
L’agitation internationale de M. Macron a sans doute pour but de restaurer une image présidentielle plus respectable aux yeux de la population française. Mais, entre les apparences et la réalité, le fossé s’est creusé. Une chose est de papillonner parmi les grands de ce monde, pour donner l’impression que l’on fait partie du cercle, une autre est d’échanger avec la première puissance mondiale sur un pied d’égalité. Lorsque le Président Georges Pompidou atterrissait en Concorde aux Açores en 1971 pour y rencontrer le Président Richard Nixon après que celui-ci eut annoncé la fin de la convertibilité du Dollar en or, l’égalité était de mise : le Chef de l’Etat le plus puissant de l’Europe Occidentale avait fait la moitié du chemin dans un avion d’avant-garde pour parler d’une certaine manière au nom de l’Europe qui s’inquiétait à juste titre de la décision américaine sur son économie, et il représentait la France, un allié occidental, certes, mais qui menait une politique qui lui était propre. La France avait reconnu la Chine communiste en 1964. Nixon allait entamer le rapprochement sept ans plus tard.



