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géopolitique - Page 475

  • QUI EST RESPONSABLE DES 35.000 NOYADES DE MIGRANTS ?

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    Une centaine de réfugiés, dont trois bébés, viennent de se noyer au large de la Libye. C’est un drame épouvantable et choquant auquel personne ne peut rester insensible. Et on doit se demander qui est responsable de cette tragédie et comme éviter qu’elle ne se reproduise dans le futur.

    Il y a quelques jours, une association pro-migrants a déversé des gilets de sauvetage, un par sénateur, devant le palais du Luxembourg. Pour elle, les parlementaires qui étudiaient la loi Asile et Immigration étaient à l’origine, en n’ouvrant pas grand les vannes de l’immigration, de l’hécatombe de migrants (35.000 noyades !). Les coupables sont-ils les gouvernements occidentaux ? Oui, d’une certaine façon, car ils refoulent tout migrant arrivant par les airs, se présentant à un poste-frontière en Thrace ou débarquant d’un bateau qui n’a pas effectué de sauvetage en mer. Comme les réfugiés ne peuvent pas entrer officiellement dans l’Union européenne, ils sont « obligés » de forcer la porte arrière de la forteresse Europe en tentant une traversée dangereuse et en achetant cher, auprès de passeurs cyniques, leur place dans une barque pourrie. Ils dépensent bien plus que le prix du billet d’avion qu’ils acquerraient si l’accès à notre continent était libre. Mais comment faire autrement ? Si on ne refoulait personne à Orly ou à Roissy, s’il suffisait de débarquer d’un avion pour être aussitôt admis à rester dans l’Hexagone le temps que la demande d’asile soit examinée, nous aurions alors un appel d’air comme en a connu l’Allemagne en 2015. En six mois, un million de personnes, en un an, deux millions de migrants viendraient chez nous. Nous serions incapables de recevoir tous ces réfugiés et nous serions sans doute très vite obligés de rétablir des contrôles.

    Si les pouvoirs publics sont coupables, sont-ils les seuls ? Les associations pro-migrants n’ont-elles pas, elles aussi, une part de responsabilité dans cet holocauste ? Si les migrants dits « économiques » n’avaient aucune chance de voir leur demande aboutir, s’ils étaient certains d’être refoulés, tenteraient-ils la traversée si dangereuse ? Non, bien sûr ! C’est parce qu’ils savent que beaucoup de clandestins finissent par être régularisés qu’ils risquent leur vie, et ce sont les pro-migrants qui font traverser les Alpes aux demandeurs d’asile, contrecarrent la Justice par tous les moyens, même illégaux, empêchent toute loi un peu sévère d’être adoptée et les incitent à prendre des risques insensés. Les pro-migrants sont donc, eux aussi, en partie responsables du carnage dans les mers, même si leurs intentions sont louables et humanitaires.

    Comment, alors, faire cesser cet abominable massacre ? La meilleure solution est celle qu’ont évoquée les dirigeants européens au dernier sommet européen : créons des camps en Tunisie, en Algérie, en Libye, confortables, gérés par la Croix-Rouge, où tout le monde pourrait se présenter, où les migrants recueillis en mer et tous ceux qui ont débarqué en Grèce, en Espagne ou en Italie seraient systématiquement conduits. Leur situation serait étudiée avec humanité. On admettrait, bien sûr, tous les vrais demandeurs d’asile, mais pourquoi pas y ajouter quelques réfugiés économiques selon des quotas à définir ? Accordons aux refoulés une aide au retour. Voilà la seule solution humaine qui permettra de faire cesser l’hécatombe, vu qu’il sera inutile de risquer sa vie en mer, et il faut d’urgence la mettre en place. Si les pro-migrants s’opposent à ce plan, ils seront alors entièrement responsables des futurs noyés. Et n’oublions pas : un migrant coûte 20.000 euros par an pendant au moins dix ans avant qu’il ne s’intègre. Une pension annuelle de 1.000 euros confère à un réfugié rapatrié dans son pays d’origine un niveau de vie supérieur au salaire minimal !

    http://www.bvoltaire.fr/qui-est-responsable-des-35-000-noyades-de-migrants/

  • Politique & Éco n°176 : La Super Classe mondiale contre les peuples

    Olivier Pichon reçoit Michel Geoffroy ENA, contributeur à la fondation Polémia, pour son livre paru chez Via Romana. Préface de Jean-Yves Le Gallou.

     

     
     

    1 .L’implacable mécanisme de domination mondialiste.
    – Il ne s’agit pas de complotisme.
    – l’idéologie libérale libertaire en question.
    – Ne pas surestimer l’adversaire.
    – quand le monde est en train d’échapper au mondialisme.
    – Le modèle occidental, cette part déclinante de l’humanité.
    – L’ Europe en servitude.
    – L’ épicentre, après la grande –Bretagne au XIX e siècle l’Amérique.
    – Le cumul de la richesse.
    – En fait un très vieux projet remontant à Diogène le cynique (IV avjc)
    – Une utopie à dimension eschatologique.
    – Le millénarisme, la fin de l’histoire et des nations, une vieille idée.
    – La Manifest destiny américaine.
    – faire le bonheur des peuples malgré eux, la fable de l’Ours et l’amateur des jardins.
    – Soros et la société ouverte, une forgerie contradictoire.
    – Soros ne va pas à Calais il paye des mercenaires pour cela.
    – Changer la nature de l’homme par la technologie (Attali).
    – La grande dimension, une fausse solution, la gouvernance mondiale, une plaisanterie !

    2 .Les cercles concentriques du pouvoir.
    – 100 000 personnes riches le pouvoir économique et financier l’emporte sur la souveraineté politique.
    – Une classe affranchie de la tutelle des états.
    – Les 100 première entreprises mondiales ont un «  PIB » supérieur à celui de l’UE.
    – Quand le Danemark envoie un ambassadeur auprès des GAFA.
    – Le cercle des cultureux, Hollywood et le soft power.
    – Un pouvoir désincarné.
    – Philanthropie ou moyen d’influence ?
    – le cercle des ONG, 1/5 e du PIB mondial, au service de l’oligarchie.
    – Le 4e cercle, trahison des élites politiques, l’onction démocratique apparente mais la réalité : organe de contrôle des populations.
    – La fin du communisme a libéré l’oligarchie de l’obligation sociale.
    – de quelques citations emblématiques, Buffett, Junker Oettinger !
    – Ils n’ont plus peur du peuple ils le méprisent, cf. le langage de Macron à l’égard du peuple.

    3. L’échec annoncé de la super classe. Le monde en voie d’échapper … aux mondialistes.
    – L’analyse de ses moyens d’action.
    – La dette le chaos, l’influence autant de leviers pour détruire les résistances.
    – Ne pas se mettre en avant choisir ses affidés, exemple les Young Leaders, Hollande, Macron.
    – La stratégie du Chaos se décline sous plusieurs formes, en premier le choc affectif (Eylan, Mammoudou).
    – Une stratégie satanique (diviser) perte d’homogénéité du peuple ;
    – La dette comme levier de pouvoir : les causes de la dette, privatisation de la création monétaire.
    – les budgets sociaux détruits par l’immigration ;
    – la dérégulation fiscale, très riches et pauvres exemptés, la classe moyenne au premier rang des payeurs.
    – La dette moyen de soumission, exemple de la Grèce (qui inventa la démocratie) aux ordres de la troïka.
    – La lutte contre le terrorisme moyen de contrôler la population, réduction des libertés.
    – Le chaos des mœurs.
    – Mais le jean n’a pas supplanté le tchador, l’illusion de la modernité occidentale.
    – Le monde rejette le modèle occidental et en même temps le pouvoir de la superclasse mondiale.
    – Les droits de l’homme incompréhensibles aux autres peuples.
    – Nous entrons dans une période dangereuse, l’oligarchie menacée.
    – Le cas de l’Amérique «  Great again » ?
    – Jean Monnet un prototype oligarchique.
    – pour une Europe Puissance.
    – Davos un très petit monde.
    – Pour une défense européenne ? L’Otan l’en aura empêchée.
    – L’histoire est le lieu de l’inattendu les choses peuvent changer, le monde échappe aux mondialistes

  • « Erdogan cherche à intimider les Européens ‘mécréants' » Entretien avec le géopolitologue Alexandre Del Valle 1/3

    Du temps où le président turc Recep Tayip Erdogan et son parti l’AKP apparaissaient comme des islamo-conservateurs modernistes bon teint, rares étaient ceux qui y percevaient un danger pour l’Europe. Le géopolitologue Alexandre Del Valle est de ceux-là. Au lendemain de sa réélection, il analyse La Stratégie de l’intimidation (Editions de l’Artilleur, 2018) islamiste dont la Turquie d’Erdogan est l’un des acteurs étatiques majeurs. Entretien 1/3.

    Daoud Boughezala. Ces dernières années, le président turc Recep Tayyip Erdogan a tenu de grands meetings en Europe lors de ses différentes campagnes électorales. Il s’ingère fréquemment dans les affaires d’Etats comme l’Autriche, l’Allemagne ou la France en fustigeant « l’islamophobie » des sociétés européennes. En agissant ainsi, Erdogan s’adresse-t-il uniquement à la diaspora turque et à son opinion publique ?

    Alexandre Del Valle. Sa Stratégie de l’intimidation, à la fois ultra-nationaliste et néo-ottomane, que je décris dans mon dernier livre éponyme et que j’explique depuis qu’Erdogan et son parti islamiste (AKP) sont aux affaires (2002), repose sur deux volets complémentaires : premièrement, intimider les Européens « mécréants », par le victimisme communautaire, la culpabilisation et le thème obsessionnel de la « lutte contre l’islamophobie », que je nomme la « paranoïsation » des communautés musulmanes (et pas seulement de la diaspora turque), puis, deuxièmement, par l’instrumentalisation opportuniste de la cause palestinienne, l’instrumentalisation de la haine envers Israël ayant pour fonction non pas de séduire les seuls « sujets » turcs de la Diaspora (réserve de six millions de voix pour Erdogan) mais aussi les Arabes et l’ensemble des musulmans non-Turcs eux-mêmes de plus en plus encadrés par des mouvances islamistes dont l’action est très efficace en Europe. De ce point de vue, Erdogan veut à la fois pérenniser des électeurs turcs parmi les membres de la diaspora en les incitant à ne pas s’intégrer et en entretenant leur nationalisme et leur réislamisation, puis apparaître comme le leader politico-religieux naturel de tous les musulmans du monde et bien sûr d’Europe, le « néo-sultan » ou Calife à la place du Calife… D’où la stratégie de financements de mosquées turques pro-Erdogan en Europe et d’où la prise de contrôle du Conseil français du culte musulman (CFCM) par un proche d’Erdogan depuis 2017, Ahmet Ogras.

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  • Travailler pour le roi de Turquie... [2]

    Le siège de Vienne en 1683 

    Par Péroncel Hugoz 

    Ancien correspondant du Monde en Algérie puis en Egypte, grand-reporter, auteur d’une dizaine de volumes sur les pays du Sud (notamment Le Radeau de Mahomet, 1983, et 2000 ans d’histoires marocaines, 2014) éditeur en France ou au Maroc de 60 ouvrages orientalistes, chroniqueur sur lafautearousseau depuis 2016, Péroncel-Hugoz, ce qui est moins connu, a joué un rôle au début de la carrière du géopolitiste et essayiste Alexandre Del Valle, pied-noir franco-italien, né en 1968 à Marseille, dont la dizaine de consistants essais tend à dévoiler la vraie nature de l’offensive panislamiste sur les cinq continents,  le dernier de ces ouvrages étant, en mars 2018, La stratégie de l’intimidation, véritable bréviaire de ce mal qui ronge nos sociétés: l’islamiquement correct. Un mal, sorti certes de l’Islam mais où les Etats-Unis d’Amérique ont joué, et continuent de jouer un rôle trouble, équivoque et plus que jamais inquiétant à l’heure du trumpisme. 

    Nous laissons donc la parole à Péroncel-Hugoz, sur la genèse de ses relations avec Alexandre Del Valle avant de publier deux des textes qu’il a écrits pour soutenir le géopolitiste : ISLAMERIQUE, préface en 1997 d’Islamisme et Etats-Unis. Une alliance contre l’Europe (l’Age d’homme, 330 p.) puis Travailler pour le roi de Turquie…, préface en 2004 de La Turquie dans l’Europe. Un cheval de Troie islamiste ? (Edition des Syrtes, 2004, 460 p.)  Lafautearousseau

    Le géant turc n'aura, si le présent engrenage n'est pas enrayé au nom de notre survie, qu'à signer quelques papiers à Bruxelles, Luxembourg et Strasbourg pour réaliser le gran­diose, le noble projet de ses valeureux ancêtres Osmanlis — et je le dis sans ironie, avec une réelle admiration pour la geste islamo-turque, à cela près que je ne suis pas turc et n'ai pas envie de le devenir, reprenant à mon compte, avec tous ceux des miens ayant la même réaction, la devise officielle du Grand-Duché de Luxembourg : « Nous voulons rester ce que nous sommes ! »

    Le pape Jean-Paul II, paraît-il, aime à rappeler à certains de ses visiteurs de confiance que, sans l'aide militaire polo­naise, Vienne, en 1683, serait tombé aux mains des Turcs comme Byzance en 1453. Non sans un grain de malice et à la fureur, semble-t-il, des islamistes, le même pontife, arrêté par certains catholiques espagnols islamomanes dans son désir de mettre sur les autels Isabelle la Catholique, libéra­trice de Grenade en 1492, s'est rattrapé, en 2003, en béati­fiant la figure oubliée en Chrétienté (mais non point en Islam) d'un capucin italien, Marc d'Aviano, inventeur du cappuccino... et qui surtout joua, en 1683, un rôle capital en galvanisant Vienne face à l'envahisseur mahométan, en uni­fiant un moment catholiques et protestants devant le danger panislamique. Il faudrait aujourd'hui beaucoup de d'Aviano dans les bureaux bruxellois...

    Naturellement, à l'instar d'Alexandre Del Valle, il ne faut pas être le moins du monde dupe de tous les maquillages démocratiques et « droitdelhommistes » que s'imposent actuellement les « islamistes modérés » au pouvoir à Ankara, afin d'endormir l'opinion publique européenne et lui faire accroire que la Turquie serait, pour l'UE, une recrue aussi bénigne que la Lituanie ou la Slovaquie... Notons au passage que l'aveuglement (ou la duplicité) des dirigeants européens, leur couardise morale pour les uns, leur compromission poli­tique pour les autres, ont adopté l'expression aberrante d'« islamistes modérés » pour l'équipe Erdogan-Gül, alors qu'au départ le terme « islamiste » (lancé vers 1980 par des orientalistes et des journalistes, au sein desquels votre servi­teur) fut choisi comme euphémisme pour désigner les extré­mistes musulmans, vexés, les pauvres chéris, d'être appelés « intégristes » ou « fondamentalistes », parce que ces mots s'étaient surtout jusque-là appliqués à des chrétiens... Parler d'« islamistes modérés » est donc aussi insensé que d'évoquer des « extrémistes modérés »...

    Ce qui est sûr également, c'est que si l'Europe-Unie accueille les Turcs, les Européens de demain, déjà sous la pression intra-muros de la dynamique natalité afro-arabe, seront, comme cela a été le cas de toute éternité islamique, Empire turc compris, des dhimmides sous-citoyens, giaours, comme disent les Anatoliens, gaouri ainsi que nous appellent les Maghrébins, bref des « mécréants », des « impurs »...

    Afin d'éviter cette funèbre perspective, il faudrait que le travail de guetteur, de sonneur de cor d'Alexandre Del Valle soit relayé à l'échelon politique. La très tardive prise de conscience de l'ex-président Giscard d'Estaing, les mises en garde de quelques élus audacieux mais moins fameux, tel Philippe de Villiers, sont loin d'être suffisantes pour secouer les consciences européennes. Bienheureux Marc d'Aviano, venez donc nous réveiller, comme vous le fîtes jadis pour les Viennois !

    Saint-Louis (Antilles françaises), octobre 2003.  •  Fin de cette série

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/06/23/travailler-pour-le-roi-de-turquie-1-6061667.html

  • Travailler pour le roi de Turquie... [1]

    Le dernier sultan, Mehmed VI 

    Par Péroncel Hugoz 

    Ancien correspondant du Monde en Algérie puis en Egypte, grand-reporter, auteur d’une dizaine de volumes sur les pays du Sud (notamment Le Radeau de Mahomet, 1983, et 2000 ans d’histoires marocaines, 2014) éditeur en France ou au Maroc de 60 ouvrages orientalistes, chroniqueur sur lafautearousseau depuis 2016, Péroncel-Hugoz, ce qui est moins connu, a joué un rôle au début de la carrière du géopolitiste et essayiste Alexandre Del Valle, pied-noir franco-italien, né en 1968 à Marseille, dont la dizaine de consistants essais tend à dévoiler la vraie nature de l’offensive panislamiste sur les cinq continents,  le dernier de ces ouvrages étant, en mars 2018, La stratégie de l’intimidation, véritable bréviaire de ce mal qui ronge nos sociétés: l’islamiquement correct. Un mal, sorti certes de l’Islam mais où les Etats-Unis d’Amérique ont joué, et continuent de jouer un rôle trouble, équivoque et plus que jamais inquiétant à l’heure du trumpisme. 

    Nous laissons donc la parole à Péroncel-Hugoz, sur la genèse de ses relations avec Alexandre Del Valle avant de publier deux des textes qu’il a écrits pour soutenir le géopolitiste : ISLAMERIQUE, préface en 1997 d’Islamisme et Etats-Unis. Une alliance contre l’Europe (l’Age d’homme, 330 p.) puis Travailler pour le roi de Turquie…, préface en 2004 de La Turquie dans l’Europe. Un cheval de Troie islamiste ? (Edition des Syrtes, 2004, 460 p.)  Lafautearousseau

    Le siècle dit des Lumières nous a légué l'expression popu­laire « Travailler pour le roi de Prusse », à la suite d'une bataille livrée en 1757 par la France, à Rossbach (Saxe), au seul bénéfice, tout compte fait, du souverain prussien, Frédé­ric le Grand.

    Le XXIe siècle, que nous entamons et qui se voudrait la cen­turie de la « démocratie universelle », pourrait bien, d'un point de vue européen, laisser un jour derrière lui la formule « Travailler pour les Turcs » (sinon pour le « roi de Turquie », qu'Atatürk, hélas ! supprima). Si du moins aboutit le projet, ce qui pour l'heure est à craindre, mis au point hors de tout contrôle direct des peuples, à Washington, Bruxelles et Ankara, de faire entrer la Turquie et ses bientôt quatre-vingts millions de ressortissants dans l'Europe-Unie...

    En ce nouveau livre, Alexandre Del Valle, derechef, ne se paie pas de mots, va droit au but, appelle un chat un chat et une forfaiture une forfaiture, tout en accumulant les preuves concrètes de sa démonstration ; le jeune politiste international démonte une par une les caractéristiques historiquement, civilisationnellement, politiquement, religieusement absurdes d'un tel projet.

    Plus que tout, démographiquement, ce plan est — consciemment ou non, peu importe, le résultat serait iden­tique — criminel, à moins de considérer que l'Europe euro­péenne, gréco-latino-chrétienne, ainsi que de Gaulle, entre autres, la définissait, a fait son temps et qu'elle n'a plus qu'à s'effacer, sans même laisser s'exprimer son instinct vital. En l'exerçant spontanément, lui, au nom d'un continent dont l'intelligentsia n'est plus occupée que de meaculpisme (et effec­tivement, de Staline à Castro, de Ben Bella à Pol Pot, de Mao à N'Krumah, elle s'est trompée sur tout depuis plus d'un demi-siècle, comme elle se trompe maintenant sur l'Islam), Alexandre Del Valle s'exposera à l'opprobre, aux calomnies, aux médisances, aux porteurs de pancartes et d'idées reçues ; on lui jettera à la figure la trilogie « racisme-fascisme-xéno­phobie », à la façon de ce qui s'est passé lors de ses précédents ouvrages, notamment, en 1997, l'extraordinairement clair­voyant et documenté Islamisme et États-Unisque j'eus le plaisir, avec le général Gallois, de présenter, inventant pour l'occasion le néologisme Islamérique qui, depuis lors, a fait son chemin...

    Je récidive donc pour ce La Turquie dans l'Europe ! D'au­tant plus volontiers qu'en 2003, m'étant rendu en reportage à Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan, nation turque indépen­dante, issue de l'ancien Caucase soviétique, quelle n'a pas été ma surprise de constater que les huit millions d'Azéris, certai­nement encouragés par une décision géopolitiquement aber­rante en soi — l'admission de l'« Azéristan » parmi les États membres du Conseil de l'Europe —, voyaient déjà leur pays partie intégrante de l'Union européenne... « Dès que la Tur­quie sera à Bruxelles, elle nous y fera venir », déclarait tout à trac un responsable azéri à un diplomate autrichien en poste sur les bords de la mer Caspienne. Celui-ci, l'un des rares Occidentaux séjournant à Bakou à faire preuve d'un peu de lucidité et de jugeote, me confiait ensuite : « Pourquoi les quatre autres États islamo-turcophones de la région n'emboî­teraient-ils pas ensuite le pas à la Turquie et à l'Azerbaïdjan ? » En effet, sans oublier bien-sûr la minorité turco-ouïgoure deChine, forte déjà, dit-on, de quinze millions d'âmes et qu'il serait vraiment cruel de séparer des autres Turcs... L'Europe pourrait alors se livrer à un immense mamamouchi — sans Molière, hélas ! pour se moquer de ces Européens pressés de se turquifier...

    Une telle perspective trouve naturellement de chauds parti­sans à Ankara — où le rêve de domination ottomane de l'Europe, fracassé sous les murs de Vienne, pour la dernière fois en 1683, se réaliserait alors sans effort sur un plateau —, mais aussi à Washington et chez les obligés des États-Unis à Bruxelles. Même le « libéral et progressiste » président Clinton vint un jour en Anatolie mettre en demeure ces fri­leux d'Européens de s'ouvrir aux braves Turcs, bons alliés de l'Amérique et d'Israël. Les WASP (White Anglo-Saxon Protes­tantencore au pouvoir sur les bords du Potomac ne redou­tent vraiment qu'une chose : l'émergence d'une hyperpuissance paneuropéenne, seule capable de tenir la dragée haute à la quasi planétaire hégémonie états-unienne. Ils ont calculé que si l'Europe occidentale, outre le vieillissement de ses indi­gènes, se trouvait aux prises en permanence avec des troubles ethno-confessionnels type Liban, Yougoslavie ou « djihad de proximité » de nos banlieues, notre continent s'épuiserait à résister aux désordres socioculturels inévitablement liés à l'is­lamisation de vieilles terres chrétiennes. Déjà désorientés par la forte immigration afro-arabo-islamique non désirée, les Européens n'auraient sans doute pas assez de force (en plus, on ne manquerait pas de les démoraliser en les accusant de racisme, exclusion, etc.) pour contenir un islam conquérant, dès lors renforcé sur notre sol par le consistant apport humain du jeune colosse turc...

    Et il ne faudrait pas compter, comme certains « prévisionnistes » professionnels le font déjà, sur une opposition entre Turcs et Arabes ! Il est exact que les premiers méprisent les seconds et leur en veulent d'avoir, durant la Première Guerre mondiale, abandonné le sultan-calife ottoman de Constantinople-Stamboul, pour une alliance impie avec les « infidèles » de Londres et Paris.

    Cependant, ce dédain, ce reproche ne tiendraient pas face à la solidarité interislamique, neuf fois sur dix au rendez-vous quand il s'agit de contrer, voire de détruire des non-mahométans. Sans remonter jusqu'aux massacres d'Arméniens, Syriaques et Assyriens, entre 1894 et 1922, dans l'Empire ottoman, ordonnés par des Turcs et générale­ment exécutés — et ils ne se firent pas prier — par leurs enne­mis héréditaires kurdes mais coreligionnaires, il n'y a qu'à voir ce qui se passe de nos jours, sous nos yeux (fermés, il est vrai) en Anatolie, où militaires turcs et maquisards kurdes conti­nuent à se combattre, à s'entretuer mais — ainsi que je l'avais personnellement constaté sur place dès 1986 à Mardine, à Mydiat et dans le Tour-Abdine — se serrent extemporané­ment les coudes, se couvrent les uns les autres dès qu'il s'agit de dépouiller les derniers paysans chrétiens de ces régions, parfois de les égorger, ou encore d'enlever leurs filles nubiles ou leur bétail...     (A suivre ...)

     

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/06/21/travailler-pour-le-roi-de-turquie-1-6061413.html

  • ISLAMÉRIQUE [2]

    François Mitterrand et Jacques Attali 

    Par Péroncel Hugoz 

    Ancien correspondant du Monde en Algérie puis en Egypte, grand-reporter, auteur d’une dizaine de volumes sur les pays du Sud (notamment Le Radeau de Mahomet, 1983, et 2000 ans d’histoires marocaines, 2014) éditeur en France ou au Maroc de 60 ouvrages orientalistes, chroniqueur sur lafautearousseau depuis 2016, Péroncel-Hugoz, ce qui est moins connu, a joué un rôle au début de la carrière du géopolitiste et essayiste Alexandre Del Valle, pied-noir franco-italien, né en 1968 à Marseille, dont la dizaine de consistants essais tend à dévoiler la vraie nature de l’offensive panislamiste sur les cinq continents,  le dernier de ces ouvrages étant, en mars 2018, La stratégie de l’intimidation, véritable bréviaire de ce mal qui ronge nos sociétés: l’islamiquement correct. Un mal, sorti certes de l’Islam mais où les Etats-Unis d’Amérique ont joué, et continuent de jouer un rôle trouble, équivoque et plus que jamais inquiétant à l’heure du trumpisme. 

    Nous laissons donc la parole à Péroncel-Hugoz, sur la genèse de ses relations avec Alexandre Del Valle avant de publier deux des textes qu’il a écrits pour soutenir le géopolitiste : ISLAMERIQUE, préface en 1997 d’Islamisme et Etats-Unis. Une alliance contre l’Europe (l’Age d’homme, 330 p.) puis Travailler pour le roi de Turquie…, préface en 2004 de La Turquie dans l’Europe. Un cheval de Troie islamiste ? (Edition des Syrtes, 2004, 460 p.)  Lafautearousseau

    Parfois, la pression des Etats-Unis sur notre part d'univers est si forte, si énorme, que même des atlantistes de longue date éprouvent des bouffées d'impatience et se mettent à paraphraser, avec un quart de siècle de retard, le général de Gaulle : « les Américains veulent une Europe atlantiste qui serait en réalité le camouflage de la domination des Etats-Unis sur l'Europe. Ce serait une `vassalisation': [ Les Etats-Unis] ne veulent ni d'une union fédérale européenne, ni de l'espace européen confédéral, ni de l'union continentale. Leur préférence affichée est de voir la Communauté économique européenne s'intégrer progressivement à l'Amérique du Nord dans un espace économique culturel et politique commun ». Cette simple constatation des faits diplomatiques et économiques, cette banalité qui n'en sera peut-être plus une demain devant la montée des interdits tacites frappant toute réserve à l'endroit des Etats-Unis, cette « banalité » n'est pas le fait d'un Michel Jobert, d'un Jean-Pierre Chevènement, d'un Philippe de Saint-Robert ou d'un Jean-Edern Hallier, mais elle a été émise par l'ancien conseiller spécial du président François Mitterrand, Jacques Attali, américanophile patenté s'il en est, quoique frappé pour une fois par un accès de lucidité. (Paris-Match, 3 février 1994).

    3103005711.2.jpgMitterrand lui-même, atlantiste convaincu s'il en fut, durant sa longue carrière politique, eut sur le tard un cri de vérité, si du moins est exact ce que rapportent Georges-Marc Benamou dans Le dernier Mitterrand et Paul-Marie Couteaux dans L'Europe vers la guerre : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l'Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort. Apparemment ». Appa­remment en effet. Et puis ici, d'ailleurs, avant la mort des individus, il s'agit de mort économique, mort culturelle, mort militaire, mort natio­nale. C'est cela que recherche inlassablement l'Amérique pour asseoir sa domination mondiale. Il se trouve que la France, les Français, la franco­phonie forment encore l'un des rares groupements humains s'opposant par son existence même, par sa puissance propre aussi (la France, selon les domaines : agro-alimentaire, aéronautique, services etc., se situe, même si le « politiquement correct » empêche de le dire, de peur de « dérive nationaliste », la France donc se situe entre le deuxième et le quatrième rang, souvent tout de suite derrière le mastodonte étasunien) à l'hégémonie nord-américaine, que les complices ou les aveugles appellent leadership...

    La France, s'appuyant sur son histoire capétienne, sur les précédents de Charlemagne, François 1er, Louis XIV, Napoléon 1er et Napoléon III, de Gaulle, enfin, aurait pu, hier comme aujourd'hui, revenir à sa vieille et fructueuse diplomatie orientale (qui, en plus, nous permettait de protéger les minorités catholiques au Levant) et former un front euro-arabe face à l'américanisation forcenée, généralisée, bientôt obligatoire. Les épigones du Général, Jacques Chirac compris, n'ont pas eu assez d'énergie, ni une assez haute idée des capacités de la France pour remettre en selle une politique arabo-islamique d'envergure. Pendant ce temps, les stratèges de la diplomatie secrète de Washington avaient placé leurs pions sur l'échiquier musulman et plus précisément islamiste, de l'Arabie à l'Algérie... C'est dans ce territoire non autorisé aux curieux, aux perspi­caces et aux courageux, qu'Alexandre del Valle a planté sa canne d'escalade et ses stylos. Ecoutez bien, pendant qu'il est encore temps, le récit édifiant de ses découvertes en Islamérique ! 

    Paris, septembre 1997    (A suivre ...)

    Illustration ci-dessus :

    (De gauche à droite) Jean-Edern Hallier, Philippe de Saint-Robert, Paul-Marie Couteaûx

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • ISLAMÉRIQUE [1]

    Michel Jobert en visite en Arabie : l'un des rares hommes d'Etat occidentaux de notre fin de siècle (XXe)

    Par Péroncel Hugoz 

    Ancien correspondant du Monde en Algérie puis en Egypte, grand-reporter, auteur d’une dizaine de volumes sur les pays du Sud (notamment Le Radeau de Mahomet, 1983, et 2000 ans d’histoires marocaines, 2014) éditeur en France ou au Maroc de 60 ouvrages orientalistes, chroniqueur sur lafautearousseau depuis 2016, Péroncel-Hugoz, ce qui est moins connu, a joué un rôle au début de la carrière du géopolitiste et essayiste Alexandre Del Valle, pied-noir franco-italien, né en 1968 à Marseille, dont la dizaine de consistants essais tend à dévoiler la vraie nature de l’offensive panislamiste sur les cinq continents,  le dernier de ces ouvrages étant, en mars 2018, La stratégie de l’intimidation, véritable bréviaire de ce mal qui ronge nos sociétés: l’islamiquement correct. Un mal, sorti certes de l’Islam mais où les Etats-Unis d’Amérique ont joué, et continuent de jouer un rôle trouble, équivoque et plus que jamais inquiétant à l’heure du trumpisme. 

    Nous laissons donc la parole à Péroncel-Hugoz, sur la genèse de ses relations avec Alexandre Del Valle avant de publier deux des textes qu’il a écrits pour soutenir le géopolitiste : ISLAMERIQUE, préface en 1997 d’Islamisme et Etats-Unis. Une alliance contre l’Europe (l’Age d’homme, 330 p.) puis Travailler pour le roi de Turquie…, préface en 2004 de La Turquie dans l’Europe. Un cheval de Troie islamiste ? (Edition des Syrtes, 2004, 460 p.)  Lafautearousseau

    Près de trente ans de journalisme, majoritairement au service du quo­tidien francophone le plus en vue*, m'auront au moins appris une chose : sans tambour ni trompette, la liberté d'expression n'a cessé durant ce laps de temps, d'aller en diminuant.

    Oh ! pas besoin pour cela de Gestapo ou de goulag, ni même de censeur ! Simplement le poids social, professionnel, quotidien, invisible et inodore, mais vite devenu insoute­nable, d'une « pensée unique », d'une « correction politique » qui détruisent, plus sûrement que tous les totalitarismes avoués, les plumes et les bouches tentées de s'opposer à ce système de contrôle politique transnational, inédit dans les annales universelles de la répression. « Au moins, sous le communisme, on savait contre qui, contre quoi on se battait, nous confiait récemment une consœur slovaque (mais elle aurait pu être de n'importe quelle nationalité européenne, le marxisme ayant naguère partout régné sur le Vieux Continent, via les gouvernements ou les intelligentsia), alors qu'aujourd'hui, on se heurte à des tabous sans visage, impossibles à cerner ou à discerner... »

    Chercheur, Alexandre del Valle, comme les journalistes, s'est retrou­vé face à cette liste chaque jour plus longue des sujets qui ne peuvent plus être traités librement, à cette liste non écrite mais omniprésente de sujets-tabous. Parmi eux, l'Islam, l'islamisme, les musulmans, choisissons le terme qu'on voudra, parmi eux également les Etats-Unis d'Amérique, les Américains, leurs mœurs et leurs produits. Il existe bien encore quelques petites failles, quelques petites exceptions éditoriales ou journalis­tiques, quelques petits espaces de franchise, mais outre qu'ils vont s'amenuisant, il est de plus en plus difficile aujourd'hui, en Europe généralement, en France en particulier, d'exposer en toute liberté une vision de la réalité, sinon critique du moins divergente, non conforme aux idées établies, dès qu'il s'agit des musulmans ou des Américains. Les hardis bonhommes qui s'y sont risqués se sont vus aussitôt taxés d'hostilité à la « fraternité universelle » voire, s'ils insistaient, de racisme, fascisme ou même nazisme... Les Etats-Unis n'ont-ils pas « sauvé le monde libre en 1939-45 » ? En foi de quoi, ceux qui, cinquante ans plus tard, se dressent pour refuser l'américanisation politique et culturelle de la France ou du reste de la planète, sont aussitôt soupçonnés, accusés même, de regretter la victoire américaine, il y a un demi-siècle...

    Quant aux musulmans, la moindre réserve sur leurs pratiques, leurs dogmes, leurs projets, la moindre allusion aux contradictions, aux antagonismes existant entre leurs idéaux, leurs intérêts et les nôtres, vous fait aussitôt classer parmi les tenants de la « purification ethnique ». Alexandre del Valle a passé outre, et doublement, puisque son travail s'attache à mettre en lumière les alliances de facto, les liens formels ou informels, les intérêts communs, la collusion pouvant exister entre Islam et Amérique - en attendant Inchallah cet « Islamérique » que sera peut-être demain une partie du globe.

    4038679511.jpgAlexandre del Valle sera honni, vilipendé, pour avoir osé aborder un tel sujet, d'autant plus que, par la nature et la force des choses, il n'a pu évidemment apporter au moulin de sa démonstration toutes les eaux probantes. Parviendra-t-il au moins à enclencher un courant de recher­ches dans la direction islamo-yanquie qu'il indique ? Rien n'est moins sûr. Fallait-il donc qu'il s'abstienne et remise ses notes ? Certes pas ! Le système actuel, ne serait-ce que par son ambition universelle, a certaine­ment ses talons d'Achille. Il faut les chercher sans relâche. Et puis, à tout prendre, chacun sait que les vrais gentilshommes ne défendent jamais que des causes perdues... Celle d'une France, par exemple, qui ne voudrait être ni yanquie, ni islamique et encore moins un composé de ces deux éléments si contraires à la civilisation, à l'art de vivre qu'elle a inventés.

    3013031564.jpgLe général Gallois, dans sa préface à cet ouvrage, a particulièrement insisté sur l'aspect « musulman » de la thèse d'Alexandre del Valle. Je serais plutôt tenté, pour ma part, de mettre l'accent, dans cette postface, sur le côté « américain » du travail de notre jeune auteur. On fait là avec lui une véritable cure de non-conformisme, de novation, grâce au regard cru mais non cruel, qu'Alexandre del Valle jette sur la «puissance abusive » des Etats-Unis, selon l'expression de Michel Jobert, l'un des rares hommes d'Etat occidentaux de notre fin de siècle à avoir osé dénoncer, qu'il soit ministre ou éditorialiste, la main basse américaine sur le monde.    (A suivre ...)

    Le Monde 

    Illustration ci-dessus :

    Alexandre Del Valle vs. Edwy Plenel

    Le général Gallois et Jean-Pierre Chevènement.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Alexandre Del Valle. Le géopolitiste qui bat en brèche l’islamiquement correct depuis 25 ans [1]

    Alexandre Del Valle sur LCI 

    Par Péroncel Hugoz 

    Ancien correspondant du Monde en Algérie puis en Egypte, grand-reporter, auteur d’une dizaine de volumes sur les pays du Sud (notamment Le Radeau de Mahomet, 1983, et2000 ans d’histoires marocaines, 2014) éditeur en France ou au Maroc de 60 ouvrages orientalistes, chroniqueur sur lafautearousseau depuis 2016, Péroncel-Hugoz, ce qui est moins connu, a joué un rôle au début de la carrière du géopolitiste et essayiste Alexandre Del Valle, pied-noir franco-italien, né en 1968 à Marseille, dont la dizaine de consistants essais tend à dévoiler la vraie nature de l’offensive panislamiste sur les cinq continents,  le dernier de ces ouvrages étant, en mars 2018, La stratégie de l’intimidation, véritable bréviaire de ce mal qui ronge nos sociétés: l’islamiquement correct. Un mal, sorti certes de l’Islam mais où les Etats-Unis d’Amérique ont joué, et continuent de jouer un rôle trouble, équivoque et plus que jamais inquiétant à l’heure du trumpisme. 

    Nous laissons donc la parole à Péroncel-Hugoz, sur la genèse de ses relations avec Alexandre Del Valle avant de publier deux des textes qu’il a écrits pour soutenir le géopolitiste : ISLAMERIQUE, préface en 1997 d’Islamisme et Etats-Unis. Une alliance contre l’Europe (l’Age d’homme, 330 p.) puis Travailler pour le roi de Turquie…, préface en 2004 de La Turquie dans l’Europe. Un cheval de Troie islamiste ?(Edition des Syrtes, 2004, 460 p.)  Lafautearousseau 

    UN ETUDIANT PERSECUTE 

    C’est en 1990, dans mon bureau du Monde, à Paris, que je reçus, sur sa demande, pour la première fois, un étudiant aquisextain en sciences politiques, Marc d’Anna, futur Alexandre Del Valle, comme je recevais et continue à recevoir tous les lecteurs en faisant la demande, y compris quelquefois de menaçants islamistes, sionistes ou américanomanes… Notre étudiant de 22 ans me décrivit les bâtons dans les roues que lui mettaient le professeur Bruno Etienne et son entourage pour freiner ou empêcher ses recherches sur l’Islam politique qui n’en était pas encore, du moins en France, a égorger ou fusiller les gens dans rues, gares, cafés, théâtres, etc. Les « étiennistes » privilégiaient alors l’« Islam à l’eau de rose »; et cela selon  la bonne formule de l’islamologue algérien Ali Mérad, obligé dès l’indépendance de son pays de se réfugier à Lyon, sous les menaces des islamistes algériens gouvernementaux qui étaient souvent ceux que nous avons bêtement appelés « fellagas » alors que eux se proclamaient  franchement « moudjahids », c’est-à-dire, « djihadistes » - mais déjà nous ne voulions pas voir la réalité… 

    Etant moi-même, depuis la parution, en 1983 du Radeau de Mahomet, essai sur le pré-islamisme moderne, sous la pression, au sein de mon propre journal (et ce malgré le soutien de membres de la hiérarchie du Monde, tels André Fontaine, Michel Tatu ou André Laurens), je ne pus guère offrir à Marc D’Anna, futur Del Valle, que de chaleureux encouragements à poursuivre ses travaux sur la vraie nature conquérante, anti-française et anti-chrétienne de l’Islam politique. Tout au moins en deux occasions, je fournis au jeune homme sur sa requête, des textes mettant en valeur ses découvertes factuelles car ma ligne de conduite professionnelle a toujours été : des faits, des faits, rien que des faits.     (A suivre ...)

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Manifeste pour le renouveau de la France

    2810382302.jpgGeorges Feltin-Tracol

    Un an après l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, Hervé Juvin publie son douzième livre, France, le moment politique (Éditions du Rocher, 2018, 285 p., 16,90 €). Il s’agit d’un vigoureux manifeste « pour que la France vive ! » selon son sous-titre.

    En témoin avisé des événements du monde, l’économiste et chef d’entreprise qui se déplace sur les cinq continents pour des motifs professionnels développe un ambitieux projet pour la France qu’il considère « comme porteuse des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, comme voix précieuse de ce qui dure, de ce qui résiste et de ce qui demeure (p. 278) ». Il est appréciable qu’un homme qui connaisse et comprenne les rouages de l’économie soutienne l’avènement d’une civilisation écologique en Europe. Il en explicite même les enjeux majeurs !

    Non, Hervé Juvin ne verse pas dans le moindre écolo-gauchisme. Il exprime au contraire une réalité toujours incomprise pour les petits-enfants des baba cools. « Seuls l’État et la Nation peuvent affronter la crise des ressources vitales qui vient (p.14). » Ainsi améliore-t-il l’engagement souverainiste et identitaire en annonçant que « l’union profonde des Français et des territoires de la France, c’est l’unité d’un combat pour la vie (p.20) ». Son écologie se veut nationale parce que « le combat pour les frontières, c’est le combat pour une société écologique, qui respecte chaque identité, chaque modèle social, chaque organisation économique. C’est le combat qui enrichit nos biens communs, contre leur exploitation commerciale, leur braderie touristique (pp. 21 – 22) ».

    Serait-ce pour autant la première manifestation tangible d’illibéralisme dans la République hexagonale des Lettres ? Probablement pas. « Pour que l’économie française renaisse, affirme Hervé Juvin, il faut engager une politique de nationalisme libéral (p.218). » À la suite des travaux pionniersdu Club de l’Horloge, on trouve donc des thématiques nationales-libérales républicaines, françaises et européennes, même si on relève parfois de fortes similitudes avec le programme présidentiel de Jean-Luc Mélenchon au sujet en particulier de l’inexploitation scandaleuse du deuxième domaine marin du monde. L’auteur pense que « la France bleue est un axe central de la renaissance nationale (p.28) ».

    Après Patrick Buisson, théoricien de la fameuse « droite hors les murs », ce sont de vraies munitions intellectuelles qu’offre en praticien averti Hervé Juvin. À Robert Ménard et aux « Amoureux de la France » de s’en saisir d’urgence !

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°83, diffusée sur Radio-Libertés, le 15 juin 2018.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/06/17/manifeste-pour-le-renouveau-de-la-france-6060317.html

  • Renseignements russes et chinois : début d’une invasion de l’Asie centrale par l’EI couverte par les Etats-Unis

    2980083425.jpg

    Auteur : Par Andrey Afanasyev

    Des sources dans les agences militaires et de renseignement russes, disent que la préparation d’une opération offensive à grande échelle contre la Russie à travers le Tadjikistan et l’Ouzbékistan est dans la phase finale. Citant des données provenant de canaux de communication avec les ministères de la Défense de la Chine, du Pakistan et de l’Afghanistan, ils disent que l’Afghanistan est la pierre angulaire de ce plan.

    Des messages similaires ont déjà été reçus, en particulier lors d’une récente conférence sur la sécurité qui s’est tenue à Tachkent, la capitale ouzbèke. Puis le ministre tadjik des Affaires étrangères Sirodzhiddin Aslov a annoncé publiquement l’activation des terroristes dans la région :

    « Nous voyons l’activation de groupes terroristes, leur progression dans les régions du nord de l’Afghanistan, en particulier dans les territoires limitrophes du Tadjikistan, l’augmentation du nombre de partisans de l’EI et la participation d’un certain nombre de citoyens des républiques post-soviétiques aux groupes et mouvements terroristes présents en Afghanistan…. cela nous préoccupe sérieusement ».

    Selon les agences de renseignement russes, le nombre de terroristes de l’EI opérant en Afghanistan varie de 2500 à 4000 personnes. Ces données ont été confirmées par le ministère de la Défense de la Chine. Les sources de la RPC affirment qu’au moins 3800 combattants opèrent dans 160 cellules terroristes mobiles. Ils sont concentrés dans la province de Nangarhar, à la frontière avec le Pakistan, où l’État islamique a augmenté la production et le trafic de drogue, ainsi que la création d’infrastructures pour la formation de combattants et de kamikazes.

    Comment ça va se passer

    Selon des sources militaires russes, des terroristes se retirent actuellement de Syrie et d’Irak par voie maritime jusqu’au port de Karachi, dans le sud du Pakistan. Après cela, ils arrivent à Peshawar près de la frontière afghane et s’installent dans la province de Nangarhar. Le nouveau siège de l’EI dans la région est situé dans le district d’Achin.

    À partir de la fin de l’année 2017, les terroristes ont réussi à rassembler jusqu’à 500 combattants syriens et irakiens, dont plusieurs dizaines de femmes. Des sources disent que la plupart d’entre eux sont des citoyens de la France, du Soudan, du Kazakhstan, de la République tchèque, de l’Ouzbékistan, etc.

    L’objectif principal de l’EI en Afghanistan est non seulement la déstabilisation du pays, mais aussi une invasion à grande échelle des républiques post-soviétiques d’Asie centrale : le Turkménistan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan afin d’attiser les tensions aux frontières sud de la Russie.

    Les sources de renseignement russes disent qu’il y aura deux voies pour l’offensive de l’EI. L’une mènera au Tadjikistan à travers les provinces du Nuristan et du Badakhshan, l’autre passera par Farakh, Ghor, Sari-Pul et Faryab au Turkménistan.

    Le principal responsable des opérations de l’EI est le gouverneur de la province de Nangarhar, Mohammad Gulab Mangal. Il utilise la structure des radicaux pour renforcer son influence dans les régions voisines. De plus, Mangal est bien connu pour sa participation aux opérations financières de l’EI. Des sources affirment que toute tentative de protestation des populations locales est violemment réprimée par les autorités, y compris par des opérations punitives contre les zones peuplées.

    Mangal a été connecté aux services spéciaux américains pendant une longue période. La page Wikipédia à son propos dit que le gouverneur actuel de Nangarhar a pris part à une guerre contre les troupes soviétiques dans les années 80. Juste après l’invasion américaine en 2001, il a été nommé à la tête de l’autorité locale. Les médias occidentaux le considèrent comme un homme d’État efficace et juste. La BBC a même qualifié Mangal de « nouvel espoir pour Helmand », une province qu’il gouvernait.

    Selon le ministère de la Défense afghan, l’EI prévoit d’augmenter son effectif à 5000 soldats dont la plupart seront cantonnés dans la province de Mangals.

    Il est à noter que les deux plus grandes bases militaires américaines dans le pays sont situées près de la région de NAngarhar contrôlée par l’EI et un gouvernement corrompu.

    Traduction : Avic – Réseau International
    - Source : Global Village Space (Etats-Unis)

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