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Europe et Union européenne - Page 531

  • La “tentation illibérale”

    caspar-david-friedrich-bis1.pngRT s’en faisait l’écho en début d’année, dans un entretien accordé au Financial Times le 15 janvier 2018, le milliardaire américano-hongrois George Soros « (dressait) un constat emprunt d’amertume : L’idéologie dominante dans le monde est aujourd’hui le nationalisme. C’est l’Union européenne qui est sur le point de s’effondrer. Et la Russie est un pouvoir en pleine renaissance, basé sur le nationalisme, (affirmait-t-il), voyant dans ce constat la source de la recrudescence des blâmes et accusations à son endroit, notamment en provenance des pays d’Europe de l’Est. » Déjà invitée à partir de Russie, la fondation de M. Soros, baptisée Open society institute (OSF), basée en Hongrie depuis trente ans,  quittera ce pays pour Berlin a-t-on appris cette semaine. Un départ qui ne doit rien au hasard , l’activisme  de ce milliardaire  étant depuis longtemps dans le collimateur du gouvernement de Viktor Orban, ce « héros » de la lutte contre l’immigration extra-européenne, dixit Steve Bannon. 

    En effet, n’en déplaisent aux journalistes de France Culture, de France inter, de RFI, de Libération, de l’Obs ou du Monde (liste bien  évidemment non exhaustive),  M. Soros est  un  «philantrope» comme ils l’appellent,  c’est-à-dire quelqu’un  agissant a priori  de manière désintéressée,  d’une espèce très particulière. C’est en vérité un idéologue  planétarien qui poursuit des objectifs  politiques proprement détestables  qui ne vont pas dans le sens de la paix, du   bien être  en Europe et plus largement encore de la concorde entre les peuples. Très clairement et sans ambiguïtés, nous l’avons  écrit sur ce blogue,  M. Soros défend  l’avènement de sociétés post nationales en finançant tout ce qui contribue à affaiblir et détruire l’identité européenne, tout enracinement civilisationnel.

    RFI explique  sur son site de manière très partielle, partiale et tronquée que  l’OSF de M.  Soros a soutenu dés 1989  et la disparation du régime communiste en Hongrie  « les nouveaux partis politiques, y compris celui de Viktor Orban –il était alors libéral, NDLR. Elle a financé la presse indépendante (sic). Aujourd’hui elle subventionne une soixantaine d’ONG, qui s’occupent de soutien scolaire aux enfants défavorisés, qui défendent les droits de l’homme et qui luttent contre la corruption. Chaque année, la fondation distribue 3,6 millions de dollars à la société civile hongroise. Elle aide aussi des associations dans le monde entier.»

    Dans la foulée de ce  compte-rendu laudateur, il est indiqué  qu’ «il y a une campagne de calomnies menée depuis près de deux ans par le gouvernement Orban, une campagne aux relents antisémites, car George Soros est d’origine juive. De plus, deux événements récents ont convaincu la fondation qu’il valait mieux partir » car « le gouvernement a fait espionner des associations soutenues par l’Américain. Cette opération d’espionnage a été confiée à une société privée qui emploie d’anciens agents du Mossad »… qui seraient donc au service d’une campagne antisémite ?   RFI devrait connaître   l’hostilité de  nombreux juifs, du  Likoud, de l’actuel  gouvernement israélien  d’extrême droite - M. Nethanayu  a rendu visite à M Orban,     vis-à-vis de M. Soros qui est jugé  comme un adversaire de l’Etat hébreu et un   antisioniste .

    Et puis, est-il encore rapporté, une  loi « Stop Soros  doit être votée début juin. Une loi très répressive qui concerne toutes les ONG des droits de l’homme, même celles qui ne sont pas soutenues par Soros. Le texte ouvre la voie à des perquisitions policières et à des inspections abusives du fisc qui pourra saisir les documents, geler les comptes… ce qui empêcherait la fondation de faire son travail et de financer les associations, en Hongrie et ailleurs.» Peu ou prou la reprise des propos  de Patrick Gaspard, actuel président de l’Open society institute,  né au Congo de parents Haïtiens,  naturalisé américain,  ambassadeur  des Etats-Unis en Afrique du Sud lors du second mandat de Barack Obama à la Maison Blanche. M.  Gaspard a crié lui aussi à l’assassinat de la démocratie. Il  a tenté d’expliquer que les parlementaires hongrois étaient dans une logique  politique  répressive et     avaient « dénigré et déformé» les agissements de l’OSF.

    Dans les faits, cette loi vise plus prosaïquement, avec  le plein accord de l’écrasante majorité de la population hongroise,  à stopper  l’immigration tout en précisant  très  simplement  que  les ONG qui soutenaient « l’immigration clandestine» devaient être enregistrées, tandis  que celles qui étaient alimentées par des  fonds étrangers  devaient verser au fisc hongrois  une taxe de 25% sur ces financements. Des mesures certes énergiques mais qui ont tout de même leur légitimé quand il s’agit de  défendre son pays contre des tentatives de déstabilisation... dont M. Soros est d’ailleurs passé maître par ses appuis  variés à diverses révolutions colorées, récemment encore en Ukraine comme l’a rappelé Bruno Gollnisch (ici ou encore ici).

    Le  bilan ces toutes dernières années des activités de Soros,  très influent au sein des instances de l’UE,  parle  de lui  même:  aux Etats-Unis  il distribue plusieurs  dizaines  de millions de dollars à des groupes activistes, dits antiracistes, qui  alimentent les tensions raciales.  Dans notre pays, il a  financé, entre autres joyeusetés et via l’OSF,  le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) qui prône le communautarisme et pourfend le « racisme » de nos compatriotes.  Il a été mis en accusation très récemment par  les autorités italiennes, sur la foi d’un rapport de Frontex,  pour son soutien  aux  bateaux des ONG qui débarquent des immigrés clandestins sur les côtes. Une dépêche de l’agence Reuters rappelait aussi en février  dernier que George Soros, « connu au Royaume-Uni pour avoir gagné des milliards en pariant contre la livre au début des années 90 »,  finance à  hauteur de plusieurs centaines de milliers de livres   « Best for Britain, une ONG qui fait campagne pour le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne. »« Selon le Daily Telegraph, qui a le premier révélé la semaine dernière l’engagement de George Soros aux côtés de Best for Britain, l’octogénaire soutient un complot secret pour arrêter le Brexit

    Une situation qui embarrasse  Manfred Weber, membre de l’Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU)  et actuel président du groupe au Parlement européen du  Parti Populaire Européen (PPE)    au sein duquel siègent les élus du Fidesz, le  parti de Viktor Orban aussi bien que  les députés LR ou d’autres formations eurolibérales. M. Weber a déclaré que la loi hongroise visant à restreindre les capacités de nuisance des ONG immigrationnistes internationales sur son sol était une « ligne rouge à ne pas franchir ». Les grandes consciences pressent les responsables du PPE d’exclure les Hongrois.

    En avril 2017, les instances  PPE s’étaient  réunies pour adresser un blâme à M. Orban, coupable de dénoncer  la politique du chien crevé au fil de l’eau qui est celle des eurolibéraux:  «le nouvel Etat que nous construisons en Hongrie n’est pas un Etat libéral, c’est un Etat non libéral » affirmait-il déjà en juillet 2014. et il l’a redit la semaine dernière: «l’ère de la démocratie libérale touche à sa fin. Elle ne parvient pas à protéger la dignité humaine, est incapable d’offrir la liberté, ne peut pas garantir la sécurité et ne peut plus maintenir la culture chrétienne. »

    Au début du mois, M. Orban était convoqué à Bruxelles par le Français Joseph Daul (président  du PPE)  et  M.  Weber pour une petite leçon de choses sur l’Etat de droit  et les valeurs de l’Union.  Celle-ci à l’évidence n’a pas trop perturbé le Premier ministre magyar. Une exclusion du Fidesz du PPE parait de toute façon  hautement  improbable  à un an  des élections européennes. Elle  matérialiserait  de manière trop voyante l’identité de  vue de très larges franges du PPE et de LR  avec les libéraux de gauche.  Et ce,  en une période ou Emmanuel Macron n’a de cesse, à chacune de ses interventions sur  l’Europe, de dénoncer  la « tentation illibérale »   des peuples européens. Européens  de plus en plus conscients, et le FN y est aussi pour beaucoup,    du  précipice vers lequel les conduisent   les élites mondialisées,  hors sol, bruxelloises, en un mot  les partisans des sociétés grandes ouvertes. 

    https://gollnisch.com/2018/05/17/la-tentation-illiberale/

  • La Commission européenne se met les Etats à dos

    6a00d83451619c69e20224df333cd5200b-800wi.jpgAprès la Pologne, la Hongrie, l'Autriche..., c'est au tour de l'Italie :

    "Les commissaires Dimitris Avramopoulos et Valdis Dombrovskis ont explicitement et fermement demandé que le nouveau gouvernement italien ne change pas fondamentalement de politique quant à l’immigration et à la réduction de la dette. Matteo Salvini a aussitôt dénoncé une « intolérable ingérence », et Luigi di Maio a fustigé ces « eurocrates non élus qui sont contre nous ». (Mais ils n’ont toujours pas constitué de gouvernement.)

    D’autre part, Frans Timmermans a posé lundi un nouvel ultimatum à la Pologne, affirmant que s’il n’y avait pas de progrès sur les questions de la Justice et de l’Etat de droit d’ici la fin juin la Commission engagerait la prochaine étape de la procédure de l’article 7. Cause toujours…"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Hongrie : la fondation Open Society du milliardaire George Soros quitte le pays

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    La fondation du milliardaire américano-hongrois George Soros, qui finance de nombreuses ONG, a annoncé ce 15 mai qu’elle quittait la Hongrie. Ses activités déménagent à Berlin en réaction aux politiques «répressives» du gouvernement de Viktor Orban.

    Le journal autrichien Die Presse l’avait annoncé le 19 avril. La Fondation Open Society (OSF) a fait savoir ce 15 mai par voie de communiqué qu’elle déplaçait ses opérations internationales et son personnel de Budapest vers Berlin. Créée par l’homme d’affaires americano-hongrois George Soros en 1979, l’OSF s’estime confrontée à un «environnement politique et juridique de plus en plus répressif» en Hongrie.

    L’OSF, présente depuis plusieurs décennies dans le pays, a en effet été la cible de nombreuses critiques de la part du Premier ministre hongrois Viktor Orban. Il a accusé à plusieurs reprises le milliardaire et sa fondation de s’immiscer dans les affaires intérieures et de financer des groupes d’opposition.

    Patrick Gaspard, le président de l’OSF, a fustigé les autorités hongroises ce 15 mai, en expliquant qu’elles avaient «dénigré et déformé» le travail de la fondation, tout en réprimant la société civile «pour des raisons politiques».

    En février dernier, le parti de Viktor Orban a soumis au Parlement une proposition de loi, intitulée «Stop Soros Act», ayant pour but de freiner l’immigration et stipulant que toutes les ONG qui soutenaient «l’immigration clandestine» devaient être enregistrées. Celles qui reçoivent de l’argent de l’étranger doivent en outre s’aquitter d’une taxe de 25% sur ces financements.

    Le projet Open Society Foundations a ouvert son premier bureau en Hongrie en 1984. Le groupe a actuellement des dépenses annuelles de plus de 940 millions de dollars et opère dans plus de 100 pays.

    George Soros est une personnalité controversée, notamment dans son pays natal. Il s’était alarmé en janvier dernier d’être en train de perdre la bataille idéologique qu’il mène à travers sa fondation. Les ONG financées par George Soros militent, entre autres, pour l’accueil des réfugiés dans les pays occidentaux et la défense des sanctions occidentales contre la Russie.

    Source RT

    https://www.patriote.info/actualite/mondialisme/hongrie-la-fondation-open-society-du-milliardaire-george-soros-quitte-le-pays/

  • Russie: le pont reliant la Crimée au continent a été inauguré ce 15 mai 2018 par Vladimir Poutine

    Le « Pont de Crimée » a été inauguré, tous klaxons hurlants, par un vaste défilé de camions de chantier, dont celui de tête était conduit par Vladimir Poutine en personne, comme on le voit dans la vidéo. Ce sont ceux qui ont participé à la construction du pont qui ont pris place dans ces camions. Le président n’a visiblement pas boudé son plaisir car ce pont est l’emblème du couronnement de la Russie de retour parmi les plus grandes puissances de la planète. C’est le rattachement de la Crimée qui a valu au président russe de faire un bond dans le cœur de ses compatriotes qui en ce jour délectent probablement eux aussi ce pied-de-nez de 19 kilomètres envoyé à ceux qui ont fomenté les tueries de la place Maïdan à Kiev pour déstabiliser la Russie et l’enserrer dans leurs tenailles OTANesques.

    Ce pont est destiné à la circulation automobile et ferroviaire et mesure 19 kilomètres de long, c’est le plus long de Russie, il enjambe le détroit de Kertch, permettant ainsi de relier la Russie continentale à la Crimée, seulement quatre ans après le rattachement de la presqu’île à la Fédération de Russie. Si l’Union européenne et les USA espéraient encore briser la détermination russe à coup de sanctions économiques pour refouler les deux millions de Criméens hors des frontières russes vers l’Ukraine, leurs intimidations ont reçu une réponse cinglante et définitive.  L’ouverture du pont au trafic ferroviaire devrait avoir lieu début 2019.

    Cette œuvre monumentale rattache physiquement la Russie au berceau de sa civilisation et à ses fonds baptismaux.

    La construction  du pont a été annoncée très rapidement après le référendum de mars 2014 et les travaux ont commencé dés février 2016. Cette inauguration est un signe très fort envoyé par le président Poutine à peine « intronisé » président pour la troisième fois ce mois-ci aux Criméens qui lui ont fait si spectaculairement confiance lors du référendum de rattachement mais encore lors de sa toute dernière réélection. La Crimée lui ayant donné le plus fort taux de voix en sa faveur (ou l’un des plus forts) de toute la fédération avec 92,15% des suffrages. C’est dire que la romance entre le président et la Crimée est au beau fixe. Jouez violons! Mais c’est aussi une belle fin de non-recevoir envoyée à ceux qui espéraient avec de lourdes sanctions économiques parvenir à faire plier l’ours russe.

    Jusqu’à aujourd’hui la Russie continentale n’était reliée à la Crimée que par voie de mer ou par voie aérienne à travers ou au-dessus du détroit de Kertch. Pour l’heure, la capacité du pont est estimée à 40 000 véhicules par an et 47 trains par jour, permettant ainsi la circulation de 14 millions de passagers et de 13 millions de tonnes de marchandises par an.

    Quelques mois après la rattachement de la Crimée à la Russie, Poutine  avait déclaré à l’Assemblée fédérale de Russie le 4 Décembre  2014 :

    « Ce fut en Crimée (…) que le Grand Prince Vladimir fut baptisé avant d’apporter le christianisme à la Rus. (…), le christianisme a été une puissante force unificatrice spirituelle qui a contribué à impliquer les diverses tribus et les unions tribales du vaste monde slave orientale dans la création d’une nation russe et de l’Etat russe. Ce fut grâce à cette unité spirituelle que nos ancêtres pour la première fois et pour toujours se sont considérés comme une nation unie. Tout cela nous permet de dire que la Crimée, (…), et Sébastopol ont une importance civilisationnelle et même sacrée inestimable pour la Russie. »Vladimir Poutine

    Voir aussi: Inauguration par Poutine d’une statue monumentale de Vladimir-le-Grand de Kiev armé d’une gigantesque Croix, au coeur de Moscou

    http://www.medias-presse.info/le-pont-reliant-la-crimee-au-reste-de-la-russie-a-ete-inaugure-ce-15-mai-2018-par-vladimir-poutine/91783/

  • Viktor Orban : A la place de la démocratie libérale naufragée nous avons l’intention de bâtir la démocratie chrétienne du XXI° siècle

    6a00d83451619c69e20224df32ca60200b-250wi.jpgLe 10 mai, Viktor Orbán a été réélu Premier ministre par le Parlement hongrois. Après avoir prêté serment il a prononcé un discours traduit en français sur le site du gouvernement hongrois. Extraits :

    "Affirmons clairement que – comme l’a dit notre roi Saint Etienne – rien n’élève plus que l’humilité, et rien n’abaisse plus que l’orgueil et la haine. Et reconnaissons que derrière les succès se cache toujours la grâce du Bon Dieu. Ce n’est donc pas une clause de style, ce n’est pas seulement une tradition, mais notre profonde conviction : soli Deo gloria, la gloire appartient à Dieu seul. [...]

    Je pense personnellement que les succès que nous avons remportés jusqu’à présent doivent beaucoup au fait que nous avons toujours déclaré ouvertement que l’ère de la démocratie libérale est arrivée à son terme. Elle s’est avérée incapable de protéger la dignité de l’homme, elle est incapable de lui donner la liberté, elle ne peut plus lui garantir la sécurité physique et ne peut même plus défendre la culture chrétienne. Certains en Europe essaient encore de la bricoler dans l’espoir de la réparer. Ils ne comprennent pas que ce n’est pas la structure qui s’est abîmée, mais que c’est le monde qui a changé. Notre réponse, la réponse des Hongrois au changement du monde est qu’à la place de la démocratie libérale naufragée nous avons l’intention de bâtir la démocratie chrétienne du XXI° siècle, qui garantit la dignité, la liberté et la sécurité de l’individu, protège l’égalité entre les hommes et les femmes, respecte le modèle familial traditionnel, met un frein à l’antisémitisme, protège notre culture chrétienne et donne sa chance à la pérennité et au développement de notre nation. Nous sommes des démocrates chrétiens, et nous voulons une démocratie chrétienne.

    [...] En d’autres termes, mon gouvernement sera le gouvernement des Hongrois libres et de l’Etat hongrois souverain. Ma détermination en faveur de la liberté ne se réduit pas à mon combat contre la dictature et l’occupation soviétique, elle a aussi des motivations économiques. Je fais partie de la génération qui se rappelle encore que ce qui a condamné à mort le système étatique communiste, c’est qu’il a ignoré – et même combattu – une des lois fondamentales de la nature humaine : le communisme a interdit à l’individu d’améliorer sa situation de manière indépendante, de sa propre initiative, par son propre effort, en d’autres termes individuellement. C’est la raison pour laquelle nous avons considéré le communisme non seulement comme oppresseur, mais aussi comme contraire à la nature humaine. Je voudrais, à l’avenir aussi, bâtir notre politique sur cette expérience. Mon objectif est d’assurer le maximum de liberté aux individus, afin qu’ils puissent avancer selon leurs propres désirs. Nous ne pouvons pas nous engager à résoudre le problème de la vie de quiconque, mais nous voulons et pouvons créer les conditions permettant à chacun de le résoudre et de trouver son bonheur.

    [...] Je suis convaincu que la migration conduit en fin de compte à la désagrégation des nations et des Etats. Les langues nationales s’affaiblissent, les frontières s’estompent, les cultures nationales se dissolvent et il ne reste plus qu’une société ouverte unique. Et à la fin, l’unification des sociétés européennes atteint le stade où un gouvernement européen unique et unifié pourra voir le jour. C’est le sort qui attend ceux qui ne se protègent pas contre la migration. Peut-être pas demain, mais dans un avenir que nous pouvons encore distinguer. C’est de cela qu’il s’agit, c’est cela le grand projet. Je ne vends pas chat en poche. J’affirme clairement, ici devant vous, que mon gouvernement est hostile à ce projet, au processus qui s’en approche et à toute mesure intermédiaire allant dans son sens, et qu’il en sera l’adversaire déterminé au nom de la liberté des Hongrois. Le multiculturalisme était le premier échelon. Le politiquement correct qui musèle la liberté d’expression a été le second. Voilà où en est l’Europe aujourd’hui. Le troisième échelon serait la répartition par quotas obligatoires. Afin que l’Europe que nous aimons, et au profit de laquelle nous sommes prêts à de sérieux sacrifices, ne gravisse pas l’échelon suivant de son autodissolution, il faudra compter avec nous sur la scène de la politique européenne. Nous lutterons contre les quotas obligatoires, nous défendrons la culture chrétienne, et nous combattrons pour la défense des frontières."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/05/viktor-orban-a-la-place-de-la-d%C3%A9mocratie-lib%C3%A9rale-naufrag%C3%A9e-nous-avons-lintention-de-b%C3%A2tir-la-d%C3%A9mocr.html

  • OTAN, UE, Turquie…la dérive des continents

    Turquie-dans-l-UE.jpgLes autorités israéliennes l’avaient dit et répété: aucune manifestation de Gazaouis le long de la clôture séparant la bande de  Gaza  d’Israël  ne sera tolérée.  Des dizaines de milliers de Palestiniens ont passé outre hier  pour protester contre le transfert de Tel-Aviv à Jérusalem de l’ambassade américaine.  Le Figaro le rapportait, « les Palestiniens perçoivent comme une provocation la date choisie, précédant de 24 heures les commémorations de la Nakba , la catastrophe qu’a constitué la création d’Israël pour des centaines de milliers d’entre eux chassés ou ayant fui de chez eux en 1948. »  Tsahal a indiqué que « les terroristes du Hamas » (accusés de manipuler  les Palestiniens), étaient prioritairement la cible  des tirs qui ont visé lundi   cette  foule impressionnante vivant à Gaza, ce territoire  qui « ressemble de plus en plus à un camp de concentration» estimait déjà en 2009 le Cardinal et ministre du Vatican Renato Martino.  Le bilan est lourd :  59 manifestants palestiniens abattus (dont huit enfants de moins de 16 ans d’après  l’ambassadeur palestinien à l’ONU)  et  2 400 blessés  selon un bilan du ministère gazaoui de la Santé.  La répression de cette manifestation a été vivement  condamnée par Emmanuel Macron et  les instances de l’UE. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, n’a pas été le seul à dénoncer lundi un «massacre » israélien.  Amnesty International, ONG,  partis de gauche et d’extrême gauche évoquent une  « violation abjecte » des droits de l’homme, et des « crimes de guerre. » Sans surprise, les Etats-Unis ont bloqué lundi l’adoption d’un communiqué du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à « une enquête indépendante » sur cette manifestation  et la répression dont elle  a été l’objet. La Maison Blanche affirme que «la responsabilité de ces morts tragiques repose entièrement sur le Hamas. »

    Comme l’Afrique du Sud, la Turquie a rappelé pour consultations ses ambassadeurs en Israël et aux Etats-Unis, et a décrété trois jours de deuil en mémoire des Palestiniens tués hier.  «Israël sème le terrorisme d’Etat. Israël est un Etat terroriste. » « Ce qu’Israël a fait est un génocide. Je condamne ce drame humanitaire, ce génocide, d’où qu’il vienne, d’Israël ou d’Amérique» a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan dans un discours prononcé hier devant des étudiants turcs à LondresLe tout début  de ce millénaire semble déjà très loin,   période ou Ankara et Tel Aviv étaient des alliés qui  coopéraient militairement….

    Plus largement encore, le climat entre les occidentaux et la Turquie a bien changé depuis cette année 2002 qui a vu l’arrivée au pouvoir du parti AKP (Parti de la Justice et du Développement) et de Recep Tayip Erdogan au poste de Premier ministre. Un islamo-conservateur précédé d’une réputation de libéral raisonnable, favorable au développement des libertés individuelles et pro-européen. Le monde des affaires voyaient aussi d’un bon œil un pays qui a connu depuis le début des années 2000 une très  belle embellie économique, laquelle  a fait aussi des heureux en France, sixième fournisseur et client de la Turquie. Nos acteurs économiques y ont beaucoup investi, trois cents entreprises françaises y emploient des dizaines de milliers de salariés.  Cette croissance de l’économie turque a été profitable à la classe moyenne, mais s’est sensiblement érodée ces derniers mois sur fond de hausse des prix et de dépréciation de  la livre turque.

    Il n’en reste pas moins que le président Erdogan et l’AKP gardent un réel soutien populaire.  Sans énorme surprise, ils gagneront  de nouveau les prochaines élections, présidentielle et législatives,  qui devaient  se dérouler en novembre 2019 mais dont la date a été avancée au 24 juin 2018; soit quatorze mois jour pour jour après le référendum -contesté par l’opposition ou ce qu’il en reste… - qui a enterré le régime parlementaire pour lui substituer un régime présidentiel.

    Cahin-caha, le processus d’adhésion de la Turquie dans l’UE (enclenchée officiellement dés 1963 avec sa candidature à la Communauté Economique Européenne)  s’est poursuivie.  Certes celui-ci a été  freiné par des opinions publiques européennes vent debout contre cette éventualité, mais aussi du fait des critiques sans cesse plus nombreuses des instances bruxelloises contre la dérive autoritaire, les atteintes aux droits-de-l’homme, voire l’agressivité et les menées géopolitiques d’Ankara.  Le conflit syrien, le jeu très ambigu  qui fut celui de M.  Erdogan vis-à-vis de l’Etat islamique (EI) ou à tout le moins son soutien aux  milices djihadistes anti-Assad -certes il ne fut pas le seul dans ce registre… –  n’ont pas apaisé les tensions. Ni bien sûr le chantage opéré par l’Etat turc dans le dossier de la torrentielle immigration clandestinequi a réclamé trois milliards d’euros à l’UE  pour empêcher les centaines de milliers de migrants qui campent  sur son  sol de se répandre en Europe.

    Le coup d’état militaire de juillet 2016 visant à renverser le régime, derrière lequel, non sans raison peut-être, Erdogan a vu la main des Etats-Unis, n’a pas arrangé la réputation d’Ankara dans le domaine du respect des droits de l’homme. La presse et les journalistes dissidents ont été muselés160 000 fonctionnaires -militaires, juges, enseignants… - ont été mis à pied  et 50 000 Turcs ont été emprisonnés selon un rapport des Nations unies.  Reuters rapportait en fin de semaine que la police turque a de nouveau  arrêté 150 soldats, soupçonnés d’être liés à Fethullah Gülen, un prédicateur hébergé  aux Etats-Unis qu’Ankara accuse d’avoir fomenté la tentative de coup d’Etat avec l’appui d’officiers kémalistes et de libéraux de gauche…

    Si la Turquie est membre de l’Alliance atlantiqueMichel Drac, dans une récente vidéo , s’interrogeait sur les conditions du maintien de la Turquie dans l’Otan, dont le régime estime t-il  «est obligé de se durcir pour survivre car il est   devenu un ennemi pour les Etats-Unis qui veulent le déboulonner.» Turquie qui apparaît  au bord de de l’affrontement avec ses alliés  - notamment en Syrie avec les forces spéciales françaises et américaines - du fait de  sa volonté d’éradiquer les milices kurdes soutenues elles par les  occidentaux car combattant l’EI.  Le ministre des Affaires étrangères  du Luxembourg , le socialiste Jean Asselborn, qui n’avait pas de mots assez durs pour dénoncer la Hongrie de Viktor Orban au motif qu’elle refusait d’ouvrir ses frontières  aux immigrés clandestins,   a demandé  un débat au sein de l’Otan sur  l’intervention turque dans le nord de la Syrie. Il a  rappelé solennellement que l’Alliance atlantique  est «un club qui partage les même valeurs démocratiques…» Autre point de friction,  les incidents récurrents entre l’armée grecque et turque  (appartenant toutes deux à l’Otan donc…)  qui  se multiplient en Mer Egée alors que  la Turquie a été condamnée officiellement  par l’UE pour ses actions  illégales en Méditerranée.

    M. Drac constate encore que la frontière terrestre turco-grecque est devenue  le principal  point  d’entrée  de l'immigration massive vers l’Europe et souligne  non sans ironie qu’ Emmanuel Macron s’était beaucoup avancé en déclarant  que  les frappes américano-franco-britanniques  (visant des bâtiments vides) en Syrie mi-avril avaient permis d’enfoncer un coin dans l’alliance de fait entre  la Turquie (qui a approuvé ces frappes)  et  la Russie.  A l’évidence il n’en est rien. Ankara  resserre ses liens commerciaux et ses coopérations (gazière, nucléaire)  avec Moscou et est toujours  partie prenante  avec la Russie et l’Iran dans les négociations sur l’avenir de la Syrie  – processus de paix d’Astana. Last but not least,  nouveau camouflet pour l’Otan,  comme cela avait été annoncé,  la Russie a livré  à la Turquie « des  systèmes antiaériens russes S-400 Triumph. » Un geste rapporte le site sputnik   « considéré par l’Otan comme une véritable provocation, a affirmé Der Spiegel, indiquant qu’ils pourraient devenir les yeux de Moscou et aider la Russie à obtenir des informations sur les F-35 », le  chasseur furtif de nouvelle génération de  l’US Air Force.

    A l’heure ou un nombre croissant de Turcs se résignent, voire même sont opposés à l’idée de voir leur pays adhérer un jour à l’UE, le site Euractiv a relayé au début du moins une tribune signée par le député européen socialiste français Gilles Pargneaux, l’universitaire new-yorkais Alon Ben Meir, qui dénonce de longue date de l’activisme néo-colonial de la Turquie dans les Balkans,  notamment en Albanie,  et par la  journaliste d’investigation kosovare Arbana Xharra.  Très connue dans son pays , proche du  PDK (Parti démocratique du Kosovo), celle-ci  alerte depuis des années sur   la montée de l’islam radical au Kosovo et des  liens existant  entre  extrémistes islamistes  kosovars et   réseaux terroristes.

    Ils écrivent ainsi que « la dérive anti-libérale et anti-occidentale d’Erdogan » doit conduire à   « mettre fin au processus d’adhésion de la Turquie à l’Union (…). Il ne peut y avoir de renforcement commercial entre l’Union et la Turquie sans qu’il n’y ait une amélioration de la situation des droits de l’Homme (…). L’influence grandissante de la Turquie dans les Balkans ne peut être ignorée. L’arrestation de six Turcs résidant au Kosovo et proche de la confrérie de Gülen, l’arrestation de douaniers grecs afin d’obliger l’extradition de militaires turcs ou bien l’interventionnisme turc dans les mosquées en Bosnie, en Albanie et en Serbie représentent les derniers avatars de cette influence néo-ottomane, teintée d’Islam politique, de la Turquie vers l’Europe. Ceci pose d’autant plus question que la plupart de ces pays sont en phase de négociation pour accéder à l’Union européenne. »

    « En définitive, la Turquie est passée de meilleur allié de l’Occident, de l’OTAN et de l’Union européenne à un partenaire ambigu et revanchard (…)   nous ne pouvons faire l’économie d’une redéfinition de notre relation avec la Turquie, sans céder à ces provocations turques. Voilà le chemin que la diplomatie européenne doit emprunter. »

    Rappelons au passage  que le FN avait encore vu juste et avait  prévenu des conséquences de la guerre d’agression  menée par l’Otan contre la Yougoslavie et les Serbes en 1999, sur cet  appui alors  apporté aux islamo-mafieux albanais et kosovars , lors de la partition du Kosovo retranchée de la Serbie et  imposée par l’Alliance atlantique.

    Redisons aussi fort et clair, nous le rappelions en octobre 2014 ,  que la  réduction de la civilisation européenne au totalitarisme des droits de l’homme agités ici comme un hochet,  va de pair  avec une Europe qui subordonne le politique à l’économique, qui se construit sur la dépouille des Etats souverains. La dérive de cette Europe là avait été parfaitement anticipée  par Julien Freund dans «La fin de la Renaissance» (1980) : « on s’en prend aux nationalismes, sources de guerres intra-européennes qui auraient été, durant ce siècle (le XXe siècle, NDLR), des guerres civiles européennes. Mais en réalité c’est l’Etat qui est visé dans sa substance.»

    Au  plus fort du débat sur l’adhésion de la Turquie dans l’UE,  le refus de réaffirmer les racines chrétiennes de l’Europe,  d’en faire un « club chrétien » comme le notait pour s’en offusquer  M.  Erdogan et  chez nous  la quasi totalité  du microcosme politico-médiatique, répondait   bien  sûr à un objectif.

    Bruno Gollnisch le soulignait alors, «si l’Europe se définit par l’adhésion à des valeurs communes laïques qui sont celles en gros de l’individualisme libéral et des droits de l’homme , alors effectivement à ce compte il n’y a pas de raison de ne pas l’étendre jusqu’au Zaïre le jour où ce pays pratiquera la démocratie parlementaire ! C’est là qu’on voit bien, sans déformation et sans exagération, que dans l’esprit de ces gens là, l’Europe n’est qu’une espèce de plate-forme commune qui a vocation à s’entendre de plus en plus, dans laquelle, à condition de respecter une règle sacrée qui est celle de l’ouverture et du métissage, n’importe quel pays pourrait finir  par entrer ».  Au-delà même de la question turque, les prochaines élections européennes offriront à l’opposition nationale l’occasion de présenter aux Français  son projet européen, loin des outrances des uns, et des faiblesses des autres.

    https://gollnisch.com/2018/05/15/otan-ue-turquie-la-derive-des-continents/

  • A Rome, une coalition des partis anti-système se précise

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    EUROPE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Depuis leur demi-victoire aux élections du 4 mars dernier, les deux partis populistes, la Ligue et le mouvement des cinq étoiles (le M5S) revendiquaient chacun la présidence du Conseil. Cependant, ni le M5S ni la coalition de droite n’ont réussi à rassembler une majorité.

    Ils ont fini par accepter de former ensemble un gouvernement de coalition.

    Longtemps réticent à cette perspective, Silvio Berlusconi, patron de Forza Italia et allié de la Ligue, a récemment fait volte-face en déclarant qu’il ne mettrait pas son veto à une alliance entre les deux partis.

    De fait, ceux-ci sont tombés d’accord sur un certain nombre de priorités :

    – La moralisation de la vie politique italienne et la lutte contre la corruption ;
    – Le renforcement de la sécurité intérieure ;
    – La lutte contre l’immigration clandestine.

    C’est en matière économique que les avis divergent : si le parti des Cinq Étoiles est favorable à l’instauration d’un revenu universel (coût : 15 milliard d’euros), la Ligue milite en faveur d’une baisse générale des impôts.

    Le pire scénario pour les euro-béats ?

    L’Europe de Bruxelles actuelle n’a les faveurs d’aucun des deux partis : la Ligue veut renégocier les traités et organiser un référendum sur la monnaie unique tandis que le parti des Cinq Étoiles ne cache pas son euroscepticisme. Les espoirs d’Emmanuel Macron de refonder l’Union européenne dans le sens de « plus d’Europe » s’effondrent à vue d’œil : un échec programmé pour la diplomatie supranationaliste et pro mondialiste du couple franco-allemand !

    https://fr.novopress.info/210761/a-rome-une-coalition-des-partis-anti-systeme-se-precise/

  • RENDRE SA MONNAIE AU PEUPLE : UN EXERCICE DE VRAIE DÉMOCRATIE ET DE SAINE ÉCONOMIE

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    À propos du référendum suisse du 10 juin prochain

    La monnaie n’est pas un phénomène facile à comprendre. Le prix Nobel américain Stiglitz la définit par ses trois fonctions d’échange, de compte (et évaluation), de réserve (et thésaurisation). Stiglitz reprend la définition de la monnaie donnée par Aristote il y a vingt-cinq siècles, tout aussi vraie et intangible que les théorèmes contemporains d’Euclide, Thalès, Pythagore, Archimède.

    Or, pour assumer sans désordre ses fonctions, la monnaie doit être adaptée à ce qu’elle mesure en restant sincère et stable. Que dirait-on d’un décimètre en caoutchouc ou d’un poids qui perdrait son contenu de plomb ? Depuis la nuit des temps, on a tenté de donner cette stabilité à la monnaie en utilisant des biens utilisables pour d’autres usages possibles (une sorte de troc transposé), dont le besoin et la diffusion géographiques permettent l’échange universel, et dont la rareté relative assure la stabilité des cours : blé, sucre, cauri, bronze, argent et or. Assez tôt dans l’histoire, le pouvoir politique a estimé qu’il était d’ordre public de garantir la sincérité de la monnaie. D’ailleurs, l’État se paye (le « seigneuriage ») pour ses missions d’émission, de frappe ou d’impression, et de contrôle.

    Pourtant, il y eut des tentatives hasardeuses et catastrophiques de remplacer l’or par des billets censés le représenter : les billets de John Law sous la Régence, puis les assignats de la République. En 2008, c’est l’affaire des subprimes. Mêmes causes, mêmes effets : émission incontrôlée de monnaie scripturale par les banques privées, qui consentent des crédits insensés avec de l’argent qu’elles n’ont pas. Ce seront les contribuables qui devront financer les banques privées en faillite technique ; et ils ont aussi parfois perdu leurs économies et leur maison…

    Le peuple suisse a dû, lui aussi, payer pour sauver certaines banques privées qui s’étaient mises en danger. Mais la seule vraie démocratie au monde a décidé de revenir à de sains principes. Certes, on a tenté d’organiser le secteur bancaire pour prévenir le retour d’un tel fléau ; ce sont les accords Bâle III (2010). Mais il demeure que les taux de couverture de la banque par ses fonds propres ou empruntés sont très faibles (de 2 à 10 %). Et les accords Bâle III ont ignoré le hors-bilan qui est la cause du krach de 2008… Depuis 1973 (suppression de l’équivalence garantie or/dollar), le système monétaire et bancaire est instable et injuste : il autorise des fortunes spéculatives indécentes et provoque la ruine odieuse des plus méritants et utiles à la société. Le Serpent monétaire européen (Bâle I) n’y a pas résisté. À l’heure actuelle, selon le FMI (2017), la dette du secteur non financier de l’économie mondiale a atteint un montant record de 152.000 milliards de dollars, soit plus du double (2,25) de la richesse mondiale. Certains auteurs chiffrent le total de toutes les dettes souveraines et privées à un million de milliards de dollars. Cette bulle est nécessairement vouée à éclater.

    Le projet suisse « Monnaie pleine » a un triple mérite : il est démocratique, puisque le projet de loi est soumis au référendum par une initiative populaire ; il est constitutionnel, car le but est d’inscrire dans la Constitution le contrôle monétaire par l’État ; il est économiquement sain, empêchant l’apparition de bulles.

    Voici ce qu’en disent les promoteurs de cette votation :
    1) Seule la Banque nationale créera la monnaie scripturale ;
    2) Les banques ne pourront plus créer de la monnaie scripturale ; elles ne prêteront que de l’argent existant ;
    3) La Banque nationale pourra mettre en circulation la nouvelle monnaie aussi par des versements sans dette à la Confédération, aux cantons et aux citoyens.

    La monnaie n’est ni de droite ni de gauche. Elle devrait être un bien commun au service de l’intérêt général.

    Un colloque est organisé le 24 mai prochain, de 14 h 00 à 18 h 00, à l’Assemblée nationale française sur le thème « Demain : quelle monnaie pour quel monde ? », 126, rue de l’Université, Paris VIIe.

    http://www.bvoltaire.fr/rendre-monnaie-peuple-exercice-de-vraie-democratie-de-saine-economie/

  • Allemagne : l’AfD concurrence les syndicats traditionnels dans le secteur automobile

    ezgif_5_ea7a2150ea.jpgAprès avoir bousculé le paysage politique allemand, l’extrême droite s’ancre dans les comités d’entreprise des constructeurs automobiles, fleurons industriels du pays en pleine crise d’identité, avec un discours antisystème qui embarrasse les syndicats traditionnels.

    « Les élections se sont très bien passées pour nous », se félicite auprès de l’AFP Simon Kaupert, chargé de la communication du syndicat « Zentrum Automobil », qui a fait élire ces deux derniers mois une vingtaine de représentants dans sept comités d’entreprise, chez Daimler, BMW et Porsche, avec plus de 10% des voix.

    Parmi ces nouveaux venus, le chef de file du Zentrum Oliver Hilburger, à la fois élu syndical chez Daimler à Untertürkheim, pilier des manifestations du mouvement islamophobe Pegida, proche du parti d’extrême droite AfD, et ancien bassiste d’un groupe de rock néonazi.

    Depuis sa création en 2009, quatre ans avant celle de l’AfD, ce « syndicat alternatif » d’extrême droite s’est lancé à l’assaut de l’industrie automobile, secteur phare qui emploie plus de 800.000 salariés, incarne la puissance de l’Allemagne à l’export mais souffre depuis près de trois ans du vaste scandale des moteurs diesel truqués.

    D’autres candidats gravitant autour de l’AfD, de Pegida et du Zentrum ont aussi été élus sous d’autres étiquettes, notamment chez Siemens et le constructeur de scies électriques Stihl, poussant la Confédération allemande des syndicats (DGB) à inscrire ce sujet au menu de son congrès qui s’ouvre dimanche.

    Si pour l’instant ces syndicats ne sont « numériquement pas très importants », l’extrême droite « s’attaque à IG Metall (le puissant syndicat de la métallurgie, ndlr) dans ses bastions », explique à l’AFP Klaus Dörre, sociologue à l’université de Jena, pour qui « l’automobile est au coeur de l’organisation syndicale allemande. » (…)

    Il se positionne ainsi contre la désindustrialisation de l’Allemagne, et espère briser le « monopole » des syndicats établis, « si proches des élites politiques qu’ils ne sont plus des solutions, mais une partie du problème ».

    « Les alternatives à ce système sont l’AfD au niveau politique, et le +Zentrum+ dans les entreprises », affirme-t-il. « La solidarité internationale n’existe pas. Je ne peux être solidaire qu’avec les gens que je connais (…) et non pas avec n’importe qui à l’autre bout de la planète. » (…)

    « Une partie non négligeable des travailleurs, et même des membres de syndicats, est en train de développer une affinité pour l’AfD », estime M. Dörre, posant aux syndicats traditionnels le même problème qu’aux partis établis (…)

    Source : romandie.com

    https://kahlenberg.blog/2018/05/11/allemagne-lafd-concurrence-les-syndicats-traditionnels-dans-le-secteur-autouobile/

  • U.N.E, grande et libre: contre leur “eurovision” !

    europe-des-nations-276x300.jpgL’Etat islamique (EI) a immédiatement revendiqué l’attentat au couteau commis samedi soir  dans le  second arrondissement de Paris (un passant  tué, quatre autres blessées dont deux grièvement) L’agresseur a été abattu par la police. Il s’agit de Khamzat Azimov,  un  tchétchène de 21 ans, français de papier (naturalisé) en 2010, fiché S en 2016 et dont le nom figurait aussi, comme près de 20 000 autres individus présents sur le territoire français, à l’instar de Radouane Lakdim notamment,  dans le  Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation islamiste (FSPRT) créé en mars 2015. A quoi servent ces fichiers divers et variés  sans volonté politique de mettre préventivement hors d’état de nuire la racaille islamiste?  Sur un mode évidemment festif,  il s’agit pourtant encore et toujours de célébrer le vivre-ensemble,  la  diversité et la différence. Ce sont les termes qui ont été employés  par  la chanteuse israélienne Netta Barzilai qui, surfant sur la vague #metoo  et  devant des médias en pâmoison, a remporté  samedi avec son titre Toy le concours de l’eurovision, ce spectacle réunissant parait-il les pays européens (?).  Une chanson pourtant très médiocre, chantée  en sabir anglophone par une femme qui  n’est pas vraiment un modèle de féminité et d’élégance… un exemple à imposer   en Europe de ce début  de millénaire? Certes nous avons échappé  à la  victoire du duo français Madame Monsieur (il se classe treizième, ouf!) qui célébrait l’invasion migratoire clandestine avec sa pathétique ritournelle Mercy… pitié en anglais pour ceux qui n’auraient pas  encore compris ce message d’une légèreté éléphantesque.

    Grossière propagande  comme les critiques adressées à Valeurs actuelles pour sa une sur le trouble  milliardaire George Soros:  « Artisan du déracinement, encourageant les flux migratoires massifs pour mieux fragiliser les États, George Soros déploie sa stratégie par l’argent, aussi discrète que cynique et destructrice. » Une une aux relents implicitement antisémites selon un Raphael Glucksman,  un Claude Askolovitch ou un Edwy Plenel au motif que M. Soros est de culture et/ou de confession juive. Un procès  de très mauvaise foi tant il est vrai que les origines de ce dernier n’en font pas un intouchable et ne  peuvent le mettre à l’abri des critiques.  De plus,  VA n’est pas spécialement réputé pour son antisionisme et sa ligne éditoriale  épingle les immigrationnistes de  tout poil. Il suffirait en outre que ceux qui crient à l’antisémitisme lisent les commentaires  sur George Soros que l’on peut découvrir  sur les sites droitiers pro-israéliens et/ou dans l’orbite de la communauté juive pour constater que ce milliardaire  américano-hongrois est critiqué, vilipendé  et même profondément  détesté par beaucoup  de ses coreligionnaires, à commencer par les sympathisants du  Likoud.

    Immigration qui reste la question clé, capitale, pour jauger de la sincérité du patriotisme de la classe politique, en France comme en Europe. Aussi le site Russia Today a t-il eu raison de noter que le gouvernement italien « anti immigration et eurosceptique » qui devrait finalement voir le jour  entre les nationalistes de la Ligue de notre ami Matteo Salvini et les antisystèmes du Mouvement 5 Etoiles (M5S) de Luigi Di Maio est « un cauchemar pour Bruxelles » qui inquiète aussi «les marchés. »

    Après les  législatives de mars qui ont laminé les vieux partis bruxellois,   « c’était le pire des scénarios pour Bruxelles » est-il  rapporté. « Les tractations entre le M5S et la Ligue ont finalement débuté, après que Silvio Berlusconi, allié de la Ligue mais dont le parti a recueilli moins de voix que celle-ci, a finalement donné son accord à des négociations. Les chefs de file des deux formations, qui à elles deux disposent d’une courte majorité au Parlement, Luigi Di Maio et Matteo Salvini se sont rencontrés en début de matinée le 10 mai à la Chambre des députés.»

    «Signe de la fébrilité de l’UE à l’égard des évolutions politiques en cours sur la péninsule : des responsables européens avaient confié à l’AFP, avant les élections, s’activer en coulisses pour favoriser une alliance Renzi-Berlusconi. Si l’UE est loin de tenir ce dernier dans son cœur, elle semblait toutefois estimer que sa présence au sein d’une alliance gauche-droite était préférable au péril que représenterait une victoire du M5S ou de la Ligue (…). La question la plus épineuse que doivent désormais trancher le M5S et la Ligue est désormais celle du nom du futur chef de gouvernement. »  Et surtout ajouterons-nous, ils  devront rester sur la bonne voie,   maintenir la cohésion de cette coalition ce qui ne sera pas forcément un mince affaire car  les difficultés commencent maintenant!  Mais ne désespérons pas de l’avenir, des bonnes volontés et saluons avec Bruno Gollnisch  l’espoir  créé par  notre sœur latine avec  cette arrivée au pouvoir  des  nationaux et des populistes, nouveau coup porté  au calamiteux Système bruxellois à tuer les peuples.

    Bruxellois qui célébraient le 10 mai l’un des leurs, en remettant à Aix-la-Chapelle et le jour de l’Ascension  comme il se doit,  le prix Charlemagne (créé en 1950) à Emmanuel Macron, « un homme d’État de dimension européenne », «un précurseur courageux du renouvellement du rêve européen » selon  le directoire de la société  du Prix international Charlemagne.  La remise de ce prix coïncide avec la date  en France de   la « Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions.  »  Une  journée imposée par la très sectaire militante  Christiane Taubira dans la foulée de sa loi de 2001,  afin de culpabiliser les gaulois  pour des crimes qu’il n’ont  (très largement ) pas commis.

    Le prix Charlemagne recompense lui  « des personnalités qui se sont engagées pour l’unification   européenne », le premier honoré par ce prix il y a 68 ans  fut ainsi le comte Richard Coudenhove-Kalergi, exemple parfait de l’idéologue mondialiste parfaitement assumé. La chancelière allemande fut  elle même décorée en son temps pour ses bons et loyaux services, tout comme le   pape François pour son immigrationnisme, les suzerains américains Bill Clinton et Barack Obama, les grand seigneurs bruxellois  Jean-Claude Trichet (président de la BCE) , Jean-Claude Juncker (ex Premier ministre du paradis fiscal du Luxembourg, actuel président de la Commission européenne), l’ancien président du Parlement européen, le socialiste allemand persécuteur du FN Martin Schulz, l’ancien secrétaire général de l’OTAN et représentant de la politique étrangère de l’UEJavier Solana , l’atlantiste du même métal,  ex Premier ministre polonais et  actuel président du Conseil européen, Donald Tusk…

    D’un esclavage, d’une soumission l’autre, culpabiliser les Européens pour leur  manque d’enthousiasme pour ladite unification  fut aussi un exercice qui a été tenté  ce 10 mai par Emmanuel Macron aux côtés d’Angela Merkel. Certes dans l’indifférence générale.  Ils   ont dénoncé de concert la résistance grandissante, de la Vistule au Tibre,   aux oukases bruxelloises, le   populisme, le nationalisme,  le repli identitaire… Bref  le refus par les  Européens du libre échangisme sans frontièriste,  des  sociétés (béatement)  ouvertes… Réflexe de survie  que le duo a conspué  comme des dérives   « illibérales » , le comble de l’abjection  dans leur bouche.

    Il serait temps que nos élites qui s’évertuent depuis des décennies à travestir, déformer,  trahir le génie et les valeurs constitutives de notre civilisation  comprennent enfin que  leur eurovision  laide et sans âme,  le renouvellement de leur  rêve européen vire au cauchemar pour les peuples de notre continent. Qu’ils admettent également que leur  UE totalitaire est une étoile  déjà morte même si elle  luit encore faiblement et qu’il est grand  temps  de lui substituer cette  grande et libre  Union des Nations Européennes (U.N.E) que les nationaux et des  Européens  sans cesse plus nombreux,  appellent  de leurs vœux.  

    https://gollnisch.com/2018/05/14/u-n-e-grande-et-libre-contre-leur-eurovision/