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Europe et Union européenne - Page 866

  • Zone euro : 2017 sera une année catastrophique (Natixis)

    Dans une étude publiée le 17 mars dernier, le groupe bancaire, né de la fusion des groupes Caisse d’Épargne et Banque populaire, fait part de son pessimisme à moyen terme. Le pôle de recherche économique de Natixis craint en effet que plusieurs facteurs qui se cumulent conduisent à ce que 2017 soit une très mauvaise année pour la zone euro.

    • Le rééquilibrage du marché du pétrole après la baisse du prix du pétrole en 2014 devrait conduire à une remontée de ce prix, d’où une perte de demande et de croissance, et le retour de l’inflation à un niveau voisin de l’objectif de la BCE

    • La BCE devrait donc arrêter le Quantitative Easing, d’où remontée des taux d’intérêt à long terme, normalisation des primes de risque, ré-appréciation de l’euro; en conséquence des difficultés pour les investisseurs (qui ont accumulé des actifs avec des rendements et des primes de risque faibles); des difficultés pour les emprunteurs publics et privés, un recul de la demande;

    • Dans certains pays (France, Espagne, Italie), la nécessité de réaliser un ajustement budgétaire important dans un environnement plus défavorable: croissance plus faible, taux d’intérêt plus élevés.
    Tous les facteurs qui soutiennent la croissance en 2015 – 2016 (baisse du prix du pétrole, dépréciation de l’euro, taux d’intérêt nuls, report de l’ajustement budgétaire) s’inversent donc, d’où une croissance qui, au lieu d’être nettement supérieure à la croissance potentielle comme en 2015 – 2016, devient en 2017 inférieure à la croissance potentielle.

    Celle-ci ne semble pas de plus devoir devenir plus forte, avec la poursuite du sous-investissement des entreprises.

    La croissance de la zone euro devrait être assez bonne en 2015-2016 (graphique 1) grâce à un ensemble important de facteurs favorables:

    • la baisse du prix du pétrole et du coût de l’énergie importée (graphique 2);

    • la dépréciation de l’euro (graphique 3);

    • le niveau très bas des taux d’intérêt (graphiques 4a – 4b);

    • le report dans le temps de la correction des déficits publics dans certains pays (France, Italie, graphique 5).

    Malheureusement, nous pensons que, avec l’inversion de ces tendances, l’année 2017 devrait être une mauvaise année pour la zone euro.

    1) Remontée du prix du pétrole

    La baisse du prix du pétrole en 2014 (graphique 6) déclenche un rééquilibrage du marché du pétrole:

    • la production de pétrole cher va être freinée, en particulier aux États-Unis où déjà on observe une forte baisse des forages (graphique 7);

    • la demande mondiale de pétrole (graphique 8) va être stimulée

    Si la production américaine se stabilise ou même recule un peu en 2016 (graphique 9), le rééquilibrage du marché du pétrole mondial sera assez important, et le prix du pétrole devrait remonter à partir de la fin de 2016.

    Ceci entraînerait dans la zone euro:

    • une perte de demande, symétrique du gain de demande de 2015;

    • le retour de l’inflation vers l’objectif de la BCE;

    l’inflation sous-jacente devrait en effet être voisine de la hausse du coût salarial unitaire, soit 1,2% par an (graphique 10); et l’inflation totale devrait être nettement supérieure à l’inflation sous-jacente, comme aujourd’hui elle est inférieure (graphique 11).

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  • L’Union européenne veut structurer la propagande antirusse

    Le Conseil européen a réaffirmé le 19 mars dernier la position dure de l’Union européenne contre la Russie, notamment dans le conflit ukrainien. Après le refus de reconnaître la souveraineté russe sur le territoire de la Crimée, l’imposition de sanctions économiques et financières l’Union européenne veut désormais lancer une offensive orwellienne contre Moscou.

    Le chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a été chargée d’établir un programme d’envergure pour contrecarrer le travail des médias russes. Ce programme vise à travers une opération dites de communication, à importer les valeurs droitdelhommistes et européistes en Russie.

    Ce sont aussi les sources d’information russes qui se verront interdites en Occident. Les Etats‑Unis, la Grande‑Bretagne et une partie de l’Europe procéderont ces mois prochains à la fermeture de ces télévisions pour contrer ce qu’ils appellent « Les campagnes de désinformation menées par la Russie ».

    Voir aussi un article plus détaillé sur ce sujet sur Polémia.

    http://fr.novopress.info/184675/lunion-europeenne-veut-structurer-propagande-antirusse/

  • Chroniques du mensonge ordinaire

    Madame Juliette Méadel, Secrétaire Nationale du PS, vient, à propos des élections départementales dont le premier tour a eu lieu le dimanche 22 mars de démontrer sa flagrante inculture économique[1]. Le problème n’est pas l’ignorance sur ce point de Madame Méadel. On a tous des choses que l’on ignore. Le problème est qu’elle est secrétaire nationale d’un parti aujourd’hui au pouvoir. Alors, même si les temps ne sont plus ceux où l’on pouvait s’attendre d’un Secrétaire National qu’il soit qualifié de Coryphée des Sciences, ou la personne ayant cette responsabilité se sentait tenue de montrer qu’elle maîtrisait à peu près les diverses sciences humaines à coup de livres ou d’articles de revue, le degré d’inculture dont Mme Méadel fait preuve est attristant et inquiétant.
    La sortie de l’Euro ou comment jouer sur les peurs.

    La question, bien évidemment porte sur les conséquences d’une sortie de l’Euro. Qu’écrit donc Mme Méadel ?
    « Aux yeux du monde et de ses créanciers, l’économie française inspirerait fatalement de la défiance et le doute dans sa capacité à rembourser sa dette. Il en résulterait une augmentation vertigineuse des taux d’intérêts d’emprunt : la France, qui se finance quotidiennement à des taux très faibles, verrait donc la charge de sa dette exploser. »
    Premier point : en quoi est-ce qu’une « sortie de l’Euro » inspirerait « de la défiance et le doute dans sa capacité à rembourser sa dette ». Si la France sort de l’Euro, et laisse sa monnaie se déprécier par rapport au Dollar, mais aussi au Deutsche Mark, c’est pour retrouver des marges importantes de croissance. On peut discuter des possibles taux de croissance après une telle sortie, de 2% à 5% suivant les calculs et estimations, mais personne ne doute qu’il y a aurait une croissance bien plus forte que celle que nous connaissons aujourd’hui. Dans ces conditions, d’où viendrait la « défiance » ? A moins que Madame Méadel ne nous explique en quoi une économie allant mieux peut susciter la « défiance », on avoue avoir un peu de mal à comprendre. Madame Méadel indique alors « le doute dans sa capacité à rembourser sa dette ». Ici de deux choses l’une. Soit elle croit encore à cette fable inventée par Nicolas Sarkozy comme quoi la partie de notre dette détenue par des non-résidents augmenterait en proportion de la dévaluation. Mais, c’est une fable. La lex monetae stipule bien qu’une dette est payée dans la monnaie du pays émetteur si elle est rédigée dans des contrats de ce pays. Ce principe est bien connu de tous les économistes, et de tous les financiers qui travaillent sur les marchés des obligations d’Etat. On sait que 97% de la dette française est émis « en droit français ». Elle est donc remboursable dans ce qui sera la monnaie de la France, soit aujourd’hui l’Euro et demain, si nous sortons de l’Euro, le Franc. Les montants seront traduits de l’Euro en Franc au taux de 1 pour 1. Mais il faut croire que Mme Méadel est sujette à des terreurs nocturnes.
    Deuxième point : « Il en résulterait une augmentation vertigineuse des taux d’intérêts d’emprunt ». Ici encore, on s’interroge sur ce que sait (ou plus exactement ne sait pas) Mme Méadel. Admettons que l’agence France-Trésor place des obligations d’Etat sur le marché. Le taux d’intérêts incorporera une prime de risque, mais on sait par expérience que cette prime, portant sur un Etat solvable, et dont la balance courante, aujourd’hui déficitaire, montrerait des signes rapides d’amélioration, serait loin d’être excessive. L’écart traditionnel était de 150 points de base avec les taux allemands, soit 1,5%. Admettons même que cet écart soit momentanément porté à 200 points de base, cela signifierait 2%. Or, les taux allemands sont aujourd’hui pratiquement à 0%. Il n’y a aucune raison de penser que les taux français dépasseraient 2,5%. Ce n’est donc pas une « augmentation vertigineuse » ou les mots n’ont plus de sens.
    Troisième point : en fait, l’agence France-Trésor n’aurait sans doute pas besoin de placer des obligations. En rétablissant le mécanisme des « planchers obligatoires d’effets publics » pour les banques françaises et les établissements étrangers opérant en France, le gouvernement créerait une demande pour des obligations d’Etat qui assurerait que le financement de la dette puisse se faire à des taux très bas. Là, Mme Méadel montre que non seulement elle ne maîtrise pas la macroéconomie, mais qu’elle ignore tout des techniques financières. Mais ce n’est pas tout, hélas…
    Quand elle écrit : « le montant des taux d’intérêt de la dette s’élève à 45 milliards d’euros ; une sortie de la zone euro et son corolaire, la hausse des taux d’intérêt, multiplierait par 2 ou 3 la charge de la dette, ce qui représente trois fois le budget de l’éducation nationale » elle prouve aussi qu’elle est très fâchée avec le calcul (niveau classe de 4ème). En effet, si la charge des intérêts aujourd’hui est de 45 milliards, la part de ces intérêts où les taux sont très faibles ne représente pas plus d’un tiers des dettes. Une grande partie des obligations d’Etat ont été émises avant la période de faibles taux d’intérêts (depuis 2 ans approximativement) et ne concerne que les obligations à court terme (3 mois à 5 ans). On voit immédiatement que si les taux remontaient à 2,5% (pour le taux à 10 ans) l’impact serait faible sur le montant TOTAL des intérêts. On conseillera à Mme Méadel de prendre un livre de mathématiques pour classes de collèges dans lequel on explique ces simples règles de calcul.
    Mais, en réalité, Mme Méadel n’est certainement pas ignorante. Elle ment en pleine connaissance de cause. En fait, elle joue sur les peurs les plus primaires et cherche à effrayer son lecteur. Ce qui est alors intéressant, c’est que ce sont exactement les méthodes qui sont reprochées au Front National. On ne cesse d’entendre que ce dernier jouerait sur les peurs des français. Mais, que fait Mme Méadel, Secrétaire Nationale du Parti « socialiste » ? Et l’on voudrait alors nous faire croire en une différence de nature entre les partis ? Avec ce genre de méthode, c’est tout le discours sur « nous sommes des républicain, eux ne le sont pas » qui s’effondre immédiatement. Je ne sais si Mme Méadel se rend compte de ce qu’elle dit, mais je suis convaincu de l’effet extrêmement négatif qu’il y a à jouer ainsi sur les peurs de l’électorat. Quand on veut donner des leçons aux autres, il convient de commencer à se les appliquer.
    La question du protectionnisme.
    Madame Méadel continue sur le protectionnisme où, là aussi, elle étale son ignorance et son discours idéologique. Elle dit : « Pourtant, le protectionnisme économique est d’autant plus aberrant que les Etats et les peuples n’ont jamais été aussi interdépendants, liés, connectés, informés depuis Adam Smith. Plus que jamais, les peuples ont besoin d’échange commercial régulé pour vivre et se développer mieux». Tout d’abord, en quoi le protectionnisme s’oppose-t-il à l’interdépendance ? Cela revient confondre protectionnisme et autarcie. Je ne crois pas que si sa copie devait passer devant les yeux d’un professeur de Sciences Economiques et Sociales, Mme Méadel obtiendrait une très bonne note. Ensuite, si le protectionnisme n’est pas LE moyen de régulation des échanges, on ne voit pas ce qu’il est. Ici, il y a un problème de logique. Soit elle pense que l’interdépendance oblige au libre-échange et elle ne peut pas employer le mot « régulé » à propos des échanges commerciaux, soit elle est pour la régulation, et dans ce cas elle doit admettre le protectionnisme. Enfin, Madame Méadel devrait se renseigner. Le nombre de pays instituant des barrières, qu’il s’agisse de tarifs douaniers ou de mesures réglementaires, sur le commerce est très élevé (des Etats-Unis à la Corée du Sud). En fait, c’est l’Union européenne qui, à cet égard, est une aberration en proclamant une ouverture complète des frontières et en négociant (en secret faut-il le rappeler) un accord de libre-échange avec les Etats-Unis dont les effets seront dévastateurs, le TAFTA ou TTIP.
    Mais, Madame Méadel ne s’arrête pas là (hélas). La phrase suivante et un condensé de toutes les sottises que l’on peut entendre sur ce sujet du protectionnisme : « En 2012, le commerce extérieur représente 25% de la croissance française, il faut donc poursuivre, avec nos partenaires commerciaux, la régulation des échanges au service de la prospérité et de la justice, et non pas l’interdire unilatéralement. Le protectionnisme est obsolète et impossible à mettre en œuvre alors que les Français réalisent de plus en plus de transactions électroniques ».
    Décortiquons un peu ce paragraphe. Oui, le commerce extérieur représente, environ, 25% de la croissance si on le calcule à l’export. Mais nous importons aussi des biens. La substitution de la production nationale aux produits importés peut être une forte source de croissance. Donc, il est clair que si nous sortons de l’Euro, déprécions d’environ 20% notre monnaie, le gain en croissance sera important. Mais si c’est vrai, comment alors expliquer la « défiance » dont elle parlait au début de son article ? Madame Méadel n’est même pas capable d’être cohérente sur une page…
    Ensuite, les mesures de régulation des échanges doivent parfois être unilatérales. Ce fut le cas, par exemple, lors de la dramatique épidémie dite « de la vache folle ». La prospérité et la justice, qu’il est noble d’employer des termes aussi grands, impliquent parfois des mesures unilatérales.
    Mais, nous n’avions pas tout lu. Véritable cerise sur la gâteau elle ajoute : «Le protectionnisme est obsolète et impossible à mettre en œuvre alors que les Français réalisent de plus en plus de transactions électroniques ». Les bras nous en tombent comme dirait la Victoire de Samothrace. Le fait que les transactions se fassent (en partie) électroniquement renforce au contraire les moyens de contrôle et les moyens de perception d’une taxe. En réalité, toutes les transactions électroniques sont beaucoup plus (et beaucoup mieux) contrôlables que des transactions manuelles. Cette phrase de Madame Méadel n’est cependant pas que d’une stupidité sans nom. Elle témoigne dans l’imaginaire de la Secrétaire Nationale du PS la permanence de cette idée comme quoi des innovations techniques changent radicalement la nature des processus. C’est d’une bêtise consternante. Les innovations changent les formes de ces processus (par exemple avec des systèmes experts pour mettre en place un contrôle des transactions automatisées) mais nullement la nature ni le sens de ces processus.
    Ici encore, il faut s’interroger. Je ne crois pas que Madame Méadel soit aussi bête qu’elle paraisse à la lire. Je crois que c’est une personne très intelligente. Mais c’est une personne qui ment sciemment à ses lecteurs. Et c’est bien la tout le problème.

    [1] Méadel J., « Sortie de l’euro, protectionnisme : les chimères de Marine Le Pen » in L’Obs, 16 mars 2015, http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1340014-sortie-de-l-euro-protectionnisme-les-chimeres-de-marine-le-pen.html?xtor=RSS-24

    http://russeurope.hypotheses.org/3667

  • Grèce : entre nationalismes d’extrême gauche et d’extrême droite

    Dans les grandes écoles, on apprend tout, hormis la vie.

    Aléxis Tsípras, Premier ministre grec, en visite en Allemagne – il fallait bien que la chose se fasse tôt ou tard –, a rencontré son homologue Angela Merkel. L’occasion, semble-t-il, de « dépasser les stéréotypes ». Soit le « Grec paresseux » et l’« Allemand industrieux ». En filigrane, quelques vieilles querelles historiques, dont les réparations de guerre dues par l’Allemagne à la Grèce pour avoir un peu ravagé ce dernier pays lors du dernier conflit mondial en date.

    Là, sans aller jusqu’à la « reductio ad Hitlerum », Aléxis Tsípras joue sur du velours. Sans compter qu’il peut encore rappeler qu’en 1953, la dette allemande fut quasiment effacée du jour au lendemain, au nom d’intérêts géostratégiques supérieurs ; bref, la guerre froide dictait sa loi.

    La Grèce… C’est le président français de l’époque, Valéry Giscard d’Estaing, qui tint à la faire entrer aux forceps dans cette Europe qui s’appelait naguère « Communauté » et non point « Union ». Il estimait, non sans raison, qu’il était impossible de fonder l’Europe en faisant l’économie d’un pays ayant vu à la fois naître Périclès, Aristote et Platon.

    S’il avait un peu plus voyagé ailleurs que dans son crâne, chauve à l’extérieur comme à l’intérieur, au moins aurait-il compris ceci : après quatre siècles d’occupation ottomane, les Grecs sont des Turcs qui s’ignorent, tandis que leurs voisins turcs vivent comme des Grecs, même s’ils ont une sainte horreur qu’on le leur rappelle. Comme quoi, dans les grandes écoles, on apprend tout, hormis la vie.

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  • L’Union Européenne déclare la guerre aux médias russes

    Les témoignages des experts internationaux qui voient de leurs propres yeux ce qui se passe au Donbass ainsi que les reportages des correspondants russes sur place contredisent les déclarations des politiciens et des journalistes occidentaux qui parlent de la présence imaginaire de l’armée russe ou de l’agression des forces de la résistance. Les populations aux USA et en Union européenne s’interrogent de plus en plus sur ce que les médias lui fournissent à la place des faits concrets.

    Bruxelles, en voyant que la guerre d’information qu’il a déclenchée ne se passe pas comme prévu, jette des forces nouvelles dans le combat qu’il mène sur cet axe. Ainsi, il a chargé la chef de la diplomatie européenne Mogherini de superviser le nouveau programme d’envergure pour contrecarrer le travail des médias russes.

    Au terme des trois mois à venir il est prévu de recruter des équipes, de former des journalistes et de mettre en place tout un programme pour faire front aux chaines de télévision, aux radios et aux journaux russes. Le document du Conseil européen qui en comporte les détails a été classé « top secret », seulement quelques informations sur son contenu ont fui dans les médias.

    « Lors de la rencontre au sommet du 19 au 20 mars, les leaders européens chargeront la haute représentante Mogherini de préparer pour le prochain sommet de juin un plan d’action pour défendre la liberté des médias et les valeurs européennes en Russie« , — rapporte l’agence Reuters.

    Le sens de cette formule en apparence anodine qui est la « propagation des valeurs européennes » réside dans la figure emblématique de Federica Mogherini. La chef de la diplomatie de l’Union européenne a déjà raconté comment il fallait travailler avec la société civile russe.

    « Nous travaillons sur la mise en place d’une stratégie de communication pour faire face à la propagande en langue russe » , a déclaré le 19 janvier dernier la haute représentante de l’Union européenne pour la politique extérieure et la sécurité Federica Mogherini.

    Il est prévu de lancer toute une chaine de diffusion en continue avec des programmes quotidiens. Cette diffusion se fera en langue russe.

    « Ce projet de lancement d’une chaine européenne en langue russe est déjà soutenu par la Pologne, la Suède, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Lituanie, la Grande Bretagne. Les diplomates se rendent compte qu’ils sont en train de perdre la guerre d’information contre la Russie », remarque Le Time.

    Remarque importante, ce débarquement informationnel s’est avéré urgent en voyant que l’information venant des journalistes russes qui décrivent la situation en Ukraine, notamment des envoyés spéciaux de la chaine La Russie qui ont depuis toujours été majoritaires au Donbass, se faisait diffuser trop largement. Les rédacteurs européens luttent contre cela en récupérant ce qui est réalisé par les autres, mais en leur donnant leur propre sens.

    « Ouglégorsk, ville située à quelques 50 km de Donetsk a été une cité de plus que les séparatistes ont réduite à néant », a déclaré le 30 janvier 2015 le présentateur de la chaine de télévision allemande ZDF, en diffusant les séquences du reportage d’Evguéni Poddubny montrant les pilonnages de la ville par les forces du régime kiévien.

    ZDF a utilisé un extrait du reportage réalisé par Evguéni Poddubny pour la chaîne La Russie. C’est son équipe de tournage qui s’est retrouvée prise avec les FAN dans des pilonnages lorsque l’armée ukrainienne était en train d’anéantir la ville.

    L’original porte le titre : « Les officiers et le chef de la République Populaire de Donetsk pris dans des pilonnages ».

    La chaine allemande ZDF n’a pas daigné ni s’expliquer, ni s’excuser après la révélation de cette tricherie.

    « L’Occident a peur de la vérité, car on a beau accuser les chaînes russes, il faut se rendre à l’évidence que ce sont elles qui diffusent la vérité. Il se peut que cette vérité dérange du fait de révéler les horreurs que l’Ukraine est en train de commettre en tuant ses propres concitoyens. Néanmoins, ce sont ces faits documentaires qui agissent sur le public de manière puissante » ont noté un expert militaire et le rédacteur en chef de la revue Action défensive nationale Igor Korotchenko.

    C’est cette action puissante qu’on a cherché à empêcher lors du Forum mondial à Davos en janvier 2015. Avant l’intervention de Petro Porochenko, les activistes avaient déployé les banderoles : « Le fascisme ne passera pas » et « Souvenez-vous d’Odessa ». Ils se sont fait interpeller par les forces de l’ordre. Les principaux médias européens n’en ont pas publié un seul mot.

    C’est la chaine Russia Today qui a en parlé. Cette même chaine, qui s’est vue interdire à Londres la mise en place des panneaux publicitaires et contre laquelle OfCOM, régulateur des médias britanniques, a déployé tout une campagne sous prétexte de lutter contre la propagande russe.

    « La direction de la chaine a été convoquée après que cette dernière a été reconnue coupable de violation des normes de la radiotélévision britannique. Elle a été avertie de la révocation possible de sa licence en cas de récidive », — ont déclaré les fonctionnaires britanniques.

    « Très prochainement les USA, la Grande Bretagne et une partie de l’Europe évoqueront la fermeture de ces sources d’information. Ils pourront procéder de différentes façons : par exemple, en neutralisant des chaines télévisées diffusées par satellites et ainsi de suite. Ce n’est qu’un début de l’offensive informationnelle menée par l’Occident, met en garde le journaliste, écrivain et militant Giulietto Chiesa.

    Le principal champ de bataille reste toujours la question du rattachement de la Crimée à la Russie où le blackout médiatique commence tout juste à être percé. Ainsi, le 12 mars 2015 le centre de presse de l’agence internationale Russia Today vient d’être inauguré à Simferopol.

    « Nous relions ce centre à Moscou, Berlin, Londres, Doubaï, Dehli et tous les autres centres de presse que nous avons dans le monde. Grâce à la technologie de nos jours, nous avons la possibilité de le relayer à n’importe quel endroit dans le monde, même ceux où nous ne disposons pas de centre de presse. Ainsi, toute personne au monde peut interroger les habitants de la Crimée pour leur demander s’ils veulent réellement rester en Russie ou pas. De cette façon nous arrivons à briser le blackout médiatique qu’on voudrait bâtir autour de la Crimée, a déclaré lors de l’inauguration du centre de presse le directeur général de Russia TodayDimitri Kisselev.

    Selon les experts, l’offensive occidentale ne se limitera pas à la création d’une seule chaine. Le Sénat américain a déjà débattu le financement de trois chaines d’emblée qui diffuseront prochainement en langue russe en Estonie, Lettonie et Lituanie.

    Source : Vesti.ru
    Auteur :
     Vesti.ru
    Traduction : Svetlana Kissileva

    Editeur : Walt 18/03/2015

    http://www.polemia.com/lunion-europeenne-declare-la-guerre-aux-medias-russes/

  • Ukraine, fissure sur la façade ouest

    Situé à l’Ouest de l’Ukraine, l’Oblast de Transcarpatie est peuplée par les Ruthènes, population majoritairement tournée vers la Hongrie. Cette population semble apprécier avec beaucoup de modération le fait de devoir revêtir l’uniforme de l’armée ukrainienne pour aller se battre dans le Sud-est du pays contre un groupe de population dont les droits sont plus niés encore que ceux des Ruthènes. Le texte ci-dessous a pour but de donner un instantané de la situation actuelle. Il est composé à partir de trois articles originaux. Le premier est paru le 14 mars 2015 sur le portail de l’Agence d’Information Politnavigator, le deuxième, le 01 février 2015 sur le portail d’information Novorossia, le troisième, le 02 février 2015 sur le portail Novorossia également.
    Les Ruthènes de l’Oblast de Transcarpatie veulent que Kiev leur octroie l’autonomie.

    Ce samedi 14 mars 2015, un congrès rassemblant les principales organisations ruthéniennes s’est fixé pour objectif d’obliger Kiev a admettre les résultats du référendum de 1991, selon lesquels 80% des habitants de l’oblast ont affirmé vouloir un statut autonome pour leur région.
    L’assemblée au cours de laquelle fut prise cette décision se tenait à Moukatchevo et réunissait les représentants de L’Association des Ruthènes de Transcarpatie, du Mouvement Ruthène, de l’Association Doukhovnitcha, des Ruthènes Transcarpatiques de Soïm, etc. Les organisations concernées représentent environ 40000 personnes ont déclaré leurs dirigeants.
    Les Ruthènes ont également l’intention de forcer Kiev à reconnaître leur qualité de minorité nationale. Contrairement aux pays européens, l’Ukraine ne reconnaît pas l’existence de la nation Ruthène. Dès 2006, le Comité de l’ONU pour l’Élimination de la Discrimination Raciale a recommandé à l’Ukraine de reconnaître les Ruthènes. Afin de pouvoir adresser leur requête au Président de l’Ukraine et aux députés de la Rada, les organisations ont rassemblé les 10000 signatures requises. Le document mentionne également la nécessité de reconnaître la langue ruthène, de pouvoir l’enseigner dans les écoles, d’ouvrir une chaire de langue ruthène à l’Université Nationale d’Oujgorod et de diffuser des programmes en langue ruthène sur les chaînes de radio et télévision locales.
    Par ailleurs, les organisations ruthènes ont pris la décision de constituer un syndicat transcarpatique des travailleurs migrants afin de défendre les intérêts de ces derniers. [Les travailleurs migrants ukrainiens constituent une catégorie importante de travailleurs, caractéristique du pays. N.d.T.] La prochaine session du Conseil de coordination des organisations ruthènes se tiendra du 8 au 10 avril. Les organisateurs du congrès ont lancé un appel visant à unir à leur lutte des représentants d’autres minorités nationales.
    En Transcarpatie, on exige que l’Ukraine s’explique.
    En Transcarpatie sont apparues des réactions aux pressions provocantes de la part de la junte de Kiev. Il fut affirmé que les habitants de la région resteront là où ils sont. Les Transcarpatiens souhaitent savoir ce que l’Ukraine a réellement fait pour eux afin qu’ils commencent à la considérer comme leur patrie, et plus encore, acceptent de combattre pour elle. C’est l’association patriotique et d’éducation «Kroton» qui, ayant reçu le soutien des compatriotes de la région, a soulevé ces questions dans le cadre d’une déclaration officielle, a annoncé l’agence d’informations karpatnews.in.ua.
    La déclaration de cette organisation précise exactement ceci :«Chez nous, jusque maintenant, les gens ne comprennent pas comment est apparue la confrontation militaire dans l’Est . S’agit-il d’une guerre ou d’une opération anti-terroriste ? Tous les citoyens d’Ukraine doivent-ils prendre part à cette confrontation, ou seulement des militaires ou des spécialistes des organismes de protection ? Pourquoi le pouvoir parle-t-il d’une agression de la Russie ? Pourquoi continue-t-on alors à commercer activement avec l’agresseur ?
    En outre les habitants de Transcarpatie veulent savoir, comme tous les ukrainiens, quelles garanties sociales ils recevront s’ils participent à la confrontation militaire. Ce sont des gens pragmatiques et ils veulent savoir comment l’État est prêt à les remercier de leur participation à cette guerre. Pour terminer, au cours d’un siècle à peine, le territoire de Transcarpatie a connu au moins quatre États de types différents. Nos compatriotes veulent savoir ce que l’Ukraine a fait pour qu’ils la considèrent comme leur patrie et soient prêts à combattre pour elle».
    Cette déclaration fut la réponse à une information publiée le 27 janvier 2015 par Oleg Boïko, responsable du Département de la Mobilisation du Quartier général des Forces Armées de l’Ukraine. Monsieur Boïko a déclaré que la plus forte résistance à la mobilisation avait été observée en Transcarpatie. Les conscrits potentiels locaux essaient d’éviter la campagne de conscription, même au moyen de longs séjours à l’étranger, et ce, en masse.
    Dans toutes ses déclarations, l’organisation « Kroton » souligne l’isolement de l’oblast subcarpatique. En août, ils ont ainsi prévenu qu’ils exigeraient la reconnaissance des résultats du référendum de 1991 dans le cadre duquel plus de 78% des votants avaient choisi le statut de district autonome.
    La Hongrie prête à accueillir les habitants de Transcarpatie qui fuient la conscription.
    Un site hongrois a annoncé la possibilité d’une aide gratuite aux hongrois de Transcarpatie disposant d’un passeport hongrois et ne souhaitant pas combattre au sein de l’armée ukrainienne. Les organisateurs de l’aide veulent apporter assistance à tous ceux qui disposent d’un permis de résidence en Hongrie, annonce le site « Valrad ». De nombreux Hongrois prêts à accueillir des conscrits hongrois de Transcarpatie fuyant la mobilisation se sont manifestés auprès des organisateurs de cette démarche.

    Source initialehttp://zejournal.mobi ethttp://www.russiesujetgeopolitique.ru/ukraine-fissure-sur-la-facade-ouest/

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2015/03/20/ukraine-fissure-sur-la-facade-ouest.html

  • Newcastle – Nationalistes et antifas s’affrontent

    Manifestants et contre-manifestants en viennent vite aux mains

     

    http://www.medias-presse.info/newcastle-nationalistes-et-antifas-saffrontent/28014

  • Manifestation interdite pour Pegida Wallonie

    pegida-wallonie

    Belgique – Après la manifestation de Pegida Vlaanderen interdite à Anvers, c’est au tour de celle de Pegida Wallonie d’être interdite à Verviers. Au final, cette interdiction fera probablement plus parler de Pegida Wallonie que si la manifestation avait été autorisée. En effet, derrière cette appellation reprise après le succès de Pegida en Allemagne, il n’y a pourtant en Wallonie qu’une coquille vide qui n’avait pas les moyens de rassembler grand monde. L’initiative émane de Pierre Renversez, qui se fait aussi appeler David Erzet, également fondateur d’un parti (Plus) sans guère d’électeurs et d’une association (nonali) assez confidentielle.  

    pierre-renversez-david-erzet

    Communiqué de PEGIDA :

    Le bourgmestre de Verviers a maintenu son interdiction de laisser PEGIDA se rassembler pacifiquement ce samedi 21 à Verviers.
    Malgré les deux heures que j’ai passées hier à négocier avec le bourgmestre accompagné de son état-major, monsieur Elsen continue de refuser aux citoyens le droit de se rassembler, bafouant ainsi nos libertés constitutionnelles, les lois belges et les accords internationaux dont la Convention Européenne des Droits de l’Homme.

    Par son interdiction, il avoue ainsi sa soumission à l’islam et sa peur de mécontenter les musulmans de sa commune. Il adopte la position commune à nos dirigeants politiques qui, sous le prétexte de préserver la paix sociale dans notre pays, laissent de plus en plus l’islam y imposer sa dictature religieuse…

    Je rappelle donc que ce rassemblement étant interdit, il ne pourra pas avoir lieu comme prévu, puisqu’il serait immédiatement dispersé par la police.

    Néanmoins, je réaffirme ma décision de me rendre personnellement sur le lieu de rassemblement initialement prévu, place de la Victoire en face de la gare afin de marquer, par ma présence, ma complète désapprobation face à cette interdiction illégale. J’y ferai un « point presse » pour les journalistes présents sur place.

    J’invite les citoyens de notre pays, de toute provenance politique, religieuse ou ethnique, qui, comme moi, désirent par leur simple présence marquer eux aussi leur opposition à cette décision scandaleuse et anti-démocratique du bourgmestre, de se rendre individuellement à Verviers, en évitant la constitution de groupes afin de ne pas tomber sous le coup de cette interdiction.

    Nous n’en resterons pas là et des actions continueront tant que nous n’aurons pas obtenu l’autorisation d’exercer nos droits de citoyens.

    Pierre Renversez, responsable PEGIDA

    http://www.medias-presse.info/manif-interdite-pour-pegida-wallonie/27897

  • Suisse : une école interdit les chemises traditionnelles Edelweiss

    Incroyable : une école lucernoise a interdit le port de la chemise Edelweiss parce que le symbole serait « provocant, discriminant et raciste » vis à vis des albanais de l’établissement. Le port d’un symbole de son pays peut désormais être considéré comme une attitude raciste !

    «Provocant, discriminant et raciste.» C’est ainsi que les autorités locales de Willisau (LU) ont qualifié la chemise traditionnelle suisse à motif d’edelweiss après avoir pris la décision d’interdire le port de cet habit dans l’établissement scolaire de la localité lucernoise, a écrit jeudi «Blick».

    La décision, a expliqué la direction de l’école, est la conséquence d’une dispute qui a éclaté dernièrement entre des écoliers albanais et suisses. Les premiers, précise le quotidien alémanique, se seraient rendus à l’école en provoquant leurs camarades avec le symbole de l’aigle albanais, que l’on retrouve sur le drapeau du pays. La réaction des Suisses ne s’est pas fait attendre. Ils ont tous enfilé une chemise à edelweiss pour narguer les jeunes Albanais, a expliqué pour sa part le directeur de l’école, Pirmin Hodel. Afin de mettre un terme à la querelle, le recteur a donc décidé d’interdire les vêtements à fort caractère symbolique.
    […]«Comment est-ce qu’on peut affirmer qu’une chemise à edelweiss est raciste? », s’énerve le conseiller national Lukas Reimann (UDC/SG).

     

    Lui ainsi que quatre de ses collègues du National – Pirmin Schwander (UDC/SZ), Peter Keller (UDC/NW), Markus Hausammann (UDC/TG), Andreas Aebi (UDC/BE) – ont protesté jeudi contre l’interdiction de l’habit helvétique. Ils ont troqué leur costard contre une chemise edelweiss pour se rendre aux sessions, jeudi à Berne. «Cet habit fait partie de la tradition suisse. Nous sommes fiers de cette chemise.»

    La pluie de critiques qui s’est abattue sur l’école lucernoise après l’annonce de l’interdiction a incité l’établissement à revenir sur sa décision et à lever la prohibition

    Source : 20minutes

    http://www.contre-info.com/suisse-une-ecole-interdit-les-chemises-traditionnelles-edelweiss#more-37261

  • La Manif Pour Tous réveille l'Europe ! Manifestation à Stuttgart ce samedi

    Des milliers de manifestants rassemblés à Stuttgart par Demo Für Alle (traduction allemande de La Manif Pour Tous) contre l’idéologie du gender, la PMA pour les femmes et la GPA, pratiques indignes et intolérables. 

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    Après l’avoir annoncé le 8 mars au Palais Brongniart (Paris) en clôture du Forum International pour l’abolition universelle de la GPA, La Manif Pour Tous a ouvert ce samedi son Tour d’Europe qui va se prolonger pendant plusieurs mois. Objectif : mobiliser les citoyens européens et renforcer les liens avec ses partenaires dans les pays d’Europe pour faire entendre avec force la voix des familles et défendre les droits de l’enfant.

    Prochaine étape dès la semaine prochaine à Helsinki avec le soutien de La Manif Pour Tous Finlande (meeting, rencontre avec les élus…).

    Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous, a déclaré :

    Securedownload-13« L'Allemagne et la France, comme beaucoup d'autres pays en Europe et sur les autres continents, sont aujourd'hui confrontés à une idéologie qui remet en cause notre humanité homme/femme et tout ce qu'elle implique, à commencer par la filiation père-mère-enfant.

    Cette idéologie du genre, ou idéologie de l'indifférenciation sexuelle, qui se met en place depuis des années, nous a paru tellement aberrante que nous n'y croyions pas. Pourtant, ce discours qui prétend que les identités sexuelles homme/femme ne sont que des constructions socio-culturelles et qu'il faut les déconstruire, s'installe aujourd'hui à l'école et dans tous les secteurs de la société. Certains cherchent à imposer dans le langage courant « l’identité de genre », comme si elle pouvait remplacer les identités sexuelles.

    Mais, vous le savez, l'identité de genre n'a aucun fondement, ni réel, ni objectif, ni scientifique. Cette construction de toute pièce ne repose que sur du ressenti, du subjectif, de l'impression. Seule l'identité sexuelle est objective, fondé, constructive et, j'allais dire, fondement de paix: en effet, comment les êtres humains pourront-ils vivre demain avec eux-mêmes et avec les autres s'ils ne savent plus qui ils sont, si leur personnalité est déchirée entre le biologique, le psychologique, le social, le culturel... ? Oui, vraiment, savoir qui l'on est et qui sont les autres est essentiel au vivre ensemble, aux relations sociales et à toute la société. Oui, vraiment, l'être humain a besoin d'être en harmonie avec lui-même : l'être humain est nature ET culture, et cette double composante, nature ET culture, doit être cohérence. C'est bien l'objectif de l'éducation : que la fille s'assume pleinement comme femme et le garçon comme homme. D'ailleurs, quand ce n'est pas le cas, on voit bien la souffrance qui en résulte. Pour toutes ces raisons, nous devons empêcher que l'école remette en cause auprès de nos enfants leur identité de garçon et de fille.

    J'ajoute que l'idéologie du genre, qui considère que le fait d'être homme ou femme est sans importance, sans conséquence, est bien-sûr l’origine de toutes ces revendications qui se développent en ce moment : le mariage entre personnes de même sexe, qui conduit à la PMA pour les couples de femmes et à la GPA, cette pratique intolérable et indigne qui asservit la femme et conduit à la marchandisation de l’enfant, à la chosificiation de la personne humaine en la privant délibérément de toute dignité. L'idéologie du genre, en fait, nous emmène vers le transhumanisme.

    En utilisant la technique, en utilisant d'autres personnes - les médecins et les mères porteuses par exemple - ceux qui défendent l'idéologie du genre veulent en réalité transformer notre humanité : ils veulent un humain qui ne soit ni homme ni femme. Ils rêvent d’une procréation qui ne repose que sur la technique. Ils trichent avec la réalité de notre humanité. Plus grave encore, ils trichent avec nous car ils imaginent des êtres humains "hors sol", sans père ou mère, sans filiation, sans repère ! Et ils croient ou veulent nous faire croire que cela ne créera pas de grands manques et de grandes souffrances ! Ces mensonges doivent cesser !

    Mais je voudrais vous annoncer aussi une bonne nouvelle :en nous mobilisant contre cette utopie, en y mettant notre énergie, nous finirons par gagner. En France, vous le savez, nous luttons beaucoup. C'est difficile. Nous avons connu des échecs, mais aussi des victoires : nous avons beaucoup freiné la diffusion de l'idéologie du genre, que nos ministres voulaient inculquer à nos enfants. Ils ont été obligés de de reculer. Certes leur recul n est pas encore suffisant, mais il est bien réel. 

    Il ne faut donc surtout pas se décourager, il faut continuer coûte que coûte. Je sais que vous avez été nombreux à signer une pétition et qu'elle a été rejetée. En France, aussi, nous avons été 700 000 à signer une pétition. Elle avait été rejetée. Mais, un an après, la justice française a annulé la décision de rejet en reconnaissant que notre pétition devait être prise en compte ! En somme, nous sommes confrontés à une utopie. Mais toute utopie a une fin : notre responsabilité, c'est d'accélérer cette fin pour qu'il y ait le moins possible de victimes !

    Ne lâchons rien ! Tous ensemble, unis, et en particulier Allemands et Français, nous qui partageons une histoire commune forte, nous y arriverons !».

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html