Un vent d’inconfort souffle sur la Macronie depuis le lendemain du premier tour, si le scénario de ce dernier a très nettement tourné à l’avantage d’Emmanuel Macron le 9 avril dernier, force est de constater que le scénario du second tour n’est pas celui qu’avaient envisagé les stratèges de Jupiter.
En cause ? La réalité du terrain. Si sur le papier, l’idée d’aller dès lundi matin sur les terres de prédilection du RN à Denain dans le Nord était une bonne idée, dans les faits l’Elysée s’est aperçu qu’on ne pouvait pas prévoir les réactions spontanées des passants. Beaucoup plus complexe de paraître digne lorsque les débats ne sont pas organisés en amont dans des salles lambrissés avec des élus et « militants » triés sur le volet ! Las. Emmanuel Macron a paru fébrile, « fatigué, les yeux rouges et je dirais boosté » a témoigné sur BFM TV l’un de ceux qui l’avaient interpellé. Il faut dire qu’Emmanuel Macron a passé cinq ans dans un Elysée bunkerisé à enchaîner les affaires et les crises sociales.