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élections - Page 698

  • Avec le Front National, vivement le retour de la République !

    La France va mal et nous le savons tous. Ce n’est pas qu’elle souffre d’un vice caché, mal endogène contre lequel nous ne pourrions rien. Bien au contraire, si la situation va de mal en pis, c’est en raison de choix politiques majeurs, effectués depuis environ quatre décennies au moins, par des dirigeants indifférents au destin de la France. On ne me fera pas croire, à moi comme à toute personne sensée, qu’acceptant la guerre économique – expression qui commence à être à la mode dans la seconde partie des années soixante-dix – avec des pays où l’on paie les salariés à hauteur de 300 euros alors que nous payons les nôtres à 3000 (brut), que nous avions la moindre chance de gagner. On ne me fera pas croire non plus, que les dirigeants d’hier qui ont initié cette politique puis leurs successeurs qui perdurèrent sur la même voie, ont simplement commis une erreur d’appréciation qui pourrait nous permettre de les excuser et éventuellement de leur pardonner : ils savaient dès le début et sont passés à l’acte. Responsabilité mais aussi préméditation.
    On sait la vieille opposition entre la République et l’Eglise. Bien longtemps, le vote qualifié de droite, fut confessionnel. Et René Rémond de faire remarquer que pendant bien longtemps donc, l’un des distinguos majeurs entre droite et gauche fut la position au sujet de l’Eglise. Aujourd’hui n’existe plus entre les deux pôles majeurs de la vie politique française que des traces. On peut y voir une des marques de l’américanisation de notre pays puisqu’au Usa, on vote davantage pour un homme que pour un parti, au point que bien des candidats, démocrates du Sud, sont plus à droite que des républicains du Nord.
    En Europe aujourd’hui, aussi bien la République mais aussi de façon amusante l’Eglise, sont presque mortes.
    L’Eglise :
    Les sociologues des religions en France, considèrent aujourd’hui que seuls 2 à 3 % des catholiques sont authentiques, c'est-à-dire méritant au vu de leur comportement confessionnel mais aussi de leurs convictions, le qualificatif de catholiques. La plupart des catholiques aujourd’hui sont des protestants ou des déistes qui s’ignorent. Certes, Jean Paul II rassemblait les foules, mais s’il était écouté, il n’était pas entendu. Malgré l’opposition du Saint Père aux moyens de contraception, malgré ses multiples rappels, aussi bien à la confession régulière et fréquente – une des façons de ne pas être protestant - ainsi qu’aux exigences du carême, il ne fut pas entendu. Plus exactement, les pseudo-catholiques, dans les faits protestantisés, n’en tinrent volontairement pas compte, préférant l’hédonisme ambiant à l’austérité catholique. Le fait que 80% des catholiques aujourd’hui votent à droite n’y change rien. Là encore, il ne s’agit que d’une trace. Et l’on a beau à droite fustiger la pensée 68, que l’on y adhère pas moins. Que voulait donc Nicolas Sarkozy, ennemi déclaré de la pensée 68, chantre de la droite et de la laïcité positive, si ce n’est jouir sans entrave en s’augmentant de 140% dès le début de son quinquennat ? Ce grand basculement, aussi bien de la droite que des catholiques, le Vatican en est conscient depuis fort longtemps. Ce au point désormais de se focaliser sur l’Asie ou l’Afrique subsaharienne, continents où le Catholicisme se porte bien. L’élection d’un pape non européen, prévue par les sociologues des religions, n’est pas le fait du hasard.
    La République :
    Je dois avouer au lectorat que c’est un article de Bertrand Dutheil de la Rochère, mis en ligne sur Voxnr (1), qui a initié ma volonté de rédiger cet éditorial. Et le président de Patrie et Citoyenneté de s’interroger sur la survie à gauche de l’idée de République. Si c’est tout naturellement que la gauche est initialement liée à la République, force est de constater que la droite, ou tout au moins une de ses parties, finit elle aussi par y adhérer et ce, sans arrières pensées. Des Républicains à droite, il y en eut, et non des moindres. Aujourd’hui, je n’en trouve plus. C’est ainsi que l’analyse de Bertrand Dutheil de la Rochère, président qui masque mal sa légitime inquiétude, peut être généralisée en englobant la droite. Là encore, et au même titre que pour les Catholiques, dans les faits non catholiques, qui ne fustigent pas l’Eglise mais au contraire s’en réclament, il est bien peu de Français de droite ou de gauche pour fustiger la République, se considérant naturellement et bien à tort, républicains.
    Les hommes politiques de droite et de gauche ont depuis plusieurs décennies opté pour la démocratie libérale, structuration de la Cité qui n’a rien à voir avec celle de la République. A droite comme à gauche, les politiciens font leur marché électoral, additionnant les suffrages des différentes communautés qu’ils cajolent, le tout afin de franchir le seuil jouisseur des 50% des voix. Il n’est pas rare de constater ainsi, que tel maire de droite, fustigeant l’islam, fasse tout au sein de sa propre ville pour y créer une mosquée. Je laisse aux lecteurs imaginer les tractations discrètes et même secrètes entre les représentants de la communauté considérée et l’élu local. « Ti construit ma mosquée et j’fais voter mes potes pour toi ». Mosquée bien évidemment construite avec de l’argent républicain (où l’on reparle des parallèles qui se coupent) sans que cela ne vienne à choquer aussi bien à droite qu’à gauche chez les édiles.
    Si le Front National est aujourd’hui, avec autant de haine et de bassesse, attaqué est injurié, c’est parce qu’il propose un retour aux sources républicaines et de façon plus générale aux fondamentaux. Le refus du clientélisme communautaire qui est celui du Front National, heurte d’une part les édiles qui ont pris l’habitude de flatter les minorités qui souhaitent imposer leur desiderata aux Français, mais aussi les minorités elles aussi, qui sont pour l’instant comblées d’être flattées dans le sens du poil. Il est plus que temps que soit repensée la désormais célèbre formule « les Français d’abord » : évidemment, et quoi de plus naturel, favoriser les Français par rapport aux étrangers, mais aussi valoriser ceux qui se définissent essentiellement comme Français par rapport aux minorités dont il faut bien dire, on me pardonnera peut être le verbe, qu’elles nous emmerdent…

    Alain Rebours http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EFlykyppEANHnFlpJY.shtml

    Notes

    (1) Mais où sont donc passé les républicains de gauche ? Bertrand Dutheil de La Rochère - http://www.voxnr.com/cc/politique/EFlVFVAVlVwhFBpWrH.shtml

  • Sur le “Front Anti-Hollande”. Entretien avec Euryanthe Mercier, étudiante en droit (UNI-Met)

    PARIS (NOVOpress) – Novopress souhaite donner la parole à différents acteurs du front “anti-Hollande” qui s’est organisé depuis de nombreux mois : jamais en effet un président de la Cinquième République n’a fédéré contre lui autant de profils différents. Entretien.

    Entretien avec Euryanthe Mercier, étudiante en droit

    Entretien avec Euryanthe Mercier, étudiante en droit ©EM

    Euryanthe Mercier, 19 ans, est étudiante en droit à Assas. Passionnée depuis toute petite par la politique, elle s’est engagée très tôt au sein de mouvements marqués à droite. Elle affirme se situer « plutôt à droite de l’UMP » et a soutenu Nicolas Sarkozy en 2012 et Jean-François Copé. Membre du bureau national des jeunes de la droite populaire et de l’UNI-Met (organisation étudiante créée en janvier 2010 qui regroupe les étudiants membres de l’UNI mais aussi 25 autres associations impliquées dans la vie universitaire), élue UFR (unité de formation et de recherche) et coresponsable de sections pendant quelques mois, elle participera à la grande soirée unitaire « anti-Hollande » le 12 décembre prochain à Paris. Elle a bien voulu répondre, en son nom propre, aux questions de Novopress.

    Novopress : Qu’est-ce que l’UNI ?

    Euryanthe Mercier : L’Union Nationale Interuniversitaire est un mouvement né au lendemain de mai 68 en vue de rassembler les étudiants de la droite et du centre. Nous nous opposons au sein de l’université à l’égalitarisme, au nivellement par le bas ainsi qu’aux blocages des structures éducatives. Nous avons récemment soutenu la réforme LRU de Valérie Pécresse. Lors des CROUS, nous nous sommes battus pour le maintien des APL afin que les classes moyennes ne soient pas une fois de plus les victimes du gouvernement. Nous tentons désormais de mettre sur la table le thème de la sélection à l’université car il est temps de mettre terme à l’hypocrisie de « l’université pour tous ». Notre mouvement est représentatif au niveau national, tant par la présence dans presque tous les établissements supérieurs qu’au CROUS et CNESER. Lundi dernier, j’étais en outre mobilisée avec quelques autres de l’UNI pour la défense des classes préparatoires, au nom du « Collectif de défense des Prépas » parce que nous estimons que ces formations symbolisent la possibilité d’accéder à l’excellence par la méritocratie républicaine et que c’est une spécificité française à conserver.

     

    On compare souvent l’opposition UNI-UNEF au rapport UMP-PS, qu’en est-il vraiment ? L’UNI est-elle une succursale de l’UMP à l’université ?

    Tout d’abord, l’UNI n’est la succursale d’aucun parti ; nous sommes une association (et non syndicat, contrairement à l’appellation de l’UNEF) visant à réunir les étudiants mais aussi les lycéens et les enseignants. De plus, les structures des organisations sont séparées. Ensuite, nous existons depuis bien plus longtemps que l’UMP et continuerons d’exister après, si jamais ce parti vient à disparaître. Nous nous sommes définis au lendemain du 6 mai 2012 comme « le fer de lance de l’opposition » et fréquemment, nous aidons l’UMP, plus que l’inverse. En outre, bien que ce soit en effet le parti politique dont nous sommes le plus proche, les valeurs que nous défendons vont bien au-delà.

    Pour ce qui est de l’UNEF, de par ce que j’ai pu voir de leurs militants en allant dans divers établissements, certains sont PS mais la plupart sont bien plus à gauche. Quand on entend que « Valls est un facho » ou qu’Aubry est « de droite », il est permis de se poser de questions. Néanmoins, leur proximité avec le PS est réelle quand on voit que, Bruno Julliard (ancien président de l’UNEF) est porte-parole d’Hidalgo pour les municipales. Mais de personnes à personnes ou de structures à structures, je n’ai pas les éléments pour vous répondre.

    Cette indépendance vous permet-elle de vous opposer à l’UMP ? Que se passe-t-il si certains adhérents prennent position contre l’UMP ? « Chasse aux sorcières » si vous découvrez que certains votent FN ?

    Tout dépend ce qu’on entend par « s’opposer ». Aucun militant UNI n’est forcé à faire une campagne qui serait contraire à ses idées. Un de nos thèmes de mobilisation est la famille et nous avons pris position contre le « mariage » pour tous. Quelques uns y étaient favorables ou sans avis, ils n’ont pas participé à nos actions. Il en va de même pour toutes les campagnes.

    Nous ne prenons pas positons sur tous les thèmes, donc des divergences existent. Je pense à l’Europe notamment : certains sont souverainistes, d’autres pour une confédération. Il leur sera demandé de ne pas prendre position avec l’étiquette UNI, mais à titre personnel. Ce fut par exemple le cas par rapport à la guerre en Syrie, récemment. Un responsable UNI ne va normalement pas s’opposer à un responsable UMP. Sur certains thèmes, nous pouvons néanmoins faire pression, de par notre ancienneté, notre force militante (de terrain, web ou autres) sur ce parti. À titre personnel, j’ai démissionné de mon poste de coresponsable d’Assas notamment parce que je ne soutiens pas Nathalie Kosciusko-Morizet mais une candidate divers droite. Si un militant de l’UNI déjà aguerri souhaite se lancer sur la scène électorale, il n’est pas obligé d’avoir l’étiquette UMP.

    Chasse aux sorcières, non. Mais même si nous pouvons théoriquement nous retrouver sur les thèmes « méritocratie » et « excellence », dans la pratique, le FN s’oppose via son Collectif Racine à la réforme de l’autonomie des universités ; par ailleurs, plusieurs Secrétaires départementaux FNJ appellent leurs membres à l’abstention aux élections étudiantes… ce qui réduit considérablement la probabilité de trouver des électeurs FN dans nos rangs. Par contre, si un encarté UNI prend des responsabilités au FNJ ou est sur une liste estampillée FN, il sera exclu, oui. Pour ce qui est du langage, avec des affiches comme « Taubira nuit gravement à votre sécurité » ou « Politiquement correct, vérité bâillonnée », je ne pense pas qu’on puisse nous accuser de faire de la langue de bois !

    Enfin, la composition du bureau national de l’UNI change tous les ans. Les responsables sont donc plus ou moins proches de l’UMP mais il est vrai qu’il y a plus de recadrage et davantage de lignes officielles cette année qu’auparavant. J’explique cela par le fait que les municipales approchent, qu’il y a pu y avoir des écarts avec les diverses actions du printemps dernier, d’autant que Jean-François Copé a désormais retourné sa veste. Cela est sans doute motivé par la peur que la force militante se dirige vers d’autres partis comme le Front National. Pour synthétiser, pas de pression de l’UMP mais une vigilance bien plus importante sur le langage et les positions et des recadrages plus fréquents des électrons un peu trop libres.

    Vous venez de nous dire que “si un encarté UNI prend des responsabilités au FNJ ou est sur une liste estampillée FN, il sera exclu” alors que s’il est présent sur des listes UMP, aucun problème. Exemple : Louis-Alexandre Osinski, ancien chef de l’UNI Nord, est tête de liste UMP à Ronchin ; ou Antoine Diers chef de l’UNI national est tête de liste UMP à Dunkerque. Ce sont donc bien les élus UMP qui, manifestement, font la loi à l’UNI ?

    Rien ne me permet d’affirmer cela même si les recadrages des responsables de l’UNI, le fait d’entendre régulièrement que “le FN c’est la gauche”, ou que les responsables de l’UNI votent UMP sont un fait.

    Nous savons que l’UNI, et vous-même, avez été engagés dans La Manif Pour Tous. Pouvez nous expliquer cette implication ? Continuez-vous encore aujourd’hui ? Avez-vous des liens avec le Printemps Français ? Vous impliquez-vous dans d’autres satellites de la « fronde anti-Hollande » ?

    Nous nous sommes engagés contre ce projet de « mariage pour tous », avant que la Manif Pour Tous ne soit créée, plus précisément. Dès la rentrée 2012 fut créé le collectif « Non au Mariage Homo » et La Manif Pour Tous (LMPT) a ensuite sollicité notre aide. Beaucoup d’entre nous furent membres du service d’ordre dès le 17 novembre. En province, bon nombre ont monté les antennes LMPT locales et nous sommes proches du noyau directionnel national. Néanmoins, une fois de plus, nous avons conservé notre indépendance en n’inscrivant pas notre collectif dans les soutiens officiels.

    Parmi les arrestations abusives, notamment « les 67 », pas mal étaient de l’UNI mais pas que. Samuel Lafont, qui a fait les titres des journaux pour son agression il y a quelques mois, fut cité encore par Médiapart comme une des figures emblématiques de ce combat pour la famille ; c’est aussi une figure des anciens de la maison. La force de l’UNI fut sa capacité à « fournir » des personnes formées, capables d’organiser des événements, des happenings (je pense notamment à la banderole sur l’Arc de Triomphe, mais aussi aux actions symboliques de provinces) ; nous avons l’habitude du terrain et maîtrisons aussi les règles et conséquences qui suivent. S’il y a bien une chose sur laquelle nous sommes fermes, c’est sur la non-violence. Comme dirait Denis Tillinac, « Soyons des réacs sympas ! ».

    Par ailleurs nous sommes en bons termes notamment avec Béatrice Bourges. Pour ce qui est de la fronde anti-Hollande, j’ai tendance à répondre par l’affirmative parce que nous avons tous une raison d’en vouloir à ce président, et aux socialistes qui n’ont de social que les premières lettres de l’adjectif. Hollande se voulait le président de la jeunesse, il l’attaque à outrance en supprimant les bourses au mérite, par la loi ESR, par les emplois d’avenir qui ne sont en fait des places de garages. Nous lui en voulons aussi pour l’affaire Léonarda, pour la réforme pénale de Taubira… Certains sont très impliqués dans la révolte fiscale, également, via les Tondus, les Pigeons, certaines branches des Bonnets Rouges ou le seront par des mouvements qui verront prochainement le jour.

    Vous aviez évoqué dans Le Monde une « convergence des Luttes » ? Qu’entendez vous par là ?

    "Unis par la colère" : grande soirée unitaire "anti-Hollande" le 12 décembre à Paris

    “Unis par la colère” : grande soirée unitaire “anti-Hollande” le 12 décembre à Paris

    Pour m’être engagée sur divers sujets depuis plusieurs années, j’ai pu observer que dans les combats, des similitudes apparaissaient. Par exemple, sur le terrain, pas mal de personnes opposées au « mariage » pour tous l’étaient aussi à la guerre en Syrie, à l’intervention en Libye et protestent désormais contre l’asphyxie fiscale. Le clivage gauche/droite est souvent contesté, on entend souvent parler de « droite républicaine », et « d’extrême droite ». Il faudrait songer à travailler par thématiques et oser transcender les clivages. Je serais curieuse de savoir ce que veut dire être de gauche quand on parle de transports, de guerre, d’éducation ou de santé.

    Quand nous sommes en accord avec certains groupes sur un thème, il serait constructif de travailler ensemble, quand bien même nous avons des points de désaccords sur d’autres sujets. La coopération plutôt que l’association, d’autant que nous avons tous des sujets qui nous tiennent plus à cœur que d’autres. La structure du Printemps Français est d’ailleurs dans cette démarche, tout comme la soirée du 12 décembre par rapport au « Jour de Colère » (26 janvier) où je suis invitée comme intervenante. Si des personnes venant de divers horizons, ne votant pas forcément pour les mêmes partis, sont capables de s’associer par thématiques, hors jeu politique, nous pouvons faire avancer les choses et rendre les engagements constructifs. La démocratie, c’est aussi le débat, la discussion et non que l’opposition. Si nous restons dans les divisions de structures et de partis, nous nous essoufflerons tous, pour pas grand-chose. La jeunesse est assez mobilisée depuis quelques temps, sans doute parce que nous sommes de plus en plus nombreux à réaliser que notre pays va mal. Mais il faut nous donner les moyens de réussir, et notamment d’influer après sur les élus français et européens puisque, malheureusement, le malaise est mondial et les « soins » sont insufflés à Bruxelles plus que dans nos capitales perspectives ! Le mouvement des Sentinelles (veilleurs debout) est désormais européen, la Croatie a voté par référendum la constitutionnalisation du mariage homme-femme… J’ai donc la faiblesse d’avoir de l’espoir pour mon pays.

    Photo en Une : wallyg via Flickr (cc)

    http://fr.novopress.info/148150/sur-le-front-anti-hollande-entretien-avec-euryanthe-mercier-etudiante-en-droit-uni-met/#more-148150

  • L'extrême droite ? Un faux problème...

    La fantasmagorie politique n'est plus une invention. Elle intervient au quotidien par le biais de ceux-là même qui sont censés gouverner dans l'intérêt - à défaut du trop peu démocratique « bien commun » - du peuple qui leur a délégué la souveraineté.
    « On est en train de réinventer, de réintroduire dans le débat public l'extrême droite telle qu'on a pu la connaître dans les années 1930. » Le propos n'émane pas de l'un quelconque de ces politiques ou intellectuels classés trop à droite, mais bien du député UMP des Yvelines et ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, Henri Guaino.
    Il ne s'agit pas là d'une banale considération provocatrice, ni même d'une formule destinée à faire mouche pour réveiller un interlocuteur particulièrement sujet au bourrage de crâne. L'élu le justifie pleinement, en répondant à une question sur le positionnement du Front national. Une question sur laquelle il s'est exprimé à plusieurs reprises ces derniers temps.
    Qu'en ressort-il ? Que le Front national, explique-t-il, est « un parti comme les autres », dont l'ascension actuelle résulte simplement du malaise de la société et du discrédit qui frappe actuellement l'institution politique, et les partis qui l'incarnent habituellement.
    Extrémiste, le FN ? S'il faut préciser, Henri Guaino ne va pas jusque-là. Ou, plus exactement, d'une façon dont la nuance échappera sans doute aux habituels débatteurs publics : le député des Yvelines veut bien parler, à son sujet, d'un parti extrême, en ce qu'il s'est « construit sur des apportas de la droite et de la gauche », et non pas en ce qu'il serait « l'extrême de la droite qui s'opposerait à l'extrême de la gauche ».
    On atteint là à une notion particulière, celle d'une espèce d'extrême relativisé. Parce que, explique encore Henri Guaino, « le FN n'est pas L’extrémité de la droite mais l'extrême du débat public, de la pensée politique ». Autrement dit, si l'on veut essayer de comprendre ce qu'il nous dit, le Front national n'a pas d'idées extrémistes, mais une expression extrémiste d'idées qui, par ailleurs, sont répandues.
    Cohérence en nuances
    C'est même, pour lui, une question de logique. « Il faut être cohérent, affirme-t-il. Si le Front national est dans la République, il est autorisé, il concourt aux élections et il peut avoir des élus. »
    Ce qui lui permet, très clairement, d'enfoncer le clou : « Vous ne pouvez pas rendre le Front national responsable tout seul de l'état de la société. Si le Front national a autant d'écho aujourd'hui, s'il rencontre autant d'adhésion chez autant de Français qui sont tout sauf des fascistes, c'est peut-être qu'il y a un problème dans la société française. »
    La critique d'Henri Guaino à l'égard de François Hollande n'est pas nouvelle. Mais elle a pris, au cours des semaines, au cours des mois, une constance, une régularité qui la font dépasser de loin l'habituel critique de l'opposition à l'égard de la majorité. Celle-ci, habituellement, se garde en effet d'être fondamentale, et erre sur quelques épiphénomènes - effets de manches ou d'expressions - sans grande conséquence. Droite et gauche savent bien, depuis au moins l'avènement de la Ve, que l'alternance ne peut être compromise par quelque jugement définitif qui, en laminant l'adversaire de façade, verrait demain s'écrouler tout le système.
    C'est donc en marchant sur des œufs, afin de préserver cette fonction du président qui « incarne la Nation », que le député s'en est pris à François Hollande au lendemain du 11 novembre. Pas de manifestation contre cette statue institutionnelle, et donc opposition affichée à tout quolibet, tout sifflet, le jour où le président salue les « morts pour la France ». Même si le jacobinisme étalé ce jour-là par François Hollande n'a sans doute rien à voir avec ce qui faisait battre le cœur de nos poilus ? La question, pour l'heure, demeurera sans réponse...
    Constat de faiblesse
    Une chose est sûre cependant. La façon qu'a François Hollande d'exercer le pouvoir conduit, selon Henri Guaino, « à un affaiblissement terrible de l'autorité de l’État ».
    Et lorsqu'il évoque « l'absence totale de consentement à l'impôt », le député touche à un point crucial. Point n'est besoin d'être érudit, ni historien pour se rappeler que nos révolutions ont toujours eu un principe pécuniaire.
    On est loin, très loin, d'on ne sait trop quel extrémisme...
    Olivier Figueras monde & vie 3 décembre 2013

  • La Manif Pour Tous ne peut survivre qu'en devenant un authentique lobby

     

    Le bruit court que Nicolas Sarkozy veut créer un nouveau parti, pour se passer de l'UMP. Réaction de Guillaume Bernard :

     

    "Alors que Charles de Gaulle avait espéré la Ve République comme un régime où le jeu des partis serait restreint par les institutions, l’élection du président de la République au suffrage universel direct leur a rendu un rôle déterminant : la sélection d’un candidat présidentiable et l’investiture des candidats aux législatives chargés de former la majorité parlementaire soutenant le gouvernement désigné par le chef de l’État. Les partis politiques sont donc devenus des écuries présidentielles. Il est donc assez probable que si Nicolas Sarkozy se lance dans la création d’un parti politique, ce sera pour porter sa candidature à la prochaine élection présidentielle. [...] 

    S'agirait-il d'un parti réellement nouveau avec une offre politique différente ou d'un mouvement plus large essentiellement destiné à faire oublier l'image écornée de l'UMP ?

    Étant donné que l’UMP ne semble pas profiter de la baisse de popularité de l’éxécutif socialiste, les deux objectifs ne sont pas contradictoires ; ils convergent : renouveler, à la fois, l’offre électorale et l’image personnelle de l’ancien président de la République.

    Il est certain qu’il y a une aspiration dans l’opinion publique d’un renouvellement politique. Mais, s’il lance vraiment son parti politique, Nicolas Sarkozy sera confronté à un certain nombre d’embûches. L’une d’entre elles n’est pas mineure : il devra trouver le moyen de faire oublier à une partie de son électorat la déception qu’il a suscitée en raison du décalage entre son discours de 2007 (ou du moins la manière dont il a été perçu car il a, en fait, toujours défendu l’idée du multiculturalisme dans son positionnement sur l’identité nationale) et l’orientation de sa politique pendant son quinquennat. Une partie de ses électeurs sont partis au FN au premier tour de la dernière présidentielle et il n’est pas certain qu’ils reviennent pour la prochaine. S’ils l’ont fait au second tour de 2012, c’était moins par enthousiasme que par opposition à François Hollande.

    De manière générale, c’est la question du positionnement de ce parti et de Nicolas Sarkozy sur l’échiquier politique qui est en jeu. Tout le monde l’attend sur des positions « droitistes », celles de ses campagnes présidentielles. Et il est tout à fait possible qu’il en soit ainsi ne serait-ce que pour assurer une certaine cohérence de son image. Mais, cela n’est pas totalement certain. Car, si la « droite forte » s’occupe effectivement de ratisser à droite pour lui, un positionnement plus central (au sein de la droite) permettrait deux choses : d’une part, ne pas aller directement à la confrontation avec le FN qui est en cours de renforcement (l’objectif d’à peu près tous les partis est d’affronter le candidat du FN au second tour et au non au premier) et, d’autre part, occuper un créneau empêchant d’autres candidatures qui pourraient parasiter la sienne (notamment celle de son ancien Premier ministre). Il ne s’agit naturellement, là, que d’une hypothèse. Cela dit, le fait que Nicolas Sarkozy apporte son soutien à Nathalie Kosciusko-Morizet qui, c’est un euphémisme, est peu appréciée par le clan le plus droitier de l’UMP, pourrait corroborer cette interprétation. [...]

    La crédibilité de ce nouveau parti dépendra, effectivement, de sa capacité à renouveler les visages de la politique. Il sera difficile de faire croire à du neuf en reprenant uniquement les mêmes personnes. Il faudra que l’ancien chef de l’État trouve de nouvelles têtes capables de renouveler la forme et le fond du discours.

    Sans doute pourra-t-il fédérer un certain nombre de groupes déjà existants qui se sont sentis écrasés dans l’UMP (le PCD ?) ou qui n’ont pas réussi à trouver une place claire dans l’alliance UDI-MoDem (le CNI ?). Sans doute essayera-t-il aussi de récupérer les scories du MPF qui, si Philippe de Villiers ne faisait pas de retour en politique, ne semble pas avoir vraiment d’avenir. Mais, sans offense, il faut bien le dire, cela ne représente pas grand chose. Ce sont des appoints intéressants pour gagner une grande bataille politique, mais ce n’est pas le gros des troupes militantes ni des électeurs. C’est surtout de la « droite forte » et, peut-être, de la « droite populaire », deux courants internes à l’UMP, que Nicolas Sarkozy peut sans doute attendre le plus fort soutien.

    Pour d’autres organisations non partisanes, c’est plus compliqué. Vous évoquez le cas de « La Manif Pour Tous ». Or, si celle-ci devait se rallier à un parti (quel qu’il soit d’ailleurs), elle perdrait l’essentiel de sa crédibilité (il est vrai que, depuis la fin des grandes manifestations, ses objectifs et modes d’action ne sont pas très clairement définis). Ce qui a fait la force de « La Manif Pour Tous », c’est qu’elle a su rassembler des personnes aux appartenances partisanes diverses qui ont mis leurs différences de côté pour, ensemble, interpeler et agir sur l’ensemble de la classe politique. Etant une organisation monothématique, « La Manif Pour Tous » ne peut survivre (mais elle peut aussi grandir) qu’en devenant un authentique lobby : par exemple, en constituant des réseaux, faire élire (ou faire battre) des candidats de différents partis en fonction des engagements pris ou refusés voire reniés. Si elle devait se transformer en une officine fournissant des candidats (dont l’objectif sera d’être élus, puis réélus…) à un parti politique, ce serait le signe qu’elle a perdu son âme (et que les efforts en temps et en argent de milliers de familles n’aura servi qu’à faire la carrière de quelques uns) : au lieu de ne rien lâcher (selon son propre slogan), elle aurait tout gâché !

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/12/la-manif-pour-tous-ne-peut-survivre-quen-devenant-un-authentique-lobby-.html

  • Elections européennes 2014: Les eurosceptiques comptent créer en 2014 une puissante fraction commune au Parlement européen.

     

    Les partis européens d’extrême-droite attirent de plus en plus de partisans et comptent créer une puissante fraction anti-UE au Parlement européen, écrit vendredi 6 décembre le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

     

    En 2014, un député européen sur quatre pourrait avoir comme objectif de détruire la zone euro et de renforcer la politique d’immigration des pays occidentaux, craignent les sociologues de la fondation Konrad Adenauer. Les résultats de leurs dernières recherches ont été récemment publiés dans la presse allemande.

     

    Au vu des récentes élections qui se sont déroulées dans les pays membres de l’UE, les partis eurosceptiques ne sont plus considérés comme marginaux depuis longtemps. Ils sont même soutenus par un grand nombre d’électeurs. Le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni, dirigé par Nigel Farage, a obtenu aux élections régionales de mai 2013 26% des voix et 147 sièges au sein des conseils municipaux. Ce résultat a été reconnu comme sensationnel étant donné que l’année précédente les eurosceptiques n’avaient obtenu que huit places.

     

    En France, le candidat du Front national a remporté la victoire aux élections cantonales de Brignoles avec 53,9% des voix (au second tour il était opposé à Catherine Delzers, soutenue par 20,8% des électeurs au premier tour, le candidat socialiste avait été éliminé avec 14,6% des voix).

     

    Le parti d’extrême-droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) a été fondé le 6 février 2013. Il est présidé par Bernd Lucke, professeur à l’université de Hambourg. Sept mois après sa création, 14 000 personnes adhéraient déjà au parti. Aux législatives de septembre en Allemagne ce parti anti-euro a obtenu 4,7% des voix, manquant de peu de passer la barrière des 5%. Les experts estiment que l’équipe du professeur Lucke a de grandes chances de faire partie du parlement européen, où la barrière est de seulement 3%.

     

    Pourquoi cette hausse de popularité des partis nationalistes en Europe ? Les sociologues allemands mettent en évidence plusieurs facteurs : la présence d’un grand groupe d’électeurs déçus par la politique de leur gouvernement, le système électoral qui n’empêche pas l’évolution de nouveaux partis, les débats permanents sur les problèmes d’immigration et la crise de la zone euro.

     

    Au Royaume-Uni le Parti de l’indépendance peut se vanter d’avoir un sponsor influent : le millionnaire Paul Sykes, qui fait partie des personnes les plus riches du pays, a récemment promis dans une émission de la BBC d’investir une grande somme d’argent dans la campagne électorale des eurosceptiques britanniques pour augmenter leurs chances de victoire aux législatives européennes.

     

    Geert Wilders, chef du Parti de la liberté néerlandais, est considéré comme l’un des leaders
    d’extrême-droite les plus charismatiques d’Europe. Lorsqu’en 2010 Wilders a été convoqué au tribunal pour avoir qualifié le Coran de source du terrorisme islamique, le procès s’était transformé en action politique de droite.

     

    Les eurosceptiques comptent créer en 2014 une puissante fraction commune au Parlement européen. Geert Wilders et la Française Marine Le Pen se sont sérieusement penchés sur la formation d’un bloc
    anti-européen lors d’un entretien à La Haye en novembre, qui s’est conclu par une grande conférence de presse.

     

    Mais les populistes de droite pourraient rencontrer certains problèmes, en dépit de leurs positions similaires sur l’islam et l’euro. Les opinions antisémites de Marine Le Pen ne coïncident pas avec la position de Geert Wilders, qui a longtemps vécu en Israël et considère les Juifs comme des compagnons d’armes qui combattent les musulmans. Le leader néerlandais soutient la communauté gay, tandis que Marine Le Pen s’oppose formellement au mariage entre couples de même sexe. Les eurosceptiques britanniques et allemands ont déclaré, sans entrer dans les détails, qu’ils ne voulaient pas avoir affaire à Geert Wilders.

     

    RIA Novosti via http://francelibre.tumblr.com/

  • "Pour gouverner, il faut privilégier les alliances à droite"

    Lu ici à propos de Paul-Marie Coûteaux :

    "Le "ni droite ni gauche", leitmotiv d'une large partie de la tête du Front national? Très peu pour lui: "Pour gouverner, il faut privilégier les alliances à droite. Question de tactique".

    Et il discute avec la droite, toute la droite: il doit s'exprimer dimanche lors d'une "marche pour la laïcité", à Paris, à l'appel de Résistance républicaine [...]. Lors des législatives de 2012, il a appelé à voter pour certains candidats UMP, tentant de donner une existence à cette passerelle qu'il appelle de ses voeux entre UMP et FN.

    Son souhait? "Créer un mouvement unique de la droite nationale", car "la Ve République veut des alliances". Être le "monsieur alliances" qui ferait gagner Marine Le Pen

    Sa formation "embryonnaire", le SIEL (Souveraineté, indépendance et libertés), 600 adhérents revendiqués, composante du Rassemblement Bleu Marine, en serait l'instrument, car il ne veut pas adhérer au FN: "Ce n'est pas ma famille politique... Je suis platonicien, la vérité est dans les origines".

    Mais à défaut d'un banc entier, il ne ramène pour l'instant que de beaux poissons à la patronne du FN.

    Deux énarques, comme lui, tout d'abord: Florian Philippot, numéro deux du FN, Philippe Martel, ex-chef de cabinet d'Alain Juppé, qui occupe désormais ces fonctions chez Marine Le Pen. Et il a aussi contribué à la venue de Bertrand Dutheil de la Rochère, longtemps très proche de Jean-Pierre Chevènement."

    Il est candidat à la mairie du VIe arrondissement à Paris.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Christiane Taubira s’exprimera devant le Grand Orient le 17 décembre

     

    TAUBIRA-Grand-Orient-MPI

    Les connivences entre de nombreux membres du gouvernement et la franc-maçonnerie sont de notoriété publique. Un élément de plus vient l’avérer. La Garde des Sceaux, a accepté l’invitation de Daniel KELLER, « Grand Maître » du Grand Orient (GODF), d’intervenir pour une conférence au siège de cette obédience maçonnique.

    Cette conférence publique sur le thème : « Crise des valeurs de la République : Analyse et Perspectives » se déroulera le 17 décembre à 20 heures au Temple Groussier du GODF, rue Cadet, à Paris.

    « L’invitation de Madame Christiane Taubira est naturellement liée aux attaques indignes qu’elle a subies. Nous voulions lancer le débat, provoquer une réflexion, sur les difficultés profondes que traverse la République

    Lire la suite...

  • Le médiateur de la mairie de Bordeaux pour les roms poursuivi par la justice

    BORDEAUX (NOVOpress/Infos Bordeaux) – Militant au sein du Parti socialiste, Jérôme Lobao a été le directeur de campagne de la socialiste Michèle Delaunay – actuelle ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie -  lors des législatives de 2007 en Gironde. Membre du collectif Romeurope et président de l’association Procom, Jérôme Lobao est très estimé par la classe politique et médiatique locale, celle-ci louant sa « démarche civique ». Il semble que cette lune de miel avec le médiateur de la ville de Bordeaux risque de prendre rapidement fin.

    En effet, ce Portugais à qui les expulsions de Roms rappelaient « les moments sombres de l’Histoire » a été placé en garde à vue au commissariat central de Mériadeck. Le 21 janvier prochain, Jérôme Lobao (photo) comparaîtra à la barre du tribunal correctionnel de Bordeaux pour répondre de corruption et d’abus de confiance.

     

    Selon nos confrères du Sud-Ouest, on lui reproche « des détournements d’argent des caisses de l’association Procom pour plusieurs milliers d’euros ». « Concrètement, Jérôme Lobao est soupçonné d’avoir soudoyé des chefs d’entreprise du BTP pour alimenter la trésorerie de Procom. Il aurait ensuite détourné cet argent pour son compte personnel » !

    http://fr.novopress.info/148210/le-mediateur-de-la-mairie-de-bordeaux-pour-les-roms-poursuivi-par-la-justice/#more-148210

  • Les institutions de la Ve ne résisteront pas

     

    D'Hilaire de Crémiers dans Politique Magazine :

     

    Une124"Le peuple français en a assez, celui qui travaille, qui vit, qui croit dans son pays. Il n’est plus représenté ; il n’est pas gouverné ; il est matraqué.

    C’est sans issue. Les institutions de la Ve République ont été si affaiblies qu’il faut prévoir qu’elles ne résisteront pas à l’ébranlement qu’elles subissent aujourd’hui et qui n’est que le début d’un séisme économique et social d’amplitude inconnue. La contrainte des événements est trop forte, le quinquennat trop fragile, le gouvernement trop hétéroclite et dans ses membres trop impotent, la majorité parlementaire trop divisée, trop apeurée, à vrai dire aujourd’hui trop minoritaire dans le pays pour être qualifiée encore, sinon de nom, de « majorité ». Rien dans l’état actuel de nos institutions n’est capable de s’opposer avec quelque force et raison à ce qui va advenir inéluctablement dans les prochains mois. La population commence à le pressentir ; les parlementaires qui visitent leur circonscription à s’en affoler ; les préfets à avertir avec la gravité requise ; le gouvernement enfin à s’en rendre compte quoiqu’avec retard, tout en s’illusionnant de formules et de faux espoirs comme c’est si souvent le cas en pareilles circonstances quand une situation se dégrade. [...]

    Alors que tout va mal, que les conditions de vie se détériorent, la seule préoccupation du gouvernement, sur ordre précis de ceux qui furent les maîtres financiers de la dernière élection présidentielle, fut de faire passer la loi dite du mariage pour tous, malgré l’opposition d’une grande majorité des familles françaises, et en y incluant par anticipation, et sans le dire, avec cette hypocrisie si caractéristique de ce milieu de prétendus dirigeants, tout ce qui s’ensuit et qui est proprement criminel sur le statut de l’enfant. C’est leur seul bilan. Quant au reste, ce gouvernement ne connaît que l’impôt et la taxe avec l’unique idée de faire payer les Français, de casser les familles, de pulvériser les patrimoines et d’englober le social dans l’étatique pour mieux dissimuler dans une opacité voulue la totale ineptie de leur gestion. Le peuple français, bien que tout soit fait pour l’abrutir, n’est pas totalement idiot et, malgré sa bonne volonté, il n’en peut plus. Il le dit, il le manifeste. Et ce n’est qu’un début. [...]

    Il y a dans les politiciens qui dirigent la France, une crainte latente et donc une haine du peuple véritable, surtout quand il n’adhère plus à leurs discours. « Le populisme », voilà l’ennemi ! Ils seront donc implacables ; car, pour reprendre le langage qu’ils affectionnaient dans leur jeunesse marxisante, ils encourent le risque de n’être plus bientôt qu’une superstructure obsolète et vouée à disparaître, selon les prédictions pour une fois exactes d’un Saint-Simon et d’un Marx. Ce dont ils ne veulent à aucun prix et peu leur chaut au fond qu’en France, en ce moment, six entreprises disparaissent toutes les heures, mille emplois soient détruits chaque jour et qu’un paysan se suicide toutes les 48 heures. Ils ne manœuvrent que pour leur seul pouvoir. Comme toujours, depuis deux cents ans, ils ne le lâcheront que quand il ne sera plus intéressant de l’avoir. Ils sont comme ça. Il est de vrais amis du peuple, ce ne sont pas eux !"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/