Plusieurs conseillers régionaux du FN de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, s’étaient désolidarisés de la direction du FN après l’exclusion de Jean-Marie Le Pen, et c’étaient donc écartés de la candidature de Marion. C’est à ceux-ci que s’adresse Jean-Marie Le Pen et à ceux qui les suivent parmi les militants.
Jean-Marie Le Pen est l’actuel Président du groupe Front national au Conseil régional de PACA à Marseille. Le groupe FN de PACA est le plus important de France.
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Appel de Jean-Marie Le Pen au Conseil régional de Provence pour que ses partisans se rallient à la candidature de Marion
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Montée du FN : et si la gauche s’interrogeait sur son incompétence ?
Le pouvoir me fait penser à un avocat qui, en cour d'assises, perdrait tous ses procès mais s'obstinerait à n'incriminer que les jurés pour expliquer ses déconvenues systématiques sans jamais s'interroger sur sa propre responsabilité, voire son incompétence de plaideur.
Claude Bartolone, dans ONPC, sans doute aussi festif et hilare que d’habitude, a annoncé que Marine Le Pen serait qualifiée pour le second tour de l’élection présidentielle.
Le Premier ministre, qui ne veut pas être en retard d’un avertissement républicain – à force, on ne les entend plus -, a déclaré, très inquiet, que le FN était susceptible de vaincre dans trois régions.
On pourrait se moquer de ces intuitions crépusculaires qui cherchent à se faire passer pour des prédictions audacieuses alors que, depuis l’élection de François Hollande, le FN ne cesse de monter et que les différents sondages le constatent.
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Bertrand Hugon (Démocratie Réelle) à propos des régionales 2015
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Aux régionales, le FN part ambitieux
Certains, dans le parti d’extrême droite, parlent de trois à quatre régions comme objectif en décembre. Mais seules le grand Nord et Paca semblent prêtent à basculer.
Le Front national se verrait-il trop beau à l’approche des élections régionales ? Florian Philippot, son numéro deux, l’a répété à plusieurs reprises : "nous pensons qu'il y a quatre ou cinq régions gagnables" sur les 13 que comptera la France métropolitaine à l’issue du scrutin de décembre. Comme aux départementales (aucun département remporté), le parti d’extrême droite risque de déchanter. N’empêche. Le FN pourrait bien remporter au moins une région, et ce serait déjà un nouveau séisme politique à mettre au crédit du parti de Marine Le Pen. Explications.
La triangulaire n’est plus un handicap
Souvent, le Front national a pesté contre les modes de scrutin qui, affirmait-il, ne lui étaient pas favorables. Pour ces régionales 2015, cette critique n’a pas été formulée par Marine Le Pen et ses lieutenants. Et pour cause. D’abord, le seuil pour se maintenir au second tour, 10% des suffrages exprimés, est relativement bas. Au point que les listes FN pourront se maintenir quasiment à coup sûr dans toutes les régions, ce qui, en soi, sera déjà une petite révolution. Et dans le cadre de triangulaires, inutile d’atteindre la barre des 50% au second tour, un score que le parti frontiste semble encore incapable d’atteindre. Un gros tiers des voix, entre 35 et 40%, peut suffire pour arriver en tête et rafler les 25% des sièges supplémentaires promis au vainqueur. Et cette barre-là n’est plus un mirage pour Marine Le Pen et ses troupes, du moins dans certains territoires.
Le Front républicain, quel front républicain ?
Aux départementales, beaucoup de candidats de gauche, et quelques-uns de droite, s’étaient désisté pour faire barrage au Front national. Avec succès, puisqu’au final, le FN, qui comptait bien enlever deux départements minimum, a dû se contenter de 62 cantons. Cette fois, point de scrutin nominal à deux tours, très défavorable au FN, mais un scrutin de liste. Et là, le Front républicain sera au moins marginal, sinon inexistant, car dans une telle hypothèse, un parti qui se retirerait de la course laisserait ses deux adversaires occuper seul le Conseil régional, et renoncerait au moindre élu régional. Tout simplement inimaginable.
Un PS à la peine
Depuis l’élection de François Hollande à la présidence de la République, le PS enchaîne défaite électorale sur défaite électorale. Cette fois encore, le parti majoritaire à l’Assemblée nationale devrait souffrir, au point de ne pouvoir conserver qu’une seule des 13 grandes régions, lui qui en détient 21 sur 22 actuellement. En cause, le contexte actuel donc, mais aussi le relatif anonymat de certaines de ses têtes de listes, tels Pierre de Saintignon dans le grand Nord, ou Christophe Castener en Paca, et les divisions, avec les écologistes notamment. Autant de facteurs qui pourraient bien amener le FN en première ou deuxième position dans beaucoup de régions, à part dans l’Ouest et en Ile-de-France. Le parti frontiste profiterait alors d’une dynamique positive entre les deux tours.
Les régions que le FN peut vraiment gagner
Dans ce contexte, et à l’aune des derniers résultats électoraux (départementales 2015 et européennes 2014, voir carte ci-dessous), le Front national semble en mesure de l’emporter dans deux grandes régions : le grand Nord, et, dans une moindre mesure, Paca. Pour la première, c’est Marine Le Pen en personne qui défendra les couleurs de son parti, avec, en cas de victoire, la ferme intention de se servir de la région comme tremplin vers la présidentielle de 2017. Et les chiffres peuvent l’inciter à l’optimisme. Aux départementales, le parti d’extrême droite avait recueilli 34,19% des voix, et 36,24% aux européennes. En cas d’élection serrée, cela peut suffire. D’ailleurs, un sondage publié mi-septembre dans La Voix du Nord, donnait la présidente du FN victorieuse au second tour avec 35% d’intentions de vote, contre 33% au Républicain Xavier Bertrand et 32% au socialiste Pierre de Saintignon.
En Paca, c’est une autre Le Pen qui concourra. Après l’éviction de Jean-Marie, c’est Marion Maréchal Le Pen qui a repris le flambeau bleu blanc rouge. Là encore, les résultats des derniers scrutins ont placé le FN à des hauteurs de vainqueurs potentiels : 32,21% en 2014, 33,65% en 2015. Et là encore, un sondage est venu alimenter l’optimisme du FN. Une étude Ifop-Fiducial plaçait en effet la nièce de la présidente du parti frontiste à 33%, juste derrière la liste de droite menée par Christian Estrosi (35%), amis devant la liste d’une gauche unifiée (32%).
Ailleurs, ce sera objectivement bien difficile pour le FN de rafler la région. En Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes, le FN avait remporté 29,6% aux européennes de 2014, 30,7% aux départementales. Cela semble bien compliqué de gagner les 4 ou 5 points nécessaires. Idem en Bourgogne-France-Comté, où le FN n’a pas dépassé les 28% des suffrages. Dans toutes les autres régions, le parti d’extrême droite n’a pas dépassé les 27%. Le retard semble trop difficile à combler.
Des écueils, tout de même
Sur le haut de la vague actuellement, le Front national doit tout de même se méfier du grand plongeon. Entre crise des migrants et crise économique, l’actualité est actuellement porteuse pour le FN, mais cela pourrait changer en deux mois.
Par ailleurs, si le psychodrame familial et l’éviction de Jean-Marie Le Pen semble n’avoir aucune conséquence sur l’électorat frontiste, à en croire les sondages, il pourrait en être différemment dans les urnes, notamment en Paca, où une liste dissidente, rassemblant pas mal de fidèles de l’ex-président d’honneur, a vu le jour. Il y a, enfin, pour les électeurs, à franchir un cap psychologique. Voter Front national en guise de protestation est une chose, porter le parti d’extrême droite au pouvoir en est une autre. Cela pourrait jouer dans l’entre-deux-tours. Entre-deux-tours qui réserve toujours, ne l’oublions pas, son lot de surprises. Dont certaines pourraient être défavorables au parti de Marine Le Pen.
Si d’aventure le FN remportait au moins une région, il pourrait donc crier au triomphe. Mais en cas de zéro pointé, ses leaders pourront à l’envi crier au complot droite-gauche et se poser en martyr, la défaite sera bel et bien réelle.
Rémi Duchemin
source : Europe 1 :: lien
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Sans illusion sur Juppé et Sarkozy, le président des Jeunes Pop' tire sa révérence
Pierre Gentillet s'était illustré à plusieurs reprises pour son attitude politiquement incorrecte : il avait assumé avoir participé à des soirées rassemblant des jeunes de l'UMP et du FN, milité contre le nom "les Républicains", désapprouvé la distribution de préservatifs par les jeunes LR...
Après trois ans passés à la tête des Jeunes de la Droite populaire, il ne se représentera pas à la présidence de ce mouvement interne aux Républicains le 24 octobre :
"Je ne vois aucun espoir à l'UMP, hormis la Droite Populaire mais cette dernière m’apparaît aujourd'hui trop faible pour peser dans un parti en voie de centrisation. Dans les candidats déclarés ou potentiels je ne vois aucun espoir. Se profile déjà un duel Juppé-Sarkozy, c'est dire si le choix est attrayant. Je ne veux pas soutenir un candidat tout en sachant très bien que l'un comme l'autre ne changera strictement rien aux problèmes principaux qui intéressent la France et les français que ce soit en matière d'immigration, de respect de notre identité, de sécurité, de souveraineté, de grandeur de la France. Je ne veux pas induire en erreur mes amis et de potentiels électeurs en jouant le rôle de flotteur droit davantage idiot utile d'un Sarkozy menteur qu'un réel poids à l'intérieur du parti forçant le candidat déclaré à respecter sa parole donnée devant les électeurs de droite."
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La popularité de Nadine Morano en hausse
...et celle de Nicolas Sarkozy en baisse selon le tableau de bord Ifop-Paris Match :
"Nadine Morano n’a pas tout perdu. En moins d’un mois, l’eurodéputée gagne 5 points dans notre enquête et monte à 32% (son plus haut score). Si elle recule à gauche (-6), l’eurodéputée gagne 8 points chez les sympathisants Républicains et 30 auprès de ceux de Marine Le Pen. Une vraie percée pour l’ex-sarkozyste qui est donc passée avec sa sortie sur «la France de race blanche» du statut d’élue peu visible à celui d’une personnalité politique soutenue majoritairement par le Front national (...)
Quant à Nicolas Sarkozy, il laisse des plumes dans ce psychodrame. Après l’avoir sanctionnée, le leader des Républicains recule globalement de 2 points dont 6 points dans sa famille politique passant derrière Alain Juppé et François Fillon."
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La bataille des urnes entre le PS et Les Républicains
Les patrons des deux principaux partis ont des préoccupations inverses : l'un cherche à ouvrir des bureaux de vote, l'autre veut en limiter le nombre.
Tous les parents redoutent ces robots téléphoniques qui veulent piéger leurs enfants à l'approche de Noël avec des numéros d'appel surtaxés : « Bonjour, si tu veux parler au père Noël, appuie sur la touche étoile de ton téléphone. » Là, il n'y a rien à payer, mais le messager tutoie aussi son interlocuteur : « Bonjour, c'est Jean-Christophe Cambadélis, je viens te parler de notre référendum. [...] L'enjeu, tu le connais : l'extrême droite veut remettre en cause la République. » Non, ce n'est pas un gag, mais la stratégie de saturation téléphonique mise en place par le premier secrétaire du PS à destination des adhérents de son parti.
Le référendum pour l'unité de la gauche qu'il a inventé il y a quelques semaines, et auquel Manuel Valls a apporté publiquement un soutien appuyé, se tient du vendredi 16 octobre au dimanche 18. Mais la mobilisation est faible, très faible. D'où les appels désespérés du premier secrétaire, qui disait viser les 300 000 participants, et se contenterait désormais de 200 000, voire moins.
Une pénurie de militants pour assurer les permanences ?
L'appareil socialiste a pourtant fait les choses en grand : kit de campagne à télécharger contenant un tract à imprimer, un visuel pour les réseaux sociaux, une « cover » Facebook, une autre Twitter ; tutoriel pour parer sa photo sur les réseaux sociaux aux couleurs du « oui à l'unité »… Et bien entendu, une liste des points de vote par département.
Et là, c'est la panique à bord. Pas un seul lieu, pas un seul créneau horaire dans la Nièvre, ancien département d'élection de François Mitterrand, pas plus que dans la Somme, la Creuse ou les Côtes-d'Armor. Chez François Hollande, en Corrèze, les électeurs de gauche vont devoir viser juste : les trois bureaux ne sont ouverts que le samedi jusqu'à midi. C'est bien entendu le manque de militants pour assurer les permanences qui explique cette pénurie.
Un message d ' espoir pour Sarkozy ?
À Neuilly-sur-Seine, où les sympathisants de gauche, il est vrai, ne pullulent pas, les électeurs disposeront de deux heures, le vendredi de 17 heures à 19 heures, pour voter. C'est peu ! Et cela pourrait donner des idées à l'ancien maire de cette ville Nicolas Sarkozy. Celui-ci, qui a dû se résoudre de mauvaise grâce à l'organisation d'une primaire à droite, a déclaré lundi 12 octobre, lors d'une réunion à huis clos au siège des Républicains, qu'il faudrait réduire le nombre de bureaux de vote de 10 000 à 8 000, au prétexte qu'il n'y aurait pas assez de militants pour les tenir. Le PS, pour la présidentielle de 2012, y était pourtant parvenu. Mais là où le patron du PS est prêt à tout pour multiplier les points de vote à son référendum, celui des Républicains préférerait en revanche les limiter au maximum pour la primaire : plus le scrutin sera ouvert, plus ses deux compétiteurs Alain Juppé et François Fillon auront leur chance !
Sophie Coignard
source : Le Point :: lien
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Cette France qui fait sécession
La Turquie a été frappée samedi à Ankara par un des attentats les plus meurtriers de son histoire récente (près de cent morts, principalement des militants du parti pro-kurde HDP se rendant à une marche pour la paix entre l’armée turque et les rebelles du PKK ; le Proche le Moyen-Orient sont ravagés et/ou menacés par le chaos islamiste, mais Manuel Valls en déplacement au Caire (Egypte) parle encore et toujours du Front National. Une obsession rapportée aujourd’hui par les journalistes qui l’ont rencontré samedi soir dans la capitale égyptienne. Le Figaro s’en étonne, « Ça n’est pas le vocabulaire qu’on lui connaît le mieux, et pourtant Manuel Valls se dit inquiet. Inquiet face au désastre annoncé. Les mots sont forts. Inquiet au point d’envisager la victoire du Front National dans trois régions, quand deux semblent prenables. Inquiet des divisions de la gauche, qu’aucun référendum ne pourra empêcher… » Une crainte partagée par Nicolas Sarkozy samedi lors d’une réunion dans les locaux de son parti en présence de Nathalie Kosciusko-Morizet et de Pierre-Yves Bournazel, tête de liste à Paris pour les régionales. « La seule alternative au Front National, c’est nous » a-t-il lancé, « Il faut éviter (lors des régionales de décembre) le drame de l’élection d’un représentant du FN avec lequel nous n’avons rien à voir. » Propos qui font eux aussi écho à ceux du député socialiste Benoît Hamon : « On voit arriver la catastrophe Le Pen en la subissant (sic). Dans le passé et dans l’histoire, on ne trouve pas de situation où l’extrême droite arrive au pouvoir démocratiquement et le quitte démocratiquement. »
Claude Bartolone invité samedi de l’émission de France 2, On n’est pas couché, a dressé lui aussi le constat de l’échec de la gauche. Selon le dernier sondage Ifop-JDD, trois Français sur dix (31 %) se disent prêts à voter pour la présidente du FN en 2017 (ils étaient 27 % en 2011). Le président PS de l’Assemblée nationale en a donc tiré le constat que Marine « sera au deuxième tour de l’élection présidentielle » de 2017. Il a également plaidé pour l’introduction d’une dose de proportionnelle aux législatives. « La meilleure manière de les combattre (les frontistes, NDLR), c’est de les avoir dans l’hémicycle.» Chiche !
Un vote FN sur lequel s’est penché le militant antinational et démographe chouchous des médias, le très immigrationniste Hervé Le Bras dans son dernier livre, Le pari du FN, basé sur l’analyse de « 21 cartes montrent la permanence du vote FN de 1984 à 2015 à l’échelle départementale, quel que soit le type d’élection ». La cause du vote FN, résume les Inrocks qui a interrogé M Le Bras cette fin de semaine, serait « un mélange de cinq phénomènes (manque de diplôme et chômage chez les jeunes, taux de familles monoparentales, pauvreté et inégalités de revenus) ; « l’ascenseur social en panne », « le turn-over local de la population, l’hostilité d’une vague migratoire envers la suivante » précise encore ce démographe.
A défaut d’avoir lu cette étude, ce qui frappe d’ores et déjà particulièrement à la lecture de l’entretien de M. Le Bras c’est bien l’indigence, les affirmations gratuites et le parti-pris de ses « analyses ». « Le vote FN est une fabrication, écrit Hervé Le Bras. Il ne propose aucun programme cohérent ni réaliste. Il donne seulement une forme simple, voire simpliste de la situation actuelle ».
« Dès lors poursuit-il (les électeurs frontistes), prenant leur reflet pour la réalité font un pari sur l’arrivée du pouvoir au FN. Un pari comme ceux que l’on prend aux courses ou à la loterie : on sait qu’en moyenne on y perdra, mais qu’on a une petite chance de tirer le gros lot, ce que n’offrent plus les partis traditionnels qui limitent dans des marges étroites, c’est-à-dire raisonnables, les espoirs des grands parieurs. Voici pourquoi et comment le populisme ne peut coexister avec la République ». Nous sommes priés d’admirer l’intelligence de cette chute…
M. Le Bras enfonce des portes ouvertes. Une élection est toujours un pari, par définition incertain, à moins que notre fin analyste ne souhaite les remplacer par de simples sondages. Et il est tout de même possible d’envisager que les électeurs du FN soient animés par des convictions, qu’ils entendent affirmer, envers et contre tous, partant du principe qu’il peut certes exister entre la gauche et la droite du Système une différence de degrés, mais non de nature…
« Insécurité et immigration sont des rationalisations d’un malaise plus profond. Elles sont caractéristiques des zones dans lesquelles le FN fait ses meilleurs scores dès 1984. Mais insécurité et immigration existaient dans ces mêmes zones depuis plus d’un siècle, aussi loin que remontent les statistiques. Au cours de ce long laps de temps aucune forme de vote FN ou d’extrême-droite ne s’y était manifestée. En 1978, le FN a présenté des candidats aux élections législatives qui ont ramassé 0,2 % des voix et à des endroits très différents de ceux où il cartonnera en 1984 avec une moyenne de 12,4 % » affirme encore Hervé le Bras. Là aussi on se pince pour le croire ! M. Le Bras nous ressert le même bobard en feignant de ne pas s’apercevoir qu’en quelques décennies insécurité et immigration ont explosé, changé de nature, de physionomie et que le processus de défrancisation, de paupérisation n’a cessé de croître depuis les années 80…et non pas depuis un siècle.
Est-il nécessaire de se présenter comme « démographe, mathématicien et historien, directeur de recherche émérite à l’Ined et directeur d’études à l’EHESS » pour se livrer à une exposé aussi partial ? De quoi priver le lecteur un peu curieux de toute envie d’ouvrir son livre.
Pour anecdotique qu’ils puissent paraître les propos de M. Le Bras illustrent la déroute intellectuelle de cette gauche militante, son déni du réel, son incapacité à comprendre, sentir un peuple Français qu’elle appréhende par le prisme de ses équations faussées, de sa grille de lecture tronquée. Ce qui rehausse d’autant juge Bruno Gollnisch, la qualité et le sérieux des travaux d’un autre homme de gauche, mais autrement plus indépendant, Christophe Guilluy et ses remarquables analyses parues dans son ouvrage « La France périphérique ». Cette France qui fait sécession, objet de tous les cauchemars d’un Valls, d’un Sarkozy, d’un Le Bras…
http://gollnisch.com/2015/10/12/cette-france-qui-fait-secession/
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Une chemise déchirée annonciatrice de la déculottée des partis aux affaires depuis 40 ans ?
La France était un modèle, la République prête à rire parce qu’elle n’est que le moyen de gestion d’un pays appelé France.
Une chemise déchirée par les employés d’une entreprise dont l’actionnaire principal est l’État (17 %) ; un DRH bousculé après avoir annoncé qu’il n’y aurait pas de licenciements quelques semaines avant la réunion ; une société qui remercie par écrit ses employés des efforts entrepris, qui affirme le retour dans le vert pour cette année mais qui veut faire un plan de restructuration avant de diffuser ses chiffres positifs réservés aux actionnaires ; telle est l’image de notre pays qui a perdu ses repères. Alors soit on se ressaisit vite, soit les sans-dents vont s’en prendre aux sans-culottes. Cet épisode très médiatisé de la bousculade affiche la peur d’un gouvernement démasqué. Air France est-il un baromètre annonciateur de la déculottée des partis aux affaires depuis 40 ans ?
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Le FN lancera «Banlieues Patriotes», un nouveau collectif après les régionales
Le Front national inaugurera en décembre un septième collectif présidé par Jordan Bardella, le jeune secrétaire départemental de Seine-Saint-Denis dont l'un des slogan est «Musulmans peut-être mais Français d'abord».
Le Front national lancera un nouveau collectif dédié aux banlieues, au lendemain des élections régionales. Jordan Bardella, secrétaire départemental du FN en Seine-Saint-Denis et tête de liste départementale de Wallerand de Saint-Just aux élections régionales, est à l'origine de l'idée.
Après les Comef (mer et francophonie), Clic (culture), Audace (jeunes actifs), Nouvelle écologie (transition énergétique), Racine (enseignants) et Marianne (étudiants), le nouveau collectif «Banlieues Patriotes» sera inauguré dans la foulée du scrutin de décembre.
Jordan Bardella, 20 ans, s'affiche comme le «plus jeune secrétaire départemental» du FN installé dans le «plus jeune département» d'Ile-de-France, en terme de population. Chargé de mission au sein de la cellule «veille et prospective» de la vice-présidence de Florian Philippot, il va mettre en place la nouvelle structure. «Nous voulons montrer que le Front national peut aussi se positionner sur les oubliés des banlieues», explique le jeune homme en se disant convaincu de pouvoir être entendu sur ces terrains électoraux.
Premier parti du département aux Européennes avec près de 20% des voix, 30% et 42% dans le canton de Montfermeil aux premier et second tour des départementales (48 % dans la commune), plus de 50% sur les communes de Vaujours et Coubron… Pour Jordan Bardella, qui prévoit de tracter dans les 203 ZUS (zones urbaines sensibles) durant la campagne, les scores enregistrés en Seine-Saint-Denis révèlent une attente dans la population.
«Déconstruire un mythe»
«Nous voulons déconstruire le mythe de l'opposition FN/Banlieues, et notre discours est attrayant dans ces quartiers», assure-t-il au lendemain d'une distribution de tracts à Montfermeil dans lesquels on pouvait lire notamment «Musulmans peut-être mais Français d'abord». «Nous avons été pris à parti par des fondamentalistes», raconte le frontiste. L'un des objectifs de ces déplacements est aussi de dénoncer «l'émergence d'un islam politique». Jordan Bardella pense que nombre de Français issus de l'immigration sont sensibles aux idées frontistes parce que, selon lui, ils sont «contre l'islamisme et l'intégrisme». «Ce n'est pas un hasard si nous arrivons en tête dans ces communes», considère-t-il.
Le titre «Banlieues Patriotes» avait déjà été exploité en mai, durant les départementales. Né à Drancy, Jordan Bardella a grandi à Saint-Denis et se dit «fier» de son département. Il affirme que les rencontres avec la population sur le terrain «se passent toujours bien» sauf avec les «militants d'extrême gauche». Mais il veut défendre le programme de son parti en évoquant tous les sujets, de la sécurité à la formation professionnelle en passant par l'écologie des quartiers, l'école, l'urbanisme et l'assimilation. Il prévoit de rassembler des élus et des membres de la société civile pour alimenter ce collectif destiné à alimenter le programme du Front national pour la présidentielle en 2017. «La politique de la ville ne fonctionne plus. Nous considérons que les volets culturels et cultuels ont été abandonnés dans ces banlieues où nous ne voulons pas associer pauvreté et délinquance», poursuit le futur président du collectif en expliquant que l'ambition du Front est de mettre un terme à «toutes les fractures territoriales» du pays.
Emmanuel Galiero
source : Le Figaro :: lien