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élections - Page 529

  • Le front républicain et l'UMPS ne sont pas morts

    Quand il s'agit de s'opposer à l'invitation de Marine Le Pen dans l'émission politique de France 2 Des Paroles et Des Actes (jeudi 22 octobre à 20h50) :

    Mercredi, c'est le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, qui a dénoncé «une distorsion dans l'équité médiatique». Le député de Paris a adressé une lettre à Nicolas Sarkozy pour lui proposer de saisir à ses côtés le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). «Il n'est pas admissible que le service public fasse plus de deux heures de publicité pour Madame Le Pen au détriment des partis républicains représentés à l'Assemblée nationale», écrit Jean-Christophe Cambadélis (...)

    En fin d'après-midi, l'entourage de Nicolas Sarkozy a indiqué à l'AFP que le président des Républicains avait répondu favorablement à la démarche de Jean-Christophe Cambadélis. «Ils partagent la même analyse concernant cette affaire, c'est une violation manifeste de la règle républicaine de l'équité du temps de parole», a-t-on précisé, confirmant un contact téléphonique entre les deux responsables politiques. Dans la foulée, une nouvelle lettre, cette fois-ci signée de Frédéric Péchenard, le directeur général des Républicains, a été envoyée à France Télévisions et au CSA. Le gendarme des médias a justement réagi mercredi via un communiqué, préconisant qu'une «expression contradictoire (soit) rapidement offerte aux concrrents» de Marine Le Pen."

    Les socialistes étaient pourtant moins regardants lorsque François Mitterrand a fait pression sur les chaînes de télévision pour qu’elles ouvrent davantage leurs antennes à Jean-Marie Le Pen, notamment à l’Heure de vérité en 1984...

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Tiens bon Marine !

    L’affaissement de cet Etat rongé par le manque de courage, l’esprit de démission, sa soumission, par le bas, aux communautarismes multiculturels, et par le haut, à une Europe atlanto-bruxelloise qui le  vide de sa substance et de son autorité, est chaque jour plus criant. Nous le constatons encore avec les exactions et les violences commises par des «gens du voyage» ces dernières semaines. En août, ils ont saccagé en toute impunité du  mobilier urbain, bloqué la circulation sur l’autoroute A1 dans la Somme,  pour réclamer la permission de sortie de prison  de l’un  des leurs afin qu’il  puisse assister aux funérailles de son père. Ces derniers jours, ils ont bloqué pendant plus de deux semaines ( !) la gare de Castres (Tarn)  dans laquelle  plus un train ne circulait, terrorisant employés et riverains,  pour se venger de la fermeture d’un camp d’accueil…en  cours   de rénovation. Malgré la décision  du  tribunal de grande instance de Castres, l’Etat n’a pas jugé urgent d’ordonner le recours  à la force publique pour  rétablir la liberté de circulation et  faire respecter la loi républicaine.

    Hier, c’est la commune de Moirans (Isère) qui a été saccagée,  ravagée  par des  gens du voyage (les dégâts sont évalués à 200 000 euros rapporte France info) qui  exigeaient que deux voyous incarcérés  appartenant à leur communauté  bénéficient d’une permission de sortie de prison pour assister aux obsèques d’un membre de leur famille. A chaque fois,   aucune interpellation n’a été effectuée,  mais rassurez braves gens, Manuel Valls et Christiane Taubira ont tweeté pour  nous  assurer de leur fermeté, de leur  attachement  au respect de la loi…de qui se moque-t-on ?  

    Hier toujours, le parquet a demandé la relaxe de Marine Le Pen qui comparaissait  devant le tribunal correctionnel de Lyon  pour ses propos condamnant  les prières de rue, suite à l’action en justice menée par l’Observatoire national contre l’Islamophobie du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) d’Abdallah Zerki, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), le Mrap,  la Ligue judiciaire de défense des musulmans (LJDM) de  Karim Achoui, la Licra (voir notre article publié hier).

    Dans ce contexte, Le Parisien a mis en ligne sur son site un article dont la tonalité est assez récurrente ces dernières années, à savoir les efforts entrepris par le FN pour draguer l’électorat musulman,  avec la distribution «d’un magazine fait sur mesure» «aux habitants des zones dites sensibles. Ils comportent un encart spécifique à l’adresse de la communauté musulmane, au titre évocateur :  Musulman peut-être, mais Français d’abord.»

    Plus prosaïquement précise Bruno Gollnisch,  tous les observateurs un peu sérieux savent que  le FN a en effet toujours tendu la main à tous les Français…pour peu qu’ils se reconnaissent  comme tels et partagent nos valeurs civilisationnelles  et patriotiques.

    «La stratégie sera-t-elle payante dans des zones où la gauche se taillait la part du lion mais où le mariage homosexuel a fait des dégâts ?» s’interroge encore cet article. «En 2012, les quartiers avaient voté à 80 % pour Hollande.  C’est un des milieux les plus impénétrables pour eux, assure le député PS Malek Boutih. Reste que Marine Le Pen espère y rencontrer un écho. Ce n’est pas idiot comme stratégie. Pour conquérir des électeurs, il faut dire qu’on s’y intéresse. Le FN est tellement bas dans les quartiers sensibles qu’il ne peut que progresser, analyse Gaël Sliman de l‘institut Odoxa.»

    « Mais pour ce spécialiste, si le Front s’aventure dans les cités, c’est aussi pour des questions d’image : La cible, ce ne sont pas les musulmans, ni les habitants des cités, mais les autres. C’est de la pure communication, une façon de dire regardez, on n’est pas racistes, on a un discours républicain, renchérit le sociologue Sylvain Crépon. Une nouvelle étape dans la dédiabolisation».

    Il est  certain  que le vote d’un très grand nombre de  Français d’origine maghrébine, d’Afrique noire, relève d’une pure logique clientéliste, leurs suffrages   allant  à ceux qui  promettent et distribuent  le plus en terme d’avantages divers et variés. Et à ce jeu là,  la gauche  était assez largement gagnante,  sa réputation de générosité et de laxisme, notamment dans le domaine migratoire,  étant encore mieux établie que celle de la droite républicaine.

     La crise est passée par là,  faute d’argent les promesses sont parfois (souvent)  restées lettre morte et l’abstention, déjà très  importante au sein de populations dont une part non  négligeable ne se sent pas française, a progressé comme partout   sur fond de désillusions grandissantes. Pour ne rien dire, comme le souligne  Le Parisien,  du rejet par des communautés structurées encore par  des valeurs  patriarcales très fortes,   d’une gauche jugée très sévèrement  pour ses attaques contre la morale, la  famille traditionnelle (Taubira, Vallaud-Belkacem). Certains pointent aussi les dégâts engendrés  au sein des potentiels électeurs  musulmans  au tropisme pro-palestinien, par l’image d’«ultra-sioniste» militant, très répandue sur les réseaux sociaux,  que véhicule  Manuel Valls.

    Musulmans qui ont parfois la tête près du bonnet, du moins certains groupes de pression  parlant en leur  nom.  Ainsi Nadine Morano, pour sa citation approximative de De Gaulle sur la France «pays judéo-chrétien»  de «race blanche » («Le peuple français est tout de même avant tout un peuple de race blanche, de culture gréco-latine et de religion chrétienne» disait De Gaulle), est l’objet, comme Marine dans l’affaire citée plus haut,   d’une plainte de  la Ligue de défense judiciaire des musulmans (LDJM). Celle-ci a été  envoyée au parquet de Paris, rapporte l’AFP, au motif de  «provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence en raison de l’origine, de l’appartenance ou de la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée», précise l’avocat de la Ligue, Jean-Baptiste Jacquenet-Poillot.

    Une affaire Morano, dont assez maladroitement, le chevènementiste Elie Arié dont le blogue est hébergé sur le site de Marianne, entend faire un marqueur  entre néo et archéo frontistes.  «Depuis un certain temps écrit-il, Marine Le Pen, avec la collaboration de Florian Philippot, s’est lancée dans une entreprise de  dédiabolisation  du FN, pour mieux coller à la réalité des préoccupations de son électorat, bien éloigné des nostalgiques du régime de Vichy qui sont en train de disparaître à mesure que les années passent (les nostalgiques du gaullisme et du giscardisme  aussi à ce compte là M. Arié !, NDLR) ; il est significatif de voir Florian Philippot opposer son gaullisme aux pétainistes de son parti».

    Il serait assez simple de renvoyer ce blogueur de Marianne  à la lecture du  dernier programme du FN, publié  en 2001,  et il tâchera de nous dire en quoi celui-ci heurterait un nouvel adhérent ou électeur mariniste, un gaulliste, ou en  quoi il serait  pétainiste…

    «Mais l’entreprise reste fragile poursuit M. Arié, et l’opération est loin d’être gagnée : Philippot est le seul à se réclamer du gaullisme, et reste sur un siège éjectable;  le FN continue à s’allier aux seuls partis d’extrême-droite, notamment au Parlement Européen ; ses positions sur certains thèmes sociétaux ( IVG, mariage homosexuel, PMA,  peine de mort, condamnation des propos négationnistes par la loi Gayssot) est loin d’être claire (sic) ; surtout, sa vision de la France reste une vision plus ethniciste que politique et citoyenne (voir les récents encouragements de Bruno Gollnisch à Nadine Morano pour ses propos sur la  race blanche). »

    Outre le caractère un brin  malicieux du « tiens bon Nadine ! » lancé par Bruno à Mme Morano dans les couloirs du parlement européen  alors qu’elle était entourée d’une nuée de  journalistes, la réflexion de M. Arié est très significative d’une incompréhension majeure.

    Il faut en effet véritablement  avoir  une  vision bien désincarnée, étriquée, hors sol de  la France et des Français pour ne pas comprendre que notre nation  n’est pas seulement une construction juridique mais aussi et surtout une réalité charnelle. Et ce n’est pas faire insulte  à nos compatriotes ultramarins ou aux «Français de fraîche date» que de le rappeler. La France à une identité qu’elle entend conserver et c’est là le plus grand dénominateur commun  qui rassemble les électeurs, cadres et dirigeants du Front National. Quelles que soient leurs «origines».

    http://gollnisch.com/2015/10/21/tiens-bon-marine/

  • "Ni droite ni gauche" : un slogan maladroit

    Barbara Mazières a été candidate FN aux cantonales dans le Maine et Loire (25,34% au 1er tour). Elle est interrogée par Nouvelles de France. Extrait :

    "Vous faites partie des personnes qui viennent de la Manif pour tous et qui se sont engagées en politique. Pourquoi avoir choisi le FN?

    D'abord, parce que c'est le parti qui a été le plus clair sur la loi Taubira. A ma connaissance, aucun autre parti en position de gagner les élections n'a déclaré, en bloc, qu'il était favorable à l'abrogation de cette loi. Mais aussi parce que, comme électrice de droite, j'en ai assez des renoncements et des trahisons. Je fais partie de ceux qui ont espéré un changement lors de l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007. L'ouverture à gauche et l'aplatissement devant le politiquement correct m'ont écoeurée. Enfin, le sujet de la famille, aussi important soit-il, n'est pas le seul sujet d'un projet politique. Or, comme maintenant la majorité des Français, je suis inquiète pour ma patrie et pour la civilisation européenne et le FN est le seul parti à avoir porté la défense de l'identité, de l'enracinement et de la souveraineté nationale depuis des décennies.

    Considérez-vous que l'UMP et le PS, ce soit la même chose?

    Non. Je suis d'abord anti-socialiste et ce que je reproche à l'ex UMP, c'est justement son asservissement au socialisme. Il y a des gens très bien à l'UMP. Des personnes attachées à la France, aux libertés et aux valeurs traditionnelles. J'en connais. Ce que je ne comprends pas, c'est comment ils peuvent cohabiter avec une Kosciusko-Morizet ou un Juppé.

    Vous n'êtes donc pas sur la ligne "ni droite, ni gauche"?

    Vous savez, je crois qu'il y a beaucoup de fantasmes sur cette prétendue ligne "ni droite, ni gauche". Quand on entend ce genre de slogan - assez maladroit, à mon avis - dans la bouche d'un cadre du FN, dans l'écrasante majorité des cas, cela signifie: ni UMP, ni PS. Et cela ne revient pas à mettre ces deux partis sur le même plan. Cela revient à refuser le PS pour son idéologie collectiviste, anti-familiale et immigrationniste, et à refuser l'UMP qui a toujours refusé de s'opposer au socialisme quand  elle était au pouvoir. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • « Voter Sarkozy lorsqu’on est de droite, c’est accepter d’être cocu ! »

    Entretien filmé avec Pierre Gentillet, président démissionnaire des Jeunes de la droite populaire par Charlotte d’Ornellas.

    Pierre Gentillet nous explique pourquoi il quitte Les Républicains, un parti sans idées qui ne défend pas les valeurs de droite.


    http://www.bvoltaire.fr/pierregentillet/voter-sarkozy-lorsquon-de-droite-cest-accepter-detre-cocu,213540

  • Le FN accepte sur ses listes des membres de la Manif pour Tous

    Lu ici :

    "Louis Aliot propose une offre politique radicalement nouvelle : associer sur une même liste, le Front National et des personnalités indépendantes issues des diverses tendances de la droite régionale et des milieux socio-professionnels. Cette volonté d’ouverture s’illustre par la présence d’anciens cadres ou élus de l’UMP-UDI, de la Manif Pour Tous, de partis souverainistes comme Debout La France (DLF) ou issus de syndicats agricoles dans l’équipe de Louis Aliot".

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le Parti socialiste : c’est le flop, pas le top

    Le Parti socialiste actuel n’est guère crédible. Pas étonnant que le « peuple de gauche » le déserte de plus en plus.

    Quand on est empêtré dans ses contradictions, paralysé par son impuissance, confronté à une opinion publique très majoritairement défavorable, on n’a plus d’autre moyen, pour essayer de donner le change, que de proclamer envers et contre tout qu’on détient les clés de l’avenir et désigner un bouc émissaire : le Front national, qu’il faut à tout prix empêcher de remporter une région. En tout cas, le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, est un homme heureux : « C’est un succès, c’est le top, pas le flop ! » s’est-il exclamé, en annonçant le résultat de son référendum.

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  • Pauvre Nicolas Sarkozy ! Madeleine le quitte à nouveau...

    Quant la communication de Nicolas Sarkozy tourne au ridicule et se retourne contre lui suite à l'affaire Morano :

    "Alors que le président des Républicains avait fait de la reconquête de “Madeleine”, une de ses électrices de 2007 déçue par son bilan et passée au FN, qu’il avait rencontrée dans ses bureaux de la rue de Vaugirard, l’un des axes de son programme de reconquête, cette déçue fait partie des mécontents.

    « Pour moi, il aurait dû la soutenir parce qu’il a besoin d’elle comme de nous, a-t-elle confié au micro de RTL. S’il commence à marcher comme ça à reculons, c’est catastrophique. S’il avait espoir de rallier à sa cause des gens comme moi […], je pense que cette histoire de Mme Morano ne va pas le servir. […] À l’heure actuelle, je préfère voter Marion Maréchal-Le Pen[…] ça renforce ma conviction. C’est un très mauvais calcul, et je pense qu’il perdra des électeurs à cause de ce genre de choses. Beaucoup plus qu’il ne croit ! »

    Philippe Carhon

  • Philippot sur le référendum du PS: «Spiderman et la fée clochette ont voté»

     

    Florian Philippot a qualifié hier le référendum du PS de « machin » « pas sérieux », expliquant que tout le monde pouvait voter quinze fois. « Spiderman a voté […] Lady Gaga, les Pokémon ont voté. La fée Clochette a aussi voté, je crois! » a-t-il ironisé. Jugeant qu’il s’agissait « d’une petite tambouille qui n’intéresse absolument personne », il a appelé le pouvoir à organiser des référendums sur les « grands sujets qui intéressent les Français ».

    http://fr.novopress.info/

  • Les élections à Vienne (Autriche) : une leçon pour la politique française ?

    Les sondages laissaient planer le doute. Durant plusieurs semaines, les instituts autrichiens maintenaient le suspense : le parti patriote et anti-immigration autrichien, le FPÖ, mené par Heinz-Christian Strache, allait-il arriver en tête à l’élection régionale et municipale de la ville-Etat de Vienne ? Le sensationalisme médiatique aidant, cette probable victoire « populiste » dans la capitale autrichienne était devenue une hypothèse convenue.

    Alors, quand les résultats sont tombés dimanche soir, la surprise fut de mise. Le SPÖ (les sociaux-démocrates autrichiens) arriva largement en tête avec 39% des suffrages, 9 points devant le FPÖ de HC Strache.

    Les grands médias ont célébré en Autriche cette victoire des sociaux-démocrates, repris docilement par les médias français (le journal Le Monde a ainsi pu titrer sur son site Internet le soir de l’élection : « La gauche résiste à l’extrême droite à Vienne). De leur côté, les sympathisants n’ont pas pu cacher leur déception, les prédictions omniprésentes dans les journaux télévisés ayant créé un espoir de victoire.

    Si l’on s’écarte de la vision médiatique autrichienne de ces résultats (qui manque de hauteur, car trop proche des événements) et des commentaires de la grande presse française, qui s’est souvent contentée de reprendre les articles de la presse autrichienne sans prise de recul aucune, une analyse à froid montre que le gagnant dans cette élection n’est pas celui que l’on a présenté.

    Tout d’abord, un rappel des résultats s’impose. Le SPÖ a obtenu 39,6% des suffrages, soit 4,75 points de moins qu’à l’élection régionale de 2010. En seconde position, le FPÖ rassemble 30,8% des voix, soit 5 pointsde plus qu’au scrutin précédent. En troisième position, les écologistes Die Grünen obtiennent presque 12% des suffrages, résultat stable par rapport à l’élection précédente (une très légère baisse par rapport à 2010). Quant à eux, les conservateurs de l’ÖVP s’effondrent, passant de 15% à 9% des voix. Enfin, le jeune parti libéral NEOS (qui n’existait pas encore en 2010) obtient 6% des suffrages.

    En termes de progression par rapport à l’élection précédente, les patriotes du FPÖ sont donc les seuls à améliorer leur score par rapport à l’élection régionale précédente. Si l’on regarde brièvement les résultats des élections européennes à Vienne l’an passé, l’évolution est encore plus nette. Les sociaux-démocrates obtenaient 27% des voix, le FPÖ 18%, Les Verts 20% et l’ÖVP 16%. L’importance donnée à la première place dès le premier tour dans le cadre de l’élection régionalo-municipale de dimanche dernier explique en grande partie la bipolarisation de ce scrutin : de quatre grands partis aux élections européennes, seulement deux ont su tirer leur épingle du jeu. Que le SPÖ à gauche ait rassemblé les voix des Verts ne crée pas de surprise. Mais à droite, le FPÖ opère une véritable razzia sur les voix des conservateurs. Phénomène étonnant, vu de France.

    La disparition de la droite classique ?

    La vie politique autrichienne donne un aperçu tout à fait intéressant d’une évolution possible des forces politiques de droite. L’ÖVP, conservateur, comparable à notre parti Les Républicains, se retrouve pris entre deux feux : d’un côté, un nouveau parti jeune, ouvertement libéral, pro-Union européenne, et libertaire en termes de sujets de société, le parti NEOS, et, de l’autre, un parti patriote, social-libéral, anti-immigration et critique vis-à-vis de la construction européenne, le FPÖ. Durant cette élection municipale, la défaite des conservateurs au profit des patriotes est d’autant plus forte qu’elle se déroule à Vienne, réputée ville rouge. L’ÖVP disparaît presque du paysage politique dans cette élection, ce qui pourrait présager un avenir très sombre pour la droite classique (la droite républicaine, dirait-on en France).

    La situation autrichienne montre sous un autre jour les contradictions internes à la droite en Europe. La coexistence dans un même parti de forces radicalement opposées finit par ne donner satisfaction à personne, et chacun à terme prend sa liberté et part dans sa direction propre. Les plus libéraux-libertaires de l’ÖVP s’en sont allés du côté du dynamique parti NEOS, et les patriotes et souverainistes se tournent vers le FPÖ.

    Si loin, si proche

    Deux différences majeures semblent opposer France et Autriche en matière politique, qui n’ont qu’une même origine : le mode de scrutin en Autriche est toujours à un tour, et laisse une place majeure à la proportionnelle, tout à l’inverse de la France. La conséquence est double (et là résident les deux différences) : il n’y a traditionnellement pas de bipolarisme politique, et les coalitions gouvernementales sont la règle. On a souvent pris le contre-exemple de l’Autriche pour expliquer qu’en France aucune place n’existait pour le Front national, troisième voie impossible, en raison du mode de scrutin majoritaire à deux tours. La deuxième différence (les coalitions) n’empêche pas non plus une convergence austro-française : dans les deux pays, la collusion entre les partis traditionnels de la droite et de la gauche est un sentiment populaire répandu.

    On remarque, par ailleurs, empiriquement que le mode de scrutin n’influe que peu sur le vote. Ou plutôt l’obstacle que représente un mode de scrutin est davantage un frein pour de bons scores mais, une fois le frein usé, les résultats des patriotes sont en roue libre et peuvent grimper, grimper, jusqu’à évincer la droite classique. C’est précisément ce qui s’est produit dimanche à Vienne. Au gré d’une élection qui conjoncturellement favorisait le bipolarisme, le FPÖ a su mettre KO le parti conservateur.

    De même en France, le scrutin majoritaire pourrait bien se retourner finalement contre la droite classique, une fois que le Front national aura atteint un seuil de non-retour, et que Les Républicains auront fini de montrer au grand jour leurs contradictions internes, comme le retrait du président des Jeunes de la Droite populaire, Pierre Gentillet, semble le présager.

    Vincent Lefebvre, 15/10/2015

    http://www.polemia.com/les-elections-a-vienne-autriche-une-lecon-pour-la-politique-francaise/

  • Sens Commun propose à NKM de rejoindre la gauche

    Dans une tribune du Figarovox :

    N"Jeudi dernier, vous avez été interrogée par le magazine féminin Grazia. L'une des questions de l'entretien portait sur la «Manif pour tous». Vous avez alors qualifié ce mouvement d'«agressif envers les femmes», l'accusant de promouvoir «l'hypersexualisation des petites filles», «une vision très asymétrique des relations homme-femme» et «l'assignation à résidence» des mères de familles.

    Comme plusieurs millions de personnes, nous avons participé à ces manifestations et veillé sur les places de France entre 2012 et 2013 ; c'est même dans l'élan de ces mobilisations fédératrices pour les électeurs de droite qu'est né notre engagement politique à Sens Commun et aux Républicains. Vous comprendrez donc que votre descriptif à charge nous offense, de même qu'il insulte ces millions de personnes avec qui nous avons battu le pavé. Sans parler des députés du groupe Les Républicains qui ont pour 95% d'entre eux voté contre la loi du mariage et de l'adoption pour tous, en promettant de «jamais ne rien lâcher». C'est au nom de toutes ces personnes que nous aimerions aujourd'hui répondre à la caricature simpliste à laquelle vous les avez délibérément réduites.

    Tout d'abord, il est assez paradoxal de qualifier d'«agressif envers les femmes» un mouvement qui a toujours été incarné par des femmes et qui aura fait émerger un grand nombre de figures féminines nouvelles (et fort peu assignées à résidence…). Nous ne voyons pas non plus de quelle agression misogyne se rendrait coupable un collectif qui se bat précisément contre la réduction marchande du corps de la femme. Car en s'opposant à la gestation pour autrui, la «Manif pour tous» dénonce à juste titre l'exploitation des femmes les plus démunies que la pratique des mères porteuses encourage. [...]

    Venons-en maintenant à «l'hypersexualisation des petites filles» dont nous serions complices. Les personnes qui ont défilé dans le cadre des «Manifs pour tous» se sont mobilisés, entre autres, parce qu'elles refusaient qu'on soumette à la réflexion de leurs enfants des problématiques ou des pratiques sexuelles qui concernent un public plus âgé. La vérité, chère Nathalie, la voilà : c'est par le biais de certaines associations obsédées du «genre» que se fait aujourd'hui l'hypersexualisation que vous dénoncez.

    Vous pointez ensuite du doigt l'asymétrie des relations hommes-femmes que nous encouragerions. Bien au contraire, c'est l'harmonie de ces relations que nous avons toujours soulignée en défendant une vision de l'égalité homme-femme non pas fondée sur l'indifférenciation des sexes, mais sur leur étroite complémentarité. C'est cette reconnaissance de la singularité des sexes et de la fécondité possible de leur rencontre qui a nourri notre mobilisation, et non pas l'oppression ou la lutte d'un sexe contre un autre.

    Vous évoquez enfin «l'assignation à résidence» que nous souhaiterions, selon vous, imposer aux femmes. Cette accusation témoigne d'une méconnaissance profonde de la Manif pour tous, dans la mesure où le mouvement ne s'est jamais penché sur la question du travail des femmes - ça n'est d'ailleurs pas son rôle.

    Outre cette méconnaissance, votre réponse mélange tout : mariage pour tous, hypersexualisation des petites filles, travail des femmes… On retrouve tous les raccourcis simplistes dont la gauche nous affublait il y a peu. Plutôt que de les recycler contre les membres de votre propre camp politique, pourquoi ne pas aller cueillir la rose qui vous attend sur l'autre rive ?"

    Michel Janva