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Europe et Union européenne - Page 320

  • Le pouvoir en France et en l'Allemagne face au coronavirus

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    Johann Chapoutot*, professeur d'histoire à la Sorbonne est un spécialiste de l'Allemagne dont il enseigne l'histoire de 1806 à nos jours. Il a aussi renouvelé l'étude du nazisme en l'abordant sous l'angle culturel, un aspect que la plupart des historiens ont passé sous silence, réduisant le nazisme à l'archétype du Mal.

    Homme de gauche, Johann Chapoutot s'est livré pour le site Mediapart à une comparaison entre l'attitude du pouvoir en l'Allemagne et en France face au coronavirus. En un mot comme en cent, le pouvoir en Allemagne s'adresse à des adultes quand l'Etat français n'a de cesse de nous infantiliser .

    (*) On lira avec intérêt, La loi du sang (Gallimard, 2015) La révolution culturelle nazie (Gallimard, 2014), Comprendre le nazisme (Tallandier, 2018).

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  • Comment le coronavirus changera-t-il les sociétés européennes ? (Institut Iliade)

    La pandémie de Covid-19 ne manquera pas de marquer durablement les sociétés européennes. Fin du système mondialisé ? Renforcement de la conscience écologiste ? La prospective est un exercice ardu, mais nous l’avons tenté. Quatre formateurs et auditeurs de l’Institut Iliade répondent.

    Économie, écologie, sociologie et science : nous avons demandé à quatre formateurs et auditeurs de l’Institut de répondre librement, mais succinctement et en fonction de leur discipline, à cette question lancinante des bouleversements post-confinement.

    Guillaume Travers, de la promotion Léonidas : « La leçon du coronavirus, c’est que sont grands avant tout les peuples capables de volonté politique »

    La crise du coronavirus illustre les dangers associés à la circulation en masse des populations et la fragilité des chaines de production délocalisées (90% des médicaments produits en Chine, etc.). On peut espérer que ce soit l’électrochoc qui amorce la démondialisation — c’est ce que prédit la plupart des commentateurs. Les choses sont plus compliquées. La démondialisation, la relocalisation des activités, ne peuvent être durables que si elles sont le fruit d’une volonté politique, qui doit être capable de s’opposer tant aux intérêts capitalistes (qui, après avoir été ébranlés, se remettront vite à chercher de nouvelles manières de maximiser les profits à l’échelle du globe) qu’aux visées impérialistes des grandes puissances (qui, précisément, utilisent leur puissance pour écouler leurs produits).

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  • Le populisme face à la haine du peuple

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    Entretien avec Christophe Boutin*

    « Populisme ambiant », comme écrivait avec mépris Libération. Toujours ce même fantasme de la bête immonde qui guette, la même idéologie en carton-pâte pour effrayer électeur au fond de sa chaumière. Que recouvre vraiment « l'irrésistible montée des populismes », de la France à  Amérique du Sud, des Etats-Unis à la Suisse (la Suisse  rendez-vous compte) ?

    De Nicolas Sarkozy à Marine Le Pen, Ségolène Royal ou Jean-Luc Mélenchon : tous ont en commun cette marque infâme d'être dénoncés comme populiste. Est-ce que ce terme garde une signification ? En a-t-ll déjà eu une ?

    Le terme de « populisme » moderne, le seul qui nous intéresse ici, celui qui est utilisé depuis maintenant vingt ans, est essentiellement une marque stigmatisante, une hétéro-définition infligée à un mouvement politique pour le discréditer. Ce n'est qu'une fois imposé par l'adversaire qu'il est repris par certains mouvements qui tentent d'en retourner le contenu négatif, se flattant alors de leur lien supposé avec un peuple difficilement contournable en démocratie.

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  • La pandémie, prétexte pour Emmanuel Macron à «  aller plus loin, plus fort  » vers le fédéralisme européen

    La pandémie, prétexte pour Emmanuel Macron à «  aller plus loin, plus fort  » vers le fédéralisme européen

    Emmanuel Macron a appelé à «  aller plus loin, plus fort  » vers la souveraineté européenne, «  un concept que la France pousse depuis près de trois ans  ». Un concept absurde car il n’y a de souveraineté que nationale. Ce que Macron nomme la souveraineté européenne est un oxymore. Il plaide de fait pour plus de fédéralisme, alors que tout le monde peut constater que cela ne fonctionne pas. Mais pour ne pas employer ce mot répulsif, contraire au principe de subsidiarité, Macron utilise la méthode expliquée par Orwell dans son roman de 1984 : il faut appeler bien le mal et le mal bien.

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  • Repenser le patriotisme économique Aux armes (économiques), citoyens ! (article de 2011)

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    Aujourd'hui, la plupart des entreprises du CAC 40 sont des structures apatrides pour lesquelles la France n'est qu'un « site d'implantation » parmi d'autres, plus rarement un moyen de créer de la valeur ajoutée symbolique, en communiquant autour de la « french touch » ou du « luxe à la française ». Pour le reste, il n'y a plus, ou très peu, du point de vue industriel, de patriotisme économique. Mais est-ce là l'avenir ? Peut-être pas.

    Notre confrère L'Expansion vient de publier(1) un intéressant dossier consacré aux entreprises dites « les plus patriotes », agrémenté d'un palmarès. Qui trouve-ton au premier rang de ce prétendu « patriotisme économique » ? Bouygues, l'entreprise qui a largement accompagné l'immigration de peuplement en France et contribué ainsi à augmenter le chômage des Français de souche. Si patriotisme il y a donc, c'est que celui-ci ne se mesure plus qu'en impôts payés en France et en gains d'images apportés pour notre pays sur les marchés à l'ex-port. Après tout, pourquoi pas ! Mais ne perdons pas de vue que le « patriotisme » de Bouygues n'est jamais qu'une conséquence subie de son activité, et non le moteur de celle-ci.

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  • La Grèce, rempart face à l'invasion « migratoire »

    Éclipsée par la pandémie de Covid-19, la « crise migratoire » ou plutôt la tentative d’invasion de la Grèce par des cohortes de migrants instrumentalisés par Erdogan n’en constitue pas moins un défi majeur pour l’ Europe. L'UE y répond par la lâcheté, quelques nations par la solidarité.

    La « crise migratoire » à la frontière grecque a fait de brefs passages dans les journaux début mars, avant d'être chassée des écrans par l'arrivée d'un autre ennemi, invisible, celui-là, le coronavirus. Pourtant, la menace que fait planer la Turquie en lâchant sur les frontières européennes des dizaines de milliers de migrants agressifs est au moins aussi tangible, déstabilisatrice et mortelle que celle de la pandémie de Covid-19. C'est en tout cas ce qu'affirme le ministre turc de l'Intérieur, Sûleyman Soylu : « Les réfugiés qui traversent l'Europe seront bientôt un million, les gouvernements européens tomberont, leurs économies seront déstabilisées, leur bourse s'effondrera, ils ne pourront rien faire. »

    Fin février donc, après avoir subi des revers en Syrie, où ses troupes interviennent aux côtés des djihadistes opposés à Assad, Erdogan décide de réactiver le chantage aux migrants pour arracher à l'Union européenne et à l'OTAN un soutien direct à son entreprise expansionniste. Ankara déclare « ne plus pouvoir garder les migrants » et en lâche donc 75 000 sur la frontière grecque. Rapidement, l'opération apparaît pour ce qu'elle est : l'envoi organisé et planifié d'une troupe de supplétifs pour agresser un pays voisin. Ankara a réquisitionné des cars pour acheminer lesdits migrants aux portes de la Grèce, notamment au poste-frontière de Kastanies, leur faisant miroiter un eldorado européen, menaçant - de l'aveu des intéressés - les plus récalcitrants.

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  • L'impréparation de la Commission européenne face au #COVID19 a été MEURTRIÈRE !

  • Quel scénario de sortie de crise économique

    Les Français au creux de la vague ! Comme l’a dit le premier ministre dimanche, « la crise ne fait que commencer ». En réalité elle n’a même pas encore commencé et durera des années. Il faudra donc trouver un chemin pour la reprise économique. Mais le scénario proposé par le gouvernement d’un déconfinement progressif laisse penser que tout ira lentement.

  • Le monde d’après : en pire ?

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    En charge du Quai d’Orsay,  n’est certes pas le plus mauvais ministre du troupeau gouvernemental. Ce n’est pas Hubert Védrine ; mais pas Bernard Kouchner non plus. Dans un entretien accordé au Monde du lundi 20 avril, il dessine ce que pourraient être les contours du monde de demain. Avec ce qu’il faut d’angélisme et de langue de bois, mais non sans quelque bon sens et cette interrogation : « Ma crainte, c’est que le monde d’après ressemble au monde d’avant, mais en pire. »

    Ainsi : « Il me semble que nous assistions à une amplification des fractures qui minent l’ordre international depuis des années. » Fort bien, mais cet « ordre international » n’ayant « d’ordre » que le nom n’est-il pas, de fait, « fracturé » depuis la chute de l’URSS, en 1991 ? Année à l’occasion de laquelle les USA ont cru pouvoir incarner un leadership mondial, à la faveur de cette « fin de l’Histoire » annoncée par l’essayiste américain Francis Fukuyama.

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  • Coronavirus : pourquoi cinq fois moins de morts en Allemagne qu’en France ? Quelques éléments de réponse

    L’étude statistique du nombre de morts en rapport de population laisse apparaître un différentiel conséquent entre la France et l’Allemagne : au 20 avril 2020, 55 morts pour un million d’habitants en Allemagne contre 302 en France, soit près de 5,5 fois plus en France. Comment expliquer un tel écart ? Une différence de moyens ? D’organisation ? De démographie ? De traitement ? Quelques éléments de réponse.

    Lire la suite sur Autriche-Matin

    https://www.tvlibertes.com/actus/coronavirus-pourquoi-cinq-fois-moins-de-morts-en-allemagne-quen-france-quelques-elements-de-reponse