Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

élections - Page 704

  • Européennes : "Un de nous" va interroger les candidats

    Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, répond à Nouvelles de France, suite au rejet de la résolution Estrela

    L"[...] Cette victoire est un signe fort pour la suite d’»Un de nous ». La bataille qui vient d’être conduite est une étape en vue des élections européennes de mai 2014. [...] Cette mise en échec est un encouragement à la mobilisation des citoyens pour défendre l’embryon humain et une démonstration que l’actualité du Parlement européen est suivie par les citoyens, futurs électeurs, qui n’hésitent, et n’hésiteront pas à interpeller leurs représentants en temps voulu !

    Vous pensez aux élections européennes ?

    En effet, dans le cadre des élections européennes, « Un de nous » France va mettre en place un dispositif permettant aux citoyens de connaître le point de vue de chaque candidat sur les demandes d’ »Un de nous ». Il est indispensable de pouvoir voter correctement et d’appuyer ses convictions à travers des résultats politiques concrets. Les candidats seront interrogés sur la nécessité de désengager l’Europe du soutien (notamment financier) des programmes portant atteinte à l’embryon humain."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Hollande démission : "nous le forcerons à partir par la désobéissance civique"

    David van Hemelryck déclare à Novopress :

    "Le départ de François Hollande, que nous pouvons obtenir “en douceur” par un référendum d’initiative partagée, ce qui est purement constitutionnel, ou bien si François Hollande continue la répression pour garder sa place envers et contre la volonté populaire, et s’il continue de bafouer les libertés individuelles, nous le forcerons à partir par la désobéissance civique massive. Dans la non-violence mais courageusement, de manière déterminée. Cela a été fait ailleurs, c’est faisable en France. Les Français savent être courageux …quand cela en vaut la peine. Il s’agit de montrer l’exemple, pour montrer que c’est possible. C’est ce que nous faisons, et nous ne sommes pas les seuls.

    [...] Nous avons donc lancé une collecte pour pouvoir confectionner une nouvelle banderole aérienne. Nous avons besoin de collecter encore 2000 € en trois jours pour pouvoir réaliser la banderole à temps pour Noël… Moi j’y crois. Les Français sont incroyablement généreux quand ils pensent qu’un projet peut réellement servir leur beau pays. Alors, si Dieu veut, nous aurons la Banderole Hollande-Demission.fr 2 qui volera le jour de Noël.

    [...] L’action phare des prochaines semaines, c’est de rendre 2014 HISTORIQUE. Et ce, Dès la première heure. Pour cela, nous proposons de terminer 2013 avec courage en réalisant le boycott du discours de fin d’année de François Hollande, boycott le plus sonore et le plus bruyant possible pendant quelques minutes. Cela donnera du courage à tous, et personne ne risque rien, en restant à sa fenêtre, entre amis. Mais bien plus, dès la première heure du premier jour du premier mois de la nouvelle année, nous irons faire la première manifestation 2014 sur ce thème de première importance : destituer pour la première fois un président incompétent, et vous l’avez compris : c’est une première. Concrètement, à Paris, ce sera proche de l’Élysée, place de la Concorde. Rendez-vous donc à 1 heure du matin, le 1er janvier ! [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Quand on monte au cocotier…

    L’étude Ifop de Jérôme Fourquet et Marie Gariazzo pour la Fondation Jean Jaurès (gravitant dans l’orbite du PS) et  rendue publique en octobre dernier, confirmait la porosité grandissante depuis 2006 entre les électorats UMP et FN. Une évidence sur les questions identitaires, sécuritaires, de défense des valeurs traditionnelles, de la famille,  ou encore sur   celles du refus de l’assistanat, du fiscalisme confiscatoire… Les divergences principales entre les deux familles électorales, qui certes ne sont  pas négligeables  même si elles ont  tendance à se réduire, portant  sur le rôle de l’Etat,  la perception de l’Europe bruxelloise,  la monnaie unique…  L’enquête de l’Ifop pointait une « radicalisation » parallèle des électeurs UMP et frontistes sur les questions migratoire et sécuritaire. Ainsi, 87 % des sympathisants UMP pensent désormais qu’«  il y a trop d’immigrés en France » – + 25 points en sept ans !- constat partagé par 96 % des sympathisants FN – + 10 points depuis 2006.    « Dans ce contexte, les tentatives des leaders de l’UMP pour séduire les électeurs frontistes sur leur propre terrain risquent d’avoir pour principal effet de donner encore plus d’audience aux thèses du FN » avertissaient les auteurs de l’étude

     Pourtant, dans leur tentative de retenir par la manche des Français qui veulent une vraie rupture, entre autres,  avec la politique d’immigration de peuplement qui  s’est  poursuivie  entre 2002 et 2012, les figures du parti de MM. Copé et Fillon se livrent parfois à des déclarations « extrémistes » ( ?) . Ainsi l’irréprochable ancien ministre de la Justice,  Pascal Clément, affirmait le  22 décembre 2009, lors d’une réunion de groupe UMP à l’Assemblée nationale, que « le jour où il y aura autant de minarets que de cathédrales en France, ça ne sera plus la France ».

     Une manière d’essayer de « coller » au ressenti de nombreux cadres locaux de l’UMP, éternels cocus de la politique menée par les dirigeants de leur parti quand ils sont aux affaires. Ce ras-le-bol devant le trop plein migratoire s’exprimant parfois avec véhémence. Nous pensons aussi aux propos du maire UMP de Gussainville (Meuse), André Valentin,  qui toujours en décembre 2009 et réagissant  au débat sur l’identité nationale avait déclaré: « Je pense qu’il est plus qu’utile, qu’il est même indispensable, qu’il est temps qu’on réagisse, parce qu’on va se faire bouffer »? « Par qui ? »  lui demandait un  journaliste. « Par qui?  Par quoi? » avait-il répondu. «   Y en a déjà dix millions. Il faut bien réfléchir. Dix millions que l’on paie à rien foutre ».   M. Valentin s’était attiré les foudres de  SOS racisme et certains de ses collègues.

     En mars 2011, c’était  le député UMP Chantal Brunel qui sur un mode nettement plus brutal que Marine Le Pen,  proposait de  «  (remettre)  dans les bateaux » les clandestins débarquant à Lampedusa.

     Mais comme l’UMP veut le beurre, l’argent du beurre et les faveurs de la crémière, à savoir se  concilier une base droitière excédée,  tout en donnant des gages aux grands prêtres de la religion progressiste, ce parti entend ne pas être reste dans la chasse aux  commentaires malheureux pouvant se trouver disséminés, ici ou là, sur les pages des candidats frontistes ou RBM consultables sur les réseaux sociaux.

     Une manœuvre dénoncée par le secrétaire général du FN, Steeve Briois, relayant d’ailleurs des informations rapportées par RTL : « Jean-François Copé aurait manifestement doté l’UMP d’une cellule chargée de fliquer les candidats du Front National. Il s’agit, nous dit on, d’une équipe internet, chargée de passer au crible les nouveaux candidats du Front national: leur vie, leurs fréquentations, leur passé sur les dix dernières années. »

     « Outre le fait que leurs méthodes relèvent du flicage et de l’opération de barbouzerie caractérisée, nous constatons que l’UMP et ses dirigeants ont choisi de continuer à jouer les supplétifs des socialistes, traquant le Front National avec un zèle qu’on ne rencontrait plus qu’à SOS Racisme » constate Steeve.

     Notons encore que la maison mère de SOS racisme, le PS, s’était  déjà  doté d’une structure équivalente  en janvier 2012, une « cellule riposte anti-FN ».  Son objectif,  avouait Alain Bergougnioux, conseiller de Martine Aubry, était d’ « élaborer une contre-argumentation face au FN et démystifier le mouvement », de le déconsidérer aux yeux de l’électorat populaire.

     Alors, Bruno Gollnisch le dit aussi   tout net, il y a beaucoup de malignité dans ce procédé de l’UMP qui se retrouve aujourd’hui dans le rôle de l’arroseur arrosé. Les médias ont fait leur choux gras du photomontage, disons malheureux de Christiane Taubira, réalisé par la conseillère municipale de Combs-la-Ville, la  copéiste  Claudine Declerck, qui a entraîné son exclusion du parti.

     Le même sort devrait être réservé Luc Jousse, maire UMP de Roquebrune-sur-Argens,  cerné par la justice, car « impliqué dans de nombreux dossiers judiciaires », écrivait il y a un mois L’Express. M. Copé n’entend pas l’exclure  pour ses motifs là mais  pour ses propos enregistrés à son insu le 12 novembre lors d’une réunion de quartier dans lequel ils se plaignaient des exactions des roms. « Je vous rappelle quand même que (…)  les Roms, m’ont mis neuf fois le feu. Neuf fois des départs de feu, éteints par le SDIS (service départemental d’incendie et de secours, NDLR), dont le dernier, ils se le sont mis eux-mêmes. Vous savez ce qu’ils font : ils piquent des câbles électriques et après ils les brûlent pour récupérer le cuivre et ils se sont mis à eux-mêmes le feu dans leurs propres caravanes ! Un gag ! Ce qui est presque dommage, c’est qu’on ait appelé trop tôt les secours ! »

     Mardi,  c’était un autre  élu de l’UMP, Michel Loosvelt, maire de Lompret, qui a  été interpellé par des gendarmes  lui reprochant la consultation « régulière » de sites pornographiques présentant des images de mineurs.  M Loosvelt  s’était opposé au mariage pour tous au printemps dernier…

     En mai 2012, c’était le conseiller municipal UMP du Mesnil-Saint-Denis et membre du Crif,  Maurice Gutman, dans un silence médiatique assez général,  qui était  condamné à  deux mois de prison avec sursis pour proposition sexuelle à une mineure de 12 ans. Le procureur avait pourtant réclamé une peine de cinq mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve, assortie d’une amende de 1.500 euros.   Il avait   été piégé courant février 2011  par un journaliste de l’émission de France 2, Les  Infiltrés.    En  se  connectant sur un site Internet,  M. Gutman avait  conversé avec un journaliste se faisant passer pour Jessica, une fillette de 12 ans. Après de longues minutes d’échanges, l’élu UMP  lui avait proposé d’avoir des relations sexuelles ».

     Avec le sens de la mesure qui le caractérise,   Bruno Gollnisch  ne tire pas comme conclusions de ses différentes  affaires que l’UMP est un repaire  de dangereux détraqués sexuels et de racistes plus ou moins honteux. La brebis galeuse n’est  pas représentative du troupeau notait il déjà à l’époque.

     Mais nous sommes en droit d’attendre de l’UMP,  comme des autres formations du Système éclaboussées par des scandales multiples flirtant souvent avec l’infâme, un peu plus de décence. Comme le dit ce sage proverbe antillais que nous aimons citer, « quand on monte au cocotier, il faut avoir la culotte propre ».

    http://www.gollnisch.com/2013/12/11/quand-monte-au-cocotier/

  • Vaucluse : la droite se recompose autour de Jacques Bompard

     

    Lu dans Minute :

     

    M"Si l’on veut savoir à quoi pourrait ressembler une France politique dans laquelle la recomposition de la droite deviendrait réalité, c’est à Orange et dans sa circonscription qu’il faut aller. C’est là que, en vingt ans, un homme a bâti patiemment, à force de travail et d’habileté, un empire local. Elu en 1995 au hasard d’une triangulaire, Jacques Bompard et ses alliés gèrent désormais trois des cinq principales villes de la circonscription. L’appareil FN, absent, a choisi de le soutenir. L’appareil de l’UMP, qui ne s’est pas remis du départ de Thierry Mariani, n’existe presque plus. Tant et si bien qu’il pourrait n’y avoir qu’une seule liste estampillée clairement UMP en 2014 sur la quarantaine de communes du Nord-Vaucluse! [...]

    Dans le Nord-Vaucluse, la droite parlementaire est un astre mort, satellisé par la planète Bompard. Mais qu’est-ce au juste que le système Bompard ? D’abord du travail, ensuite du travail, toujours du travail. Une présence permanente sur le terrain. [...] Sa ligne politique est simple, mais efficace : de droite. Sans excès mais sans complexe. Favorable à une vraie Europe, sans concession sur l’immigration, Bompard se situe à la confluence de l’UMP dure et du FN. La compétence gestionnaire en plus. La gestion de la ville d’Orange est souvent arrivée en tête de classements spécialisés. [...]

    La droite s’est recomposée autour de Bompard. Des élus UMP qui, hier encore, n’hésitaient pas à réclamer un front républicain en leur faveur travaillent aujourd’hui avec l’homme fort de la circonscription. Loin de violer leurs consciences, il s’agit, bien souvent, d’une libération de leurs vraies convictions. [...]

    L’exemple nord-vauclusien devrait faire tache d’huile en mars prochain. A Carpentras, l’avocat Hervé de Lépinau, bras droit de Jacques Bompard à la Ligue du Sud et suppléant de Marion Maréchal-Le Pen, a été investi par le Rassemblement Bleu Marine. [...] Marion Maréchal Le Pen est elle-même candidate à Sorgues, petite commune de 18000 habitants entre Avignon et Orange, sur la liste d’un élu UMP dissident et depuis exclu. Face à eux, le maire sortant et secrétaire départemental de l’UMP. Que Carpentras et Sorgues tombent et c’est la moitié du Vaucluse qui passerait à la droite nationale. A terme, c’est la direction du conseil général, socialiste depuis 2011, qui devrait échapper à la gauche. Si l’UMP n’est pas encore prête à accepter un accord avec le FN, Jacques Bompard a toutes les cartes pour faire le joint. Le fait vauclusien ne répond pas au schéma mariniste du « seul contre tous » et du « ni droite ni gauche ». Il démontre que dans les terres du sud, la « porosité », pour parler comme un sociologue, des droites est telle qu’une fois créé un rapport de force favorable, la droite parlementaire explose et que ses élus locaux peuvent se « frontiser ». [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/12/vaucluse-la-droite-se-recompose-autour-de-jacques-bompard.html

  • Les candidats du FN « fliqués » par l’UMP

    FN-MPI

    Un communiqué de presse du Front National dénonce « les méthodes de flicage » mises en place par l’UMP pour analyser le pédigrée de chaque candidat du Front National aux élections municipales.

    « Jean-François Copé aurait manifestement doté l’UMP d’une cellule chargée de fliquer les candidats du Front National ». Il s’agit selon les explications de l’UMP «d’une équipe internet, chargée de passer au crible les nouveaux candidats du Front national : leur vie, leurs fréquentations, leur passé sur les dix dernières années.»

     Selon le communiqué du FN, « l’UMP et ses dirigeants ont choisi de continuer à jouer les supplétifs des socialistes, traquant le Front National avec un zèle qu’on ne rencontrait plus qu’à SOS Racisme. »

    Une attitude qui ne favorisera certainement pas le report des voix en cas de second tour PS contre UMP.

    http://medias-presse.info/les-candidats-du-fn-fliques-par-lump/3606

  • Le radical-socialiste Borloo prépare-t-il son ralliement ?

    131210Le délitement du gouvernement Ayrault part en ce moment dans tous les sens. Montebourg boude visiblement le Premier ministre en perte de vitesse. Tout le monde se gausse de sa prétention à"remettre à plat" une fiscalité qu'il est jugé incapable de réformer, et que le chef de l'État lui-même en a immédiatement saboté l'annonce. Même le docile Moscovici montre des signes d'impatience. (1)⇓

     

    Une telle situation autorise d'autant plus aux interrogations et aux dévoilements des ambitions et arrière-pensées que les décisions semblent remises, sinon à la conférence de presse du 14 janvier au lendemain des élections municipales des 23 et 30 mars 2014 et européennes du 25 mai. Autant imaginer une nouvelle combinaison ministérielle pour fin juin, à la veille des départs en vacances.

     

    Or l'une des derniers atouts professionnels que l'on peut reconnaître au successeur des glorieux Émile Loubet (1899-1906) et Armand Fallières (1906-1913) tient à la manipulation méthodique de l'opinion. Elles reposent sur les faux bruits et sur l'activation des réseaux.

     

    Parler d'une "combinaison" dans la composition du gouvernement peut sembler anachronique sous la Ve république. Mais la fameuse anaphore "moi président" ouvrait-elle autre chose, outre sa part de mensonge, qu'un retour à la IIIe république. À nouveau, nous voici gouvernés par la science des dosages à partir des tendances internes du parti socialiste. Certains imaginent le retour d'Aubry, une catastrophe pouvant toujours en cacher une autre. On ne s'étonnera même pas que certains milieux maçonniques en arrivent à répandre l'hypothèse d'un retour de Fabius à Matignon en dépit des diverses casseroles qui lestent le parcours de ce brillant cavalier.

     

    En réalité, on feint de commencer à se servir d'une nouvelle potion magique gauloise. Le plus éclatant clin d'œil a consisté a emmener le prédécesseur de Hollande, que l'on traînait jusqu’ici dans la boue, pour rendre un hommage à Mandela. On fait appel à l'idée d'union nationale. Ceci permettra bientôt de tout justifier. S'y référer suppose l'abandon de l'union de la gauche, et, au sein de la droite mobilise le thème d'une opposition qui se prétend "constructive".

     

    Ainsi Borloo, toujours président du parti radical socialiste, était-il le 4 septembre l'invité de Guillaume Durand. (2)⇓

     

    Ses dernières initiatives ont été prises sans consultation des instances et des adhérents de l'UDI. Aussi bien son rapprochement avec François Bayrou que le largage de la candidature de Christian Saint-Étienne à Paris, au profit de NKM – en laquelle il ne croit pas, confirment le peu de conviction du personnage. On veut le faire parler d'une éventuelle candidature à la présidentielle de 2017, alors qu'il vise Matignon, dont il raté le coche en 2011.

     

    Car ses propos, lors des 5 premières minutes de l'entretien correspondent exactement à l'hypothèse de son ralliement comme "sauveur"

     

    il accuse certes d'amateurisme l'équipe Ayrault, mais son propos entend le poser lui, l'inventeur de l'écotaxe, en professionnel de la bonne gouvernance. Dans le cadre de l'union nationale, à laquelle il se dit ouvert, il se prétend prêt à gouverner alors que toute le monde le sait, à l'UDI, incapable de dessiner le moindre brouillon de programme.

     

    Retenons simplement qu'il s'offre à étudier la "mise à plat" fiscale que. dans ce cadre, il s'engouffre dans la dénonciation de la grande injustice fiscale qui entacherait, selon lui, la fiscalité locale. On voit poindre la mise en œuvre de la "péréquation". Introduite de façon catastrophique, mais non fortuite, dans la constitution sous la présidence Chirac elle aboutirait à faire payer encore un peu plus.

     

    Ce prétendu chef de "l'opposition sérieuse" ne dit pas que des âneries. Il raccourcit l'acte de naissance de notre "modèle social". Il le dit "né en 1945 d'un accord entre les communistes et les gaullistes". Le phénomène fut évidemment plus complexe. Il ose s'écarter du cliché selon lequel la démographie française figurerait au nombre des atouts d'un pays dont, de toute évidence, 20 % de la natalité constitue plutôt un handicap, etc.

     

    On peut donc faire confiance à M. Borloo pour décevoir ceux qui croient en lui. De ce point de vue, je ne serai pas déçu.

     

    JG Malliarakis 

     

    Apostilles
    1 cf. "Moscovici règle ses comptes avec Jean-Marc Ayrault" in Le Monde" en ligne le 23 novembre.
    2 sur LCI-Radio Classique.

    http://www.insolent.fr/2013/12/le-radical-socialiste-borloo-prepare-t-il-son-ralliement-.html

  • Avec le Front National, vivement le retour de la République !

    La France va mal et nous le savons tous. Ce n’est pas qu’elle souffre d’un vice caché, mal endogène contre lequel nous ne pourrions rien. Bien au contraire, si la situation va de mal en pis, c’est en raison de choix politiques majeurs, effectués depuis environ quatre décennies au moins, par des dirigeants indifférents au destin de la France. On ne me fera pas croire, à moi comme à toute personne sensée, qu’acceptant la guerre économique – expression qui commence à être à la mode dans la seconde partie des années soixante-dix – avec des pays où l’on paie les salariés à hauteur de 300 euros alors que nous payons les nôtres à 3000 (brut), que nous avions la moindre chance de gagner. On ne me fera pas croire non plus, que les dirigeants d’hier qui ont initié cette politique puis leurs successeurs qui perdurèrent sur la même voie, ont simplement commis une erreur d’appréciation qui pourrait nous permettre de les excuser et éventuellement de leur pardonner : ils savaient dès le début et sont passés à l’acte. Responsabilité mais aussi préméditation.
    On sait la vieille opposition entre la République et l’Eglise. Bien longtemps, le vote qualifié de droite, fut confessionnel. Et René Rémond de faire remarquer que pendant bien longtemps donc, l’un des distinguos majeurs entre droite et gauche fut la position au sujet de l’Eglise. Aujourd’hui n’existe plus entre les deux pôles majeurs de la vie politique française que des traces. On peut y voir une des marques de l’américanisation de notre pays puisqu’au Usa, on vote davantage pour un homme que pour un parti, au point que bien des candidats, démocrates du Sud, sont plus à droite que des républicains du Nord.
    En Europe aujourd’hui, aussi bien la République mais aussi de façon amusante l’Eglise, sont presque mortes.
    L’Eglise :
    Les sociologues des religions en France, considèrent aujourd’hui que seuls 2 à 3 % des catholiques sont authentiques, c'est-à-dire méritant au vu de leur comportement confessionnel mais aussi de leurs convictions, le qualificatif de catholiques. La plupart des catholiques aujourd’hui sont des protestants ou des déistes qui s’ignorent. Certes, Jean Paul II rassemblait les foules, mais s’il était écouté, il n’était pas entendu. Malgré l’opposition du Saint Père aux moyens de contraception, malgré ses multiples rappels, aussi bien à la confession régulière et fréquente – une des façons de ne pas être protestant - ainsi qu’aux exigences du carême, il ne fut pas entendu. Plus exactement, les pseudo-catholiques, dans les faits protestantisés, n’en tinrent volontairement pas compte, préférant l’hédonisme ambiant à l’austérité catholique. Le fait que 80% des catholiques aujourd’hui votent à droite n’y change rien. Là encore, il ne s’agit que d’une trace. Et l’on a beau à droite fustiger la pensée 68, que l’on y adhère pas moins. Que voulait donc Nicolas Sarkozy, ennemi déclaré de la pensée 68, chantre de la droite et de la laïcité positive, si ce n’est jouir sans entrave en s’augmentant de 140% dès le début de son quinquennat ? Ce grand basculement, aussi bien de la droite que des catholiques, le Vatican en est conscient depuis fort longtemps. Ce au point désormais de se focaliser sur l’Asie ou l’Afrique subsaharienne, continents où le Catholicisme se porte bien. L’élection d’un pape non européen, prévue par les sociologues des religions, n’est pas le fait du hasard.
    La République :
    Je dois avouer au lectorat que c’est un article de Bertrand Dutheil de la Rochère, mis en ligne sur Voxnr (1), qui a initié ma volonté de rédiger cet éditorial. Et le président de Patrie et Citoyenneté de s’interroger sur la survie à gauche de l’idée de République. Si c’est tout naturellement que la gauche est initialement liée à la République, force est de constater que la droite, ou tout au moins une de ses parties, finit elle aussi par y adhérer et ce, sans arrières pensées. Des Républicains à droite, il y en eut, et non des moindres. Aujourd’hui, je n’en trouve plus. C’est ainsi que l’analyse de Bertrand Dutheil de la Rochère, président qui masque mal sa légitime inquiétude, peut être généralisée en englobant la droite. Là encore, et au même titre que pour les Catholiques, dans les faits non catholiques, qui ne fustigent pas l’Eglise mais au contraire s’en réclament, il est bien peu de Français de droite ou de gauche pour fustiger la République, se considérant naturellement et bien à tort, républicains.
    Les hommes politiques de droite et de gauche ont depuis plusieurs décennies opté pour la démocratie libérale, structuration de la Cité qui n’a rien à voir avec celle de la République. A droite comme à gauche, les politiciens font leur marché électoral, additionnant les suffrages des différentes communautés qu’ils cajolent, le tout afin de franchir le seuil jouisseur des 50% des voix. Il n’est pas rare de constater ainsi, que tel maire de droite, fustigeant l’islam, fasse tout au sein de sa propre ville pour y créer une mosquée. Je laisse aux lecteurs imaginer les tractations discrètes et même secrètes entre les représentants de la communauté considérée et l’élu local. « Ti construit ma mosquée et j’fais voter mes potes pour toi ». Mosquée bien évidemment construite avec de l’argent républicain (où l’on reparle des parallèles qui se coupent) sans que cela ne vienne à choquer aussi bien à droite qu’à gauche chez les édiles.
    Si le Front National est aujourd’hui, avec autant de haine et de bassesse, attaqué est injurié, c’est parce qu’il propose un retour aux sources républicaines et de façon plus générale aux fondamentaux. Le refus du clientélisme communautaire qui est celui du Front National, heurte d’une part les édiles qui ont pris l’habitude de flatter les minorités qui souhaitent imposer leur desiderata aux Français, mais aussi les minorités elles aussi, qui sont pour l’instant comblées d’être flattées dans le sens du poil. Il est plus que temps que soit repensée la désormais célèbre formule « les Français d’abord » : évidemment, et quoi de plus naturel, favoriser les Français par rapport aux étrangers, mais aussi valoriser ceux qui se définissent essentiellement comme Français par rapport aux minorités dont il faut bien dire, on me pardonnera peut être le verbe, qu’elles nous emmerdent…

    Alain Rebours http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EFlykyppEANHnFlpJY.shtml

    Notes

    (1) Mais où sont donc passé les républicains de gauche ? Bertrand Dutheil de La Rochère - http://www.voxnr.com/cc/politique/EFlVFVAVlVwhFBpWrH.shtml

  • Sur le “Front Anti-Hollande”. Entretien avec Euryanthe Mercier, étudiante en droit (UNI-Met)

    PARIS (NOVOpress) – Novopress souhaite donner la parole à différents acteurs du front “anti-Hollande” qui s’est organisé depuis de nombreux mois : jamais en effet un président de la Cinquième République n’a fédéré contre lui autant de profils différents. Entretien.

    Entretien avec Euryanthe Mercier, étudiante en droit

    Entretien avec Euryanthe Mercier, étudiante en droit ©EM

    Euryanthe Mercier, 19 ans, est étudiante en droit à Assas. Passionnée depuis toute petite par la politique, elle s’est engagée très tôt au sein de mouvements marqués à droite. Elle affirme se situer « plutôt à droite de l’UMP » et a soutenu Nicolas Sarkozy en 2012 et Jean-François Copé. Membre du bureau national des jeunes de la droite populaire et de l’UNI-Met (organisation étudiante créée en janvier 2010 qui regroupe les étudiants membres de l’UNI mais aussi 25 autres associations impliquées dans la vie universitaire), élue UFR (unité de formation et de recherche) et coresponsable de sections pendant quelques mois, elle participera à la grande soirée unitaire « anti-Hollande » le 12 décembre prochain à Paris. Elle a bien voulu répondre, en son nom propre, aux questions de Novopress.

    Novopress : Qu’est-ce que l’UNI ?

    Euryanthe Mercier : L’Union Nationale Interuniversitaire est un mouvement né au lendemain de mai 68 en vue de rassembler les étudiants de la droite et du centre. Nous nous opposons au sein de l’université à l’égalitarisme, au nivellement par le bas ainsi qu’aux blocages des structures éducatives. Nous avons récemment soutenu la réforme LRU de Valérie Pécresse. Lors des CROUS, nous nous sommes battus pour le maintien des APL afin que les classes moyennes ne soient pas une fois de plus les victimes du gouvernement. Nous tentons désormais de mettre sur la table le thème de la sélection à l’université car il est temps de mettre terme à l’hypocrisie de « l’université pour tous ». Notre mouvement est représentatif au niveau national, tant par la présence dans presque tous les établissements supérieurs qu’au CROUS et CNESER. Lundi dernier, j’étais en outre mobilisée avec quelques autres de l’UNI pour la défense des classes préparatoires, au nom du « Collectif de défense des Prépas » parce que nous estimons que ces formations symbolisent la possibilité d’accéder à l’excellence par la méritocratie républicaine et que c’est une spécificité française à conserver.

     

    On compare souvent l’opposition UNI-UNEF au rapport UMP-PS, qu’en est-il vraiment ? L’UNI est-elle une succursale de l’UMP à l’université ?

    Tout d’abord, l’UNI n’est la succursale d’aucun parti ; nous sommes une association (et non syndicat, contrairement à l’appellation de l’UNEF) visant à réunir les étudiants mais aussi les lycéens et les enseignants. De plus, les structures des organisations sont séparées. Ensuite, nous existons depuis bien plus longtemps que l’UMP et continuerons d’exister après, si jamais ce parti vient à disparaître. Nous nous sommes définis au lendemain du 6 mai 2012 comme « le fer de lance de l’opposition » et fréquemment, nous aidons l’UMP, plus que l’inverse. En outre, bien que ce soit en effet le parti politique dont nous sommes le plus proche, les valeurs que nous défendons vont bien au-delà.

    Pour ce qui est de l’UNEF, de par ce que j’ai pu voir de leurs militants en allant dans divers établissements, certains sont PS mais la plupart sont bien plus à gauche. Quand on entend que « Valls est un facho » ou qu’Aubry est « de droite », il est permis de se poser de questions. Néanmoins, leur proximité avec le PS est réelle quand on voit que, Bruno Julliard (ancien président de l’UNEF) est porte-parole d’Hidalgo pour les municipales. Mais de personnes à personnes ou de structures à structures, je n’ai pas les éléments pour vous répondre.

    Cette indépendance vous permet-elle de vous opposer à l’UMP ? Que se passe-t-il si certains adhérents prennent position contre l’UMP ? « Chasse aux sorcières » si vous découvrez que certains votent FN ?

    Tout dépend ce qu’on entend par « s’opposer ». Aucun militant UNI n’est forcé à faire une campagne qui serait contraire à ses idées. Un de nos thèmes de mobilisation est la famille et nous avons pris position contre le « mariage » pour tous. Quelques uns y étaient favorables ou sans avis, ils n’ont pas participé à nos actions. Il en va de même pour toutes les campagnes.

    Nous ne prenons pas positons sur tous les thèmes, donc des divergences existent. Je pense à l’Europe notamment : certains sont souverainistes, d’autres pour une confédération. Il leur sera demandé de ne pas prendre position avec l’étiquette UNI, mais à titre personnel. Ce fut par exemple le cas par rapport à la guerre en Syrie, récemment. Un responsable UNI ne va normalement pas s’opposer à un responsable UMP. Sur certains thèmes, nous pouvons néanmoins faire pression, de par notre ancienneté, notre force militante (de terrain, web ou autres) sur ce parti. À titre personnel, j’ai démissionné de mon poste de coresponsable d’Assas notamment parce que je ne soutiens pas Nathalie Kosciusko-Morizet mais une candidate divers droite. Si un militant de l’UNI déjà aguerri souhaite se lancer sur la scène électorale, il n’est pas obligé d’avoir l’étiquette UMP.

    Chasse aux sorcières, non. Mais même si nous pouvons théoriquement nous retrouver sur les thèmes « méritocratie » et « excellence », dans la pratique, le FN s’oppose via son Collectif Racine à la réforme de l’autonomie des universités ; par ailleurs, plusieurs Secrétaires départementaux FNJ appellent leurs membres à l’abstention aux élections étudiantes… ce qui réduit considérablement la probabilité de trouver des électeurs FN dans nos rangs. Par contre, si un encarté UNI prend des responsabilités au FNJ ou est sur une liste estampillée FN, il sera exclu, oui. Pour ce qui est du langage, avec des affiches comme « Taubira nuit gravement à votre sécurité » ou « Politiquement correct, vérité bâillonnée », je ne pense pas qu’on puisse nous accuser de faire de la langue de bois !

    Enfin, la composition du bureau national de l’UNI change tous les ans. Les responsables sont donc plus ou moins proches de l’UMP mais il est vrai qu’il y a plus de recadrage et davantage de lignes officielles cette année qu’auparavant. J’explique cela par le fait que les municipales approchent, qu’il y a pu y avoir des écarts avec les diverses actions du printemps dernier, d’autant que Jean-François Copé a désormais retourné sa veste. Cela est sans doute motivé par la peur que la force militante se dirige vers d’autres partis comme le Front National. Pour synthétiser, pas de pression de l’UMP mais une vigilance bien plus importante sur le langage et les positions et des recadrages plus fréquents des électrons un peu trop libres.

    Vous venez de nous dire que “si un encarté UNI prend des responsabilités au FNJ ou est sur une liste estampillée FN, il sera exclu” alors que s’il est présent sur des listes UMP, aucun problème. Exemple : Louis-Alexandre Osinski, ancien chef de l’UNI Nord, est tête de liste UMP à Ronchin ; ou Antoine Diers chef de l’UNI national est tête de liste UMP à Dunkerque. Ce sont donc bien les élus UMP qui, manifestement, font la loi à l’UNI ?

    Rien ne me permet d’affirmer cela même si les recadrages des responsables de l’UNI, le fait d’entendre régulièrement que “le FN c’est la gauche”, ou que les responsables de l’UNI votent UMP sont un fait.

    Nous savons que l’UNI, et vous-même, avez été engagés dans La Manif Pour Tous. Pouvez nous expliquer cette implication ? Continuez-vous encore aujourd’hui ? Avez-vous des liens avec le Printemps Français ? Vous impliquez-vous dans d’autres satellites de la « fronde anti-Hollande » ?

    Nous nous sommes engagés contre ce projet de « mariage pour tous », avant que la Manif Pour Tous ne soit créée, plus précisément. Dès la rentrée 2012 fut créé le collectif « Non au Mariage Homo » et La Manif Pour Tous (LMPT) a ensuite sollicité notre aide. Beaucoup d’entre nous furent membres du service d’ordre dès le 17 novembre. En province, bon nombre ont monté les antennes LMPT locales et nous sommes proches du noyau directionnel national. Néanmoins, une fois de plus, nous avons conservé notre indépendance en n’inscrivant pas notre collectif dans les soutiens officiels.

    Parmi les arrestations abusives, notamment « les 67 », pas mal étaient de l’UNI mais pas que. Samuel Lafont, qui a fait les titres des journaux pour son agression il y a quelques mois, fut cité encore par Médiapart comme une des figures emblématiques de ce combat pour la famille ; c’est aussi une figure des anciens de la maison. La force de l’UNI fut sa capacité à « fournir » des personnes formées, capables d’organiser des événements, des happenings (je pense notamment à la banderole sur l’Arc de Triomphe, mais aussi aux actions symboliques de provinces) ; nous avons l’habitude du terrain et maîtrisons aussi les règles et conséquences qui suivent. S’il y a bien une chose sur laquelle nous sommes fermes, c’est sur la non-violence. Comme dirait Denis Tillinac, « Soyons des réacs sympas ! ».

    Par ailleurs nous sommes en bons termes notamment avec Béatrice Bourges. Pour ce qui est de la fronde anti-Hollande, j’ai tendance à répondre par l’affirmative parce que nous avons tous une raison d’en vouloir à ce président, et aux socialistes qui n’ont de social que les premières lettres de l’adjectif. Hollande se voulait le président de la jeunesse, il l’attaque à outrance en supprimant les bourses au mérite, par la loi ESR, par les emplois d’avenir qui ne sont en fait des places de garages. Nous lui en voulons aussi pour l’affaire Léonarda, pour la réforme pénale de Taubira… Certains sont très impliqués dans la révolte fiscale, également, via les Tondus, les Pigeons, certaines branches des Bonnets Rouges ou le seront par des mouvements qui verront prochainement le jour.

    Vous aviez évoqué dans Le Monde une « convergence des Luttes » ? Qu’entendez vous par là ?

    "Unis par la colère" : grande soirée unitaire "anti-Hollande" le 12 décembre à Paris

    “Unis par la colère” : grande soirée unitaire “anti-Hollande” le 12 décembre à Paris

    Pour m’être engagée sur divers sujets depuis plusieurs années, j’ai pu observer que dans les combats, des similitudes apparaissaient. Par exemple, sur le terrain, pas mal de personnes opposées au « mariage » pour tous l’étaient aussi à la guerre en Syrie, à l’intervention en Libye et protestent désormais contre l’asphyxie fiscale. Le clivage gauche/droite est souvent contesté, on entend souvent parler de « droite républicaine », et « d’extrême droite ». Il faudrait songer à travailler par thématiques et oser transcender les clivages. Je serais curieuse de savoir ce que veut dire être de gauche quand on parle de transports, de guerre, d’éducation ou de santé.

    Quand nous sommes en accord avec certains groupes sur un thème, il serait constructif de travailler ensemble, quand bien même nous avons des points de désaccords sur d’autres sujets. La coopération plutôt que l’association, d’autant que nous avons tous des sujets qui nous tiennent plus à cœur que d’autres. La structure du Printemps Français est d’ailleurs dans cette démarche, tout comme la soirée du 12 décembre par rapport au « Jour de Colère » (26 janvier) où je suis invitée comme intervenante. Si des personnes venant de divers horizons, ne votant pas forcément pour les mêmes partis, sont capables de s’associer par thématiques, hors jeu politique, nous pouvons faire avancer les choses et rendre les engagements constructifs. La démocratie, c’est aussi le débat, la discussion et non que l’opposition. Si nous restons dans les divisions de structures et de partis, nous nous essoufflerons tous, pour pas grand-chose. La jeunesse est assez mobilisée depuis quelques temps, sans doute parce que nous sommes de plus en plus nombreux à réaliser que notre pays va mal. Mais il faut nous donner les moyens de réussir, et notamment d’influer après sur les élus français et européens puisque, malheureusement, le malaise est mondial et les « soins » sont insufflés à Bruxelles plus que dans nos capitales perspectives ! Le mouvement des Sentinelles (veilleurs debout) est désormais européen, la Croatie a voté par référendum la constitutionnalisation du mariage homme-femme… J’ai donc la faiblesse d’avoir de l’espoir pour mon pays.

    Photo en Une : wallyg via Flickr (cc)

    http://fr.novopress.info/148150/sur-le-front-anti-hollande-entretien-avec-euryanthe-mercier-etudiante-en-droit-uni-met/#more-148150

  • L'extrême droite ? Un faux problème...

    La fantasmagorie politique n'est plus une invention. Elle intervient au quotidien par le biais de ceux-là même qui sont censés gouverner dans l'intérêt - à défaut du trop peu démocratique « bien commun » - du peuple qui leur a délégué la souveraineté.
    « On est en train de réinventer, de réintroduire dans le débat public l'extrême droite telle qu'on a pu la connaître dans les années 1930. » Le propos n'émane pas de l'un quelconque de ces politiques ou intellectuels classés trop à droite, mais bien du député UMP des Yvelines et ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, Henri Guaino.
    Il ne s'agit pas là d'une banale considération provocatrice, ni même d'une formule destinée à faire mouche pour réveiller un interlocuteur particulièrement sujet au bourrage de crâne. L'élu le justifie pleinement, en répondant à une question sur le positionnement du Front national. Une question sur laquelle il s'est exprimé à plusieurs reprises ces derniers temps.
    Qu'en ressort-il ? Que le Front national, explique-t-il, est « un parti comme les autres », dont l'ascension actuelle résulte simplement du malaise de la société et du discrédit qui frappe actuellement l'institution politique, et les partis qui l'incarnent habituellement.
    Extrémiste, le FN ? S'il faut préciser, Henri Guaino ne va pas jusque-là. Ou, plus exactement, d'une façon dont la nuance échappera sans doute aux habituels débatteurs publics : le député des Yvelines veut bien parler, à son sujet, d'un parti extrême, en ce qu'il s'est « construit sur des apportas de la droite et de la gauche », et non pas en ce qu'il serait « l'extrême de la droite qui s'opposerait à l'extrême de la gauche ».
    On atteint là à une notion particulière, celle d'une espèce d'extrême relativisé. Parce que, explique encore Henri Guaino, « le FN n'est pas L’extrémité de la droite mais l'extrême du débat public, de la pensée politique ». Autrement dit, si l'on veut essayer de comprendre ce qu'il nous dit, le Front national n'a pas d'idées extrémistes, mais une expression extrémiste d'idées qui, par ailleurs, sont répandues.
    Cohérence en nuances
    C'est même, pour lui, une question de logique. « Il faut être cohérent, affirme-t-il. Si le Front national est dans la République, il est autorisé, il concourt aux élections et il peut avoir des élus. »
    Ce qui lui permet, très clairement, d'enfoncer le clou : « Vous ne pouvez pas rendre le Front national responsable tout seul de l'état de la société. Si le Front national a autant d'écho aujourd'hui, s'il rencontre autant d'adhésion chez autant de Français qui sont tout sauf des fascistes, c'est peut-être qu'il y a un problème dans la société française. »
    La critique d'Henri Guaino à l'égard de François Hollande n'est pas nouvelle. Mais elle a pris, au cours des semaines, au cours des mois, une constance, une régularité qui la font dépasser de loin l'habituel critique de l'opposition à l'égard de la majorité. Celle-ci, habituellement, se garde en effet d'être fondamentale, et erre sur quelques épiphénomènes - effets de manches ou d'expressions - sans grande conséquence. Droite et gauche savent bien, depuis au moins l'avènement de la Ve, que l'alternance ne peut être compromise par quelque jugement définitif qui, en laminant l'adversaire de façade, verrait demain s'écrouler tout le système.
    C'est donc en marchant sur des œufs, afin de préserver cette fonction du président qui « incarne la Nation », que le député s'en est pris à François Hollande au lendemain du 11 novembre. Pas de manifestation contre cette statue institutionnelle, et donc opposition affichée à tout quolibet, tout sifflet, le jour où le président salue les « morts pour la France ». Même si le jacobinisme étalé ce jour-là par François Hollande n'a sans doute rien à voir avec ce qui faisait battre le cœur de nos poilus ? La question, pour l'heure, demeurera sans réponse...
    Constat de faiblesse
    Une chose est sûre cependant. La façon qu'a François Hollande d'exercer le pouvoir conduit, selon Henri Guaino, « à un affaiblissement terrible de l'autorité de l’État ».
    Et lorsqu'il évoque « l'absence totale de consentement à l'impôt », le député touche à un point crucial. Point n'est besoin d'être érudit, ni historien pour se rappeler que nos révolutions ont toujours eu un principe pécuniaire.
    On est loin, très loin, d'on ne sait trop quel extrémisme...
    Olivier Figueras monde & vie 3 décembre 2013