
Par Laurence Daziano*
L’épidémie de coronavirus, partie d’un marché de Wuhan, entraîne l’économie mondiale dans un choc d’offre et de demande, aussi majeur que celui du choc pétrolier de 1973. Mais, au- delà de l’effet conjoncturel sur la croissance de l’année 2020, le coronavirus s’inscrit dans une profonde transformation des échanges mondiaux qui ouvre une nouvelle page de la mondialisation dans la prochaine décennie.
Le coronavirus a démontré l’extraordinaire dépendance des économies occidentales à la Chine. Depuis vingt ans, la production industrielle et manufacturière a été délocalisée en Chine, à un niveau extrême pour certains produits industriels stratégiques, à l’instar des médicaments ou des équipements télécoms. Pékin est désormais la « plaque tournante » de l’assemblage industriel mondial, que ce soit pour un smartphone, une voiture ou une batterie électrique. Le coronavirus a montré la grande faiblesse des chaînes mondiales de valeur, disséminées dans le monde entre plusieurs pays producteurs.






À l'instar de ses alliés Frères musulmans, le président désormais tout puissant de la ci-devant démocratie turque se pose avec habileté en défenseur des droits de l'Homme et des libertés. Cela peut se comprendre dans certains pays de traditions dictatoriales. Jusqu'aux printemps arabes de 2011 régnaient des régimes à partis uniques plus ou moins laïcistes, comme en Tunisie, en Irak ou en Égypte.