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Europe et Union européenne - Page 835

  • Dhimmi-taliens : Caritas veut organiser la colonisation des clandestins

    Face à l’opposition croissante que suscite le flot ininterrompu de clandestins en Italie, Caritas souhaite les répartir sur tout le territoire.

    La Caritas (le Secours catholique italien) est depuis des années le fer de lance du lobby immigrationniste. Elle a par exemple coorganisé la campagne « L’Italia Sono Anch’Io » pour le vote des immigrés et l’adoption du droit du sol. Elle travaille de toutes ses forces à culpabiliser les Italiens de souche en leur faisant une obligation d’accueillir sans limites tous les clandestins.
    Face à l’opposition croissante que suscite le flot ininterrompu des débarquements de clandestins, les branches de la Caritas dans tous les diocèses de Lombardie (Milan, Bergame, Brescia, Côme, Crema, Crémone, Lodi, Mantoue, Pavie et Vigevano) viennent donc de publier un long communiqué, « Le phénomène migratoire et les communautés chrétiennes de Lombardie ». Le texte, « rédigé en collaboration avec Mgr Erminio De Scalzi, évêque délégué de la Conférence épiscopale lombarde », est repris sur les sites officiels des diocèses. La presse locale en donne les principaux extraits.

    Les Caritas diocésaines et l’évêque De Scalzi affirment « ne pouvoir se taire devant les campagnes médiatiques trompeuses qui soufflent sur le feu de la peur et qui ôtent sa lucidité à l’opinion publique » – non, ce n’est pas de la propagande immigrationniste que parlent ces prélats.

    Nous dénonçons l’immoralité d’une certaine rhétorique politique qui, en redoutant des “invasions” et en définissant tous les réfugiés comme “des clandestins”, finit par autoriser le citoyen à ne plus se sentir coresponsable de l’accueil

    Car « le citoyen », bien sûr, est « coresponsable de l’accueil » !
    La solution contre ces méchantes gens qui osent redouter une invasion ? « Les Caritas de Lombardie, soutenues par leurs évêques respectifs, lancent un appel pour que les paroisses mettent à disposition des espaces adéquats pour un accueil réparti sur tout le territoire. La présence d’unités [de clandestins] peu nombreuses dans nos communautés paroissiales favorise une approche plus sereine de la part de la population, un vivre-Ensemble mieux accepté et soutenu par le volontariat ». Bref, il faut organiser la colonisation.

    Matteo Salvini, secrétaire de la Ligue du Nord, a commenté ironiquement sur twitter : « Les Caritas lombardes invitent les paroisses à accueillir des immigrés : peut-être parce que les clandestins rapportent plus que les pauvres chômeurs italiens ? »
    L’explication financière est effectivement la première qui vienne à l’esprit. En mai 2011, alors que le déferlement migratoire consécutif au « printemps arabe » ne faisait que commencer, l’hebdomadaire Panorama Economy avait déjà souligné que « le business de l’accueil aux immigrés ne connaît pas la crise ». Plus tard, en 2013, La Repubblica avait publié deux grandes enquêtes : « Le grand business des centres d’accueil : leur gestion devient une mine d’or » (octobre 2013) et « Ce business de deux millions par jour sur le dos des migrants : plus il en arrive, plus ils gagnent » (décembre 2013).
    Le gouvernement italien verse de trente à quarante-cinq euros par immigré et par jour (soixante-dix pour les mineurs) aux différents centres d’accueil – il en existe toute une gamme –, dont la gestion est attribuée après appel d’offres. La Caritas et la nébuleuse des associations catholiques se taillent la part du lion.

    L’appât du gain n’est pourtant pas le seul : il y a celui de la chair fraîche. Voici un an, le directeur de la Caritas diocésaine de Trapani, en Sicile, Mgr Sergio Librizzi, grande autorité immigrationniste, membre très influent de la commission préfectoralechargée d’attribuer le statut de réfugié politique, était arrêté, pour avoir contraint des clandestins à des rapports homosexuels, en échange d’un permis de séjour ou du statut de réfugié politique. L’instruction, toujours en cours, continue à produire son lot de révélations.

    L’ancien évêque de Trapani, Mgr Francesco Micciché, a ainsi été convaincu d’avoir sciemment couvert Librizzi, son complice dans une gigantesque affaire de détournement de fonds qui tournait autour de la Caritas diocésaine. Le mois dernier, les enquêteurs ont découvert sur l’ordinateur de l’évêque une impressionnante collection de photos pédopornographiques.

    À peu près au même moment éclatait le scandale de l’abbé Gregorio Vitali, recteur du sanctuaire de la Madonna della Bozzola de Garlasco, « un des prêtres les plus en vue du diocèse de Vigevano » – un des diocèses lombards où la Caritas appelle à disséminer les frères migrants : deux Roms le faisaient chanter après l’avoir filmé dans des orgies gay. Un réseau de prostitution masculine était organisé autour du sanctuaire. Le Recteur avait déjà payé 150.000 euros aux maîtres-chanteurs, qui lui en réclamaient 250.000 de plus.

    Il serait certes absurde de généraliser, mais on peut quand même se demander si tous ces immigrés africains, une fois installés dans chaque presbytère de Lombardie, seraient vraiment perdus pour tout le monde…

    Flavien Blanchon

    http://fr.novopress.info/190540/dhimmi-taliens-caritas-veut-organiser-colonisation-clandestins/#more-190540

  • Hervé Juvin : «Le malheur identitaire est plus grave que le malheur économique»

    Contre l'uniformisation progressive du monde par le droit et le marché, Hervé Juvin défend une «écologie des civilisations». Pour lui, la diversité des identités est seule garante de la paix. 
    Hervé Juvin est un écrivain et essayiste français. Il poursuit un travail de réflexion sur la transformation violente de notre condition humaine qui, selon lui, caractérise ce début de XXIè siècle. Il est par ailleurs associé d'Eurogroup Consulting. Son dernier livre La grande séparation, pour une écologie des civilisations a été publié aux éditions Gallimard (Le Débat, 2014).
    Figarovox : Vous défendez une «écologie des civilisations». Il faudrait donc protéger la diversité des peuples comme on assure la protection des espèces menacées ? N'est-ce pas artificiel ? 
    De plus en plus de voix s'élèvent pour défendre la biodiversité végétale et animale au nom d'un principe essentiel: quand on supprime des espèces, pour ne plus cultiver que la variété qui vous semble la plus performante, on s'expose au risque de la voire disparaitre. C'est la diversité qui fait la survie. Si on réduit cette diversité, on s'expose au risque de la disparition de l'espèce. Je ne vois pas pourquoi on n'aurait pas la même réflexion au sujet de la diversité des espèces humaines.
    Peut-être parce que les humains ne sont pas des plantes, et que distinguer entre différentes espèces humaines conduit au biologisme le plus douteux… 
    Je ne suis pas essentialiste ni racialiste. Je crois que les tribus, les sociétés, les civilisations, peuvent évoluer. Et elles évoluent, même celles que l'on disait «primitives» ; mais elles mettent le temps. Elles ont aussi parfaitement le droit de conserver leurs modes de vies. Mais ce qui est propre à notre époque, c'est qu'on oblige l'évolution de force, par le haut, au nom de l'irréductible marche en avant du «Progrès», et non pas par une évolution spontanée. J'ai eu la chance de pouvoir fréquenter des sociétés qui, tout en restant en marge de l'économie monétaire telle que nous la connaissons, vivent dans un parfait équilibre et une harmonie avec leur environnement. Au nom de quoi les ferait-on basculer brutalement dans un modèle qui ruine leurs structures sociales, leur insuffler des rêves de 4x4, d'air conditionné et de grands écrans ? 
    La culture met du temps. Est-ce un drame si tous les Français parlent anglais dans un siècle ? Je ne sais pas. Ce qui est un drame en revanche, c'est d'obliger des salariés français à Paris aujourd'hui dans les grandes entreprises à parler anglais. C'est accepter la colonisation anglo-américaine. Ce qui est grave, c'est le rapport du conseiller d'Etat Tuot qui demande aux Français de s'adapter aux nouveaux venus. Partout dans le monde c'est à celui qui rentre dans une maison de s'adapter aux mœurs de cette maison! Je suis personnellement opposé au port du voile dans l'espace public français, mais pas une minute je n'imaginerais exiger d'une femme qu'elle circule non voilée en Iran ! De la même manière je dénie tout droit à l'Arabie saoudite et à l'Iran de se mêler de la manière dont on s'habille en France ! 
    Le multiculturalisme est-il forcément une illusion dangereuse qui conduit à la violence ? 
    Pierre-André Taguieff a montré récemment que le multiculturalisme, présenté comme le modèle obligatoire de toute société - de manière assez agressive par les Américains - peut aussi engendrer la violence. Regardez les taux de criminalité au Brésil, société multiculturelle par excellence. Idem pour l'Afrique, première zone au monde pour l'immigration intérieure : 100 à 180 millions d'Africains vivent hors de leur pays natal, expulsés par la guerre, la misère, la nécessité de trouver un travail. Résultat : l'Afrique est un des continents les plus violents au monde. Regardez ce qui se passe au Liban ! Les sociétés multiculturelles sont les plus violentes au monde.
    A l'occasion du Mondial de foot, on a pu assister en France à des manifestations d'appartenance de la part d'Algériens français, ce qui a été très mal vécu par les «indigènes»…Que vous inspire cette situation française ? 
    Que des gens défilent avec le drapeau algérien par fierté de la victoire, c'est parfaitement compréhensible, mais la casse et la délinquance sont inexcusables.Il y a eu des bâtiments publics où des drapeaux français ont été remplacés par des drapeaux algériens.
    La solution n'est pas de supprimer la double nationalité, question complexe dont toute solution brutale créerait des drames familiaux et des déchirements personnels terribles - et serait inapplicable. N'oublions pas que l'Algérie, c'était quatre départements français ! Le problème est ailleurs ; comment rendre plus attractive «l'identité de la France», sinon en reparlant de puissance et d'indépendance ? Depuis des décennies, aucun parti de gouvernement n'ose parler de l'identité de la France, des frontières de l'Europe, du fait que s'il y a des gens qui peuvent légitimement aspirer à devenir français ou européens, il y a aussi des gens qui n'ont pas leur place en Europe. Pour le général de Gaulle, Léon Blum et Jaurès, le mot «français» avait un sens. Aussi bien la gauche que la droite ont fait l'impasse sur ce sujet.
    Très clairement je comprends des affirmations identitaires choquantes comme celles des algériens français ou de l'islam : si on a un islam conquérant en France, que des jeunes français et de jeunes françaises se convertissent à l'islam radical, que des jeunes des cités sortent dans la rue avec des drapeaux algériens,c'est parce que ce sont les seuls vecteurs d'affirmation collective face à la faiblesse identitaire des affirmations chrétiennes et françaises. Je rapporte dans mon livre cette anecdote : une jeune fille de 12 ans, interpellée par les conversions de ses camarades d'école qui choisissent le voile, demande à sa mère «Et nous, nous sommes quoi ?» La mère, cadre supérieure d'une entreprise bancaire lui répond, spontanément : «Nous, nous ne sommes rien», voulant dire par là qu'elles étaient laïques, ne dépendant d'aucune religion, libres. Mais ce rien est significatif. La nature a horreur du vide. Et l'Islam est une réponse forte à cette souffrance identitaire qui nous hante.
    Un nombre significatif de français se sentent «exilés de l'intérieur», ont le sentiment que leur identité même est en jeu. Or le malheur identitaire est plus grave que le malheur économique. Beaucoup de peuples vivent dans une relative pauvreté, mais à partir du moment où il existe une forte fierté nationale et une forte identité collective, ces peuples vivent bien.
    Par exemple ? 
    La Russie. On peut dire ce qu'on veut du président Poutine, reste qu'il a des taux de popularité à faire pâlir d'envie la plupart des dirigeants occidentaux : si il y avait une élection aujourd'hui il serait élu par 80 % des Russes! Il a su restaurer la fierté patriotique et les Russes lui en sont très reconnaissants ! L'homme le plus détesté de Russie, c'est Gorbatchev, qui a bradé l'empire, et la personne la plus respectée, c'est Staline… De quoi réfléchir sur la permanence de l'aspiration à la puissance et la liberté des peuples !
    Certes, mais Poutine a surtout sorti la Russie de 10 années de désastre économique et su renouer avec la croissance… Ne sous-estimez-vous pas le facteur économique, et notamment l'impact de la crise économique en Europe ? 
    Je ne sous-estime pas le facteur économique, je crois au contraire que l'ultra-libéralisme économique est un facteur décisif de destruction des structures sociales. Depuis les années 90, on va vers une paupérisation de la classe moyenne, et le marché du travail internationalisé est en train de casser les situations protégées, la concurrence internationale se traduisant par une baisse des rémunérations. Nous ne sommes qu'au début de ce nivellement par le bas. Jusqu'où ira-t-il ? Pas jusqu'à l'alignement des salaires de l'ouvrier français sur l'ouvrier indien: les peuples ne se laisseront pas faire. Nous sommes en train de vivre un retour de l'esclavage pensé et organisé par le grand capital (expression qui peut paraitre désuète mais qui est toujours appropriée). Le capitalisme financier aspire à faire des hommes des marchandises comme les autres, sans revenu minimum ni protection sociale.
    L'immigration de masse servirait donc les intérêts du capitalisme… 
    L'ultra-libéralisme a besoin de l'immigration. Le capitalisme mondialisé est favorable à la libre circulation des capitaux, des biens et services et aussi des hommes, qui sont une marchandise comme une autre. L'Europe est la région du monde la plus ouverte, aux mouvements des capitaux, des biens et aussi des hommes: il est plus dur d'avoir un visa pour les Etats-Unis que de pénétrer l'espace Schengen ! Parce qu'elle est incapable de définir son identité, l'Europe a renoncé à définir ses frontières.
    Outre le marché, vous dénoncez l'emprise hégémonique du droit dans nos sociétés, devenu l'unique moyen de la reconnaissance. En quoi le droit accompagne-t-il ce projet de grande séparation ? 
    Aujourd'hui l'individu se définit d'abord comme un détenteur de droits. C'est une évolution assez récente. C'est dans les années 70-80 qu'on a commencé à vouloir traduire en droit positif les droits de l'homme. Jusque-là, la déclaration des droits de l'homme et du citoyen était de nature purement symbolique, personne ne se souciait de leur donner une application concrète. La rupture, en France date de la décision du conseil constitutionnel du 16 juillet 1971, qui fait du juge constitutionnel le garant des libertés fondamentales qui acquiert ainsi la capacité de se poser en censeur de loi votée par le parlement français. La représentation populaire peut vouloir une loi, la décider, que le Conseil constitutionnel peut censurer au nom des «droits de l'homme». C'est un recul de souveraineté et de démocratie considérable. 
    Mais n'a-t-on pas besoin des droits de l'homme pour se garantir de la«tyrannie de la majorité» ? 
    Je suis tout à fait d'accord pour ne pas donner à une majorité le droit de persécuter les minorités. Il faut qu'il y ait des garde-fous. Mais de garde-fous en garde-fous, on est allé trop loin, jusqu'à accorder des droits à l'individu contre la société et contre toute communauté. On a déifié l'individu et affaibli l'Etat. Or, les droits de l'individu ne peuvent être respectés que si il existe une société politique pour les protéger. Il n'y a pas d'individus s'il n'y a pas de Léviathan pour garantir leurs droits. Si on détruit la société, l'Etat, il n'y aura plus de droits de l'homme parce qu'il n'y aura plus d'autorité pour les honorer. C'est le retour à la jungle, qui est le lot d'une partie du monde économique actuel. On a vu des ouvriers envoyer des messages d'appel à l'aide sur des étiquettes de jeans qu'ils fabriquent à des prix scandaleux. Le trafic d'organes, les mères porteuses, les millions de réfugiés prêts à travailler pour des salaires de misère: tout cela traduit un retour effectif de l'esclavage dans nos sociétés, où au nom des droits illimités de l'individu, l'Etat disparait au profit de la loi du plus fort. L'individualisme absolu aboutit à son contraire : un recul en arrière des libertés concrètes et un retour de l'esclavage. Je n'en doute pas, refaire la Nation, refaire le régalien, fait partie des tâches politiques les plus urgentes pour éviter la détresse identitaire et sociale, qui conduit toujours à la violence.

  • Le triste bilan d’une crise européenne.

    Les derniers jours ont été éprouvants pour qui considère que la vie des sociétés et des personnes ne se limite pas à un taux de croissance ou à quelques statistiques, et pour qui suit le dramatique feuilleton grec ou, plus largement et exactement, européen.

     

    L’Europe punitive...

    La volonté de quelques États de la zone euro, dont le plus puissant est incontestablement l’Allemagne, de briser la souveraineté grecque pour se venger de celui, M. Tsipras, qui a cherché à desserrer la mâchoire de fer de l’ordo-libéralisme, a rendu plus visible que jamais le côté « tyrannique » d’une Union européenne construite « hors-peuples » et plutôt amnésique quand cela l’arrange... Le rappel de la chance donnée à l’Allemagne en 1953 par la remise d’une grande partie de sa dette publique n’a guère ébranlé les gouvernements européens, et, même, les a agacés : pour beaucoup d’européistes, se souvenir de cette histoire-là et prôner une même solution pour l’État hellène, adaptée aux temps actuels et à ce pays précis, apparaît presque comme une sorte de revanchisme belligène ! Ce blocage mental de la part de l’Union qui se prétend européenne n’est guère rassurant, et ferait frémir un Bainville qui avait cette longue mémoire et cette compréhension intime d’une histoire qui ne doit pas se contenter d’être le récit des temps anciens.

    Néanmoins, l’histoire est cruelle et elle a tendance à se venger de qui la néglige : la France pourrait bien en faire les frais d’ici peu de temps, si elle n’y prend garde !

    Pour l’heure, c’est la Grèce qui souffrira un peu plus encore, et si la politique allemande semble triompher, c’est plus largement le libéralisme et l’économique qui motivent les eurocrates de Bruxelles, aux dépens des États et des peuples, selon la logique dont on me sait l’ennemi acharné, ce franklinisme qui énonce gravement, cléricalement même, « Time is money » : mais quand l’Argent devient la seule valeur dominante en économie, que le travail en devient l’esclave et que les personnes en sont « les variables d’ajustement », c’est trop souvent l’injustice sociale qui s’invite au bal ! Trop souvent, mais pas forcément automatiquement : si les États restent forts, sûrs d’eux-mêmes, volontaires mais aussi soucieux de leurs devoirs sociaux, ils peuvent encore agir et préserver les intérêts de la nation et de leurs citoyens ; mais s’ils sont affaiblis, ou qu’ils doutent d’eux-mêmes et se contentent d’être des administrations ou de simples relais des féodalités économiques ou financières, ils deviennent détestables et aussi tatillons qu’ils sont politiquement impuissants... [...]

    La suite sur le blog de Jean-Philippe Chauvin

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-triste-bilan-d-une-crise

  • Marine Le Pen compare la zone euro à "une secte où on meurt à petit feu"

    La présidente du Front national a dénoncé l'accord sur un troisième plan d'aide à la Grèce, lundi 13 juillet, en renouvelant ses vives critiques à l'euro.

    Marine Le Pen dénonce avec véhémence l'accord sur un troisième plan d'aide accordé à la Grèce. "La réalité, c'est que les Grecs passent à l'abattoir", résume la présidente du Front national, lundi 13 juillet. En guerre contre l'existence même de l'euro, elle dénonce une "monnaie religieuse, [une] monnaie sacrificielle, [une] monnaie vaudoue, à laquelle tout doit être sacrifié, y compris les peuples, leur démocratie et leur prospérité. On ne sort pas d'une secte, poursuit-elle, en évoquant la zone euro, on y meurt à petit feu après y avoir perdu sa liberté, sa raison et sa chemise."

    Marine Le Pen dénonce une facture salée pour la France

    Marine Le Pen a également dénoncé la création annoncée d'un fonds regroupant des actifs grecs à hauteur de 50 milliards d'euros, afin de garantir les privatisations promises. Il y aura "une facture pour les Français de 16 milliards d'euros d'endettement supplémentaire, pris dans la poche des contribuables français, jetés dans le feu de la dette", selon la dirigeante d'extrême droite. François Hollande "ment aux Français en laissant penser que cette opération sera indolore pour eux. Pouvons-nous nous permettre ce nouvel endettement ? Nous cumulons déjà 2 000 milliards d'euros de dette".

    source : Francetv info :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFylypEFETuwESYgm.shtml

  • Prix « Charlemagne » 2015…

    L’union européenne prétend régir la vie de centaines de millions d’européens. Mais connaissez-vous les fondateurs et promoteurs de l’EU ? Attention, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne serait pas que fortuite !

     

    http://gollnisch.com/2015/07/14/prix-charlemagne-2015/

  • Prix « Charlemagne » 2015…

    L’union européenne prétend régir la vie de centaines de millions d’européens. Mais connaissez-vous les fondateurs et promoteurs de l’EU ? Attention, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne serait pas que fortuite !

     

    http://gollnisch.com/2015/07/14/prix-charlemagne-2015/

  • TAFTA : Le scandaleux forcing du président Schulz au Parlement européen

     

    Source : ilFattoQuotidiano.fr

    Cette fois, Martin Schulz n’y est pas allé par quatre chemins. Il ne lui a pas suffi de faire le forcing pour reporter le vote sur le TTIP (Grand Traité transatlantique, ou TAFTA) le mois dernier. Aujourd’hui, interprétant librement le règlement, le président du Parlement européen est allé jusqu’à interdire le vote d’un amendement contre la clause des tribunaux arbitraux privés proposée par le Mouvement 5 Étoiles. Le plan des grandes multinationales et des lobbies a donc réussi au sein du parlement de Bruxelles et de Strasbourg. En un mois, ils sont parvenus à convaincre la majorité des eurodéputés indécis, surtout italiens. Ceux qui, jusqu’au mois dernier, auraient voté contre la clause de la discorde.
    Dans cette vidéo, l’eurodéputée Tiziana Beghin, porte-parole du Mouvement 5 Étoiles, nous explique ce que signifie ce vote du 8 juillet 2015.

    http://fr.novopress.info/

  • La défaite de la Grèce, la défaite de l’Europe

    Les dirigeants de la zone euro ont imposé un accord aux conditions encore plus dures, presque punitif, aux Grecs. Mais la défaite d’Alexis Tsipras résonne comme une défaite pour toute la zone euro.

     

    Jamais, dans le jargon européen, le terme de « compromis » n’aura semblé si peu adapté. « L’accord » atteint au petit matin du 13 juillet entre la Grèce et le reste de la zone euro a désormais des allures de déroute pour le gouvernement grec. Une déroute qui a un sens pour le reste de l’avenir de la zone euro.

    Erreur stratégique

    Avant d’en venir aux conséquences, il faut expliquer cette défaite d’Athènes. Le gouvernement grec avait accepté jeudi soir le plan des créanciers présenté le 26 juin. Un plan déjà extrêmement difficile à accepter pour la majorité parlementaire grecque. Cette dernière s’était d’ailleurs fissurée vendredi soir dans le vote à la Vouli, le parlement grec. Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, pouvait cependant alors prétendre pouvoir arracher un accord sur la dette comme « compensation. » Malheureusement pour lui, les créanciers ont alors immédiatement compris le message : l’exécutif grec craignait davantage la sortie du pays de la zone euro que l’abandon de son propre programme. On aurait pu s’en douter dès le 22 juin lorsqu’Athènes avait déjà présenté un plan d’austérité. Mais le « non » au référendum avait été une contre-offensive qui, compte tenu du résultat, pouvait donner un mandat implicite au premier ministre pour réaliser le Grexit. Il n’en a pas jugé ainsi. En grande partie parce qu’il a commis l’erreur de ne pas le préparer.

    La curée

    Dès lors, la position grecque était extrêmement fragile. En effet, pour un petit pays aussi affaibli et endetté que la Grèce, la seule force dans les négociations était la menace de la sortie de la zone euro. Menace que, sans doute, il fallait éviter de mettre en oeuvre si c’était possible, mais qu’il fallait brandir assez sérieusement pour faire douter le camp d’en face. Dès lors que cette menace était levée, Athènes n’avait aucun moyen de pression. La position grecque s’était alors entièrement découverte. Et les créanciers ont pu, sans crainte d’une rupture, augmenter leurs exigences. Pour cela, le moyen était fort simple : il suffisait de menacer la Grèce d’une sortie de la zone euro. Comme cette dernière n’en voulait à aucun prix, il était simple de lui faire accepter d’autres conditions et d’annuler ainsi une partie des succès obtenus durant six mois de négociations, notamment le retour des « revues » de la troïka, l’instauration du travail du dimanche et la mise en place d’un fonds de 50 milliards d’euros issus des privatisations pour recapitaliser les banques, rembourser la dette et faire des investissements productifs. Et pour bien faire comprendre à la Grèce qu’elle devait filer droit cette semaine et voter les « réformes » souhaitées, le premier ministre néerlandais Mark Rutte a prévenu que le « Grexit n’était pas encore exclu. [.....]

    La suite sur La Tribune.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-defaite-de-la-Grece-la-defaite

  • « Ici le “ Régiment Azov ” » (entretien avec Olena Semenyaka pour la revue canadienne-française « Le Harfang »)

    Dans le conflit ukrainien, il est clair que la bataille de l’information a été gagnée par les séparatistes pro-russes. Utilisant les médias sociaux et les médias en ligne alternatifs comme tremplin, les séparatists ont réussi à présenter leur vision des choses et leurs revendications. La presse nationaliste francophone relaie depuis le début du conflit les écrits et comptes-rendus des forces de Novorussia.

     

    Les nationalists ukrainiens sont quant à eux rarement entendus et leur discours est souvent retransmis via les lentilles déformantes des médias de masse. C’est donc pour pallier ce manque flagrant que nous avons interrogé Olena Semenyaka, la coordinatrice du projet « Reconquista Azov », membre du service de presse du Régiment Azov, un régiment international combattant les rebelles russes.

     

    Le Harfang : Pourriez-vous vous présenter ainsi que le Régiment Azov dans lequel vous opérez ?

     

    Olena Semenyaka : Je suis une historienne de la philosophie, une membre du Club traditionaliste ukrainien et une adepte de la Révolution conservatrice, particulièrement d’Ernst Jünger. J’ai dû reporter ma thèse, car en tant qu’activiste de la droite ukrainienne, je dois mettre mes connaissances et mes contacts internationaux au service de ma nation. Mes agréables découvertes, mais également mes déceptions vous seront dévoilées dans le texte.

     

    La base du Régiment Azov est constituée de la plus vieille formation paramilitaire, Patriote d’Ukraine, et se réfère idéologiquement à l’Assemblée sociale-nationale. Lorsque les manifestations de Maidan débutèrent, les dirigeants Andriy Biletskyi et Oleh Odnorozhenko furent emprisonnés par le régime de Victor Ianoukovitch. Mais les membres de Patriote d’Ukraine étaient parmi les combattants de rues les mieux formés et prirent part aux affrontements avec les forces de l’ordre. Une des victoires de Maidan fut la libération de tous les prisonniers politiques, dont les dirigeants de cette organisation qui prirent immédiatement la tête de cette jeunesse passionnée. Ils formèrent le Corps Noir, une unité de combattants vêtus de noir qui se lança dans une guérilla contre les séparatistes pro-russes et les occupants. Ils durent improviser pour les armes et durent souvent se servir des armes saisies lors de combats.

     

    Il faut savoir que le cœur du mouvement nationaliste s’est toujours trouvé dans l’Est de l’Ukraine, dans la ville de Kharkiv plus exactement. Ce fut une énorme surprise pour les séparatistes de voir leurs voisins russophones diffuser des vidéos promettant de se débarrasser du chauvinisme qui afflige leur ville, ruinant ainsi la propagande du Kremlin à propos de la « junte russophobe » et des « rebelles de Novorussia ». En mai, les « petits hommes noirs », véritables contrepoids aux « petits hommes verts » russes, sortirent de l’anonymat et devinrent le Bataillon Azov, un bataillon spécial placé sous l’égide du ministre des Affaires intérieures. Sa première victoire fut la libération de la ville de Marioupol, ce qui empêcha les Russes de créer un corridor continental vers la Crimée. Le haut niveau de discipline, de dévouement et d’efficacité du bataillon fut apprécié du gouvernement et, à l’automne, le bataillon devint un régiment de la Garde nationale d’Ukraine, ses effectifs passant de 400 à 1 200 et étant maintenant approvisionné en armes lourdes.

     

    La propagande du Kremlin dépeint le régiment comme une organisation « nazie », terme qui signifie « russophobe », mais plusieurs Russes servent dans ses rangs. La seule force russophobe dans ce conflit est le gouvernement russe. Le régiment est également composé de Suédois, de Biélorusses, de Croates, d’Italiens, de Géorgiens, dont le souhait d’obtenir la citoyenneté ukrainienne a récemment été accordé par le gouvernement qui leur a simplifié le processus. Le Régiment Azov continue de défendre la région de Marioupol où il est très respecté par les habitants, surtout après que la ville ait été bombardée par les séparatistes le 24 janvier, bombardement qui causa 30 morts et 117 blessés. Le régiment a participé aux batailles près de Maryinka et de Ilovays. De plus, en février, il a mené la seule opération victorieuse de l’armée ukrainienne en reprenant le village de Shyrokyne que les forces pro-russes tentent de reprendre en vain.

     

    Il serait pourtant erroné de considérer le Régiment Azov comme une formation uniquement militaire. Les principes de l’Assemblée sociale-nationale furent réinterprétés, améliorés et adaptés aux défis actuels. LeCorps Civil du Régiment Azov, qu’on pourrait voir comme le noyau d’un parti politique futur, est présent à travers le pays. Plusieurs supporteurs d’Europe ont déjà visité ses locaux à Kiev et collaborent à différents niveaux. La ligne idéologique pourrait se résumer par le terme de Reconquista, un terme ayant sa propre logique de développement : aujourd’hui l’Ukraine, demain le Rus’ (révolution en russe) et l’Europe entière (ce qui signifie restaurer la volonté européenne dans toutes les sphères de la vie et réaliser le dernier souhait de Dominique Venner).

     

    Le Harfang : Plusieurs informations contradictoires ont circulé dans les médias à propos des manifestations de Maidan. Quelle fut la motivation des nationalistes qui y prirent part ?

     

    Olena Semenyaka : Le conflit opposant le régime de Ianoukovitch et les nationalistes au début de Maidan avait débuté avant Maidan avec la répression contre l’organisation nationaliste Tryzub, qui devint par la suite le noyau de Secteur Droit, le cas monté de toutes pièces des « terroristes de Vasylkivsky », l’emprisonnement d’Andriy Biletskyi, commandant du Régiment Azov, et d’Oleh Odnorozhenko, professeur en histoire, héraldiste et responsable du personnel au Régiment Azov, la suppression de l’histoire nationale et de la culture, la corruption et la mise en place d’un État policier. Ces réalités étaient celles de l’Ukraine pré-Maidan et furent la raison pour laquelle les nationalistes se joignirent aux manifestations et virent la présence d’un million d’Ukrainiens dans les rues, après le passage à tabac d’étudiants par l’unité spéciale de police Berkout, comme une opportunité de renverser le gouvernement. Sans détermination, sans expérience de combat, sans dévouement et sans coordination, les forces nationalistes n’auraient pu l’emporter.

     

    Le Harfang : Les médias de masse présentèrent souvent les manifestations de Maidan comme étant des manifestations d’appui au projet d’adhésion à l’Union européenne (U.E.), organisation considérée par de nombreux nationalistes comme néfaste pour les nations la composant. Pourquoi donc ce désir de joindre l’U.E. ?

     

    Olena Semenyaka : Il faut dire que les manifestations de Maidan n’étaient pas des manifestations pro-U.E. Avant le début de la guerre avec la Russie, nombre d’Ukrainiens idéalisaient l’U.E. comme étant lesummum de la civilisation et représentant un niveau de vie plus élevé. L’échec de l’accord avec l’U.E., qui n’est même pas dû à Ianoukovitch, fut le déclencheur de l’expression de la grogne populaire contre le régime en général. Si aujourd’hui plusieurs citoyens ukrainiens supportent de façon inconditionnelle l’U.E., c’est dû à l’ignorance et au travail des médias de masse et des fonds internationaux, mais la réalité les rattrape : les relations amicales entre l’U.E. et Poutine malgré les sanctions, les dénonciations européennes envers le nationalisme, les demandes de Bruxelles pour faire de l’Ukraine une fédération, ce qui signifierait sa partition, et l’absence d’aide concrète politique et militaire alimentent le désillusionnement et les déceptions face à l’U.E.

     

    Il faut aussi ajouter que bien que Ianoukovitch soit considéré comme une marionnette de Poutine, il n’était en aucun cas anti-occidental ou anti-U.E. Tout comme en Russie, la rhétorique anti-occidentale n’est qu’un écran de fumée destiné à camoufler la vente du pays aux intérêts occidentaux en continuant de faire croire qu’ils « se relèvent de leurs cendres ». Tous les hauts dirigeants ukrainiens, de même que les Russes, gardent leurs fonds dans des banques occidentales, envoient leurs enfants étudier à l’étranger, alors la confrontation avec l’Occident n’est que de la fiction populiste qui justifie l’expansion territoriale comme en Crimée. C’est le régime de Ianoukovitch qui a initié l’intégration à l’U.E. et c’est la force spéciale Berkout, opposée aux « pro-occidentaux » de Maidan, qui protégea la tentative de parade gay organisée par le maire de Munich. Donc les sympathies pro-européennes exprimées lors de Maidan n’étaient qu’une première tentative des Ukrainiens de se sortir du joug post-communiste des oligarques capitalistes qui fleurissent en Ukraine et en Russie.

     

    Le Harfang : Les Ukrainiens ne font-ils pas le sale boulot des Américains en minant l’influence des Russes dans une région du globe qui leur était proche ?

     

    Olena Semenyaka : Ce n’est pas parce que deux pays sont géographiquement rapprochés qu’ils cœxistent pacifiquement pour autant et ça, les voisins de la Russie impérialiste le savent mieux que quiconque. Les ambitions impérialistes de la Russie moderne sont particulièrement dangereuses, car elle sont souvent en opposition totale avec les traditions culturelles et étatistes de la Rous’ de Kiev et de son successeur direct, l’Ukraine. La Grande Principauté de Moscou, qui émergea après Kiev, fut renommée Russie par Pierre Ier en 1721 seulement et resta sous la domination de la Horde d’Or jusqu’à 1480, adoptant un modèle de gouvernement absolutiste asiatique et d’après les eurasistes eux-mêmes. C’est donc pourquoi parmi les séparatistes pro-russes, qui sont en fait des nouveaux arrivants, on retrouve des Tchétchènes, des Bouriates, des Ossètes et d’autres peuples de la pseudo-Fédération russe qui suivent les hordes du Kremlin, force anti-russe.

     

    L’Ukraine qui, durant des siècles, dut lutter sur deux fronts, notamment avec Bohdan Khmelnytskyi fit l’erreur d’accepter un protectorat russe, initialement supposé n’être qu’une alliance militaire avec le Traité de Prereïaslav en 1654, mais ce fut plutôt le début de l’assaut russe contre la souveraineté et la culture ukrainiennes dès la première révolte cosaque contre l’oppression polonaise. À partir de là, on assiste à une russification et à une réécriture impérialiste de l’histoire ukrainienne, notamment durant la période de l’Empire russe et de l’Union soviétique. Même si les Ukrainiens ont participé à l’Union soviétique, les troisHolodomor (famines créées artificiellement) sont difficiles à oublier. Ce n’est pas pour rien que beaucoup d’Ukrainiens considèrent la question de souveraineté comme étant la souveraineté face à Moscou. La Russie néo-bolchévique et impérialiste répond avec une guerre anti-ukrainienne et tente d’imposer une historiographie niant nos traditions conservatrices étatistes, affirmant que l’Ukraine n’est capable que de révoltes anarchistes contre le gouvernement et niant l’état de nation à l’Ukraine qui est le berceau des peuples slaves, présentant notre nation comme un projet occidental visant à miner les intérêts russes. Alors les fantasmes sur « le sale boulot des Américains » relèvent de la propagande anti-ukrainienne du Kremlin.

     

    De plus, c’est vraiment symptomatique des gens de droite actuels qui oublient le voile de patriotisme dont s’est drapé le bolchévisme et qui aident aujourd’hui un des co-fondateurs du Nouvel Ordre mondial, la Russie, successeur de l’U.R.S.S., à diviser le plus grand pays européen, pays qui est en train de vivre une renaissance nationale. Heureusement, beaucoup de pays européens qui appartiennent à l’axe géopolitique Nord – Sud (Lituanie, Pologne, Géorgie et même Bélarus, supposé dépendre de la Russie) nous aident à regagner notre territoire national et notre souveraineté. Il y a aussi des Russes qui considèrent l’Ukraine comme la Rous’ originelle et souhaitent vaincre la Horde d’Or du Kremlin et libérer leur pays d’origine.

     

    Le Harfang : Comment expliquez-vous que des politiciens occidentaux s’opposant au nationalisme dans leurs pays supportent les nationalistes ukrainiens ?

     

    Olena Semenyaka : Ils supportent l’image médiatique de l’Ukraine pro-U.E. et ne connaissent rien de notre histoire ou de la complexité des aspirations de ceux qui ont participé aux manifestations de Maidan, qui avaient le potentiel pour devenir une véritable révolution nationale, une révolution qui fut interrompue par l’annexion de la Crimée par la Russie. De plus, ils ne supportent pas l’Ukraine par des actions concrètes, car l’Ouest ne souhaite pas une Ukraine forte et indépendante. Cela relève de la lutte entre deux entités mondialistes pour leur sphère d’influence.

     

    Le Harfang : Les troupes de l’O.T.A.N. sont présentement impliqués dans cette région, le Canada ayant récemment envoyé des troupes pour former les soldats ukrainiens. Êtes-vous équipés par l’O.T.A.N. et les soldats occidentaux combattent-ils à vos côtés ?

     

    Olena Semenyaka : Même si les citoyens canadiens et particulièrement la diaspora ukrainienne ont beaucoup aidé en envoyant des denrées alimentaires et des fonds, l’aide occidentale est fortement exagérée par les médias qui souhaitent apaiser les citoyens. Les États-Unis ont envoyé de l’aide financière et un peu d’aide militaire, mais leur attitude est plutôt passive, alors les frappes préventives russes contre une ingérence américaine ne sont qu’une façon de camoufler les vieilles ambitions impérialistes de la Russie. En ce moment, des instructeurs américains forment des soldats ukrainiens, mais ils n’ont aucun impact sur le déroulement de la guerre. Le Régiment Azov a ses propres instructeurs et volontaires étrangers, alors ça ne change rien à nos capacités.

     

    Le Harfang : Le Donbass est ethniquement russe. Notre organisation croit en l’auto-détermination et au respect des droits ethniques. Pourquoi vous opposez-vous donc à l’indépendance de ces républiques russes ?

     

    Olena Semenyaka : L’affirmation de départ est fausse; même après des tentatives de colonisation, le Donbass compte un grand nombre d’Ukrainiens et de pro-Ukrainiens, même si ceux-ci sont ethniquement russes. Après la victoire de Maidan, plusieurs unités Berkout, des politiciens pro-russes et des activistes russes, s’enfuirent au Donbass pour préparer une contre-offensive contre l’État ukrainien. C’est un des mythes du Donbass russe. Les activités des « petits hommes noirs », ainsi que la tranquillité et les sympathies pro-ukrainiennes observées dans les villes supposément russes libérées par les soldats ukrainiens au printemps dernier comme à Kharkiv, Odessa, Marioupol, Mykolayiv, prouvent que la source de violence et d’oppression est la Fédération russe et non la « junte » ukrainienne. De plus, les confessions de l’ancien leader militaire de Novorussie Igor Strelkov (Guirkine) à propos du référendum illégal de Crimée, durant lequel les troupes russes obligèrent les députés à voter en faveur de l’annexion, montrent que le référendum du Donbass, qui n’a pas atteint le quorum, fut une farce. Cela explique pourquoi l’armée russe n’occupe aujourd’hui que la Crimée, les villes de Lougansk et Donetsk ainsi que quelques villages avoisinants, alors que l’objectif initial de Novorussie était d’englober la moitié de l’Ukraine.

     

    Il faut aussi garder en tête que les territoires qui furent connus sous le nom de Nouvelle Russie ne furent pas donnés à l’Ukraine par la Russie, mais au contraire furent volés au Cosaques ukrainiens. Sur toutes les cartes, atlas et traités, ces territoires étaient identifiés comme la Zaporoguie jusqu’en 1775.

     

    Finalement, j’aimerais attirer votre attention sur les récents appels de Dmitry Dyomouchkine, président de la plus importante organisation nationaliste russe, qui s’adressait aux nationalistes du reste du monde. Dans cet appel, ils demandent aux nationalistes de faire preuve de solidarité et de ne pas appuyer Poutine. Dyomouchkine, qui a été fouillé par le F.S.B. pour une huitième fois, rappelle que le gouvernement russe actuel emprisonne même les nationalistes loyaux au régime (« Il faut une permission pour aimer Poutine »). Les nationalistes russes rappellent aussi les politiques économiques et immigrationnistes anti-russes prisent par la Fédération russe et souligne que la défense des droits des Russes d’Ukraine n’est qu’un mythe cynique : l’annexion de la Crimée et la guerre au Donbass ont eu un impact négatif sur les Russes de ces territoires, divisent les Ukrainiens et les Russes et menacent l’unité slave. Alors les nationalistes québécois qui sentent que les Ukrainiens ont raison sont tout à fait justifiés. Espérons que cette entrevue permette de clarifier les choses pour tout le monde.

     

    • Propos recueillis par Rémi Tremblay pour Le Harfang, magazine de la Fédération des Québécois de souche, vol. 3, n° 5, juin – juillet 2015.

     

    • D’abord mis en ligne sur Cercle non conforme, le 7 juin 2015.

    http://www.europemaxima.com/

  • Le gouvernement ukrainien s’attaque au Secteur Droit

    Depuis le début du conflit ukrainien, les nationalistes du Secteur Droit ont choisi de réagir en priorité face à la menace extérieure tout en menaçant le gouvernement ukrainien à la solde des USA d’une rébellion en cas de trahison. Le jour du choix semble approcher pour les dirigeants et les combattants. Pour l’instant les nationalistes ukrainiens ne déposent pas les armes et se démobiliseraient des lignes de front pour se rapprocher de Kiev. Attendons de voir la réaction du gouvernement.

    http://www.contre-info.com/