    Essayons d’y voir clair dans la petite comédie fertile en rebondissements et riche d’arrière-pensées qui s’est jouée toute la journée d’avant-hier entre la direction de France 2, les responsables de l’émission Des paroles et des actes, Nicolas Sarkozy, Jean-Christophe Cambadélis, Marine Le Pen, plus un certain nombre d’intervenants extérieurs qui ne se sont peut-être pas tous manifestés publiquement. Le spectacle, très réussi, a tenu en haleine un large public jusqu’au coup de théâtre final qui a aussitôt entraîné le baisser du rideau.

    Premier point, à ne pas perdre de vue. L’actuel président de la République et son prédécesseur, candidats non encore officiellement déclarés mais dont personne, à commencer par eux, ne doute qu’ils s’affronteront de nouveau en 2017, s’ils le peuvent, développent deux stratégies parallèles pour le premier tour, et convergentes pour le second, à ce détail près, évidemment, que chacun des deux se voit y accéder et souhaite l’élimination de son rival.

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  • Dominique Reynié (LR) inéligible ?

    RUne lettre rédigée par le sénateur de l'Hérault, Jean-Pierre Grand, accuse Dominique Reynié de n'être pas vraiment domicilié dans la région et de n'avoir pas fait les démarches d'inscription sur les listes électorales à la date du 1er janvier 2015, comme l'exige l'article L339 du code électoral. Une situation qui pourrait torpiller sa candidature pour des raisons juridiques à quelques semaines du scrutin.

    Les justifications qu'il a apportées ont aggravé sa situation. Dominique Reynié a d'abord justifié par une série de documents, de sa domiciliation : il est inscrit sur les listes électorales, l'adresse d'Onet-le-Château figure sur sa carte d'identité, il dispose d'un numéro de téléphone et de plusieurs autres pièces. Il dispose d'un bail locatif et est inscrit sur les listes des impôts. Mais un examen attentif des justificatifs renforce les doutes. Le bail portant sur un appartement que Dominique Reynié affirmait louer «depuis toujours», est une chambre individuelle au domicile de sa mère, et qui ne serait louée que depuis le 1er mars 2015, ce qui pose en effet un véritable risque juridique. Ce bail a donc été signé postérieurement à la date limite d'inscription sur les fichiers fiscaux fixée au 1er janvier 2015 par le code électoral. Or ce dernier exige qu'un candidat tête de liste aux élections régionales puisse justifier d'une attache fiscale dans le département, le bail aurait donc dû être signé bien avant mars 2015. Le Conseil d'État précise clairement que le bail doit être enregistré à une «date certaine» pour pouvoir être enregistré par la recette des impôts.

    Par ailleurs cette chambre aveyronnaise s'apparente à un bail de complaisance, dans la mesure où le domicile permanent de Dominique Reynié est de notoriété publique parisien. Il paye ses impôts sur le revenu à Paris et exerce son métier dans le 7eme arrondissement de la capitale. Il semble donc improbable qu'il puisse fonder juridiquement sa domiciliation chez sa mère en cas de contestation. 

    Rappelons que Dominique Reynié est un acteur de la dérive vers la gauche de l'UMP, notamment au sein de la Fondation pour l'Innovation Politique. On se souvient que ce "think tank" chiraquien a apporté dès 2005 son soutien aumariage homosexuel : Dominique Reynié avait eu une place centrale dans cette "ouverture" vers les mouvements homophiles les plus extrémistes, dont Act-Up,notamment lors d'un colloque de décembre 2004. Hostile à la Droite Populaire (une "insulte à l'intelligence"), en 2010il estimait que la France manque d'immigrés.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les identitaires en tête des sondages pour les Législatives de samedi en Pologne

    Beata Szydlo, conduit la liste du parti conservateur identitaire de Pologne, Droit & Justice, en tête des sondages des Législatives qui auront lieu samedi prochain 25 octobre.

    La Pologne a une population homogène slave de souche, à la peau blanche et en très grande majorité catholique, ce qui hérissait sérieusement Arte jeudi, qui a consacré un reportage sur les élections polonaises. Selon le commentateur si la Pologne a un comportement aussi obscurantiste c’est la faute à l’URSS qui a maintenu ses populations repliées sur elles-mêmes et fermées au monde. Arte déplorait que le pays ne comporte que 2,5% d’étrangers et encore, souvent d’origine européenne, ce qui lui semblait être le comble du scandale.

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  • «Des paroles et des actes»: la droite se débat dans le piège du FN

    L'offensive conjointe de Jean-Christophe Cambadélis et de Nicolas Sarkozy contre la participation de Marine Le Pen à l'émission politique de France 2, avant son annulation, a provoqué des critiques chez les Républicains.

    L'offensive conjointe de Nicolas Sarkozy et de Jean-Christophe Cambadélis contre le traitement réservé à Marine Le Pen par France 2, avant même l'annulation de l'émission Des paroles et des actes, a semé l'incompréhension à droite. Le président des Républicains avait appelé le premier secrétaire du PS mercredi pour répondre de vive voix à sa lettre. Cambadélis lui écrivait notamment que l'invitation de la chaîne publique à la patronne du FN introduisait «une distorsion dans l'équité médiatique, qui plus est au profit de l'extrême droite». Le numéro un du PS a été «très surpris», rapporte son entourage, que Sarkozy prenne son téléphone et encore plus qu'il approuve sa démarche. En mai, l'ex-chef de l'État disait de lui dans une interview au Figaro «un dirigeant du PS dont j'ai oublié le nom…».

    Les deux hommes ont pris soin de saisir séparément le CSA, mais cette précaution n'a pas suffi à désarmer les critiques chez les Républicains. «Je ne commente jamais les choix des journalistes, nous a affirmé Bruno Le Maire. Ayons des propositions fortes et répondons aux préoccupations des Français, mais ne laissons pas croire que nous voulons empêcher Marine Le Pen de parler!» 

    «(Marine) Le Pen remercie les Républicains et les socialistes d'avoir assuré la promotion de l'émission de ce soir… et France 2 pour sa complaisance», a tweeté jeudi Lionnel Luca. «Cette réaction conjointe est débile, se désole le député LR des Alpes-Maritimes. On accrédite la thèse FN de la collusion entre les socialistes et Les Républicains et on fait de Marine Le Pen une martyre. C'est comme si on s'ingéniait à lui distribuer toutes les bonnes cartes.»

    Luca considère cependant que France 2 n'est pas exempte de reproches. Selon lui, la chaîne «crédibilise Marine Le Pen comme seule opposante». «Moi, je combats le FN, mais je trouve totalement normal qu'elle soit invitée à ce genre d'émission», rétorque Thierry Mariani, d'accord en revanche avec Lionnel Luca, son collègue de la Droite populaire, pour juger «maladroites» les démarches «de nature à renforcer l'idée que le débat politique français se réduit à “tous contre Le Pen”».

    Pour Éric Ciotti, l'affaire est d'autant plus malencontreuse qu'elle intervient dans un contexte favorable au Front national. «Entre les flux non contrôlés de migrants, les atteintes à l'autorité de l'État, que ce soit à Air France ou à Moirans, qui restent sans réponse, tout est de nature à nourrir chez les Français un sentiment de colère qui profite au FN», se désole le député des Alpes-Maritimes.

    Judith Waintraub

    source : Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuuVVApyApIMgneYNR.shtml

  • Changement d'époque

    La France risque fort de vivre, jusqu'aux élections présidentielles et législatives de 2017, deux années franchement décisives. Cette hypothèse comme tout pronostic peut sans doute se trouver contrariée par divers facteurs. Il ne faudrait alors pas parler de stabilisation mais d'enlisement.

    Parmi les scénarios les plus déprimants de 2017 on doit mentionner en effet, non plus seulement le match retour du second tour de 2012, entre les deux mêmes présidentiables, mais l'éventualité rationnelle, d'une reconstitution dès le premier tour des cinq mêmes candidats. Ce petit cauchemar pourrait alors annoncer une catastrophe plus grande. Le blocage institutionnel renforcerait de la sorte le discrédit attaché à l'offre politicienne.

    Avec son slogan nouveau, pardon : son "élément de langage", mortifère d'apaisement, notre président Pommade ne guérira rien, il ne fera que calmer de façon très provisoire l'aiguillon de protestation qui darde dans tous les secteurs de l'opinion française, et particulièrement parmi les classes moyennes, cette épine dorsale de la nation que l'on rançonne fiscalement chaque année encore plus et ceci depuis 50 ans.

    Au moment où cette nouvelle chronique apparaît le calendrier parlementaire a d'ailleurs entamé son illusoire débat fiscaliste englobant les deux budgets, celui de l'État et celui de la sécurité sociale. Encore plus falsifié, celui-ci prétend, depuis la réforme constitutionnelle Juppé de 1996, retracer l'activité comptable d'une organisation juridiquement non définie. Presque personne ne suit ces marathons institutionnels et les médias ne les évoquent que pour présenter l'affaire comme bouclée.

    Or, le scandale tient précisément au double discours. On parle d'économies budgétaires, comme si c'était vrai, alors même que l'on présente par ailleurs pour fatale une hausse de 2,5 % par an de la dépense publique. On avoue déplorer en même temps la fin de l'inflation qui permettait de tout maquiller.

    Mais l'écœurement légitime du public présente ceci de particulier dans la France actuelle qu'il amène nos compatriotes à rejeter l'ensemble de la classe politique, la droite comme la gauche.

    Il ne faut pas dire que cette tendance touche, sous cette forme, et avec cette intensité toute l'Europe. Dans la plupart des pays voisins, il existe certes une protestation que l'on prétend pouvoir qualifier de "populiste". Visant les excès de l'immigration, telle qu'elle est imposée à des populations qui n'en veulent pas, elle se voit souvent condamnée par les principaux partis.

    C'est à l'écrivain Renaud Camus, que l'on doit l'expression de "grand remplacement". Elle fait mouche. La formule se révèle aussi heureuse du point de vue littéraire que l'objet qu'elle décrit se profile de façon plus préoccupante.

    Le stupéfiant revirement de Mme Merkel marque, lui aussi, de ce point de vue, le changement d'époque.

    L'actuelle chancelière avait su dire, en 2010, non au multiculturalisme et au communautarisme.(1)⇓

    Elle méritait à ce titre, et à quelques autres, notre admiration et notre confiance, en quelque sorte comme la qualité des automobiles et des machines outils allemandes.

    "Cet heureux temps n'est plus tout a changé de face".

    Ceci s'est effondré en quelques semaines presque en quelques jours. Et il sera de plus en plus difficile d'investir notre foi idéelle inébranlable en la culture européenne commune en ces illusions évanouies.

    Ah ! "Comment en un plomb vil l'or pur s'est-il changé ?"

    En ouvrant les portes de façon inconsidérée à des gens qui envahissent notre continent, elle nous amène à considérer que, désormais, certainement, le temps n'est plus où on pouvait, on devait, la tenir pour moins mauvaise que nos dirigeants hexagonaux. "Merkelmußweg !" elle doit s'en aller proclament les manifestants des villes allemandes envahies. Comment ne pas les comprendre ?

    Cette femme, manifestement en perte totale de repères, a fait son temps comme patronne de l'Europe, et probablement de son pays. Sa récente démarche auprès d'Erdogan en Turquie ajoute à l'erreur remplaciste, et au vieux mirage de l'alliance avec une Turquie de rêve, une intrusion flagrante dans la politique intérieure de ce pays. Le pouvoir du chef de l'État reste, dans la constitution actuelle, très limité. Sa personnalité et sa politique pro-islam sont de plus en plus contestées. Des élections législatives doivent se tenir le 1er novembre, lesquelles risquent de remettre en cause la domination du parti AKP en place depuis 2002. Il est insoutenable de s'y impliquer à moins d'un mois de l'échéance.

    Bien entendu, de nombreuses voix en Allemagne critiquent ce virage à 180° de la chancelière. À commencer par Horst Seehofer, ministre-président du Land de Bavière le plus prospère d'Allemagne, qui y préside le parti le plus fidèlement allié du bloc conservateur, la CSU. Mais, là aussi, on s'emploie à diaboliser ces oppositions multiples. On les prétend contaminées par de prétendues liaisons sulfureuses, en général indémontrées, là où on délaisse la question des références explicites des activistes "antifas" ou de die Linke avec l'ancienne Allemagne de l'est stalinienne.

    Certes dans le reste de l'Europe, à la différence de la France, non seulement les adversaires du "remplacisme" ne contestent pas tous, en général, les grands courants d'opinion de façon globale. Ils parviennent même, dans de nombreux pays, à franchir la barrière invisible et à s'intégrer dans des coalitions de gouvernement.

    Or, cette fameuse barrière, ce cordon sanitaire, dans l'Hexagone, les voue, au contraire, à une sorte d'opposition, rageuse certes, grandissante sans doute, mais impuissante jusqu'à présent à formuler autre chose que des imprécations.

    De la sorte, et contrairement aux règles classiques de la Théorie des Jeux, la France est en train d'évoluer, au moins pour quelques années, d'un jeu à deux à une partie de trois. L'affrontement binaire a fonctionné depuis 1958, et plus particulièrement depuis les législatives de 1967. Ce furent alors d'abord "la majorité" et "les oppositions". Depuis 1977 ce furent "la gauche unie", puis "plurielle" et, en face, ce qui va de plus en plus consentir à s'appeler "la droite", celle-ci condamnant "le centre" à l'inexistence.

    Et maintenant, représentant chacune entre 25 et 30 % de l'électorat : 
    - "la gauche", où Hollande et Cambadélis s'emploient désespérément à inclure de nouveau les électorats écolo et communiste ;
    - "la droite" où l'ex-UMP semble avoir de nouveau satellisé l'UDI ; 
    - et "le front" qui n'a cessé depuis le suicide chiraquien de 1998 (2)⇓de s'éloigner de la droite.

    Force exclusivement alimentée par les mécontentements, – pour sûr un riche gisement, – le "front" semble à portée de faire jeu égal avec les deux autres séparément. Le président Pommade pense qu'il gagne, à tous les coups, dans un second tour contre sa candidate surmédiatisée. Or, cela n'est même plus assuré. Tout est devenu possible.

    La seule chose qui reste impossible c'est de faire, de la démagogie et de l'incohérence, un programme constructif et durable de gouvernement. Le combat des idées et des propositions demeure donc plus que jamais nécessaire. C'est à ce débat, et à cela seulement, que l'auteur de cette chronique considère devoir, et entend, pour sa part, s'attacher.

    JG Malliarakis

    À lire en relation avec cette chronqiue

    "La Question turque et l'Europe" à commander aux Éditions du Trident, sur la page catalogue ou par correspondace en adressant un chèque de 20 euros aux Éditions du Trident, 39 rue du Cherche-Midi 75006 Paris.

    Apostilles

    1.  cf. notre Insolent du 21 octobre 2010 "Merkel la bien pensance et le mythe multiculturel"
    2.  Je me permets ici de renvoyer au besoin à mon petit cahier de 1998 "La Droite la plus suicidaire du monde". C'est à partir de cette date que Chirac d'abord, ses successeurs par la suite, ont creusé le fossé entre droite classique et un FN qui n'a depuis cessé de rendre, de son côté, impossible l'union des droites. à commander sur la page catalogue des Éditions du Trident

    http://www.insolent.fr/