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Europe et Union européenne - Page 855

  • Politique & Eco n°35 : La Grèce avenir de l’Europe et de la France ?

  • États-Unis : Sanctions contre Douguine, le théoricien du nouvel impérialisme russe

    Alexandre Douguine, penseur atypique, défend depuis longtemps le dépeçage de l’Ukraine au nom de sa vision d’une Russie « eurasiatique », influençant le Kremlin et une partie des radicaux européens.

    Les États-Unis viennent de publier une nouvelle liste de 14 personnes à sanctionner pour leur rôle dans la crise ukrainienne. Au milieu des militaires, des personnages politiques favorables à l’ancien régime ou aux nouvelles républiques autoproclamées de l’Est du pays, figure un intellectuel russe, Alexandre Douguine.

    Ce personnage atypique prône, depuis des années, le retour d’une grande Russie «eurasiatique», avec l’oreille attentive du Kremlin comme l’histoire récente l’a montré.

    Si Douguine est très peu connu en Occident, il est en Russie un personnage public, notamment grâce à ses succès en librairie. Intellectuel, théoricien géopolitique, il prend part à la vie politique russe.
    Né en 1962 au sein d’une famille de militaire, il est aujourd’hui facilement reconnaissable avec sa barbe biblique qui lui donne un petit air de Raspoutine. Politiquement, il a débuté chez les monarchistes, avant de passer chez les communistes puis de devenir l’idéologue du Parti national-bolchévique.

    Autre figure de ce mouvement, l’écrivain Limonov dira de lui qu’il est le «Cyrille et Méthode du fascisme». Il est en effet devenu «le seul doctrinaire d’ampleur de la droite radicale russe», selon la spécialiste Marlène Laruelle*.

    Eurasie et anti-américanisme

    Douguine est aujourd’hui considéré comme le chantre du «néo-eurasisme», cette théorie géopolitique qui veut redonner à la Russie sa splendeur, sa puissance et sa sphère d’influence des époques soviétique et tsariste. Et même au-delà, puisqu’il préconise l’intégration de la Mandchourie, du Tibet ou de la Mongolie à cet espace.

    En Europe, les Pays-Baltes et les Balkans doivent selon être réintégrés. Quant à l’Ukraine, elle devait être dépecée: bien avant les évènements de l’an dernier, il réclamait la division du pays selon les sphères d’influence de Moscou et de Kiev.

    Le développement de cette puissance russe «eurasiatique», va de pair avec un très fort anti-américanisme, et un anti-atlantisme, qui semble ne pas avoir échappé à Washington.

    Une influence sur Poutine?

    Alexandre Douguine a ses entrées auprès du pouvoir. Il est depuis longtemps conseiller à la Douma, le Parlement russe. Il possède également une certaine influence auprès de l’Académie militaire russe. On ne sait pas, en revanche, s’il voit souvent le président Vladimir Poutine. Il y a eu entre eux des hauts et des bas. Quand on le questionne sur le sujet, Douguine reste évasif.

    Le retour de Poutine semble être une période favorable. «À l’évidence, l’influence de Douguine est considérable […] Dans ses derniers discours, le président [Poutine] adopte ses thématiques et même sa phraséologie. C’est effrayant», témoignait l’an dernier un conseiller du Kremlin.

    Au-delà du Kremlin, ses thèses ont depuis longtemps franchi les frontières russes pour être adoptées par une partie de l’extrême droite européenne, qui le considère comme l’un de ses prinicpaux penseurs. En France, de nombreux nationalistes russophiles s’y réfèrent et Douguine, que l’on a pu voir à Paris lors d’une Manif pour tous, dit «bien connaître» Jean-Marie Le Pen.

    «Nous ne voyons absolument pas le lien entre tout ce qui s’est passé dans les sud-est de l’Ukraine et ces sanctions», a réagi, à l’annonce des sanctions, le vice-ministre des Affaires étrangères russes, Sergueï Ryabkov. La décision américaine montre que les États-Unis ne sous-estiment pas le rôle de Douguine dans les derniers développements de la politique extérieure russe

    Notes:

    * Marlène Laruelle. La Quête d’une identité impériale. Le néo-eurasisme dans la Russie contemporaine. Editions PETRA. 2007.

    Le Figaro

    http://fortune.fdesouche.com/377341-etats-unis-sanctions-contre-douguine-le-theoricien-du-nouvel-imperialisme-russe#more-377341

  • Les volontaires français dans le Donbass risquent cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende

    Le site web francophone de la chaîne de télévision russe RT a consacré un article aux risques judiciaires que courent les volontaires français ayant rejoint les insurgés du Donbass lors de leur éventuel retour en France :http://francais.rt.com/opinions/966-volontaires-francais-dans-donbass

    http://www.medias-presse.info/les-volontaires-francais-dans-le-donbass-risquent-cinq-ans-de-prison-et-75-000-euros-damende/27609

  • La Grèce de Tsipras s’écrase devant l’Union Européenne

    C’est par une déclaration du ministre grec des Finances Yanis Varoufakis que la rédition du gouvernement grecque d’extrême gauche est officialisée : « Nous ne sommes pas des populistes, nous n’avons pas promis des choses irréalisables. […] Nous sommes prêts à repousser l’application de certains engagement électoraux si cela s’avère nécessaire à donner la confiance à nos partenaires. […] Nous voulons rembourser notre dette jusqu’au bout. Mais nous demandons à nos partenaires de nous aider pour relancer la croissance en Grèce. Plus rapide sera la stabilisation de notre économie, plus rapide sera le rythme de notre remboursement ».

    Alexis Tsipras, comme tous les partis d’extrême gauche, montre ainsi son allégeance totale à la grande finance internationale. Côté français, la preuve en a toujours été faite par Jean-Luc Mélanchon et le parti communiste, qui tout en disant vouloir défendre les travailleurs et les plus pauvres, continuent de chérir et de défendre les armes de la grande finance : euro, espace Schengen…

     

    Aube Dorée, parti dit neo-nazi de Grèce et dont le chef de file et plusieurs de ses députés sont incarcérés, a toutes ses chances dans les années à venir, car Syriza était le dernier exutoire de la colère avant lui. D’autant plus qu’en emprisonnant plusieurs de ses responsables, les gouvernements successifs contribuent à en faire des martyrs.

    http://www.medias-presse.info/la-grece-de-tsipras-secrase-devant-lunion-europeenne/27640

  • Farage : "M. Juncker, vous voulez envoyez un message à la Russie, est-ce que vous plaisantez ?"

  • La commission européenne est forte avec les faibles et faible avec les forts

    Tu veux ou tu veux pas ? » : telle est la question qu'on aimerait parfois poser aux indécis de la Commission européenne. Qui risqueraient fort de nous répondre ceci : « p'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non ». Car voilà un moment qu'ils tergiversent. Vont-ils sanctionner la France pour cause de déficit budgétaire excessif ? Pas encore semble-t-il. Aux termes d'atermoiements, Bruxelles a décidé la semaine dernière d'accorder un délai de deux ans à notre pays pour qu'il ramène son déficit sous la barre des 3 %.
    La France ne sera pas sanctionnée mais elle continue d'être suivie de près. Attention toutefois à ne pas se méprendre. Comme Pierre Moscivici l'a affirmé, « il ne s'agit absolument pas d'une surveillance ». Juste d'une attention appuyée. En outre, il ne s'agit pas non plus d'une punition car « l'Europe n'est pas faite pour punir, pour contraindre ». Non, le Commissaire à l'économie l'assure : il s'agit seulement d'amicales « incitations ».
    Comment se traduisent ces « incitations » ? Essentiellement par une injonction contradictoire, qui rend illusoire toute perspective de réussite. En effet, Paris se voit invitée à respecter dans le même temps des objectifs de déficit nominal et des objectifs de déficit structurel. Pour le déficit nominal, il est demandé qu'il soit ramené à 4% du PIB en 2015, puis à 3,4 % en 2016 et à 2,8 % en 2017. En termes structurels, Bruxelles déplore des efforts de réduction insuffisants et souhaite qu'ils soient d'au moins 0,5 points de PIB.
    Problème : ces objectifs simultanés entrent en conflit. Le ratio de 3 % de déficit public fait partie des célèbres « critères de convergence » de Maastricht. La notion de « déficit structurel », quant à elle, est plus récente. L'incapacité de nombreux pays à maîtriser leurs finances publiques a amené l'Europe à concéder ceci : l'environnement dégradé, conséquence de la crise de 2008-2010, rend le rétablissement des économies difficile. Il a donc été décidé de s'attacher au « déficit structurel », notion statistique un peu floue, mais qui a le mérite de tenir compte des effets de la conjoncture. En principe, on s'abstient de contraindre un État à davantage d'austérité s'il n'est pas responsable du non respect de ses objectifs, et si un environnement globalement défavorable l'a entravé dans ses efforts.
    C'est là que le bât blesse. Vouloir réduire les deux déficits à la fois, le structurel et le conjoncturel, contrevient à toute logique.C'est vouloir une chose et s'efforcer de la rendre impossible. C'est dire qu'il est à la fois important de prendre en compte la conjoncture, et urgent de l'ignorer. Un peu comme si on expliquait au pilote d'un véhicule que le meilleur moyen de tournerà droite, c'est de continuer tout droit. On s'assure ainsi qu'il va dans le mur...
    Outre cela, comme tous les autres pays, l'Hexagone a fait l'objet d'une analyse de ses « déséquilibres macroéconomiques », autre nouveauté introduite en 2011. Cette procédure conduit la Commission européenne à suivre non plus les seules dettes et déficits publics des États membres, mais un tableau de bord composé d’indicateurs divers, assortis de seuils. Si l'un des seuils est dépassé, on considère que le pays concerné risque de déstabiliser toute l'économie de l'Union. Parmi ces indicateurs figure - c'est une bonne nouvelle - le solde de la balance courante. Celui-ci ne doit pas dépasser 6 % du PIB pendant trois années consécutives. Pour le dire simplement, un État ne peut avoir un commerce extérieur trop florissant sans que cela ne pénalise toute l'UE. C'est la moindre des chose : en régime de monnaie unique, un pays qui engrange des excédents sans que l'appréciation de sa monnaie de vienne jouer de rôle correctif, le fait forcément au détriment de ses voisins. Dans la zone euro, les excédents des uns sont les déficits des autres.
    Pourtant, il se trouve qu'un État membre a depuis longtemps crevé le plafond, avec un excédent régulièrement supérieur à 7% de son PIB. Ce pays a le plus fort excédent courant au monde - devant la Chine - et son surplus commercial bat des records chaque année (217 milliards d'euros en 2014 soit 11 % de mieux qu'en 2013). L’Allemagne, car bien sûr il s'agit d'elle, est systématiquement hors des clous fixés par Bruxelles. Et pour cause : le pays n'investit pas. Ce faisant, il ne dépense rien, mais déstabilise toute l'euro zone et hypothèque son propre avenir.
    C'est pour cela que dès 2013, José Manuel Barroso avait envisagé de sanctionner la République fédérale. Bien sûr, l'idée a vite été remisée et la mise en œuvre du volet coercitif du dispositif sur les« déséquilibres macroéconomiques » n'est plus d'actualité. Ce n'est que du bout des lèvres que la Commission sollicite auprès de Berlin quelques corrections. Car il est bien plus facile d'incriminer la France pour son déficit...ou la Grèce pour sa dette. Quant à l'Allemagne, on ne saurait lui imposer quoique ce soit, et surtout pas des « réformes de structure». Après tout, comme le dit Pierre Moscovici,« l'Europe n'est pas faite pour punir, pour contraindre ».
    Si c'était tout, ce serait déjà beaucoup. Mais il y a une cerise sur ce gâteau. Au rang des ratios visant à mesurer les grands déséquilibres figure un indicateur relatif au chômage. En principe nul État ne doit avoir un chômage supérieur à 10 % en moyenne sur trois ans. En Grèce, le taux de chômage est de 26 %, en Espagne de 24 %, au Portugal de 13 %, en Italie de 11 %. La moyenne de la zone euro est elle-même supérieure à11 %. Et que fait-on ? On prescrit aux pays en crise des mesures d'austérité dont la particularité.... est d’accroître le chômage. Mais on ne va pas se plaindre car ça pourrait être pire. Ces pays pourraient en effet faire l'objet de sanctions pour de tels dérapages. On a finalement de la chance, car comme le dit Pierre Moscovici « l'Europe n'est pas faite pour punir, pour contraindre ». Et comme le disait George Orwell dans 1984, « l'Océania a toujours été en guerre contre l'Estasia ».

    Coralie Delaume*

    *source : L'arêne nue, le blog de Coralie Delaume : http://l-arene-nue.blogspot.fr/2015/03/la-commission-europeenne-est-forte-avec.html

    Metamag :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EukyEyEkEAoiItOvqs.shtml

  • La campagne de Crimée, une opération informationnelle exemplaire

     
    Par Alice Lacoye Mateus
     
  • L’opposition démocratique en Russie n’est pas celle que vous croyez !

    Lorsque vous lisez ou écoutez les médias occidentaux, vous avez l’impression qu’il y a en Russie une forte opposition au président Poutine qui est incarnée par des noms qui reviennent en boucle : Navalny, Oudaltsov, et autrefois Nemtsov. Pourtant, cette impression ne cadre pas du tout avec d’autres informations. Le président Poutine, selon des instituts de sondage indépendants comme Levada, bénéficie d’un soutien de l’ordre de 85% de la population : du jamais vu, à comparer avec le soutien de 18% en France pour le président Hollande. On ne parle pas de déstabilisation du régime français alors qu’on évoque souvent ce thème pour la Russie !

    De plus, les personnalités évoquées par les médias occidentaux font des scores très faibles aux élections. Le malheureux Nemtsov, assassiné peut-être par une filière islamiste, a fait dans sa ville natale de Sotchi, 18% des voix seulement. Serguei Oudaltsov n’a pas fait de score électoral significatif et se consacre plutôt à des manifestations de rue. Quant à Alexei Navalny, ancien étudiant de l’université de Yale aux États-Unis, il obtint un maximum de voix de 30% dans une élection municipale à Moscou. Le parti libéral Yabloko fait des scores très faibles.

    Curieusement, on ne parle guère de la vraie opposition qui a des parlementaires et une forte base électorale. Le plus grand parti d’opposition à Poutine reste le parti communiste, ce que l’on se garde bien de dire car le citoyen occidental moyen pourrait préférer Poutine à un retour du communisme. De plus, ce parti communiste se veut patriote ce qui est fort mal vu en Occident. En 2011, le parti de Poutine, Russie Unie, a obtenu 238 sièges avec plus de 32 millions de voix. Le parti communiste de Ziouganov obtint 19% des suffrages soit 12,5 millions de voix et 92 sièges. Russie Juste, que l’on considère comme socialiste modéré obtint 64 sièges et plus de 8 millions de voix. Le parti libéral démocrate de Jirinovski, ultra nationaliste, a eu 11,6% et 7,6 millions de voix donc 64 sièges. Iabloko, le parti libéral adoré en Occident a eu moins de 4% des voix donc aucun député à la Douma d’État (Assemblée Nationale).

    C’est donc étonnant de voir nos médias si assoiffés d’opposition à Poutine ne jamais citer les grands partis d’opposition et leurs chefs Ziouganov (communiste) Mironov (social-démocrate) Jirinovski (ultra nationaliste) au profit de quelques personnalités artificiellement lancées dans les médias. On dirait que le monde occidental ignore la représentation démocratique au profit des opposants de rue ultra minoritaires.

    Aux élections présidentielles, on retrouve les mêmes tendances. En 2012, Poutine obtint 63,6% des voix dès le premier tour. Son principal opposant communiste Ziouganov obtint 17,1%, puis le milliardaire libéral Prokhorov obtint presque 8% et le nationaliste Jirinovski 6% environ. Russie Juste, social-démocrate n’a eu que 4% à peine. La participation électorale fut des deux tiers. [...]

    Yvan Blot

    La suite sur Realpolitik

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-opposition-democratique-en