Chaque matin, sur Europe 1, elle fait trembler l'actualité. Elle poursuit le midi sur CNews. Sonia Mabrouk, c'est un ton et une méthode. Mais c'est aussi un parcours. Celui d'une petite fille tunisienne qui épouse le destin de son siècle. Celui d'une journaliste structurée devenue bien plus qu'une intervieweuse.
Propos recueillis par Bastien Lejeune et Tugdual Denis
Quels souvenirs gardez-vous de votre enfance à Tunis ?
Je dirais que j'ai grandi dans une ambiance très œcuménique. J'étais interne dans une école catholique tenue par des religieuses. Elles m'ont pratiquement élevée. Je me souviens que nous avions chacun notre petit tapis, les bonnes sœurs nous disaient comment nous tenir, nous laver, réaliser les gestes qu'il faut pour la prière musulmane. Ce n'était pas tant une éducation à la religion musulmane qu'une éducation au sacré...