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Europe et Union européenne - Page 834

  • Le Parlement européen confie la politique d’immigration à Kyenge Kashetu

    Elle est l’emblème et la figure de proue du Grand Remplacement en Italie et en Europe. L’Italo-congolaise Cécile Kyenge Kashetu (photo), ancien ministre de l’intégration du gouvernement de gauche d’Enrico Letta, est désormais député européen.

    L’ardoise de 54.000 euros en voyages et restaurants qu’elle avait laissée en quittant le gouvernement italien, ses courses avec voiture officielle et gardes du corps dans les boutiques chic de Rome, tout cela a été recouvert d’un voile pudique. Kyenge est plus que jamais une grande autorité morale. Au Parlement européen, elle s’est immédiatement mise à militer pour « une approche prenant en compte le sauvetage des centaines de milliers de personnes tentant d’accoster aux frontières de son continent d’adoption » – car, à l’en croire, Mare nostrum et « Triton » n’allaient pas encore assez loin. Au début du mois, dans un entretien à Jeune Afrique, depuis son luxueux bureau bruxellois « égayé des couleurs mozambicaines de son canapé », elle rappelait son programme, qui est toujours le même : « Il faut ouvrir les frontières, ne pas remettre en cause l’espace Schengen et investir sur l’intégration ».

    On comprend l’émoi causé en Italie à l’annonce que le Parlement européen vient de faire de Kyenge un des deux rapporteurs (avec la Maltaise Roberta Metsola) du « rapport d’initiative stratégique sur la situation en Méditerranée et la nécessité d’une approche globale de l’Union européenne vis-à-vis des migrations ». Ce rapport « conduira dans les prochains mois à l’approbation d’une résolution qui constituera la position officielle du Parlement européen sur l’immigration ».

     

    L’intéressée s’est félicitée de cette nomination « intervenue à une large majorité des députés européens ». « Nous devons, a-t-elle précisé, dépasser l’approche en termes d’urgence selon laquelle le sujet a toujours été abordé jusqu’ici. Le flux des migrants qui traversent les frontières sud de l’Europe est un fait structurel et transnational […] qui doit être abordé en mettant au centre avant tout la défense de la vie humaine ».

    « Fait structurel », c’est-à-dire permanent ; « défense de la vie humaine », comprenez remorquage des bateaux de clandestins jusqu’aux côtes italiennes. Le quotidien Il Giornale commente avec raison : « Pendant que Kyenge étudie ses dossiers, les passeurs font déjà la fête. 2015 sera encore pour eux une année en or ».

    http://fr.novopress.info/183098/parlement-europeen-confie-politique-dimmigration-kyenge-kashetu/#more-183098

  • Marine Le Pen au Salon de l'Agriculture le 26/02 "Hollande a fait une croix sur l'agriculture"

  • Une justice d’apartheid en Yougoslavie

    Dans une démocratie digne de ce nom, la loi doit être la même pour tous, c’est le principe de l’égalité devant la loi. Elle ne saurait comporter d’exception. 
         Or, l’existence même du TPIY [tribunal pénal international pour la Yougoslavie] réservé aux Yougoslaves contredit ce principe d’universalité. 
         Le TPIY, c’est l’apartheid judiciaire : on poursuit les Serbes des exactions commises au Kosovo mais pas les Américains pour faire céder le gouvernement serbe sans risquer la vie d’un seul soldat allié, ont multiplié les crimes contre l’humanité contre les civils serbes : destructions d’écoles, d’hôpitaux, de centrales électriques, d’œuvres d’art, etc. 
         Dans une interview au Herald Tribune en date du 1er février 2001, Mme Del Ponte, procureur général du TPIY ne cache pas sa priorité : « Notre priorité est de poursuivre les génocides et les crimes contre l’humanité. Karadzic, Milosevic et Mladic doivent passer en jugement. C’est ça notre priorité actuelle. 
         Bien sûr, les 16 morts [suite au bombardement du quartier général de la télévision] ne sont pas sans importance, mais ils ne sont pas ma priorité. » 
         Une autre illustration de la partialité du TPIY se trouve dans le traitement par le TPIY et par Mme Arbour, procureur général auprès du TPIY avant Mme Del Ponte, d’un rapport de 150 pages concernant les crimes de guerre commis par les forces armées croates contre les Serbes dans la province de Krajina (200 000 personnes déplacées, 150 exécutions sommaires, plusieurs centaines de disparus). 
         Ce rapport, divulgué grâce à une fuite au New York Times (à la consternation des officiels du Tribunal), estimait que les assassinats croates et autres actes inhumains étaient « nombreux et systématiques », et qu’une « matière suffisante » était disponible pour rendre trois généraux croates, nommément désignés, responsables devant la loi internationale (New York Times, 21 mars 1999). 
         Mais l’article du New York Times rapporte aussi que les États-Unis, qui soutenaient le nettoyage ethnique des Serbes de Krajina par les Croates, non seulement ont défendu les Croates devant le Tribunal, mais ont refusé de communiquer les photos satellite des régions de Krajina attaquées par les Croates ainsi que les autres documents demandés. 
         Le résultat a été que les trois généraux croates cités dans le rapport sur l’Opération Tempête n’ont jamais été inculpés, et que – bien que le nombre de Serbes exécutés et disparus ait été au moins égal au chiffre des 241 victimes des Serbes cités dans l’inculpation de Milosevic – aucune inculpation parallèle du président croate Tudjman n’a jamais été dressée par le Tribunal. 
    Jacques Vergès 
    Pierre-Marie Gallos et Jacques Vergès, L’apartheid judiciaire. Le tribunal pénal international arme de guerre

  • Donbass, Débaltsevo. Les habitants témoignent [sous-titrage français]

  • De l’Ukraine à la Grèce, une Europe ni pacifiée ni prospère

    Bureaucratique, oligarchique, ploutocratique, notre union est un empire d'un genre particulier : l'empire du mou.

    La guerre civile dans l’est de l’Ukraine est en passe de prendre une nouvelle dimension. Notre duo comique Merkel-Hollande aura tenté l’impossible, un an après que l’Ukraine a fait sa « révolution », la deuxième de l’ère post-URSS, révolution dirigée contre la Russie et les oligarques corrompus, encouragée par les Européens et les États-Uniens, et soutenue par la CIA en sous-main, en violant le principe immémoriel des zones d’influence, ou des États tampons entre puissances, et le droit de la Russie à ne pas se sentir assiégée par ses ennemis.

    De bailout en plans de sauvetage, on en est toujours au même point avec la Grèce. Voilà cinq ans que ça dure. On est surpris d’apprendre que les réformes vitales tenant à la collecte des impôts, à l’évasion fiscale ou à la corruption n’ont pas été menées. Les Grecs ont beaucoup de torts, mais pourquoi les bailleurs de fond ont préféré exiger de baisser les salaires et les retraites ou démolir le système de santé ? Il est peu probable qu’Aléxis Tsípras osera refiler le mistigri de la dette à ses créanciers et mettre le pataquès dans la zone euro en déclarant son pays en faillite. Dommage.

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  • Ukraine : Analyse économique de la crise – Entretien avec Volodymyr Vakhitov

    Pour l’économiste ukrainien V. Vakhitov, les analyses de la crise politique ukrainienne exagèrent le poids de la tutelle russe. Le pays n’est pas aussi divisé qu’on l’affirme, partagé entre l’Ouest pro-européen et l’Est pro-russe. La révolte contre les autorités aujourd’hui est une protestation de grande ampleur contre un régime corrompu, qui confisque les richesses.

    La vie des idées : Les événements actuels en Ukraine, et tout particulièrement à Kiev, donnent l’impression d’un pays profondément divisé, au niveau politique, économique, social, géographique, et même culturel. À quel point cette image correspond-elle à la réalité ?

    V. Vakhitov : Je suis d’accord sur le fait qu’il y a une division économique et politique. Si vous analysez les élections de ces vingt dernières années, vous verrez que le pays se divise en deux, plus ou moins de part et d’autre du fleuve Dniepr : pro-communistes contre « nationalistes », Iouchtchenko contre Ianoukovitch, le Parti des régions contre Patrie, Timochenko contre Ianoukovitch, etc. Tout cela peut donner l’impression d’une division politique.

    Toutefois, si vous prenez une carte de la Rzeczpospolita [1] au XVIIIe siècle et que vous la superposez à une carte de l’Ukraine contemporaine, vous verrez que cette frontière imaginaire suit à peu près le tracé de la frontière Est de la Rzeczpospolita (exception faite de la Région des Trans-Carpates et de la Crimée). Cependant, cette division n’est ni géographique, ni économique, ni sociale. C’est plutôt une division mentale, entre les zones d’influence ’pro-occidentale’ et ‘pro-russe’.

     

    L’Est de l’Ukraine a toujours été plus riche en matières premières, surtout en charbon et en minerais ; c’est pourquoi l’Empire russe, puis ensuite l’URSS ont beaucoup investi dans son développement. L’Est est devenu plus industrialisé, plus urbanisé, plus densément peuplé, et la majorité de sa population a été employée dans de grosses usines liées aux industries lourdes. Il faut se rappeler que la doctrine industrielle soviétique se basait beaucoup sur les économies d’échelle et sur des liens étroits entre différents pays. Dans de nombreuses villes en Ukraine de l’Est, une majorité de la population pouvait être employée par un seul producteur géant dans la région. Après l’effondrement de l’URSS et la désintégration des liens économiques avec les ex-républiques soviétiques et les pays du Bloc soviétique, la production de nombreuses entreprises est devenue obsolète. En même temps, le développement d’institutions clés, comme la protection des droits de propriété, s’est déroulé à un rythme bien plus lent que celui de la privatisation et de la libéralisation des prix. De ce fait, il est devenu possible de mettre en place des plans de privatisation illégaux, et du coup de redistribuer la richesse entre les mains des gens les plus téméraires, audacieux et rusés — qui, par coïncidence, se trouvaient être des cadres du Parti communiste (‘cadres rouges’), du Komsomol (jeunes communistes) et des chefs de gangs criminels.

    À la fin des années 1990, les propriétaires d’énormes usines locales les ont vendues pour des bouchées de pain, utilisées comme entrepôts, ou perdues dans des accords de fusion et d’acquisition hostiles au profit de compétiteurs issus d’autres pays (principalement de Russie), ce qui a mené à leur fermeture définitive. Au cours de cette période, le nombre d’emplois à plein temps a été réduit presque de moitié.

    Le résultat est un problème profond de chômage et de salaires impayés qui frappent la totalité de la région, la dissolution du capital humain et la création d’une dépendance envers des entreprises qui sont souvent les seuls employeurs dans une région donnée. Les revenus ont chuté, tandis que la tendance à défendre les droits des ouvriers a été inhibée par des propriétaires d’usine qui contrôlaient les ouvriers en ne leur payant qu’un salaire de subsistance. Ces mêmes propriétaires contrôlant tous les médias locaux, le lavage de cerveau n’a pas cessé.

    Des formules comme ‘la fierté de l’ouvrier’, ‘la stabilité’, ‘les liens avec nos amis russes’, ‘le cœur industriel de l’Ukraine’, n’ont cessé de fleurir, avec pour conséquence la genèse d’un type particulier de population : pauvre, dépendante de l’employeur local, peu éduquée, comprenant de nombreuses personnes avec un passé criminel, mais toutefois très loyale à ses dirigeants locaux, quelles que soient leurs caractéristiques morales, et refusant (parfois agressivement) tout point de vue alternatif.

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  • BFM Story : Agriculture: la France peut-elle faire mieux sans l'Europe ? (23 février 2015)

  • Hongrei : Viktor Orban ne perd pas sa majorité

    Le Monde exulte car le Premier ministre hongrois, qui bénéficiait des deux tiers des sièges au Parlement vient d'en perdre un lors d'une élection partielle. Il n'a donc plus les deux tiers des sièges. Et Le Monde de dénoncer les erreurs de Viktor Orban, à savoir son rapprochement avec Poutine, sa loi sur les médias...

    Orban a tout de même une solide majorité absolue, bien plus absolue que les socialistes français... comme l'écrit Yves Daoudal :

    "Outre le fait qu’on ne fait pas tous les jours des réformes constitutionnelles nécessitant les deux tiers des suffrages (et celles que voulait faire Orban ont été faites, et rien ne dit qu’il n’aurait pas le renfort d’un député qui ne fait pas partie du Fidesz), j’en connais qui seraient heureux d’avoir à l’Assemblée une majorité des deux tiers moins un…"

    Michel Janva

  • L’arme de l’information « Made in USA » contre les dirigeants européens

    L’Europe est, paraît-il, un modèle de liberté. Pourtant, ses dirigeants sont tenus en laisse par Washington. Toute voix discordante est vite sanctionnée et priée de se remettre au pas. La plupart du temps les choses se font à l’abri des regards. Parfois, le grand frère états-unien est « contraint » au contraire de prendre les opinions publiques à témoin. Georgy Voskresensky nous rappelle les derniers exemples.

    onymous est apparu pour la première fois sur la toile d’Internet en 2003 comme un groupe de hackers activistes défendant la liberté d’expression et opérant comme un « cerveau digital global anarchiste. » Il s’agit d’un instrument, ou plutôt d’une arme destinée à être utilisée dans la guerre de l’information. Et cette arme a un avantage considérable : il s’est bien souvent avéré difficile de savoir qui l’utilisait vraiment. Pourtant, le problème ne se posait pas lorsqu’Anonymous publiait en 1993 une photo d’Angela Merkel rendant visite au Club Elbterrassen pour y rencontrer quelques skinheads et quelques autres personnages dont l’un exécutait un salut nazi [1]

    Berlin s’était alors fendu d’explications circonstanciées, mais ce n’est pas là le problème. Une photo vieille de plus de 12 ans vient d’être publiée le 9 février dernier, juste avant la visite d’Angela Merkel à Washington, et après sa rencontre avec le président français François Hollande et le président russe Vladimir Poutine à Moscou, une réunion qui a duré plusieurs heures.

    En publiant cette photo, Anonymous demandait si, pour diriger l’Allemagne, on pouvait vraiment faire confiance à une femme politique qui fut membre de l’Organisation de la Jeunesse socialiste en Allemagne de l’Est, qui était une espionne de Berlin Est, et qui fricotait avec les nazis [2].

    L’attaque médiatique a été précédée par un événement notable : la chancelière s’est opposée à l’idée de fournir des armes létales à l’Ukraine. Angela Merkel a pris la parole lors d’une conférence sur la Sécurité à Munich le 7 février pour dire que « la situation de l’Ukraine ne s’améliorera pas en fournissant plus d’armes. » Et elle a réitéré cette affirmation un certain nombre de fois lors de ses récents voyages aux États-Unis et au Canada. Aux USA, ce sont le sénateur John McCain et la secrétaire d’État adjointe aux Affaires européennes et asiatiques, Victoria Nuland, qui ont répondu en premier. Le sénateur a comparé les tractations entre Merkel, Hollande et Poutine à la réunion d’apaisement entre Neville Chamberlin et Adolf Hitler. Mme Nuland a, comme à son habitude, utilisé un langage particulièrement obscène pour qualifier la dirigeante du principal État européen.

    Il faut se rappeler aussi que depuis un certain temps, les services secrets états-uniens ont abondamment collecté toute sorte d’informations, par différents moyens, dans le but de pouvoir les utiliser contre la chancelière allemande. On a appris par exemple en octobre 2013 que la NSA (National Security Agency) avait mis sur écoute le téléphone personnel de Mme Merkel, et l’information selon laquelle l’Agence états-unienne maintenait depuis plus de 10 ans la chancelière sous surveillance a provoqué un énorme scandale. Mme Merkel a expliqué qu’elle n’attendait ni n’exigeait aucune excuse particulière, mais cette affaire a ouvert une importante brèche dans la confiance mutuelle et il a fallu des efforts importants pour tenter de la restaurer. Les promesses n’ont pas suffi, et la situation imposait des changements. Dans ces circonstances, la chancelière pouvait difficilement calmer l’indignation générale, mais Washington a fait la sourde oreille sur ce qu’elle disait. L’histoire des enregistrements a finalement été étouffée et il n’y a eu aucun réel changement.

    Angela Merkel n’est pas la seule dirigeante européenne à avoir fait l’expérience des pratiques de Washington concernant toute « liberté de pensée » des leaders européens, en particulier quand il s’agit de la Russie. Les exemples ne manquent pas.

    La Hongrie, emmenée par son Premier ministre Viktor Orbán, a signé avec la Russie un contrat pour achever la construction de deux centrales nucléaires situées à 100 km de Budapest. Les États-Unis ont [immédiatement] imposé des sanctions contre la Hongrie. Le sénateur McCain, toujours aussi prompt à dégainer, a qualifié le Premier ministre hongrois de « dictateur fasciste ». [Dans le même temps], le président Poutine était attendu à Budapest le 17 février.

    L’administration US est aussi insatisfaite de la position de Miloš Zeman, le président de la République tchèque, qui a osé demander des preuves que les troupes russes ont bien envahi l’Ukraine, et a appelé les États-Unis et l’Union européenne à mettre fin aux sanctions. Les USA ont alors utilisé leurs réseaux dans le pays pour lancer une vaste campagne discréditant le Président.

    Alors qu’il était Premier ministre de l’Italie, Silvio Berlusconi n’hésita pas à affirmer que la compréhension mutuelle entre la Russie et les États-Unis était une exigence pour la stabilité en Europe. Il a déclaré que les USA avaient agi de façon irresponsable en déployant des missiles « de défense » en Pologne et en République tchèque, en reconnaissant l’indépendance du Kosovo, et en poussant la Géorgie et l’Ukraine dans l’Otan.

    Dominique Strauss-Kahn, ex-directeur du Fonds monétaire international, a été victime d’une provocation planifiée longtemps à l’avance et organisée contre lui aux États-Unis où il a été accusé d’avoir violé une femme de chambre noire lors de son séjour à New York [3]. Il a dû faire face à un procès aux États-Unis. On a su par la suite que la femme de chambre avait menti, mais cela est passé totalement inaperçu. Strauss-Kahn a perdu son poste au FMI et n’a pas pu se présenter aux élections présidentielles en France.

    Orbán, Zeman, Berlusconi, Strauss-Kahn, et maintenant Merkel : tous sont devenus des cibles pour les frappes chirurgicales des armes de l’information US contre les politiciens européens montrant de bien trop grandes velléités d’indépendance en matière de politique étrangère, au goût de Washington.

    L’establishment états-unien pense que l’Europe doit rester sur sa ligne et suivre la politique étrangère US sans aucune variante possible. Selon eux, c’est comme cela que s’obtient la quintessence de la coopération transatlantique. Juste après sa rencontre avec Angela Merkel, le président Obama a expliqué lors d’une interview à Vox.com, que les États-Unis étaient obligés d’avoir « la plus puissante armée du monde. » Et il a ajouté « nous devons parfois tordre un peu le bras de certains pays qui ne veulent pas faire ce qu’on leur demande. » [4]. La brutalité de cette déclaration ne laisse aucun doute sur le fait que les États-Unis sont prêts à « tordre le bras » de n’importe quel allié qui n’aurait pas les mêmes vues qu’eux sur les différents problèmes dans le monde.

    Les alliés (vassaux ?) européens, ou asiatiques peuvent être certains de cela. Le président turc Erdoğan est très certainement le prochain sur la liste. On ne lui pardonne pas d’avoir signé avec Poutine l’accord sur le gazoduc « Turkish Stream » [5]. Et on entend clairement le tic-tac de l’horloge.

    Traduction : IlFattoQutidiano.fr

    Source : Strategic Culture Foundation (Russie) RSS

     

    [1] „Turbulent past bundeskantslera“, Truth in Ukraine, 9. Februar 2015.

    [2] « Angela Merkel, une néo-conservatrice à la présidence de l’Union européenne », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 janvier 2007.

    [3] « Obama, la guerre financière et l’élimination de DSK », par Thierry Meyssan, Komsomolskaïa Pravda, Réseau Voltaire, 26 mai 2011.

    [4] „The Vox Conversation“, Vox.

    [5] « Comment Vladimir Poutine a renversé la stratégie de l’Otan », par Thierry Meyssan, Оdnako (Russie), Réseau Voltaire, 8 décembre 2014.

    http://www.voltairenet.org/article186789.html