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Europe et Union européenne - Page 529

  • Poursuivi pour séquestration de personnes, Matteo Salvini fait le buzz

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    « C’est un peu comme si, pour quelqu’un arrivé en Amérique sans visa à bord d’un navire et interdit de descendre par les autorités, on mettait en accusation Donald Trump », explique le quotidien Libero du 27 août. Une analogie parfaitement seyante des récents événements qui se sont produits en Italie.

    En effet, le parquet d’Agrigente (Sicile) a ouvert une enquête judiciaire pour « séquestration de personnes, abus de pouvoir et arrestations illégales » contre le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini pour avoir interdit le débarquement des clandestins retenus à bord du navire garde-côtier Diciotti, avant que ne soit trouvée une solution – non italienne – à leur prise en charge. Seuls les mineurs, les malades et les quelques femmes présentes avaient été autorisés à descendre et le personnel médical à monter à bord.

    Libero – qui titre sans équivoque « Face à la magistrature et à la gauche, que Dieu sauve Salvini »– a accordé une large entrevue à l’homme politique, qui dit renoncer à l’immunité parlementaire, désireux qu’il est de « voir comment cette affaire finira ». Fort du consensus populaire (trois millions de followers en plus sur son compte Facebook dans la seule nuit suivant les accusations), il tonne : « J’ai agi pour défendre les frontières de mon pays. Aucun magistrat ne doit penser pouvoir m’arrêter avec une enquête. » Et le journaliste de dénoncer « la confusion entre le pouvoir exécutif et celui judiciaire… une pathologie de la démocratie ». Car c’est bien la séparation des pouvoirs qui est ainsi compromise. Tout comme la volonté des citoyens, qui avaient démocratiquement et massivement choisi leur gouvernant sur la base d’un holà au chaos migratoire.

    Cette fourberie judiciaire n’ira cependant pas bien loin – Salvini le sait -, son renvoi en justice nécessitant l’autorisation du Sénat, où il dispose de la majorité. Elle repose, de plus, sur des bases obscures qui seront difficiles à soutenir : s’il s’agissait véritablement d’un séquestre de personnes, pourquoi les forces de l’ordre ne sont-elles pas intervenues pour libérer les captifs ? À l’heure où nous écrivons, nous apprenons que la décision du procureur aurait été motivée par le défaut de documentation officielle, les ordres ayant été donnés par téléphone. Un peu mince pour se permettre de qualifier quelqu’un de séquestreur…

    Bref, cette affaire est un parfait exemple d’hétérotélie car elle n’a fait qu’augmenter la cote de popularité du gouvernement montée en flèche dans les sondages, et à part d’infimes voix discordantes provenant de l’aile gauche du Mouvement 5 étoiles, l’exécutif prouve qu’il est solide et soutient la ligne dure contre l’immigration de son ministre.

    Les migrants concernés ont maintenant été autorisés à descendre du navire, des accords ayant été passés – pour la première fois – avec le Vatican et l’Albanie, issue dont se félicite le leader de la Ligue qui précise que, depuis le blocage du Diciotti, aucune embarcation n’a quitté les côtes libyennes et que « l’objectif n’est pas de trouver des accords pour la redistribution mais plutôt de s’accorder pour le contrôle extérieur des frontières ».

    Ce qui est quand même, bien plus que la dispute pour la répartition des migrants, tout le nœud du problème.

    Audrey D’Aguanno

    http://www.bvoltaire.fr/poursuivi-pour-sequestration-de-personnes-matteo-salvini-fait-le-buzz/

  • En Suède, le parti anti-immigration en ordre de marche

    Avec plus de 20 % d’intentions de vote dans les sondages pour les Démocrates de Suède, le scrutin du 9 septembre en Scanie (extrémité sud du pays) pourrait chambouler le paysage politique suédois.

    Avec 20 % au moins d’intentions de vote aux législatives du 9 septembre, et plus encore dans certains scrutins municipaux et régionaux organisés le même jour, la formation d’extrême droite, créée en 1988, est déjà annoncée comme le grand vainqueur de ces élections dominées par le thème de l’immigration et de l’intégration.

    En 2014, les SD avaient remporté 12,9 % des voix aux législatives. Entre-temps, il y a eu la crise des réfugiés et l’arrivée de 250 000 demandeurs d’asile en Suède, en 2014 et 2015. La fermeture des frontières et le durcissement de la politique d’asile, décidés fin 2015 par le gouvernement composé des Verts et des sociaux-démocrates, n’ont rien changé. Malgré une économie florissante, les SD ont su capitaliser.

    Dans les terres agricoles de Scanie, berceau historique de l’extrême droite suédoise, où vit 13 % de la population du royaume, la formation pourrait même arriver en tête des régionales. «C’est ici, rappelle le politologue Anders Sannerstedt, basé à Lund, que la modernisation du parti a commencé à la fin des années 1990.» […]

    http://www.fdesouche.com/1067215-en-suede-lextreme-droite-en-ordre-de-marche

  • Immigration / Chemnitz : le réveil allemand ? – Journal du vendredi 31 août 2018

    Immigration / Chemnitz : le réveil allemand ?
    À Chemnitz en Saxe, un clandestin a tué un Allemand. Depuis, les manifestations populaires ne cessent de croître pour contester la politique d’asile de la chancelière Merkel… Alors que l’enjeu dépasse le cadre national et pourrait avoir des conséquences continentales, les médias s’emploient à diaboliser le ras-le-bol.

    Politique / Macron : l’été meurtrier
    Hulot, Nyssen, Benalla… et bien d’autres, les scandales autour du président de la République se sont enchaînés tout l’été. Et malgré la tempête, Emmanuel Macron semble toujours passé à travers les gouttes.

    International / Chine : La fin du contrôle des naissances

    L’actualité en bref

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  • Chemnitz (All.) : un Allemand de 35 ans poignardé à mort par un Syrien et un Irakien, 2000 manifestants en colère réclament le départ de Merkel (MàJ)

    Chemnitz – L’un des deux auteurs présumés de l’agression mortelle sur trois Allemands a déjà un casier judiciaire. L’Irakien âgé de 22 ans a été reconnu coupable de trafic de drogue et d’agressions.

    Le Syrien de 23 ans, en revanche, n’a aucun casier judiciaire. Mais cela ne veut pas dire qu’il ne soit pas connu des services de police.

    Ce qui est certain, c’est que l’Irakien et le Syrien n’ont pas agi pour se protéger. D’après le procureur, selon l’état actuel des connaissances, « aucune situation d’autodéfense pour les deux auteurs (du crime) ».

    Le tribunal de district de Chemnitz a émis lundi un mandat d’arrêt contre les deux hommes. Ils sont accusés d’avoir poignardé « sans raison » trois Allemands dans la nuit de samedi à dimanche lors d’une fête municipale.

    Un père de famille âgé de 35 ans est décédé des suites de l’attaque au couteau, deux autres Allemands ont été grièvement blessés.

    JungeFreiheit.de

    Près de 2 000 personnes se sont rassemblées. Cette manifestation intervient au lendemain d’une « chasse collective » aux immigrés dans la ville de Chemnitz.

    Des milliers de sympathisants d’extrême droite se sont rassemblés lundi 27 août, dans la soirée, à Chemnitz sous haute tension. Cette manifestation intervient au lendemain d’une « chasse collective » aux immigrés dans cette ville de l’ex-RDA, dénoncée avec véhémence par Angela Merkel.

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  • Immigration. Le Grand Déversement, révélateur de la crise totale de l’Europe

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    Par Jure Georges Vujic, écrivain franco-croate, politologue 

    Le grand mérite de l’immigration massive à laquelle on assiste sur le continent européen est de remettre les pendules à l’heure et de poser les vraies questions dont les dimensions sont économiques, sociales, mais aussi culturelles et civilisationnelles. En effet, les implications de ce phénomène « total »  peuvent se mesurer sur l’ensemble des sphères culturelles, identitaires, économiques, sociales et démographiques des communautés nationales.

    Une phénomène global

    Il y a plusieurs façon de déchiffrer et d’interpréter le phénomène migratoire, allant de l’eschatologie fantasmagorique en l’assimilant à un péril biblique, soit en le réduisant aux nombreuses grilles d’interprétations scientifiques réductrices de la sociologie, la démographie en passant par l’économie.
    Et pourtant, si l’on dépasse les seuls effets et conséquences visibles, exogènes, il convient de constater que ce grand mouvement migratoire qui est à l’oeuvre actuellement en Europe est le résultat d’un long cycle endogène de déstructuration sociale, économique et démographique depuis la fin du XIXe siècle et que l’on peut, pour reprendre la thèses d’Alfred Sauvy, assimiler à un « grand déversement ». Le fameux « grand remplacement » n’étant que l’épiphénomène visible de ce même déversement au niveau global.

    En effet, selon cette théorie, il existe un transfert (ou déversement) de la population active du secteur primaire, l’agriculture, vers le secteur secondaire, l’industrie, puis vers le secteur tertiaire. Sous l’effet des gains de productivité dégagés par le progrès technique (par exemple, la mécanisation agricole ou la diffusion du fordisme dans l’industrie), les volumes produits augmentent, les prix baissent, la demande croît, ce qui permet de créer de nouveaux emplois. Dans les faits, ce mécanisme correspond bien à ce qu’a connu la France depuis le début de la révolution industrielle : la « fin des paysans », avec le départ des ouvriers agricoles vers l’industrie via un exode massif (50 % d’actifs dans l’agriculture en 1900, contre 3 % aujourd’hui), puis le déversement des emplois industriels vers les services à partir du milieu des années 1970, quand s’affirme la tertiarisation de l’économie. Ce mécanisme est à l’œuvre depuis le début de la Révolution industrielle.

    Transfert d’emplois et explosion démographique

    Sauvy montrait à raison que le progrès technique et l’automatisation croissante, par les gains de productivité qu’ils génèrent, entraînent un transfert des emplois de l’agricuture vers l’industrie, puis vers les services.
    A terme, la machine remplacerait l’homme, processus de robotisation-automatisation des emplois qui est à l’oeuvre actuellement. Alors que cette phase de déversement de la population active restait jusque là dans les années 80 plus ou moins localisable et endogène, s’apparentant à une immigration socio-professionnelle interne, aujourd’hui avec la globalisation, la mobilité sociale, la dérégulation, et les délocalisations transnationales de l’économie, ce phénomène de déversement s’est lui aussi internationalisé et correspond très bien aujourd’hui au phénomène de disruption néolibérale et d’ubérisation de l’économie, qui pourrait très bien, à long terme, prendre les formes de la quaternisation de l’économie liée à l’externalisation de certains métiers – maintenance, paye, gestion du parc informatique… Le recours à l’immigration (parfois sous la forme  de main d’œuvre qualifiée mais le plus souvent sous la forme de main d’œuvre à bon marché) constituerait alors une des  armes géo-économiques redoutables de ce processus de déversement global.

    Une vague migratoire du tiers-monde vers le Nord

    En effet, ce cycle de déversement à l’heure de la globalisation néolibérale, reste inséparable comme le constate Sauvy, de l’explosion démographique dans les pays du Sud qui dans le sillon des décolonisations en Asie et en Afrique, et aujourd’hui avec la  destruction programmée manu militari de nombreux Etats du Moyen-Orient comme la Syrie, l’Irak, le La Lybie etc., généreront la « prolifération des pauvres » du sud vers les pays plus riches et développés de l’hémisphère Nord, qui bien sûr en sont plus en mesure d’absorber de tels vagues migratoires massives.

    En effet, bien sûr la théorie du déversement énoncée par Sauvy applicable dans les pays développés à forte différenciation socio-profesionnelle, n’est pas transposable au tiers-monde où les grands contrastes et la stratification socio-économiques subsistent, mais pourtant les  stratégies géo-constructivistes néo-imperiales des Etat-Unis depuis 1990. avec l’application du « chaos constructif » au Moyen Orient ont favorisé les vagues d’immigration massive vers l’Ouest. Une immigration jeune extra-européenne qui devait compenser les « grands vides » du déversement socio-professionnel  et du vieillissement de population. A terme, cela équivaudrait avec les politiques suicidaires des élites mondialistes de transposer ce chaos constructif (que certains économistes rapprochent de la « déstruction créatrice » de Joseph Schumpeter) sur le continent européen en multipliant les fractures ethno-religieuses et une communautarisation accrue, l’immigration économique prenant la forme d’une immigration de peuplement étant alors au service de la dé-souverainisation nationale.

    La chute démographique, une crise en gestation

    Parallèlement à l’explosion démographique et la croissance de la population jeune du tiers monde, la population européenne de souche stagne et ne cesse de vieillir, de sorte que certains pays européens comme l’Allemagne font appel à l’immigration et à la main d’œuvre étrangère pour combler ce manque démographique.
    En effet, le taux de natalité de la population allemande a toujours été bas depuis les années 1970. Et, en 2015, le nombre de décès s’élevait à 187 625. La persistance de taux de natalité très bas, comme au cours des quatre dernières décennies, prédit de graves problèmes sociaux, économiques et géopolitiques pour l’Allemagne.
    On estime ainsi que d’ici à 2025, l’Allemagne aura besoin de 6 millions de travailleurs étrangers pour pouvoir payer les retraites des baby boomers qui partiront alors à la retraite. Le cas de figure Allemand est applicable aussi aux autres nombreux pays européens demandeurs et capteur et de main d’oeuvre étrangère à bon marché, ces populations supplétives de remplacement le plus souvent extra-européennes  étant considérées comme des contingents palliatifs de compensation  face au phénomène de vieillissement de la population autochtone européenne.

    La boucle bouclée

    Ainsi, la boucle serait bouclée, après la déversement et la transfert du primaire (fin du monde paysan) et du secondaire (monde ouvrier-industrialisation) vers le tertiaire (services, précarisation et ubérisation), on assiste actuellement à un déversement démographique qu’s’apparente à un transfert de population et de main d’oeuvre jeunes du tiers monde vers les pays développés du Nord et de l’Ouest, qui devraient occuper les emplois dont les populations de souche ne veulent pas tout en remédiant au problème social et démographique du vieillissement de population.
    En effet, la plupart des pays européens se trouvent actuellement dans une situation de pénurie de main d’oeuvre qualifiée et non qualifiée (bâtiment-construction, agriculture, ouvriers qualifiés, informatique, etc.) et en moyenne, 20 % des entreprises industrielles européennes estiment que leur production est limitée par les difficultés de recrutement de main d’oeuvre.

    Le déclin démographique aggrave cette situation comme en Allemagne où le manque de  main d’oeuvre généralisé s’aggravera jusqu’à “perdre” 6 millions de travailleurs d’ici 2030.
    L’Europe de l’Est sera également pénalisée par l’émigration d’une partie de ses travailleurs vers les pays de l’Ouest (Allemagne, Royaume-Uni).
    Il faut rappeler que l’ONU parle ouvertement de migrations de remplacement. C’est ainsi que la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales a publié un rapport intitulé Migration de remplacement : est-ce une solution pour les populations en déclin et vieillissantes ? Le concept de migration de remplacement correspond à la migration internationale dont un pays aurait besoin pour éviter le déclin et le vieillissement de la population qui résultent des taux bas de fécondité et de mortalité. Dans chaque cas on considère différents scénarios pour la période 1995-2050, en mettant en relief l’impact que différents niveaux d’immigration auraient sur la taille et le vieillissement de la population.

    Le déversement idéologique et ontologique

    Bien sûr, cette phase de déversement déstructurante et l’appel à l’immigration économique massive depuis 1945 – comme le remarque Gérard Noiriel – n’a pu se faire sans un discours de légitimation le plus souvent sansfrontièriste et pro-migrationiste, lequel s’apparentait à un changement de paradigme au sens Khunien du terme (sur le plan économique, paradigmes de l’Etat providence, paradigme de la croissance sans limites, paradigme de la globalisation, paradigme du développement durable etc…), qui coïncidait au passage d’un modèle de société organique traditionnelle correspondant à l’Etat nation souverain au modèle anarchique et atomisée mécaniciste individualiste et multiculturelle de la société de consommation de la mondialisation néolibérale, la croissance sans fin et la toute–puissance du marché. Le déversement progressif et déstructurant de la société et de l’économie s’accompagnait d’un déversement idéologique voire ontologique qui correspondait à l’économicisation de tous les autres sphères de la vie publique et au triomphe de l’inversion des valeurs sociales et culturelles.

    L’immigration : un nouveau Pharmakon ?

    Ce vaste mouvement d’inversion correspondait à l’ascension des forces abstraites et marchandes du marché qui symbolise cet « arrière-monde » nietzschéen au mépris du réel (la terre, le corps, les phénomènes, la culture), l’inversion idéelle sous-entendant un principe de dé-liaison et de dé-réalisation.

    Bien sur, l’idéologie mondialiste pro-migrationniste fondée sur la promotion de la culpabilisation colonial victimaire et le principe de repentance permettra de mieux faire avaler la pilule imigrationniste aux peuples, se dédoublant d’une vision économiciste des populations, les peuples étant interchangeables et réduits à leur seule dimension quantitative.

    Pourtant, nul ne sait si ce processus d’inversion sociétal et de déversement est irrémédiable et irréversible, en témoignent les résistances de l’opinion publique face à l’immigration massive, à l’Est comme à l’Ouest et le refus les pays du groupe de Visegrád de participer à la politique des quotas de l’UE.
    Tout poison étant en même temps un remède, l’immigration massive pourrait à terme jouer le rôle d’un pharmakon, puissant levier de conscientisation et de résistance qui préfigurerait alors l’aube d’un nouveau renversement, d’une réévaluation fondamentale des valeurs, d’une restauration d’un savoir-vivre en commun.

    Toutefois, il faut garder à l’esprit que toute possibilité de rémission, de renaissance, ne peut se fonder sur la seule stigmatisation de boucs émissaires et des seuls symptômes d’une maladie sociale, mais devra s’attaquer aux causes profondes de cette maladie que certains appellent  la « mondialisation heureuse  », qui – tout comme le déclare Bernard Stiegler sous sa forme ultra-libérale et marchande – aura fini par planétariser l’immonde…..

    Jure Georges Vujic 31/08/2018

    Alfred Sauvy, La machine et le chômage : les progrès techniques et l’emploi—Paris : Dunod/Bordas.
    Cahuc Pierre, Zylberberg André, 2004, Le Chômage, Fatalité ou nécessité ?, Flammarion 2005.
    L’Allemagne facilite l’immigration des étrangers qualifiés

    Crédit photo : Domaine public, via PixaBay

    https://www.polemia.com/immigration-grand-deversement-crise-europe/

  • Espagne : Franco est de retour

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    2967951208.jpgAu plus chaud de la crise catalane - l'été et l'automne derniers - Javier Portella a souvent éclairé nos propres articles sur les événements d'Espagne, de sa compétence, de sa connaissance des dossiers et du terrain, de ses analyses données dans Boulevard Voltaire. Voici qu'il apporte ici un éclairage neuf à ce qu'il appelle avec simplicité « l’affaire de la dépouille du Caudillo ». L'indignation, les rappels de ce qu'il y eut de positif dans l'action passée de Franco sont insuffisants, rabâchage. Javier Portella - notre confrère espagnol - parle du présent, du régime en place, des perspectives d'avenir. [Boulevard Voltaire, 27.08]. N'oublions pas que la France est intéressée à la stabilité et à l'avenir de l'Espagne.    LFAR

    La figure de Franco est, finalement, ce qui importe le moins dans l’affaire de la dépouille du Caudillo qu’un certain Sánchez (socialiste ayant le pouvoir grâce aux voix des communistes et des séparatistes) veut exhumer de son tombeau au Valle de los Caídos. Ce qui importe par-dessus tout, ce n’est même pas la mise en accusation du régime franquiste. Ou si celle-ci importe, c’est pour une autre raison : pour laver le péché originel du régime actuel et pour consacrer l’une des plus grandes falsifications historiques.

    Le péché originel du régime consiste en ceci : le Caudillo est mort dans son lit, personne ne l’a renversé et c’est bien le franquisme qui a lui-même enfanté, tout compte fait, le nouveau régime libéral, aucun des opposants à Franco – réduits à une insignifiante minorité sociale – n’y ayant joué le moindre rôle. Les gens de gauche ne s’en sont pas encore remis. L’amertume et le ressentiment, voire la haine, envers « l’autre Espagne » ont rempli leurs cœurs (tandis que la droite libérale, craignant d’être accusée de franquiste, se faisait toute petite) et ils ont fini par rompre le pacte tacite signé en 1977 entre les deux Espagne : on tourne la page, on enterre la guerre civile, on oublie les massacres commis de part et autre, les uns pardonnent l’assassinat de Lorca ; les autres, celui de Ramiro de Maeztu et de Pedro Muñoz Seca.

    Ah, ne savez-vous pas qui sont ces deux derniers (et grands) auteurs ? Peut-être ne saviez-vous pas, non plus, que des massacres épouvantables ont été commis par les blanches ouailles d’une République dite démocratique et prise d’assaut par les méchants « fascistes » ? C’est normal : depuis quatre-vingts ans, c’est la seule voix des vaincus de la guerre qui a été répandue partout en Europe. Seule leur version des faits a été offerte.

    C’est cette version – cette falsification historique – que la profanation de la tombe de Franco prétend ratifier. En faisant fi du pacte de réconciliation entre les deux Espagne, cette falsification est aujourd’hui, depuis les médias jusqu’à l’enseignement, constamment répandue partout. En Espagne, mais à l’étranger également. C’est ainsi que, le 24 août dernier, l’essayiste Thierry Wolton écrivait, par exemple, dans les colonnes du Figaro : « Que Franco soit responsable de la guerre civile de 1936-1939 pour s’être levé contre un gouvernement républicain démocratiquement élu est une vérité. »

    Non, ce n’est aucune vérité. D’abord, parce que le gouvernement « démocratiquement élu » lors des élections de février 1936 avait vaincu grâce à un truquage électoral suffisamment prouvé par les historiens. Ensuite, et plus essentiellement, parce que l’enjeu, lors du soulèvement de Franco et des autres militaires, ce n’était pas du tout de contrer la démocratie. C’était de barrer la route à la révolution communiste que les socialistes et leurs alliés au pouvoir – leurs proclamations sont explicites – allaient entreprendre après leur premier coup d’essai échoué deux ans auparavant.

    3942145928.jpgQuoi qu’il en soit, comment justifier, dira-t-on, la présence de la tombe du chef d’un État nullement démocratique dans un haut lieu comme le monastère du Valle de los Caídos (l’un des rares chefs-d’œuvre, d’ailleurs, d’une modernité dont l’architecture n’en connaît presque pas) ? À ce compte-là, si les monuments ne pouvaient accueillir que les tombes de dirigeants démocratiques, ce sont d’innombrables exhumations qu’il faudrait entreprendre d’urgence. À commencer par la tombe, aux Invalides, d’un certain empereur et en poursuivant, à l’Escurial, par celles des rois d’Espagne, les révolutionnaires français ayant depuis longtemps devancé monsieur Sánchez et s’étant chargés de la besogne pour ce qui est des tombes des rois de France à Saint-Denis.   

    Écrivain et journaliste espagnol

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Il faut les accueillir? Ben non!

  • Salvini et Orbán ensemble contre l’immigration et contre Macron

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    Les deux leaders populistes se sont rencontrés mardi, à Milan, avant d’exprimer leurs convergences de vues sur l’immigration illégale lors d’une conférence de presse commune. Le Premier ministre hongrois a estimé que son pays avait prouvé qu’il était possible de stopper l’immigration illégale par voie de terre et que c’est désormais au tour du ministre de l’Intérieur italien de montrer que c’est aussi possible pour l’immigration par voie de mer.

    Ces déclarations intervenaient quelques jours après que Salvini eut expliqué que son but ultime n’était pas la relocalisation des immigrants postulée par Rome mais l’arrêt total de l’immigration illégale. Le leader de la Ligue cite explicitement le modèle australien, la politique « No Way » qui fonctionne très bien depuis sa mise en place en 2013. Il veut faire en sorte « qu’aucune personne arrivant en canot pneumatique ne puisse mettre les pieds en Europe, car sinon nous ne démonterons pas le business de la mafia des passeurs ». Son homologue du Fidesz dit exactement la même chose : tous les immigrants arrivés illégalement doivent être renvoyés chez eux car, sinon, « les trafiquants d’êtres humains auront gagné » et « les immigrants continueront de venir par vagues ». Il dirige, certes, un pays de taille modeste, mais a le soutien des trois autres pays du Groupe de Visegrád. Ensemble, le V4 compte 65 millions d’habitants (autant que la France ou l’Italie) et pèse plus que la France dans le commerce extérieur de l’Allemagne. Mais pour le Premier ministre hongrois, la défense des frontières de l’Europe face à l’immigration-invasion est aujourd’hui entre les mains de Matteo Salvini, dont il a dit qu’il était son héros.

    C’est important de le souligner, car ainsi que l’a énoncé Orbán à Milan, ce sont deux camps qui s’opposent, aujourd’hui, en Europe. Le premier, mené par le Président français Emmanuel Macron qui profite des problèmes de Merkel, rassemble Bruxelles, Berlin, Paris et Madrid. Ce sont les capitales qui cherchent « à gérer au mieux l’immigration [illégale] », pour reprendre les mots du Premier ministre hongrois. Le deuxième camp, qui rassemble le V4, l’Italie, l’Autriche et quelques autres pays, de plus en plus nombreux, cherche à stopper cette immigration illégale. Aux côtés de Viktor Orbán, Matteo Salvini a proposé une alliance contre les socialistes, et plus généralement contre les gauches en Europe.

    À l’inverse, dans son discours tenu le 27 août à la conférence des ambassadeurs, Emmanuel Macron a nié, contre toute évidence, que la crise migratoire durait encore, estimant qu’il ne s’agissait plus que d’une crise politique, et il s’en est pris directement au Premier ministre hongrois accusé d’être pour l’Europe des fonds structurels mais « contre l’Europe quand il s’agit de tenir de grands discours sur la chrétienté ». Macron donne ainsi un sens très particulier à la notion d’Europe. Une Europe qui ne pourrait, semble-t-il, correspondre qu’à ses idées libérales-libertaires. Mardi, à Milan, Salvini lui a répondu en ces termes, soulignant l’hypocrisie du Président français : « Macron, dont la popularité dans son pays atteint des niveaux historiquement bas, est le premier qui devrait faire preuve de solidarité en rouvrant la frontière à Vintimille. »

    Entre les gouvernements populistes et les gouvernements mondialistes de l’Union européenne, les hostilités sont ouvertes. La prochaine étape : les élections du 9 septembre en Suède, où l’on s’attend à une forte progression du parti anti-immigration Démocrates de Suède et à un résultat historiquement bas du parti social-démocrate qui a orchestré la grande vague d’immigration de 2015.

    Olivier Bault

    http://www.bvoltaire.fr/salvini-et-orban-ensemble-contre-limmigration-et-contre-macron/

  • Voir plus loin: l’Ethique macronienne et l’Esprit du mondialisme

    caspar-david-friedrich.jpgEn déplacement au Danemark pour  plaider de nouveau pour plus d’Europe, plus d‘intégration, et notamment pour  l’harmonisation des régimes fiscaux, Emmanuel Macron a souhaité réagir aux propos formulés la veille par les pugnaces  Viktor Orban, Premier ministre hongrois,  et Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur italien. Nous l’évoquions hier ,  ceux-ci l’ont nommément désigné   comme étant en  Europe le chef de file de l’immigrationnisme, un des fléaux de l’idéologie mondialiste. Piqué au vif, M. Macron s’est fendu d’une formule convenue, souvent  entendue dans la bouche d’un Chirac, d’un Sarkozy, d’un Hollande, pour affirmer qu’il « ne (céderait) rien aux nationalistes et à ceux qui prônent ce discours de haine. S’ils ont voulu voir en ma personne leur opposant principal, ils ont raison. »  Provocation calculée ou non ?  Art de la petite phrase pour occuper l’actualité? Dérapage (in)contrôlée ? : M. Macron s’est livré mardi à une saillie qui a fait également réagir. Il a affirmé,  tout à sa volonté de flatter les Danois, qu’ « Il ne s’agit pas d’être naïf, ce qui est possible est lié à une culture, un peuple marqué par son histoire. Ce peuple luthérien (danois, NDLR), qui a vécu les transformations de ces dernières années, n’est pas exactement le Gaulois réfractaire au changement ! Encore que ! Mais nous avons en commun cette part d’Européen qui nous unit. » Une réflexion  intéressante en ce qu’elle révèle encore une fois la pensée profonde de M Macron.   Une resucée  des vieilles attaques des progressistes  contre les Gaulois, ces indécrottables  ploucs de Français attachés à leur terroir, à leurs racines, à leur identité,  à leur mode de vie. Village gaulois qui résiste aux bienfaits du changement en marche, de la  mondialisation sauvage;  sédentaires bornés qui ne sont toujours pas convaincus des avantages du monadisme planétarien …

    Cette phrase de l’ancien de la banque Rothschild est peut-être aussi une réminiscence de la lecture, si ce n’est de Werner Sombart,   du moins de  Max Weber qui,   dans son célèbre ouvrage  « L’Ethique protestante et l’Esprit du capitalisme » (1905),  entendait  démontrer non sans quelques arguments d’ailleurs, comment ladite culture, morale,  vision du monde protestante était particulièrement  bien adaptée au système capitaliste moderne, aux bouleversements qu’il entraîne,  et expliquait la prédominance dans ce domaine des hommes d’affaires,   des pays protestants sur les pays catholiques.  Ajoutons cependant  que l’historien Fernand Braudel, entre autres,  s’est chargé   de rappeler que cet esprit capitalistique-là fut à la base dés le Moyen-Age du  commerce florissant  des  cités italiennes catholiques , à Gênes,  Venise, Florence, Padoue…

    Nous ignorons si la national-libéral Alice Weidel, présidente du groupe parlementaire au Bundestag du parti anti-immigration et eurosceptique  Alternativ für Deutschland (AfD), est de culture protestante ou catholique.  Mais ce qui est certain c’est que dans un entretien  accordé au Parisien mardi (et relayé notamment par Valeurs actuelles et le Salon beige)  elle n’a pas ménagé elle non plus le président Français : « Emmanuel Macron fait fausse route. Plus d’Europe, c’est la fausse réponse au scepticisme grandissant dans beaucoup de pays membres de l’Union européenne face à la mise sous tutelle des États par Bruxelles. Beaucoup de nations ne participeront pas aux projets de fiscalité et de budget commun ou d’armée européenne. La tentative de centraliser encore plus l’Europe en insistant sur le principe de répartition – vers un État fédéral européen – est vouée à l’échec  (…). Je pense au contraire qu’Emmanuel Macron finira par accélérer la division de l’Europe. » Et Mme Weidel d’ajouter encore : « lorsque des responsables politiques pensent au bien-être de leur propre pays et de ses citoyens, comment peut-on parler de nationalisme ? (mot particulièrement tabou Outre-Rhin, NDLR).  C’est de la démocratie, au contraire. En parlant d’épidémie contagieuse (« lèpre populiste », NDLR) , Macron ne fait pas preuve d’un grand sens de la démocratie. »

    Sens de la démocratie bafoué par la prédominance des lobbies financiers  de tout poil et qui expliquerait la démission de Nicolas Hulot, son ras-le-bol d’être court-circuité dans ses vœux et ses prises de décision. Le site d’Europe 1 s’en est fait l’écho ,  « dix ONG écologistes » ont  interpellé  Emmanuel Macron « sur la question de la transition écologique et lui demandent de changer de cap. » « Cette démission surprise  est le symptôme d’une immense incompréhension »,  « la transition écologique n’est ni une promenade de santé ni un supplément d’âme pour politiciens sans imagination. »

    Sur son blogue Ivan Rioufol a taclé aussi bien le gouvernement que M. Hulot et a  fait état de quelques avis que nous partageons… et que le Front National avait déjà formulé dans une  publication parue… en 1978 ! :  « S’il est un ennemi de l’écologie, c’est le progressisme dont se réclament les idéologues VertsUne écologie bien comprise est d’abord une démarche conservatrice : celle qui vise à protéger les ressources, les espèces, les paysages. Le progressisme n’aime pas la limite. Il reste dans une fuite en avant qui légitime le bétonnage des sols, l’urbanisation à outrance, l’agression des sites. »

    M. Rioufol affirme en outre  que « c’est pour amadouer Hulot que Macron a avalisé le programme off-shore des éoliennes. Des sites maritimes superbes risquent demain d’être défigurés par des champs d’éoliennes de 200 mètres de haut qui viendront saccager des horizons maritimes, comme entre Noirmoutier et l’île d’Yeu (62 éoliennes de 202 mètres chacune, sur 112 km2, à 11 km des côtes). L’écologiste Antoine Waechter parle, à propos du développement de l’éolien terrestre, d’une escroquerie intellectuelle et politique et dénonce les spéculateurs du vent. Hulot n’est pas l’écolo que l’on croit. »

    La position des nationaux sur cette question  écologique  est assez invariante depuis des décennies. Bruno Gollnisch l’a souvent dit l’écologie, au sens le plus noble du terme, thématique classée  historiquement à droite, voire réactionnaire, mais  préemptée, détournée,  défigurée, manipulée par la gauche et le gauchisme depuis l’après-guerre est,  doit  être au cœur de la réflexion d’un mouvement  national digne de ce nom.

    « Le patrimoine de la France s’incarne dans un peuple et dans une civilisation, mais aussi dans un terroir, avec ses paysages, sa faune et sa flore. Il y a une cohérence complète, un  lien évident entre la défense de l’identité nationale et celle de notre environnement. Les valeurs portées par les nationaux, notre  refus de la marchandisation du monde,  font de nous  par essence des  écologistes véritables, l’écologie étant la défense de l’harmonie entre la nature et l’activité humaine. » Or,  « le matérialisme a détruit cette harmonie avec son cortège de ravages:   pollution de l’air, de l’eau, des sols; une agriculture vouée au productivisme ; des conditions d’élevage effrayantes, le mépris de la vie animale; la transformation de certains villages en cités dortoirs; la volonté d’étendre l’immigration à des communes jusqu’à présent préservées; la remise en cause par Bruxelles des libertés traditionnelles; la construction de grands ensemble sans âme et criminogène par les technocrates et les grands groupes du BTP, bailleurs de fonds des partis du Système ; la prolifération de grandes zones commerciales… »

    Ce modèle-là est lui aussi  rejeté par les Français et est aussi surement voué à l’échec,  à la catastrophe   que l’Europe hos-sol et liberticide voulue par M. Macron.  Encore s’agit-il de pouvoir sauter du train à temps avant le déraillement.  Ou de modifier rapidement l’aiguillage.

    https://gollnisch.com/2018/08/30/voir-plus-loin-lethique-macronienne-et-lesprit-du-mondialisme/

  • « Mineurs » étrangers : la nouvelle filière d’immigration

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    Par André Posokhow, consultant ♦ 

    Article initialement paru le 4 juin dernier. Du fait de l’asphyxie financière des départements due à l’arrivée massive de MIE, principalement africains, sur le sol français  depuis 2 ou 3 ans, une mission a été confiée à l’inspection générale de l’administration (IGA), l’inspection générale des affaires sociales (IGAS), l’inspection générale de la justice (IGJ) et l’ADF qui  a eu pour objectif d’identifier des solutions opérationnelles permettant d’améliorer l’efficacité et la soutenabilité budgétaire de la phase d’évaluation et de mise à l’abri des Mineurs Non accompagnés étrangers (MNA).
    Cette mission a rendu son rapport le 15 février 2018 et a proposé différents scénarios de prise en charge de ces flux qui n’ont guère d’intérêt face aux véritables enjeux pour la nation.
    En réalité ce qui  importe ce sont les informations et les données chiffrées sur le phénomène des mineurs isolés  qu’il contient et qui montre sa nature funeste pour la France : au moins 50 000 MNA présents en France au 31 décembre 2017, probablement autour de 50 000 entrants à évaluer en 2018 et un coût unitaire de prise en charge par les ASE départementales de 50 000€ au minimum.

    Qu’est-ce qu’un Mineur Isolé Etranger (MIE) ou un Mineur Non Accompagné (MNA) ?

    Selon France Terre d’Asile un mineur isolé étranger (MIE) désigné depuis 2016 comme un Mineur Non Accompagné est un jeune de moins de 18 ans qui n’a pas la nationalité française et se trouve séparé de ses représentants légaux sur le sol français.

    Le fonctionnement du dispositif national

    Le 31 mai 2013, un protocole entre l’Etat et l’Assemblée des Départements de France (ADF) et une circulaire du garde des sceaux ont posé les bases d’un dispositif national, visant à organiser une solidarité interdépartementale dans l’accueil des MIE en orientant ceux-ci après évaluation, selon une clef de répartition, sur l’ensemble du territoire métropolitain. (Voir le schéma en annexe)

    D’une manière générale la protection de l’enfance est confiée aux départements, qui, à ce titre, assurent la prise en charge des MIE. Les services d’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) accueillent ces jeunes pour une durée provisoire de cinq jours, qui doit leur permettre « d’évaluer leur situation ».

    L’objectif est d’établir, sur la base d’entretiens, s’ils sont effectivement mineurs – rares sont ceux qui disposent de papiers d’identité –  pour pouvoir décider de leur prise en charge et notamment de leur hébergement. Un décret du 24 juin 2016 encadre la participation de l’Etat au financement de l’abri et de l’évaluation des MIE.

    Lorsque la personne est évaluée mineure privée temporairement ou définitivement de la protection de sa famille, le département saisit l’autorité judiciaire aux fins d’assistance éducative et d’orientation géographique. Les moins de 16 ans peuvent  s’inscrire à l’école, et tous ceux pris en charge par l’ASE ont droit à la couverture maladie universelle.

    Dans le cas contraire, le département a l’obligation de lui notifier une décision motivée de refus de prise en charge.

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