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géopolitique - Page 479

  • C’est reparti comme en 1400... Démondialisation et réveil des nations : retour vers le futur

    Publié le 29.10.2016 - Réactualisé le 3.11.2017 

    2520158154.jpgPar Thomas Flichy de la Neuville

    Un remarquable article - presque une fable - dont la morale tient justement de la manière des fabulistes et concerne éminemment notre époque prétendument postnationale et vouée au Marché. [Causeur, 26.10.2016] Mais l'Histoire nous enseigne que cette situation n'est ni nouvelle ni irréversible. Et nous vient à la mémoire que deux siècles après les faits qui sont rappelés ici, d'autres décrets d'importance majeure furent pris, non plus en Italie, mais cette fois-ci en Espagne, par ses Rois, non plus pour réduire l'emprise des financiers, mais en la circonstance celle de l'Islam. Autre récit, autre morale, aussi, pour notre temps. Dédié aux gens qui croient que les choses vont toujours dans le même sens ...   Lafautearousseau

    Nous avons tellement cru en la fable d’un monde pacifié par une mondialisation heureuse que la résurgence des identités – désormais au cœur du débat politique – nous semble aller contre la marche du temps. En réalité,  la transition 2010-2030  rappelle fortement celle que connaît l’Europe entre 1340 et 1400. Au début du XIIIe siècle, les banquiers vénitiens font tout pour éviter l’émergence de gouvernements nationaux forts, comme celui d’Edouard III d’Angleterre. Pour ces banquiers, le modèle politique à abattre est celui de Frédéric II Hohenstaufen, saint empereur romain germanique de la seconde moitié du XIIIe siècle.

    Le rôle des banquiers florentins

    Pour éviter l’émergence d’Etats forts, les banquiers florentins ne se contentent pas de prêter de l’argent aux rois, ils s’assurent en retour d’avantages en nature. En 1325, les Peruzzi possèdent tous les revenus du Royaume de Naples, soit la moitié sud de l’Italie. Ceci leur permet de recruter l’armée de Robert de Naples, de nommer les membres de son gouvernement et de vendre à sa place ses productions céréalières.

    Dans ce contexte, il ne sert à rien pour Dante Alighieri de vanter le modèle de Frédéric II dans De Monarchia. Venise force Dante à quitter Florence et fait la promotion d’une contre-littérature. Il s’agit des ouvrages de Bartolomée de Lucca ou de Marsile de Padoue. Les banquiers vénitiens finissent par ligoter financièrement des embryons d’Etat comme l’Angleterre, la France et l’Espagne. Puis, la banque vénitienne génère une gigantesque bulle financière qui paralyse la production et vient éclater en 1345. Télécommandées par Venise, les familles Bardi et Peruzzi de Florence déclenchent un crash financier au cours duquel tout crédit s’évanouit. S’enclenche alors une période de grave instabilité, caractérisée par la résurgence de la famine et des épidémies.

    La politique domestique la finance

    Mais après 1400, les forces politiques se retournent contre les méthodes des banquiers italiens. En 1401, le roi Martin Ier d’Aragon les expulse d’Espagne, en 1403, Henri IV d’Angleterre limite fortement leur activité. En 1409, la Flandre emprisonne les banquiers génois. En 1410, les banquiers italiens sont expulsés de Paris. La résurgence des identités nationales a alors mis en échec les projets de la finance internationale. L’histoire se répétera-t-elle ?  

    Thomas Flichy de la Neuville

    enseigne à Saint-Cyr. Dernier livre : Les grandes migrations ne détruisent que les cités mortes (L’Aube, 2016). Du même auteur : Syrie : Poutine sur les traces de Pharaon

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2017/11/03/c-est-reparti-comme-en-1400-demondialisation-et-reveil-des-n-5994594.html

  • BENVINGUT CARLES !

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    Pieter Kerstens

    L’île de Nauru, capitale Yaren, 21 km2 et 10.000 habitants est indépendante depuis 1968. C’est un paradis fiscal et sa première richesse a été l’exportation du phosphate.

    L’île de Tuvalu, capitale Funafuti, 26 km2, 10.000 habitants également, est indépendante depuis 1978.

    L’archipel des Palaos, capitale Melekeok, 460 km2, 20.000 habitants, indépendant depuis 1994.

    Ces micros états sont courtisés par les Etats-Unis pour leur voix à l’O.N.U.

    Le Kosovo (capitale Pristina, 2,5 millions d’habitants), province de la Serbie dès la fin du XIIe siècle, tombe aux mains des Ottomans de 1389 à 1912. La population turque et albanaise est très majoritairement islamisée. Province autonome depuis 1945, les séparatistes de l’UCK en réclament l’indépendance par les armes dès 1989.

    Le 17 février 2008, le Kosovo déclare unilatéralement son indépendance, reconnue par les USA, la France et plusieurs états de l’Union Européenne, sans aucun reproche envers Hashim Thaçi, chef de l’UCK, dont la place est sur le banc du Tribunal Pénal International pour crimes contre l’Humanité et trafic d’organes humains.

    Pour sa part, la Bosnie-Herzégovine (capitale Sarajevo, 51.100 km2 et 4,5 millions d’habitants) a proclamé son indépendance en 1992, reconnue par la communauté internationale qui, elle, crache aujourd’hui sur Carlos Puigdemont et les indépendantistes catalans.

    L’Erythrée, capitale Asmara, 120.000 km2 et 5,3 millions d’habitants était une province éthiopienne où, après la chute de Mengistu en 1991, le nouveau régime « démocratique et populaire » de Mélès Zenawi chef du FDRPE accède au pouvoir et autorise un référendum d’autodétermination qui conduit en 1993 à l’indépendance du pays.

    Le Somaliland, au nord de la Somalie, était ravagé par la guerre civile et se trouvait en proie à une horrible famine, après la chute du général Siyad Barré en Somalie, en 1991. C’est à ce moment que la République Indépendante du Somaliland est proclamée, avec Berbera pour capitale, port important du Golfe d’Aden et dont la gestion est assurée par Dubaï D.P World jusqu’en 2045 !

    Le 24 septembre dernier, c’est avec une participation de 72%, soit 3,3 millions de votants, que 93% des kurdes irakiens se sont déclarés favorables à l’indépendance de la province Nord de l’Irak, riche en pétrole. Kurdes qui depuis le traité de Sèvres en 1920 attendent toujours la concrétisation des promesses faites par les grandes puissances.

    Alors, ce qui est admis et toléré pour le Kosovo, la Bosnie-Herzégovine, l’Erythrée, Tuvalu, Palaos ou Nauru, parmi d’autres, ne le serait-il pas pour le Kurdistan, la Catalogne, l’Ecosse, la Flandre, le Québec, ou la Corse ?

    A Gaza, 363 km2, territoire autonome depuis 1994, ce sont 1,5 million d’habitants qui s’entassent dans le plus grand camp de concentration du 21ème siècle.

    En Cisjordanie, 6.000 km2 et 2,2 millions d’habitants, autonome aussi depuis 1994, un mur de 8 m de haut avec des zones minées depuis 2002 cerne le territoire, tout le long de la frontière israélienne.

    Que dire également du Rio de Oro, ancienne province de l’actuel Sahara Occidental, avec ses 266.000 km2 et peuplé de seulement 250.000 habitants ? Un référendum d’autodétermination, envisagé en 1988, a été refusé par le Maroc qui administre le territoire contre la volonté du peuple sahraouis et du Front Polisario. De riches gisements de phosphate et une vaste zone océanique attisent bien sûr les convoitises étrangères…

    On pourrait aussi évoquer le Cachemire, ex-province de l’Empire Moghol et théâtre des guerres indo-pakistanaises de 1947 à nos jours.

    Ou encore la province du Xinjiang en Chine, peuplée de 18 millions d’Ouïgours musulmans aspirants à l’indépendance, au même titre que l’Ogaden, steppe orientale de l’Ethiopie, habitée par des pasteurs somalis et où Henri de Monfreid avait couvert le conflit italo-éthiopien de juillet 1935 à janvier 1936.

    Le droit à l’autodétermination des peuples à disposer d’eux-mêmes, cher aux humanistes de tout poil et aux donneurs de leçons, serait-il à géométrie variable ?

    OUI, les Basques, les Ecossais, les Corses, les Alsaciens, les Flamands ou les Catalans et surtout les Palestiniens sont des peuples, avec leur langue et leur territoire : ils méritent leur indépendance, n’en déplaise aux sionistes et surtout aux eurocrates de Bruxelles qui, après le Brexit, font les yeux doux aux Ecossais désireux de rester dans l’Union Européenne, mais sans l’Euro !

    Et d’ailleurs tous ceux qui piaillent contre les responsables politiques catalans aujourd’hui, n’émettent pas la moindre opposition envers le prochain référendum d’indépendance de la Nouvelle Calédonie, dont le scrutin ne sera réservé qu’aux seuls indigènes  et non pas à tous les habitants de nationalité française !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • La méthodologie commune mise en œuvre dans ces révolutions colorées dégénérant en véritables guerres coloniales par mercenaires interposés

    Le 18 juin 2014, le Général Leonid Ivachov, ancien commandant en chef des forces armées russes et vice-président de l’Académie des affaires géopolitiques, émettait des remarques semblables en entretien télévisé à propos de la Syrie et du crescendo de violence qui a embrasé ce pays à partir de 2011. Le site du Hezbollah résumait ainsi l’analyse d’Ivachov, lequel soulignait la méthodologie commune mise en œuvre dans ces révolutions colorées dégénérant en véritables guerres coloniales par mercenaires interposés et qui se décompose en quatre étapes : « Créer la contestation. La première consiste à former des groupes d’opposition au pouvoir, en mettant en exergue les lacunes qui l’entachent, mais que l’on peut trouver partout ailleurs. Dans cette étape, il s’agit de rassembler les voix dissonantes et mécontentes qui sinon resteraient dispersées, et surtout de les organiser dans des groupes. [...] Descendre dans les rues. La deuxième étape consiste à préparer le mouvement de contestation en choisissant d’abord des chefs parmi les plus actifs et les plus perspicaces. Leur rôle consistera à faire descendre les gens dans les rues. [...] Il a été question que des sommes d’argent leur étaient offertes en échange de leur participation. Une explication paraît très convaincante : le nombre des participants était en deçà de ce qu’ils devaient être, selon les organisateurs, et il fallait coûte que coûte gonfler les rangs. Surtout que les plus grandes manifestations qui ont eu lieu en Syrie à cette époque étaient celles qui soutenaient le président et le pouvoir syriens. Tirer sur les deux camps. Quant à la troisième étape, selon l’expert russe, elle consiste à provoquer une escalade sécuritaire, en ouvrant le feu aussi bien sur les manifestants que sur les forces de l’ordre durant les rassemblements. Comme cela s’était passé au Venezuela en 2002, dans un coup d’Etat organisé par la CIA et des agents locaux de l’opposition pour renverser son président défunt Hugo Chavez et qui s’est soldé par un échec. Des snipers sont recrutés pour cette mission, explique Ivachov, qui explique qu’elle vise à accuser les forces de l’ordre syriennes d’user de moyens de répression violents et de justifier le recours aux armes. [...] La militarisation. Ainsi la troisième phase exposée par Ivachov permet de passer à la quatrième, celle de la militarisation du mouvement de protestation. En l’espace de quelques semaines, des groupuscules armés ont été créés et organisés dans le cadre de l’Armée syrienne libre (ASL). La vitesse avec laquelle elle s’est réalisée soulève bien des soupçons étayant le scénario d’une préparation. La dimension qu’elle revêtit avec l’entrée en action des miliciens wahhabites, takfiristes d’Al-Qaïda, pour prêter main forte aux insurgés locaux, montre l’engrenage dans lequel les Syriens ont été entraînés. [...] Bien entendu, cette « opération spéciale » se doit avant tout de rester secrète, car il y va de sa réussite. Il fallait à tout prix faire croire que le mouvement de contestation émane du peuple syrien, et que sa militarisation était due à la répression des forces de l’ordre ».

    Lucien Cerise, Retour sur Maïdan. La guerre hybride de l’OTAN

    http://www.oragesdacier.info/2017/10/la-methodologie-commune-mise-en-uvre.html

  • Le canular du dossier de Fusion GPS sur les liens de Trump avec la Russie se retourne contre Clinton et les Démocrates

    Fusion GPS Trump Clinton RussieSi les grands médias internationaux relaient cette semaine la nouvelle de l’inculpation de deux anciens collaborateurs de la campagne de Donald Trump pour leurs liens supposés avec la Russie – mais dans des affaires sans relation avec la campagne de l’actuel président des Etats-Unis – et d’un troisième ancien collaborateur pour avoir menti aux officiers du FBI en janvier 2017, ils parlent moins de l’effet boomerang du dossier de la société Fusion GPS qui avait fait parler de lui également en janvier dernier. Ce dossier, rédigé par un ancien agent du renseignement britannique, mettait gravement en cause le président Trump nouvellement élu et il a alimenté l’enquête menée par la commission du renseignement du Congrès, avant qu’il s’avère que ses accusations sont invérifiables et manquent singulièrement de sérieux. Ironie du sort, l’affaire Fusion GPS impliquerait plutôt la candidate malheureuse Hillary Clinton et les Démocrates…

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  • Immense Chine rouge et microscopique Catalogne dans la minuscule Espagne.

    Le communisme 1917 - 2017.jpgCe n’aura pas été un mince contraste propice à réflexion, dans l’actualité automnale que celui, durant quelques jours, de la « couverture » médiatique du 19 ° Congrès du parti communiste chinois, et celle des événements de Catalogne.

    D’un côté, la preuve, s’il en était besoin, que le communisme n’est pas mort, comme nous n’avons cessé de le répéter au fil des années. Réalité d’une population d’un milliard et demi d’hommes, le quart de celle de la planète, gouvernés par la main de fer d’un nouvel empereur rouge sacralisé comme un nouveau Mao, entouré pour mener sa politique de pas plus de six autres très puissants dirigeants de l’appareil d’un parti de 85 millions de membres structurant le totalitarisme chinois. 

    Preuve encore, en effet, comme nous le redisions après Jules Monnerot et quelques autres à la fin du siècle dernier, que la réalité du communisme, ce n’était pas tant celle d’une idéologie marxiste de plus en plus désuète, mais celle d’une organisation de pouvoir et d’absolu contrôle de toute la population d’une société fourmilière. 

    En contraste donc, dans la même période, les événements de la purulence de ce que l’on peut appeler une catal-ânerie mais dont certains, non sans raisons, peuvent encore craindre une mortelle épidémie de fièvre séparatiste dans les pays de l’Union européenne, et pas seulement à l’ouest.

    Et il est vrai aussi que selon une constante de l’histoire, les puissances unifiées et intelligemment gouvernées voient bien leur intérêt à favoriser les pulsions séparatistes selon l’immuable principe du « diviser pour régner ». 

    De même que l’Allemagne, pendant la guerre, promettait monts et merveilles à tous les indépendantismes, le breton et les autres, aujourd’hui le gouvernement de Vladimir Poutine fait de même. Certains diront : « C’est de bonne guerre ». Peut-être, mais les guerres de Poutine ne sont pas toutes forcément les nôtres !

    Entendons-nous bien, ce n’est pas parce que nous ne voyons pas d’un bon œil l’indépendantisme catalan, cette catalânerie pouvant accélérer un processus de retour à la domination islamique de l’Espagne, que nous serions d’enthousiastes admirateurs de la politique de soumission à l’Eurocratie de Mariano Rajoy.

    Mais on doit réfléchir à ce que serait la réalité de cette « Europe aux cent drapeaux » dont rêvent certains naïfs et très calamiteux identitaires.

    Dans un monde où quatre puissances territoriales, Chine, Russie, Inde, États-Unis, se partagent à elles seules la moitié de la superficie, et où s’étendent aussi les deux islamismes (le sunnite et le chiite), on peut imaginer ce que pèseront des « États-confettis ». De quoi ne pas beaucoup inquiéter Poutine et Xi Jinping mais faire en revanche toujours plus saliver les stratèges de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) qui rêvent d’une reconstruction d’Al-Andalous sur le délabrement, une nouvelle fois, comme au VII° siècle, de l’Espagne chrétienne.

    Mais peut-être Carlès Puigdemont et ses alliés de la CUP misent-ils sur l’argent arabe pour les sauver de leur aventurisme. Quoi qu’il en soit, l’indépendantisme catalan, s’il l’emportait, aboutirait inéluctablement à beaucoup plus de dépendance réelle et affligeante de la Catalogne qu’au sein de l‘Espagne, ou plutôt comme jadis jusqu’en 1860, « des Espagnes » que peut fédérer encore, si décevante qu’elle ait été avec Juan Carlos, la couronne espagnole. 

    Le meilleur avenir pour tous les Espagnols, catalans, basques, asturiens et autres, ne tient-il pas encore en ces quatre mots de sa résurrection au long de la Reconquista : « Dios », «Patria », Rey », et « Fueros »  

    L'ouvrage peut être commandé à l'AGRIF 70 boulevard Saint Germain 75005 Paris (tel: 01-40-46-96-31) au prix de 28 euros (frais de port inclus).

    REC-341-1.jpgLe dernier numéro de Reconquête

    à commander au Centre Charlier 70 boulevard Saint Germain 75005 Paris (8 € franco de port)

    http://www.bernard-antony.com/2017/10/immense-chine-rouge-et-microscopique.html

  • Steve Bannon part en guerre politique et électorale

    De Christian Daisug dans Présent :

    6a00d83451619c69e201bb09d15d55970d-800wi.jpg"Steve Bannon part en guerre. Une guerre politique et électorale qui durera près d’un an. Jusqu’aux élections législatives de novembre 2018. Jusqu’au renouvellement de la totalité de la Chambre des représentants et du tiers du sénat. Bannon fut le troisième et dernier directeur de campagne de Donald Trump. C’est lui qui le conduisit à la victoire. Il fut également, pendant sept mois, stratège à la Maison Blanche et l’un des confidents du président. C’est lui qui mit en place l’ossature du populisme gouvernemental, et plus exactement la philosophie du nationalisme économique dont les grands principes touchent à des domaines aussi importants que le commerce extérieur, l’immigration et la sécurité. Bannon est un homme de doctrine. Mais c’est aussi un homme de terrain. Lorsqu’il démissionna en août dernier de son poste de stratège, la presse aux ordres ricana en parlant d’une irrémédiable rupture entre « l’invivable patron et son commis d’extrême droite ». Grosse erreur. Bannon passait simplement de la réflexion doctrinale aux terrains chauds. Sans que soit altérée sa fidélité à Trump. Au contraire.

    8976-20171028.jpg[...] La révolte de Bannon se justifie pleinement lorsqu’on sait que deux dossiers épineux – l’assurance santé et l’immigration – stagnent encore dans les tiroirs sur la colline du Capitole, faute d’avoir reçu suffisamment d’attention et de soutien de la part de ceux qui devraient être leurs fougueux avocats : les élus républicains avec, en tête, McConnell et Ryan. Situation bloquée et dangereuse : les élections approchent. Il faudra bien rendre compte au pays, et surtout à ceux qui ont élu Trump.

    D’où la déclaration de guerre de Bannon. Une guerre contre l’inertie de l’appareil républicain. Une guerre contre les ténors de l’establishment républicain. Une guerre contre la sclérose des fiefs républicains au Congrès. L’objectif de Bannon : éjecter les sortants indésirables dans des primaires où des candidats estampillés populistes pourraient faire merveille. Les champs de bataille sont déjà choisis : la Virginie de l’Ouest, le Mississippi, l’Arizona, le Nevada, le Wyoming… En tout, une dizaine d’Etats.

    [...] Il y a un mois, en Alabama, Roy Moore, candidat national-populiste au sénat, l’a emporté dans une primaire contre Luther Strange, candidat de l’establishment. Mercredi dernier, en Arizona, le sénateur Jeff Flake, globaliste et immigrationniste, sentant sa défaite, a préféré ne pas se représenter. Deux scalps pour Bannon. Il pourrait les accrocher au fronton du sénat car, là aussi, il a marqué un point. Ses menaces ont eu tellement d’effet sur les républicains qu’ils viennent tous – sauf un – de voter les baisses d’impôts dans le prochain budget. Après neuf mois de palabres et d’hésitation. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le cauchemar kurde

    par Louis-Joseph Delanglade

    On sait désormais que la chute du « califat » proclamé à Raqqa en 2014 par l’ « émir » Al-Baghdadi (re)pose à la région le problème kurde, c’est-à-dire la revendication par les combattants kurdes de la coalition d’un Etat indépendant qui pourrait s’appeler « Kurdistan ». Dans sa plus grande extension, c’est-à-dire en s’étendant de manière très inégale sur quatre pays souverains (Syrie, Irak, Iran et, surtout, Turquie), le Kurdistan pourrait couvrir un territoire presque aussi grand que la France et être peuplé (émigration non comprise) de trente à trente-cinq millions d’habitants. Le problème trouverait son origine dans le non respect d’une promesse faite par Britanniques et Français d’établir sur les ruines de l’empire ottoman un Etat kurde (ce qu’invite à penser le traité de Sèvres, 1920), Mustapha Kemal ayant obtenu qu’il n’en soit plus question (traité de Lausanne, 1923). Peut-être cela a-t-il été une erreur, peut-être pas. Ce qui compte aujourd’hui, ce sont les faits d’aujourd’hui. 

    Plusieurs approches sont possibles. La plus stupide, parce qu’elle n’est fondée que sur le sentiment, est l’approche « romantique » et sa variante, l’approche morale. Bon exemple de la première, M. Lévy, l’homme à la chemise blanche, qui s’est beaucoup mis en scène aux côtés des peshmergas. Mais n’est pas Byron qui veut : ce dernier, partisan enthousiaste de l’indépendance grecque, a eu la bonne idée d’aller mourir en 1824 à Missolonghi, même si ce n’a pas été au combat. Et puis, la Grèce c’est - quand même - autre chose que le Kurdistan. Pour la variante, on citera M. Guetta (France Inter, 16 octobre) : « les Kurdes ont conquis le droit moral à l’indépendance ». On peut se demander qui va faire respecter ce « droit », c’est-à-dire qui a intérêt à ce que ce droit soit respecté. Personne, semble-t-il. 

    La pire approche se fonde(rait) sur le fameux « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », droit dûment recensé dans la Charte de l’ONU, droit qui s’appuie sur le funeste principe des nationalités dont on sait les ravages qu’il a pu engendrer en Europe aux XIXe et XXe siècles, aboutissant notamment à la destruction de la Double monarchie austro-hongroise et à l’affirmation de la grande Allemagne - avec toutes les conséquences que l’on sait. On pourrait certes profiter de la faiblesse des Etats syrien et irakien pour laisser s’installer une entité kurde mais cette « entité » ne serait qu’un petit Kurdistan (environ 20% du territoire et 25% de la population), au demeurant fort peu homogène, et constituerait surtout un tel danger et une telle provocation pour les deux Etats forts de la région  (Turquie et Iran, 75% de la population et 80% du territoire kurdes) qu’on voit mal ces derniers répondre autrement que par la guerre.

    Les choses étant donc ce qu’elles sont, la création d’un Etat kurde constituerait une faute politique grave qui déstabiliserait une fois de plus et pour longtemps tout le Proche-Orient. Or, on ne voit pas très bien en quoi cette instabilité répondrait aux intérêts français et européen. A contrario,  l’élimination de l’Etat islamique ouvre des opportunités à la France pour reprendre pied dans la région en lui permettant de retisser des liens politiques et économiques avec Ankara, Téhéran et les autres. 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/index-1.html

  • PROSPÉRITÉ AUX PIEDS D’ARGILE ET DÉMOGRAPHIE CATASTROPHIQUE DU JAPON

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    Marc Rousset

    Le nationaliste conservateur Shinzō Abe (安倍 晋三) vient de gagner les élections et s’apprête à réviser la Constitution pacifiste du Japon. Mais plus que la Corée du Nord ou la Chine, la véritable menace à court terme est un krach économique et financier, et à plus long terme l’écroulement démographique du Japon.

    Depuis les années 90 et l’éclatement d’une première bulle financière, aucun Premier ministre japonais n’a réussi à rétablir l’équilibre du budget, même en excluant le service de la dette publique. Shinzō Abe a, en fait, pratiqué la démagogie en relançant les dépenses publiques, en pratiquant l’assouplissement quantitatif monétaire de la banque centrale par l’achat de titres financiers, technique qui a été inventée par le Japon et non pas par la Fed américaine, et sans procéder à des réformes structurelles, comme il s’y était engagé avec ses miraculeuses « Abenomics ».

    Pour gagner les élections, ses partisans ont eu le culot de faire valoir que l’indice Nikkei était au plus haut depuis vingt et un ans et que, par conséquent, l’avenir des retraites était garanti. De plus, suite à la chute du yen provoqué par la politique monétaire, le déficit commercial s’est transformé en excédent et les entreprises japonaises ont vu leurs bénéfices exprimés en yens augmenter. L’inflation, nonobstant la hausse de la TVA en 2014, est proche de 0% et la croissance moyenne de l’ordre de 1%.

    Mais le Japon, comme la Fed et la BCE, est pris au piège des taux zéro. Le revers de la médaille, c’est que la Banque du Japon, par ses achats d’obligations, détient aujourd’hui le chiffre ahurissant de la moitié de la dette publique nippone. Et le pot aux roses, c’est lorsque l’on apprend que la banque centrale du pays est aujourd’hui le premier investisseur à la Bourse de Tokyo ! Quant à la croissance des bénéfices des entreprises, elle n’est bien évidemment que nominale et artificielle.
    La croissance de 1,5% dont se glorifie Shinzō Abe depuis un an et demi, avec un taux de chômage de 2,8%, a été provoquée essentiellement par la dette publique japonaise, qui représente le chiffre apocalyptique de 250% du PIB, et par la faible reprise passagère de l’économie mondiale. La seule bonne nouvelle, c’est que la dette japonaise est essentiellement détenue par des agents économiques japonais, que la dette privée des entreprises et des ménages au Japon n’est que de 130% du PIB, contre 150 % aux États-Unis et 175% dans la zone euro.

    Shinzō Abe a l’intelligence de ne pas vouloir d’immigration sur son sol et les rares immigrés ont comme vocation, à terme, de quitter le Japon, mais le nationaliste nippon aurait pu au moins mettre en place une politique nataliste car, en 2040, les plus de 65 ans représenteront 35% d’une population en diminution constante. De plus, dans un Japon où l’on gardait, il y a encore trente ans, un emploi à vie, 40% des emplois sont aujourd’hui précaires.

    Malgré le recul démographique, avec une population de 127 millions d’habitants, le Japon a réussi le tour de force d’augmenter sa population active de 1,1 million de personnes en faisant travailler les femmes nécessiteuses et les personnes âgées dans des emplois précaires et le plus souvent subalternes. L’âge légal de la retraite est toujours de 65 ans au Japon, mais le taux d’emploi des Japonaises de plus de 65 ans est de 33,3%, celui des hommes de 65-69 ans de 49% et celui des hommes de 70-74 ans de 33% !

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  • Syrie :Des mercenaires de Blackwater à Raqqa

    Blackwater! Cette société de brigades de mort qui s’est fait une mauvaise réputation en Irak de par ces crimes

    Des sources d’information ont diffusé des images montrant les éléments de la compagnie euro-américaine Blackwater dans les rangs des paramilitaires kurdes dans la ville de Raqqa en Syrie.

    Certaines sources confirment la présence d’au moins 2 000 mercenaires internationaux à Raqqa et dans la province homonyme dans le nord de la Syrie.

    Pas mal d’observateurs ou personnalités politiques avaient déjà dénoncé d’autres aspects étonnants voire effroyables des opérations de libération de Raqqa, menées par les Forces démocratiques syriennes, soutenues par les Américains. Le bilan lourd des pertes civiles en fait partie.

    parstoday.com

    2012 – BlackWater bientôt en Syrie!

    Blackwater! Cette société de brigades de mort qui s’est fait  une mauvaise réputation en Irak de par ces crimes. Selon le site internet Algeria,  l’entreprise Blackwater, a non seulement signé un contrat avec la CIA en Afghanistan, mais  lors des évenements qui ont provoqué la chute du colonel Kadhafi alterinfo.net

    https://infosdanyfr.wordpress.com/2017/10/25/syrie-des-mercenaires-de-blackwater-a-raqqa/#more-11266