
Macron a pourtant été ministre de Hollande. Et ne l’eût-il pas été qu’il aurait pu mieux s’informer sur Dame Merkel. Comment peut-il prendre pour une victoire personnelle le fait que la chancelière allemande, à la suite de la menace de la Cour de Karlsruhe de déclarer contraire à la constitution allemande le rachat d’obligations publiques en raison de la baisse des taux d’intérêt pour les épargnants allemands, se soit prononcée devant le Bundestag, le 13 mai, en faveur d’une plus grande « intégration » de la zone euro, allant même jusqu’à parler d’une nécessaire « union politique » ? Lors de la conférence de presse conjointe du 18 mai avec Macron, pour présenter la proposition franco-allemande d’un plan de relance de 500 milliards d’euros, elle a même ajouté : « Nous sommes convaincus que les Etats nations ne s’en sortiront pas seuls. »