
Dans tous les camps, la tendance est au rassemblement et au gommage des divisions de la campagne présidentielle.
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Dans tous les camps, la tendance est au rassemblement et au gommage des divisions de la campagne présidentielle.
Depuis 2002, une tradition bien particulière continue de marquer la vie politique française, celle du « barrage républicain ». Le principe est connu : à n’importe quel scrutin où le Front national/Rassemblement national est présent au second tour, toutes les forces politiques dites « républicaines » se doivent de rallier son adversaire, quelle que soit sa couleur politique.
20 ans après, nous en sommes à la troisième itération présidentielle de ce phénomène. Alors que le RN compte sur un ralliement significatif des électeurs de Jean-Luc Mélenchon pour triompher d’Emmanuel Macron, quelques observations s’imposent, aussi bien sur la signification du barrage républicain pour les Français de droite, comme pour les Français de gauche.
Bernard Germain
Depuis que je m'intéresse à la politique, je n’ai jamais vu une pareille escroquerie électorale.
Emmanuel Macron a été réélu avec un peu plus de 58 % des voix (près de 10 points de moins qu’en 2017) dont la moitié venait du camp « d’en face ».
Par exemple à Montreuil, où Mélenchon avait obtenu 60% des voix au 1er tour, Macron recueille plus de 80% des suffrages. Il doit donc principalement sa « victoire » aux islamo-gauchistes de la France insoumise, qui est en fait la France soumise ... au Système. Ainsi qu’aux suffrages de ce qu’il reste de la gauche et de la droite « républicaine », comme disent les bien-pensants.
Le tout dans un climat absolument surréaliste qui a vu le système faire très fort durant ce second tour. Un véritable rouleau compresseur n’ayant de cesse de matraquer l’opinion publique par médias interposés.
Le président de Reconquête et candidat malheureux au premier tour avec un score de 7%, appelle la candidate du Rassemblement National à « une union nationale » composée de Reconquête, du Rassemblement National, de Debout la France et tous ceux de Les Républicains qui ne veulent pas se rallier à Emmanuel Macron.
Le score historique pour la camp national, réalisé par la candidate du Rassemblement National lui permet d’arriver en tête dans 30 départements de Métropole et d’outre-mer, mais également dans 3 régions sur 13.
La Corse, les Hauts-de-France et la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur ont placé la députée du Pas-de-Calais en tête dimanche 24 avril, la candidate obtient respectivement 58% en Corse, 52,1% dans les Hauts-de-France et 50,4% en PACA.
L’outre-mer a voté massivement pour Marine Le Pen : la candidate du Rassemblement National réalise des scores spectaculaires dans plusieurs territoires ultramarins.
De Jérôme Fourquet interrogé par Eugénie Bastié dans Le Figaro :
Le centre de gravité de la vie politique française est-il passé à gauche ?
Pas vraiment. Si on le fait total Zemmour, Le Pen et Dupont-Aignan, cela représente plus de 30 % en faveur de la droite nationale. Parallèlement, Emmanuel Macron avec ses près de 28 %, affiche un positionnement idéologique nettement plus à droite qu’en 2017. Il a d’ailleurs perdu une partie de son électorat de gauche cette année, qui a été plus que remplacé par l’apport d’électeurs de droite. Ainsi, 45 % de l’électorat de Sarkozy du premier tour de 2012 ont voté pour Emmanuel Macron au premier tour cette année. Alors certes, Mélenchon a fait un assez gros score, mais il a été porté par une mécanique de vote utile, qui a quasiment tout siphonné à gauche. Et ce bloc mélenchoniste est aujourd’hui minoritaire face aux deux blocs macroniste et de la droite nationale.
Twitter refuse de transférer avec le l'intitulé ci dessus
« Au-delà du score d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen ce dimanche soir, c’est l’autre indicateur-clé de l’élection présidentielle: l’abstention finale au second tour va atteindre les 28%, selon notre estimation Elabe pour BFMTV et L’Express avec notre partenaire SFR. C’est plus que le niveau du premier tour, où elle avait finalement été de 26,31%. » (BFMTV)