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Europe et Union européenne - Page 870

  • Myret Zaki : « La BCE a le plus mauvais maître : la Fed »

    La Banque centrale européenne (BCE) ne parvient jamais à contenter les marchés et les leaders économiques. Quoi qu’elle fasse, on la compare à sa grande sœur, la Réserve fédérale américaine (Fed), censée être plus jolie et plus douée qu’elle. Une erreur d’appréciation qui sera à l’origine de la prochaine crise financière.

    Quand la BCE ne fait pas d’assouplissement, un concert de critiques s’élève contre son manque de proactivité, évident en comparaison de la Fed, qui a eu le “courage” d’employer des grands moyens en sortant le fameux “bazooka” de la planche à billets entre 2009 et 2014.

    Et quand la BCE décide, comme aujourd’hui, de faire un assouplissement monétaire, on la désapprouve tout autant, en estimant que la zone euro a de toute façon des problèmes plus grands que les États-Unis et que cette opération ne suffira pas.

    La BCE n’a pourtant pas lésiné sur les moyens. En annonçant ce 22 janvier à 14:30 qu’elle va injecter, d’ici septembre 2016, 1100 milliards d’euros (ou 1300 milliards de dollars), elle a pris les attentes les plus optimistes du marché (1000 milliards) et y ajouté une petite prime de 100 milliards pour remercier le marché de sa patience, lui qui n’aurait pas toléré opération moins démesurée.

    La BCE aurait annoncé 500, ou même 1000 milliards comme attendu, que les marchés l’auraient sanctionnée. Pour les banques centrales, correspondre aux attentes des marchés ne suffit pas: il faut les dépasser.

    L’objectif de la BCE est identique à celui la Fed, six ans plus tôt : acheter de l’obligataire souverain et d’entreprises, gonfler artificiellement les valeurs de ces emprunts et donc faire baisser les taux d’intérêt longs, qui seront aussi bas que les taux d’intérêt courts, c’est-à-dire tous à zéro.

    Avec de l’argent gratuit, les emprunts des agents économiques et financiers vont s’envoler. Ils seront utilisés pour gonfler la bourse, et avec un peu de chance, ils donneront une impulsion au crédit bancaire octroyé aux entreprises, anémique dans la zone euro, mais encore faut-il que les bilans des banques parviennent d’abord à devenir plus solides.

    Cette opération, qui va dégrader le bilan de la BCE et affaiblir l’euro, n’était tout de même pas suffisante aux yeux des dirigeants réunis à Davos. Avant même sa conférence de presse, ces derniers avaient donné leur verdict: pas assez. C’est, au mieux, un “premier pas”.

    Des patrons influents qui font déplacer quotidiennement des milliers de milliards d’investissements (Gary Cohn, CEO de Goldman Sachs), des économistes et anciens chefs du Trésor américain (Lawrence Summers) ont orienté l’opinion du marché vers ce qui ressemble, malgré tout, à une déception. Ils ont tenu à clairement distinguer l’opération de la BCE de celle, identique, menée par la Fed américaine entre 2009 et 2014.

    N’est pas la Fed qui veut, est en substance leur message. La banque centrale américaine avait été louée par les marchés pour avoir imprimé des dollars et racheté ce qui approche aujourd’hui les 4000 milliards de dollars d’actifs. Son bilan, au terme de l’opération, frôle les 5000 milliards, pour seulement 55 milliards de fonds propres, une situation de levier financier hautement risquée inimaginable pour n’importe quel bilan digne de ce nom.

    Les actifs se composent pour moitié de dette souveraine et pour moitié de dette hypothécaire défaillante, toutes deux extrêmement vulnérables à une hausse des taux d’intérêt. Grâce aux énormes liquidités déployées dans le système, et aux taux d’intérêt zéro qui durent jusqu’à ce jour, les indices boursiers américains ont gagné quelque 200% depuis 2009 sur cette opération. La Fed est la grande amie des marchés, qui le lui rendent bien.

    On a évoqué le fameux « effet de richesse » suscité par la hausse des actions pour expliquer la relance de l’économie américaine, grand thème de 2013 et 2014, cependant faiblement confirmé par les chiffres américains.

    Oubliés, par exemple, les arguments moins avantageux : le taux de chômage américain, tombé sous les 6% grâce, en réalité, à plus de 1 million de personnes sorties des statistiques du chômage (chômeurs découragés de long terme) ; la qualité des nouveaux emplois, très majoritairement précaires, serviciels plutôt que manufacturiers, et sous-rémunérés ; l’explosion de la misère humaine, avec près de 60 millions d’Américains à la soupe populaire, sortis du circuit de la consommation ; la montée exponentielle de la dette américaine, à 18’000 milliards de dollars, qui vient de crever un énième plafond instauré (pour quelques mois à peine) par le Congrès, et dont la charge d’intérêt, si les taux devaient remonter même faiblement un jour, serait vite insupportable pour le gouvernement.

    Acheter la croissance à crédit, et laisser les générations futures (qui ne peuvent pas voter) subir à l’avenir 100 ans d’austérité pour rembourser notre dette illimitée: voici ce qui fait office d’excellente politique monétaire, à prendre pour modèle en Europe.

    Un peu meilleure élève en termes de solvabilité, la BCE, elle, ne bénéficie pas de la même complaisance. C’est qu’elle a été moins gentille avec les marchés, résistant longtemps à activer la planche à billets. Les plans d’austérité et de désendettement, seule voie responsable lorsqu’on est en présence d’États surendettés, n’ont récolté qu’une palme d’impopularité agrémentée de tous les superlatifs.

    Les économistes rivés sur les écrans Bloomberg affichant les indices et chiffres américains n’avaient pas de termes assez durs pour critiquer l’austérité et la discipline financière choisies par la zone euro, et pour réclamer à cor et à cri le débauchage monétaire à la manière de la Fed.

    Les redressements de certaines économies comme l’Irlande, l’Espagne et l’Italie passent au second plan derrière les problèmes, il est vrai inextricables, de la Grèce. Le fait que la BCE ait agi plus prudemment que la Fed en partageant, avec les bilans des banques centrales nationales, les risques de pertes potentielles sur les actifs qu’elle rachètera, n’a généré nul applaudissement. L’ «effet de richesse» que peut susciter l’opération de la BCE, même s’il opère et fait monter les indices, n’enthousiasme pas grand monde.

    Ici, on rappelle tout au plus que les Européens comptent moins d’investisseurs en actions que les Américains. Et surtout, la même rengaine des 20 dernières années revient sans cesse : la nécessité de « réformes structurelles », thème infatigable de la recherche émise par les banques de Wall Street sur la zone euro, et signifiant que cette zone doit urgemment réformer son marché du travail, le rendre plus flexible, réduire les aides sociales, et savoir mater ses syndicats, faute de quoi elle n’intéressera jamais les investisseurs institutionnels anglo-saxons, qui considèrent en attendant la zone euro comme le « loser » des marchés développés.

    Pour l’heure, c’est donc la philosophie de la complaisance et du subventionnement des marchés par des banques centrales interventionnistes qui triomphe. Et à ce jeu, il est vrai que la Fed, avec son bilan pléthorique de 5000 milliards de dollars suite à son long rachat d’actifs, bat à plates coutures la BCE, qui même au terme de cette opération n’aura dégradé son bilan qu’à hauteur de 3000 milliards d’euros.

    Mais ce n’est pas là le fin mot de l’histoire. Le véritable bilan de ces opérations de soutien sans précédent par la planche à billets sera tiré seulement une fois que ces banques centrales auront opéré leur « exit » : elles devront en effet, tôt ou tard, normaliser leur situation, et c’est la Fed qui est en première ligne pour le faire, comme elle l’a laissé entendre dans ses récents communiqués.

    Tôt ou tard, elle doit réduire la taille de son bilan, et relever les taux d’intérêt. Cela signifie revendre progressivement les actifs qu’elle a accumulés, ce qui va simultanément retirer de l’économie et des marchés les milliers de milliards de liquidités équivalents. Elle doit aussi relever les taux d’intérêt à des niveaux normaux, soit à 3,5%-4%, contre 0% depuis six ans. Aucune économie ne peut vivre indéfiniment avec des taux zéro : l’épargne serait détruite.

    Relever les taux d’intérêt : voilà le problème majeur qu’affronte la Fed. En effet, il est impossible pour elle d’opérer un tel resserrement tant que son bilan est aussi gigantesque, et qu’il existe des milliers de milliards de liquidités dans le système financier.

    Plusieurs économistes, relayés par Forbes, ont tiré la sonnette d’alarme : lorsque les taux d’intérêt vont monter, la valeur de marché des actifs au bilan de la Fed va instantanément plonger, et elle va devoir reconnaître d’énormes pertes sur son bilan. Insolvable, la banque centrale des États-Unis aura besoin du sauvetage du Trésor américain, au moment où la dette gouvernementale est déjà excessive.

    Le voilà, le véritable prix des assouplissements quantitatifs, dans lesquels s’engouffre aujourd’hui, tête baissée, la BCE. Et dont on lui dit qu’ils sont insuffisants.

    Mais ce n’est pas tout. Le marché du crédit américain, sur-gonflé par les taux zéros depuis si longtemps, ne supporterait pas même une faible hausse des taux par la Fed, et risquerait de s’effondrer si les taux commencent à monter, car d’innombrables emprunteurs seraient incapables de payer leurs intérêts.

    La crise des subprime II, celle des banques centrales et de la Fed en premier lieu, guette le système. Le jour où se dénouera véritablement la politique de la Fed, avec la normalisation de son bilan et des taux d’intérêt, l’ensemble des instruments obligataires pourrait capituler dans un krach en réalité difficilement évitable, entraînant avec lui les marchés d’actions.

    La Fed fait donc face à un problème majeur : elle ne peut relever ses taux tant qu’elle n’a pas allégé son bilan et retiré, ce faisant, les liquidités du système. Le FMI avait déjà mis en garde contre la gestion du bilan de la Fed, devenu équivalent à celui d’une banque d’affaires hautement spéculative.

    Juger aujourd’hui de la réussite de la Fed, et en faire un modèle absolu à l’aune duquel la BCE ne saurait se mesurer, et tirer ces conclusions hâtives alors que la Fed est seulement à mi-parcours, et qu’elle n’est pas encore sortie de sa politique, voilà une erreur fâcheuse et une approche mal avisée.

    Bilan

    http://fortune.fdesouche.com/372645-myret-zaki-la-bce-le-plus-mauvais-maitre-la-fed#more-372645

  • Ça y est, la BCE aussi est tombée dans le panneau !

    Le QE est une illusion qui permet d’entretenir l’espoir et remettre à plus tard les réformes structurelles qui font mal.

    On l’attendait, elle l’a fait. La BCE va, cette fois, imprimer des billets pour de bon, et pas des petites coupures : 60 milliards d’euros par mois pendant deux ans. Si François Hollande affiche sa satisfaction, Angela Merkel tire la gueule et c’est elle qui a raison. En effet, le QE 1 est, sous l’angle de la théorie économique, une totale aberration, et pire encore : c’est une stratégie à haut risque.

    Rappelons tout de suite que le QE ne réduit pas la dette des États du moindre centime. La dette est simplement transférée de l’actif des caisses de retraite, compagnies d’assurance-vie et des banques au bilan de la Banque centrale contre de l’argent frais imprimé ex-nihilo. Le QE permet-il au moins de réduire le coût de la dette ? Très marginalement puisque les taux sont déjà très proches de zéro. En revanche, il réduit aussi la rémunération de l’épargne. Mauvaise nouvelle, donc, pour nos retraites.

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  • Sanctions made in USA. Qui donc est le dindon de la farce?

    Auteur : Françoise Compoint

    Le 10 décembre dernier, la Libre Belgique publiait un article reprenant les estimations de Dmitri Medvedev quant aux pertes qu’avait déjà et qu’allait inévitablement essuyer l’UE suite, de un, aux sanctions infligées à la Russie, de deux, à l’embargo qu’elle introduit en réponse.

    On se rappellera que lesdites sanctions avaient été présentées comme une réaction immédiate et nécessaire quoique regrettable à l’annexion de la Crimée et au soutien apporté à la rébellion du Donbass. Moins d’un an plus tard, on s’aperçoit que le dindon de cette éblouissante farce n’est pas vraiment celui que l’on croyait.

    Initialement, l’hystérie médiatique qui accompagna le retour de la Crimée en Russie n’avait d’autre raison objective que la déception des USA d’avoir perdu un point de pivot stratégique donnant accès aux mers chaudes. Trop occupée à traiter ses problèmes internes, l’UE était plutôt à la traîne avant que Washington ne la convainc, avec une maladresse réservée aux dupes, que le même sort – un référendum démocratique faudrait-il croire ( ?) – serait réservé aux pays plus faibles, intégrés ou non à l’UE (et/ou à l’OTAN) qu’importe. Les pays Baltes avaient notamment été mentionnés comme les « prochaines cibles » de Poutine l’impérialiste. Le temps de réchauffer les élites politiques européennes et l’opinion publique à coups de dénaturations factuelles et de mises en garde hypocrites, de réanimer cet alarmisme paranoïaque hérité de la Guerre Froide, les médias en rajoutèrent une couche suite au crash du MH-17 le 17 juillet qui devait montrer à la communauté internationale le vrai visage de cette insurrection dite « pro-russe ». Aucun observateur présent lors du référendum en Crimée ne put ni même n’eut jamais l’envie de prouver que celui-ci se fit sous la contrainte. L’enquête esquissée autour de la tragédie du Boeing ne conduit à rien. Autant dire qu’elle restera sans suite. Néanmoins, les sanctions non seulement n’ont pas été levées mais ont motivé une troisième vague dite sectorielle dont l’UE pâtit autant que la Russie si ce n’est plus.

    En effet, début décembre, les pertes avérées de l’UE s’élevaient à 40 milliards d’euros. Une perte plus importante de 50 milliards d’euros est prévue pour 2015 ce qui nous amène à 90 milliards d’euros de dommage pour cet organisme en crise profonde qu’est l’UE et la zone euro. Les pertes de la Russie sont estimées à quelques dizaines de milliards de dollars, constat qui sans être réjouissant montre toutefois que le sanctionnateur est à peu près dans la même posture fâcheuse que celui qu’il dit sanctionner. Remarquons bien que cela vaut pour l’UE !

    Comme à toute chose malheur est bon, le Kremlin a vite fait bien fait saisi l’occasion. Profitant de la dépréciation du rouble – encore une facette des sanctions que l’on préfère passer sous silence car il faudrait alors analyser les véritables raisons de la chute du baril – il a racheté la quasi-totalité de ses actifs gaziers et pétroliers pour une somme dérisoire récupérant de la sorte près de 20 milliards de dollars en l’espace d’à peine quelques jours.

    Mais il y a mieux ! Premiers promoteurs des sanctions antirusses, préoccupés par l’unité et la sécurité ô combien fragiles de l’UE, les USA ... ont augmenté de 23% leurs exportations vers la Russie alors donc que les exportations européennes ont chuté d’environ 10%.Quid des sanctions et des facteurs qui les auraient motivé ?

    CQFD : l’Amérique a joliment berné le Vieux Continent en le coupant autant que possible de la Russie. Laissant aboyer, passez-moi ce vulgarisme, les élites politiques unionistes, ils n’ont pas arrêté le mouvement de leur caravane en diversifiant leurs échanges au détriment de cette UE dont Mme Nuland avait dit dans un style aussi peu élégant que clair ce qu’il convenait d’en faire. Pour autant, ce fameux traité transatlantique sur le libre-échange, finira-t-il par passer ? C’est certainement l’effet recherché. Entre autres.

    En attendant, on s’aperçoit que la chaotisation de l’Ukraine n’est pas sans engendrer un processus similaire au coeur de l’UE. L’impact des sanctions est tel qu’il a contribué à diviser davantage encore eurosceptiques et euroconvaincus si bien que les contradictions déchirant initialement Kiev sont la tragique quintessence de celles qui déchirent à l’heure actuelle les élites politiques et les populations de l’UE.

    Il en ressort que l’espace européen n’est rien d’autre dans le cas présent qu’un immense terrain d’affrontement économique entre la Russie et les USA tout comme l’Ukraine est un terrain d’affrontement, dans un sens hélas plus strict, entre l’hégémonie otanienne et le souverainisme westphalien du continent eurasiatique. Il faut arrêter de raisonner en termes de sanctions. Celles-ci ne sont qu’un symptôme très secondaire d’une guerre sans merci dans laquelle l’Europe s’implique avec une maladresse suicidaire sans vraiment pouvoir définir son rôle.

     - SourceFrançoise Compoint

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2015/01/21/sanctions-made-in-usa-qui-donc-est-le-dindon-de-la-farce-5541296.html

  • La culture des OGM facilitée dans l’Union européenne

    L’Europe a mis fin à des années de blocage sur le dossier OGM. Mardi 13 janvier, les eurodéputés ont adopté à une large majorité (480 voix contre 159), en deuxième lecture, un amendement à une directive datant de 2001, permettant à un pays de l’Union de s’opposer aux cultures d’organismes génétiquement modifiés sur son territoire, même si une autorisation a été délivrée au niveau de Bruxelles. Dans le même temps, cette législation, qui entrera en vigueur au printemps, devrait faciliter la culture de semences transgéniques sur un Vieux Continent hostile aux biotechnologies.

    Jusqu’à présent, la Commission autorisait les OGM après avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), mais se retrouvait systématiquement confrontée à l’hostilité des Etats anti-OGM lors des conseils européens et ne parvenait pas à obtenir de majorité qualifiée lors des votes. De leur côté, les Etats « anti-OGM » (ils sont 19, dont la France, à s’opposer à ces cultures) ne pouvaient interdire les cultures transgéniques qu’en prenant sur leur territoire des clauses de sauvegarde ou des mesures d’urgence pour des motifs environnementaux et sanitaires. Une procédure très fragile juridiquement.

    Désormais, les capitales pourront évoquer également des motifs de politique agricole, d’aménagement du territoire ou des conséquences socio-économiques. Dans le détail, les Etats qui souhaitent bannir des OGM devront négocier avec les semenciers, sous la houlette de la Commission, pour leur demander d’être retirés du périmètre de culture proposé par les entreprises. Si la firme refuse, l’Etat membre pourra néanmoins interdire de manière unilatérale l’OGM. Ce qui devrait, en toute logique, empêcher les firmes des biotechnologies (Monsanto, etc.) de contester leurs décisions devant la Cour de justice de l’Union européenne.

    DISTORSION DE CONCURRENCE

    Pourtant, beaucoup d’eurodéputés, à part la famille sociale-démocrate, restent sur leur faim, ou alors franchement insatisfaits. Les anti, comme les pro-OGM. Côté conservateurs – majoritaires dans l’hémicycle –, on dénonce, à l’instar du député UMP Alain Lamassoure, un« recul de l’Europe qui va laisser les pays décider comme ils l’entendent ». Le texte voté mardi prévoit ainsi des garde-fous, pour éviter la dissémination des OGM d’un pays qui en aurait autorisé la culture à un voisin. Mais la nature des « zones tampons » à mettre en place, leur surface, etc., tout cela sera à la discrétion des capitales.

    Autre crainte des députés conservateurs : « Ce texte risque d’introduire une distorsion de concurrence entre agriculteurs, entre ceux des pays qui ont autorisé les cultures et les autres. Ce serait redoutable », relève l’eurodéputée UMP Françoise Grossetête. Les Verts, qui ont voté contre le texte, soulignent aussi ce risque de distorsion de concurrence, mais à l’inverse pour les agriculteurs n’utilisant pas d’OGM.

    RECOURS D’UNE FIRME OGM

    Mais surtout, José Bové, pour la délégation française, s’inquiète qu’en voulant corriger une incertitude juridique la nouvelle directive en introduise d’autres, peut-être plus graves, selon lui. « On n’est pas à l’abri d’un recours d’une firme des biotechnologies contre un Etat européen qui déciderait de s’opposer à une semence génétiquement modifiée, en utilisant des mécanismes d’arbitrage privé [prévus dans de nombreux traités bilatéraux entre Etats],au motif que leur investissement dans ce pays en pâtira », assure l’eurodéputé français.« D’autres pourraient être tentées de faire un recours devant l’Organisation mondiale du commerce [OMC], pour entrave au commerce, en instrumentalisant un petit pays extra-européen [seuls des pays peuvent faire des recours devant cette instance] », ajoute M. Bové. Or, l’OMC peut sanctionner des décisions politiques basées sur des arguments socio-économiques et non scientifiques.

    « Certains Etats anti-OGM vont se retrouver dans une position schizophrénique, prévient en outre Eric Meunier, chargé de mission pour l’association Inf’OGM. Ils pourront interdire un OGM sur leur territoire mais, en échange, la Commission européenne attend qu’ils ne s’opposent pas à l’autorisation de cet OGM dans le reste de l’Europe. »

    HUIT OGM EN ATTENTE D’AUTORISATION

    Une chose est sûre, la nouvelle législation va accélérer la mise en culture de semences transgéniques sur le sol européen. Conséquence des années de blocage, un seul OGM est actuellement cultivé en Europe : le maïs MON810 du groupe américain Monsanto. Cette semence, plantée presque exclusivement en Espagne et au Portugal, fait l’objet d’un moratoire dans huit pays, tandis que la France a voté une loi en mai 2014 pour interdire la culture des maïs transgéniques. Trois autres semences génétiquement modifiées ont été autorisées mais abandonnées par les entreprises qui les commercialisaient, faute de débouchés : le maïs Bt176 de Syngenta, le maïs T25 de Bayer et la pomme de terre Amflora de BASF.

    Or, huit dossiers d’OGM attendent une autorisation européenne de culture, selon Inf’OGM : le MON810 (demande de renouvellement), le TC1507 de l’Américain Pioneer, proposé à la culture par la Commission en novembre 2013 sous la pression d’un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne, ainsi que six autres maïs de Pioneer, Dow AgroSciences et Syngenta. Les premières mises en culture ne devraient pas intervenir avant 2016, au vu des délais pour la mise en œuvre de la nouvelle législation.

    D’ici là, la situation pourrait même encore avoir changé. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a ainsi inscrit dans ses priorités de 2015 la révision de la procédure d’autorisation des OGM. La controverse n’est peut-être pas close.

    Le Monde

    http://fortune.fdesouche.com/371757-la-culture-des-ogm-facilitee-dans-lunion-europeenne

  • La présidente de la Lituanie, ancienne commissaire européen, militante communiste ?

    Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

    "C’est une terrible affaire qui secoue le Parlement européen.Le mois dernier, tous les députés européens ont trouvé dans leur casier un exemplaire d’un livre sulfureux, intitulé Red Dalia, traduction en anglais du livre d’une journaliste lituanienne controversée, comme on dit, Ruta Janutiene, paru en Lituanie en 2013.

    Le Dahlia rouge, c’est Dalia Grybauskaite, la présidente de la Lituanie (depuis 2009, réélue l’an dernier), qui auparavant était commissaire européen. Elle s’est fait remarquer ces derniers temps par son hystérie antirusse et son soutien absolu aux actuelles autorités ukrainiennes, allant jusqu’à qualifier la Russie d’« Etat terroriste » (formule assez peu diplomatique dans la bouche d’une présidente dont le rôle principal est de représenter la Lituanie sur la scène internationale). Il est donc logique que son ministre de la Défense, participant du même délire, publie un manuel expliquant à la population comment survivre à une invasion russe et comment y résister…

    Or voici que Ruta Janutiene reprend et étaye une ancienne rumeur selon laquelle Dalia Grybauskaite est la fille d’un membre du KGB de Staline et qu’elle devint elle-même à 27 ans une ardente militante du parti communistes d’URSS. [Lire la suite]"

    Michel Janva

  • Combats dans l'Est de l'Ukraine, renforts russes selon Kiev

    L’essentiel

    Les combats continuaient, lundi 19 janvier, dans l’Est ukrainien entre les forces de Kiev et les séparatistes prorusses. ◾Plusieurs personnes ont été blessées dans un tir à l’hôpital de Donetsk, ville contrôlée par les prorusses.

    Sept cents soldats russes sont arrivés lundi en Ukraine, assure Kiev.

     

    La situation restait très tendue, lundi 19 janvier, dans l’Est séparatiste de l’Ukraine, après notamment un tir d’artillerie sur le centre de Donetsk et des accusations de Kiev qui affirme que les rebelles ont reçu le renfort de 700 soldats russes.

    La fin de semaine dernière avait été d’une violence inégalée. L’armée ukrainienne affirmait avoir repoussé une offensive des rebelles prorusses à l’aéroport de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine. Mais les combats se sont poursuivis dimanche 18 et lundi 19 janvier. 

    OFFENSIVE REBELLE

    Lundi après-midi, les bombardements – certes moins puissants que ce week-end – étaient à nouveau réguliers dans la zone de l’aéroport, selon des journalistes de l’AFP. Les séparatistes ont notamment « fait exploser » une partie du plafond du premier étage du nouveau terminal et causé « beaucoup de blessés » dans les rangs ukrainiens, selon un conseiller de la présidence présent près de la zone des combats. Au moins 3 soldats gouvernementaux auraient été tués dans la zone ces dernières 24 heures et 66 autres blessés, selon l’armée.

    A la mi-journée, c’est un hôpital qui a été touché par un tir de roquette dans le centre-ville de Donetsk. Une attaque qui a fait six blessés, parmi lesquels un médecin et cinq patients, a rapporté le ministère des situations d’urgence de la république séparatiste autoproclamée de Donetsk.[....]

    La suite sur Le Monde.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Combats-dans-l-Est-de-l-Ukraine

  • On nous parle de démocratie mais sommes-nous encore maîtres chez nous ?

    Les démocraties nationale ayant été vidées de leur substance et aucune démocratie européenne n’ayant pris le relais, les peuples ne sont désormais plus les arbitres et c’est pour cela qu’ils n’adhèrent plus.

    Depuis que l’idée d’une Europe politique existe, deux visions de celle-ci s’opposent. La vision confédérale et la vision fédérale. La première souhaite une simple coopération interétatique, la seconde, elle, souhaite au contraire une fusion des nations sous la houlette d’un super-État qui se substituerait aux États-nations.

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  • Une victoire « pas Charlie » de La Manif Pour Tous en Croatie

    Notre désintérêt pour les autres et notre pensée unique universelle se heurtent à des populations où la famille est le seul système social valide, garant de survie économique.

    Alors que nous devrions nous intéresser à l’histoire toute récente des Balkans pour comprendre ce qui peut nous arriver, les peuples de cette région suivent notre actualité pour maîtriser leur avenir, parce qu’ils ont gardé le bon sens et la prudence, à cause du régime de Tito, incapable d’assurer un avenir à ses citoyens autrement qu’en pilotant leur exode et en écrasant l’opinion non conforme à la vérité d’État, tout en faisant des concessions aux communautarismes.

    La Croatie est entrée depuis le 1er juillet 2014 dans l’Union européenne ; certes, elle a reçu pour son développement avant son intégration quelques implantations de chaînes de montage automobiles, bénéficie d’une côte adriatique magnifique et bétonnée d’immenses hôtels sous capitaux allemands, construits pendant la guerre de Bosnie-Herzégovine.

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  • Strasbourg : conférence de Guillaume Faye sur la colonisation de l’Europe le 13 février

    Guillaume Faye tiendra une conférence à Strasbourg le 13 février prochain. Il sera l’invité de la quatrième édition du Cercle Eugène Ricklin.

    Le Cercle Eugène Ricklin recevra donc, le vendredi 13 Février 2015 à 19 heures (Strasbourg), Guillaume Faye qui abordera l’épineux sujet de “La Colonisation de l’Europe, situation et solutions.” Participation aux frais : 5 euros.

    Les inscriptions se font par mail (alsace@bloc-identitaire.com), en précisant le nombre d’accompagnants.

    Conf-FAYE.jpg

    http://fr.novopress.info/181236/strasbourg-conference-de-guillaume-faye-sur-la-colonisation-de-leurope-le-13-fevrier/