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élections - Page 706

  • La France déclinante, moisie des Bedos et du PS est-elle une fatalité ?

    Après le fils, le père. En janvier 2012, dans les colonnes de Marianne,   Nicolas Bedos,  bien   avant la  bataille du rail l’opposant actuellement à  Frédéric Beigbeder dans les lieux festifs et branchés de la capitale,  avait traité  Marine Le Pen de  « salope fascisante ». Comme c’est drôle, fin et intelligent.  Lundi dernier, en marge d’un tristounet gala contre le racisme organisé dans les beaux quartiers de Paris, au théâtre du Rond-Point, loin, très loin  de ses salauds de Français d’en bas  qui votent FN,   c’est Guy Bedos cette fois qui  en a remis une couche. Dans un petit entretien vidéo,  il  ne s’est pas contenté, thème récurrent chez lui,  de fustiger une nouvelle fois ses parents, traités  de sombres  « racistes ». Guy Bedos a tenu à affirmer que la présidente du FN « (faisait) la campagne de Hitler », qu’elle avait «remplacé les juifs par les arabes et les nègres» et faisait croire aux Français que «si on fout les arabes et les noirs à la mer, ils auront du travail». Marine a chargé Wallerand de Saint-Just  d’étudier l’engagement d’une procédure à l’encontre de ce vieux militant de la  gauche aigrie et moisie.

     Une gauche qui perd pied et qui  retrouve assez logiquement, cela fait partie de son logiciel, ses vieilles pulsions éradicatrices et totalitaires, « pas de liberté pour les ennemis de la liberté »…. Ce même Guy Bedos réaffirmait lundi son souhait d’un « permis de vote » qui serait bien évidemment délivré uniquement…à ceux qui  votent « bien ». Les nostalgiques des  soviets et des khmers rouges ne sont pas encore tous morts et enterrés.

     Mercredi, c’était le Parti Socialiste qui consacrait un (énième) débat à  l’opposition nationale, à l’occasion de la sortie du dernier numéro de la Revue socialiste, intitulé « Le FN passé au crible ».

     Un débat qui fut présenté par  Alain Bergounioux, conseiller auprès de Harlem Désir avec les revues et les fondations et directeur de la rédaction de la Revue socialiste, et conclu par Delphine Mayrargue, secrétaire nationale du PS à la formation. Le corps des interventions a été fourni  par les « analyses » du sociologue Gaël Brustier et de Sarah Proust, secrétaire nationale du PS à la riposte et auteur de « Le FN : le hussard brun contre la République » (sic).

     Ces derniers  ont donc tenu à  expliquer que les valeurs  défendues par le Front National, celles d’une République enracinée dans notre histoire, celle d’un pays qui n’a pas commencé en 1789,   s’inscrivant dans une filiation politique remontant à l’antiquité romaine, s’opposait à la république universelle, mondialiste, tiers-mondisée et hors-sol qui a les faveurs de la gauche, mais aussi d’une très large partie de l’aile droite du Système.

     Significativement, à l’occasion de ce débat, Sarah Proust a commis naïvement( ?)  un tweet qui en dit long sur ce totalitarisme inhérent à la gauche, qui interdit à ses adversaires le droit à la réflexion et à la confrontations d’idées : «  Il ne faut pas faire proposition contre proposition contre le FN, car nous ne nous basons pas sur les mêmes valeurs ». Merci de cet aveu  Mme Proust !

     Cet aveuglement d’un PS replié sur lui-même, incapable de sentir les aspirations du peuple  français, est certes un constat que l’on peut étendre aux autres partis du Système.  Selon un sondage réalisé par l’institut CSA publié  mardi, trois Français sur quatre (73%)  estiment que la France est actuellement en «déclin», une proportion encore plus grande (77%) considère que les «  inégalités sociales » se sont «aggravées» ces dernières années.

     88% des sondés  pensent ainsi que «les gouvernements, qu’ils soient de droite ou de gauche, ne se préoccupent pas des gens comme eux». Logiquement nos compatriotes ont donc majoritairement une image négative d’institutions qui ne sont pas représentatives de leurs idées, de leurs aspirations que ce soit « les médias » (49%), « le Parlement » (50%), « les syndicats » (52%)   et les «  partis politiques » au pouvoir (75%).

     Autre pierre dans le jardin de l’UMPS, les Français interrogés ici sont beaucoup plus nombreux à plébisciter la position du FN en faveur de plus de  « protection » (47%) face à la mondialisation, puisqu’à  peine plus d’un Français sur quatre (28%) souhaite au contraire  plus « d’ouverture ».

     La preuve est aussi apportée par cette enquête que cette défiance, bien légitime des Français contre les «élites »  et ses dogmes,   est un refus global du Système qui tue notre pays  car nos compatriotes restent très majoritairement attachés (à 94%) à la France et à des valeurs comme  la famille et le travail. Rendons la conduite de la  France au peuple français affirme Bruno Gollnisch et tout redevient possible.  C’est ce message d’espoir et d’optimisme qu’il faut aussi être capable de décrypter à la lecture de cette enquête.

    http://www.gollnisch.com/2013/12/05/la-france-declinante-moisie-des-bedos-et-du-ps-est-elle-une-fatalite/

  • Christophe Guilluy, géographe : « La France périphérique représente 60% de la population, mais elle est invisible aux yeux des élites »

    Reçu début octobre à l’Elysée par François Hollande pour évoquer les “Fractures françaises” (sujet de son ouvrage paru en 2010), Christophe Guilly revient pour nous sur cette “France fragile” éloignée des grandes villes et victime de la mondialisation.

    Courrierdesmaires.fr. Vous travaillez sur la géographie sociale et, en particulier les classes populaires. Quel est votre constat ?

    Christophe Guilluy. Pour la première fois de l’histoire, les classes populaires ne sont pas intégrées au projet économique et social des dirigeants. Contrairement à ce qui a prévalu jusque-là, elles ne résident plus dans les territoires où se crée la richesse, mais dans une France périphérique, à l’écart des grandes métropoles. Celle des territoires ruraux, des petites villes moyennes, et d’une partie du périurbain. Ouvriers, employés, les jeunes et les retraités issus de ces catégories, les petits paysans constituent ce qu’on peut appeler les nouvelles classes populaires. Elles habitent désormais dans des territoires éloignées du marché de l’emploi. La France périphérique représente 60 % de la population, mais elle est invisible aux yeux des élites.

    Pourquoi cette invisibilité ?

    C. G. Elles le sont d’une part parce qu’on a abandonné « la question sociale » dans les années 80, mais aussi parce que ces catégories vivent dans cette France périphérique éloignée des métropoles d’où proviennent les élites.

    Loin de Paris, mais aussi des grandes villes qui sont les premières bénéficiaires de l’économie mondialisée et d’une société ouverte. Mécaniquement, les politiques publiques se sont de plus en plus concentrées sur les grandes villes, qui rassemblent désormais 40 % de la population, en délaissant la nouvelle question sociale naissante dans la France périphérique.

    Outre son invisibilité, quelles sont les caractéristiques de cette population ?

    C. G. On ne peut pas dire qu’elle ait une conscience de classe. Mais cette France périphérique représente désormais un continuum socioculturel où les nouvelles classes populaires sont surreprésentées. Elles ont en commun d’être des victimes de la mondialisation. Elles habitent loin des territoires qui comptent et qui produisent le PIB national. Si les ouvriers étaient au cœur du système productif et donc dans les villes, aujourd’hui, les nouvelles classes populaires sont au cœur d’un système redistributif de moins en moins performant.

    Dans vos travaux, vous parlez de France intégrée et de France fragile. La crise que traverse la Bretagne peut-elle s’expliquer à l’aune des deux France ?

    C. G. Oui. Regardez, la crise en Bretagne ne se déroule pas à Rennes, Brest, ou Nantes, ce que j’appelle la France intégrée. Mais bien dans les périphéries, dans les petites villes, les zones rurales où se cumulent les effets de la récession mais aussi la raréfaction de l’argent public.

    Cette crise en Bretagne rend visible cette nouvelle classe populaire où les ouvriers, les employés, les petits patrons se retrouvent ensemble à manifester

    Dans cette France fragile, il n’y a pas de création d’emploi. On comprend bien la rage de ces manifestants face à la fermeture des entreprises. D’autant que les personnes dans ces territoires ne sont pas mobiles, ne serait-ce que pour des questions de logement. Cette crise en Bretagne rend visible cette nouvelle classe populaire où les ouvriers, les employés, les petits patrons se retrouvent ensemble à manifester. C’est d’autant plus déstabilisant que cela se déroule en Bretagne, une région qui a priori va bien – contrairement au Nord-Pas-de-Calais par exemple.

    Cela aura-t-il des conséquences pour les élections municipales de mars 2014 ?

    C. G. La défiance des classes populaires vis-à-vis des responsables politiques gagne maintenant les maires, qui sont considérés comme impuissants face au délitement du territoire et eux-mêmes victimes des décisions et des représentations portées par les élites.

    Politiquement, ces nouvelles classes populaires sont désormais très éloignées des grands partis, c’est pourquoi elles constituent l’essentiel des abstentionnistes et des électeurs du Front national.

    Une partie de la France fragile vit également dans les métropoles, et notamment dans les banlieues. Vous écrivez que la société est « sur le chemin d’un modèle communautaire »…

    C. G. Oui, bien que les élus refusent de l’admettre publiquement, les grandes métropoles sont les territoires les plus inégalitaires où cohabitent des classes populaires immigrées et des classes supérieures dominantes. La diversité culturelle participe au brouillage des différences entre classes. La lutte des classes pour l’égalité sociale laisse ainsi la place à un combat pour la diversité qui quelque part légitime les inégalités.

    La question sociale se déplace vers la question ethnoculturelle sans être toutefois assumée par les élus qui ont tendance à laisser aux fonctionnaires de terrain le soin de gérer les tensions communautaires.

    Le Courrier des maires et des élus locaux

    http://fortune.fdesouche.com/336869-christophe-guilluy-geographe-la-france-peripherique-represente-60-de-la-population-mais-elle-est-invisible-aux-yeux-des-elites#more-336869

  • De la pommade aux immigrés : au Sénat également, le PS met le paquet

    PARIS (NOVOpress) - Aucune occasion n’étant trop belle pour flatter leurs électeurs Français de papier, les socialistes n’en perdent pas une. Après le gag de la mutualité (les politiques), après la foire du Théâtre du Rond-Point (les artistes subventionnés), c’est au tour du Sénat d’être le lieu d’un nouveau sketch, mais sous un verni pseudo scientifique cette fois.

    Ainsi, le Sénat a accueilli le 1er décembre dernier, une “rencontre” sur le thème “France/Maghreb”, sous le haut patronage du président du Sénat le socialiste Jean-Pierre Bel, en vue de mettre en avant les apports de l’immigration afro-maghrébine en France.

    Mis à part deux noms solides venus se commettre dans une foire étonnante (François Clément, arabisant et historien à l’Université de Nantes, spécialiste de l’Occident musulman médiéval ; et Pascal Boniface, directeur et fondateur de l’Institut de relations internationales et stratégiques), la liste des participants offre le spectacle étonnant du ban et de l’arrière-ban des responsables politiques et associatifs mués en historiens improvisés, et de professeurs d’Université très engagés à gauche.

    Selon l’adage bien connu, “qui contrôle le passé contrôle l’avenir”, le Parti socialiste démultiplie les efforts consistant à réécrire l’Histoire de France sous un jour favorable à l’idéologie immigrationniste. Les Français sont-ils prêts à se laisser confisquer leur mémoire ?

    http://fr.novopress.info/

  • Les catholiques "pratiquants" et le FN

    Un sondage réalisé par Paradox'Opinion révèle comment les catholiques perçoivent Marine Le Pen et les idées du Front National. Cette étude a été réalisée auprès d'un échantillon de 7486 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 et plus et inscrite sur les listes électorales. Au sein de cet échantillon, 495 catholiques pratiquants réguliers (c'est-à-dire déclarant se rendre à un office religieux soit une fois par semaine, soit quelques fois par mois) ont été interrogés.

    On y apprend surtout que les jeunes catholiques sont, du point de vue économique, identitaire et politique, les plus ouverts au discours du Front national. 10% de ces catholiques pratiquants de moins de 35 ans se sentent proches du FN (contre 1% parmi les plus de 65 ans). 35% de ces jeunes apprécient Marine Le Pen (contre 25% parmi les plus âgés).

    Le commentaire de La Vie vaut son pesant de cacahuètes :

    "Dans cette génération, désinvestie par rapport à la politique et peu imprégnée d’idéologie, la stratégie de banalisation de Marine Le Pen commence à opérer. La déstructuration politique et religieuse des nouvelles générations de catholiques est à l’œuvre. Perte de marqueurs idéologiques à droite comme à gauche, manque de repères religieux ou éthiques facilitent cette évolution."

    Voilà : les jeunes catholiques ne sont pas des idéologues bornés comme leurs anciens... et ils n'ont aucune formation.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/12/les-catholiques-pratiquants-et-le-fn.html

  • Mélenchon ou la fable du fiancé éconduit

    Jean-Luc Mélenchon voulait faire mieux [le 1er décembre 2013] que les « bonnets rouges  » à Carhaix : 100.000 manifestants, a-t-il compté ; 7.000, lui a répondu la police.

    La «  marche pour une révolution fiscale  » de Jean-Luc Mélenchon a atteint hier le record… de divergence dans le comptage des troupes. 100.000 manifestants selon les organisateurs, 7.000 selon la police. Du jamais-vu, qui veut sans doute dire beaucoup.
    Le gouvernement ne veut surtout pas voir ressurgir le «  danger Mélenchon  » qu’il avait entrevu dans la présidentielle. Le leader du Front de gauche a son honneur à sauver. Il voulait [le 1er décembre 2013] faire mieux que les «  bonnets rouges  » qui manifestaient eux aussi sur la fiscalité la veille à Carhaix.

    Par le miracle du comptage, les « drapeaux rouges » de Mélenchon ont jugé avoir fait mieux que les «  bonnets rouges  » (100.000 donc contre 40.000). La police leur a trouvé moins (7.000 contre 17.000 estimés à Carhaix).

    L’histoire de Jean-Luc Mélenchon ressemble depuis deux ans à celle de l’homme qui courtise patiemment une femme avant qu’elle ne choisisse de partir avec un autre.

    Il a été le premier à sentir croître les « désespérés  » de François Hollande, le premier à dénoncer une politique fiscale «  injuste ». Or ce sont d’autres, «  bonnets rouges  » en tête, qui en ont récolté les fruits. Ils ont su attirer les médias et retenir l’attention du gouvernement.

    Et lui ? Quoi de pire pour l’homme aux formules qui tuent de ne plus être le «  Mélenchon qui fait peur » ? Il a déjà perdu dans l’opinion son bras de fer avec Marine Le Pen, il a vu les communistes s’allier avec les socialistes pour les municipales, il est devenu dans les sondages l’homme qui « en fait trop  ».

    Pour rien au monde, il ne voulait en plus devenir transparent. Hier, Jean-Luc Mélenchon n’a peut-être pas mobilisé autant qu’il le souhaitait, mais il a montré que le gouvernement le craignait toujours. Mince victoire, qui n’ôte rien à son problème de fond. Son verbe et sa capacité d’indignation sont salués, mais ils ne portent pas. Il analyse comme personne le climat social, mais c’est vers d’autres que l’on se tourne.

    Pourquoi ? Trop favorable à l’immigration quand le « peuple de gauche » ne l’est plus ? Trop lié à l’histoire partisane du pays quand les Français rejettent les partis ? Peut-être.

    Lui ne désarme pas, comme les éternels amoureux : la cause à venir sera la bonne, se persuade-t-il.

    Les Echos

    http://fortune.fdesouche.com/336687-melenchon-ou-la-fable-du-fiance-econduit#more-336687

  • Drogue, invasion, chômage ? La peur de l’Union « européenne » : les nationalistes

    « J’ai vraiment peur que ces partis sortent renforcés des élections au Parlement européen et qu’ils aient ensuite une véritable influence sur les députés. […] Certains de ces partis existent depuis longtemps, d’autres sont plus récents et grossissent en profitant de la crise » déclarait hier le commissaire européen chargé des Affaires intérieures, Cecilia Malmström, évoquant les « xénophobes, racistes, fascistes ».

    Elle a dénoncé par ailleurs les conditions de rétentions de milliers d’immigrés qui tentent d’envahir l’Europe par la Grèce, où elle séjournait. Elle ne s’est en revanche pas exprimée sur la détention de plusieurs députés de l’Aube dorée sans le moindre élément de preuve à charge, ni sur l’assassinat politique de deux jeunes Européens par des terroristes d’extrême gauche le 1er novembre 2013.

    Source

    http://www.contre-info.com/drogue-invasion-chomage-la-peur-de-lunion-europeenne-les-nationalistes

  • Les Français ont les c… qui manquent à leur gouvernement !

    Si De Gaulle nous prenait pour des veaux, il faudrait, 50 ans plus tard, que nos gouvernants arrêtent de nous prendre en plus pour des cons.

     

     

     

     

    Dans les moments de crise, il faut avoir la métaphore « virile », alors disons-le : les Français ont les c… qui manquent à leur gouvernement. Ce qu’ils veulent, c’est être gouvernés, pas dorlotés ni abusés par des histoires à dormir debout.

    Ils veulent des réformes, pas de la bobologie. La preuve par un sondage IFOP-Le Figaro dont les résultats sont parus ce matin : à une écrasante majorité (61 %), les Français de tous bords considèrent que leur pays est en train de s’enfoncer. Ils réclament la réforme des dépenses publiques, donc la diminution du nombre de fonctionnaires, constatant que leur nombre excède chez nous largement ce qu’il est chez nos voisins, cela pour une efficacité bien moindre.

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  • Pour s’imposer, le FN doit liquider l’UMP !

    Entretien avec Alain de Benoist

    Pour s’imposer, le FN doit liquider l’UMP !
    Les médias continuent de classer le Front national à droite ou à l’extrême droite de l’échiquier politique. Est-ce toujours pertinent ? D’ailleurs, cela l’a-t-il jamais été ?
    Le Front national est à l’origine un mouvement d’extrême droite qui s’est mué progressivement en mouvement national-populiste. Le populisme est un phénomène complexe, que les notions de droite et de gauche ne permettent pas d’analyser sérieusement. Non seulement le FN est aujourd’hui une force montante, qui touche les hommes aussi bien que les femmes et marque des points dans toutes les catégories d’âge ou professionnelles, mais il arrive maintenant en tête des intentions de vote aux élections européennes, loin devant le PS ou l’UMP, ce qui revient à dire qu’il est en passe de s’imposer comme le premier parti de France. Par ailleurs, Marine Le Pen est aux yeux de 46 % des Français la personnalité politique qui incarne le mieux l’opposition (sondage CSA/BFMTV). Comme l’a reconnu Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’IFOP, « il n’y a plus désormais de sympathisants types du Front national ». Dès lors, son assignation à l’extrême droite relève d’une simple paresse intellectuelle ou d’une propagande qui ne vise qu’à le délégitimer (les deux n’étant pas incompatibles). Mais cette catégorisation n’est plus crédible aujourd’hui. Elle repose sur des arguments qui ont fait long feu.
    Un boulevard s’ouvre aujourd’hui devant le Front national, car il n’est pas de jour que les événements ne creusent encore un peu plus le fossé béant qui sépare désormais la Nouvelle classe et le peuple. Dans une telle situation, il n’est plus de « cordon sanitaire » ou de « front républicain » qui tienne. Pas plus qu’on ne fera croire aux Français qu’ils sont devenus « racistes » parce qu’un hebdomadaire a fait une comparaison déplorable qui diffamait stupidement nos amis les singes et les guenons.
    On dit que Marine Le Pen a « dédiabolisé » le Front. Il faudrait plutôt dire qu’elle s’est affirmée comme une véritable femme politique – j’entends par là quelqu’un qui a compris ce qu’est la politique : un moyen d’accéder au pouvoir, pas une façon de « témoigner » ou de rassembler une « famille ». C’est ce qui la distingue de son père, et plus encore du brave Bruno Gollnisch. Personnellement, je porte à son crédit d’être restée sourde aux piaillements des excités de tout poil, des anciens combattants des guerres perdues, des revenants de ceci ou de cela, des nostalgiques des régimes d’avant-hier et des époques révolues. C’est dans cette voie qu’elle doit persévérer si elle veut doter son mouvement de cadres dignes de ce nom.
    Marine Le Pen semble avoir opéré un virage « à gauche ». Certes, dans les années 80, son père se présentait comme le « Reagan français ». Mais, dès 1972, année de sa création, le Front national publiait un programme économique éminemment « social », voire « socialiste ». Gérard Longuet en fut l’un des principaux signataires. Alors, « virage » ou « retour aux sources » ?
    Quelle importance ? L’important est que ce tournant « à gauche » ait été pris. C’est dire que je ne suis pas de ceux qui, devant le programme économique et social du Front, parlent de « démagogie gauchiste ». Que le FN semble avoir compris que la priorité est de lutter contre l’emprise du système capitaliste libéral, contre la logique du marché, contre la globalisation libre-échangiste, contre la colonisation des imaginaires par les seules valeurs commerciales et marchandes, est d’une importance que je n’hésiterai pas à qualifier d’historique, après quarante ans d’« orléanisation » des milieux « nationaux ». C’est ce qui lui permet de toucher les classes populaires, les ouvriers, les artisans, les anciens communistes que scandalise le ralliement au système dominant des anciens révolutionnaires « repentis ».
    Pour s’imposer définitivement, le FN doit en priorité liquider l’UMP. C’est la condition première pour que Marine Le Pen soit présente au deuxième tour en 2017. Notons que, de son côté, François Hollande a lui aussi tout intérêt à affronter Marine Le Pen à la prochaine présidentielle plutôt qu’un Sarkozy, un Fillon ou même un Copé. C’est donc là que les choses se joueront.
    Certains, souvent dans les milieux identitaires, reprochent à Marine Le Pen sa fibre jacobine. Est-ce aussi simple ? Est-ce aujourd’hui une priorité que d’aller chercher un clivage entre régionalistes et colbertistes ?
    Européen et régionaliste, antijacobin dans l’âme, je suis moi-même en désaccord avec Marine Le Pen sur ce point. Mais je suis également conscient que l’Europe politiquement unifiée, l’Europe puissance autonome et creuset de civilisation que je souhaite n’est pas pour demain. L’Union européenne n’est aujourd’hui qu’une caricature d’Europe. À bien des égards, c’est même le contraire de l’Europe. Cela dit, je crois que le souverainisme jacobin demeure une impasse. Voyez la révolte des « Bonnets rouges » en Bretagne : on ne peut rien comprendre à ce mouvement si l’on ne prend pas aussi en compte sa dimension identitaire et régionaliste.
    En 1995, Samuel Maréchal, patron du Front national de la jeunesse, publiait un ouvrage intitulé Ni droite ni gauche, Français ! La présidente du Front national semble avoir fait évoluer ce concept en ce que l’on pourrait résumer par un autre slogan : « À la fois de droite et de gauche, mais Français ! »… Progrès ou régression ?
    Outre qu’il a déjà une histoire, le slogan « ni droite ni gauche » ne veut pas dire grand-chose. « Et droite et gauche » est bien meilleur. À un moment où de telles notions ne sont plus opérationnelles pour analyser les nouveaux clivages qui se mettent en place, il s’agit de rassembler des idées justes d’où qu’elles viennent. Au lendemain de l’élection présidentielle de 2007, j’avais écrit ceci : « L’avenir du FN dépendra de sa capacité à comprendre que son “électorat naturel” n’est pas le peuple de droite, mais le peuple d’en bas. L’alternative à laquelle il se trouve confronté de manière aiguë est simple : vouloir incarner la “droite de la droite” ou se radicaliser dans la défense des couches populaires pour représenter le peuple de France. » J’ajoutai « qu’il reste au FN à apprendre comment devenir une force de transformation sociale dans laquelle puissent se reconnaître des couches populaires au statut social et professionnel précaire et au capital culturel inexistant, pour ne rien dire de ceux qui ne votent plus ». Cette alternative est toujours présente. Le FN n’a de chances de l’emporter que s’il devient le parti du peuple. C’est même le nom que j’aimerais lui voir porter.
  • Paranoïa et transgression

    Le dernier rapport Pisa de l’OCDE traitant de  l’éducation et publié ce matin, révèle que le classement de notre pays a encore chuté. Nous évoquions sur ce blog la précédente enquête dans laquelle la France était alors le pays développé qui dévissait le plus sévèrement, notamment en compréhension de l’écrit et en mathématiques. Vincent Peillon a cru utile de prendre les devants en annonçant dés le mois d’octobre que ce rapport Pisa indiquerait des  résultats catastrophiques. Et ce, sur fond d’inégalités croissantes entre élèves ayant accès aux bons établissements des centre-ville et les autres, disons moins épargnés par le multiculturalisme et la crise…Le niveau général de la classe politico-médiatique est lui assez inquiétant, si l’on en juge par les déclarations et petites manœuvres de ces derniers jours, toujours dans la même optique obsédante pour le Système : comment contrer l’ascension du FN ?

     Il y a ceux qui se servent du FN comme faire-valoir. A l’image d’Emmanuelle Cosse, ancienne présidente du groupuscule extrémiste Act-Up, chouchou de Cécile Duflot, élue dimanche non sans difficultés à la tête d’EELV en remplacement du très terne Pascal Durand. Alors que le courant écolo-gauchiste est au fond du trou électoral, Mme Cosse a assuré dans son discours d’investiture qu’«aux (élections) européennes, ce sera Front National contre Europe Écologie-Les Verts, ce sera l’extrême droite contre les écolos ».

     Un créneau de la lutte contre l’opposition nationale déjà portant bien embouteillé, puisque tous les partis proclament qu’ils sont le meilleur barrage contre les idées patriotiques et souverainistes, de défense de l’identité française,  portées par le Front National.

     A l’exception notable de la petite formation gaullo-souverainiste de Nicolas Dupont-Aignan, Debout la République (DLR). Pour autant, M. Dupont-Aignan vient de refuser la proposition d’une grande réunion publique commune pour les élections européennes formulée dimanche  par le vice-président du FN Florian Philippot. Un non  catégorique de l’intéressé :  « Philippot n’a pas le monopole de la patrie. Le FN pas le monopole de la France ! Aux européennes les patriotes auront le choix: DLR ou le FN » a répondu (s’est défaussé)  M Dupont-Aignan. Mais sa position devient de moins en moins tenable, cohérente et rationnellement explicable aux yeux des patriotes Français qui déplorent qu’il reste tétanisé par les oukases d’un Système qu’il dénonce pourtant avec force.

      Si la présidente du  Mrap des  Bouches-du-Rhône, Horiya Mekrelouf, proclamait samedi à la tête de son maigre défilé que le FN est le «terreau majeur sur lequel se greffe le racisme le plus abject», Aurélie Filippetti a embrayé sur RTL en affirmant elle aussi que « Le FN s’appuie sur un certain nombre de bas instincts et les flatte ». Elle en veut  pour preuve que «  la préférence nationale est par définition xénophobe ». Et dire que c’est  le ministre dit de  la Culture qui s’exprime ici, la baisse de niveau est en effet bien dramatique!

     Une   médiocrité conceptuelle  qui n’épargne pas l’appareil du PS. Le site du Monde évoque ainsi un guide tiré à 5000 exemplaires intitulé Pour en finir avec les manipulations du Front National,  édité par la fédération socialiste du Pas-de-Calais.

     La vice-présidente du Conseil régional, Cécile Bourdon, porte-parole du PS du Pas-de-Calais, «inquiète à l’idée de voir les villes d’Hénin-Beaumont, Liévin ou Harnes basculer dans les mains du FN », a donc rameuté ses troupes samedi était-il rapporté. Et pas n’importe où puisque, colossale finesse, c’est  «dans une salle de boxe de Cauchy-à-la-Tour, ville natale de Philippe Pétain », qu’a été présenté  aux plus motivés soit seulement «  une trentaine de militants et d’élus », « le document en cours de finalisation ».

     « Vincent Léna, l’un des quatre membres de la direction collégiale de la fédération socialiste du Pas-de-Calais indique le sens de sa démarche : « Le Front National nous attire dans la boue mais on ne peut pas se laisser manipuler. Nos militants sont paumés. ». M Léna milite beaucoup à l’évidence…

     « Pour être davantage percutants  pendant les municipales, les socialistes comptent fournir des réponses en une phrase, en s’appuyant sur les 26 fiches thématiques. Quitte à avancer des thèses simplistes. » « Simplistes oui, mais pas fausses (sic) précise Vincent Léna» qui confesse sans s’en rendre compte son mépris pour des électeurs appréhendés comme des crétins. Ça promet au moins une lecture distrayante, à défaut de remplir l’objectif visé…

     Le PS avouons-le, n’est pas le seul à sa vautrer dans le simplisme bête et méchant.  Un cas d’école nous est offert par les propos de l’actrice Véronique Genest qui a connu il y a quelques années le succès dans la série Julie Lescaut et qui est un soutien de l’UMP et de Nicolas Sarkozy.

     Invitée la semaine dernière sur le plateau de l’émission de Chakib Lahssaini , C’est quoi ce boucan ? sur France 4,  l’actrice y  a fait son mea culpa après ses déclarations de 2012, lorsqu’elle confessait qu’elle était «peut être »  « islamophobe» .

     Donc « raciste » (sic) lui a asséné le présentateur –lui aussi une pointure intellectuelle…Pour se racheter et peut être se faire réinviter dans les émissions d’Arthur, Véronique Genest a donc déclaré : « je hais le Front National, je ne supporte pas ce parti » ; « je suis prête à me lever et à prendre les armes face à ce parti ». Pourquoi? Le FN  serait-il plus « haïssable », plus  « extrémiste » que  l’amour de sa  vie, son  mari, le producteur  Meyer Bokobza ?

     « Abonné au site ultra-sioniste JSS News », rapportait le site musulman  oumma.com, M. Bobozka écrivait sur son compte facebook que la « reconquête de Jérusalem » n’était «pas finie». Il faisait état  de menaces que les musulmans font peser notamment sur Israël, soulignant et reprenant à son compte les mises en garde de Michel Poniatowski sur l’immigration massive, l’émergence en France d’une « société pluriethnique ».

     Le mari de Véronique Genest a même relayé «le texte édifiant d’un certain David Trauttman, remercié pour cette occasion » qui écrivait notamment : « Savoir quels sont les plus virulents contre nous – les français de souche ou les musulmans – n’est pas un débat passionnant. Tous se tiendraient la main pour nous envoyer de nouveau dans des convois. Les musulmans possèdent au moins la franchise de nous le dire ouvertement. »

     Sans paranoïa déplacé pour le coup, Bruno Gollnisch constate que le  Système a aussi la franchise d’annoncer son hostilité au FN. Cela apparaît clairement  avec la capacité des médias  à faire mousser le cas de trois ou quatre de ses  candidats qui sont sortis des clous, alors même que ce sont plus de 620 listes qui seront présentées en mars par le  FN/RBM.

     Dans un entretien à Reuters, le politologue spécialiste es FN et extrême droite Jean-Yves Camus, le précise avec honnêteté : « Après tout, rien ne dit qu’il n’existe pas de candidats d’autres formations aux municipales qui eux aussi tiennent des propos parfois osés ».

     Il pointe aussi une difficulté qui peut être réelle pour le FN, qu’il ne s’agit  donc pas de nier, à savoir  « l’ambiguïté fondamentale qui tient à ce que des gens y adhèrent (au FN, NDLR) en pensant que (la direction du FN, NDLR) les autorise à aller plus loin que ce qu’(elle) peut tolérer ». « C’est difficile dans un parti qui se veut antisystème. Car qui dit antisystème dit transgressif, et c’est bien la raison pour laquelle beaucoup de militants y adhèrent ».

     Certes,  mais loin de toutes scories contre-productives,  la transgression fondamentale affirme Bruno Gollnisch, à laquelle (pour laquelle)  tout le monde adhère au FN, c’est bien le refus d’une idéologie mondialiste déclinée sous ses différentes facettes par les partis de l’Etablissement. Et c’est à un vote  d’espoir tout aussi  transgressif pour les candidats FN que les Français sont conviés. Ne doutons pas qu’ils  répondront nombreux à l’appel de Marine, de l’opposition nationale,  les enjoignant à refuser de courber l’échine et à reprendre en main leur destin et celui de notre pays.

    http://www.gollnisch.com/2013/12/03/paranoia-et-transgression/