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Europe et Union européenne - Page 859

  • Allemagne : Cette maman risque la prison parce qu’elle refuse qu’on enseigne la théorie du genre et l’homosexualité à ses enfants

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    Médias-Presse.Info a déjà évoqué la situation de ces parents allemands qui risquent la prison parce qu’ils refusent que leurs enfants assistent à des cours d’éducation sexuelle qui enseignent notamment la théorie du genre et l’homosexualité.

    L’association Besorgte Eltern organise régulièrement des manifestations pour soutenir ces parents poursuivis devant les tribunaux parce qu’ils veulent simplement préserver l’âme de leurs enfants des souillures de la propagande de la révolution sexuelle. Farida Belghoul (JRE), Béatrice Bourges (Printemps Français) et Alain Escada (Civitas) avaient d’ailleurs pris la parole à une telle manifestation organisée à Cologne. La prochaine manifestation se tiendra ce 15 novembre à Dresde.

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  • A Rome, le ras-le-bol de l’immigration clandestine se fait entendre

    Rome – Voilà plusieurs jours que les habitants de quartiers livrés à l’insécurité (liée à une forte présence d’immigrés clandestins) sortent de leurs maisons pour faire entendre leur ras-le-bol !

    « Vendredi 14 novembre, je serai à Rome pour montrer ma proximité directe avec les citoyens italiens qui se sentent assiégés dans leurs quartiers, harcelés par la dégradation, l’immigration illégale, la saleté et le manque total de sécurité », a communiqué Mario Borghezio, député européen de la Ligue du Nord.

    « Je vais visiter deux quartiers pauvres de la capitale placés sous le feu des projecteurs ces jours-ci. Le matin, je vais aller à Tor Sapienza, où je vais rencontrer les résidents locaux qui défendent leur droit sacré à vivre dans la sécurité et la paix. Dans l’après-midi, j’assisterai à une veillée dans la région de Fidene Serpentara où les citoyens se plaignent de la négligence totale et de l’abandon par les institutions. »

    Un déplacement à suivre !

    http://www.medias-presse.info/a-rome-le-ras-le-bol-de-limmigration-clandestine-se-fait-entendre/18098

  • Un anniversaire à Berlin

    Le 25e anniversaire de l'événement emblématique que nous appelons seulement "chute du mur de Berlin" appelle bien des précisions et bien des questions.

    Faut-il d'ailleurs s'étonner que les médias parisiens s'en préoccupent si peu ? Les dirigeants hexagonaux ne mesuraient absolument pas alors la portée historique de ce qui se déroulait outre-Rhin comme dans l'ensemble des pays de l'autre côté du rideau de fer. Leurs continuateurs semblent ainsi voués à l'indifférence vis-à-vis de cet aspect du devoir de mémoire.

    Le 9 novembre 1989, en effet, la dictature communiste est-allemande était donc entrée dans sa crise finale. Abandonnée par Moscou, elle se trouva contrainte de capituler après un mois de manifestations. Celles-ci avaient commencé à Dresde le 9 octobre où s'était imposé le slogan d'origine romantique "wir sind das Volk". (1)⇓Elles étaient devenues de plus en plus déterminées. Sous la pression du peuple, ce régime appelé abusivement "RDA", D comme démocratique, dut accepter de laisser les Berlinois qui le désiraient, circuler librement à l'ouest.

    Immédiatement, commença la destruction de ce rempart odieux, considéré en occident comme le "mur de la Honte".

    Celui-ci avait été édifié en 1961 sous le nom de "mur de protection antifasciste". Retenons bien l'appellation. Car depuis 1935, c'est sous cette rhétorique "antifasciste", qu'a fonctionné de manière imperturbable la ligne adoptée par le VIIe congrès du Komintern.  (2)⇓ C'est de ce manteau que le stalinisme recouvra et prétendit justifier ses propres crimes. (3)⇓

    La contestation des peuples de l'est avait débuté beaucoup plus tôt. En fait leur refus du communisme commença avec ce régime lui-même. Rappelons et saluons à cet égard la révolte de 1921 des marins de Cronstadt contre le pouvoir bolchevique, dont ils avaient auparavant servi la cause. (4)⇓

    Dans l'Europe de l'est, livrée à Staline au moment de Yalta (5)⇓ la révolte de juin 1953 à Berlin représente le premier mouvement du type de ceux qui allaient triompher, presque 40 ans plus tard, entre 1989 et 1991. D'autres mouvements avaient été durement réprimés, dans la Pologne de 1956 par le parti lui-même, en Hongrie la même année par les chars soviétiques de Khrouchtchev, dans la Tchécoslovaquie de 1968 par ceux de Brejnev, balayant les espoirs du "printemps de Prague".

    Dans ce dernier pays, l'héroïque témoignage de l'étudiant patriote Jan Palach en 1969 démontrait que ce peuple ne capitulerait pas. Et, un peu plus tard allait naître une dissidence d'inspiration plus sociale-démocrate, la Charte 1977, issue elle-même d'un manifeste qu'osèrent signer 242 intellectuels, plus courageux certes que les nôtres, se revendiquant crânement de la Constitution officielle du pays et des Droits de l'Homme. C'est de ce courant que sera issue la "révolution de velours" qui liquida le régime en novembre et décembre 1989.

    C'est en Pologne, qu'éclata la grève des chantiers navals et que naquit le syndicatSolidarnosc en 1980, fondé par Lech Walesa, encouragé par l'élection en 1978 du premier pape polonais de l'histoire, qui leur rappellera le message, chrétien par excellence : "n'ayez pas peur".

    C'est dans les pays baltes deux fois annexés, en 1940 et 1945, par l'ours soviétique, contre leur volonté, que le feu patriotique ne cessa de couver après la seconde guerre mondiale et sut tirer parti de la relative libéralisation de Gorbatchev à partir de 1985. Une immense chaîne humaine, plus de 1,5 million de personnes se tenant la main sur 560 km, allant de la Lituanie à l'Estonie, en passant par la Lettonie, demanderont leur indépendance dès août 1989. Ceci allait mener à un durcissement provisoire de l'attitude de Moscou.

    Mais le courage de l'opposition, au sein des prétendues "démocraties populaires", les liquida toutes. Ces régimes n'étaient apparus dans l'immédiat après-guerre que dans les territoires conquis par l'Armée Rouge.

    Au lendemain du retour à la liberté dans toute l'Europe de l'est, on assista à la naissance d'une Nouvelle Europe, composée de pays qui purent se joindre à l'Europe occidentale à partir de 2004.

    L'Allemagne joua donc, tout simplement, en 1989, son rôle central dans une Europe, désormais réconciliée à l'est de ce que Winston Churchill avait appelé dès 1946 le rideau de fer. Et elle conquit, par la lutte de son peuple la liberté d'exercer son droit à l'autodétermination et à l'unification. Il faut aussi rendre hommage à la ténacité de quelques dirigeants ouest-allemands, comme Helmut Kohl ou Hans-Dietrich Genscher en fonction à l'époque, et sans qui l'unification aurait sans doute attendu beaucoup plus longtemps.

    Ne perdons pas de vue qu'aujourd'hui, pourtant, dans cette même Allemagne, un parti, Die Linke, ose encore profiter de la liberté que son prédécesseur refusait aux autres. Son groupe parlementaire, heureusement réduit, est présidé par le dernier dirigeant de la SED, parti communiste est-allemand, le cynique Georg Gysi. Plus de la moitié de ses élus sont identifiés comme d'anciens agents de la sinistre police politique, la Stasi. C’est-à-dire les complices des Vopos communistes qui assassinèrent des centaines de leurs compatriotes, simplement coupables d'avoir voulu rejoindre leur famille ou leurs amis à l'ouest, morts que l'on prétend aujourd'hui oublier.

    En 1976, le chansonnier Wolf Biermann avait été déchu de sa citoyenneté est-allemande pour avoir dénoncé le régime et la société pourrie de la zone d'occupation soviétique. Ce 6 novembre, cet ancien "dissident", nullement un homme de droite faut-il le préciser ici, ce fils d'un ouvrier juif communiste assassiné à Auschwitz en 1943, était invité à chanter la liberté retrouvée et la chute du mur. Il fut applaudi, par le Bundestag, unanime, sauf "Die Linke" qu'il qualifie dès lors de "reliquat misérable".

    Johanna Wanka ministre de l'Éducation et de la Recherche CDU a grandi en Allemagne de l'est. Elle rappelle aujourd'hui que les choses étaient pires encore que ce qu'en dit Wolf Biermann, et les moyens français de désinformation n'en parlent pas plus. Numéro 2 du gouvernement, le vice-chancelier Sigmar Gabriel, en tant que chef des sociaux-démocrates est obligé de mettre en garde contre la tentation d'alliance locale du SPD en Thuringe avec les écolos et les néo [?] communistes, qui veulent gouverner ensemble le vieux Land, où précisément est née la sociale démocratie, tentation qu'il dénonce comme une "faute". Et bien sûr ses homologues et "alliés" parisiens de la rue de Solférino et de l'Élysée n'en pipent mot.

    Il est donc urgent, en France comme dans toute l'Europe, de redécouvrir ce qu'a toujours été le communisme et ce que, dans malheureusement dans pas mal de pays, il semble en passe de vouloir redevenir.

    JG Malliarakis
           Apostllles

      1.  Cette idée était apparue bien plus tôt. Pendant la révolution de 1848, le poète Ferdinand Freiligrath (1810-1876) l'utilise lui-même à partir d'un poème révolutionnaire écossais de Robert Burns (1759-1796), un des pionniers du romantisme. Elle est même reprise plus tard par Martin Heidegger, etc.

      1.  Le 7e Congrès du Komintern fut organisé à Moscou en juillet-août 1935. On peut voir les interventions de Marcel Cachin et Maurice Thorez. (28 minutes) Ce congrès consacra la mainmise nominale du dirigeant communiste bulgare Dimitrov sur l'Internationale communiste. Or cette soi-disant "IIIe Internationale" fondée de façon artificielle par Lénine, et qui avait toujours été financée par Moscou, allait, plus particulièrement à partir de cette date, passer complètement sous la coupe du pouvoir soviétique, au point de n'être plus qu'une succursale de ses services spéciaux. À lire à ce sujet deux petits livres essentiels : "Le Komintern" du colonel Rezanoff et "J'étais un agent de Staline" par le général Walter Krivitzki.

      1.  Tous les adversaires du communisme, ainsi, ont été, sont ou seront, un jour ou l'autre, qualifiés de "fascistes" avec la complicité de tous les perroquets que Lénine appelait "les utiles idiots".

      1.  cf. un très bon film à découvrir et faire connaître sur les marins de Cronstadt.

    1.  Les principes affichés alors étaient, de ce fait, en totale contradiction avec le texte co-signé à Yalta le 11 février 1945 par Roosevelt, Staline et Churchill sous le titre "Déclatration sur l'Europe libérée" : les territoires conquis ["libérés"] par l'Armée rouge allaient ainsi être soviétisés sans que les peuples aient leur mot à dire. Il faudra attendre Reagan pour que la remise en cause de ces conquêtes devienne un objectif de l'occident."Faites tomber ce mur" lancera-t-il à Gorbatchev.

      → Une petite  publicité de bon goût pour la page Communisme des Éditions du Trident. 

    http://www.insolent.fr/page/2/

  • Nouvelles d’Europe…nouvelle Europe?

    Bruno Gollnisch a sévèrement étrillé hier dans l’hémicycle du parlement européen cette grande conscience et modèle de l’UMPS qu’est  le président de la Commission européenne, le politicien Luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Ce dernier, bien embarrassé, n’a pas su ou voulu répondre au député frontiste –voir notre vidéo mis en ligne hier sur notre blogue. Après les récentes révélations dans les médias sur le Luxembourg, grande lessiveuse d’argent et haut lieu de l’évasion fiscale, les Français n’ignorent plus rien de cette situation, à dire vrai déjà décrite ces dernières années dans un certain nombre de livres, d’enquêtes, de reportages. Dans un billet posté sur son blogue la semaine dernière, Nicolas Dupont-Aignan a relayé l’analyse qui est la nôtre en demandant la démission de M. Juncker, en pointant « l’ampleur des dégâts et la duplicité du Luxembourg, véritable Etat voyou au cœur des circuits de décisions de l’Union européenne (…). Les bandits financiers ont pris le pouvoir au cœur des Institutions européennes. Mais à qui la faute ? Car il ne fait aucun doute que tous les dirigeants européens et tous les ministères des finances des pays membres connaissent ces pratiques. Le matraquage fiscal des classes moyennes et des PME devient de plus en plus insupportable quand on sait comment les multinationales échappent à l’impôt ».

     Tout cela est très juste, et Bruno Gollnisch soulignait encore lors de son intervention que « les premiers coupables dans cette affaire » sont les députés de la droite et de la gauche européistes, soumis à la doxa ultra libérale, ceux qui « ont voté la libre-circulation des capitaux, sans aucun contrôle, au profit des multinationales ».

     Une Europe bruxelloise qui appauvrit la France au nom de sa religion dont le credo est inlassablement martelé par tous les docteur Diafoirus du Système :  l’euro doit exister… même s’il nous tue.

     L’économiste Jacques Sapir le rappelait sur le blogue russeurope le 8 novembre, en conclusion d’une analyse étudiant le scénario d’une sortie de l’euro:  «  les discours sur une perte de 30% du pouvoir d’achat, un doublement de la dette, et un appauvrissement massif des Français sont  des propos qui sont tenus soit par des personnes ignorantes, soit au contraire par des personnes bien informées mais décidées à jouer la carte de la panique de la population pour maintenir leurs intérêts ».

     Tous les gouvernements de ces dernières décennies, non contents de mal gérer les dépenses publiques, se sont soumis à un joug européen à qui l’on doit, en  partie du moins,  notre croissance en berne, faute d’une compétitivité retrouvée par une monnaie nationale correspondant à notre niveau de productivité.

     C’est l’euro fort, couplé avec l’ouverture des frontières à une concurrence déloyale, qui est directement responsable de la montée en puissance  des délocalisations… fêtées il ya encore quelques jours par les ministres Laurent Fabius et Emmanuel Macron qui ont inauguré avec faste une usine Renault (l’État est actionnaire à hauteur de  15 %) à Oran ( Algérie).

     Le passage à l’euro a signé la désindustrialisation de la France à vitesse grand v. Dans le seul domaine de l’automobile, la valeur de la production de l’industrie, les véhicules neufs mais également les pièces et les équipements, s’est effondrée de 41% depuis 2002 !

     Alors nous direz vous, il ne faut pas toujours désespérer de l’Europe comme le prouverait cet arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), saisie par une Roumaine installée en Allemagne, rendu public  hier, et sanctionnant le «tourisme social». Une légitimité donnée au concept de préférence/priorité nationale puisque comme le résume  Le Figaro, la «  CJUE affirme que les pays membres de l’Union pouvaient refuser de verser des prestations sociales à des immigrants économiquement inactifs issus de d’autres pays de l’UE et qui ne se rendent sur leur territoire que dans le but de bénéficier de l’aide sociale ».

     Logiquement cet arrêt doit pouvoir être applicable aux immigrés non européens, même si Jean-Luc Mélenchon, hier sur RTL , souhaite en limiter l’application uniquement aux fraudeurs. Tout en sombrant dans la mauvaise caricature et l’amalgame, en  affirmant  que « si les immigrés qui travaillent dans nos pays s’en allaient tous chez eux, notre système social s’effondrerait» (sic).

     Quant au préside du groupe PS à l’assemblée nationale,  Bruno Le Roux,  il en a profité pour demander plus d’Europe avec « une harmonisation sociale qui permette, dans tous les pays de l’UE – c’est la responsabilité de la Commission – d’avoir le nécessaire pour subvenir à ses besoins et traiter les maladies.»  Avant d’ajouter : «Je ne veux pas, sur cette affaire, qu’il y ait la moindre stigmatisation. Je ne veux pas qu’une décision de justice apparaisse comme – et soit appelée comme ça par certains peut-être déjà - une décision anti-Roms».

     La gauche a décidemment du mal à comprendre que le concept même de nationalité est basé sur la discrimination en ce qu’elle donne droit à des protections, des avantages, des  priorités que n’ont pas ceux qui n’appartiennent pas à cette communauté nationale. Sauf cas particuliers bien sûr.  Il était ainsi « amusant » d’entendre  l’égérie Christiane Taubira il y a quelques années, c’était  en février 2009 au micro de Jean-Jacques Bourdin, défendre ardemment le principe de la préférence nationale… mais uniquement aux Antilles et au profit des Antillais!

     Un mot encore sur l’Europe, pour célébrer plus exactement ce merveilleux exemple du génie européen que constitue  « l’acométissage » (« atterrissage »)   du robot Philae sur la comète Tchouri, envoyé depuis la sonde Rosetta, elle-même lancée par notre fusée Ariane il y a plusieurs années.  Une première  mondiale, une prouesse époustouflante qui ne doit rien à l’Europe de  MM. Juncker, Schulz et consorts mais tout à la libre coopération entre nations européennes.

     Et ce,  au travers notamment la mutualisation des moyens et de talents effectuée  au sein de l’Agence spatiale européenne (ASE). Les médias ont souligné que celle-ci ne dispose  que  d’un budget de 4 milliards d ‘euros, à comparer avec  les 16 milliards  attribués à la NASA,  laquelle a également participé à la marge à ce programme d’envoi de Philae sur Tchouri.

     Cela est vrai mais il convient aussi de relever que ce programme scientifique proprement extraordinaire et couronné de succès doit beaucoup aux grands talents de nos scientifiques, ingénieurs, techniciens et ouvriers Français. Autant de raison affirme Bruno Gollnisch, de ne pas désespérer de l’avenir au vu des immenses qualités et trésors d’intelligences  du peuple Français qui ne demandent  qu’à s’exprimer!

    http://gollnisch.com/2014/11/13/nouvelles-deurope-nouvelle-europe/

  • Aurélien Bernier : « Les classes populaires se sentent profondément trahies par la gauche »

    Aurélien Bernier est un essayiste et militant politique proche de la gauche radicale. Ancien membre du conseil d’administration d’Attac et du M’Pep, sa réflexion s’articule principalement autour de l’écologie — dont la décroissance —, le souverainisme et l’internationalisme. Il est notamment l’auteur de « Désobéissons à l’Union européenne ! » (éditions Mille et une nuits), « Comment la mondialisation a tué l’écologie » (idem) et « La gauche radicale et ses tabous : pourquoi le Front de gauche échoue face au Front national » (édition Seuil). Nous avons souhaité discuter avec lui de plusieurs sujets au cœur du débat politique : l’Union européenne, la souveraineté, l’écologie et la décroissance.

    À l’heure actuelle, un système de protection sociale à la française est-il envisageable à une échelle européenne ? Ce type de système de solidarité peut-il dépasser les frontières ?

    Aurélien Bernier : Les systèmes de protection sociale en Europe ont été mis en place par les États. Les choix faits en France sont le produit d’un compromis entre une partie de la droite et de la gauche : celui du Conseil national de la Résistance. Même s’il n’est pas parfait, il s’agit d’un édifice à abattre pour les libéraux, comme l’a avoué en son temps Denis Kessler, dirigeant du Medef. Or, dans cette entreprise de destruction, l’Union européenne joue un rôle essentiel de coordination et de justification. Non seulement le droit européen, totalement voué à la concurrence et à la dérégulation, pousse à la casse sociale, mais « l’Europe » est l’argument ultime pour faire accepter ces reculs. Comme Nicolas Sarkozy avant lui, François Hollande se défausse sur la « contrainte de Bruxelles ». Mais il n’en reste pas moins que le droit européen s’impose aux États. La droite et les sociaux-démocrates jouent ce double-jeu depuis des décennies. Comme le disent Antoine Schwartz et François Denord, « l’Europe sociale n’aura pas lieu » dans le cadre de l’Union européenne.

    L’Union européenne a-t-elle été un frein ou une aide cruciale dans le progrès des mesures écologistes ?

    Dans le milieu écologiste français, une vieille légende se transmet de génération en génération : la construction européenne serait bénéfique pour l’environnement, car elle forcerait les États récalcitrants à prendre des mesures. On cite souvent la qualité de l’eau, la chasse ou même la réduction des gaz à effet de serre. Mais c’est une véritable imposture. D’une part, les lobbies sont tout aussi actifs et puissants à Bruxelles qu’au niveau national, et les conflits d’intérêt entre commissaires européens et entreprises sont innombrables. D’autre part, quand l’Union européenne adopte une malheureuse directive nitrate, elle soutien en parallèle de manière honteuse l’agriculture intensive. Les politiques générales de l’Union européenne sont un véritable désastre pour l’environnement. Je me demande comment font certains écologistes pour ne pas s’en rendre compte.

    On vante souvent le rôle de l’Union européenne en matière d’agriculture, avec notamment la Politique agricole commune (PAC). Quel est votre point de vue sur ce sujet ?

    La Politique agricole commune a été, à une époque, un outil de régulation. Il était loin d’être parfait, puisque nous étions déjà dans une logique de libre-échange, mais en cercle fermé : celui des membres de la Communauté européenne. Mais aujourd’hui, la PAC ne vise que la compétitivité internationale de l’agriculture européenne. C’est un désastre pour les paysans, pour l’environnement et pour l’aménagement du territoire.

    Pensez-vous que la gauche de la gauche soit encore en état de proposer un projet souverainiste, décroissant et anticapitaliste ou est-ce que le salut viendra de mouvements citoyens et populaires ?

    Le rôle d’un parti politique est de porter un programme électoral devant les électeurs. Je crois que la gauche radicale peut et doit construire un programme de démondialisation, de décroissance et de solidarité internationale. Mais si les partis ne sont pas poussés par des mouvements citoyens non partisans, ils vont d’élection en élection, de calcul électoral en stratégies d’alliance. Ce n’est pas insultant que de dire ça, c’est un état de fait. Le succès d’Attac (dont j’ai fait partie au début des années 2000) a été de produire des idées et des mobilisations en dehors d’un calendrier électoral. Il n’y avait pas de considération tactique autre que celle de faire progresser ces idées. Aujourd’hui, des intellectuels comme Frédéric Lordon, Jacques Sapir, Emmanuel Todd ou d’autres jouent un rôle crucial en poussant la gauche radicale à la cohérence. Le « salut » dont vous parlez viendra le jour où la gauche radicale sera obligée d’être cohérente parce que les intellectuels et les mouvements citoyens l’auront mise au pied du mur.

    Certains auteurs, comme Frédéric Lordon, distinguent la « souveraineté populaire » de la « souveraineté nationale ». En faites-vous autant ?

    Bien sûr. La souveraineté nationale peut très bien être obtenue par la dictature. Ce n’est donc pas une fin en soi, car la démocratie, c’est garantir la souveraineté du peuple. En revanche, la souveraineté nationale est la condition de la souveraineté populaire. La stratégie des ultralibéraux vise à démanteler les souverainetés nationales, car ce qu’ils craignent plus que tout, c’est l’arrivée au pouvoir d’une gauche qui rejouerait le Conseil national de la Résistance en développant des mesures sociales, en nationalisant, en régulant… Le moyen qu’ils ont utilisé pour rendre ce cauchemar impossible, c’est la supranationalité ou la soumission à des institutions internationales : l’Union européenne, l’euro, l’Organisation mondiale du commerce… Comme ces institutions sont impossibles à réformer, il faudra rompre au niveau national pour se redonner la possibilité de mener des politiques de gauche [....]

    La suite sur Le Comptoir

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Aurelien-Bernier-Les-classes

  • Halte au « tourisme social » !

    Contre toute attente, la Cour européenne a statué que les États membres n’étaient pas « tenus d’octroyer des prestations sociales » à des citoyens « d’autres États membres » se rendant sur le territoire dans le seul but de les obtenir.   

    « Le tourisme social est un mythe ! » affirmait, il y a quelques mois, László Andor, commissaire chargé des Affaires sociales auprès de Barroso. Las, il en va des « mythes » comme des « rumeurs », il y a toujours des benêts, n’est-ce pas, pour les croire. Et s’inquiéter inutilement. Et voter de travers. Et faire trembler d’un coup, malgré la moquette épaisse et la semelle confortable des souliers Berluti, le sol sous les pieds des hauts fonctionnaires et des gouvernants. C’est contrariant.

    C’est donc de mythologie que la Cour de justice européenne s’est occupée, mardi dernier, statuant sur le cas d’une jeune mère roumaine venue, avec sa fille, chez sa sœur à Leipzig (Allemagne) dans le seul but d’y bénéficier d’aides sociales, qui lui ont été refusées par l’agence pour l’emploi locale.

    Les dernières élections européennes l’ont peut-être rendue toute chose. Légèrement flagada. Car contre toute attente, la Cour européenne a statué que les États membres n’étaient pas « tenus d’octroyer des prestations sociales » à des citoyens « d’autres États membres » se rendant sur le territoire dans le seul but de les obtenir.

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  • Le « socialiste » Emmanuel Macron défend Jean-Claude Juncker, le champion de l’exonération fiscale pour les multinationales

    Emmanuel Macron, ministre « socialiste » de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, était parti à Bruxelles, jeudi dernier, exposer devant les nouveaux commissaires européens sa proposition de « New Deal européen« .

    A cette occasion, Emmanuel Macron a accordé un entretien au quotidien belge Le Soir publié sur deux pleines pages dans l’édition de vendredi. Alors que Jean-Claude Juncker, ex-premier ministre luxembourgeois nommé à la tête de la Commission européenne, est pris dans la tourmente du Luxleaks, surnom donné aux révélations sur l’existence d’accords fiscaux secrets passés entre le Luxembourg et des centaines d’entreprises afin d’éluder « légalement » l’impôt, Emmanuel Macron lui renouvelle tout son soutien !

    Extrait :

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  • Londres: tirs d’artifices sur la police par de jeunes musulmans

    De jeunes musulmans ont été filmés entrain de tirer des fusées d’artifices sur la police dans un quartier est de Londres…

    La vidéo a été mise en ligne sur Facebook par des citoyens visiblement inquiets que les grands médias ne relaient pas l’information…

    Londres aussi a donc ses « chances pour l’Angleterre », et ses médias complices, au moins par leur aveuglement…

     

    http://www.contre-info.com/

  • La « Monarchie populiste » russe: Interview d’Igor Strelkov, le héros charismatique de la Novorossiya (Vidéo)

    Intéressant préambule du Saker à l’interview d’Igor Strelkov sur la Monarchie populiste russe. On retrouve en filigrane cette pensée dans le discours de clôture de Vladimir Poutine au forum Valdaï 2014 , lorsqu’il affirme que chaque nation doit cultiver ses particularités et sa civilisation, qu’elle doit s’appuyer sur ses traditions et son patriotisme, tout en respectant ceux des autres pays. C’est en cela que le président russe avait déjà reproché dans son discours du Valdaï en 2013 à l’Occident de renoncer à ses racines chrétiennes. Ce souverainisme est très en vogue en Russie, il est une composante importante de la contre-révolution de la Russie contre la Révolution communiste. C’est ce nouvel ordre mondial, multipolaire, que Poutine promeut. C’est en cela qu’il s’oppose à la domination mondialiste, unipolaire des USA.

    Suite et video