Les frontières de l'Europe sont dictées par l'histoire comme par la géographie : elles s'arrêtent à l'ouest aux rives de l'Atlantique, au nord aux régions circumpolaires, au sud au Bosphore, à l'est aux portes de la zone d'influence russe. C'est à ce cadre territorial que les Européens doivent s'en tenir s'ils veulent jouer leur rôle au sein d'un monde multipolaire - ce qui n'exclut pas, bien entendu, la signature d'accords de partenariat privilégié avec leurs plus proches voisins. Mais l'absence de débat sur les frontières est lui-même lié à l'absence de débat sur les finalités. Que l'Europe choisisse de devenir une grande zone de libre-échange ou une puissance autonome implique en effet, pour les deux projets, des frontières différentes (le premier projet permet l'adhésion de la Turquie, par exemple, alors que le second l'exclut). Enfin, le problème capital de la langue de l'Europe n'a jamais été sérieusement soulevé, alors qu'il se pose d'une façon cruciale à un moment où l'Union européenne est en passe de compter près de 30 États membres. Comment l'Europe pourrait-elle fonctionner avec 25 ou 30 langues officielles, alors que les Nations-Unies n'en connaissent que cinq ou six ? L'Europe doit avoir une langue qui lui soit propre, mais qui coexiste en même temps avec les langues nationales ou régionales déjà existantes (le multilinguisme, c'est l'avenir). Si elle ne s'y résout pas, c'est évidemment l'anglais qui s'imposera par défaut. L'apprentissage d'une langue commune demanderait au moins une génération. C'est dire l'ampleur du retard déjà pris.
Europe et Union européenne - Page 277
-
Europe : la déception (2008) 3/4
-
Michel Onfray évoque «une destruction des racines chrétiennes à bas bruit» après l’incendie de la cathédrale de Nantes
Le philosophe Michel Onfray s’est exprimé sur LCI concernant l’incendie de la cathédrale de Nantes, lequel révèle non seulement un problème de gestion du patrimoine en France, mais aussi des actes antichrétiens qui sont en réalité quotidiens et dont les médias ne parlent qu’en cas d’événement majeur.
Samedi 19 juillet, le philosophe et essayiste Michel Onfray s’est exprimé en duplex sur LCI sur l’incendie de la cathédrale de Nantes, et plus généralement sur le patrimoine français. Il estime que celui-ci n’est pas suffisamment entretenu et que cette décision vient non pas d’un manque d’argent mais d’un manque de volonté politique.
-
Europe : la déception (2008) 2/4
Parallèlement, cet économisme a donné naissance à une conception de la citoyenneté vidée de sa substance politique. Reposant sur l'idéologie transnationale des droits de l'homme, indépendamment de toute inscription territoriale particulière, cette citoyenneté ne se définit plus par la capacité de participation politique, mais par la jouissance de droits-créances dans le domaine économique ou social et par la constitution d'un espace juridique unifié, le rôle de l’État étant réduit à sa capacité «providentielle» de gestion et de redistribution des biens collectifs. Il est évident que, dans cette dernière conception de la «citoyenneté», la différence de situation, dans un pays donné, entre les nationaux et les étrangers en situation régulière devient imperceptible : tout projet politique commun ayant été évacué, la seule résidence à titre de consommateur ou d'usager ouvre droit à la citoyenneté(11).
En 1992, avec le traité de Maastricht, on est passé de la Communauté européenne à l'Union européenne. Ce glissement sémantique est lui aussi révélateur : ce qui unit est moins fort que ce qui est commun. Le passage d'un terme à l'autre, comme l'a remarqué René Passet, « consacrait la primauté des impératifs du libre-échange sur ceux du rapprochement des peuples »(12).
-
Europe : la déception (2008) 1/4
Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, «construire l'Europe» est l'objectif majeur des relations entre les principaux États-nations du continent. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'Union européenne actuelle ne correspond pas aux nécessités de l'heure. Soumission aux États-Unis, incapacité d'une véritable décision politique, élargissement et non approfondissement, inspiration économique toujours prévalente... L'Union européenne a déçu les Européens.
Quand on parle aujourd'hui de l'Europe, les termes qui reviennent le plus souvent sont ceux d'impuissance, de paralysie, de déficit démocratique, d'opacité, d'architecture institutionnelle incompréhensible. L'incapacité de l'Europe à empêcher la guerre dans l'ex-Yougoslavie, qui a finalement débouché sur le spectacle humiliant des premiers bombardements américains sur une capitale européenne depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, a été une illustration exemplaire de cette situation. Pendant des décennies, la construction européenne avait été présentée comme une solution; elle est devenue un problème que personne ne sait plus résoudre. Elle donnait hier des raisons d'espérer; aujourd'hui, elle fait peur. On en attendait un plus, on en redoute un moins. Le projet européen ne s'assortit d'aucune finalité précise. Il n'a ni contours géographiques ni formes politiques bien caractérisées. Il manifeste une incertitude existentielle aussi bien stratégique qu'identitaire, que les souverainistes et les eurosceptiques ont beau jeu d'exploiter.
-
L’Union européenne sous la botte d’un « gouvernement des juges » inféodé aux multinationales ?
Le Tribunal de la Cour de justice de l’Union européenne a annulé la décision de la Commission exigeant le remboursement à l’Irlande de 13 milliards d’euros d’avantages fiscaux accordés au GAFA Apple. Ce n’est pas la première décision en faveur des multinationales yankees. Elle avait déjà donné raison à Airbnb face aux hôteliers français…
Et ce « machin » s’impose aux justices nationales des pays de l’Union. Avec un tel bouclier pour les protéger, les GAFA et autres prédateurs yankees n’ont que peu de soucis à se faire. Et doivent joyeusement sabrer le champagne, comme Apple à qui le « machin » vient de faire économiser 13 milliards d’euros volés par la multinationale yankee aux fiscs des 27 pays de l’Union. « À la vôtre, stupids Europeans ! We fuck you and you pay la vaseline ! »
Voilà une sacrée bouffe pour la redoutable tati Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne connue et appréciée pour combattre la concurrence fiscale entre États qui profite aux multinationales.
Pas prouvée "l’existence d’un avantage économique sélectif" accordé par l’État irlandais à Apple qu’ils ont dit les juges.
-
"Vous voulez faire l'Europe ? Alors, faîtes un Roi !". Partie 1 : Quand les juges européens servent les féodalités...
Avec la décision du Tribunal de l’Union européenne qui donne raison à la transnationale Apple contre la Commission et qui invalide le remboursement de 13 milliards d’euros à l’Irlande (que cette dernière ne souhaite pas, au demeurant), la construction européenne vient de connaître un échec terrible mais sur lequel les médias n’ont malheureusement guère insisté, plus préoccupés en ce moment par la question du port du masque obligatoire dans les espaces clos en France. Et pourtant ! C’est en s’intéressant aux revers que les États et les peuples peuvent prévenir les risques du lendemain, et se prémunir contre ceux-ci, s’ils ne peuvent être évités. Loin de moi l’idée de plaindre la Commission de Bruxelles, mais, pour le coup, il serait plus que maladroit de se réjouir des malheurs d’icelle sur ce sujet épineux de la fiscalité en Europe, au-delà même de l’UE : « la politique du pire est la pire des politiques » disait Maurras qui, avouons-le, a pu parfois être infidèle à sa propre pensée en ce domaine.
-
Une loi pro-vie en Slovaquie
Mardi 14 juillet, le Parlement slovaque a adopté en première lecture une proposition de loi prévoyant de faire passer le délai de réflexion obligatoire de 48 à 96 heures et de demander deux certificats médicaux provenant de deux médecins différents, au lieu d’un seul, pour avoir accès à un avortement thérapeutique en cas de problème de santé du fœtus.
Le député à l’origine de la proposition de loi, Anna Zaborska, défend que son objectif
« est de donner le libre choix aux femmes enceintes pour qu’elles se décident sans pression de temps ».
Catholique, Mme Zaborska est une élue du parti anticorruption du premier ministre, Igor Matovic. Elle milite pour que l’avortement soit un jour jugé mauvais, « comme pour les violences faites aux enfants ».
La proposition de loi devra être à nouveau votée à l’automne pour être définitivement adoptée.
Introduit sous le communisme, l’avortement légal a plongé à 5 824 en 2019, son niveau historique le plus bas.
-
Plan de relance de Bruxelles : renforcement de la tutelle euro-mondialiste.
Le sommet européen qui commence ce vendredi à Bruxelles sera entièrement consacré à définir les modalités de distribution - et à en fixer les clés de répartition - des 750 milliards d'aides européennes dont 500 de subventions financées par des emprunts à taux nuls, voire négatifs, opérés par l'UE auprès des marchés financiers, aides officiellement destinées à consolider les plans de relance économique des pays membres face aux conséquences de la crise sanitaire et des gestions aberrantes qu'en ont fait les États.La France espère se voir accorder 40 milliards de subventions sèches et directes. -
Le drame du Kosovo, exemple à méditer
Nous avons sous nos yeux, en Europe même, l’exemple d’un pays où les musulmans ont pris le pouvoir avec la bénédiction et l’aide de l’OTAN, de l’Union européenne, et de la France. De plus, ces musulmans ne sont pas des immigrés, ce sont des autochtones.
Ce pays est le Kosovo, et les musulmans sont des Albanais, islamisés et soumis aux Ottomans depuis des siècles.
J’ai assumé la direction de la MIP (Mutuelle de l’Industrie du Pétrole) de 1982 à 1994. Notre siège social était installé dans un complexe d’immeubles de bureaux construit entre 1975 et 1980 près de la station RER de Val de Fontenay, à Fontenay–sous-Bois (94).
L’installation électrique ne justifiait pas la présence d’un technicien d’entretien à plein temps. Nous faisions appel à un technicien de la DIAC (filiale crédit de Renault), qui ne venait dans nos locaux que quelques heures pendant le week-end.
-
Italie : plus d’un millier de migrants ont débarqué à Lampedusa depuis le début du mois de juillet
Une vague d’arrivées de migrants en pleine pandémie en Italie fait monter la tension sur place. 791 migrants sont arrivés sur l’île de Lampedusa ces dernières quarante-huit heures, et 1137 depuis le début du mois de juillet. Un chiffre qui serait déjà supérieur à celui observé pour l’année 2019.