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élections - Page 662

  • UMP : une militante LGBT sur la liste Ile-de-France aux européennes

    On m'informe que Aurore Bergé tient la 6ème place sur la liste UMP Ile-de-France aux européennes.

    Aurore Bergé avait activement défendu la loi Taubira. Elle a été récemment battue à l'élection municipale de Magny-les-Hameaux (78).

    Michel Janva

  • Vaucluse : l'UMP disparaît quasiment du paysage politique

    Dans un communiqué, le député-maire d'Orange Jacques Bompard se réjouit que les Français aient envoyé un message clair aux socialistes

    "Jacques Bompard se réjouit de l’élection des candidats qu’il a soutenus, notamment son suppléant Louis Driey  à Piolenc, brillament réélu avec  57 % des voix au premier tour, à Bollène, à Camaret-sur-Aigues et au Pontet, ainsi que des excellents résultats d’Hervé de Lépinau à Carpentras, de  France Barthélémy-Bathelier à Valréas et de Gérard Gérent à Sorgues. 

    Dans tout le département, et notamment à Avignon, au Pontet, à Orange, à Bollène ou à Carpentras, l’UMP recule fortement et disparaît quasiment du paysage politique local. Cette déroute est la preuve que la stratégie, dictée par Paris, de refuser l’union des droites, n’est pas comprise par bon nombre d’électeurs, voire de nombreux élus locaux adhérents de l’UMP. En effet, la majorité des électeurs souhaite l’union des droites et s’affligent que les divisions de leur camp permettent à la gauche, minoritaire en voix, de s’imposer pour mener sa politique destructrice et ruineuse, comme c’est le cas à Avignon ou Carpentras. Si l’UMP acceptait l’union des droites prônée par Jacques Bompard, l’ensemble du Vaucluse serait aujourd’hui aux mains des élus de bon sens. [...]

    Jacques Bompard invite donc les responsables  nationaux de l’UMP à enfin entendre le message de leurs électeurs et de réaliser l’union des droites sur un thème fédérateur : battre la gauche et ses alliés d’extrême-gauche partout où cela est possible."

    Michel Janva

  • Édito : Un nouveau premier ministre, pour quoi faire ?

    Hollande, acculé par les résultats catastrophiques des municipales à changer de premier ministre, a donc choisi le candidat des sondages. Ce que Mitterrand n’avait pas fait à la suite des municipales perdues de 1983, conservant encore Pierre Mauroy une année, Hollande a été contraint de s’y résigner,...

    ...en raison non seulement de l’ampleur de la débâcle électorale mais surtout de la personnalité de Jean-Marc Ayrault qui, contrairement à Mauroy, n’a jamais su revêtir les oripeaux de sa fonction. Son incapacité à obtenir la solidarité au sein de son équipe en était le signe le plus révélateur. Manuel Valls saura-t-il faire régner la discipline à l’intérieur de son « gouvernement de combat » ?

    Il ne fallait évidemment pas s’attendre de la part du président de la république à un choix original, même si la gauche de la gauche ne peut que critiquer une nomination qui confirme l’orientation sociale libérale du quinquennat, alors que la claque électorale reçue par la majorité légale est due moins à une vague bleue qu’à l’abstention des électeurs les plus à gauche de Hollande, ce que confirment les relativement bons scores des communistes, mélenchonistes et autres écologistes. Le risque politique pour Hollande n’est pas nul, le parti socialiste ayant vu sa faible majorité parlementaire fondre comme neige au soleil, depuis deux ans, au gré des législatives partielles. Et il n’est pas interdit de penser que Valls pourrait être, sous la Ve république, le deuxième premier ministre à voir, à plus ou moins long terme, son gouvernement censuré par le parlement. Mais Hollande, coincé entre les exigences de Bruxelles et les mauvais chiffres du déficit public et du chômage, en proie, de plus, à une chute de confiance historique qui fragilise sa légitimité, veut rassurer les marchés tout en stabilisant son impopularité. Ayant, semble-t-il, fait son deuil, au moins temporairement, de son électorat le plus à gauche, il pense faire coup double, voire triple ou quadruple, en nommant à Matignon Valls, déjà comparé à Michel Rocard, ou Gerhard Schröder : rassurer Bruxelles sur l’orientation libérale du quinquennat — le « choc de solidarité » n’ayant été annoncé par Hollande que pour la perspective en pendant du « choc de compétitivité » —, donner des gages au Medef — Valls était favorable à l’assouplissement des 35 heures et à la TVA sociale —, satisfaire les Etats-Unis et Tel Aviv sur la politique étrangère du nouveau gouvernement — le tropisme atlantiste et sioniste de Hollande étant une constante partagée par le nouveau premier ministre –, plaire, enfin, à l’électorat de droite, auprès duquel la popularité de Valls, qui repose sur un malentendu, risque d’être de courte durée.

    Certes, le fait que ses dents rayent le parquet n’est pas pour déplaire au militant moyen de l’UMP, toujours à la recherche de l’homme fort et qui appréciait chez Sarkozy cette ambition à nue comme le signe d’un caractère viril gage d’efficacité, ce qui, évidemment — le précédent quinquennat l’a montré —, est aller un peu vite en besogne. En réalité, Valls et Sarkozy ont en commun d’être passés maîtres dans l’art de l’esbroufe. Avec, chez Valls, une brutalité assumée et un mépris cynique des libertés publiques qui font, paradoxalement, de ce réputé social-libéral un commissaire politique accompli ...tendance IIIe internationale. Spécialisé dans la répression arbitraire des opposants politiques, surtout pacifiques, d’une incompétence rare, voire d’une mauvaise volonté manifeste dans la lutte contre l’insécurité, d’un zèle funeste, en revanche, pour brader une nationalité française que la république, bonne fille, lui a pourtant généreusement octroyée à l’âge de vingt ans, et d’une totale servilité envers Bruxelles dans la politique immigrationniste, Manuel Valls n’a à présenter aux Français qu’un bilan catastrophique, que dissimulent mal ses rodomontades sur les Roms à destination du gogo de droite ...et des écologistes qui voient en lui la réincarnation de la Bête immonde. La seule chose qui pourrait réjouir ses ennemis au sein de la majorité présidentielle : qu’il se brûle les ailes dans ses nouvelles fonctions. On sait que jamais un premier ministre en exercice n’a accédé à la présidence de la république — Pompidou et Chirac ne l’étaient plus lorsqu’ils ont été élus.

    De toute façon, quelle que soit la personnalité du nouveau fusible de l‘Elysée, l’amélioration de la situation ne saurait dépendre d’un changement à Matignon, tant que le chef de l’Etat lui-même continuera de prendre ses ordres à Bruxelles ou à Washington et que notre économie sera soumise à des règles édictées par une oligarchie mondialisée et peu soucieuse de la prospérité nationale. C’est ce que les plus lucides des Français ont signifié au pays légal en votant, lorsqu’ils en avaient l’occasion, pour des candidats n’appartenant ni à la majorité actuelle ni à l’UMP-UDI, c’est-à-dire au système à bout de souffle qui conduit le pays à sa ruine. On ne peut en ce sens que se féliciter de l’élection de Robert Ménard, candidat du pays réel à Béziers, ou de la réélection, au premier tour, de Jacques Bompard à Orange. Quant à la progression du Front national, si elle confirme son ancrage électoral et le passage à un vrai vote d’adhésion, elle ne saurait toutefois dissimuler les limites, voire les faiblesses de la ligne stratégique « tout populiste » du parti de Marine Le Pen, que ce soit en matière sociale, européenne ou laïcarde. Certes, le FN sera désormais à la tête de dix municipalités et de la mairie du septième secteur de Marseille — l’équivalant d’une grande ville —, mais le parti est encore loin d’avoir lissé sa présence sur le territoire et, surtout, d’avoir réussi à délégitimer la droite parlementaire aux yeux d’un électorat qu’il n’a cessé de mépriser, notamment l’année dernière, alors qu’il devra l’attirer, lui aussi, s’il veut devenir un vrai parti de gouvernement. Si Louis Aliot, à Perpignan, a progressé de quelque dix points entre les deux tours — le candidat FN, Philippe Lottiaux progressant quant à lui de cinq points à Avignon — , il n’en est pas de même de Florian Philippot, parachuté à Forbach, qui aurait dû, dans cette cité industrielle en déshérence, être le premier à recueillir les fruits de sa propre stratégie. Or son score au second tour a baissé par rapport au premier, signe que l’électorat de gauche est resté majoritairement fidèle aux imposteurs socialistes tandis que celui de droite, en avalisant par son vote une quadrangulaire, a encore préféré la réélection d’un socialiste à l’élection du numéro 2 du FN. Nous l’avons dit et répété : la défense de la société et de la famille françaises et celle de l’industrie et de l’ouvrier français, loin d’être antinomiques, sont complémentaires puisque les attaques subies ont même origine — l’oligarchie mondialisée — et même objectif — la marchandisation de l’homme et l’éradication de la solidarité nationale. Or le FN aurait pu, l’année dernière, par l’affirmation claire de quelque convictions simples, détacher un électorat sensible à la préservation de la société d’une UMP particulièrement désunie, voire veule sur le dossier. Il a malheureusement raté cette occasion historique, semblant indifférent à des questions essentielles. Même s’il progresse encore aux européennes — des élections qui servent traditionnellement de défouloir en raison de leur absence d’impact direct sur la politique intérieure —, il n’en reste pas moins que c’est toute sa stratégie que le FN doit repenser s’il veut passer à l’étape supérieure. Mais le veut-il vraiment ?

    François Marcilhac - L’AF 2883

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Edito-Un-nouveau-premier-ministre

  • Municipales : le coup de gueule de Michel Maffesoli contre les bien-pensants

    Figarovox/Humeur - L'écrivain Michel Maffesoli considère que l'abstention ou le vote Front national révèlent, en creux, le désir d'une autre politique et plus profondément d'une autre organisation sociale.
    Chateaubriand nous l'a appris: vu le nombre de nécessiteux, il faut être économe de son mépris! Et pourtant, les réactions aux résultats des dernières élections sont tellement affligeantes, qu'elles ne peuvent que susciter un tel mépris. La classe médiatico-politique est tellement déphasée, l'entre-soi est à tel point développé que ses commentaires harassent l'âme et laissent l'esprit pantois. Si bien que les discussions du café du commerce, à côté, apparaissent comme des sommets de subtilité théorique!
    Pour ma part, voilà longtemps que j'ai parlé d'une «transfiguration du politique». Celle faisant glisser la chose publique d'un contrat rationnel à un pacte émotionnel. Et faute de repérer une telle mutation, disais-je, on verrait se développer l'abstention ou, autre cas sur lequel les commentateurs font silence, la non-inscription sur les listes électorales. (Les jeunes de 18 à 24 ans, inscrits automatiquement sur les listes électorales, se sont abstenus à 64% ; un ouvrier sur deux n'est pas allé voter! )
    Il ne faut bien sûr pas juger les abstentionnistes ou les «non-inscrits», comme on l'entend trop souvent, à partir de critères moraux: refus d'engagement, égoïsme individualiste et autres jugements convenus. Il s'agit bien au contraire de cette secessio plebis d'antique mémoire qui s'exprime lorsque le pouvoir politique ne représente plus en rien la puissance populaire. Pour le dire en termes plus familiers : le ras-le-bol est une autre manière de dire: «cause toujours, tu m'intéresses».
    Saturation qui certes concerne le pouvoir en place, mais qui, d'une manière transversale, touche tous les partis «établis». Très précisément en ce qu'ils ne savent plus dire ce qui est vécu par le plus grand nombre. Ils n'expriment plus les préoccupations réelles des peuples, qui au contraire de ce qui est dit vont bien au-delà d'une seule inquiétude pour le pouvoir d'achat et le chômage, mais s'intéressent aussi à l'imaginaire, au rêve, à ce qui enchante ou réenchante le vivre-ensemble. Dès lors, ils ne peuvent plus les représenter. Les éléments de langage et autres langues de bois ne sont plus du tout en pertinence avec l'esprit du temps. Il n'est donc pas étonnant qu'ils soient considérés comme, tout simplement, impertinents!
    Impertinence particulièrement évidente pour les affidés de la «normalité normopathe» au gouvernement. Rappelons à cet égard la formule du vieux Marx, qui sur ce sujet en savait, d'expérience, un bon bout: «Les petits bourgeois n'ont pas de morale, ils se servent de la morale.»
    Mais cette instrumentalisation de la morale (ils préfèrent dire «éthique», ça fait plus moderne) ne fait plus recette. Et très rapidement, on se rend compte que leur fameux «sociétal» (loi sur le mariage pour tous, pseudo-lutte contre les discriminations, fausse protection contre leur propre volonté des personnes se livrant à la prostitution, développement des leçons de morale à l'école et propagande sur la parité et autres égalitarismes de genre), tout cela est pure diversion, forfanterie sophistiquée ou simple hypocrisie.
    Le vrai sociétal consisterait à prendre acte du fait que le libéralisme au sens d'un anti-étatisme et d'une relativité des valeurs n'est pas une monstruosité, ce qui implique que l'Etat providence et la morale publique ont fait leur temps: la laïcité au sens d'une neutralité rationaliste, la fraternité au sens d'un assistanat généralisé, le républicanisme au sens d'un refus des liens communautaires, toutes ces «évidences de la modernité» ne font plus sens . Ce qui ne signifie pas la fin des valeurs communes, bien au contraire. Mais un bien commun défini situation par situation, dans lequel le lieu fait lien, le terroir fonde l'appartenance. Il faut penser ce localisme (qui n'est pas l'imitation de l'ancien, mais une nouvelle forme d'attachement à la proximité et à la communauté) et agir en conséquence.
    C'est faute de prendre en compte le changement de cycle qui s'annonce, c'est quand on refuse de voir qu'un paradigme postmoderne est en gestation que l'on assiste au repliement sur soi et sur un passé nostalgique, dont le FN mais également les divers groupuscules d'extrême gauche (ex-trotskystes ou staliniens) sont l'expression. Mais de grâce ne voyons pas dans le vote FN la simple manifestation d'une crise économique ou d'un chômage récurrent. Le problème est bien plus profond qu'une mauvaise conjoncture. L'abstention, le phénomène de non-inscription, la non-participation aux procédures démocratiques, tout cela peut être compris aussi comme un nouveau «devoir civique».
    Ecoutons bien ce que disent les électeurs: «on veut essayer autre chose». Sans dire quoi, sans vouloir savoir quoi, sans programme sérieux, on le leur reproche assez du haut de la sphère technocratico-politique qui se gausse de ce populisme.
    C'est pourtant une manière de dire, en creux, que le vivre-ensemble ne repose plus sur le contrat social, comme une simple expression rationnelle de l'addition d'un individu rationnel à un autre individu rationnel, au travers de l'institution étatique! La République ne permet plus cette communion, cette expression des émotions collectives, ce sentiment que je ne suis pas seul face au destin, mais que nous affrontons ensemble un destin commun. On le voit bien, les grandes institutions de la République qui permettaient que s'éprouve ce contrat social, qu'il ne soit pas que des mots, mais aussi un sentiment, ne fonctionnent plus: école, partis politiques, syndicats, paroisses, œuvres sociales, autant d'institutions qui ne font plus sens commun.
    Être relié aux autres requiert un lien immédiat en un lieu qui devient lien. Peut-être est-ce là la nouvelle expression de la démocratie. Mais justement, les partis «traditionnels» qui n'ont pas d'expression locale particulière, pour qui souvent les élections locales sont un simple tremplin à une onction nationale, trahissent en quelque sorte cette démocratie de proximité.
    Dès lors, les électeurs s'en désintéressent ou sont prêts à essayer «n'importe quoi d'autre».
    Il y a bien une vraie passion pour les affaires de la cité: à condition qu'elle ne soit pas accaparée par une caste politique accompagnée de ses commentateurs journalistiques et pseudo-experts intellectuels. Elle s'exprime de multiples façons, hors des cadres connus. C'est là le terreau d'une revivification d'un politique transfiguré, attentif à la cité dans son entièreté.
    Michel Maffesoli
    Source : Le Figaro : http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/03/26/31001-20140326ARTFIG00104-municipales-le-coup-de-gueule-de-michel-maffesoli-contre-les-bien-pensants.php
    Michel Maffesoli, professeur à la Sorbonne, vient de publier, en collaboration avec Hélène Strohl, Les Nouveaux Bien-pensants (Éditions du Moment).
    Bibliographie.
    Logique de la domination, Paris, PUF, 1976.
    avec Alain Pessin La Violence fondatrice, Paris, éd. Champ urbain, 1978.
    La Violence totalitaire, Paris, PUF, 1979 ; rééd. 1994 La Violence totalitaire. Essai d’anthropologie politique, Paris, Méridiens–Klincksieck.
    La Conquête du présent. Pour une sociologie de la vie quotidienne, Paris, PUF 1979.
    « La dynamique sociale. La société conflictuelle », thèse d’État, Service des publications des thèses, Lille,1981.
    L'Ombre de Dionysos, Le Livre de Poche, 1982, rééd. 1991.
    Essai sur la violence banale et fondatrice, 1984, Paris, Librairie Méridiens–Klincksieck.
    La Connaissance ordinaire. Précis de sociologie compréhensive, 1985, Paris, Librairie des Méridiens ; rééd. 2007, Paris, Klincksieck.
    « La société est plusieurs » in Une anthropologie des turbulences, M. Maffesoli (sous la dir.), 1985, Berg International éditeurs, p. 175-180.
    Le Temps des tribus, 1988 ; Le Livre de Poche, 1991.
    Au creux des apparences. Pour une éthique de l'esthétique, 1990, Paris, Plon ; rééd. 1993, Le Livre de Poche.
    La Transfiguration du politique, La Table Ronde, 1992 ; Le Livre de Poche, 1995.
    La Contemplation du monde, 1993, Le Livre de Poche, 1996.
    Éloge de la raison sensible, Paris, Grasset, 1996.
    Du nomadisme. Vagabondages initiatiques, Paris, Le Livre de Poche, 1997.
    La Part du diable ; précis de subversion postmoderne, Flammarion, 2002, Paris.
    L’Instant éternel. Le retour du tragique dans les sociétés postmodernes, Paris, La Table Ronde, 2003.
    Le voyage ou la conquête des mondes, Paris, éd. Dervy, coll. « Paroles retrouvées », 2003.
    Le Rythme de vie. Variation sur l’imaginaire post-moderne, Paris, éd. Table Ronde, coll. « Contretemps », 2004, 260 p. .
    Pouvoir des hauts lieux (14p. ), dans Pierre Delorme (dir.) La Ville autrement, Sainte-Foy, éd. Presse de l’Université du Québec, 2005, 300 p. .
    Le Réenchantement du monde. Morales, éthiques, déontologies, Paris, éd. Table Ronde, 2007.
    Iconologies. Nos idolatries postmodernes, Paris, Albin Michel, 2008.
    Après la modernité ? La conquête du présent ; la violence totalitaire ; la logique de la domination, Paris, éd. du CNRS, coll. « Compendium », 2008.
    La République des bons sentiments, éd. du Rocher, 2008.
    « C'est au nom de la morale qu'on massacre les peuples » in Spectacle du Monde, entretien avec Richard Kitaeff, février 2008, pp. 46-49.
    Apocalypse, Paris, CNRS éditions, 2009.
    Matrimonium, Paris, CNRS éditions, 2010.
    Qui êtes-vous Michel Maffesoli ?, Paris, Bourin éditeur, 2010.
    La passion de l'ordinaire : miettes sociologiques., Paris, CNRS Éditions, « CNRS Sociologie », 2011.
    La crise est dans nos têtes !, Paris, Jacob-Duvernet, 2011.
    Sarkologies. Pourquoi tant de haine(s) ?, Paris, Albin Michel, 2011.
    Homo eroticus. Des communions émotionnelles, Paris, CRNS Editions, 2012.
    L'Homme postmoderne, avec Brice Perrier, Paris, Bourin éditeur, 2012.
    avec Hélène Strohl, Les nouveaux bien-pensants, Éditions du Moment, 2014.
    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EFAyFFFuVZooGnHWoJ.shtml

  • Qui a dit « Si une crise profonde se produisait, nous quitterions la présidence » ?

    François Hollande a-t-il seulement réalisé - ne serait-ce qu’un instant - qu’il avait été investi de la fonction suprême ?
    « Moi, triste président »… Tel est apparu François Hollande lors de son allocution télévisuelle post-élections municipales. Mine de chien battu, ton désabusé et gigotant d’un pied sur l’autre comme souffrant d’une envie pressante, faute d’avoir pris ses précautions… On attendait un mea culpa, une fuite en avant ou un indice d’espoir : on a eu droit à un peu tout cela à la fois, mais ânonné sans grande conviction. Lui-même n’y croyant plus tellement, à l’évidence.
    Lui qui se targuait de vouloir être un président normal, au moins aura-t-il pleinement réussi, reconnaissons-le : il est bien un président dans la lignée de ses prédécesseurs, et même beaucoup plus – aussi incompétent, aussi bonimenteur, seulement un peu plus rapidement décevant !
    Lire la suite

  • Valls à Matignon : «C'est un homme dangereux», assure Marine Le Pen

    François Hollande l'a annoncé lundi soir lors d'une allocution télévisée : Manuel Valls va prendre la place de Jean-Marc Ayrault à Matignon, à la tête d'un «gouvernement de combat».
    Ce qui n'est visiblement pas du goût de Marine Le Pen qui s'est fendue, avant même le discours élyséen, d'une intervention en direct. «Manuel Valls est un homme dangereux», a-t-elle expliqué sur BFM TV.
    Manuel Valls «n'a aucun respect pour les libertés publiques», a-t-elle renchéri, ayant encore en tête la tournée «anti-FN» du premier flic de France avant les municipales. Selon la présidente du Front national, changer de Premier ministre «ne changera rien car (...) c'est un changement de politique que les Français attendent et pas tant un mercato gouvernemental. (...) D'après ce que nous entendons, François Hollande n'entend pas changer de politique et continuer à mener une politique d'austérité», a-t-elle insisté.
    Valls «plus compatible avec l'UMP que les écolos»
    Immigré catalan tenant d'un socialisme français à la Tony Blair, Manuel Valls a souvent choqué la gauche à son poste de premier «flic» de France au ministère de l'Intérieur. Parfois plus populaire à droite qu'à gauche, cet homme à l'ambition assumée, au ton parfois cassant, a tracé pendant près de deux ans à cette fonction son sillon vers Matignon, le siège du gouvernement, au rythme des polémiques suscitées par sa fermeté. Manuel Valls n'est «peut-être pas compatible avec les écolos mais il est compatible avec l'UMP», a ainsi taclé Marine Le Pen qui ne comprend pas que François Hollande puisse vouloir mettre un homme à Matignon qui «a totalement échoué dans sa mission de ministre de l'Intérieur».
    La ministre du Logement, Cécile Duflot (EELV), a plusieurs fois été en conflit avec son collègue de l'Intérieur. Elle ne devrait ainsi ne pas rester au gouvernement. Les dissensions entre les deux ministres avaient éclaté au grand jour lors de l'affaire Leonarda autour notamment de la condition des Roms lorsque Cécile Duflot avait critiqué l'action de la police et donc du ministère de l'Intérieur.

    ICI videos : Marine Le Pen et F. Philippot

    Source : Le Parisien : http://www.leparisien.fr/politique/valls-a-matignon-c-est-un-homme-dangereux-assure-marine-le-pen-31-03-2014-3728559.php

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAyFpuAVkKuuEIIEs.shtml

  • Valls prend les mêmes et recommence

    • Laurent Fabius garde le ministère des affaires étrangères et du développement international.
    • Ségolène Royal, ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie
    • Benoît Hamon ministre de l'Education nationale, enseignement supérieur et recherche.
    • Michel Sapin ministre des finances et des comptes publics.
    • Arnaud Montebourg, ministre de l'économie 
    • Marisol Touraine ministre des affaires sociales.
    • François Rebsamen (ancien de la LCR et franc-maçon), ministre du travail, de l'emploi et du dialogue social.
    • Jean-Yves Le Drian reste ministre de la défense.
    • Bernard Cazeneuve, ministre de l'intérieur
    • Najat Valaud-Belkacem est ministre des droits des femmes, de la ville, de la jeunesse et des sports.
    • Marilyse Lebranchu, ministre de la décentralisation, de la réforme de l'Etat
    • Aurélie Filipetti reste ministre de la culture et de la communication.
    • Sylvia Pinel sera ministre du logement et de l'égalité des territoires.
    • Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculure, de l'agroalimentaire et de la forêt. Et porte-parole.
    • Georges Pau-Langevin, ministre des outre-mer
    • et Christiane Taubira reste à la Justice !

    Là on sent combien François Hollande est sourdingue.

    Et après la débacle de la gauche aux élections européennes, il recommence ?

    Seulement deux nouveaux entrants dans le nouveau gouvernement : Ségolène Royal, qui n'est pas née de la dernière pluie, et François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon, ancien trotskiste et toujours franc-maçon.

    Ceux que l'on ne verra plus : Vincent Peillon, Pierre Moscovici, Nicole Bricq, Geneviève Fioraso,  Cécile Duflot, Philippe Martin.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/04/valls-prend-les-m%C3%AAmes-et-recommence.html

  • Les 5 enseignements de la dernière consultation électorale, municipales 2014.

    1/ L'abstention, tant au premier tour qu'au second, fut massive. S'il en est beaucoup pour l'avoir fait remarquer, ils oublièrent, je cite de mémoire, que 15% des Français ne sont pas ou plus inscrits sur les listes électorales. Par voie de conséquence, pour un taux d'abstention de 35%, c'est 50% du corps électoral qui ne s'exprime pas ou plus. Ainsi, quand bien même un élu atteint la barre des 60%, ce qui n'est pas si fréquent, qu'il n'a le soutien que de 30% de la population en âge de voter, soit moins du tiers. Si le discrédit qui touche la classe politique est une des explications possibles, et on songe notamment aux différents et récents scandales qui éclaboussent aussi bien gauche, droite et centre, il est d'autres raisons. Les Français comprennent de moins en moins que votant pour une autre équipe, la politique menée reste la même. Critiquer simplement François Hollande au motif de l'atlantisme, de la politique d'austérité ou du matraquage fiscal effectué par l'intermédiaire de taxes, ce serait omettre qu'il met ses pas dans ceux de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy. Les études en psychologie ont montré que si le Peuple met du temps à assimiler une nouvelle notion, une fois celle-ci mémorisée, il lui est difficile d'en changer, même si la nécessité l'impose. C'est ce qui advient avec le référentiel gauche/droite qui est vieux de maintenant plus de deux siècles. Raison d'espérer, le vote en faveur du Front National nous indique que la mue est en train de s'opérer et que les yeux se dessillent. Rappelons aussi que même les conditions météo ne peuvent expliquer cette si grande abstention …
    2/ Les élections municipales étant quand bien même locales que le climat politique national interfère sur la nature du vote exprimé. On ne me fera pas accroire que tous ces nombres maires estampillés socialistes furent durant les six dernières années mauvais, expliquant ainsi leur échec. Bien sur une explication a été déjà donnée sur Voxnr (1) mais elle n'est pas la seule. L'opposition de plus en plus flagrante a une politique qui se définissait initialement comme celle du changement, ne fut pas telle, et les Français ont donc sanctionné. Cet échec cuisant plaît beaucoup au sein de la mouvance. Si l'on peut comprendre la joie suite à l'énoncé des résultats, il ne faudrait pas oublier l'échéance majeure qui se déroulera lors des élections présidentielles de 2017. Puisque l'actuel gouvernement ne changera pas de politique, la nomination de Manuel Valls ne constituant qu'une enveloppe habillant le même produit, la gauche sera probablement absente du second tour en 2017. François Hollande ou un autre candidat présenté par le parti socialiste, à moins de se prévaloir d'une rupture radicale d'avec la période 2012-2017, ne pourront convaincre les Français. François Hollande est victime de ce que j'ai coutume d'appeler le « syndrome Jospin », homme habillé de gauche, ayant pratiqué une politique de droite, expliquant à l'époque l'important vote au profit du segment situé à gauche du parti socialiste. D'où le score désastreux de l'ancien premier ministre en 2002. Ce n'est donc pas tant Jean-Marie le Pen qui atteint lors de cette échéance un score d'exception (17%), expliquant ainsi sa présence au second tour, que le Caporetto jospinien, qui fut la conséquence de la présence du second tour du candidat du Front National. Par voie de conséquence, c'est dès maintenant qu'il faut se préoccuper de tuer la droite, l'autre forme d'hémiplégie qui touche depuis si longtemps la France. Si à mon avis, nous ne parviendrons pas à l'empêcher en 2017 d'accéder au second tour, il nous faut lui empêcher d'obtenir un bon score, ce de façon à ne pas lui donner une bonne dynamique initiale.
    3/ Fatalement, puisque gauche et droite furent présentes dans la plupart des villes, ce contrairement au Front National, parce que mouvement jeune et peu subventionné, la défaite de la gauche se traduisit par la victoire de la droite. Rappelons que c'est 155 villes de 9000 à 30 000 habitants qui basculèrent. Et au moins 46 de plus 30 000. Si la droite a donc des raisons d'être satisfaite, cela ne masque pas ses difficultés : sa victoire n'est pas vraiment et il faudrait bien mieux évoquer l'échec de la gauche. Copé et Fillon aiguisent leurs couteaux fratricides, avec Nkm en embuscade, et les électeurs de droite considèrent que Sarkozy, quand bien même leur chouchou, se devra de passer par les primaires. Un Sarkozy qui juridiquement apparaît aux yeux des Français comme de moins en moins clair. La victoire de la droite, peu contestable au vu des résultats obtenus, est donc tout à fait relative.
    4/ Le succès du Front National est lui flagrant. C'est une douzaine de villes qui sont acquises. Si ce score flatteur peu sembler peu élevé, il ne faut oublier ni le faible nombre de listes déposées à l'échelle nationale, ni l'avantage que constitue d'être déjà en place. A ce sujet, gageons que les maires Front National seront suivis de très près, à commencer par nos adversaires.
    5/ Il est maintenant temps de conclure par un cinquième paragraphe, les quatre précédents. L'avenir, par définition, se situe devant. Le maillage du territoire effectué par le Front National va crescendo et l'effet boule de neige va jouer de plus en plus. Ceux qui hésitaient à voter tricolore sont de plus en plus à franchir le pas. Ceux qui n'osaient dire leur sympathie, le font de plus en plus. Les Européennes ont toute chance de permettre au Front National de transformer l'essai inscrit lors des municipales. A très bientôt donc. Mieux, pour reprendre une expression en vogue : à très vite !
    Alain Rebours
    http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EFAyFEEZAAFlqMaUHO.shtml

  • La mythologie du progrès repose sur l’idolâtrie du nouveau…

    Entretien avec Alain de Benoist, entretien réalisé par Nicolas Gauthier.
    À chaque élection, les hommes de gauche prétendent rassembler les « forces de progrès ». Mais un cancer peut, lui aussi, progresser ! Le progrès serait-il une fin en soi ?
    Les malheureux ne savent même plus de quoi ils parlent ! Historiquement, l’idée de progrès se formule autour de 1680, avant de se préciser au siècle suivant chez des hommes comme Turgot ou Condorcet. Le progrès se définit alors comme un processus accumulant des étapes, dont la plus récente est toujours jugée préférable et meilleure, c’est-à-dire qualitativement supérieure à celle qui l’a précédée. Cette définition comprend un élément descriptif (un changement intervient dans une direction donnée) et un élément axiologique (cette progression est interprétée comme une amélioration). Il s’agit donc d’un changement orienté, et orienté vers le mieux, à la fois nécessaire (on n’arrête pas le progrès) et irréversible (il n’y a pas de retour en arrière possible). L’amélioration étant inéluctable, il s’en déduit que demain sera toujours meilleur.
    Pour les hommes des Lumières, étant donné que l’homme agira à l’avenir de façon toujours plus « éclairée », la raison se perfectionnera et l’humanité deviendra elle-même moralement meilleure. Le progrès, loin de n’affecter que le cadre extérieur de l’existence, transformera donc l’homme lui-même. C’est ce que Condorcet exprime en ces termes : « La masse totale du genre humain marche toujours à une perfection plus grande. »
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  • Philippe Saurel à Montpellier – Le proche de Manuel Valls et le « vénérable » de sa loge maçonnique

    A Montpellier, le nouveau maire (divers gauche) s’appelle Philippe Saurel. Dissident socialiste, il est parvenu à s’imposer avec 37,54% des voix.

    L’homme méritera attention. D’une part, parce qu’il est un proche du nouveau premier ministre Manuel Valls. D’autre part, parce qu’il est un franc-maçon notoire.

    Se présentant volontiers comme « hors système », il en est au contraire un enfant chéri.

    Il doit sa carrière politique à Georges Frêche qui le fait élire en 1995 et le choisit comme adjoint aux affaires sociales, puis comme chargé de l’urbanisme et plus tard de la culture.  Grâce à un entourage qui veille sur lui, Philippe Saurel est élu au conseil général sans discontinuer depuis 1998 et est depuis 2012 député suppléant d’Anne-Yvonne Le Dain.

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