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Europe et Union européenne - Page 857

  • [Éditorial de L'AF 2904] Doubles jeux ?

    Si les Grecs avaient cru la quadrature du cercle possible [1], l’Europe est venue les rappeler très vite à la réalité. Peu importe la sincérité des dirigeants de Syrisa vis-à-vis de leur compatriotes, qui continuent, faute d’une alternative crédible, à soutenir leur nouveau gouvernement à hauteur de 80 % : atténuer les conséquences du remboursement de la dette et sortir de l’austérité tout en restant dans l’euro est chose impossible.

     

    Et l’accord, obtenu par Alexis Tsipras fin février, visant à reconduire pour quatre mois le double « plan de sauvetage » de la Grèce lancé en 2010 et 2012, ne l’a pas été sans la double humiliation de voir son ministre des finances, Yanis Varoufakis, être déclaré persona non grata par son homologue allemand Wolfgang Schäuble, et surtout, de devoir accepter une capitulation en rase campagne. En effet, si le gouvernement grec, ce qui est la moindre des choses, s’est engagé à mieux lutter contre la fraude fiscale et la corruption, il a également dû promettre de reviser, dans le sens de la rigueur des dépenses publiques, le projet de budget 2015, en ciblant notamment le secteur de la santé, pourtant déjà sinistré depuis l’éclatement de la crise. Sont également au menu la diminution des dépenses de fonctionnement, l’« approfondissement » de la réforme des retraites, et du travail, en vue notamment d’accroître la « flexibilité » — traduire la baisse — des salaires, le report de la hausse du salaire minimum ou la poursuite des privatisations promises...

    Bref, comme s’il fallait faire de la Grèce un exemple sans précédent, la cure d’austérité, à laquelle le pays est soumis depuis cinq ans et qui n’a fait qu’aggraver sa situation, sera poursuivie à la schlague, méthode allemande bien connue. Et ce sans aucune perspective de renégociation de la dette elle-même, à laquelle, suivant Merkel, s’oppose une grande partie de l’Europe, notamment du nord, mais pas seulement. D’où la sortie de Tsipras, accusant, devant le comité central de son parti, Madrid et Lisbonne d’avoir voulu conduire son pays à « une asphyxie financière » lors des négociations avec Bruxelles. « Le plan de ces puissances était de conduire le gouvernement grec, qui prône la fin de la politique de l’austérité en Europe, à la capitulation », a-t-il estimé, créant un incident diplomatique, dont la raison est de pure politique intérieure : donner du grain à moudre à une opinion publique qui pourrait bientôt se retourner... Et de conclure, il est vrai non sans lucidité, que ces puissances, qui ont été, sans en ramasser d’ailleurs encore vraiment les fruits, de bons élèves de Bruxelles, « ne souhaitaient pas que l’exemple grec ait une influence sur d’autres pays, surtout dans la perspective des élections », prévues, en Espagne et au Portugal, à la fin de l’année. L’extrême gauche europhile et immigrationniste grecque — qui ressemble à s’y méprendre à sa sœur française — se trouve bien dans une impasse. Qui est celle de ses propres inconséquences.

    A moins que Tsipras ne joue un double-jeu et prépare ses compatriotes, encore largement favorables au maintien de leur pays dans la zone euro, au retour à la drachme qui, seul, permettrait à la Grèce de sortir la tête de l’eau. C’est le pari que fait Jacques Sapir, pour qui « la possibilité d’une sortie de la Grèce de la zone euro, qu’elle soit voulue ou qu’elle soit subie, devient de plus en plus vraisemblable d’ici le début du mois de juillet prochain », ajoutant : « La Grèce est aujourd’hui bien plus prête à une sortie de l’euro qu’elle ne l’était en 2009 ou 2010. Une telle sortie, accompagnée d’un défaut sur la dette et d’une dévaluation de 20 % à 30 % aurait pour effet de dynamiser rapidement et profondément l’économie grecque. » [2]

    Le double-jeu, c’est, malheureusement, celui auquel on ne saurait accuser le gouvernement français de songer. Car si la France ne se trouve pas encore dans la même situation économique et financière que la Grèce, elle l’est au plan juridique, depuis la scandaleuse adoption, par Sarkozy confirmée par Hollande, du traité budgétaire en 2011. En dépit des réticences allemandes, surjouées pour mieux humilier nos gouvernants, la Commission européenne a décidé, le 25 février, d’accorder, évidemment sous conditions, un délai de deux ans à notre pays pour ramener son déficit public sous la barre des 3 % de PIB. Merkel n’avait-elle pas donné, à Paris à l’issue d’un déjeuner avec Hollande, le 20 février, son humiliant satisfecit à l’adoption, le 17 février, de la loi Macron ? Si bien qu’on est en droit de se demander si le recours par Valls au 49-3 n’a pas été téléphoné de Berlin. Il n’en reste pas moins que l’adoption de ce fourre-tout d’inspiration ultralibérale était nécessaire pour prévenir en notre faveur des partenaires qui nous regardent désormais avec la même méfiance qu’ils regardent les Grecs, les Allemands notamment exigeant que nous poursuivions des « réformes structurelles » à un rythme plus soutenu.

    Mais Bruxelles, qui peut déjà se réjouir de la collaboration sans faille de l’ancien ministre français Moscovici devenu commissaire à l’économie, peut être également assuré de celle de ses deux autres commis que sont Hollande et Valls, celui-ci assurant ses maîtres bruxellois, ce même 25 février, que la France était « en train de se bouger ». « L’objectif que je poursuis est bien de réformer le pays, non pas parce que les autorités européennes nous y obligeraient » mais « parce qu’il en va de l’avenir du pays » ... ou quand l’aveu prend la forme d’une dénégation. C’est Moscovici qui a vendu la mèche : «  Des efforts ont été faits pour éviter des sanctions immédiates, mais en même temps nous maintenons la pression.  » C’est ainsi que le gouvernement doit non seulement réduire son déficit structurel de 0,5 % cette année et non de 0,3 %, comme prévu — il a donc jusqu’au mois de juin pour présenter de nouvelles économies « de l’ordre de 3 à 4 milliards  » selon Moscovici pour éviter que Bruxelles ne prenne des sanctions — mais également présenter d’ici avril un plan détaillé des réformes qu’il compte mener, la Commission menaçant d’ouvrir une procédure inédite de sanctions pour déséquilibre macro-économique.

    D’aucuns s’étonneront que la Commission ait donné pour date butoir 2017, année de la présidentielle et des législatives. C’est que, vu de Bruxelles, l’élection à l’Elysée d’un commis socialiste ou UMP est indifférente. Et que celle de Marine Le Pen apparaît encore peu crédible. Ou facilement gérable...

    François Marcilhac - L’AF 2904

    - [1] Voir notre éditorial de L’AF 2902 « Les fissures du village mondial » 
    - [2] le 24 février sur RussEurope - http://russeurope.hypotheses.org/3492

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-AF-2904-Doubles

  • Alerte : première application de la directive permettant la ponction des comptes bancaires

    Nous avions alerté ici en décembre 2013 à propos de la Directive sur le redressement et la résolution des crises bancaires (BRRD pour Bank Recovery and Resolution Directive). Ce texte européen inscrit dans la loi ce qui s’est produit à Chypre en avril 2013, on s’en rappelle : le système bancaire en faillite s’était renfloué en sollicitant les actionnaires et les détenteurs d’obligations – rien de plus normal – mais aussi en ponctionnant les déposants avec la confiscation des comptes de plus de 100.000 euros. Il s’agit là d’un vol pur et simple, une remise en cause du droit de propriété. Et si le plancher de 100.000 euros peut rassurer la plupart des épargnants, il s’agit pourtant d’une illusion qui pourrait s’évanouir devant l’ampleur des pertes : Chypre à l’époque avait bénéficié de 10 milliards d’euros d’aide de l’UE et du FMI (soit les deux tiers de son PIB), mais qui pourrait verser une somme équivalente à un grand pays comme l’Espagne, l’Italie ou la France s’il connaissait une crise comparable ?

    L’épisode chypriote a servi de répétition générale et désormais tous les pays européens peuvent recourir à cette méthode. La transposition de la directive dans les droits nationaux doit intervenir au 1er janvier 2016 au plus tard, mais l’Autriche a devancé cette date car, justement, une de ses banques connait de graves difficultés.

     

    Hypo Alpe Adria a été nationalisée en 2009 suite à des investissements hasardeux, notamment dans les Balkans (son chiffre d’affaires est passé de 1,87 milliard d’euros en 1992 à 43,3 milliards d’euros en 2008 !). Après plusieurs renflouements pour un total de 5,5 milliards d’euros, le gouvernement autrichien a annoncé dimanche dernier qu’il ne verserait plus un euro et que la banque était placée « en résolution ». Celle-ci a immédiatement annoncé qu’il pourrait lui manquer jusqu’à 7,6 milliards d’euros de fonds propres…

    Ce ne sont pas les actionnaires qui assumeront la perte (l’Etat détient la banque en totalité) mais ceux qui ont souscrit les obligations émises par la banque, et pour eux le préjudice sera de l’ordre de 50 à 70%. C’est bien joué : sans cette directive, l’Etat aurait du payer ! A priori les déposants ne seraient pas concernés cette fois, mais l’avertissement doit porter : la directive « BRRD » a été appliquée en Europe pour la première fois, sans prévenir, sans concertation, en l’espace d’un week end. Pour un Etat la tentation s’avère très forte, il peut arrêter les frais et faire reposer la perte sur les actionnaires, les détenteurs d’obligations et, éventuellement, les déposants. On ne prendra pas un grand risque en pariant que cette directive sera à nouveau utilisée en Europe.

    La décision du gouvernement autrichien ce 1er mars se révèle, à proprement parler, historique mais, comme c’est bizarre, les grands médias n’en disent pas un mot… Désormais nul épargnant européen ne doit ignorer que sa banque peut être mise « en résolution » et ses comptes possiblement ponctionnés, le temps d’une annonce au journal télévisé un dimanche soir. Non la crise n’est pas terminée, mais désormais les Etats reportent le renflouement des banques sur les actionnaires, les détenteurs d’obligations bancaires, et les épargnants, le plus légalement du monde, chacun est prévenu.

    Source

    http://www.contre-info.com/alerte-premiere-application-de-la-directive-permettant-la-ponction-des-comptes-bancaires#more-37096

  • Comme si nous souhaitions en finir avec la Russie…

    Nous n'aimons pas le peuple russe, ce peuple frère, parce que nous sommes américanisés et que les Américains souhaitent étendre leur empire et rencontrent une résistance du côté russe depuis toujours.

     

    Nous sommes une nation sans mémoire. Une nation qui, depuis le débarquement de Normandie, au mépris de l’Histoire, se range sur la doxa américaine, croyant dur comme fer que les Russes sont des ennemis. Nous n’avons pas compris que ces Américains ont déstabilisé l’Ukraine, dressant en somme des Russes contre d’autres Russes, et qu’ils continuent leur manège entamé il y a cinquante ans, provoquant coups d’État et révolutions de l’Amérique du Sud au Moyen-Orient, de l’Asie à l’Afrique, mettant tout en œuvre pour que leurs âmes damnées gouvernent comme des pantins dans les pays qui jusqu’alors n’étaient pas leurs vassaux serviles.

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  • Frontex : l’Europe submergée par la vague de clandestins

    Tout le monde le constate. Jean Raspail avait raison d’écrire le Camp des Saints. En effet tous les signes sont là. Ces signes rappellent la vague de réfugiés que décrit l’auteur dans son ouvrage. Ce qu’on constate, c’est que les quartiers sont surpeuplés d’étrangers, ce sont les images terribles de Lampedusa, ce sont les bénéficiaires de l’Aide médicale de l’Etat attribuée en priorité aux étrangers. On imagine la vague mais on ne peut se la représenter… Depuis hier, nous en avons des preuves par les chiffres ! L’agence européenne Frontex a dévoilé hier son dernier rapport. Accablant.

    Que racontent ces chiffres ?

    L’agence européenne Frontex est l’agence de coordination des Etat sur les frontières extérieures. Elle a dévoilé hier les chiffres de l’immigration illégale en Europe. (L’immigrationnisme n’est plus un problème national) Car, c’est toute l’Europe qui est touchée, atteinte et submergée. Les entrées clandestines ont presque triplé par rapport à l’année précédente. Cela concerne plus de 274 000 immigrés. Pour rappel en 2013, ils n’étaient — que — 100 000. Et ce ne sont que les entrées clandestines détectées.

    Autre chiffre en hausse : le nombre de séjours illégaux qui a dépassé le record. 400 000 séjours illégaux détectés en un an.

    Mais alors ce flux est organisé ?

     

    Oui. Il est organisé par l’absence de politique frontalière. D’abord parce que les Etats ont perdu le contrôle de leurs frontières. Mais aussi et surtout par incohérence et dogmatisme européen. Les administrations ne sont pas directement responsables des entrées massives sur le territoire. C’est parmi les immigrés qu’il faut trouver les responsables. Les passeurs, ces hommes qui vendent une place sur un bateau de la mort. Ils vendent une place au paradis, mais l’immigré n’y trouve que l’enfer. Le nombre de passeurs interpellé a augmenté de 31 % par rapport à l’année dernière. L’arrivée de l’immigré illégal n’est pas seulement liée au laxisme de la police aux frontières.

    Quelles sont les causes des départs ?

    L’Europe n’est pas tant coupable de l’arrivée que du départ. Cette année, le pays d’origine massivement représenté, c’est la Syrie. 62 550 Syriens ont atteint l’Europe. Ne soyez pas étonnés. La France est coupable d’avoir aidé les terroristes rebelles et d’avoir déstabilisé le pays. L’Union européenne a installé la guerre civile en Syrie depuis 2011. Si des Syriens sont arrivés illégalement en Europe, nos gouvernants actuels sont responsables de leur départ.

    http://fr.novopress.info/183344/frontex-leurope-submergee-vague-clandestins/

  • Guerre en Ukraine : entretien exclusif avec l’association Vostok France solidarité Donbass

    L’une des conséquences du conflit au Donbass (Ukraine) entre forces de Kiev et séparatistes est la grave crise humanitaire qui touche les populations civiles. Pour leur venir en aide s’est constituée l’association Vostok France solidarité Donbass. Nous avons rencontré sa présidente Elena Ruffo-Kovriguina. L’association dispose, en plus d’un site, d’un compte Facebook et d’un compte Twitter.

    Bonjour, pouvez-vous rappeler l’objet de voter association ? Quel son rôle ?

    L’association Vostok France solidarité Donbass est une association humanitaire qui a été créée au mois d’août dernier afin de venir en aide à la population civile ukrainienne, sans distinction de son origine et de son religion, fuyants ou restants dans les zones de combats militaires à l’est de l’Ukraine.

    A qui venez-vous en aide ?

    Aujourd’hui notre aide est principalement concentrée sur la population civile de la région du Donbass à l’Est de l’Ukraine qui est ravagée par la guerre civile depuis 10 mois. La population que nous aidons ce sont des enfants, des femmes, des personnes âgées. Ces personnes ont survécu sous les bombes et les obus de longs mois, dans le froid, sans alimentation convenable, sans médicaments.

    Pourquoi aidez-vous ces populations ?

    Les villes et les infrastructures sont détruites, le système de santé presque inexistant suite à ces destructions massives et au blocus économique et bancaire instauré par le gouvernement ukrainien. Et au-delà, 5000 morts civiles dons 800 enfants, d’après le rapport de l’ONU… Le 21 janvier le gouvernement ukrainien a instauré l’interdiction de sortie du territoire du Donbass par la mise en place de barrages policiers, empêchant l’acheminement d’aide humanitaire ! Les médias occidentaux et ukrainiens ne parlent pas de cette crise humanitaire dont le représentant officiel de l’UNICEF en Ukraine qualifie comme une crise sans précédent.

    Pourquoi avez-vous manifesté samedi 21 février à Paris devant l’ambassade d’Ukraine ? Avez-vous bénéficié d’une participation importante ?

    Si nous nous sommes réunis le 21 février dernier devant l’Ambassade de l’Ukraine, c’est pour crier au gouvernement ukrainien et au monde entier notre inquiétude, notre douleur, notre compassion pour ces gens qui sont abandonnés à leur sort, mais aussi pour exiger du gouvernement ukrainienne et de la communauté internationale l’organisation de l’aide humanitaire massive en direction de la population civile du Donbass.

     

    Si nous parlions de mobilisation il faut noter trois facteurs :
    - tout d’abord l’opinion publique en France ainsi qu’en Europe est très mal informée et renseignée sur cette crise et la situation de la population civile du Donbass,
    - un grand nombre de personnes qui nous soutient habite dans toutes les régions de France,
    - et ensuite, le 21 décembre a été un jour de chassé-croisé de vacances d’hiver.

    Tenant compte de ces facteurs, on peut dire que la mobilisation a été satisfaisante, d’autant plus que tout au long de la préparation de cette manifestation nous avons reçu de nombreux soutiens sur Facebook. Et depuis le 21 février le nombre de dons a aussi augmenté, donc on peut considérer, que les gens ont entendu notre appel.

    Comment analysez-vous les accords de Minsk ?

    En ce qui concerne des accords de Minsk : pour nous il est très important que les combats militaires s’arrêtent et les gens du Donbass puissent enfin trouver la paix, se reposer dans le calme, sortir dehors des sous-sols et de retrouver la vie normale. Quoi que cette vie normale ne sera pas facile, suite, comme j’ai déjà dit, aux destructions massives des villes, des villages et des infrastructures – donc pas d’électricité, pas d’eau, pas de gaz. Et le pire, c’est la famine et les conditions anti-sanitaires de la vie sur les ruines.

    Cela va-t-il permettre d’améliorer la situation des populations du Donbass, tout au moins de faciliter l’aide humanitaire à destination de ces populations ?
    Est-ce que l’aide humanitaire va arriver plus facilement au Donbass maintenant, après les accords de Minsk ? Oui, à la condition que la communauté européenne s’y mette, à la condition que l’aide humanitaire soit envoyer par les grands ONG qui commencent à arriver sur place.

    Mais aussi que la communauté européenne exige du gouvernement ukrainien la création des couloirs d’accès pour l’aide humanitaire, car au jour d’aujourd’hui la région du Donbass se trouve en état de blocus par les forces de police et de l’armée ukrainienne.

    Dans le cas contraire, la population civile de cette région, qui a déjà subi des pertes importantes par des hostilités, sera exterminée par la famine, les maladies et le froid.

    http://fr.novopress.info/183315/guerre-en-ukraine-entretien-exclusif-avec-lassociation-vostok-france-solidarite-donbass/#more-183315

  • 2 rapports pro-mort mis aux voix au Parlement européen

    2 rapports seront votés en séance plénière à Strasbourg la semaine prochaine :

    Michel Janva

  • L’arme de l’information « Made in USA » contre les dirigeants européens …

    Doit on les appeller « alliés »? Nous n’arrivons plus à digérer tout ce qui vient de l’autre côté de l’Atlantique. Les moyens de pressions qu’ils emploient envers tous ceux qui ont des vélléités d’indépendance, sont à la mesure des mètres carrés de leur territoire. Ils ne reculeront devant aucune bassesse, pour maintenir leur « titre » de « gendarme du monde ». Quitte pour cela, à fomenter guerre et atrocités, dont ils s’empresseront de rejeter la responsabilité sur ceux qu’ils ont osé leur résister. Quels moyens de pressions ont ils sur la France, pour que nous soyons à genoux devant ces « va t-en guerre »?

    Anonymous est apparu pour la première fois sur la toile d’Internet en 2003 comme un groupe de hackers activistes défendant la liberté d’expression et opérant comme un «  cerveau digital global anarchiste. » Il s’agit d’un instrument, ou plutôt d’une arme destinée à être utilisée dans la guerre de l’information. Et cette arme a un avantage considérable : il s’est bien souvent avéré difficile de savoir qui l’utilisait vraiment. Pourtant, le problème ne se posait pas lorsqu’Anonymous publiait en 1993 une photo d’Angela Merkel rendant visite au Club Elbterrassen pour y rencontrer quelques skinheads et quelques autres personnages dont l’un exécutait un salut nazi…

    Berlin s’était alors fendu d’explications circonstanciées, mais ce n’est pas là le problème. Une photo vieille de plus de 12 ans vient d’être publiée le 9 février dernier, juste avant la visite d’Angela Merkel à Washington, et après sa rencontre avec le président français François Hollande et le président russe Vladimir Poutine à Moscou, une réunion qui a duré plusieurs heures.

    En publiant cette photo, Anonymous demandait si, pour diriger l’Allemagne, on pouvait vraiment faire confiance à une femme politique qui fut membre de l’Organisation de la Jeunesse socialiste en Allemagne de l’Est, qui était une espionne de Berlin Est, et qui fricotait avec les nazis.

    L’attaque médiatique a été précédée par un événement notable : la chancelière s’est opposée à l’idée de fournir des armes léthales à  l’Ukraine. Angela Merkel a pris la parole lors d’une conférence sur la Sécurité à Munich le 7 février pour dire que « la situation de l’Ukraine ne s’améliorera pas en fournissant plus d’armes. » Et elle a réitéré cette affirmation un certain nombre de fois lors de ses récents voyages aux États-Unis et au Canada. Aux USA, ce sont le sénateur John McCain et la secrétaire d’État adjointe aux affaires européennes et asiatiques, Victoria Nuland, qui ont répondu en premier. Le Sénateur a comparé les tractations entre Merkel, Hollande et Poutine à la réunion d’apaisement entre Neville Chamberlin et Adolf Hitler. Mme Nuland a, comme à son habitude, utilisé un langage particulièrement obscène pour qualifier la dirigeante du principal État européen.

    Il faut se rappeler aussi que depuis un certain temps, les services secrets américains ont abondamment collecté toute sorte d’informations, par différents moyens, dans le but de pouvoir les utiliser contre la chancelière allemande. On a appris par exemple en octobre 2013 que la NSA (National Security Agency) avait mis sur écoute le téléphone personnel de Mme Merkel, et l’information selon laquelle l’Agence américaine maintenait depuis plus de 10 ans la Chancelière sous surveillance a provoqué un énorme scandale. Mme Merkel a expliqué qu’elle n’attendait ni n’exigeait aucune excuse particulière, mais cette affaire a ouvert une importante brèche dans la confiance mutuelle et il a fallu des efforts importants pour tenter de la restaurer. Les promesses n’ont pas suffi, et la situation imposait des changements. Dans ces circonstances, la Chancelière pouvait difficilement calmer l’indignation générale, mais Washington a fait la sourde oreille sur ce qu’elle disait. L’histoire des enregistrements a finalement été étouffée et il n’y a eu aucun réel changement.

    Angela Merkel n’est pas la seule dirigeante européenne à avoir fait l’expérience des pratiques de Washington concernant toute « liberté de pensée »  des leaders européens, en particulier quand il  s’agit de la Russie. Les exemples ne manquent pas.

    La Hongrie, emmenée par son premier ministre Victor Orban, a signé avec la Russie un contrat pour achever la construction de deux centrales nucléaires situées à 100 km de Budapest. Les États-Unis ont [immédiatement] imposé des sanctions contre la Hongrie. Le Sénateur McCain, toujours aussi prompt à dégainer, a qualifié le premier ministre hongrois de « dictateur fasciste ». [Dans le même temps], le président Poutine était attendu à Budapest le 17 février.

    L’administration US est aussi insatisfaite de la position de Milos Zeman, le président de la République tchèque, qui a osé demander des preuves que les troupes russes ont bien envahi l’Ukraine, et a appelé les États-Unis et l’Union européenne à mettre fin aux sanctions. Les USA ont alors utilisé leurs réseaux dans le pays pour lancer une vaste campagne discréditant le Président.

    Alors qu’il était premier ministre de l’Italie, Silvio Berlusconi n’hésita pas à affirmer que la compréhension mutuelle entre la Russie et les États-Unis était une exigence pour la stabilité en Europe. Il a déclaré que les USA avaient agi de façon irresponsable en déployant des missiles de défense en Pologne et en République tchèque, en reconnaissant l’indépendance du Kosovo, et en poussant la Géorgie et l’Ukraine dans l’OTAN.

    Dominique Strauss-Kahn, ex-directeur du fonds monétaire international, a été victime d’une provocation planifiée longtemps à l’avance et organisée contre lui aux États-Unis où il a été accusé d’avoir violé une femme de chambre noire lors de son séjour à New York. Il a dû faire faire à un procès aux États-Unis. On a su par la suite que la femme de chambre avait menti, mais cela est passé totalement inaperçu. Strauss-Kahn a perdu son poste au FMI et n’a pas pu se présenter aux élections présidentielles en France.

    Orban, Zeman, Berlusconi, Strauss-Kahn, et maintenant Merkel : tous sont devenus des cibles pour les frappes chirurgicales des armes de l’information US contre les politiciens européens montrant de bien trop grandes velléités d’indépendance en matière de politique étrangère, au goût de Washington.

    L’establishment américain pense que l’Europe doit rester sur sa ligne et suivre la politique étrangère US sans aucune variante possible. Selon eux, c’est comme cela que s’obtient la quintessence de la coopération transatlantique. Juste après sa rencontre avec Angela Merkel, le président américain a expliqué lors d’une interview à Vox.com, que les États-Unis étaient  obligés d’avoir « la plus puissante armée du monde. » Et il a ajouté « nous devons parfois tordre un peu le bras de certains pays qui ne veulent pas faire ce qu’on leur demande. » La brutalité de cette déclaration ne laisse aucun doute sur le fait que les États-Unis sont prêts à « tordre le bras » de n’importe quel allié qui n’aurait pas les mêmes vues qu’eux sur les différents problèmes dans le monde.

    Les alliés (vassaux ?) européens, ou asiatiques peuvent être certain de cela. Le président turc Erdogan est très certainement le prochain sur la liste. On ne lui pardonne pas d’avoir signé avec Poutine l’accord sur le gazoduc « Turkish Stream ». Et on entend clairement le tic-tac de l’horloge.


    - SourceGeorgy Voskresensky-Traduction Christophe

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2015/02/22/l-arme-de-l-information-made-in-usa-contre-les-dirigeants-europeens.html

  • Dette grecque et guerre en Ukraine font éclater l’Union européenne

    Ce que les économistes indépendants ont toujours dit de l’euro se révèle au grand jour : un moule unique inadapté à nos économies diverses.

    La crise provoquée par la dette grecque, froidement traitée de façon strictement comptable et financière, a provoqué l’éruption du réel, caché depuis si longtemps : la paupérisation dramatique de la population, et l’émergence d’une coalition politique qui ne surprend que les ignorants. Les Grecs ne peuvent ni ne veulent payer pour des fraudes et des fautes, commises certes par leur oligarchie politique népotique, mais aussi par la Commission européenne. À quand une « class action » de contribuables contre Goldman Sachs, auteur des audits falsifiés des comptes grecs, et/ou contre la Commission qui les avait validés ?

    Toujours est-il que, désormais, aux amabilités germaniques proférées l’an dernier quant aux Grecs « incapables et fraudeurs », qui « n’ont qu’à vendre leurs îles… », répondent des imprécations attiques contre les «  brutes teutonnes », qui ont été exonérées de payer les dommages de guerre en 1953, et n’ont pas rendu l’argent « emprunté » au Trésor grec sous leur sanglante occupation. Le scénario d’une sortie – ou d’une expulsion – de la Grèce hors de l’euro, voire de l’Union européenne, s’esquisse. Nul ne peut en prévoir les possibles effets domino, ni les conséquences sur la valeur de l’euro, ou même sa survie.

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  • Les 100 jours de Jean-Claude Juncker

    Né en 1954, Jean-Claude Juncker s’engage en politique à 20 ans, au sein du Parti populaire chrétien social (CSV). En 1984, il est élu pour la première fois au Parlement luxembourgeois, puis occupe à compter de 1989 divers postes de ministre. Sa carrière européenne commence vraiment lorsqu’il accède à la présidence de l’Eurogroupe – la réunion mensuelle des ministres des Finances de la zone euro – en 2005. Il y reste jusqu’en 2013.

    Choisi pour prendre les rênes de la Commission européenne à compter du 1er novembre 2014, Juncker est rattrapé cinq jours plus tard par le scandale financier des Luxleaks, faisant état d’accords fiscaux très avantageux passés avec le fisc luxembourgeois au profit de multinationales.

    Mais plutôt que de lui coûter sa place, cette affaire incite Juncker à promettre plus de transparence dans ce domaine et à s’engager pour une politique plus “sociale” et “citoyenne”. Il semble néanmoins peu enclin à écouter les opposants au projet crucial de Traité de libre-échange transatlantique (TTIP, ou Tafta), actuellement en cours de négociation avec les États-Unis.

    Les cent premiers jours d’un décideur revêtent toujours une part symbolique notoire. D’où l’intérêt de l’accompagner lors de ses déplacements officiels, de ses entretiens politiques et de ses réunions au sein des institutions européennes, comme au cours de moments plus privés. Ainsi se dessinent peu à peu la vision de l’homme et les moyens qu’il déploie pour la mettre en œuvre.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • +153% d'entrées d'immigrés clandestins en Europe

    Les conséquences de la déstabilisation de l'Afrique du Nord (Libye) et du Proche-Orient (Syrie-Irak) se font sentir sur l'Europe. Les entrées clandestines en Europeont augmenté de 153%soit plus de 230 000 illégaux en un anLe Figaro a décortiqué le dernier rapport de l'agence Frontex.

    De juillet à septembre 2014, avec plus de 110 000 passages, par terre et surtout par mer, recensés en trois mois, il est entré en Europe quasiment trois fois plus de clandestins que durant le pire trimestre du printemps arabe de 2011.

    Les États de l'Union ont signifié 112 362 refus d'entrée aux migrants (-13 %) en 2014. Ils ont également procédé à 157 324 renvois de clandestins (-2 %). Le nombre de séjours illégaux vient de passer la barre historique des 400 000 détectés en douze mois (+21 %). Les demandes d'asile ont dépassé les 470 000 (+38 %), dont près de 70 000 en France.

    Et ce n'est pas fini : l'agence Frontex évoque un réservoir de 140 000 migrants syriens en Égypte, qui commencent à affluer.

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html