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géopolitique - Page 475

  • Promis, juré. Editorial du n° 17 de Conflits

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    C’est promis, juré. Nous ne nous y attendions pas du tout. Mais revenons au départ.

    Nous avons établi un classement de la puissance globale. Le mérite en revient à toute la rédaction de Conflits et tout particulièrement à Jean-Marc Holz. Son travail méticuleux et ingénieux permet de mesurer la puissance dans tous ses aspects, géographique, démographique, économique, technique, militaire, politique, social… Ce qui justifie la formule « puissance globale ».

    Ne soyons pas modestes. Nous avons bâti cet indice en nous démarquant d’autres classements qui nous ont semblé insuffisants. Certains se contentent de comparer les PIB, ce qui ne permet d’appréhender que l’économie, et encore. Le Composite Index of National Capability construit en 1963 part de six données, dont la production d’acier, un produit qui était l’un des fondements de la puissance au XIXe siècle et qui ne l’est plus aujourd’hui. Le moins que l’on puisse dire est que le CINC date ! Le Power Index du Global Fire Power prend essentiellement en compte la dimension militaire (de façon précise et réaliste) à laquelle il ajoute quelques éléments (territoire, ressources, main-d’œuvre) ; il n’en sous-estime pas moins les dimensions économiques, techniques et sociales. Il n’est pas étonnant qu’il place en tête les États-Unis devant la Russie, la Chine et l’Inde : les faiblesses économiques de la Russie ou de l’Inde ne sont pas prises en compte. Originaire de Chine, le Comprehensive National Power Index développé par plusieurs instituts de ce pays paraît le plus complet. Il inclut différents types de ressources (humaines, géographiques, économiques, technologiques, militaires, internationales) ; l’index de l’Académie des Sciences Sociales chinoise intègre même la stabilité politique. Mais il sous-estime le soft power et privilégie l’économie. Après les États-Unis et la Chine en rattrapage rapide, il place donc le Japon malgré ses manques militaires, la Russie arrivant cinquième.

    La sur Conflit suite

  • Vie et mort de Winnie Mandela

    6a00d8341c715453ef01bb0a0146d1970d-320wi.jpgLe 2 avril, mourait à Johannesburg, où elle aura droit à des funérailles d’État, l'ex épouse de Nelson Mandela, Winnie Madikizela-Mandela. Officiellement, elle était âgée de 83 ans.

    Nelson Mandela avait connu Winnie à un arrêt de bus, pour elle il avait abandonné femme et enfants.

    À la fin de l’apartheid en 1991, elle était entrée au gouvernement.

    À la fin de sa vie, elle reprochera à son ex-mari d’avoir "laissé tomber les Noirs et favorisé l’économie blanche". Pour elle, la nation arc-en-ciel était un "mythe".

    Son modèle était sans doute celui de la Haïti de Toussaint l’Ouverture (1743-1803) et plus encore le Zimbabwe de Mugabé. Des régimes incapables et corrompus dont la seule issue consiste à détourner la colère de leur peuple contre les méchants Blancs.

    Son vrai successeur s'appelle Julius Sello Malema. Né en 1981, il était devenu en 2008 président de la ligue de jeunesse du Congrès national africain (ANCYL). Pour ses propos et ses discours appelant à la violence contre les Blancs, il est exclu de l'ANC en 2012.

    Revenons sur la carrière de cette Winnie Mandela révolutionnaire pudiquement désignée comme "controversée".

    Très vite, le discours et l'action de celle qu'on surnomma "la mère de la nation" avait évolué vers un radicalisme extrême. Ayant endossé le slogan "un boer, une balle", elle justifiera, le 13 avril 1985, dans son discours de Munsieville, le supplice du pneu enflammé autour du cou des "traîtres" noirs. "Avec nos boîtes d'allumettes et nos pneus enflammés, nous libérerons ce pays".

    En janvier 1989, elle accuse d'espionnage au profit du gouvernement blanc un jeune militant de 14 ans, Stompie Seipei Moketsi. Celui-ci, sur l'ordre de Winnie Mandela sera battu à mort avec des pelles et des pioches pendant plusieurs jours. L'exploit est signé de sa garde rapprochée connue sous le nom de Mandela United Football Club (MUFC).

    En 1990, on la voit au bras de son mari libéré, mais celui-ci prend rapidement ses distances. En 1991, il la soutient cependant encore quand elle est reconnue coupable d'enlèvement et complicité dans le meurtre de Moketsi. Sa condamnation à six ans de prison pour enlèvement est alors réduite en appel à une simple amende. Plus tard, devant la Commission de la vérité et de la réconciliation, ses anciens complices affirment qu'elle avait été l'organisatrice de l'enlèvement et avait aussi participé directement au meurtre de Moketsi.

    En avril 1992, Nelson Mandela annonce leur séparation. La même année, accusée de corruption et mauvaise gestion, elle est démise de ses fonctions dirigeantes à l’ANC. Le divorce ne sera prononcé qu'en mars 1996. Nelson Mandela a déclaré à son propos : "J'ai été l'homme le plus seul qui soit", alors que des rumeurs d'infidélité entouraient cette dernière.

    De 1993 à 1997, elle préside la ligue des femmes de l'ANC.

    En mai 1994, elle devient vice-ministre des Arts, de la Culture, de la Science et des Technologies.

    Elle doit démissionner onze mois plus tard, à la suite d'accusations de corruption. Elle reste cependant populaire auprès de la base radicale de l'ANC, celle qui refuse la collaboration du gouvernement noir avec les colons blancs. En décembre 1997, elle renonce à sa candidature à la vice-présidence de l'ANC après de nouvelles révélations sur son implication dans le meurtre de Stompie Seipei Moketsi dans le cadre de la Commission vérité et réconciliation (TRC) présidée par l'archevêque Desmond Tutu. Et en 1998, ladite Commission la déclare "coupable politiquement et moralement des énormes violations des droits de l’homme" commises par sa petite milice MUFC.

    Le 24 avril 2003, elle est reconnue coupable par la justice sud-africaine de 43 accusations de fraudes, de 25 accusations de vols et son frère, Addy Moolman, est lui aussi condamné. Elle est condamnée à quatre ans de prison. Elle est également condamnée pour avoir assisté à des séances de tortures à Soweto, visant des jeunes, présumés indicateurs, par sa garde personnelle.

    C'est en 2010, que Winnie Madikizela-Mandela condamnera la politique de son ancien mari. Elle lui reproche d'avoir accepté de partager le prix Nobel de la paix avec Frederik de Klerk et l'accuse d'avoir donné son accord à un mauvais arrangement et ainsi "d'avoir laissé tomber les Noirs et d'avoir favorisé l'économie blanche".

    Dans un article étonnement indulgent publié par Le Monde, Jean-Philippe Rémy, correspondant régional à Johannesburg, écrit, fort complaisamment: "les dernières années, elle restait proche de son parti de toujours, l’ANC Congrès national africain, mais s’intéressait de près aux activités de EFF, les Combattants pour la liberté économique de Julius Malema. Elle faisait un peu la vestale pour ces jeunes radicaux qui jouent avec le feu, comme elle aimait tant."

    En 2013, elle avait déclaré : "L’année prochaine, nous irons aux élections mais je ne sais pas ce que nous, en tant qu’ANC, pourrons dire au peuple. Nous aurons un bilan qui nous enlèvera toute crédibilité. Quand je pense au degré de corruption dans nos rangs, au nombre de nos cadres aussi incompétents que voleurs. Ce qui se passe contredit totalement ce pourquoi nous nous sommes battus. Maintenant, notre combat porte sur le nombre de voitures au garage et l’épaisseur de notre portefeuille d’actions dans l’industrie minière."

    Involontairement sans doute, elle nous fournissait ainsi une assez bonne conclusion.

    JG Malliarakis 

    Lien FB de l'insolent

    http://www.insolent.fr/

  • L’état-major russe met en garde contre une nouvelle guerre d’envergure

    p.jpgLa politique US en Syrie risque de provoquer tôt ou tard une nouvelle guerre «de tous contre tous» dans le pays, estime le colonel général de l’état-major interarmées russe Sergei Rudskoi.

    La politique de Washington visant à morceler la Syrie jette les bases d’une nouvelle guerre d’envergure dans ce pays, a déclaré le chef du Commandement opérationnel principal de l’état-major russe Sergei Rudskoi dans le cadre de la conférence sur la sécurité organisée à Moscou.

    «Les États-Unis se sont fixés pour l’objectif de diviser de la Syrie, et alimentent aujourd’hui un potentiel de conflit qui engendrera, tôt ou tard, une nouvelle guerre de tous contre tous», a prévenu l’officier.

    Dans le même temps, M.Rudskoi a estimé que les conditions étaient réunies aujourd’hui pour la «renaissance» de la Syrie «en tant qu’un État uni et indivisible».

    Il a ainsi qualifié d’inacceptables les plans américains de créer un quasi-État sur la rive est de l’Euphrate. Selon l’officier, les États-Unis sont en train de créer dans la région des organes de pouvoir qui leur sont loyaux et qui seront dotés de leur propres forces armées.

  • Des milliers d’hommes réduits en esclavage par les islamistes

    6a00d83451619c69e201b8d2e7bfbd970c-800wi.jpgD'Antoine de Lacoste sur Boulevard Voltaire :

    "Depuis que l’armée syrienne a libéré la quasi-totalité du territoire de la Ghouta, cette vaste banlieue est de Damas, on en sait un peu plus sur les méthodes de « gouvernement » des différentes milices islamistes. La population se taisait par peur des représailles, l’ineffable OSDH (Observatoire syrien des droits de l’homme) n’était sans doute pas au courant, donc les médias non plus. Et pourtant…

    Des milliers d’hommes ont été, pendant des années, réduits en esclavage par les islamistes pour construire leur arme de guerre favorite : les tunnels. On sait que ces tunnels, qui peuvent s’étendre sur des dizaines de kilomètres, ont été largement utilisés par les islamistes depuis le début du conflit. Afin de parfaire leur technique, les dirigeants de Daech avaient même fait venir en Syrie des spécialistes reconnus : des militants du Hamas palestinien qui avaient bâti un réseau remarquable dans la bande de Gaza. Depuis, l’ensemble des groupes islamistes utilisaient cette méthode afin de se protéger des bombardements, de ravitailler des zones encerclées ou de monter des embuscades dans le dos de l’armée syrienne. Seulement, creuser des tunnels, c’est long et fatigant. Et puis les combattants ont mieux à faire. Alors, quoi de mieux que de rafler les hommes en état de creuser, tout en assurant la subsistance de leurs familles, étroitement surveillées comme il se doit ? La main-d’œuvre n’étant pas toujours suffisante, Jaych al-Islam, le groupe salafiste qui tenait Douma jusqu’à présent, s’est livré à de nombreux enlèvements en zone loyaliste. L’opération la plus spectaculaire a eu lieu en 2013 à Adra : des dizaines de fonctionnaires et de civils pris au hasard ont été enlevés, certains avec leurs familles. Les prises les plus intéressantes ont été incarcérées, les autres envoyées dans les tunnels. On les a appelés « les kidnappés d’Adra ». La plupart sont alaouites, la confession de la famille Assad. Rappelons que cette incursion à Adra s’est accompagnée de massacres épouvantables, mais cela n’a pas beaucoup intéressé l’OSDH.

    Plusieurs de ces esclaves ont disparu. Leurs familles n’ont aucune nouvelle et, depuis que la Ghouta est progressivement libérée, de nombreuses mères ou épouses font le guet. En effet, des dizaines de prisonniers ont déjà été libérés à la faveur des négociations menées par les Russes et chacun espère voir réapparaître les siens. D’autres prisonniers ont été vus récemment : afin d’empêcher les bombardements, les islamistes les mettaient dans des cages qu’ils disposaient au milieu de la chaussée… Les familles sont également sans nouvelles de plusieurs dizaines de femmes, et le pire est à craindre pour elles. Tous ces prisonniers, dont on ignore le nombre exact, ont été au cœur des négociations de ces derniers jours qui vont aboutir à la libération totale de l’est de la Ghouta."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La « Naqba » de la droite courbe… mais la France bouge!

    delacroix-la-liberte-guidant-le-peuple-gros-plan.jpgCette fin de semaine a été marquée par des événements qui ne seront pas sans conséquences dans un futur proche. Les affrontements entre manifestants palestiniens et militaires israéliens à Gaza dans le cadre d’une « Marche du retour » encadrée par le Hamas  vendredi, ont fait 16 tués et des centaines de blessés par balles  dans les rangs palestiniens. Une marche qui s’est  tenue à l’occasion de la « Journée de la terre » qui maintient le souvenir  de la  grève générale  durement réprimée le 30 mars 1976,  déclenchée par des arabes  musulmans et chrétiens dans des communes  de Galilée et du Néguev ,  pour dénoncer  les  confiscations de leurs  terres par l’État israélien.  Un sujet brûlant, toujours actuel, à l’heure ou les arabes mais aussi des résolutions de l’ONU dénoncent la colonisation de peuplement, l’accaparement  foncier  du fait de l’afflux migratoire juif, notamment en Cisjordanie. Une tension qui devrait rester vive et même s’intensifier  jusqu’au 15 mai, date symbolique de la Naqba (« catastrophe ») pour les Palestiniens qui commémorent le départ, sous la menace ou volontaire, d’environ 700 000 arabes  de leurs villages, de leurs fermes, de leurs maisons,   suite à la création de l’Etat d’Israël.  A quelques  centaines de kilomètres de là, il y a cependant  quelques raisons de se réjouir puisque l’armée de la République arabe syrienne, appuyée par ses alliés russes et iraniens,  achève  de libérer la Ghouta orientale de  la présence des dernières milices combattantes  djihadistes.

    Un motif d’espoir et de réjouissance pour le courageux peuple syrien qui contraste avec le sentiment des blancs en Afrique du sud d’être  de plus en plus indésirables dans leur propre pays qui sombre toujours davantage dans le chaos.  Malaise qui ne peut que croître après  à la décision prise le 27 février par une majorité de députés du  parlement sud-africain, pour des raisons   bassement idéologiques affirme Bernard Lugan, d’enclencher un  processus de nationalisation-expropriation sans compensation des 35.000 fermiers blancs. Afrikaners qui ne seront pas le seuls à ne pas pleurer la mort hier de l’ex épouse du président  Nelson Mandela (dont il divorça trois ans avant le fin de son mandat), Winnie Mandela, décédée à l’âge de 81 ans dans un hôpital de Johannesburg.  Femme de sinistre mémoire, Winnie « la rouge »  était  crainte et détestée   pour son racisme délirant, ses prévarications multiples, son  goût pour la torture dans son fief de Soweto. Notamment le terrible « supplice du collier », un pneu enflammé passé autour du corps de ses adversaires.

    Toutes choses qui ne poussent cependant pas les Français victimes aujourd’hui   notamment de la grève des cheminots, des pilotes, des   éboueurs, des électriciens,  à relativiser, à  minorer leur  colère  dont  les émissions de radio donnant la parole aux auditeurs témoignent ce matin.

    Une exaspération déjà palpable dans la bouche de l’ex LR et sarkozyste Gérald Darmanin, ci-devant le ministre de l’Action et des Comptes publics. Invité avant-hier du Grand Jury RTL,   il  s’est ainsi ému non pas tant des grèves que des bruits faisant état d’un possible ralliement du LR  Thierry Mariani au FN,  dans le cadre des élections européennes de 2019. Ralliement qui aurait sa logique au regard de son évolution personnelle, des positions qui sont les siennes  identiques à celles de l’opposition nationale dans de nombreux domaines, notamment dans  sa perception des dangers migratoires, du  dossier syrien ou de nos relations avec la Russie

    Il fallait tout le culot de M. Darmanin pour déclarer ainsi dimanche:  « J’ai personnellement de l’amitié pour Thierry Mariani, que je connais bien. Et on n’est pas dans Minority Report, ce film où les gens sont condamnés avant d’avoir fait quelque chose. » « Je lui dis simplement, comme dans la chanson de Renaud : Déconne pas Thierry. C’est un grand républicain. Je crois que l’opposition des Républicains doit être digne. Elle l’est pour la plupart de ses membres et en aucun cas Thierry Mariani, qui est un gaulliste, je crois, ne correspond à la volonté, aux envies, aux discours et à l’histoire de la famille Le Pen. »

    Ce qui est en tout  cas  certain c’est que les parcours  d’un Gérald Darmanin, d’un Bruno Lemaire, d’un Edouard Philippe, d’un Alain Juppé ne correspondent pas à la volonté, aux envies, aux discours et à l’histoire d’un  peuple de  droite attaché à notre souveraineté et à notre identité nationales mais déjà cocufié par Chirac et Sarkozy.

    Il est en tout cas certain que  beaucoup de cadres de LR rejettent toujours les nationaux  avec horreur. Secrétaire général délégué de LR, Geoffroy Didier a ainsi  tenu à s’excuser de  sa maladresse. Rendez-vous compte,  il avait  déclaré dans un moment d’égarement  sur CNews  vendredi dernier:  «Si le FN dit quelque chose qui est convenable, nous n’hésiterons pas à dire la même chose.» Contacté par Le Figaro M. Didier s’est empressé de « (démentir)  toute ambiguïté », affirmant «avoir été pris de court par la question du journaliste de CNews ». Il a donc tenu à rappeler  que  la position  de LR  restait celle qu’il avait  exprimé sur RMC le 12 mars,  critiquant alors Thierry Mariani qui avait osé évoquer une possibilité d’alliance FN-LR : « Nous n’avons pas le même ADN que le Front National. Le Front National est sur une tradition d’exclusion et de repli nationaliste, avec un programme économique et social socialiste. Nous sommes tout le contraire, nous sommes de tradition gaulliste » (sic).  « Nous n’avons absolument pas envie de nous allier avec les boutiquiers du FN » (sic).

    Au-delà même  de ses propos bêtement caricaturaux, il ya évidemment de  fortes raisons de douter d’une possibilité d’alliance au sommet  des appareils FN-LR, mais celle-ci peut se nouer plus sûrement à la base, dans les urnes, au  niveau local, communal. Avec des élus qui ne sont pas tenus, qui n’ont pas peur des piaillements des apparatchiks républicains  et qui veulent être  libres d’agir en fonction des demandes et des  intérêts de leurs concitoyens. C’est là la grande frousse d’une large partie des dirigeants de LR… mais aussi de la macronie qui ne règne que grâce à l’émiettement de l’opposition à l’euromondialisme et à  l’immigration de peuplement.

    Oui les choses bougent, encore timidement, mais le paysage politique en pleine recomposition peut accoucher d’heureuses évolutions et pratiques affirme Bruno Gollnisch.  Rue 89   indique ainsi  qu’a été lancé mardi  en Gironde « un  collectif revendiquant une soixantaine d’adhérents », « fondé en vue des municipales à l’initiative de Jean-Jacques Édard, maire de Cavignac (divers droite), membre des Républicains de 2007 à 2017, et Edwige Diaz, secrétaire départementale du Front National en Gironde (…). D’autres membres revendiquent leur appartenance à des partis de droite – Les Républicains, Debout la France, Modem. »  « A en croire le conseiller départemental frontiste Grégoire de Fournas, cité par Sud Ouestune alliance avec plusieurs maires et conseillers municipaux LR serait (également) en passe de se concrétiser dans le Médoc. »

    « Pour Jacques Breillat, maire de Castillon-la-Bataille, président du groupe LR au conseil départemental ,  c’est contraire à la position du parti. Aucune alliance n’est possible avec le Front National. Ceux qui parmi nous feraient ce choix s’exposeraient à des sanctions. Secrétaire départemental de LR et adjoint d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, Nicolas Florian indique (…) qu’il va saisir les instances nationales du parti pour exclure  les militants qui auraient encore leur carte à LR et choisiraient une alliance avec le FN. Pour ma part, j’estime que c’est une erreur politique et une faute morale de s’allier avec l’extrême droite. »

    Le question est bien de savoir si les dirigeants de LR sont encore en mesure de  donner des leçons de maintien  à leurs adhérents  qui ouvrent les yeux. Sont-ils encore crédibles  pour énoncer  à nos compatriotes  ce qu’est une erreur politique et une faute morale?  Au vu de de la Naqba qu’a été pour notre pays les agissements de cette droite couchée, molle, sans colonne vertébrale, inféodée à l’idéologie postnationale, la réponse va de soi.

    https://gollnisch.com/2018/04/03/la-naqba-de-la-droite-courbe-mais-la-france-bouge/

  • Zakhar Prilepine : "Les progressistes seront choqués, me traiteront de barbare, de sauvage."

  • Que prévoient les Turcs en Syrie ?

    Analyse d'Antoine de Lacoste :

    En un mois l’armée turque est donc parvenue à ses fins et a pris l’enclave kurde d’Afrine. Ses pertes ont été minimes (moins d’une cinquantaine de morts), mais il est vrai qu’elle a utilisé les hommes de l’ASL (Armée syrienne libre) comme fantassins de première ligne. Ces ex-djihadistes reconvertis en supplétifs turcs ont eu en revanche plusieurs centaines de morts.

    Les Kurdes ont résisté un certain temps puis ont été écrasés par les bombardements turcs. Dans cette guerre, la maîtrise de l’air est, plus que jamais, décisive.

    Les combattants kurdes ont ensuite choisi de ne pas défendre Afrine. On peut supposer qu’ils ont voulu s’épargner des pertes excessives pour un combat perdu d’avance.

    Les deux mille combattants kurdes partis de la rive gauche de l’Euphrate (sans l’accord de leur parrain américain) n’ont pu participer à cette bataille: ils ont été bloqués par l’armée syrienne, probablement sur ordre de Moscou.

    Beaucoup se sont lamentés sur l’abandon des Kurdes par les occidentaux. Ils ont en effet été lâchés par leur allié américain, mais il n’y a là rien de surprenant. Depuis 1975 et la chute de Phnom Penh et de Saïgon, la politique interventionniste américaine est un vaste cimetière d’alliés ou de supplétifs sacrifiés sur l’autel de la géopolitique.

    Il faut aussi souligner que les Kurdes ont été avant tout victimes de leur intransigeance. En effet, pour éviter l’entrée de l’armée turque dans Afrine, les Russes ont proposé un marché aux Kurdes : ils abandonnaient l’autonomie d’Afrine et laissait entrer l’armée syrienne. Ils auraient pu ainsi rester et éviter l’immense exode des habitants, très majoritairement kurdes. Ils ont refusé et les Russes, qui ne doivent rien aux Kurdes, ont laissé les mains libres à Erdogan.

    Les Kurdes ont toujours été de piètres politiques et cela explique bien des choses.

    Que va faire Erdogan maintenant ? Il a, dans l’immédiat, deux sujets prioritaires à régler.

    Tout d’abord Afrine. La ville est quasiment vidée de ses habitants et occupée, très brutalement, par les djihadistes de l’ASL. La Turquie ayant des millions de réfugiés syriens sur son sol, la tentation est grande d’en installer à Afrine. Ce serait ni plus ni moins qu’une opération de nettoyage ethnique, mais les Turcs réfléchissent sérieusement à cette éventualité.

    Ensuite le reste du territoire autonome kurde qui court, plus à l’est, tout le long de la frontière turque. Il commence par la ville de Manbij qu’Erdogan a juré de prendre. Le problème c’est que plusieurs dizaines de soldats américains y stationnent… On voit mal l’armée turque se lancer dans une telle opération !

    Pour Erdogan, le problème kurde reste donc entier, et pour la Syrie c’est une occasion perdue de reconquérir en douceur un territoire qui lui appartient.

    Quant aux Américains, leur stratégie est toujours aussi floue, tandis que les Russes, méthodiquement, poursuivent la reconquête progressive des dernières poches islamistes.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les réseaux d’alliance de la nouvelle guerre froide

    Nous avons vu dans un précédent article quels étaient les réseaux d’alliances en 1980, à l’époque de la guerre froide. A l’heure où la Grande-Bretagne vient de lancer la charge d’une nouvelle guerre froide de la Russie, quelle est la version réactualisée du réseau mondial d’alliance ?

    BLOC OCEANIEN (ETATS-UNIS)

    Allié des Etats-Unis : Canada, Mexique, République dominicaine, Costa Rica, Panama, Chili, Islande, Irlande, Royaume-Uni, Norvège, Suède, Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Grèce, Italie, Slovénie, Autriche, Allemagne, Danemark, Pays-Bas, Luxembourg, Belgique, France, Espagne, Portugal, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Koweït, Israël, Australie, Fidji, Samoa, Vanuatu, Japon, Corée du Sud et Taïwan.

    Etats pro-Américains : Guatemala, Bélize, Jamaïque, El Salvador, Colombie, Pérou, Guyana, Surinam, Ukraine, Géorgie, Chypre, Maroc, Mali, Guinée Bissau, Sierra Leone, Liberia, Bénin, Gabon, Centrafrique, Somalie, Djibouti, Jordanie, Yémen (la partie anciennement du Sud), Afghanistan, Singapour, Vietnam, Laos, Cambodge, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Iles Salomon.

    Zone d’influence américaine : Niger, Burkina Faso, Soudan du Sud et Erythrée,

    Etats pro-océaniens influencés par les Eurasiens : Turquie et Tchad.

    BLOC EURASIEN (RUSSIE)

    Alliés de la Russie : Iran, Syrie, Chine, Corée du Nord, Afrique du Sud, République Démocratique du Congo.

    Etats pro-Russes : Belarus, Ukraine de l’est, Arménie, Moldavie, Liban, Irak, Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan Turkménistan, Kirghizistan, Pakistan, Mongolie, Bhoutan, Philippines, Cuba, Nicaragua, Bolivie, Argentine, Algérie, Libye, Egypte, Somaliland, Sénégal, Guinée, Nigéria, Congo, Namibie et Botswana.

    Zone d’influence russe : Venezuela, Mauritanie, Côte d’Ivoire, Ghana, Cameroun, Angola, Zambie, Mozambique, Madagascar, Zimbabwe, Malawi, Tanzanie, Rwanda, Burundi, Ouganda, Ethiopie et Soudan.

    ZONE NEUTRE

    Etats influencés par les deux blocs : Equateur et Inde.

    Etats neutres : Haïti, Honduras, Brésil, Paraguay, Uruguay, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Albanie, Serbie, Monténégro, Macédoine, Suisse, Oman, Qatar, Azerbaïdjan, Népal, Lesotho, Swaziland, Gambie, Sri Lanka, Myanmar, Thaïlande, Malaisie et Indonésie.

    A noter quelques positions surprenantes, telles l’Egypte jugée souvent comme pro-américaine (mais uniquement depuis la présidence Trump). On note également que les pays marxistes ne sont pas – loin s’en faut – tous alignés sur Moscou : le Laos et le Vietnam communistes sont dans l’orbite américaine et le Népal maoïste est neutre. Notons que sur les 14 républiques socialistes soviétiques hors Russie, Moscou a conservé la fidélité de 8 d’entre-elles, celles s’en étant détachées étant sans surprises celles victimes de génocides sur ordre du Kremlin (Estonie, Lettonie, Lituanie et Ukraine), celle ayant des contentieux territoriaux avec la Russie (Ukraine encore et Géorgie) et l’Azerbaïdjan qui reste neutre puisque Moscou soutient l’Arménie honnie…

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/les-reseaux-dalliance-de-la-nouvelle-guerre-froide/89534/

  • Lettres de sang du Donbass

    3441498551.jpgGeorges Feltin-Tracol

    La guerre au Donbass dans l’Est de l’Ukraine ne fait plus les gros titres de l’information hexagonale. Les médiats officiels préfèrent se focaliser sur le sort de la Ghouta et l’avenir de ces malheureux rebelles islamistes déchiquetés par les redoutables bombes russo-syriennes. Faisant fi de toute complexité inhérente au contexte, les journalistes enrégimentés gardent leurs œillères manichéennes. Le conflit dans le Donbass ne correspond pas à leur vision binaire « Gentils contre Méchants ».

    Ces professionnels le comprendraient s’ils prenaient la peine de lire le nouvel ouvrage de Zakhar Prilepine, préfacé par Monique Slodzian et postfacé par Daria Sinichkina, Ceux du Donbass. Chroniques d’une guerre en cours (Éditions des Syrtes, 2018, 409 p., 22 €). Vétéran des guerres de Tchétchénie dans les forces spéciales, Prilepine est devenu l’« enfant terrible » des Lettres russes. Cet ancien adhérent du Parti national-bolchevique de l’écrivain Édouard Limonov vit à Donetsk et combat aux côtés des « séparatistes ».

    Son livre rassemble des témoignages d’habitants pro-russes de la région parmi lesquels le célèbre Motorola et l’actuel président monarchiste de la République populaire de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko. On saisit mieux maintenant le caractère syncrétique des sécessionnistes qui amalgament passé soviétique et héritage tsariste, nostalgie de l’URSS et désir de rejoindre un grand-espace eurasiste, défense des acquis sociaux et préservation des traditions populaires.

    Certes, si au fil des pages, on rencontre des personnages attachants et sincères comme la poétesse Ania ou le Géorgien Teïmouraz, les chroniques de Prilepine demeurent subjectives et engagées. Ayant grandi dans la patrie des soviets et connu jeune adulte la déflagration de l’Union Soviétique, l’auteur n’est pas loin de penser que les affrontements sur les lieux mêmes de la Grande Guerre patriotique de 1941 – 1945 répètent la lutte tragique entre le monde russe représenté par les républiques de la Novorossia, et un Occident brutal et revanchard incarné pour la circonstance par les nationalistes ukrainiens.

    On ne peut que regretter le sang versé dans cette terrible guerre fratricide qui a pourtant donné une grande œuvre à la littérature contemporaine russe.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°72, diffusée sur Radio-Libertés, le 30 mars 2018.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/04/02/lettres-de-sang-du-donbass-6039923.html

  • Un point de vue iconoclaste sur la Syrie...

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