Hier, le Parlement européen a voté à une majorité écrasante une résolution, qui ressemble à s'y méprendre à une déclaration de guerre froide. Sans parler du fait qu'en même temps, il ne reconnaît pas les élections en Biélorussie (rappelons que la Biélorussie ne fait pas partie de l'UE), le point essentiel vient dans la seconde résolution : renforcer l'isolement de la Russie, sauf si elle change de "régime", financer les dissidents, les médias et les ONG, pour préparer la "Russie démocratique". L'excuse : Navalny. Ce qui montre bien, en passant, que toute cette affaire, regroupée en deux résolutions européennes discutées en même temps, est liée. La Biélorussie a bien servi de modèle pour préparer rien moins qu'une tentative de renversement de l'ordre constitutionnel en Russie. Et l'UE le déclare ouvertement. En tout cas, c'est finalement une excellente nouvelle, car les cartes sont baissées et les groupes néolibéraux globalistes en Russie voient l'échec cuisant de leur politique de compromission. Les leçons sont à tirer et pas uniquement en discours. Avant que le spectre de février 1917 ne plane une troisième fois sur le pays.
Europe et Union européenne - Page 278
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UE / Russie : les six principes du renouveau de la guerre froide
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Union Européenne : son pacte sur les migrants est un canular, la relocalisation n’est pas obliga-toire
Hormis un tournant, le nouveau pacte pour les migrants annoncé par Ursula von der Leyen qui devrait soulager les pays membres sous pression, en abolissant le traité de Dublin se révèle être un canular.
La présidente de la Commission européenne a présenté la philosophie de base du pacte proposé aux États et donc pas encore approuvé.
« L’Europe doit abandonner les solutions ad hoc pour mettre en œuvre un système de gestion des migrations prévisible et fiable. Ce paquet reflète un juste équilibre entre responsabilité et solidarité entre les États membres. »
De beaux mots qui cachent le fait que tout restera comme avant.
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« Chypre, l'épine turque dans le talon européen »
Jean-Claude Rolinat est journaliste, écrivain-voyageur, et auteur d’un tout récent (éd. des Cimes). Nous faisons le point avec lui sur l'affaire chypriote. » Propos recueillis par Olivier Figueras
Depuis des décennies, Chypre est partagée entre la Grèce et la Turquie. La question du gaz, et plus largement des hydrocarbures, est l'occasion de nouveaux bruits de bottes. Quels en sont les enjeux et les risques ?
Chypre est divisée en deux États, l'un légitime, internationalement reconnu, l'autre autoproclamé, la République turque de Chypre du nord, RTCN pour faire court. Cet « État » a été créé après le débarquement, en juillet 1974, de l'armée turque à Kyrenia, « le Saint-Trop chypriote » sur la côte nord. Il répondait au putsch organisé par les ultras Grecs ayant renversé Monseigneur Makarios. L’évêque, chef de l'Église autocéphale orthodoxe grecque de Chypre, était également président de la république, plutôt hostile à l'Enosis, c'est-à-dire au rattachement de l'île à la mère-patrie grecque. (Une idée inacceptable pour les Turcs de Chypre, comme pour ceux du continent.)
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Italie : la coalition de droite gouverne désormais 15 régions sur 20
Matteo Salvini, après avoir raté en janvier la prise de l’Emilie-Romagne, n’a pas réussi dimanche à emporter la Toscane, l’autre grande région rouge du centre de l’Italie. Sa candidate Susanna Ceccardi obtiendrait 41 % (contre 20% en 2015) des voix soit sept points de retard sur le président sortant et tête de liste de la coalition de centre-gauche Eugenio Giani.
La presse française estime que c’est une “douche-froide” et que la Ligue est stoppée.
La réalité est plus complexe : la coalition de droite confirme facilement son implantation en Vénétie et en Ligurie. Elle a également ravi une région historiquement de gauche, celle des Marches, dans le centre du pays. La Ligue et le centre-droit gouvernent désormais 15 régions sur 20.
La gauche, alliée désormais au mouvement de Beppe Grillo (qui enregistrent un peu partout des revers), conserve la Toscane et les régions méridionales des Pouilles et de la Campanie.
La Ligue reste la première formation d’Italie.
https://www.lesalonbeige.fr/italie-la-coalition-de-droite-gouverne-desormais-15-regions-sur-20/
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Les conséquences économiques du Covid en Europe
Les conséquences de la crise du coronavirus n’ont pas terminé de se dévoiler : santé, économie, politique, jusqu’au fondement de l’Union Européenne. Dans ma jeunesse, une telle perspective était généralement considérée comme un prélude à un effondrement.
Mais nous ne sommes pas là pour jouer les (mauvais) augures. Pour nous en tenir à l'économie, dont la situation ne peut manquer d'inquiéter tout de même tout un chacun, et puisque Monde&Vie, dans son numéro de fin mai, évoquait le plan de relance appelé de leurs vœux par le duo Merkel-Macron, il convient d'observer ce qui se passe, effectivement, au niveau européen.
Comme sur tant d'autres plans, le fossé semble se creuser chaque jour davantage. Le défaut de réaction - surtout de réaction efficace et cohérente - de Bruxelles au plus fort de la crise sanitaire a sans doute éloigné un peu plus les Européens de l'Union européenne. Sa réaction économique n'est pas faite pour améliorer la situation.
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Pour une politique migratoire européenne, par Natacha Polony.
"Quelques principes pourraient guider une politique migratoire capable de rassembler les pays de l'Europe de l'Ouest en une forme de coopération renforcée, puisque, sur ce sujet comme sur tant d'autres, jamais les 27 ne seront d'accord", explique Natacha Polony, directrice de la rédaction de "Marianne".
L'incendie du camp de Mória, sur l'île de Lesbos, le mercredi 9 septembre, est venu nous rappeler qu'aux frontières de l'Europe, depuis des mois ou des années, des êtres humains vivent parqués dans des conditions sanitaires atroces : 12 700 personnes, pour un camp destiné à en accueillir quatre fois moins ; 12 700 personnes, et tous les autres, ailleurs, dans d'autres camps, et autour, les habitants de ces îles grecques, accusés de racisme, et qui ont l'impression qu'un continent entier se décharge sur eux de la misère du monde. Une situation intenable.
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Les Européens doivent se considérer comme une puissance réémergeante (2011) 2/2
Derrière les assauts financiers répétés se profile l'obsession géopolitique d'une Amérique qui ne se résigne pas au « désarraisonnement » de son protectorat européen. Il ne faut pas prendre à la légère la déclaration courageuse de Laurence Parisot, la présidente du Medef, qui dénonce non pas un « complot », ce qui serait dérisoire, mais une « orchestration » d'origine américaine dans les difficultés actuelles de l'euro. Cette orchestration n'est rien d'autre que l’emballement d'un système financier devenu incontrôlable, qui trouve sa source dans une philosophie économique libérale exacerbée et messianique, un endettement colossal fruit d'une politique extérieure impériale de plus en plus difficile à supporter. La crise de la dette américaine est celle d’une puissance planétaire qui ne se maîtrise plus, la crise de l'Europe celle de l'impuissance consentie d'un continent assoupi.
A. B. : Au-delà de l'aspect financier des choses, quels sont les enjeux de la crise actuelle en termes de géopolitique, de puissance et de civilisation ?
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Les Européens doivent se considérer comme une puissance réémergeante (2011) 1/2
Entretien avec Jean-Claude Empereur
Vive la crise ! Elle oblige les Européens à reconsidérer une vision du monde qui avait évacué le sens du tragique au profit de la norme juridique et de la gouvernance. Elle les contraint à la lucidité, à la créativité politique et à la volonté. Vice-président de Pan Europe France, Jean-Claude Empereur esquisse ce qui pourrait être un chemin vers une réémergence européenne, entre chaos et labyrinthe.
Alain de Benoist: Quelle est votre analyse de la crise de la dette publique, qui a déjà abouti à la quasi-faillite de la Grèce et menace d'autres pays. La situation se présente-t-elle de la même manière en Europe et aux États-Unis ?
Jean-Claude Empereur: Les États sont de moins en moins capables de dominer les marchés. C'est en particulier le cas en Europe, et notamment dans la zone euro. C'est le résultat d'une « volonté politique » exprimée dès la création de l'Union économique et monétaire (UEM), volonté paradoxale et finalement perverse. Elle consistait précisément à retirer aux politiques toute possibilité d'action dans le domaine financier. La finance était une chose trop sérieuse pour la confier aux politiques...
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Italie : la Ligue premier parti du pays, Fratelli d'Italia libère Les Marches
Magnifique succès de nos amis de Fratelli d'Italia qui, aux élections régionales italiennes qui se sont tenues dimanche et lundi, emportent Les Marches et, au sein d'une coalition de droite, n'échouent que de très peu dans Les Pouilles.La Ligue de Matteo Salvini, si elle ne parvient pas à emporter la Toscane, fief historique de la gauche, conserve facilement la Vénitie et la Ligurie et reste la première formation du pays.La conquête de la Toscane aurait été une étape majeure sur le chemin de la reconstruction italienne. Le temps n'était pas encore venu. Le combat politique est un combat de longue haleine. -
Les rivaux de Paintfull Kiln
La chronique de Philippe Randa
Décidément, accueillir les migrants n’est pas de tout repos. Ainsi, la bourgade allemande de Kiln (district de Bad Kreuznach) est quelque peu animée ces temps-ci par les joyeusetés du « vivre ensemble », déclinée sur le mode « Gare à ta G… ! »
En effet, deux familles syriennes se sont récemment affrontées dans une bagarre avec barres de bois et de fer… et aussi quelques dalles de pierre, sans doute pour faire « bon poids, bonnes bosses ». Quand on se déteste, on ne lésine pas !
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